Retrouvez L 'Affaire dans l'affaire, tous les samedis de 12h et 13h sur les ondes de Sud Radio, en partenariat avec la revue Affaires Criminelles de McSkysz.
Avec Olivier Vial, Président de l’observatoire des Radicalités et Christy Nicolas, Secrétaire général national du syndicat SPS (Syndicat Pénitentiaire des Surveillants)
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : / www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : / www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##L_AFFAIRE_DANS_L_AFFAIRE-2025-04-19##
Avec Olivier Vial, Président de l’observatoire des Radicalités et Christy Nicolas, Secrétaire général national du syndicat SPS (Syndicat Pénitentiaire des Surveillants)
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : / www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : / www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##L_AFFAIRE_DANS_L_AFFAIRE-2025-04-19##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'affaire dans l'affaire, Stéphane Simon.
00:04Bonjour à tous, bienvenue pour votre rendez-vous du fait divers, du fait de société,
00:08une émission que nous réalisons en partenariat avec la revue trimestrielle Affaires Criminelles.
00:12Avec moi aujourd'hui Jade Serrano, journaliste d'investigation. Bonjour Jade.
00:16Bonjour Stéphane Simon.
00:17Jean-Marie Bordry, la voix lumineuse des week-ends sur Sud Radio.
00:21Merci Stéphane et bonjour.
00:23Bonjour.
00:23Nous accueillons aujourd'hui Olivier Vial, directeur du CERU et de l'Observatoire des Radicalités.
00:30Bonjour.
00:30Bonjour.
00:31Et Christy Nicolas, secrétaire générale nationale du syndicat SPS,
00:36syndicat pénitencier des surveillants et corps d'encadrement et d'application.
00:40Bonjour à vous deux.
00:41Aujourd'hui, nous allons parler des événements d'une exceptionnelle gravité qui sont survenus cette semaine,
00:46à la fois devant les centres de détention français et puis jusqu'au devant des domiciles de Maton,
00:52des mitraillages, des incendies de véhicules, des actions partout visant à semer la terreur
00:59et à impressionner les personnels pénitentiaires.
01:02Mais si vous le voulez bien, j'aimerais revenir sur les faits et profiter de la présence de Christy Nicolas
01:07pour essayer de raconter à froid ce qui s'est passé cette semaine.
01:10Reprenons donc le fil chronologique.
01:13Christy Nicolas, racontez-nous ce qui s'est passé et en particulier dans votre région.
01:20Bonjour.
01:20Alors du coup, ça a commencé dans la nuit de dimanche à lundi où il y a eu sept véhicules
01:29qui ont été incendiés du côté de l'école de l'administration pénitentiaire,
01:33sur le parking de l'école d'administration pénitentiaire.
01:36Puis, ça en est suivi dans la même nuit, deux ou trois établissements un peu partout en France
01:43où pareil, il y a eu des voitures brûlées sur les parkings.
01:48Le lendemain, il y a eu des tirs à la Kalachnikov sur un établissement sur la région marseillaise,
01:56Toulon.
01:56Et donc, une série d'attaques, tout simplement des attaques contre l'administration pénitentiaire,
02:04contre les établissements pénitentiaires, contre le personnel pénitentiaire,
02:08puisqu'il y a eu aussi des attaques faites des véhicules brûlés devant les domiciles des agents
02:16ou des détériorations faites devant les entrées d'agents qui ont été reconnus, ciblés,
02:26où on a suivi une attaque contre l'ensemble des établissements pénitentiaires et de son personnel.
02:34Alors, ce qui est assez nouveau et assez spectaculaire, c'est évidemment les opérations concertées.
02:40C'est-à-dire que là, ce n'est pas sur une seule journée, ce n'est pas à un seul endroit,
02:44c'est à plusieurs endroits, un peu partout en France,
02:48et ça va du centre de détention jusque devant les domiciles des surveillants.
02:55Et évidemment, c'était extrêmement préoccupant.
02:58Quelles ont été les premières réactions de vos collègues ?
03:01J'imagine que ça a été évidemment la stupéfaction et puis l'effroi, la peur.
03:08C'est ça, stupéfaction, stupeur, effroi, comme vous le dites,
03:12et aussi de la rancœur, de la colère.
03:18Parce que c'est une profession, on est une profession déjà avec…
03:23C'est un métier très difficile où aujourd'hui, entre la surpopulation carcérale,
03:30les problèmes d'effectifs que subissent les agents des heures supplémentaires
03:35qu'ils font de façon très régulière par manque d'effectifs,
03:39aujourd'hui, vous venez rajouter tout simplement où on tente de les intimider.
03:46C'est de ça dont il s'agit, bien sûr.
03:48Le but, c'est d'intimider le personnel,
03:52d'intimider des professionnels de travailler ou de vouloir travailler,
03:58et dans un but aussi d'intimider l'État.
04:02Parce que derrière, c'est l'uniforme qu'on porte et c'est l'État qu'on cherche à intimider.
04:09Christy, Nicolas, ça fait des années qu'on a des témoignages de policiers
04:12ou aussi d'épouses de policiers qui nous expliquent que leurs enfants à l'école,
04:16par exemple, sont souvent insultés, voire menacés, parce que leurs parents sont policiers.
04:20Est-ce que vous vivez la même chose, vous, surveillant, pénitentiaire ?
04:25Est-ce que vos familles sont menacées dans la vie de tous les jours,
04:28indépendamment de ce qui s'est passé depuis une semaine,
04:30pour le métier que font le père ou la mère ?
04:34De plus en plus.
04:36C'est quelque chose qu'on connaît quand on fait ce métier.
04:40On sait très bien à quoi on s'attend, où on peut s'attendre.
04:43On s'attend à quoi ?
04:45Justement, à des intimidations, en détention, des insultes, des violences.
04:52Ça, c'est en détention, mais dans la vie de tous les jours.
04:55À quoi vous vous attendez ?
04:56Dans la vie de tous les jours, c'est un risque.
04:59C'est un risque qu'on sait très bien qu'on a,
05:01puisque un détenu n'est pas incarcéré à vie.
05:05Du coup, il peut être libéré, vous pouvez le croiser.
05:10C'est un risque qu'on sait pertinemment tous,
05:13mais qui, ces dernières années, s'est accentué,
05:17parce que c'est essayé tout simplement de faire pression
05:20dans le but de corrompre aussi,
05:22justement par rapport aux narcotrafiquants,
05:26et d'intimider à l'extérieur.
05:30Donc, autant c'est quelque chose qu'on avait conscience
05:35et qui était de façon, je dirais, de façon…
05:40C'était les risques du métier pour vous avant, mais ça s'aggrave.
05:43On vous intimide dans quel but ?
05:45Puisqu'après tout, une fois qu'un prisonnier est en prison,
05:46il ne peut pas en sortir, sauf à ce que le juge en décide.
05:49Donc, qu'est-ce qu'on cherche à obtenir de vous
05:51par la force ou par l'intimidation ?
05:54Tout simplement de corrompre, de faire entrer,
05:57de pouvoir alimenter leur trafic.
06:01Trois de téléphone, ordinateur ?
06:04Voilà, tout à fait.
06:05Pour qu'ils puissent aussi avoir des téléphones portables
06:08et qu'ils puissent continuer leur trafic à l'extérieur.
06:12Par exemple, ce qui s'est passé avec l'affaire du péage Dakarville
06:16et du détenu Emra.
06:18Donc, voilà, leur but étant de pouvoir tout simplement
06:22continuer ce qu'ils faisaient à l'extérieur, à l'intérieur.
06:28D'accord.
06:28Alors, il y a quelque chose de nouveau dans ces actions coordonnées,
06:33c'est qu'on retrouve des signatures de revendications
06:35DTPF ou DDFM.
06:39Jade Serrano, qu'est-ce que ces sigles veulent dire ?
06:42DDPF, ce sont des tags qui ont été retrouvés sur les murs des prisons.
06:46L'acronyme signifie Défense des Droits des Prisonniers Français.
06:51Ce serait une revendication de groupe dit anarchiste,
06:54donc libertaire, libertarien.
06:58On va le voir plus tard avec notre invité.
06:59Oui, on va voir avec Olivier Vial dans un instant
07:01s'il n'est pas du tout de cet avis.
07:03En tout cas, ce qui est inédit,
07:05c'est que le parquet antiterroriste a été saisi.
07:08Oui.
07:09Et ça, on va au-delà, en tout cas,
07:10les autorités judiciaires se demandent
07:12s'il s'agit ou non de groupes revendiqués
07:16comme pouvant porter atteinte à la sûreté de l'État.
07:20Est-ce que, Christy Nicolas,
07:22vous aviez entendu parler de ce groupe DTPF ?
07:25DDPF.
07:26DDPF, pardon.
07:27C'est nouveau, ça vient de sortir
07:30ou c'est quelque chose qui déjà circule
07:32depuis un certain temps ?
07:34Non, c'est complètement nouveau
07:35et ça date tout simplement des événements
07:38qu'on subit depuis quelques jours.
07:41On n'a jamais entendu parler
07:43que ce soit à l'intérieur,
07:45que ce soit à l'extérieur des prisons.
07:46D'accord.
07:47Mais ce qui est étonnant, Christy Nicolas,
07:48c'est qu'auparavant,
07:49il y avait quand même des menaces extrêmement fortes
07:51des groupes terroristes,
07:52notamment Daesh,
07:54qui a appelé régulièrement
07:55à mettre à mal
07:57les personnels pénitentiaires.
07:59Aujourd'hui, vous avez l'impression
08:00qu'il y a une nouvelle menace
08:01qui pèse sur vous ?
08:03Difficile pour l'instant,
08:06en l'état des choses,
08:07difficile de savoir
08:09si, vous l'avez évoqué,
08:11est-ce que c'est des groupes d'extrême-gauche
08:13et est-ce que c'est du narcotrafiquant ?
08:16Bon, difficile en tout cas
08:18d'être unanime sur le sujet pour l'instant.
08:22On n'a pas assez de recul,
08:23on n'a pas assez d'éléments.
08:25Il semblerait, au vu des déclarations
08:27qui ont été faites
08:29par le directeur de l'administration pénitentiaire
08:31ou par le ministre lui-même,
08:33ministre de la Justice,
08:35garde des Sceaux,
08:36que la piste la plus probable,
08:38c'est celle effectivement du narcotrafiquant.
08:41Mais voilà, pour l'instant,
08:44il y a une enquête qui est en cours
08:45et il y a des éléments aussi
08:46par rapport à l'enquête
08:47qu'on ne veut pas forcément divulguer.
08:49Bien sûr.
08:50Mais l'usage de la calachnikov,
08:51ça porte quand même question ?
08:53Ça pose des questions ?
08:55Ce n'est pas des méthodes,
08:56en tout cas,
08:56ce n'est pas des méthodes normalement
08:58d'extrême-gauche,
09:00de parties d'extrême-gauche.
09:02Surtout à Toulon,
09:03c'est plus quand même en possession
09:04généralement des narcotrafiquants marseillais.
09:08C'est ça, on est d'accord.
09:09Bon, alors, si vous le permettez,
09:12on va revenir dans un instant,
09:14on va s'interroger sur, évidemment,
09:15les conséquences de ces manœuvres d'intimidation,
09:17mais aussi, on va se demander
09:18qui peut en être à l'origine.
09:21On va écouter le président
09:23de l'Observatoire des Radicalités
09:26et se demander si nous sommes en train
09:28de vivre la même situation qu'en Colombie.
09:31On revient tout de suite dans un instant
09:32sur Sud Radio.
09:33Sud Radio, l'affaire dans l'affaire,
09:36Stéphane Simon.
09:38De retour dans l'affaire dans l'affaire,
09:39une émission en partenariat
09:41avec la revue trimestrielle
09:42Affaires criminelles.
09:43Aujourd'hui avec moi, Olivier Vial,
09:45directeur du CRU et de l'Observatoire
09:47des Radicalités,
09:48qu'on est ravis d'accueillir.
09:50Christine Nicolas est également avec nous.
09:51C'est le secrétaire général national
09:53du syndicat SPS,
09:55syndicat pénitencier des surveillants
09:57et corps d'encadrement et d'application.
09:59Et puis, nous sommes
09:59en compagnie de Jade Serrano,
10:02journaliste d'investigation.
10:03Toujours là.
10:03Et évidemment, Jean-Marie Bordry.
10:05Toujours.
10:06Les fringantes voix du matinal sur Sud Radio.
10:10Nous parlons aujourd'hui des actions coordonnées
10:12visant à intimider les surveillants de prison,
10:15les matons, comme on dit,
10:17incendies de véhicules,
10:18survols de drones,
10:20mitraillages,
10:20des actions visant des centres pénitentiaires
10:23ou leurs agents.
10:24Car il y a eu aussi des actions
10:27devant les domiciles
10:28et cela pendant trois nuits.
10:32Alors, les conséquences
10:33de ces manœuvres d'intimidation,
10:35avant de demander son avis
10:37à Christine Nicolas,
10:38je voudrais vous interroger,
10:42cher Olivier Vial,
10:43je rappelle que vous êtes le président
10:45de l'Observatoire des radicalités,
10:47que vous réfléchissez beaucoup
10:49à ces problématiques.
10:52On parle en boucle des narcotrafiquants,
10:54on parle de la piste de l'ultra-gauche,
10:56on parle même d'une jonction des luttes.
10:59Vous n'aviez pas l'air tout à fait d'accord
11:01à l'évocation de la piste de l'ultra-gauche ?
11:05C'est là qu'aujourd'hui,
11:06au vu des premiers éléments
11:09dont on a en position,
11:11il y a trois pistes qui existent.
11:13La piste des narcotrafiquants,
11:15l'ingérence étrangère,
11:16qu'il ne faut peut-être pas tout à fait exclure,
11:19et puis la piste de l'ultra-gauche.
11:22Pendant un petit temps,
11:23on a cru à l'ultra-gauche,
11:24sauf qu'on a effectivement
11:25quelques éléments
11:26qui font que, en tout cas,
11:27les premiers événements de cette semaine
11:29ne sont pas, à mon avis,
11:31de la signature de l'ultra-gauche.
11:32Ce qui ne veut pas dire
11:33que dans quelques jours,
11:34on n'aurait pas des répliques d'ultra-gauche,
11:36d'autant plus que l'ultra-gauche
11:37avait prévu des actions sur les prisons,
11:39mais à partir de la semaine prochaine.
11:41Donc eux, ils avaient lancé un mot d'ordre
11:44qui était à partir du 24 avril.
11:46Donc ça les a pris un petit peu de cours.
11:48Sur le groupe Télégram, on est d'accord.
11:49Ah non, sur leurs différents sites anarchistes,
11:52sur IATA, sur Contre-attaque, etc.
11:54Il y avait un événement prévu
11:58dans la région toulousaine le 24 avril.
12:01Et effectivement,
12:02quand on regarde ce qui s'est passé,
12:04l'utilisation d'une kalachnikov,
12:06ce n'est pas du tout
12:07les méthodes de l'ultra-gauche.
12:09L'ultra-gauche a arrêté
12:10d'utiliser des armes
12:11depuis le milieu des années 80,
12:13en tout cas pour l'instant,
12:15même si effectivement,
12:15on a amené radicalisation
12:16ces derniers jours
12:17avec des incendies
12:20de plus en plus importants.
12:21Il y a eu un McDo incendié à Toulouse.
12:23Il y a eu une usine
12:24qui a été totalement dégradée
12:26dans la région de Saint-Égrève.
12:27Mais on voit, un,
12:28que ce n'est pas tout à fait
12:29la cartographie de l'extrême-gauche.
12:31Notamment la région marseillaise
12:33n'est pas une région
12:34qui est aujourd'hui
12:35où ils sont extrêmement importants.
12:38On aurait plus ça
12:38dans la région toulousaine
12:39ou dans le haut de la vallée du Rhône.
12:42Deuxième chose,
12:43c'est qu'effectivement,
12:44on a des gens
12:45qui sont assez jeunes.
12:47À Valence, par exemple,
12:48a priori,
12:49celui qui a été surpris,
12:50il est parti en trottinette
12:52dans un quartier
12:53où il a réussi
12:54à s'échapper
12:54et à ne pas se faire
12:57attraper par la police.
12:58Là aussi, clairement,
12:59normalement,
13:00les squats d'ultra-gauche
13:03sont plutôt en centre-ville
13:04ou dans des zones
13:06comme des zones industrielles
13:07ou en ruralité.
13:09Pas du tout dans les quartiers.
13:10On a très peu de présence
13:11de squats d'ultra-gauche
13:13dans les quartiers
13:14et le fait d'arriver
13:15avec une aussi grande connaissance
13:16des quartiers
13:18et d'arriver à disparaître
13:20comme ça
13:20au nez de la police,
13:22c'est plutôt le signe
13:23effectivement
13:23du narcotrafic
13:25et de gens
13:25qui effectivement savent
13:26que dans les quartiers,
13:27ils sont protégés.
13:28Enfin,
13:28quand on regarde
13:29le groupe Telegram,
13:32la signature n'est pas
13:34effectivement classique
13:35d'un mouvement d'ultra-gauche.
13:37La présence notamment
13:37du mot français
13:39Défense des prisonniers français.
13:43Un groupe anarchiste
13:44ne voudrait jamais défendre
13:45des prisonniers français
13:46parce que tout prisonnier
13:47doit être défendu
13:48quelle que soit sa nationalité.
13:49Ça, c'est la première chose.
13:50La seconde chose,
13:51c'est qu'effectivement,
13:51on ne retrouve aucun
13:52des concepts de l'ultra-gauche
13:54sur notamment la dénonciation
13:55du carcéral.
13:56Le mot n'apparaît pas.
13:57Alors que eux,
13:58dans tous leurs textes,
13:59on a ces mots-là.
14:00On a plein de marqueurs
14:02d'ultra-gauche
14:03qui ne sont pas présents.
14:04Par contre,
14:04on voit bien
14:05qu'effectivement,
14:06on a des marqueurs
14:07qui sont plutôt ceux
14:09des narcotrafiquants
14:11avec quand même
14:12la volonté
14:13de créer quelque chose
14:14de nouveau.
14:15On pourrait,
14:16d'ordinaire,
14:17on dirait que c'est quelque chose
14:18fait sous fausse bannière.
14:19Ils ont essayé,
14:19en faisant ce groupe-là,
14:20d'avoir un côté
14:21un peu plus revendicatif,
14:22notamment en parlant
14:23des droits humains,
14:24etc.
14:24On peut penser plutôt
14:27que c'est plutôt
14:28les narcotrafiquants
14:29ou peut-être,
14:30si on a le temps,
14:31l'ingérence étrangère
14:33qui est derrière.
14:33Oui, on va y venir.
14:34Puisque là,
14:35derrière ce groupe-là,
14:37il y a deux choses
14:38qui se passent.
14:39On voit bien
14:39qu'il y a eu
14:40ceux qui ont fait
14:41les actions
14:41d'incendie
14:43et de mitraillage
14:44et puis ceux
14:45qui gèrent le groupe.
14:46Le groupe a été créé
14:47le 12 avril,
14:48donc deux jours avant
14:49le groupe Télégramme,
14:50deux jours avant
14:51les premiers actions,
14:54suivent les premières actions.
14:55Il y a eu au maximum
14:56jusqu'à un peu plus
14:57de 1000 personnes
14:58sur ce groupe-là.
14:59Il semble que
15:00parmi les gens
15:01qui étaient sur le groupe-là,
15:02pas mal de prisonniers.
15:04Et le discours
15:07qui était tenu
15:07sur ce groupe-là
15:08était effectivement
15:09extrêmement virulent
15:11et aussi quand même
15:11beaucoup sur
15:12la remise en cause
15:14des conditions.
15:14Donc le risque...
15:16Des conditions de détention,
15:17vous voulez dire ?
15:17Des conditions de détention.
15:18Le risque, effectivement,
15:19c'est aussi de vouloir
15:20mettre la pression
15:22et de commencer
15:23à peut-être susciter
15:25soit des mutineries,
15:26soit en tout cas
15:26des actions
15:26à l'intérieur des prisons.
15:28Et ça, effectivement,
15:29ce genre d'action
15:30aurait pu avoir
15:31le soutien de l'ultra-gauche
15:32et ce n'est pas impossible
15:34que dans les jours
15:35qui viennent,
15:35l'ultra-gauche,
15:37au moins sur cette partie
15:37de communication,
15:39en rajoute.
15:40Mais pour l'instant,
15:42les premiers éléments
15:43nous donnent plutôt
15:44une piste
15:45qui serait soit
15:46du narcotrafic,
15:47soit effectivement
15:47de l'ingérence étrangère.
15:49Oui, mais justement,
15:50cette fameuse piste
15:51que vous qualifiez
15:52d'ingérence étrangère.
15:53Avant de retrouver
15:54Christine Nicolas
15:55pour lui demander son avis,
15:57je voulais en savoir
15:58un peu plus.
15:59Est-ce que ce serait,
16:00par exemple,
16:02un État
16:02avec lequel nous avons
16:04quelques difficultés
16:05en ce moment,
16:06l'Algérie,
16:08qui agiterait
16:09des réseaux en France ?
16:11Alors,
16:11pour l'instant,
16:12on n'a aucun élément
16:13là-dessus.
16:13Effectivement,
16:14on sait juste
16:14que la DZ Mafia
16:15a clairement
16:16des liens,
16:18en tout cas,
16:18une aspiration algérienne
16:19extrêmement forte.
16:20On appelle DZ,
16:21c'est pour Al-Jazair,
16:22ça veut dire Algérie.
16:23Ça veut dire Algérie.
16:24Et effectivement,
16:26la plupart des cadres
16:28de ce mouvement-là
16:29sont algériens.
16:30Pour l'instant,
16:31l'Algérie n'a jamais,
16:32en tout cas,
16:33à ma connaissance,
16:33eu des actions
16:34de cet ordre-là.
16:35Mais on sait
16:36que des ingérences étrangères
16:37dans le domaine existent,
16:38notamment ceux
16:38qui ont été
16:39les plus virulents
16:42ces derniers mois,
16:43c'est l'Iran.
16:43puisque l'Iran,
16:46il y a notamment
16:46l'affaire Marco Polo
16:47où, en fait,
16:49on a appris
16:50que des dealers marseillais
16:52avaient été recrutés
16:53par un agent d'Al-Khod,
16:54donc le service secret iranien,
16:56pour commanditer
16:57et des incendies
16:58dans la région
16:59de Marseillaise
17:00et deux tentatives
17:01d'assassinats
17:02qui, heureusement,
17:03ont été arrêtées avant.
17:05Et ça,
17:06effectivement,
17:06aujourd'hui,
17:06la DGSI
17:07considère que
17:08l'Iran mène
17:10du terrorisme
17:11avec,
17:12en utilisant
17:13du grand banditisme.
17:14C'est déjà quelque chose
17:14qui existe en Suède.
17:16Les services suédois
17:16ont mis en garde
17:18contre la lice de jonction
17:20entre des agents
17:22des services secrets iraniens
17:24et des milieux
17:26du banditisme
17:27et du narcotrafic.
17:29On a aussi le cas
17:30en Allemagne
17:30où il y a déjà eu des cas.
17:32Et donc,
17:32on voit bien
17:32que ça peut exister.
17:34Qu'est-ce qu'ils rechercheraient ?
17:36Parce que,
17:36pardonnez-moi,
17:37je pense qu'en Iran,
17:38les mollas
17:38se soucient
17:39comme d'une guigne
17:40des détenus
17:42et du sort
17:43des détenus en France.
17:44Ils doivent considérer
17:45leurs conditions
17:46de détention luxueuses
17:47compte tenu
17:48de ce qu'on trouve
17:48malheureusement
17:49dans les jolies iraniennes.
17:50Non, en fait,
17:51à chaque fois,
17:52c'est la même chose.
17:52L'objectif,
17:53quand il y a
17:54de l'ingérence étrangère,
17:55c'est souvent d'ailleurs,
17:56elle peut être directe,
17:57ce qui est assez rare,
17:58soit elle est souvent opportuniste,
17:59c'est-à-dire
18:00qu'il se passe quelque chose,
18:01on y met des moyens
18:02pour renforcer.
18:03L'objectif,
18:03c'est simplement
18:04de créer des tensions
18:05importantes
18:06dans les sociétés occidentales
18:09de façon à pouvoir
18:10participer
18:12à cette fragilisation
18:13du mouvement.
18:14Et c'est une soupçon
18:14qui est longtemps,
18:15ce sont les soupçons
18:16qui ont longtemps posé
18:17aussi sur l'autre pays
18:17qui est accusé
18:18de multiplier
18:18les ingérences en France,
18:20c'est-à-dire la Russie.
18:22Il y a eu une autre
18:22opération spectaculaire
18:23qui avait fait beaucoup de bruit,
18:25qui n'a rien à voir
18:25avec la prison,
18:26qui avait eu lieu
18:26la veille des Jeux Olympiques
18:28et on n'a jamais avancé
18:29sur ce qui s'était passé.
18:30Pour l'instant,
18:30c'est toujours pas.
18:31C'était le sabotage
18:32coordonné
18:33de plusieurs lignes TGB,
18:35des dizaines de milliers
18:36de Français
18:36qui étaient bloqués
18:37dans les gares.
18:38Là, pour le coup,
18:39effectivement,
18:39à ce moment-là,
18:40on avait vraiment
18:41la signature de l'ultra-gauche
18:42mais avec un doute
18:42sur sa capacité
18:43d'organiser une opération
18:45importante de ce style-là
18:47toute seule.
18:48Six mois après,
18:48je voudrais demander
18:50l'avis de Christine Nicolas,
18:52le secrétaire général
18:53national du syndicat SPS,
18:55un syndicat pénitentiel
18:56des surveillants.
18:57Je voudrais savoir
18:59qu'est-ce qu'il entend dire,
19:01lui,
19:02à son niveau.
19:03Est-ce que vous entendez
19:04parler de cette piste,
19:07de cette ingérence étrangère
19:09et si oui,
19:09laquelle ?
19:11Absolument pas.
19:14Nous,
19:15que ce soit
19:15à l'intérieur
19:16des établissements
19:17ou que ce soit
19:18les retours
19:20avec la direction
19:21de l'administration
19:21pénitentiaire
19:22ou le cabinet du ministre,
19:25il n'y a que deux pistes
19:27qui sont évoquées,
19:28c'est soit
19:29les mouvements
19:30d'extrême-gauche
19:31ou le narcotrafiquant.
19:33Le ministre parle aussi
19:35de la possibilité
19:35d'ingérence étrangère.
19:37Il l'a redit
19:38sur CNews
19:39il n'y a pas longtemps.
19:42En dernière,
19:43disons qu'il évoque
19:44peut-être
19:45la possibilité,
19:47mais vraiment
19:48en marge.
19:51En tout cas,
19:53il y a des services
19:54de renseignement,
19:56ils sont en collaboration
19:57aussi avec
19:58le ministère de l'Intérieur
20:00et le ministère
20:01de la Justice.
20:02Donc,
20:03en tout cas,
20:03il est,
20:04lui,
20:05sur un petit peu
20:06tout ce qu'il a pu dire,
20:07il est très,
20:09comment dire ça,
20:11très affirmatif
20:12quand même,
20:13une grosse partie
20:14à justement
20:15être sur le narcotrafiquant.
20:18Alors,
20:18après,
20:18il y a quand même aussi
20:19en lien
20:20toutes les annonces
20:23qui ont été faites
20:23et sur lesquelles
20:25on travaille,
20:26l'administration pénitentiaire,
20:27le ministère de la Justice
20:28travaille,
20:29sur l'établissement
20:31de haute sécurité
20:31qui avancent
20:33ce serait une manière
20:38de répondre
20:40à ce projet de loi,
20:42à ce projet
20:43de construction
20:44de centres
20:45de haute sécurité
20:46où on isolerait
20:47les chefs
20:48des narcotrafics
20:49en France.
20:50Alors,
20:50je vous propose
20:51de revenir dans un instant.
20:53Faut-il répondre
20:53à cette situation
20:54tout à fait exceptionnelle
20:56par des mesures
20:57d'autorité exceptionnelles ?
20:58Faut-il s'inspirer
20:59de modèles
21:00comme le modèle
21:01du Salvador ?
21:02On va le détailler
21:03dans un instant.
21:04On pose toutes ces questions
21:05à nos invités.
21:06A tout de suite
21:06sur Sud Radio.
21:07Sud Radio,
21:08l'affaire dans l'affaire,
21:10Stéphane Simon.
21:11Retour dans l'affaire
21:12dans l'affaire
21:12sur Sud Radio,
21:13une émission en partenariat
21:15avec la revue trimestrielle
21:16Affaires criminelles.
21:17Avec moi aujourd'hui,
21:18Olivier Vial,
21:19directeur du CRU
21:21et de l'Observatoire
21:22des radicalités.
21:23Christine Nicolas
21:24également est avec nous,
21:25secrétaire générale
21:26nationale du syndicat SPS,
21:27syndicat pénitentier
21:28des surveillants
21:29et corps d'encadrement
21:30et d'application.
21:32Jade Serrano également
21:32avec nous,
21:33journaliste d'investigation
21:34et Jean-Marie Bordry
21:35que vous connaissez.
21:37Nous parlons aujourd'hui
21:38des actions coordonnées
21:39visant à intimider
21:40les surveillants de prison.
21:41Incendie de véhicules,
21:43survol de drones,
21:44mitraillage,
21:45des actions visant
21:46les centres pénitentiaires
21:48et leurs agents
21:48ont eu lieu
21:49pendant trois nuits
21:50cette semaine.
21:51Évidemment,
21:52c'est tout à fait nouveau,
21:53nous n'y étions pas habitués.
21:55Alors,
21:56que faire face
21:57à cette flambée
21:57de violences
21:58aux abords des prisons
21:59et devant les domiciles
22:01de surveillants ?
22:01Christine Nicolas,
22:02je vais vous poser
22:03cette question toute simple.
22:05Vous,
22:05vous demandez
22:06l'intervention de l'armée.
22:08Oui,
22:11alors,
22:12comme les établissements
22:13sont en alerte
22:16au niveau de la sécurité
22:17et qu'on voit
22:18qu'effectivement,
22:20il y a eu
22:20des actions
22:21et des actions
22:23à l'arme lourde
22:24contre les établissements.
22:27Donc,
22:27ne serait-ce que,
22:28alors,
22:28il y a des renforcements
22:29de police,
22:33de forces de l'ordre
22:34qui viennent aujourd'hui
22:35sécuriser l'état
22:36des établissements.
22:38À faire des rondes régulières
22:39et plus particulièrement
22:40la nuit.
22:42Mais,
22:42nous,
22:43on estime
22:44qu'aujourd'hui,
22:46afin qu'il n'y ait pas
22:46de sur-accident
22:47ou de risque
22:48que de personnel
22:49soit blessé
22:50ou qu'il y ait
22:52une action
22:53spectaculaire,
22:55qu'on cherche
22:55à créer
22:56une action
22:56spectaculaire
22:58et qu'on le voit,
22:59bon,
22:59les tirs à la Kalachnikov
23:00à Toulon
23:01transpercer la porte
23:03où il y avait
23:03un agent
23:04qui était présent
23:04qui aurait pu
23:06avoir
23:06cette balle
23:08qui la touche
23:09ou qui arrive le pire.
23:11Donc,
23:11au moins,
23:12par prévention,
23:13on demande effectivement
23:14que l'armée
23:15soit déployée
23:16comme ça a été le cas
23:18quand il y a eu
23:19des actes d'attentat,
23:20que ce soit
23:21à l'époque
23:23contre les actes terroristes
23:25qu'on a pu voir
23:25ou aussi
23:26quand il y a eu...
23:27Vous demandez une sorte
23:28de vigie pirate bis
23:30pour protéger
23:32les accès
23:32des prisons.
23:34Voilà,
23:34en utilisant tout simplement
23:36ce qui avait été créé,
23:37c'est-à-dire
23:37les équipes sentinelles
23:38et qu'elles soient déployées
23:41pour l'instant
23:42jusqu'à ce que tout ça
23:43soit...
23:44parce qu'on ne sait pas
23:45aujourd'hui.
23:46Alors,
23:46c'est vrai qu'il y a
23:47ces deux derniers jours
23:48qui sont étrangement
23:48un peu plus calmes
23:50et à savoir
23:52si c'est volontaire
23:55ou si plutôt
23:55c'est dans l'optique
23:57d'essayer de créer
23:58quelque chose
23:59de plus spectaculaire
23:59ou quoi,
24:00c'est les grandes questions.
24:02Donc,
24:02en tout cas,
24:03nous,
24:03par prévention,
24:04on préfère
24:05que les établissements
24:06et son personnel
24:07soient sécurisés
24:09avec justement
24:11une présence
24:12jour et nuit
24:12extérieure
24:13sur des sites.
24:15Bien sûr.
24:17Et ça va aussi avec...
24:18Et pour l'instant,
24:19on vous a répondu
24:20positivement
24:21non,
24:21j'imagine,
24:22pour l'instant,
24:22votre demande
24:23est restée
24:24lettre morte.
24:25Non,
24:25elle n'est pas restée
24:26lettre morte
24:27puisque le cabinet
24:27du ministre
24:28m'a répondu
24:29qu'effectivement
24:30il prenait en compte
24:30la demande
24:31et qu'elle était
24:33en étude.
24:35Je pense que
24:36tout simplement,
24:36ils attendent
24:37de voir
24:37dans les jours prochains
24:39si ça évolue,
24:41dans quel sens
24:42ça évolue
24:42pour effectivement
24:45voir s'il y a possibilité,
24:47si ça venait
24:48à évoluer
24:49un peu plus
24:50vers encore
24:51des actes
24:52de violence
24:52contre les établissements.
24:54Alors,
24:54on retient
24:55prioritairement
24:56la piste
24:57des narcotrafiquants.
24:58Olivier Vial,
24:59il y a eu différents
25:00rapports parlementaires,
25:01notamment du Sénat,
25:02sur les narcotrafiquants,
25:04avec des propositions.
25:06Qu'est-ce qu'il faut
25:06en retenir ?
25:07Il faut en retenir
25:08déjà une prise de conscience.
25:09Je crois que ce rapport
25:10du Sénat
25:10a été extrêmement important
25:11parce que,
25:13hormis,
25:13effectivement,
25:13pour ceux qui sont
25:15dans ce secteur-là,
25:17pour la majorité
25:17des Français,
25:19le narcotrafic,
25:20à l'époque,
25:20c'était simplement
25:21des actions de dealers
25:23et on imaginait ça
25:24un peu isolé.
25:25Là,
25:25on s'aperçoit,
25:26grâce à ce rapport-là,
25:27un,
25:27que c'est un secteur
25:29économique qui a par entière,
25:306 milliards d'euros
25:31d'après le rapporteur,
25:33200 000 personnes
25:34qui travaillent
25:34directement pour le trafic,
25:36c'est énorme
25:37et ça laisse comprendre
25:39pourquoi,
25:39aujourd'hui,
25:40on est dans quelque chose
25:41qui va au-delà
25:42du trafic des drogues,
25:44c'est-à-dire
25:44qu'il y a aussi
25:45une volonté
25:45de contrôler des territoires
25:47et d'imposer
25:48une nouvelle règle,
25:49une nouvelle légitimité.
25:50La légitimité des CAIs,
25:52de la légitimité
25:53d'une mafia,
25:54en fait.
25:55Et ça,
25:55je pense que ça a été
25:55la première chose
25:57vraiment très importante
25:57de ce rapport,
25:59c'est cette prise de conscience
26:00qui a amené,
26:01après,
26:01le ministre Taillot
26:02à dire,
26:03justement,
26:04qu'il fallait utiliser
26:05et voir le trafic de drogue
26:07comme du terrorisme
26:09et donc à appliquer
26:10petit à petit
26:11des choses
26:12qui lui ressemblent.
26:13Et donc,
26:13c'est vrai que sur ces questions-là,
26:14on a eu quand même
26:15des choses
26:15qui ont été amenées
26:17par ce rapport,
26:18notamment la volonté
26:20de changer
26:21certains points
26:22de législation,
26:24ce qui a amené
26:24à la loi
26:25sur le narcotrafic
26:26qui est en train
26:27d'être finie,
26:29d'être débattue
26:30et qui vient d'être votée.
26:32Donc là,
26:33effectivement,
26:33on a eu une vraie prise
26:34de conscience.
26:35On a la création
26:36d'un parquet spécifique
26:38qui est en train
26:38d'être mis en place.
26:39Il y a pas mal de choses
26:40d'ordre juridique
26:41qui permettent
26:42de faciliter
26:42les investigations
26:43parce que,
26:44et là aussi,
26:45c'est quelque chose
26:46d'important,
26:47ça nous donne
26:48conscience
26:50que ça va être
26:50une lutte
26:51dans la durée
26:52parce qu'en fait,
26:53on a laissé
26:54trop longtemps
26:55cette hydre
26:57se développer.
26:58Aujourd'hui,
26:58on s'aperçoit
26:59qu'elle est extrêmement
27:00importante,
27:02qu'elle est capable
27:03de sortir
27:04des quartiers
27:04dont elle était issue
27:07et aujourd'hui,
27:07on retrouve ce trafic-là
27:08dans des petites communes,
27:10on retrouve ce trafic-là
27:11dans des zones rurales,
27:12on retrouve ce trafic-là
27:14un petit peu partout
27:15avec en plus,
27:16depuis le confinement,
27:17un développement
27:18de services
27:20quasiment à la personne
27:21qui font qu'aujourd'hui,
27:24le trafic de drogue
27:24est partout
27:25et touche
27:26de plus en plus
27:27de monde
27:28et de plus en plus
27:28de consommateurs.
27:29Oui,
27:30alors j'aimerais demander
27:30justement
27:31à Christine Nicolas
27:33si au quotidien,
27:37pour qu'on mesure
27:38l'importance
27:39de ce phénomène,
27:40les détenus
27:41qui sont détenus
27:42en raison
27:43de trafic
27:44de stupéfiants,
27:45ça repose,
27:46je dirais,
27:47ça contribue
27:48à une large partie
27:49de la surpopulation
27:50carcérale,
27:51est-ce que c'est quelque chose
27:52de très prégnant
27:54dans les prisons,
27:55il y a beaucoup
27:56de personnes
27:57incarcérées
27:58pour ces trafics ?
28:02Alors vous dire,
28:03si c'est une majorité,
28:04je ne pourrais pas
28:06m'engager
28:07dans ce sens,
28:07par contre,
28:08effectivement,
28:09ça pollue,
28:10pollue
28:10les détentions
28:12puisque tout est fait
28:17aujourd'hui
28:18pour faire entrer
28:19de la drogue,
28:21pour que les trafics
28:22soient,
28:24continuent,
28:24se fassent
28:25à l'intérieur
28:25des établissements.
28:27Et aujourd'hui,
28:28vous avez
28:29des nombres
28:30d'établissements
28:31où il y a
28:31des projections
28:32régulières
28:34tous les jours
28:35et toutes les nuits
28:36voire aussi
28:37des livraisons
28:39avec des drones
28:40pour faire entrer
28:41le plus possible
28:42de drogue,
28:42de téléphone portable
28:44pour tout simplement
28:45se coordonner
28:46et aussi,
28:47comme je vous l'ai dit
28:48tout à l'heure,
28:49pouvoir continuer
28:49à avoir trafic
28:50à l'extérieur
28:51comme à l'intérieur.
28:53Donc c'est quelque chose
28:54qu'on vit
28:54de façon très présente
28:57à l'intérieur.
28:58Ça, c'est clair.
28:59Mais des fois,
28:59il y a même plus de trafic.
29:02Nous, en tout cas,
29:02c'est ce qu'on ressent.
29:03Il pourrait y avoir
29:04plus de trafic de drogue
29:05à l'intérieur
29:05qu'à l'extérieur.
29:06Avec à l'intérieur
29:06une inflation.
29:07En plus,
29:08c'est intéressant.
29:09C'est-à-dire que le coût
29:09du 12 grammes
29:11de shit
29:12à l'intérieur
29:12de la détention
29:13coûte trois fois
29:14plus cher
29:15qu'à l'extérieur.
29:17C'est ça.
29:17Tout à fait.
29:18Je confirme.
29:20Et du coup,
29:21ça met pression aussi
29:22sur les détenus,
29:25sur ceux aussi
29:26qu'on demande
29:27à essayer
29:28de faire rentrer.
29:29Ça encourage
29:30à en faire projeter
29:31davantage justement
29:32pour faire des affaires
29:33après tout.
29:34Ce qui paraît logique.
29:35Qu'est-ce qu'il faudrait,
29:36Christy, Nicolas,
29:37pour que les prisons
29:38deviennent ce qu'elles ont
29:39toujours été censées être ?
29:40C'est-à-dire
29:41quelque chose
29:42dans lequel
29:43rien n'entre
29:44sans que ce soit
29:45autorisé par vos services ?
29:48Justement,
29:50tout simplement,
29:51ce qu'on essaye
29:51de mettre en place,
29:52des prisons
29:53de haute sécurité
29:54ou...
29:55Et ça veut dire quoi ?
29:57Ça veut dire
29:57des fossés
29:57autour de la prison,
29:58un no-man's land,
30:00une cour
30:02avec un toit ?
30:04C'est ça.
30:05Disons que
30:05c'est d'éviter
30:07tout contact
30:07avec l'extérieur
30:08puisque tout contact
30:09avec l'extérieur
30:10amène
30:11à pouvoir
30:12faire entrer.
30:14Et c'est la base
30:15justement
30:15de ces prisons
30:16de haute sécurité.
30:18C'est d'isoler,
30:20c'est d'éviter
30:21les contacts
30:21avec l'extérieur
30:22pour que justement
30:24ils ne puissent pas
30:24faire entrer
30:25téléphone portable,
30:26drogue
30:26et ainsi de suite.
30:28Alors,
30:28nous, par exemple,
30:29on demande
30:30que les domaines
30:31pénitentiaires,
30:32là où c'est possible,
30:33parce que bien sûr,
30:34il y a des établissements,
30:35des anciennes constructions
30:36en centre-ville
30:37où c'est absolument
30:38pas possible,
30:39mais il y a des centres
30:41qui, eux,
30:42sont dans les champs
30:44ou ont des espaces.
30:46Donc,
30:46on demande, nous,
30:46qu'il y ait une sécurisation
30:48des domaines.
30:50Mais pardonnez
30:50mon inquiétude,
30:51Christy, Nicolas,
30:53on sait,
30:54pour vous inviter
30:54régulièrement,
30:55tous les mois à peu près,
30:56notamment sur Sud Radio,
30:58qu'on manque de prison normale.
31:00Là,
31:00non seulement,
31:00vous nous dites,
31:01non seulement il faut
31:02en construire davantage
31:03pour avoir suffisamment
31:04de place de prison,
31:05mais si je vous suis,
31:06il faudrait carrément
31:07reconstruire celles
31:08qui existent déjà
31:08puisqu'elles ne sont pas
31:09isolées de l'extérieur.
31:12C'est pas crédible,
31:13malheureusement.
31:13c'est une question
31:16qu'on a 20 ans de retard.
31:18Ça fait 20 ans
31:19tout simplement
31:19qu'on ne s'occupe pas
31:22de la pénitentiaire,
31:23qu'elle est ignorée
31:24et vous vous retrouvez
31:25maintenant en fossé complet
31:26et en décalage complet
31:28avec les détenus
31:30qu'on garde aujourd'hui
31:30et le taux de violence
31:32qui peut aussi
31:33en avoir.
31:34Comme d'ailleurs
31:35sur le manque de personnel.
31:36Le manque de personnel
31:37ne s'est pas fait comme ça.
31:39c'est parce qu'on a
31:40baissé les budgets,
31:42les recrutements
31:43depuis 20 ans
31:44et on se retrouve
31:45aujourd'hui
31:45avec des plans 13 000
31:47dans les années 80
31:48où on avait embauché
31:50en masse
31:50qui maintenant
31:51vont partir en retraite
31:52et où les recrutements
31:54n'ont pas pu se faire,
31:56n'ont pas été faits
31:57en conséquence.
31:58Et vous vous retrouvez
31:58aujourd'hui
31:59avec ces 4 000 agents
32:01qui aujourd'hui
32:02manquent
32:03dans les établissements.
32:05On sent qu'un grand plan prison
32:07serait bien nécessaire
32:10mais qu'il a été
32:10repoussé, repoussé,
32:12repoussé depuis 20 ans.
32:14Pourtant promis,
32:14jamais exécuté.
32:16On est en train
32:17de payer
32:18évidemment
32:18ces retards consécutifs.
32:21Dans un instant
32:21on va se demander
32:22si certains pays
32:23ne pourraient pas
32:23servir d'exemple
32:24dans le cadre
32:25d'une réponse
32:25très forte
32:26du pouvoir politique.
32:27A tout de suite
32:27sur Sud Radio.
32:29Sud Radio,
32:30l'affaire dans l'affaire,
32:31Stéphane Simon.
32:33Retour dans notre émission,
32:34émission spéciale
32:36après cette semaine
32:37un peu folle
32:37que nous avons vécue.
32:38Incendie de véhicules,
32:39survol de drones,
32:41mitraillage,
32:42des actions coordonnées
32:43partout visant
32:43à intimider
32:44les surveillants de prison.
32:47Quelle doit être
32:47la réponse de l'État ?
32:49Faut-il s'inspirer
32:49du modèle d'autres pays
32:51qui sont plus avancés
32:52que nous
32:52dans la lutte
32:52contre le trafic de drogue ?
32:54On se pose
32:55toutes ces questions
32:55avec nos invités.
32:56Olivier Vial,
32:57re-bonjour,
32:58directeur de l'Observatoire
33:00des radicalités
33:01et du CRU.
33:03Et Christine Nicolas,
33:04secrétaire générale
33:04nationale du syndicat SPS,
33:06syndicat pénitentiel
33:07et surveillant
33:08et corps d'encadrement
33:09et d'application.
33:11Je suis également
33:11avec Jade Serrano
33:13et mon complice
33:13Jean-Marie Bordry.
33:15Toujours là.
33:16Alors,
33:16quels pays peuvent
33:17inspirer la France
33:18dans le cadre
33:19d'une réponse ferme ?
33:21Est-ce qu'on parle
33:22beaucoup en ce moment
33:23du Salvador ?
33:25Le jeune président élu,
33:27Naïb Boukele,
33:27a décidé de lutter
33:28contre les crimes
33:29des narcotrafiquants,
33:31d'établir un état
33:32d'urgence.
33:33Il a fait également
33:34procéder à des vagues
33:35d'arrestations.
33:36Il est revenu
33:36sur un certain nombre
33:37de lois jugées
33:38trop laxistes.
33:39Il empêche désormais
33:40le regroupement
33:41de narcotrafiquants
33:42à l'intérieur des prisons
33:43et le moins
33:44que l'on puisse dire
33:45c'est qu'il a eu
33:45des résultats
33:46très spectaculaires
33:47Olivier Vial.
33:49Ah oui,
33:49effectivement,
33:49la volonté
33:51et là,
33:52c'était l'expression
33:53d'une volonté politique
33:54extrêmement forte
33:54qui a été,
33:56alors qui peut être
33:57critiquée
33:57sur certains points
33:59mais au moins...
33:59Sur le plan
34:00des droits humains
34:00comme on dit.
34:01Mais au moins,
34:02en tout cas,
34:02pas au niveau des résultats.
34:03Les résultats sont
34:04sans appel.
34:05En très peu de temps,
34:06il a réussi
34:07mais ce qui est intéressant
34:09et on retrouve ça
34:10au Salvador,
34:10on retrouve ça aussi
34:11aux Etats-Unis
34:12c'est qu'on est vraiment
34:13dans une logique
34:14de guerre.
34:16Chez nous,
34:17le président Macron
34:18a souvent l'habitude
34:19d'employer
34:20un lexique guerrier
34:22mais il fait la guerre
34:23contre les virus.
34:24Il fait la guerre
34:24contre à peu près tout
34:25mais sans qu'en fait
34:27on aille au-delà des mots.
34:29C'est-à-dire que là,
34:30au Salvador,
34:30comme d'ailleurs
34:31aux Etats-Unis,
34:33l'idée,
34:33ça a été vraiment
34:34de renforcer les moyens,
34:36de considérer
34:36au Salvador
34:38que c'était
34:38une des quasiment...
34:40Une grande cause nationale.
34:42Une cause nationale
34:42mais quasiment
34:43une puissance militaire
34:45à combattre
34:46à l'intérieur
34:47et effectivement
34:47les cartels
34:48avaient pris
34:48une telle place
34:49qu'effectivement
34:49on était vraiment
34:50dans une logique
34:51séparationniste
34:52et avec vraiment
34:54des moyens
34:54et aux Etats-Unis,
34:55Donald Trump
34:56a lui considéré
34:57que les cartels
34:58étaient des organisations
34:59terroristes
35:00et donc
35:00qu'il luttait
35:01contre des mouvements
35:02terroristes.
35:03Ça lui donne
35:04du coup
35:05à ces deux pays
35:06des marges
35:07de manœuvre
35:07beaucoup plus importantes
35:08et surtout
35:09un volontarisme politique
35:12qui paye.
35:14Alors je voudrais rappeler
35:14justement les résultats.
35:16Il faut savoir
35:17que Nayib Bukele
35:18a été réélu
35:20avec 84%
35:21des voix
35:22parce que
35:23les gens disent
35:24il a promis,
35:25il a tenu
35:26et c'est aujourd'hui
35:27le 883ème jour
35:30sans homicide
35:30au Salvador
35:31sous son prédécedeur.
35:33Il faut penser
35:34qu'il y en avait
35:34un homicide
35:36chaque jour
35:36qui passait.
35:37ce sont des résultats
35:38qui sont absolument
35:39historiques
35:40vraiment.
35:41Oui
35:41et effectivement
35:42il a
35:43y compris
35:44dans la médiatisation
35:46très importante
35:47qu'il fait
35:48des prisons
35:49de haute sécurité
35:50qu'il a mises en place
35:51il y a aussi
35:52une volonté
35:52de marquer les esprits
35:54à la fois
35:54de l'opinion publique
35:55des trafiquants
35:56et de ceux
35:57qui aspiraient
35:57à cette carrière-là.
35:58C'est vrai
35:59qu'aujourd'hui
35:59on voit bien
36:01que les conditions
36:02de détention
36:03qui sont extrêmement dures
36:05et sans doute
36:06pas reproductibles
36:07dans nos pays
36:08elles ont au moins
36:10cette vertu-là
36:11c'est qu'elles sont
36:12extrêmement dissuasives.
36:15Oui
36:15dissuasives
36:15et justement
36:16l'avis d'un professionnel
36:17Christy Nicolas
36:18quand on parle
36:19de la situation
36:20au Salvador
36:21qu'est-ce que ça vous évoque ?
36:22Est-ce que ça vous inspire ?
36:25Alors
36:25l'inspirer
36:27disons qu'on est
36:28complètement à l'opposé
36:29du système français
36:30et c'est là
36:32où justement
36:33le but
36:33c'est de trouver
36:34le juste milieu
36:34des choses
36:35entre
36:36ce que vous parlez
36:38vis-à-vis du Salvador
36:39et le système français
36:42et nous
36:43je sais que
36:44notre organisation
36:46syndicale
36:46en tout cas
36:47porte plutôt
36:48à voir
36:50par rapport
36:51au modèle italien
36:51au modèle italien
36:53où déjà
36:54il y a des lois
36:54qui ont été faites
36:55vis-à-vis
36:56des narcotrafiquants
36:58du grand banditisme
37:00où c'est
37:02des lois
37:03contre la mafia
37:03et aujourd'hui
37:05la pénitentiaire
37:08italienne
37:09c'est aussi
37:10c'est des policiers
37:12pénitentiaires
37:14et c'est quelque chose
37:15que nous en tout cas
37:15on porte
37:16et puis
37:17pareil
37:18bon
37:18surveillant pénitentiaire
37:20c'est assez désuet
37:21ça fait
37:21plus de 100 ans
37:23etc
37:23donc nous
37:24on partirait
37:25justement
37:25il faut remettre
37:27de l'ordre
37:27parce que
37:28on est
37:30comme je vous l'ai dit
37:31tout à l'heure
37:32ça fait 20 ans
37:3220 ans
37:33où on a laissé
37:35un laxisme
37:36se faire dans les prisons
37:37par des décisions
37:40par des politiques
37:41qui se sont enchaînées
37:42où on a donné
37:44de plus en plus
37:44de droits
37:45aux détenus
37:45et de moins en moins
37:47de droits
37:47aux surveillants
37:48et aujourd'hui
37:49le surveillant
37:50a perdu toute autorité
37:51en tout cas
37:52j'ai 33 ans
37:54pénitentiaire
37:54c'est le constat
37:55que je peux faire
37:56aujourd'hui
37:56et il faut redonner
37:59de l'autorité
37:59aux surveillants
38:00donc je ne dis pas
38:01aujourd'hui
38:02qu'il faut aller
38:03dans des
38:04comme le Salvador
38:07dans des
38:08pays comme le Salvador
38:10mais il faut trouver
38:10un juste milieu
38:11et en tout cas
38:12il y a un braquage
38:13qui est fait
38:14à 180 degrés
38:15aujourd'hui
38:16par le ministre
38:17de la justice
38:18monsieur Darmana
38:18braquage n'était pas
38:19le meilleur mot
38:19mais on pourrait l'entendre
38:20en tout cas
38:21il a beaucoup tourné
38:21oui
38:22voilà
38:23et en tout cas
38:24nous c'est
38:25notre organisation
38:26syndicale
38:27c'est quelque chose
38:28qu'on comporte
38:29parce qu'enfin
38:30on a
38:31un ministre
38:33de la justice
38:33qui fait un virage
38:35à 180 degrés
38:36et qui
38:37tout simplement
38:38redonne
38:39des moyens
38:40redonne
38:41aux surveillants
38:42la possibilité
38:43d'avoir de l'autorité
38:45dans les détentions
38:45un mot sur l'exemple italien
38:47parce qu'on parle beaucoup
38:48de guerre contre la drogue
38:48en France
38:49d'abord ils l'ont subi
38:50la guerre contre la drogue
38:51et les organisations
38:52criminelles en Italie
38:53avaient plus d'un siècle
38:54d'existence
38:55elles ont réellement
38:56fait la guerre
38:57entre elles
38:58mais en plus à l'état
38:58elles ont assassiné
38:59deux magistrats
39:00deux super magistrats
39:02un général
39:02des carabiniers
39:04et un nombre
39:05innombrable
39:07de victimes
39:08innocentes
39:08la guerre entre
39:09les différents clans
39:10dans les années 80
39:10a fait plusieurs milliers
39:11de morts à Palerme
39:12et c'est probablement
39:13en Italie
39:13qu'on a le plus
39:14d'enseignements
39:14à retrouver face à ça
39:15parce que c'est
39:15ce qui nous peint au nez
39:16Olivier Vial
39:18ce qui est intéressant
39:19dans les plans
39:20qui sont annoncés
39:21et effectivement
39:21qui montre bien
39:22la différence logique
39:23entre le Salvador
39:24les Etats-Unis
39:25et la France
39:25c'est qu'on a pendant
39:26très longtemps
39:27considéré en France
39:27que la principale mission
39:29de la prison
39:29c'était la réinsertion
39:31en oubliant un petit peu
39:32la mission
39:33qui consistait
39:34soit à réprimer
39:35soit à mettre
39:35en protection
39:36la société
39:37et effectivement
39:38là aujourd'hui
39:39ce qu'on a
39:39notamment avec la création
39:40d'une prison
39:41de haute sécurité
39:42c'est qu'on a un retour
39:43on a l'impression
39:44à une personnalisation
39:45un peu plus
39:46selon les profils
39:47des criminels
39:50et effectivement
39:51on voit bien
39:52que quand on est
39:53un trafiquant de drogue
39:55un narcotrafiquant
39:55qu'on confond
39:56la prison
39:57avec un business center
39:59où on est capable
40:00de gérer
40:01son trafic
40:02en meilleur
40:03dans des meilleures conditions
40:04même qu'en dehors
40:05puisque certains nous disent
40:06qu'effectivement
40:07le trafic de drogue
40:08c'est extrêmement dangereux
40:09quand on est dans les quartiers
40:10le seul endroit
40:11où on peut faire un trafic
40:12de façon presque sécurisée
40:13sans risquer sa vie
40:14c'est quand on le fait
40:15depuis la prison
40:15donc effectivement
40:16on ne peut pas considérer
40:17ça comme une bonne chose
40:18et effectivement
40:20ce point là
40:21de remettre
40:22les profils
40:24les plus dangereux
40:25dans une prison
40:26beaucoup plus dure
40:27et en faisant basculer
40:29peut-être un petit peu
40:30le cruerceur
40:31vers plus de répression
40:32et moins
40:33de volonté
40:34de réinsertion
40:35qui en réalité
40:36on ne peut pas
40:37réinsérer tous les profils
40:38il y a des profils
40:39où effectivement
40:39c'est très important
40:40de mettre en place
40:41des politiques de réinsertion
40:42mais le grand trafiquant
40:44de drogue
40:45qui est totalement
40:46dans ce milieu-là
40:47c'est compliqué
40:48sauf que pour détruire
40:50les réseaux
40:50il faudra aussi
40:50s'appuyer sur certains
40:51repentis
40:52ce qu'on ne faisait pas
40:52avant
40:53et qu'on va devoir faire
40:53et la loi prévoit
40:55voilà
40:55c'est vrai que 60%
40:56de récidive
40:57dans le trafic de drogue
40:5760% de récidive
40:59c'est une dernière question
41:02pour Christine Nicolas
41:03on a beaucoup parlé
41:04des surveillants pénitentiaires
41:06du personnel
41:06de leur famille
41:07mais comment les détenus
41:09eux-mêmes ont réagi
41:10aux attaques
41:10dont vous avez été
41:11la cible cette semaine ?
41:14Alors pour l'instant
41:15je vous dirais
41:16qu'il y a peu de réactions
41:17un peu la surprise au départ
41:20mais en tout cas
41:21les détentions
41:22sur les informations
41:23qu'on a
41:24sont calmes
41:25les détenus
41:26n'ont pas l'air
41:28d'y prêter forcément attention
41:30en tout cas
41:31c'est ce qu'on ressent
41:32maintenant
41:32bon
41:33ça peut très vite dégénérer
41:35donc du coup
41:36on reste extrêmement prudent
41:38et concentré
41:38après bon
41:40alors je sais
41:42que vous avez évoqué
41:43en début d'émission
41:44la possibilité
41:45ou d'embrasement
41:47alors c'est vrai
41:48que ça fait
41:49de nombreuses années
41:50qu'on n'a pas subi
41:52ou qu'on n'a pas eu
41:53à déplorer
41:53des émeutes
41:55ou des mouvements
41:56collectifs
41:56de grande ampleur
41:57alors après
41:58il y a aussi
41:59tout simplement
42:01des forces
42:04de sécurité
42:04telles que
42:05les ERIS
42:06les équipes régionales
42:07de sécurité
42:08qui ont été créées
42:09pour justement
42:10pallier
42:11ce genre de problématiques
42:12des GIGN
42:14de la pénitent
42:14voilà
42:15qui permet
42:16aujourd'hui
42:17qui permet
42:18aujourd'hui
42:18de répondre
42:20à des interventions
42:21très rapides
42:22et de suite
42:23en tout cas
42:25si l'objectif
42:26de ça
42:26était de faire brûler
42:27toutes les prisons
42:27de France
42:28en même temps
42:28pour l'instant
42:29l'objectif
42:29n'est pas atteint
42:30mais avant
42:31les attaques
42:32de dimanche
42:33à lundi
42:33Christine Nicolas
42:34pour vous
42:35les narcotráficants
42:36dans les prisons
42:37c'était vraiment
42:37une population
42:38à risque
42:38c'était une population
42:39qui vous inquiétait
42:40ah oui
42:42complètement
42:42bien sûr
42:43qui n'a strictement
42:45rien à voir
42:46avec
42:47les droits communs
42:50non
42:51disons que
42:52c'est même pas ça
42:53c'est que
42:53ça n'a rien à voir
42:54avec les actions
42:55de ces derniers jours
42:56mais
42:56je vous l'ai expliqué
42:58tout à l'heure
42:58alors déjà
43:00vous avez la surpopulation
43:01aujourd'hui
43:02qui pose
43:03de réels problèmes
43:03puisque
43:05dès l'instant
43:06où vous parlez
43:07de surpopulation
43:07ça crée des conflits
43:09des tensions
43:11et des agressions
43:12sur le personnel
43:13beaucoup plus courantes
43:15et vous rajoutez
43:17à ça
43:17effectivement
43:18les pressions
43:19qui peuvent y avoir
43:20pour faire entrer
43:21de la drogue
43:22ou pour faire entrer
43:22tout objet
43:24pouvoir faire
43:26son trafic
43:26aujourd'hui
43:27donc oui
43:28c'est
43:29une population
43:30qui effraie beaucoup
43:32merci Christine Nicolas
43:33d'avoir été avec nous
43:34vous savez que
43:35Sud Radio
43:35reste à votre écoute
43:36Olivier Vial
43:37merci également
43:39d'avoir participé
43:39à l'émission
43:40vous pouvez retrouver
43:41notre émission
43:42sur la chaîne YouTube
43:42de Sud Radio
43:43la semaine prochaine
43:44on se retrouve
43:44samedi midi
43:4513h
43:46pour une nouvelle affaire
43:47dans l'affaire
43:47tout de suite
43:48on parlera de l'affaire
43:49quanta la semaine prochaine
43:50exactement
43:50des affaires quanta
43:51tout de suite
43:52Alain Marty
43:52nous emmène sur les routes
43:53des vins de France
43:54en toute modération
43:56bien sûr
43:56allez à tout de suite
43:57et à tout de suite
43:58on se retrouve
43:59à tout de suite