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Éducation
Transcription
00:00:00C'est la vérité, c'est la vérité.
00:00:03Je viens de revenir sur l'histoire, mais...
00:00:05C'est incontestable.
00:00:06Je suis pas remonté jusqu'à Ramsès.
00:00:09Et pourquoi tout le monde me regarde quand il parle de Ramsès, putain ?
00:00:13C'est incroyable, ça.
00:00:15Ils vont m'appeler l'ancêtre dans un instant.
00:00:16C'est lui que t'avais sa vague, là.
00:00:18Juste, vous êtes d'accord sur l'action, alors là on a plutôt parlé de l'action de la France,
00:00:24mais c'était même en règle générale sur l'action de l'Europe, sur l'action de l'ONU, tout ça.
00:00:29Vous l'y voyez ?
00:00:31Bon, alors l'ONU, déjà, pour moi, c'est pas une chose, c'est simplement la réunion des pays.
00:00:36D'accord ?
00:00:37Elle vous condamne souvent, c'est peut-être ça qui marche quand même.
00:00:39Ça, c'est sûr.
00:00:39Depuis 2015, 70% des résolutions condamnatoires concernaient un pays qui fait la taille de 0,001% de la population mondiale.
00:00:46Alors, d'un côté, on a la Chine, l'Iran, les Ouïghours.
00:00:51Il y a une disproportion, il y a une obsession.
00:00:54Il y a une disproportion, une obsession.
00:00:56Tout à l'heure, M. Connés a parlé du Yémen.
00:00:57Il disait, tout le monde dénonce le Yémen.
00:01:00Enfin, moi, j'ai pas vu une manifestation à l'Assemblée.
00:01:03Quand il y a l'Arabie Saoudite qui m'en va, tout le monde s'en fout.
00:01:06Pourquoi ?
00:01:06Combien de manifs de la France insoumise, là, avec des drapeaux hyménites ?
00:01:09Pardon, pardon ?
00:01:09Combien de manifs de bouchistes ?
00:01:11On a fait l'ensemble de l'Unitaire, on a les seuls qui font des rafoules de l'Unitaire.
00:01:13Le problème, vous, vous ne le manifestez jamais.
00:01:15Vous n'avez jamais manifesté de votre vie, monsieur.
00:01:17Vous n'avez jamais manifesté pour le Congo, vous n'avez jamais manifesté pour quiconque.
00:01:20Mais vous savez pourquoi ?
00:01:21On n'avait pas de leçon à donner.
00:01:22Parce qu'on se fait tabasser par les racailles d'extra-bourses qu'on manifeste.
00:01:26Les seuls qui ont impulsé des rassemblements unitaires, transpartisans, qui ont...
00:01:30Moi, je n'ai jamais été tabacé parce que quand je suis d'origine étrangère,
00:01:33ils croient qu'ils tabassent à l'immigré.
00:01:34Parce qu'au Congo, nous avons fait de nombreux communiqués,
00:01:36même des déplacements d'élus de la France insoumise.
00:01:39C'est nous.
00:01:40Enfin, je veux dire...
00:01:41Vous, votre information socialétique, on ne vous a pas vus sur ces sujets-là.
00:01:45Donc, se rendir le Congo et ce genre de choses pour vous exonérer des massacres
00:01:49qui sont commis sur les Palestiniens, franchement, c'est d'une obscénité...
00:01:52Attention à ce que vous dites, vous parlez à un immigré.
00:01:54On est tous des immigrés, arrête.
00:01:56Là, je crois que le bouton de la table, c'est le même mot, là.
00:01:58Juste, Yanis, donc toi, ta dénonciation d'Israël,
00:02:02c'est parce que toi, tu as les droits de l'homme chevillé au cœur, c'est ça ?
00:02:05Absolument.
00:02:06Je suis sur une ligne intermondialiste et décoloniale.
00:02:08Bravo.
00:02:08Absolument.
00:02:09Alors, je suis très content parce que moi aussi, je suis décolonial.
00:02:11Ta boussole, ce sont les droits de l'homme.
00:02:13Oui ou non ?
00:02:14Absolument.
00:02:15D'accord. Dans le monde, actuellement, est-ce qu'il n'y a que Gaza ?
00:02:18Il n'y a pas que Gaza, oui.
00:02:19Il n'y a quoi d'autre ?
00:02:20Ce qui se passe au Congo, ce qui se passe en Arménie.
00:02:23D'ailleurs, l'Azerbaïdjan qui est soutenu militairement par Israël.
00:02:25Encore Israël ?
00:02:26C'est vrai.
00:02:26Bien sûr.
00:02:27Yanis Dalouch, ta boussole, ce sont les droits de l'homme.
00:02:31Et tu es conscient que dans le monde entier, il y a des horreurs,
00:02:35notamment les Ouïghours en Chine,
00:02:37les déplacements massifs au Congo,
00:02:39ce que tu dénonces en Arménie, la guerre du Tigré.
00:02:46Mais alors dans ce cas, il faut juste m'expliquer
00:02:48pourquoi sur les milliers de tweets que tu fais,
00:02:52pourquoi 95% des tweets liés à l'actualité internationale
00:02:56concernent le seul et unique État juif.
00:02:58Bravo !
00:02:59Le mec a fait des stades dans la vie.
00:03:02Ça s'appelle préparer une émission.
00:03:04La dénonciation est légitime parce que l'État d'Israël, précisément,
00:03:08est soutenu par les puissances occidentales.
00:03:09Aucune puissance occidentale...
00:03:11Et l'Arabie saoudite ?
00:03:11L'Arabie saoudite est financée par qui ?
00:03:13Non mais attends.
00:03:14Aucune puissance occidentale ne soutient ce qui se passe au Congo,
00:03:17ne soutient ce qui se passe auprès des Ouïghours,
00:03:19ne soutient ce qui se passe auprès de l'Azerbaïdjan.
00:03:21Comme il y a même ça, il y a des partenariats ambivalents avec l'Azerbaïdjan,
00:03:24donc des intérêts économiques.
00:03:25Mais il y a un unanimisme pour dire que ce qui se passe dans ces pays est grave.
00:03:30Ce qui se passe au Congo est grave,
00:03:32ce qui se passe en Azerbaïdjan au sein des régions convoitées par l'Azerbaïdjan est grave.
00:03:37Et en Occident, il y a une forme d'hypocrisie monstrueuse sur le sujet palestinien
00:03:43qui est l'épicentre d'une partition du monde.
00:03:46Moi je voudrais rappeler que très souvent,
00:03:48pour avoir passé une vingtaine d'années sur les affaires stratégiques,
00:03:50on part d'un postulat, c'est qu'une démocratie s'est pacifique et qu'une dictateur est bédiciste.
00:03:54C'est une approximation que je trouve particulièrement mensongère.
00:03:59Rappelez-vous qu'après le 11 septembre,
00:04:01George Bush fait son discours en janvier 2002 pour dire l'axe du mal,
00:04:05c'est l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord.
00:04:07Il n'y avait ni iraniens, ni irakiens, ni corps nord-coréens dans les avions,
00:04:10il n'y avait qu'un saoudien sur 19,
00:04:12mais vous remarquerez comment il a décidé d'aller faire la guerre en Irak.
00:04:15Et donc on a une démocratie qui a déclenché une guerre dans laquelle la France d'ailleurs s'est opposée,
00:04:19rappelez-vous la position de Chirac,
00:04:21et qui a fait plus de 100 000 morts.
00:04:22Donc en termes de compteur, encore une fois, moi ce qui m'intéresse sont les victimes,
00:04:25et de ce côté-là, si on doit transposer sur Gaza,
00:04:28pour le moment le massacre se passe à Gaza.
00:04:30Donc en tant qu'individu indépendant, ni juif, ni musulman,
00:04:33ni tout ce que vous voulez, je trouve qu'il faut être honnête.
00:04:35Il faut être honnête.
00:04:37Il y a un massacre qui est en cours.
00:04:38On l'appelle génocide, on l'appelle écocide, on l'appelle là comme on voudrait.
00:04:42Pour vous les mots n'ont pas de relief.
00:04:43Il y a d'ailleurs un écocide à Gaza.
00:04:44Et en plus, je vous dis, quand le massacre...
00:04:47Oui, il y a un écocide.
00:04:49Oui, il y a une guerre, c'est rarement éco-logique.
00:04:51D'accord avec toi.
00:04:52Vous avez 90%...
00:04:55Vous avez 90%...
00:04:57Oui, ça vous fait rire que des gens meurent de faim.
00:05:0090% c'est dire votre...
00:05:02Enfin, l'obscénité morale qui est la vôtre.
00:05:0590% des vergers, des terres cultivables,
00:05:08des terres fertiles qui servaient à la consommation domestique
00:05:11ont été anéanties.
00:05:12Parlons d'ailleurs du fond du sujet de ce qu'est aussi consubstantiellement l'État d'Israël.
00:05:17Parce qu'on n'a pas parlé de ça.
00:05:18On n'a pas parlé d'Israël ?
00:05:19Le sionisme, non mais de ce qu'est dans sa genèse l'État d'Israël.
00:05:22J'adore, je veux vraiment parler de sionisme avec toi pendant des heures.
00:05:25Le sionisme est un mouvement qui dans ses profondeurs,
00:05:29qui dans son enracinement, dans ses imprégnations,
00:05:31puise dans tous les postulats des racismes européens du 19e et du 20e siècle.
00:05:35C'est un fait établi.
00:05:37Établi.
00:05:37Il y a un consensus par la plupart des intellectuels
00:05:42pour dire qu'il y a une vraie transposition.
00:05:44Quand vous voyez les déclarations des militants sionistes,
00:05:47quand vous voyez les déclarations de quelqu'un comme Jabotinsky
00:05:48qui a fondé son parti politique au sein de l'Italie fasciste
00:05:53et qui a fait des plaidoyers de Mussolini,
00:05:55ce qui est consubstantiel au fascisme, au sionisme,
00:05:59c'est un nationalisme européen
00:06:01avec tout un narratif de légitimation religieuse.
00:06:04Quand vous voyez la politique de l'État d'Israël
00:06:07qui a été menée par les pères fondateurs ashkénazes racistes
00:06:12à l'égard des autres peuplades juives,
00:06:16il y a eu ce qu'on appelle d'ailleurs l'événement,
00:06:19la tragédie épouvantable des orphelins yéménites.
00:06:22Tu n'en parles jamais de ça.
00:06:23Où des gens, on a imposé des expériences médicales,
00:06:27sans consentement à des populations migrantes juives yéménites.
00:06:31Il y a eu l'affaire de la stérilisation forcée,
00:06:34dissimulée, une politique de santé publique officielle
00:06:37qui a été menée par l'État d'Israël
00:06:39à l'égard des femmes félachas,
00:06:43à l'égard des femmes juives, donc noires,
00:06:45pour qu'elles n'enfantent pas.
00:06:47Tout ça, c'est documenté.
00:06:49Ce qui est consubstantiel à l'État d'Israël,
00:06:52c'est un racisme suprémaciste ashkénazes
00:06:54qui puise et qui s'enracine dans le racisme européen
00:06:57des 19e et des 20e siècles.
00:06:58Et d'ailleurs, c'est étonnant, quand vous lisez Christian Ingrao,
00:07:01la relation très spéculaire qu'il y a...
00:07:04Ça fait cinq fois que tu le cites, c'est le seul auteur que tu lis.
00:07:06Entre la politique, il y a Yoann Chapoutot,
00:07:09il y a Didier Fassin, professeur émérite au Collège de France,
00:07:12qui a publié un formidable brévière
00:07:14sur le consentement à l'écrasement de Gaza
00:07:16que je vous invite à lire,
00:07:18qui est un brévière formidable.
00:07:20Donc, il y a une relation très spéculaire
00:07:23entre cette obsession, cette paranoïa existentielle,
00:07:26ce suprémacisme ethno-confessionnel
00:07:29qui est propre à l'État d'Israël
00:07:30et qui est propre aussi au fascisme européen.
00:07:35Et tout particulièrement au nazisme,
00:07:37tout particulièrement au nazisme,
00:07:38parce qu'on a eu des politiques eugénistes,
00:07:40de part et d'autre,
00:07:41régulées, forcées,
00:07:43sans leur consentement,
00:07:45et en leur dissimulant,
00:07:46c'était soi-disant une politique
00:07:47pour traiter des maladies tropicales.
00:07:48Donc, on a imposé des injections de contraceptifs
00:07:50à des femmes juives félachats.
00:07:53Est-ce que vous vous rendez compte de ça ?
00:07:54Cet individu défend cet État, en fait.
00:07:56Il défend cet État.
00:07:57Il défend un État ethno-confessionnel raciste
00:08:01qui a régulé les naissances de femmes noires,
00:08:03qui a pratiqué des expériences médicales
00:08:06sur des migrants yéménites
00:08:08en les considérant comme de la chair à canon.
00:08:11Et c'est ce qu'ils font actuellement,
00:08:12d'ailleurs, avec leurs migrants à Gaza.
00:08:14Ils veulent les envoyer dans les tunnels
00:08:16en leur promettant des terres où...
00:08:20C'est quand même extraordinaire.
00:08:22Yanis, tu viens de régurgiter
00:08:25toute la propagande anti-israélienne
00:08:27qui consiste à présenter Israël
00:08:29comme une puissance coloniale, européenne,
00:08:31déracinée, déconstruite.
00:08:33Ça, c'est un discours qu'on entend souvent,
00:08:35notamment chez l'extrême-gauche,
00:08:36parce que pour l'extrême-gauche,
00:08:39aujourd'hui, le mal à abattre, c'est l'Occident.
00:08:41Et Israël est vu comme une sorte de rejeton de l'Occident
00:08:46qui, en fait, combine toutes les tares de l'Occident.
00:08:49C'est-à-dire que ce que tu vois en Israël,
00:08:51quand tu vois Israël, toi, Yanis,
00:08:53tu vois tout ce que l'Occident a fait de pire,
00:08:56le colonialisme, ils ne sont pas les seuls,
00:08:59les genocides, tout ça.
00:09:01Évidemment, Israël, en fait,
00:09:03concentre tout ça à tes yeux.
00:09:05Moi, je suis sioniste parce que j'estime
00:09:07que, comme tous les autres peuples du monde,
00:09:09les Juifs, qui sont un peuple,
00:09:11ont droit à leur État, ou ça,
00:09:13pas au Japon, pas au Nicaragua,
00:09:15mais sur la seule terre qui n'a jamais été la leur,
00:09:18à savoir la Palestine, la terre d'Israël, la Judée.
00:09:21Tu présentes ça, évidemment,
00:09:22tu veux rompre le lien entre les Juifs modernes
00:09:25et leurs ancêtres, entre mes ancêtres
00:09:27et les Juifs modernes,
00:09:29parce que ça rentre complètement dans ta logique
00:09:32de présenter Israël comme le mal blanc dominant
00:09:36contre les pauvres petits Arabes palestiniens.
00:09:39Sauf qu'en fait, c'est tout l'inverse.
00:09:41C'est-à-dire que le sionisme,
00:09:42c'est la version la plus longue de décolonialisme.
00:09:45C'est-à-dire que, contrairement aux berbères,
00:09:48les pauvres, contrairement aux Kurdes,
00:09:49les Juifs sont l'un des rares peuples
00:09:51à avoir réussi leur décolonisation,
00:09:53évidemment, de l'Empire britannique,
00:09:54mais aussi des Arabes.
00:09:55C'est-à-dire qu'au VIIe siècle,
00:09:58et tu le sais,
00:09:59les Arabes ont conquis de manière fulgurante,
00:10:01d'ailleurs, ça, c'est à leur crédit,
00:10:02en un siècle, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
00:10:04C'est l'un des nombreux empires,
00:10:06l'une des nombreuses forces coloniales
00:10:09qui a colonisé la Palestine.
00:10:12On a eu plein d'autres,
00:10:13et pas que des Arabes, je te rassure.
00:10:15Néanmoins, il y a un moment
00:10:16où les Juifs se sont dit,
00:10:17comme tous les autres peuples de la planète,
00:10:20« Nous aussi, on veut notre État. »
00:10:21Et ça s'appelle le sionisme.
00:10:22C'est le droit du peuple juif
00:10:23à disposer de lui-même
00:10:24sur sa terre indigène de Palestine, d'Israël.
00:10:26D'ailleurs, au début du XXe siècle,
00:10:28le mot « Palestine » se désignait des Juifs.
00:10:31Palestine, c'était des affiches sionistes.
00:10:33« From the river to the sea »,
00:10:35c'était les dessinateurs sionistes et juifs
00:10:38qui les dessinaient.
00:10:39Donc, ce n'est pas un hasard.
00:10:41La dernière fois, il y avait Béla Hadid
00:10:42qui pensait surfer sur l'émotion
00:10:46de la nostalgie palestinienne
00:10:47avec une vidéo du match de foot palestinien.
00:10:53On s'est conclu vite.
00:10:53Non, je veux finir,
00:10:54parce qu'il a dit un certain nombre de choses.
00:10:56Et ce format, il est bien,
00:10:57parce qu'on peut dire les choses
00:10:58sans les contraintes télévisuelles.
00:11:00Donc, je vais juste finir ce que je dis.
00:11:03Les Juifs ont rétabli leur souveraineté
00:11:04parce que c'est leur droit.
00:11:06Ils ont accepté des compromis
00:11:07qui n'ont jamais été acceptés par les Arabes.
00:11:10Les Arabes voulaient un État panarabe
00:11:11au Moyen-Orient.
00:11:13Ils voulaient avant tout
00:11:14s'affranchir de l'Empire Ottoman.
00:11:15D'accord ?
00:11:16Sauf que les Juifs, eux,
00:11:17voulaient s'affranchir
00:11:17de tous les empires qui existaient.
00:11:20Et donc, les Juifs n'ont pas attendu,
00:11:23comme M. Conessa tout à l'heure disait,
00:11:251917 ou 1940,
00:11:28ils ont commencé massivement
00:11:30à retourner en Israël
00:11:32à partir du début,
00:11:34du début du XIXe siècle.
00:11:37Je vous parle des migrations yéménites,
00:11:39des Juifs,
00:11:40dans les années 1870,
00:11:42des Russes,
00:11:43les Chobavetsiyon.
00:11:44Bon, je sais que l'histoire,
00:11:46ce n'est pas catchy,
00:11:46c'est long,
00:11:47mais ça existe, tu vois.
00:11:48Et l'idée de présenter Israël
00:11:52comme le colon génocidaire,
00:11:53de nazifier les Juifs,
00:11:55de renvoyer Israël,
00:11:56en fait, à la faute du génocide,
00:12:00c'est vraiment le fantasme
00:12:01de tous ceux qui détestent Israël,
00:12:03de tous ceux qui détestent les Juifs,
00:12:05parce que c'est histoire de dire,
00:12:06vous voyez,
00:12:08on ne savait pas,
00:12:08en tant qu'extrême-gauche,
00:12:10c'est vrai qu'ils ont été persécutés,
00:12:12les Juifs,
00:12:12mais en même temps,
00:12:12ils sont assez dominants,
00:12:14ils sont forts dans la finance,
00:12:15etc.
00:12:17Je sais que ça vous dérange,
00:12:18ce que je dis,
00:12:18mais je vais finir.
00:12:19Donc, il va falloir patienter un peu.
00:12:21Je vais juste finir.
00:12:22Je veux vraiment finir.
00:12:23Parce que, voilà,
00:12:24c'est important de rétablir des vérités.
00:12:25Le sionisme,
00:12:26c'est un décolonialisme
00:12:27et qu'en fait,
00:12:28les Arabes n'ont jamais accepté
00:12:30l'existence d'une souveraineté juive
00:12:33en terre d'Israël,
00:12:34sur sa terre indigène,
00:12:35d'accord ?
00:12:36Parce que les Arabes
00:12:37sont les seuls à considérer
00:12:37qu'en fait,
00:12:38en effet, comme le disait Jean,
00:12:39le colonialisme arabe est définitif.
00:12:41Et donc,
00:12:42d'année en année,
00:12:43de décennie en décennie,
00:12:45on a les Arabes
00:12:47qui n'étaient pas palestinains,
00:12:48d'ailleurs,
00:12:48on a commencé à parler
00:12:49d'Arabes palestiniens
00:12:50à partir des années 50,
00:12:51des années 60,
00:12:52en fait,
00:12:53ont toujours refusé aux Juifs
00:12:55la souveraineté.
00:12:56C'est pour ça que,
00:12:56quand tu parles de continuum,
00:12:57il ne faut pas oublier une chose.
00:12:59Tu dis le Hamas,
00:13:00lutte contre la colonisation,
00:13:01tout ça.
00:13:01Israël s'est retiré
00:13:02de la bande de Gaza en 2005.
00:13:04Pourquoi Israël s'est retiré
00:13:05de la bande de Gaza ?
00:13:06Ils ne se sont pas retirés.
00:13:07Ils ont placé ce territoire
00:13:08complètement dans un état
00:13:09de claustration,
00:13:10de confinement.
00:13:11Ce territoire est exsant.
00:13:12Ils ne se sont pas retirés ?
00:13:13Non, ils ne se sont pas retirés,
00:13:14ils se sont loisement.
00:13:15Il y avait 8000 juifs à Gaza.
00:13:16Oui, ils ont démantelé
00:13:17des colonies,
00:13:17ils ont continué les politiques
00:13:19de prédation
00:13:20et les politiques d'embargo
00:13:21qui a exsacé Gaza.
00:13:21L'embargo, il date de quand ?
00:13:22Il date de quand, l'embargo ?
00:13:24Non, non, c'est hyper important.
00:13:26Il date de quand, l'embargo ?
00:13:272007, mais déjà,
00:13:28vous aviez des politiques
00:13:30de privation
00:13:31au sein des eaux territoriales.
00:13:33Les Palestiniens
00:13:34ne pouvaient pas sortir
00:13:36de Gaza comme ils le pouvaient.
00:13:37Et là, on a
00:13:38le laissé victimaire par excellence.
00:13:40Si vous voulez comprendre
00:13:42l'histoire du conflit
00:13:44israélo-arabe
00:13:44qui s'est après transformé
00:13:46en conflit israélo-palestinien,
00:13:48eh bien, il faut comprendre
00:13:49la différence d'ambition.
00:13:51L'ambition des juifs
00:13:52en Israël,
00:13:53c'est de survivre.
00:13:54C'est pour ça qu'ils ont mis
00:13:55toute leur énergie,
00:13:56tout leur talent,
00:13:57toute leur connaissance
00:13:58pour devenir la puissance
00:14:00économique et militaire
00:14:01qu'ils sont devenus.
00:14:02D'accord ?
00:14:02Pendant ce temps,
00:14:03les Arabes, pas tous,
00:14:04puisqu'il y a des pays
00:14:05qui ont compris,
00:14:05comme l'Égypte et la Jordanie,
00:14:07qu'il valait mieux
00:14:07dépenser son énergie
00:14:09pour leur peuple,
00:14:10même si ce n'est pas parfait
00:14:11qu'à anéantir
00:14:12le seul État juif du monde,
00:14:13eh bien, ils ont compris
00:14:14que ce n'était pas
00:14:15dans leur intérêt
00:14:15de vouloir tuer les juifs.
00:14:17Sauf qu'il y a,
00:14:18malheureusement,
00:14:20les Arabes palestiniens,
00:14:21et malheureusement,
00:14:22d'autres...
00:14:22Oui, ont toujours...
00:14:24Non, ce n'est pas fini.
00:14:25Si, je veux juste finir.
00:14:26Ce n'est pas fini.
00:14:27Les Arabes palestiniens
00:14:28ont toujours...
00:14:29Ils colonisent l'espace.
00:14:30Toujours.
00:14:30Oui, c'est...
00:14:31Non, non, non.
00:14:31C'est plus fort.
00:14:32C'est plus fort.
00:14:32En fait, c'est plus fort.
00:14:33On colonise pas mon émission.
00:14:34Allez.
00:14:35C'est terrible.
00:14:36Pour finir,
00:14:37une phrase,
00:14:37pour finir...
00:14:38C'est la phrase de fin.
00:14:40Attention,
00:14:40elle est importante.
00:14:41Il n'y a pas
00:14:42de règle
00:14:44qui dit que
00:14:45quand vous commencez
00:14:46une guerre
00:14:46et que vous finissez
00:14:47par la perdre,
00:14:48vous pouvez pleurer
00:14:48et jouer les victimes.
00:14:49Voilà.
00:14:50Bravo.
00:14:50Bon.
00:14:51On va passer aux questions...
00:14:54Non, non, non.
00:14:54Oublie le micro.
00:14:55Ouais, pas...
00:14:55Voilà, pas...
00:14:56Comme...
00:14:57Les deux.
00:14:58Clarinette.
00:14:58Clarinette.
00:14:59Clarinette.
00:15:01Je voudrais déjà remercier
00:15:03tous les intervenants,
00:15:04les personnes qui organisent
00:15:05du coup cette rencontre,
00:15:07etc.
00:15:08Je voulais simplement,
00:15:09en dehors de toute
00:15:09considération partisane,
00:15:11en dehors de tout...
00:15:12Enfin,
00:15:13le débat est très long.
00:15:14Le débat est très vieux
00:15:16et on voit des considérations
00:15:18qui bouclent
00:15:19et qui reviennent
00:15:20entre, comme vous l'avez dit,
00:15:21entre bourreaux
00:15:22et du coup les victimes.
00:15:24Et je voulais juste savoir
00:15:24comment faire
00:15:25pour sortir de cette situation
00:15:26où on a un état
00:15:28qui du coup attaque
00:15:29et du coup
00:15:31qui crée plus de dégâts
00:15:33sachant qu'il a déjà
00:15:34lui-même vécu
00:15:34ce genre de...
00:15:36d'attaque.
00:15:37Et c'est juste en gros
00:15:37comment faire
00:15:38pour sortir de cette...
00:15:39A qui...
00:15:40A qui pose-tu cette question ?
00:15:41A tout le monde.
00:15:42Non, non, vraiment, c'est...
00:15:43Je...
00:15:44Alors, chacun dit juste
00:15:45la réponse à cette question
00:15:47ne fait pas un long développement.
00:15:48Alors, si c'est les quatre.
00:15:50Bah, je commence.
00:15:50Si c'est les quatre,
00:15:51t'auras quatre quarts.
00:15:52Tu vois, c'est...
00:15:54On fait en cercle.
00:15:57La réponse, pour moi,
00:15:58elle est très simple.
00:15:59C'est que si Israël dépose les armes,
00:16:01il n'y a plus d'Israël.
00:16:02Si le Hamas dépose les armes,
00:16:04il y a la paix.
00:16:04Voilà.
00:16:04Jean ?
00:16:05Je crains que Simon ait raison.
00:16:10C'est-à-dire que...
00:16:12Le problème, si tu veux,
00:16:15c'est que...
00:16:16La situation aujourd'hui,
00:16:20elle est bloquée par le fait
00:16:21que le Hamas,
00:16:24donc la plupart des Palestiniens,
00:16:26ne reconnaissent pas l'État d'Israël.
00:16:29Autrefois,
00:16:30les puissances belligérantes
00:16:31étaient capables de faire la paix
00:16:32parce qu'au moins,
00:16:34ils reconnaissaient quelque chose
00:16:35de minimaliste,
00:16:36c'est-à-dire le droit à l'autre
00:16:37d'exister en tant que tel.
00:16:40Or, aujourd'hui,
00:16:41nous avons...
00:16:43Rapidement.
00:16:44Une organisation,
00:16:45une entité
00:16:45et peut-être même un peuple
00:16:48qui dénie
00:16:50à l'État d'Israël
00:16:52l'existence.
00:16:54On entend.
00:16:55Donc, en répondant à la question du monsieur,
00:16:57comment qu'on fait ?
00:16:58Comment qu'on fait ?
00:16:59Il faut déjà que les Palestiniens
00:17:00reconnaissent
00:17:01la légitimité des Juifs
00:17:04à avoir un État.
00:17:05Et je précise d'ailleurs qu'Israël,
00:17:07l'État d'Israël,
00:17:09il y a quand même 25% d'Arabes,
00:17:10il ne faut pas l'oublier.
00:17:11Les seuls qui votent.
00:17:12Et les 25% d'Arabes,
00:17:14ils bénéficient
00:17:14de droits individuels
00:17:17et de droits collectifs
00:17:19dont aucun autre arabo-musulman
00:17:22ne bénéficie
00:17:23dans aucun autre pays arabe
00:17:25qui sont des lignatures.
00:17:25Ils doivent reconnaître.
00:17:26Pierre, comment est-ce qu'on sort
00:17:28de ce conflit ?
00:17:29D'ailleurs, est-ce que la solution
00:17:30à deux États,
00:17:31c'est foutu-foutu du coup ou pas ?
00:17:33Il n'y a que les États-Unis.
00:17:35Il n'y a que les États-Unis.
00:17:36C'est les seuls
00:17:37qui pourraient éventuellement
00:17:38tempérer Netanyahou,
00:17:40mais ce sont des questions électorales
00:17:41qui sont extrêmement compliquées.
00:17:43Vous savez très bien
00:17:43que se joue une élection présidentielle,
00:17:45que le poids de la communauté juive
00:17:47aux États-Unis est capable
00:17:47de faire ou de défaire
00:17:49une élection,
00:17:50ce qui n'est pas le cas
00:17:51pour la communauté musulmane,
00:17:52qui n'a pas du tout
00:17:53le même niveau d'organisation,
00:17:54d'emprise, de connaissance
00:17:55de la société américaine.
00:17:56Et donc, on est encore une fois
00:17:57dans une espèce d'alchimie
00:17:59où vous n'avez que des gens
00:18:00qui pensent à leur intérêt
00:18:00à court terme.
00:18:01Moi, j'ai vécu beaucoup
00:18:02près des hommes politiques.
00:18:04Avec la disparition de l'URSS,
00:18:05j'ai vu quelque chose
00:18:06qui était très caractéristique.
00:18:07Je travaillais sur les questions
00:18:08de défense,
00:18:08sur les questions de stratégie.
00:18:10La seule dimension
00:18:11de la réflexion du ministre,
00:18:12c'est si je prends telle décision,
00:18:13est-ce que je gagne
00:18:14les prochaines élections ?
00:18:15Donc, c'était un peu décevant.
00:18:18Il y a quand même...
00:18:19Non, non, non.
00:18:20Il y avait un tour de table.
00:18:21Non, non.
00:18:21C'est les questions.
00:18:22Il y a quatre personnes qui posent.
00:18:23Donc, chacun répond une fois.
00:18:24Yanis.
00:18:25Sauf si vous posez une question
00:18:26à un invité.
00:18:27Et là, vous n'avez que de cet invité.
00:18:28Si vous aimez, un parfum...
00:18:29À condition qu'il parle
00:18:30trois minutes.
00:18:31Voilà.
00:18:32J'y vais, du coup ?
00:18:33Non, non.
00:18:37L'issue, comment ça sort ?
00:18:39Rapidement, un rappel salutaire,
00:18:40c'est surtout les agissements
00:18:42criminels et meurtriers
00:18:43de l'État d'Israël
00:18:43qui met en péril
00:18:44sa propre survie, déjà.
00:18:46Et ça a sa perspective
00:18:48de cohabitation sereine
00:18:49et paisible
00:18:50avec les populations
00:18:51palestines.
00:18:51Mais du coup,
00:18:51maintenant que c'est dit ?
00:18:53Pour être pratico-pratique,
00:18:54ce que nous apprions,
00:18:55nous, c'est déjà
00:18:55le démantèlement
00:18:56des colonies existantes,
00:18:57la fin de la politique
00:18:58de colonisation féroce
00:18:59et sauvage de la Cisjordanie,
00:19:00ce que ne veut pas sinon.
00:19:01La décolonisation.
00:19:02La fin...
00:19:03Je vais prendre la décolonisation,
00:19:04mais ce n'est pas des colons.
00:19:04La fin du régime
00:19:05de ségrégation
00:19:07où les populations palestiniennes
00:19:08sont soumises
00:19:08à la loi martiale,
00:19:09donc la fin de cette politique
00:19:11d'incarcération préventive
00:19:13avec les peines
00:19:13de rétention administrative,
00:19:15qu'Israël devienne
00:19:16en fait une véritable démocratie,
00:19:17ratifie les conventions
00:19:18et les traités internationaux
00:19:19qui régissent en fait
00:19:21un ordre mondial pacifié.
00:19:23La masse est démocratique.
00:19:24Pacifié.
00:19:25Et au bout de tout ça,
00:19:29évidemment,
00:19:29une transition démocratique
00:19:31qui va s'opérer
00:19:32inévitablement
00:19:34au sein des territoires palestiniens
00:19:35si demain,
00:19:36Israël consent
00:19:37à restituer
00:19:38les territoires
00:19:38qu'elle a conquis
00:19:39pour qu'il y ait
00:19:40une continuité territoriale
00:19:42entre la Cisjordanie
00:19:43et la bande de Gaza,
00:19:45qu'Israël mette fin
00:19:46à son ambivalence,
00:19:47notamment son financement
00:19:48du Hamas.
00:19:49C'était une vraie stratégie
00:19:50de marginalisation du Fatah.
00:19:52C'est même Netanyahou
00:19:52qui l'avait dit en 2018.
00:19:54Tout ce que nous faisons,
00:19:55c'est financer le Hamas.
00:19:56Donc, arrêter avec
00:19:57cette politique de l'attention,
00:19:59arrêter avec cette politique
00:20:00prédatrice
00:20:01et donc de massacres de masse
00:20:02qui crée
00:20:03ces phénomènes
00:20:03de radicalisation
00:20:04et qui crée
00:20:05in fine l'impossibilité
00:20:07entre ces peuples
00:20:08de cohabiter.
00:20:09Charbel ?
00:20:10Moi, je pense que
00:20:10la solution à deux États,
00:20:11là, c'est mort
00:20:12pour au moins 50 ans.
00:20:14Non, non, mais c'est vrai.
00:20:16Non, mais il faut
00:20:16reprendre les choses.
00:20:17Moi, je reviens toujours,
00:20:18comme disait Pierre,
00:20:20c'est j'en reviens
00:20:21aux victimes.
00:20:22C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:20:23il faut quand même
00:20:23dire une chose
00:20:25et ça, c'est réel.
00:20:26À chaque fois que tu tues
00:20:27une personne,
00:20:28t'en fabriques
00:20:2910 derrière
00:20:29qui ne t'aiment pas.
00:20:31Non, non, mais ce que
00:20:32je vais dire,
00:20:32non, mais attends.
00:20:34Là, je ne suis pas
00:20:34encore une fois,
00:20:35je m'écarte du jugement
00:20:36et qu'on va dire
00:20:36à chaque fois que tu tues
00:20:37une personne,
00:20:37que ce soit en Israël,
00:20:39que ce soit en Palestine,
00:20:41que ce soit à Gaza,
00:20:42que ce soit au Liban,
00:20:42que ce soit où tu veux,
00:20:43tu fabriques 10 personnes
00:20:44qui ne t'aiment pas.
00:20:45Et donc 10 personnes
00:20:46à tuer ?
00:20:46Non, mais...
00:20:47Laisse-le.
00:20:47Attends.
00:20:4810 personnes qui ne t'aiment pas.
00:20:49Ça veut dire
00:20:50que tu fabriques une haine.
00:20:52Une haine qui est viscérale.
00:20:53Mais si, moi,
00:20:54attends, je vais te donner
00:20:55encore un.
00:20:55Moi, je vais te donner
00:20:56du concret,
00:20:56je suis désolé,
00:20:57je n'en ai pas pour le temps.
00:20:58J'ai vu la semaine dernière
00:20:59ou celle d'avant,
00:21:01un Libanais,
00:21:03enterrer 17 membres
00:21:04de sa famille,
00:21:05dont 5 enfants.
00:21:07Est-ce que tu crois
00:21:08que ce type,
00:21:09quand il va se refaire,
00:21:10si un jour,
00:21:10il arrive à se refaire,
00:21:12même s'il y a un traité de paix
00:21:13qui est signé
00:21:13entre le Liban et Israël,
00:21:15le truc,
00:21:15on ne sait même pas
00:21:16que ça peut arriver un jour.
00:21:18Amin Gemayel a failli le faire,
00:21:19il a été menacé de mort
00:21:20et il a dit stop.
00:21:22Ce type,
00:21:23est-ce que tu crois
00:21:23que ce type,
00:21:25un jour,
00:21:26pourrait élever ses enfants
00:21:27dans la paix ?
00:21:29Jamais.
00:21:29Donc, c'est ce que je suis
00:21:30en train de te dire.
00:21:30C'est pour ça que j'ai dit
00:21:32une solution à deux étapes.
00:21:34La solution,
00:21:35c'est quoi la solution ?
00:21:35La question, je crois.
00:21:36Mais là, ça va finir.
00:21:37Mais laisse-le.
00:21:37C'est pas.
00:21:38Je suis d'accord avec toi.
00:21:39Je suis d'accord avec toi.
00:21:40C'est pour ça que j'ai dit
00:21:41qu'une solution à deux étapes,
00:21:43pour moi,
00:21:43c'était mort sur 50 balais,
00:21:44c'est-à-dire sur deux générations,
00:21:45si je ne me trompe pas,
00:21:46si je sais calculer à peu près.
00:21:48Et je t'explique pourquoi.
00:21:49Parce que tu fabriques de la haine
00:21:50qui va être transmissible
00:21:52de génération en génération.
00:21:53Donc, pour l'instant,
00:21:54la solution, c'est quoi ?
00:21:55C'est qu'il va falloir
00:21:56faire taire les armes.
00:21:57Étant donné que le Hamas
00:21:58a révisé en 2017 sa charte
00:22:01et qu'il a dit
00:22:02qu'il voulait une solution
00:22:03à deux états
00:22:03sans reconnaître explicitement
00:22:05l'état d'Israël,
00:22:06mais sur les frontières de 67,
00:22:10il faut faire taire les armes
00:22:11aujourd'hui.
00:22:12La question à se poser,
00:22:12est-ce qu'il y a eu assez de morts ou pas ?
00:22:14Est-ce que le 7 octobre
00:22:15a été vengé ou pas ?
00:22:16Est-ce que le 7 octobre
00:22:17a été vengé ou pas ?
00:22:19Non, non, mais c'est pour ça.
00:22:21Non, non, mais c'est pour ça.
00:22:22Donc, aujourd'hui,
00:22:23la solution, il n'y en a pas.
00:22:25Là, maintenant, il n'y en a pas.
00:22:26T'as Macron qui est faible ?
00:22:28Non, mais il faut dire
00:22:29les choses comme elles sont.
00:22:29Il faut arrêter
00:22:29de raconter les conneries.
00:22:30T'as Macron qui est faible.
00:22:31Les États-Unis,
00:22:32comme il dit Pierre,
00:22:33il y a des...
00:22:34Trump, il y a 6-8 mois en arrière,
00:22:37il disait que Netanyahou,
00:22:42qu'est-ce que tu veux ?
00:22:43Il comprends pas.
00:22:44Joe Biden, il appelle sa grand-mère
00:22:45quand il est derrière le micro.
00:22:46Il fait quoi ?
00:22:48Il n'y a rien à faire, là.
00:22:49Non, mais il n'y a rien à faire.
00:22:50Il n'y a rien à faire, là.
00:22:51Là, malheureusement,
00:22:52dans l'état actuel des choses,
00:22:53il n'y a pas de solution.
00:22:54Il faut faire ta liaison.
00:22:57Oui, bonsoir, messieurs.
00:22:58Bonsoir.
00:22:58Merci, Greg,
00:22:59d'organiser ce genre de débat
00:23:01et merci à tous les intervenants.
00:23:02Donc, toujours pareil,
00:23:02soit tous les intervenants,
00:23:03soit un intervenant particulier.
00:23:04C'est la question, monsieur Conesa.
00:23:07Et j'invite éventuellement
00:23:10les autres invités
00:23:11à répondre, etc.
00:23:13Comment va réagir Donald Trump,
00:23:14sachant que,
00:23:15je vais citer Pierre-Yves Augeron
00:23:17qui n'a pas pu se rendre
00:23:18ce soir chez nous,
00:23:20l'Empire coûte trop cher.
00:23:24Je crois qu'il y a deux choses
00:23:25dans votre question.
00:23:26Bon, d'abord,
00:23:27qui peut dire ce que Trump
00:23:28est capable d'inventer ?
00:23:30Ça, c'est de la haute divination.
00:23:32Encore une fois,
00:23:32je reprends cet exemple.
00:23:34Quand il faisait
00:23:35la campagne électorale précédente,
00:23:36il bavait sur l'Arabie saoudite
00:23:38et il fait son premier voyage
00:23:38officiel en Arabie saoudite.
00:23:40Donc, voilà.
00:23:40La deuxième chose,
00:23:42effectivement,
00:23:42que vous êtes en train de dire,
00:23:43c'est qu'il y a une forme générale
00:23:44de retrait de l'Occident
00:23:46dans beaucoup d'endroits
00:23:48dans le monde,
00:23:48et la France, par exemple,
00:23:49dans la zone sahélienne,
00:23:51dans la zone de la France-Afrique,
00:23:52parce qu'encore une fois,
00:23:53on est à la limite
00:23:54d'une génération
00:23:55qui a commencé
00:23:55après 91,
00:23:56en disant,
00:23:57rappelez-vous,
00:23:5891, il y a deux choses.
00:23:59Il y a la chute de l'URSS
00:24:00et la victoire du Koweït.
00:24:01La victoire du Koweït,
00:24:02c'est une espèce
00:24:03d'hubris guerrière
00:24:03qui s'empare
00:24:04de tous les Occidentaux
00:24:05parce qu'en 120 heures,
00:24:07on a détruit
00:24:08la quatrième armée du monde.
00:24:10On n'a jamais su
00:24:11qui était la troisième,
00:24:12mais c'était la quatrième,
00:24:13celle-là.
00:24:14Et donc,
00:24:14vous voyez comment
00:24:15on fait le truc.
00:24:16Et donc,
00:24:17à partir de ce moment-là,
00:24:17on a cru qu'on était
00:24:18les gendarmes de la planète.
00:24:19Et on a fait des interventions,
00:24:21une vingtaine
00:24:22après le 11 septembre,
00:24:23et ensuite une centaine
00:24:23de différents endroits,
00:24:25pas spécialement
00:24:25dans des zones de conflit,
00:24:26mais à chaque fois,
00:24:27il fallait qu'on pensait
00:24:28que la présence
00:24:30de militaires occidentaux
00:24:31qui disaient casque bleu
00:24:31ou qui disaient pas casque bleu
00:24:32devait calmer tout le monde.
00:24:34On s'est aperçu
00:24:34que c'était pas vrai.
00:24:35Donc on est dans une phase
00:24:36de retrait.
00:24:37On le constate,
00:24:37nous,
00:24:37avec la France,
00:24:38mais les Américains,
00:24:39quand ils ont quitté le Vietnam,
00:24:40ils avaient la queue
00:24:41entre les jambes.
00:24:42Et donc,
00:24:42rappelez-vous que quand il y a eu
00:24:43cette fameuse guerre du Koweït,
00:24:45il y a eu ce défilé
00:24:45des armées américaines
00:24:46rentrant du Koweït,
00:24:47dans ce qu'on appelle
00:24:48le Canyon des Héros,
00:24:49il y avait un million de personnes.
00:24:50On avait lavé
00:24:51la défaite du Vietnam.
00:24:52Donc on est sur des systèmes
00:24:53qui sont absolument irrationnels,
00:24:55qui sont...
00:24:57On est les meilleurs du monde
00:24:58et c'est les autres
00:24:59qui sont des médisants
00:25:00et des méchants,
00:25:00etc.
00:25:01Bon,
00:25:01Israël doit reconnaître
00:25:02aujourd'hui qu'effectivement,
00:25:03on ne peut pas harguer
00:25:04de la Shoah,
00:25:05comme de même les Arméniens,
00:25:06on ne peut pas harguer
00:25:07du massacre,
00:25:08du génocide de 1915.
00:25:09Quand vous vous adressez
00:25:09aux Azerbaïdjanais,
00:25:11ils étaient russes à l'époque.
00:25:12Vous voyez ce que je veux dire ?
00:25:13Et là,
00:25:14pareil,
00:25:14on utilise la Shoah
00:25:15contre les Palestiniens.
00:25:16Il ne sera pas avec la Shoah.
00:25:16Laissez-moi finir.
00:25:19Vous êtes obsédé par la Shoah ?
00:25:21Je ne suis pas le seul
00:25:21à être obsédé par la Shoah.
00:25:22Excusez-moi,
00:25:24il y en a quelques-uns ici.
00:25:26Bon,
00:25:26enfin,
00:25:27vous voyez là,
00:25:28laissez-le finir.
00:25:30Laissez-le finir.
00:25:31Après,
00:25:31on pourrait là.
00:25:32Je crois que le mot
00:25:32esti que c'est la Shoah,
00:25:34il peut répondre à la question.
00:25:35Si vous appreniez
00:25:36à la fermer de temps en temps,
00:25:37vous apprendriez des choses.
00:25:38Je vous assure
00:25:38que ça peut vous aider.
00:25:39Voilà.
00:25:39Bon,
00:25:40j'arrête là-dessus.
00:25:41N'importe quoi.
00:25:43Je peux vous y répondre.
00:25:44Et ensuite,
00:25:45troisième question,
00:25:47tu me trouves la personne
00:25:47ou tu vas-y.
00:25:49Vous demandez aux petits maghrébistes
00:25:50et vous...
00:25:50Premièrement,
00:25:51j'ai jamais entendu
00:25:52aucun Arménien
00:25:52se prévaloir du génocide arménien
00:25:54pour réclamer quoi que ce soit.
00:25:55Donc,
00:25:55la comparaison est totalement
00:25:56impertinente
00:25:58et non fondée.
00:26:00Ça,
00:26:00c'est la première chose.
00:26:01La deuxième chose,
00:26:02c'est que...
00:26:05Je dirais que...
00:26:06Il n'y a pas de deuxième chose.
00:26:07Pardon ?
00:26:08Il n'y a pas de deuxième chose.
00:26:09Si, si.
00:26:09Ce sont les Arméniens
00:26:10qui déclenchent la guerre
00:26:11contre l'Azerbaïdjan
00:26:12au moment de déclatement du RSS.
00:26:13Non, non,
00:26:14d'accord.
00:26:14Donc,
00:26:14vous ne pouvez pas ressortir
00:26:15le coup du génocide.
00:26:16Ce n'est pas vrai.
00:26:17Il n'y a que vous
00:26:17qui parlez du génocide.
00:26:18Il n'y a pas de...
00:26:19Non,
00:26:19j'ai parlé de la Shoah aussi,
00:26:20excusez-moi.
00:26:20Oui, oui.
00:26:21Pourquoi ce n'est pas un génocide ?
00:26:23Attendez,
00:26:24pourquoi ce n'est pas un génocide ?
00:26:25Oulala.
00:26:26Monsieur...
00:26:26Non, mais...
00:26:27Excusez-moi,
00:26:28parce que tout à l'heure,
00:26:29monsieur Pléofoule,
00:26:30il a fait son honneur,
00:26:31mais on est dans un débat,
00:26:33vous ne m'avez pas regardé
00:26:33une fois,
00:26:33vous avez peur.
00:26:34Mais attendez,
00:26:35je regarde la foule,
00:26:36je suis désolé.
00:26:36On fait un débat.
00:26:38Attendez,
00:26:38vous avez dit...
00:26:39On ne va pas sortir.
00:26:41J'ai dit...
00:26:41J'ai dit...
00:26:42Vous parlez beaucoup de génocide,
00:26:48il a un problème de compréhension.
00:26:51Il a un incontestable
00:26:52problème de compréhension.
00:26:53Alors là,
00:26:53éclairez-moi.
00:26:55La Shoah,
00:26:55c'est une invention des Juifs
00:26:56pour recréer Israël.
00:26:57Mais non,
00:26:57arrêtez,
00:26:58arrêtez.
00:26:59Personne dit ça.
00:27:00Personne dit ça.
00:27:01Question suivante.
00:27:02Oui, passez-la.
00:27:03Oui.
00:27:04C'est alors.
00:27:04Alors,
00:27:05bonjour,
00:27:05merci déjà pour ce débat
00:27:07très calme
00:27:07et dans la bonne entente.
00:27:10J'aimerais justement
00:27:11avoir votre vision
00:27:12parce que
00:27:13c'est une question à tout le monde,
00:27:14même si j'ai l'impression
00:27:15que c'est un peu moins accepté,
00:27:16mais c'est une question à tout le monde.
00:27:17Moi, je ne suis pas humaniste du monde
00:27:19à différence d'autres.
00:27:20Je suis humaniste français
00:27:21et quand je vois,
00:27:22on a su dire non
00:27:23à des guerres,
00:27:24on a su,
00:27:25on a été respecté
00:27:26et insulté pour ça,
00:27:27mais au moins,
00:27:27on a su poser
00:27:28nos convictions.
00:27:30Comment on n'est pas arrivé
00:27:31à dire non
00:27:32et comment on est arrivé aussi
00:27:33à être autant impliqué
00:27:34dans cette guerre-là,
00:27:35à être autant impacté
00:27:36en France tous les jours.
00:27:37Merci.
00:27:39Jean, Yanis,
00:27:41et ensuite on tourne.
00:27:42Il faut comprendre
00:27:43que si la France
00:27:45était encore française,
00:27:46la question de Gaza
00:27:49et des territoires palestiniens
00:27:50et de la guerre
00:27:50qui se passe là-bas
00:27:51serait une question étrangère
00:27:54traitée par le ministère
00:27:55des Affaires étrangères.
00:27:56Il n'y a aucune raison
00:27:57d'accorder plus d'importance
00:27:59à ce qui se passe
00:28:00au Moyen-Orient
00:28:01qu'à ce qui se passe
00:28:01en Ukraine,
00:28:02qu'à ce qui se passe
00:28:03en Somalie,
00:28:04qu'à ce qui se passe
00:28:04entre la Chine
00:28:05et les Ouïghours.
00:28:06Ce sont des dossiers
00:28:07internationaux chauds,
00:28:08importants,
00:28:09mais qui sont gérés
00:28:10par le ministère
00:28:10des Affaires étrangères.
00:28:11Pourquoi,
00:28:12et votre question
00:28:13est extrêmement intéressante,
00:28:14pourquoi aujourd'hui
00:28:16cette question
00:28:17israélo-palestinienne
00:28:20devient presque,
00:28:22même totalement,
00:28:23je dis presque
00:28:23pour éviter de choquer
00:28:25les âmes sensibles,
00:28:27devient une question
00:28:27de politique intérieure française.
00:28:29C'est parce que
00:28:30nous avons en France,
00:28:32et je suis désolé
00:28:33de vous choquer,
00:28:34entre 10 et 15 millions
00:28:35de musulmans,
00:28:36donc c'est-à-dire
00:28:37un tentacule
00:28:38de la Oumma
00:28:39qui se situe
00:28:40en France
00:28:41et qui prend
00:28:42fête et cause
00:28:43pour les Palestiniens
00:28:45et pour Gaza.
00:28:47J'en veux pour preuve
00:28:48une Rima Hassan
00:28:49qui a produit
00:28:51plus de tweets
00:28:52en 48 heures
00:28:52sur la mort
00:28:53de Yahya Sinoir
00:28:54qu'elle n'a produit
00:28:55sur la France
00:28:56et sur les problématiques
00:28:57des Français
00:28:58en 5 ans.
00:28:59Vous me prenez ?
00:29:00Donc si vous voulez,
00:29:02je t'ai mis
00:29:02dans une phrase.
00:29:03Aujourd'hui,
00:29:05en raison justement
00:29:06du degré
00:29:06de remplacement
00:29:07du peuple français
00:29:09par un peuple
00:29:10islamo-gauchiste,
00:29:12il l'a dit.
00:29:12Eh bien,
00:29:13la question
00:29:15palestinienne
00:29:17devient
00:29:17une question
00:29:18de politique
00:29:19intérieure
00:29:20alors que
00:29:20dans un pays
00:29:21normalement constitué,
00:29:22la question palestinienne
00:29:23est une question
00:29:24de politique étrangère.
00:29:25Et il y a 10
00:29:26qui vont y répondre
00:29:27parce qu'il n'avait pas
00:29:27l'air d'accord.
00:29:29Si on met de côté
00:29:29les habituelles
00:29:31digressions xénophobes
00:29:32et...
00:29:32Et on va les mettre de côté !
00:29:33Bien sûr.
00:29:34Xénophobes,
00:29:35c'est la moyenne
00:29:36manière de répondre.
00:29:37M. Messia,
00:29:39je pense qu'il y a
00:29:39une dimension
00:29:40vraiment plurifactorielle.
00:29:42On est à M. Messia là.
00:29:43Et là,
00:29:43il y a une dimension
00:29:45d'incarnation,
00:29:47disons de personnalisation
00:29:48de ce conflit
00:29:48auprès de gens
00:29:50comme moi,
00:29:51par exemple,
00:29:52de Français
00:29:52issus de cette immigration
00:29:53qui venaient de pays
00:29:55anciennement colonisés
00:29:55par la France.
00:29:57Et quand on constate
00:29:57factuellement
00:29:58l'implication diplomatique
00:30:00de la France,
00:30:00son refus
00:30:01de condamner fermement
00:30:02les agissements criminels
00:30:03de l'État d'Israël,
00:30:03la partialité
00:30:04qu'il y a dans les médias,
00:30:06qu'il y a dans les médias,
00:30:07dans le traitement
00:30:07de l'information
00:30:08qui est faite
00:30:08dans les territoires
00:30:10palestiniens
00:30:10ou à Gaza,
00:30:11il y a cette identification
00:30:12naturelle
00:30:13qui se fait.
00:30:14Nous nous sentons
00:30:15spontanément solidaires
00:30:16parce que nos allieux,
00:30:18nos grands-pères...
00:30:19Parce que vous n'êtes pas français,
00:30:20c'est ça le problème.
00:30:21Non.
00:30:21Vous êtes un français de papier.
00:30:22Nous sommes plus français
00:30:23que vous, justement.
00:30:24Vous êtes un français de papier.
00:30:25Pour moi,
00:30:25c'est la vocation de la France
00:30:27de se poser aussi
00:30:28en puissance de médiation
00:30:29parce que je vois un peu
00:30:30les manœuvres dilatoires
00:30:32qui sont celles de Messia
00:30:33ou de Simon.
00:30:34C'est de dire
00:30:35qu'il faudrait se désintéresser
00:30:36du malheur du monde.
00:30:37La France, déjà précisément,
00:30:39est signataire
00:30:39de nombreuses conventions
00:30:40internationales
00:30:41et de traités
00:30:42qui participent directement
00:30:43à la stabilité du monde.
00:30:45Si la France n'applique pas,
00:30:46ne se met pas en adéquation
00:30:48et en conformité
00:30:49avec les traités
00:30:50et les conventions
00:30:51qu'elle signe,
00:30:52et si elle ne se met pas
00:30:53en adéquation
00:30:54avec les valeurs
00:30:55qu'elle prône,
00:30:56là est le délitement,
00:30:57en fait.
00:30:57Là est chez nous.
00:30:59Chez nous.
00:31:00Et le Yémen ?
00:31:00La perception d'une hypocrisie,
00:31:01d'une hypocrisie,
00:31:03d'une hypocrisie,
00:31:04mais qui n'est pas que de nous.
00:31:05Lula,
00:31:05Lula n'est pas musulman.
00:31:07Le président chilien
00:31:08n'est pas musulman.
00:31:09La plupart des pays du Sud
00:31:11ne sont pas musulmans.
00:31:12Pourtant,
00:31:12vous avez des pays
00:31:13qui sont impliqués maintenant
00:31:14auprès de la Cour pénale internationale
00:31:15comme le Brésil ou le Chili
00:31:16qui ne sont pas des pays
00:31:17majoritairement musulmans,
00:31:18contrairement aux affabulations
00:31:22et qui s'impliquent maintenant
00:31:23directement dans la résolution
00:31:24du conflit israélo-palestinien.
00:31:26Toi, Yanis Dalouch,
00:31:28idéalement,
00:31:28t'aspires à la paix
00:31:29entre Israël et les Palestines.
00:31:30Bien sûr.
00:31:30D'accord.
00:31:31À une cohabitation paisible.
00:31:32T'as écrit il y a quelques jours
00:31:34Israël doit cesser d'exister
00:31:35pour le bien de l'humanité.
00:31:36Bien sûr.
00:31:37Non mais Israël,
00:31:38comme l'Allemagne nazie,
00:31:40l'idéologie propre à l'État d'Israël
00:31:43doit cesser d'exister.
00:31:44Ça, c'est impréalable.
00:31:45C'est pas ce que t'as écrit.
00:31:47Israël comme État constitué
00:31:51a aujourd'hui,
00:31:52en 2024,
00:31:53l'État raciste
00:31:55qui a proclamé depuis 2018
00:31:56une succession de lois
00:31:58d'ailleurs pour empêcher
00:31:58par exemple les mariages
00:32:00intercommunautaires.
00:32:01Prochaine question.
00:32:01Cet État d'Israël,
00:32:02bien sûr,
00:32:03doit cesser d'exister.
00:32:04Prochaine question.
00:32:05On l'a pu,
00:32:06il était pour une éradication d'Israël.
00:32:07Il le fait en 10 secondes
00:32:08parce que je le vois.
00:32:09Ouais, en 10 secondes,
00:32:09mais en une phrase.
00:32:10En une phrase.
00:32:11T'as plus d'homme politique
00:32:11à poignet en France,
00:32:12c'est tout.
00:32:13T'as plus d'un demi...
00:32:14Je suis quoi, moi ?
00:32:16Ah, d'armanant,
00:32:17selon les rumeurs,
00:32:17mais bon,
00:32:18ça change rien.
00:32:20Quand tu as un Deville Pain
00:32:21qui arrive à l'ONU
00:32:22et qui dit non
00:32:23à la guerre en Irak
00:32:24qui a failli
00:32:26se prendre un pain
00:32:26dans la gueule
00:32:27de la part de Colin Powell,
00:32:29c'est lui qui le raconte.
00:32:30Mais il lui a dit
00:32:31merde,
00:32:32non, j'irai pas.
00:32:33Parce qu'il y avait
00:32:34un président qui avait,
00:32:35je vais pas dire
00:32:36ce qu'il avait,
00:32:36mais quand il marchait,
00:32:37ça traînait derrière lui,
00:32:38tu vois,
00:32:39qui avait quand même
00:32:39de la poigne, quoi,
00:32:40tu vois.
00:32:40On précise que BHL
00:32:42l'a accusé d'être
00:32:42les hommes qui s'évitent.
00:32:43Oh non, mais BHL,
00:32:44on fait une émission complète.
00:32:52Eh ben, on l'invitera.
00:32:54Ah ouais.
00:32:56Je te jure.
00:32:57Là-bas, il y a
00:32:57et puis voilà.
00:32:58Bonsoir.
00:32:59Bonsoir.
00:32:59Merci pour le départ.
00:33:00C'est intéressant.
00:33:02Alors, moi,
00:33:02j'ai juste deux questions
00:33:03mais qui vont aller assez vite.
00:33:04La première,
00:33:05c'est sur, justement,
00:33:07une information
00:33:07par rapport
00:33:08à la continuité de monsieur
00:33:09sur la politique américaine.
00:33:11Lors de la guerre des six jours,
00:33:12les États-Unis
00:33:13n'ont pas soutenu
00:33:14Israël pour des raisons stratégiques,
00:33:16notamment avec l'Arabie saoudite.
00:33:18Israël n'a pas hésité
00:33:19à menacer, justement,
00:33:20d'utiliser des frappes nucléaires,
00:33:21donc un gonflement,
00:33:23enfin un éclatement,
00:33:23justement,
00:33:24de la région
00:33:24par rapport à l'Iran.
00:33:26Sur cette question-là,
00:33:26justement,
00:33:27avec la continuité de monsieur,
00:33:28est-ce que les États-Unis
00:33:29peuvent véritablement
00:33:30arrêter un pays belliqueux
00:33:31aujourd'hui
00:33:31qui peut, justement,
00:33:33accepter,
00:33:34enfin qui peut aller
00:33:35jusqu'à aller à la guerre nucléaire,
00:33:36justement,
00:33:37pour défendre ses intérêts ?
00:33:38Et la deuxième question,
00:33:39c'est par rapport
00:33:40à ce que vous dites,
00:33:41monsieur Jean Messia,
00:33:42est-ce qu'au final,
00:33:43la rétractation
00:33:44de tout ce que vous dites,
00:33:45justement,
00:33:45par rapport au fait
00:33:46qu'il faut nous défendre
00:33:47par rapport aux étrangers
00:33:49ou ce genre de choses,
00:33:50est-ce que c'est pas juste
00:33:51la traduction
00:33:51du retrait total
00:33:53de la diplomatie française
00:33:54internationale ?
00:33:55Alors,
00:33:56je pense que la question,
00:33:57la première,
00:33:57a été plutôt adressée
00:33:59à Pierre,
00:33:59puisque tu remettais
00:34:00en cause
00:34:01l'affirmation de Pierre.
00:34:02On t'applaudit.
00:34:03C'était quoi ?
00:34:04C'était quoi ?
00:34:04C'était vraiment
00:34:06la première question,
00:34:08c'était
00:34:08est-ce que vraiment
00:34:09les États-Unis
00:34:09ont la capacité
00:34:10d'influer sur ce conflit ?
00:34:11Pour toi,
00:34:12tu en doutes
00:34:13et tu penses
00:34:13qu'au bout d'un moment,
00:34:14il se règle fera ce qu'il veut ?
00:34:15Oui.
00:34:15Voilà.
00:34:16Non, moi,
00:34:16je n'ai pas dit ça.
00:34:18J'ai dit que je constatais
00:34:19qu'il y avait un retrait
00:34:20et un recul
00:34:21de l'influence occidentale
00:34:22partout sur la planète.
00:34:24C'est-à-dire que
00:34:24la décennie folle,
00:34:26si vous voulez,
00:34:26qu'on a connue
00:34:27après la chute de l'URSS
00:34:28et puis ensuite
00:34:29après le 11 septembre,
00:34:30laisse des traces.
00:34:31Déjà,
00:34:32Robespierre disait
00:34:32personne n'aime
00:34:33les missionnaires armés,
00:34:34ça ne nous a pas empêché
00:34:35d'envoyer des militaires
00:34:35partout.
00:34:36Et donc aujourd'hui,
00:34:37rappelez-vous quand même
00:34:38le cas de l'Afghanistan,
00:34:39c'est quand même intéressant.
00:34:41Je suis sûr que
00:34:42les Afghans,
00:34:43ils avaient gonflé
00:34:43les Anglais
00:34:44à l'époque de l'Empire.
00:34:45Mais enfin,
00:34:45tout le monde
00:34:46n'avait énoué.
00:34:47Quand Brejniev décide
00:34:48d'envahir l'Afghanistan,
00:34:49il a été entouré
00:34:49par des mecs
00:34:50qui lui disent
00:34:50« ne vous inquiétez pas,
00:34:51chef,
00:34:51l'Afghanistan,
00:34:52on sait ce que c'est,
00:34:52vous allez voir,
00:34:53on fera ça vite fait.
00:34:5410 ans.
00:34:55Les Américains,
00:34:56Ben Laden est en Afghanistan,
00:34:57chef,
00:34:58vous inquiétez pas,
00:34:58l'Afghanistan,
00:34:59on connaît,
00:34:59vous allez voir.
00:35:0020 ans.
00:35:01Bon,
00:35:02ça veut dire que
00:35:02quand tu prends
00:35:03les faits géopolitiques
00:35:04pour ce qu'ils sont
00:35:04et pas pour les projections,
00:35:06tu te rends compte
00:35:07qu'aujourd'hui,
00:35:07on est à la limite
00:35:08des capacités
00:35:09de ce qu'on croyait
00:35:10être le moyen de l'Occident,
00:35:12c'est-à-dire
00:35:12cette capacité
00:35:12à gérer le monde.
00:35:14Rappelle-toi
00:35:14qu'on a commu
00:35:15de belles époques.
00:35:16Quand il y avait,
00:35:17après la guerre de 14,
00:35:17je reviens à un petit
00:35:18passé historique,
00:35:19quand on fait
00:35:20le traité de Versailles,
00:35:21on prend une grande règle
00:35:22avec un crayon rouge
00:35:23et craque,
00:35:24on trace les frontières
00:35:25au Moyen-Orient.
00:35:26C'est la seule région
00:35:27du monde avec l'Afrique
00:35:27où les frontières
00:35:28sont rectilignes.
00:35:29Parce qu'encore une fois,
00:35:30on est dans cette idée
00:35:30que de toute façon,
00:35:32l'Occident était là
00:35:32pour faire le bien
00:35:33de l'humanité.
00:35:34C'est fini.
00:35:35C'est fini.
00:35:36On n'a pas les moyens
00:35:37de résoudre
00:35:37un certain nombre de crises.
00:35:38Dans le cas particulier
00:35:40d'Israël et de la Palestine,
00:35:41on est sur un héritage.
00:35:42C'est vrai que nous,
00:35:43Français,
00:35:44il ne faut quand même
00:35:44pas oublier
00:35:45qu'il y a la politique
00:35:45de Vichy.
00:35:46On a fait des lois
00:35:47anti-juives,
00:35:48on a fait des déportations,
00:35:49etc.
00:35:50Donc on a effectivement
00:35:51ce passif aussi
00:35:52qu'il faut faire excuser.
00:35:53Maintenant,
00:35:54on a aussi le même passif
00:35:55avec les guerres
00:35:55de décolonisation.
00:35:57Et donc on est en train
00:35:58de transposer
00:35:58le conflit israélo-palestinien
00:36:00sur le territoire français.
00:36:01Et c'est ça qui est
00:36:02la pire des choses.
00:36:03C'est-à-dire aujourd'hui,
00:36:04vous avez une montée
00:36:04des actes antisémistes
00:36:05par des mecs qui ne savent
00:36:06peut-être même pas
00:36:07où se trouve Israël,
00:36:08mais parce qu'ils se croient
00:36:09vengeurs de quelque chose
00:36:11qu'ils ont en tête
00:36:11mais qu'ils n'ont même pas
00:36:12capable de conceptualiser.
00:36:14Encore une fois,
00:36:15je reviens sur cet exemple
00:36:16que je donnais.
00:36:17Les juifs français
00:36:17qui se sentent mal à l'aise
00:36:18rentrent en Israël.
00:36:19Les musulmans français
00:36:20qui se sentent mal à l'aise
00:36:21ne rentreront pas
00:36:22dans les pays arabes.
00:36:23Ils vont rester ici.
00:36:25Et donc vous vous rendez
00:36:25bien compte qu'il y a
00:36:26quelque chose,
00:36:26des différences de posture
00:36:27qu'il faut mesurer.
00:36:28Et c'est à nous de dire
00:36:29bon, les droits sont comme ça,
00:36:31il faut les maintenir, etc.
00:36:32C'est le seul moyen
00:36:33d'empêcher le transport
00:36:34de la guerre civile ici.
00:36:35Pierre, si je puis me permettre,
00:36:37votre analyse est quand même...
00:36:40Alors, j'entends bien
00:36:41votre désir d'équilibrer
00:36:43absolument les choses
00:36:45pour démontrer
00:36:46qu'effectivement
00:36:47qu'on soit juif ou arabe,
00:36:48tout est pareil en France, etc.
00:36:50Ça n'est pas vrai.
00:36:52Les juifs qui se sentent
00:36:53mal à l'aise en France
00:36:54retournent en Israël.
00:36:55Les musulmans
00:36:56qui se sentent mal à l'aise en France,
00:36:59d'abord, je ne vois pas
00:36:59quels sont les musulmans
00:37:00qui se sentent mal à l'aise en France,
00:37:01mais toujours est-il
00:37:02que les candidats
00:37:03à l'immigration en France
00:37:04sont majoritairement musulmans.
00:37:06Donc, ça me fait penser
00:37:07que la France
00:37:08n'est pas un pays
00:37:09au racisme systémique
00:37:11et n'est pas un pays
00:37:12qui met en place
00:37:12une islamophobie incandescente
00:37:14puisque si la France
00:37:17était un pays...
00:37:18Je n'ai jamais dit ça.
00:37:18Si la France était un pays
00:37:19islamophobe
00:37:20ou un pays rejetant les musulmans,
00:37:22je ne vois pas
00:37:22quelle espèce de masochisme
00:37:23pousserait des millions
00:37:25de musulmans,
00:37:26même parfois
00:37:26à risquer leur vie
00:37:27pour venir s'y installer.
00:37:29Donc, effectivement,
00:37:30aujourd'hui,
00:37:30la France est un pays
00:37:32qui accueille
00:37:32majoritairement
00:37:34des musulmans
00:37:35au titre de l'immigration
00:37:36et je dirais
00:37:38que si, justement,
00:37:41l'antisémitisme
00:37:43systémique
00:37:44que l'on croyait
00:37:45terrassé en 1945
00:37:47par la chute
00:37:48du Troisième Reich
00:37:49et l'explosion
00:37:50de l'Allemagne,
00:37:50si aujourd'hui
00:37:51il ressurgit,
00:37:52il ressurgit
00:37:53à la faveur
00:37:54de certaines
00:37:55immigrations
00:37:56arabo-afro-musulmanes
00:37:57qui, dont certaines,
00:37:59ont été biberonnées
00:38:00à l'antisémitisme
00:38:02depuis leur plus jeune âge.
00:38:03Les actes d'antisémite
00:38:03des Sarah Halimi,
00:38:05des Mireille Knoll,
00:38:06etc.
00:38:06On a compris
00:38:07ce que tu veux dire.
00:38:07Voilà,
00:38:08c'est pas...
00:38:08On va pas la prochaine question.
00:38:09C'est pas...
00:38:10Non, mais je termine.
00:38:11C'est pas des Suédois.
00:38:11Et la deuxième chose
00:38:13que je veux dire,
00:38:14c'est que vous parliez
00:38:16tout à l'heure
00:38:16de Donald Trump.
00:38:17Excusez-moi,
00:38:18Donald Trump
00:38:18est un des rares
00:38:20présidents américains
00:38:21à avoir,
00:38:23comment dirais-je,
00:38:24poussé les pions
00:38:24de la paix mondiale
00:38:26sur l'échiquier mondial ?
00:38:28Qui a négocié
00:38:29les accords d'Abraham
00:38:30qui ont permis
00:38:31aux Émirats arabes unis,
00:38:33à Bahreïn,
00:38:34de signer des traités
00:38:36de paix avec Israël ?
00:38:37C'est Donald Trump.
00:38:38Qui a calmé
00:38:39les velléités
00:38:40de guerre nucléaire
00:38:42de Kim Jong-un ?
00:38:43Sinon,
00:38:44Donald Trump.
00:38:44Alors, on peut critiquer
00:38:45Donald Trump
00:38:45sur beaucoup de choses,
00:38:47n'empêche que
00:38:48Donald Trump,
00:38:49factuellement,
00:38:50quand on regarde
00:38:50la réalité internationale,
00:38:52le monde a été
00:38:53plus en paix
00:38:54après quatre années
00:38:55de présidence
00:38:57de Donald Trump
00:38:57qu'après quatre années
00:38:58de présidence Obama
00:39:00ou de quatre années
00:39:01de présidence Bush.
00:39:02Donc, moi,
00:39:02je veux bien ce qu'on veut,
00:39:03mais à un moment,
00:39:03il faut quand même lire
00:39:04les faits.
00:39:05Prochaine question.
00:39:07Bonsoir,
00:39:07merci à tous
00:39:08pour ce débat.
00:39:09Ah, les deux, d'accord.
00:39:13Merci pour le débat,
00:39:14etc.
00:39:14C'est très simple.
00:39:15Bref,
00:39:16ma question,
00:39:17c'était par rapport
00:39:17aux médias
00:39:18ou qu'il y a
00:39:19une certaine actualité
00:39:20assez frivole,
00:39:21on va dire,
00:39:22que selon l'événement,
00:39:23ils parlent,
00:39:24etc.
00:39:24Et donc,
00:39:25ma question,
00:39:25c'était plutôt,
00:39:26une fois que ce conflit
00:39:27sera potentiellement fini,
00:39:29à votre avis,
00:39:30est-ce qu'on en parlera
00:39:31encore une fois
00:39:31que ce sera fini ?
00:39:33Ah, ben,
00:39:35c'est carrément
00:39:35le chronique, Pierre.
00:39:36Bon, là,
00:39:37non, non,
00:39:37il y a,
00:39:37non, non,
00:39:38je rassure.
00:39:39Avant que ça finisse,
00:39:41on aura encore
00:39:42un certain nombre
00:39:42de débats médias.
00:39:43C'est ça,
00:39:43est-ce qu'il y a
00:39:43le statut culte
00:39:44comme la Seconde Guerre mondiale,
00:39:46on a des jeux vidéo
00:39:4670 ans après,
00:39:47est-ce qu'il y a
00:39:48encore des trucs ou pas ?
00:39:49Ce qu'il faut constater,
00:39:50si vous voulez,
00:39:51c'est la transformation
00:39:51du rapport stratégique
00:39:53avec les médias.
00:39:54Je reviens sur cette guerre
00:39:55du Koweït.
00:39:56La guerre du Koweït,
00:39:56elle avait cette caractéristique
00:39:58d'abord d'avoir provoqué
00:39:59cette hubris guerrière
00:40:00des Occidentaux,
00:40:01mais aussi d'avoir été
00:40:02la première guerre
00:40:02qu'on a vécue en live.
00:40:04Vous vous souvenez
00:40:04qu'on avait donné six mois
00:40:05à Saddam Hussein
00:40:06pour Kiti,
00:40:07Kiti,
00:40:07et donc toutes les chaînes
00:40:08de la planète
00:40:09sont venues s'installer
00:40:09en Arabie Saoudite
00:40:10et tous les jours,
00:40:11il fallait produire
00:40:12de l'information.
00:40:13Alors il y avait
00:40:13la fille qui s'était perdue
00:40:14dans le désert,
00:40:15il y avait le reportage
00:40:16sur les soldats français,
00:40:17etc.
00:40:18Et quand la guerre se déclenche,
00:40:19toutes les réseaux
00:40:20de la planète sont là,
00:40:21manque de chance,
00:40:21elles ne durent que 120 heures.
00:40:23Donc il y avait tromperie
00:40:23sur la marchandise quand même.
00:40:25Ils auraient pu,
00:40:25ils avaient dépensé de l'argent,
00:40:26etc.
00:40:27Mais après ça,
00:40:27s'enchaîne la Yougoslavie
00:40:29et donc nous sommes habitués
00:40:30à ce que la guerre
00:40:31soit un spectacle en live.
00:40:33Donc vous l'avez aussi
00:40:34sur Gaza aujourd'hui,
00:40:35si vous avez des images
00:40:36de maisons détruites
00:40:37avec des gosses dessous
00:40:38ou si vous avez des images
00:40:40des otages palestiniens,
00:40:42des otages israéliens
00:40:43appris par les palestiniens,
00:40:44vous avez ce phénomène
00:40:45de l'émoi
00:40:46qui mobilise une population
00:40:48et évidemment,
00:40:48selon votre ancrage idéologique,
00:40:50vous êtes d'un côté
00:40:50ou de l'autre.
00:40:51Donc les médias
00:40:52ne sont qu'un acteur
00:40:53des crises,
00:40:54tout le monde les utilise,
00:40:55tout le monde fait
00:40:56de la propagande,
00:40:57tout le monde fait
00:40:57de la communication.
00:40:58Moi j'ai fait un travail
00:40:59sur l'Arabie Saoudite
00:41:00parce que c'est le seul
00:41:00pays du monde,
00:41:01si vous voulez,
00:41:02qui est totalement invendable
00:41:03et dont personne ne parle.
00:41:05C'est quand même extraordinaire.
00:41:05Ça veut dire
00:41:06qu'ils ont payé
00:41:06les quatre grandes,
00:41:08plus grandes,
00:41:08comment dire,
00:41:09sociétés de relations publiques
00:41:10dont les deux françaises,
00:41:11Publicis et Avas,
00:41:13pour qu'on ne parle pas
00:41:14de l'Arabie Saoudite.
00:41:16C'est formidable.
00:41:17Vous remarquez
00:41:17que Mme Badinter
00:41:18ne parle jamais
00:41:19de la situation
00:41:19de la femme
00:41:20en Arabie Saoudite.
00:41:22Bonsoir.
00:41:23Bonsoir à tous.
00:41:24Merci déjà
00:41:25de vous être prêté
00:41:26à ce jeu-là.
00:41:28Il y a une chaîne
00:41:29qui s'appelle
00:41:29« Pourquoi ça craint
00:41:30que je conseille aux auditeurs ? »
00:41:32Au-delà de ça,
00:41:33ce n'est pas le sujet.
00:41:35Bon,
00:41:36au-delà du ras-le-bol
00:41:37évident
00:41:37qu'on ressent tous
00:41:39à l'égard de ce conflit,
00:41:40du nombre de morts,
00:41:42c'est désastreux.
00:41:43Moi,
00:41:43j'aimerais savoir
00:41:44qu'est-ce qu'on peut faire
00:41:46là,
00:41:47tous ensemble,
00:41:47ce soir.
00:41:49Est-ce que
00:41:49les gens
00:41:50qui sont plutôt
00:41:51pro-palestiniens
00:41:52sont prêts
00:41:53à accepter
00:41:53que le Hamas,
00:41:55ce n'est pas génial,
00:41:56que même
00:41:58au-delà de l'aspect
00:42:00historique,
00:42:00au-delà de l'aspect
00:42:01historique du fait
00:42:02que le Hamas
00:42:03ne soit pas la meilleure
00:42:04solution pour la Palestine,
00:42:05au-delà du fait
00:42:06que Tzahal
00:42:06ne soit pas la meilleure
00:42:07solution peut-être
00:42:08aujourd'hui
00:42:08pour Israël,
00:42:11j'entends que ça se débat,
00:42:11mais est-ce qu'on
00:42:13pourrait s'entendre
00:42:14sur des termes
00:42:16qui amèneraient
00:42:16à une fin de conflit,
00:42:18à savoir,
00:42:19est-ce que vous pourriez
00:42:20reconnaître que
00:42:21le Hamas est une organisation
00:42:22terroriste,
00:42:23bien que ce soit aussi
00:42:25un mouvement
00:42:26révolutionnaire
00:42:27et qui puisse
00:42:29sa jeunesse
00:42:30dans le fait
00:42:32qu'Israël
00:42:32est envahi
00:42:33notamment
00:42:34et le fait
00:42:34que la Palestine
00:42:36aujourd'hui
00:42:36soit dans un territoire
00:42:39qui ne respecte pas
00:42:40les frontières
00:42:40à cause d'Israël,
00:42:42de l'ONU,
00:42:43et est-ce que
00:42:44du côté pro-israélien,
00:42:45vous pourriez
00:42:46admettre
00:42:46qu'Israël
00:42:47abuse un petit peu
00:42:49de certaines armes
00:42:50et donc
00:42:51fait beaucoup
00:42:53trop de victimes
00:42:54par rapport
00:42:54aux objectifs
00:42:56et est-ce qu'à un moment
00:42:57on ne pourrait pas
00:42:57se dire
00:42:58essayer de trouver
00:42:59une solution
00:42:59pour sortir de ce conflit
00:43:01en se serrant la main
00:43:02ou je ne sais pas,
00:43:03c'est peut-être idéaliste
00:43:04mais est-ce qu'à un moment
00:43:05il n'y a pas quelque chose
00:43:06qu'on peut voir
00:43:07de positif là-dedans
00:43:08qui parmi vous
00:43:10a envie de prendre la parole ?
00:43:11Si ça vous intéresse,
00:43:11on peut se faire la guerre,
00:43:14il n'y a pas de soucis,
00:43:14mais merci.
00:43:16Alors,
00:43:17ça part d'une bonne intention
00:43:18pour moi,
00:43:18c'est...
00:43:19Alors,
00:43:25pour moi,
00:43:26ça part d'une bonne intention
00:43:27mais comme je t'ai dit
00:43:28tout à l'heure,
00:43:29là,
00:43:29on voit ça
00:43:30de notre prisme d'ici.
00:43:32Il faut aller voir
00:43:33ce qui se passe
00:43:33sur le terrain
00:43:34d'un côté
00:43:35comme de l'autre.
00:43:35Israël,
00:43:36le 7 octobre,
00:43:37ça a été
00:43:38terrible.
00:43:40Ça a été une boucherie,
00:43:41ça a été quelque chose
00:43:42de fou.
00:43:43Il n'y a même pas de mots
00:43:43pour qualifier ça.
00:43:45Ce qui se passe
00:43:46aujourd'hui,
00:43:48que ce soit parce que là,
00:43:49on ne parle pas du Liban,
00:43:49on ne parle pas de l'influence iranienne,
00:43:51tout ça,
00:43:51ça aurait été intéressant
00:43:51qu'on en parle
00:43:52parce que franchement,
00:43:53là,
00:43:53il y a énormément à dire
00:43:54parce qu'ils sont quand même
00:43:56responsables énormément
00:43:57de ce qui se passe
00:43:57les Iraniens,
00:43:58actuellement.
00:43:58Ah,
00:43:58mais c'est clair,
00:44:00c'est la tête de la pieuvre,
00:44:01tout à fait.
00:44:02Non,
00:44:02mais je vais même plus loin
00:44:04que ça,
00:44:04si on pouvait,
00:44:05je pourrais parler
00:44:06du régime,
00:44:07etc.,
00:44:07mais bon,
00:44:07ce n'est pas la question.
00:44:08En fait,
00:44:09aujourd'hui,
00:44:09comme je disais tout à l'heure,
00:44:10pour moi,
00:44:11et ça,
00:44:11ça n'engage que moi,
00:44:12ce que je vais dire là,
00:44:12à chaque fois que tu tues
00:44:13une personne,
00:44:14et je prends le cas
00:44:15de ce pauvre Libanais
00:44:16qui a enterré
00:44:17les 17 membres de sa famille,
00:44:18donc 4-5 gosses,
00:44:19qu'est-ce que ce mec,
00:44:21comment veux-tu
00:44:21que ce,
00:44:22comme cette maman,
00:44:24comme cette maman,
00:44:25comme cette maman aussi,
00:44:26on en a parlé,
00:44:27on n'a pas parlé,
00:44:28mais qu'a enterré
00:44:31son mari
00:44:32et ses deux enfants,
00:44:34cette femme,
00:44:34cet homme,
00:44:35quand ils refont leur vie,
00:44:36est-ce que tu crois franchement
00:44:36qu'ils ont envie
00:44:37de serrer la main à quelqu'un ?
00:44:38Pas du tout.
00:44:39C'est pour ça
00:44:39que pour 50 piches,
00:44:40c'est mort.
00:44:40J'ai une réponse à ça.
00:44:46Au cours du second conflit mondial,
00:44:49les Alliés ont bombardé
00:44:50des villes
00:44:52sans objectif militaire.
00:44:54Ils ont fait des centaines
00:44:55de milliers de morts
00:44:55à Dresde,
00:44:56à Nuremberg, etc.
00:44:59Certains ont dit,
00:45:00beaucoup de monde ont dit,
00:45:01vu ce que les Alliés
00:45:03ont infligé aux Allemands,
00:45:05de toute façon,
00:45:06les nazis ne sont pas morts
00:45:07parce qu'il y a
00:45:08un irrédentisme,
00:45:09une vengeance
00:45:10vis-à-vis des Alliés.
00:45:13Excusez-moi.
00:45:13Post-Première Guerre mondiale,
00:45:14excusez-moi,
00:45:16en 1945,
00:45:17le nazisme a été terrassé
00:45:18et on n'a pas vu
00:45:19d'émergence
00:45:20de générations nazies
00:45:22qui ont cherché
00:45:23la vengeance
00:45:24avec la France,
00:45:25avec la Grande-Bretagne
00:45:26et avec les États-Unis.
00:45:27Mais là,
00:45:27depuis 1948,
00:45:28ça dure, Jean.
00:45:28Pourquoi ?
00:45:29Parce que je pense
00:45:30que lorsqu'un totalitarisme
00:45:32et je pense
00:45:33que l'islam politique
00:45:35et l'islam du Hamas
00:45:36est un totalitarisme...
00:45:38Et pas Israël.
00:45:39Pas Israël.
00:45:40Israël est une démocratie.
00:45:41Combien de...
00:45:41Attendez,
00:45:42je vais vous poser une question.
00:45:43Combien de premiers ministres
00:45:44israéliens
00:45:45il y a eu
00:45:46ces 40 dernières années ?
00:45:47Plusieurs.
00:45:47Il y a eu Israël Krabine,
00:45:50il y a eu Golda Mahir,
00:45:51il y a eu...
00:45:51On peut en citer
00:45:52des tonnes,
00:45:53au moins une dizaine.
00:45:55Combien...
00:45:55Combien de responsables
00:45:57du Hamas
00:45:57et même au-delà,
00:45:59combien de présidents
00:46:00de la République
00:46:01ou même de responsables
00:46:04en Jordanie,
00:46:05en Égypte,
00:46:06en Syrie,
00:46:07au Liban,
00:46:08il y a eu...
00:46:10En Égypte,
00:46:11il y a eu
00:46:12deux présidents
00:46:12de la République.
00:46:13Moubarak
00:46:14jusqu'en 2011,
00:46:16Morsi
00:46:16qui a été
00:46:17un interlude
00:46:18et maintenant
00:46:18Al-Sisi.
00:46:20D'accord ?
00:46:21En Israël,
00:46:22il y a eu
00:46:23plusieurs premiers ministres.
00:46:24Pourquoi ?
00:46:24Parce qu'il y a eu
00:46:24des élections.
00:46:25Bon.
00:46:26Non mais c'est la vérité.
00:46:27Vous ne pouvez pas
00:46:28contester ça.
00:46:29Donc si vous voulez...
00:46:31Non mais si,
00:46:32ça a un sens.
00:46:33Le problème,
00:46:34si vous voulez,
00:46:35l'incapacité de Gaza
00:46:35à obtenir un gouvernement
00:46:37n'a pas de lien...
00:46:38L'incapacité de Gaza
00:46:40à obtenir un gouvernement,
00:46:41tu vois,
00:46:41je veux dire que c'est...
00:46:42Oh, une gouvernement...
00:46:44Israël
00:46:45a des élus
00:46:46et un premier ministre,
00:46:47donc c'est plus une démocratie.
00:46:49Je vais vous dire un truc.
00:46:49Mais Gaza
00:46:50est sous embargo
00:46:51et...
00:46:52Attendez.
00:46:52Et bombarder...
00:46:54En Israël,
00:46:55en 48,
00:46:56quand Israël s'est créé,
00:46:58Ben Gurion a dit
00:46:59nous ne sommes pas
00:47:00un État religieux
00:47:01et nous ne sommes pas
00:47:01un État ethnique
00:47:02et tous les Arabes
00:47:04qui sont sur cette terre
00:47:05et qui veulent participer
00:47:06et qui veulent être membres
00:47:09du nouvel État d'Israël,
00:47:10on leur donne la nationalité.
00:47:11Aujourd'hui...
00:47:12Israël n'est pas
00:47:13un État ethno-nationaliste.
00:47:14Aujourd'hui...
00:47:14Non mais pourquoi ?
00:47:15Attends, attends.
00:47:16Au départ,
00:47:17ils n'étaient pas
00:47:17puisqu'ils ont accordé
00:47:18la nationalité
00:47:19à près de 25%
00:47:20de gens
00:47:21qui n'étaient pas juifs.
00:47:22Jean !
00:47:22Bon !
00:47:23Donc il y a 25%...
00:47:23Israël est un État
00:47:24ethno-nationaliste.
00:47:26Pourquoi ?
00:47:26Parce que justement,
00:47:27justement,
00:47:28la question c'est que
00:47:29les Arabes
00:47:30qui sont musulmans,
00:47:32bien que
00:47:32citoyens israéliens,
00:47:34nombreux d'entre eux
00:47:36ne reconnaissent pas
00:47:37la légitimité d'Israël.
00:47:39C'est exactement...
00:47:39Les Arabes israéliens
00:47:40ne reconnaissent pas
00:47:41l'autorité d'Israël ?
00:47:41C'est exactement
00:47:42ce qu'on a chez nous !
00:47:43C'est exactement
00:47:44ce qu'on a chez nous !
00:47:45Nous avons
00:47:46des centaines de milliers
00:47:47de personnes
00:47:48qui ont la nationalité française
00:47:49et qui ne reconnaissent pas
00:47:51qu'ils appartiennent
00:47:52à la France.
00:47:53C'est exactement
00:47:53la même chose
00:47:54qu'ils sont dans l'Israël.
00:47:55Oui,
00:47:56la question déjà
00:47:56était positive
00:47:57parce que...
00:47:58J'essaie.
00:47:59Merci.
00:48:00Une question
00:48:01qui était portée
00:48:01vers la paix.
00:48:03Oui,
00:48:04j'ai parlé un peu plus fort.
00:48:06C'est simple.
00:48:07Le 7 octobre,
00:48:08il y a eu
00:48:08les massacres
00:48:09que vous connaissez.
00:48:11Depuis,
00:48:11les objectifs militaires
00:48:12d'Israël
00:48:12en ce qui concerne
00:48:13la bande de Gaza
00:48:13sont assez simples.
00:48:16Éradiquer le Hamas
00:48:17sur le plan
00:48:18de la capacité militaire
00:48:19et libérer les otages.
00:48:21En matière de responsabilité,
00:48:23Israël,
00:48:23comme tout pays,
00:48:24doit assurer en premier
00:48:25la sécurité
00:48:25de ses citoyens,
00:48:27comme tous les pays
00:48:28de la Terre.
00:48:30Et en ce qui concerne
00:48:31les civils gazaouis,
00:48:32la responsabilité d'Israël,
00:48:33c'est de poursuivre
00:48:34ses objectifs militaires
00:48:35en faisant le moins
00:48:36de victimes collatérales
00:48:37possible.
00:48:37c'est pour ça
00:48:38qu'Israël a prévenu
00:48:40comme aucune autre armée
00:48:41dans le monde le fait,
00:48:43a prévenu
00:48:43la population civile.
00:48:44Il y avait le porte-parole
00:48:45de Tzahal.
00:48:46A évacué...
00:48:48Le porte-parole de Tzahal.
00:48:50Si je l'étais,
00:48:51je ne le suis pas,
00:48:51mais j'en serais très fier.
00:48:52Ça, c'est la première chose.
00:48:54Moi, je pense que
00:48:54l'objectif du Hamas,
00:48:56c'est de faire
00:48:56le plus de morts
00:48:57civiles possibles.
00:48:58Tous les morts civiles
00:48:59à Gaza,
00:49:00il faut bien savoir une chose.
00:49:00L'objectif du Hamas,
00:49:01ce n'est pas juste
00:49:02de libérer la Palestine,
00:49:03pourtant.
00:49:03Ah oui,
00:49:04c'est de détruire Israël.
00:49:05Oui, c'est ça, bien sûr.
00:49:06De détruire Israël,
00:49:07je suis tout à fait d'accord
00:49:08avec toi.
00:49:09Et comment il...
00:49:09C'est ce qui est vrai.
00:49:11Il est de la Palestine,
00:49:12tu l'as dit.
00:49:14Libérer la Palestine
00:49:14n'est pas détruire Israël.
00:49:16Le Hamas,
00:49:17il est en train d'entendre Israël.
00:49:18Je pense que celui
00:49:18qui va dans une famille,
00:49:19dans un kibout
00:49:20et qui brûle
00:49:21des enfants,
00:49:22je pense que lui,
00:49:23il a à cœur
00:49:24la solution de l'État.
00:49:25Fait que nous.
00:49:26Il y a un mensac
00:49:27qui...
00:49:27Non, non, mais non.
00:49:28Non, non, non.
00:49:29Non, non.
00:49:29Oui, mais je suis d'accord
00:49:32avec toi.
00:49:33Je suis d'accord avec toi.
00:49:34Je veux juste finir,
00:49:37je veux juste finir
00:49:38parce que...
00:49:40Oui, tu devrais pouvoir
00:49:40commencer.
00:49:41Israël,
00:49:42donc à ses objectifs-là,
00:49:44il n'y a pas d'armée
00:49:44dans le monde
00:49:45qui fait ce qu'Israël
00:49:46fait pour limiter...
00:49:48C'est très difficile
00:49:49à entendre, en vrai.
00:49:50Mais je sais
00:49:51que c'est difficile
00:49:51à entendre
00:49:52parce qu'on parle
00:49:52de vie humaine
00:49:53et que c'est dramatique.
00:49:54Mais malheureusement,
00:49:56c'est la guerre.
00:49:57Et Pierre,
00:49:58tu voulais le dire
00:49:59un truc ?
00:50:00Non, je voudrais
00:50:00simplement rappeler
00:50:01que la constitution
00:50:02de l'État d'Israël,
00:50:03en dépit des offres
00:50:04faites aux Arabes
00:50:05telles que ça a été expliqué,
00:50:07il y a quand même
00:50:08quelques épisodes dramatiques.
00:50:09L'épisode de Deryassine,
00:50:10c'est le massacre
00:50:11et l'extermination
00:50:11d'un village
00:50:12pour justement
00:50:13forcer les pédestiniens
00:50:14à partir.
00:50:15Donc il faut arrêter...
00:50:16Arrête !
00:50:17Développe...
00:50:17Tu te tais !
00:50:18Développe Deryassine !
00:50:19Non, je ne sais pas.
00:50:20C'est pas possible, ça !
00:50:21C'est qui ?
00:50:22Vas-y, développe Deryassine !
00:50:23Ça, c'est une technique
00:50:24si vous avez besoin
00:50:25dans un débat,
00:50:26vous prenez la parole
00:50:27et vous ne la lâchez pas.
00:50:28Après, vous pouvez
00:50:29traiter ce que vous voulez,
00:50:30vous traitez n'importe quel sujet,
00:50:31l'avenir du monde,
00:50:32les météos,
00:50:32tout ce que vous voulez,
00:50:33et puis à ce moment-là,
00:50:34vous êtes sûrs
00:50:34d'empêcher de parler.
00:50:38Deryassine,
00:50:39c'est donc un massacre
00:50:39qui s'est passé en 47,
00:50:41justement,
00:50:41pour pousser les Arabes
00:50:42à partir.
00:50:4348, les dates.
00:50:45Non, mais c'est faux,
00:50:46on s'est dit !
00:50:47Sans déconner.
00:50:47C'est 48,
00:50:48c'est pas 47 !
00:50:49Excusez-moi,
00:50:49il y a une année différente !
00:50:50On s'en fout,
00:50:52mais quand on dit les choses
00:50:55avec autant de monde
00:50:56et son entier,
00:50:57on va voir,
00:50:58raison !
00:50:58Non, non, je dis,
00:50:59il ne faut pas faire
00:51:00une histoire angélique
00:51:01de l'acceptation des Arabes
00:51:02quand il se fait
00:51:03la création de l'État d'Israël.
00:51:04Il y a eu des massacres
00:51:05et ces massacres
00:51:06étaient destinés
00:51:07à ce que des gens partent,
00:51:08que des Palestiniens partent.
00:51:09Donc, il faut le rappeler
00:51:10de la même façon
00:51:11qu'il y a eu d'autres massacres,
00:51:12si vous voulez.
00:51:13Et moi, ce qui m'intéresse
00:51:14à chaque fois,
00:51:14c'est qui sont les victimes ?
00:51:15Bon, dans ce cas-là,
00:51:16si vous voulez,
00:51:17les victimes,
00:51:17c'est quand même
00:51:17les Palestiniens
00:51:18qui ont subi
00:51:18une décision internationale
00:51:20et que la condition
00:51:21pour qu'elle se réalise,
00:51:22c'est quand même
00:51:22qu'il y ait,
00:51:23encore une fois,
00:51:24non seulement
00:51:25des formes violentes,
00:51:26derrière SID,
00:51:27mais en plus
00:51:27des attentats terroristes.
00:51:28Tout à l'heure,
00:51:29quand je parlais
00:51:29du groupe Stern,
00:51:30c'est effectivement
00:51:31une partie du sionisme
00:51:33qui a été volontairement violente,
00:51:34qui a tué le comte Bernadotte.
00:51:36Et donc, c'était un...
00:51:37Ça, c'est vrai, brouillé ?
00:51:37Vous dites des choses
00:51:38qui sont vraies parfois.
00:51:39Laisse-le finir, alors ?
00:51:39Laisse-le finir, du coup !
00:51:40Si tu l'as fermé
00:51:41de temps en temps,
00:51:41non, mais c'est pas possible.
00:51:44Non, mais c'est terrible.
00:51:45Je veux dire,
00:51:45c'est pas de sa faute.
00:51:47À mon avis,
00:51:47c'est une guerre réverbale.
00:51:48C'est un diagnostic
00:51:48qu'on a déjà fait
00:51:49chez un certain nombre
00:51:50d'hommes politiques.
00:51:52Non, tu vois,
00:51:52c'est pour ça
00:51:53qu'il faut connaître les faits
00:51:54et puis surtout,
00:51:55il faut connaître
00:51:55qui sont les victimes.
00:51:56Encore une fois,
00:51:57le comte Bernadotte
00:51:58est tué
00:51:58alors qu'il est
00:51:59dans une voiture de l'ONU,
00:52:00mais il a eu le tort
00:52:01de dire qu'il fallait
00:52:02respecter le droit
00:52:03des Palestiniens
00:52:03pour un retour
00:52:04et donc faire
00:52:05un partage du territoire.
00:52:06Voilà, c'est tout.
00:52:07Danis ?
00:52:08J'ai l'idée.
00:52:10Comme l'a dit
00:52:11judicieusement
00:52:12mon camarade,
00:52:14les massacres de masse
00:52:15qui sont perpétrés
00:52:16par mon camarade,
00:52:18c'est un terme générique.
00:52:23Sur cette guerre-là,
00:52:24vous êtes ensemble,
00:52:25mais je n'ai pas
00:52:26sur le résultat.
00:52:27Ça vous a compris
00:52:28que moi,
00:52:29sur cette guerre-là,
00:52:30je suis sûr.
00:52:30Oui, oui, voilà.
00:52:31Il y a deux sujets,
00:52:32deux salles,
00:52:33deux ambiances,
00:52:33vraiment.
00:52:34Les massacres de masse
00:52:36perpétés par Israël,
00:52:37les politiques ségrégationnistes
00:52:39d'Apartheid
00:52:39créent les conditions
00:52:41d'une multiplication,
00:52:42d'une radicalisation cumulative
00:52:43et de générations
00:52:44de Palestiniens
00:52:45qui vivent dans l'horreur,
00:52:46dans l'horreur des privations.
00:52:47Là, aujourd'hui,
00:52:48vous avez encore une fois
00:52:49près de 80%
00:52:51de la bande de Gaza
00:52:51quasiment qui a été
00:52:52entièrement démolie.
00:52:54Vous avez des déplacements
00:52:54forcés de population,
00:52:55vous avez des gens
00:52:56qui sont indigents,
00:52:56qui ont tout perdu.
00:52:58Donc comment construire
00:52:59un cadre de cohabitation sereine,
00:53:01comment se projeter
00:53:02dans l'avenir
00:53:03quand vous n'avez plus rien ?
00:53:04C'est impossible.
00:53:05Ce n'est pas possible.
00:53:07Donc il faut
00:53:08qu'il y ait une forme
00:53:09de volontarisme international.
00:53:12Il faut que la France
00:53:13s'implique davantage
00:53:14dans la résolution
00:53:14de ce conflit,
00:53:15notamment en demandant
00:53:16la cessation nette
00:53:17des hostilités.
00:53:18Il faut qu'un cesse-le-feu
00:53:19advienne à Gaza,
00:53:20que les armes se taisent
00:53:21et qu'ensuite,
00:53:23in fine,
00:53:24on aboutisse
00:53:24vers une solution politique.
00:53:26Mais tant qu'Israël
00:53:26continuera sa politique
00:53:27de prédation,
00:53:28sa politique colonialiste,
00:53:30sa politique ségrégationniste,
00:53:31il ne peut pas
00:53:32y avoir de paix.
00:53:33C'est impossible.
00:53:33Vous avez une puissance
00:53:34occupante,
00:53:35une puissance spoliatrice
00:53:36qui rend la vie impossible
00:53:38à plusieurs millions
00:53:39de personnes.
00:53:39Bonsoir, messieurs,
00:53:40et merci d'avoir organisé cela.
00:53:41Je vous pose une question
00:53:42parce que est-ce que ce conflit
00:53:43ne s'inscrirait pas
00:53:45dans une espèce
00:53:45de seconde guerre froide
00:53:46entre l'Occident et l'Orient ?
00:53:48C'est-à-dire que nous avons
00:53:49Israël qui est, par exemple,
00:53:51à titre d'exemple soutenu
00:53:52par ce qu'on pourrait appeler
00:53:53aujourd'hui l'Occident
00:53:54et le Hamas qui est soutenu,
00:53:55par exemple,
00:53:56la puissance iranienne.
00:53:57Donc est-ce que nous ne pourrions
00:53:58pas considérer ce conflit,
00:54:00ce qu'on pourrait considérer
00:54:01ethnique, aujourd'hui soutenu
00:54:02par des puissances étrangères
00:54:03et qui pourrait résulter,
00:54:04par exemple,
00:54:05de l'avenir
00:54:06de plus grands conflits
00:54:07qui pourraient survenir,
00:54:08par exemple,
00:54:09entre la Chine et Taïwan, etc.
00:54:11Donc par exemple,
00:54:12ce conflit qui est aujourd'hui
00:54:13localisé au Proche-Orient
00:54:15pourrait s'étendre,
00:54:16même à des puissances
00:54:17complètement différentes,
00:54:18mais s'étendre
00:54:18dans ce que nous appellerons
00:54:19plus tard,
00:54:20enfin, bientôt, l'Orient.
00:54:23Donc je pose cette question
00:54:24à tous.
00:54:25Il y a effectivement
00:54:26aujourd'hui
00:54:28un vrai choc des civilisations,
00:54:30une guerre civilisationnelle
00:54:31qui est menée à la fois
00:54:33de l'Occident
00:54:36contre la civilisation musulmane,
00:54:40mais c'est aussi
00:54:41un conflit
00:54:41qui a lieu
00:54:42sur notre territoire.
00:54:44Sur notre territoire,
00:54:44parce qu'il y a évidemment
00:54:45des caisses de résonance
00:54:46sur notre territoire.
00:54:50Ça, c'est une chose.
00:54:51La deuxième chose,
00:54:52c'est que
00:54:53moi, je ne crois pas,
00:54:56si vous voulez,
00:54:56encore une fois,
00:54:58moi, je ne suis ni juif
00:54:59ni israélien.
00:55:01Si je soutiens,
00:55:02il y a certaines personnes
00:55:03qui soutiennent
00:55:04la cause palestinienne
00:55:05parce qu'ils sont
00:55:06soit musulmans,
00:55:07soit de gauche,
00:55:09ils ont un intérêt électoral
00:55:10à soutenir
00:55:10les musulmans de France
00:55:12pour avoir
00:55:13des prébandes électorales.
00:55:14Moi, je ne suis pas
00:55:15du tout là-dedans.
00:55:16Et je n'ai pas non plus
00:55:16de prébandes
00:55:17parce que, bon,
00:55:17la population juive en France,
00:55:19elle ne représente pas non plus
00:55:20des millions de personnes
00:55:21dont je pourrais
00:55:21me prévaloir
00:55:23de leur vote.
00:55:24Donc, pour moi,
00:55:25la raison pour laquelle
00:55:27je soutiens Israël
00:55:29dans le combat
00:55:29qu'elle mène
00:55:30contre le Hamas,
00:55:30c'est uniquement
00:55:31parce que je suis français.
00:55:32Comme disait
00:55:33le général de Gaulle,
00:55:34un pays n'a pas d'amis,
00:55:35il n'a que des intérêts.
00:55:37Il n'a que des intérêts.
00:55:38Moi, je vois
00:55:39que le Hamas
00:55:40a une idéologie
00:55:41qui a frappé
00:55:42au Bataclan,
00:55:43qui frappe à Nice.
00:55:44Il y a un terrorisme
00:55:45de basse intensité
00:55:46dans les coups de couteau,
00:55:48dans les halakbar
00:55:49qu'on entend régulièrement
00:55:50quand il y a des meurtres.
00:55:52Je vois qu'Israël
00:55:52combat le même ennemi
00:55:55que le mien.
00:55:56En tant que français,
00:55:58je combat le même ennemi.
00:55:59Alors, moi,
00:56:00je n'ai pas de problème.
00:56:01En 2015,
00:56:02on me l'a sorti d'ailleurs,
00:56:03il y a des tweets
00:56:04où je soutenais le Hezbollah.
00:56:05Oui, je soutenais le Hezbollah
00:56:06contre l'État islamique
00:56:07parce que je pensais,
00:56:09par exemple,
00:56:09que parce qu'il y avait
00:56:10le Hezbollah
00:56:11au Liban et en Syrie,
00:56:13l'État islamique
00:56:14n'a pas pu étendre
00:56:15son influence
00:56:16sur le Liban.
00:56:17Donc, je m'en suis félicité
00:56:18et j'ai soutenu
00:56:19à ce moment-là
00:56:20le Hezbollah.
00:56:21Aujourd'hui,
00:56:22l'État islamique
00:56:22ayant été défait,
00:56:24je n'ai plus aucune raison
00:56:25de soutenir le Hezbollah.
00:56:26Et je terminerai en disant
00:56:27que c'est exactement
00:56:28comme pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:56:29En 1941,
00:56:30les États-Unis
00:56:31ont étendu
00:56:32le Kashankari
00:56:33et la loi Prébaï
00:56:34à l'Union soviétique.
00:56:35Et ils ont livré
00:56:36à l'Union soviétique
00:56:37pour 20 milliards de dollars
00:56:39d'aides
00:56:40pour aider
00:56:41l'Union soviétique
00:56:42dans son effort de guerre.
00:56:43Ça n'a pas empêché
00:56:43les États-Unis
00:56:44quelques années après
00:56:45d'être au seuil
00:56:46d'une guerre nucléaire
00:56:47avec l'Union soviétique.
00:56:47Vous comprenez ?
00:56:49Donc,
00:56:50évidemment que moi,
00:56:51ma seule boussole,
00:56:52ma seule et unique boussole,
00:56:54c'est l'intérêt supérieur
00:56:55de la France.
00:56:56Rien d'autre.
00:56:57Pour moi,
00:56:58ce qui se passe,
00:56:59la guerre entre Israël
00:57:01et le Hamas
00:57:01et au-delà,
00:57:03avec le Hezbollah aussi,
00:57:04c'est une guerre
00:57:05qui est certes
00:57:06un test militaire
00:57:07pour Israël,
00:57:08mais qui est aussi
00:57:08pour moi
00:57:09un test civilisationnel
00:57:10pour l'Occident.
00:57:11C'est-à-dire qu'au début
00:57:12de la guerre,
00:57:13il y a eu,
00:57:13après l'effroi du 7 octobre,
00:57:15un soutien assez spontané
00:57:18et franchement,
00:57:18je les en remercie,
00:57:19de ceux qui ont quand même,
00:57:21contrairement à certains,
00:57:22condamné les horreurs,
00:57:24la sauvagerie du Hamas.
00:57:26Et puis après,
00:57:27est venu ce qui devait arriver
00:57:28malheureusement,
00:57:28c'est-à-dire des images
00:57:29aussi de l'autre camp
00:57:30avec des enfants tués,
00:57:32malheureusement,
00:57:33des familles entières
00:57:35décimées
00:57:36parce qu'ils souffrent,
00:57:37parce qu'ils sont les victimes
00:57:38de la stratégie inique
00:57:39du Hamas.
00:57:41Et en fait,
00:57:41c'est la différence
00:57:42entre le soutien de conviction
00:57:44et le soutien d'émotion.
00:57:45Le soutien d'émotion,
00:57:47si tu vois des images tristes,
00:57:48tu apportes ta solidarité.
00:57:51Et ça,
00:57:52pour le coup,
00:57:53ça rejoint un peu
00:57:53ce que tu dis.
00:57:54Moi, ce que je pense,
00:57:55ce qui m'importe,
00:57:55c'est les victimes.
00:57:56Oui, bien sûr,
00:57:57c'est dramatique.
00:57:57Je n'étais pas sur l'émotionnel
00:57:58quand je te disais ça.
00:57:59Si, un peu quand même.
00:58:00Non, non, non, non, non, non, non, non.
00:58:01C'est pas grave,
00:58:02tu n'étais pas dans ma tête.
00:58:03Il y a le soutien de conviction
00:58:05qui consiste à dire
00:58:07qu'il y a une démocratie.
00:58:08Ne viens pas juger à ma place,
00:58:10tu n'étais pas dans ma tête.
00:58:10Tu ne sais pas pourquoi j'ai ça.
00:58:12Moi, tu dis ce que tu dis.
00:58:12Moi, tu dis ce que je dis.
00:58:13Quand je vois des bébés découpés,
00:58:16oui, c'est...
00:58:16Ce qu'on t'a pas dit,
00:58:17c'est que tu l'as pensé.
00:58:18Mais, mais...
00:58:19Comme ça.
00:58:20Donc, je reprends.
00:58:21Il y a un soutien d'émotion
00:58:22qui, en fait,
00:58:23n'est pas le marqueur
00:58:24d'une civilisation.
00:58:25Le marqueur d'une civilisation,
00:58:26c'est un soutien de conviction.
00:58:27Et la conviction,
00:58:28c'est de dire qu'en fait,
00:58:29qu'il y a une démocratie libre
00:58:30qui est le seul pays
00:58:31du Moyen-Orient
00:58:31où un arabe
00:58:32peut prendre un micro,
00:58:33sortir dans la rue
00:58:34et dire fuck Netanyahou
00:58:35sans risquer la potence
00:58:36ou la prison.
00:58:42Si ça, on n'est pas capable
00:58:44de le défendre
00:58:46en tant que civilisation occidentale
00:58:47qui défend quand même
00:58:48la liberté,
00:58:50la justice,
00:58:52et qu'on n'est que dans l'émotion,
00:58:54qu'on ne réagit que
00:58:54au sentimental, bien sûr.
00:58:56Évidemment, moi aussi,
00:58:56ça m'attriste énormément
00:58:57ces morts à Gaza.
00:58:59Oui, vite, parce qu'il va...
00:59:00Et donc, juste pour revenir
00:59:02d'ailleurs sur la question
00:59:02qui était comment on règle ça,
00:59:04par exemple,
00:59:05si la France devait peser à nouveau,
00:59:08moi, je pense qu'il faudrait
00:59:09faire une pression maximale
00:59:11sur les pays arabes
00:59:12comme l'Algérie,
00:59:13comme l'Égypte,
00:59:14comme la Tunisie,
00:59:15pour faire ce qu'ont fait
00:59:16les pays européens
00:59:17après la guerre en Ukraine,
00:59:18à savoir accueillir des réfugiés.
00:59:20Parce qu'Israël
00:59:21ne demande rien de mieux,
00:59:22d'accord ?
00:59:23Ne demande rien de mieux
00:59:24que de détruire le Hamas
00:59:26et c'est pour ça qu'Israël
00:59:27fait tout
00:59:27pour réduire le nombre
00:59:28de dits et dits.
00:59:28Il quittait la bande de Gaza
00:59:29pour l'annexer.
00:59:29Pierre, et ensuite,
00:59:31vas-y,
00:59:31et ensuite, Charvel, ouais.
00:59:33Simon,
00:59:34tu me dis
00:59:35qu'il y a l'émotionnel,
00:59:36je ne sais pas quoi, machin.
00:59:38Moi, je ne vais pas te parler
00:59:39d'émotionnel.
00:59:40Je vais te répéter
00:59:40ce que j'ai dit
00:59:41à la question
00:59:41à laquelle tu n'as pas répondu
00:59:42tout à l'heure
00:59:43parce que t'es un malin.
00:59:45Je t'ai dit tout à l'heure,
00:59:46quand une personne
00:59:48comme Netanyahou
00:59:49sait pertinemment
00:59:50quand je largue une bombe
00:59:52de plusieurs tonnes
00:59:53qu'elle va faire 90%
00:59:54de dommages collatérales
00:59:57dont des femmes,
00:59:57des enfants,
00:59:58des familles, etc.
00:59:59Mais non, mais Jean,
01:00:01c'est la vérité.
01:00:02Ça ne va rien dire,
01:00:03une tonne.
01:00:03Une tonne de bombes.
01:00:04Ok.
01:00:04Et des bombes anti-bunkers.
01:00:06C'est ça, c'est plein.
01:00:06Attends, attends, attends.
01:00:07Bon, je vais être plus précis.
01:00:10MK 84,
01:00:11bombe anti-bunkers
01:00:11qui descend à plus de 30 mètres
01:00:13de profondeur.
01:00:14Voilà, c'est ce que vous avez
01:00:15largué sur la banlieue
01:00:16sud de Beyrouth,
01:00:17sur la Dahié,
01:00:18sur les 6 immeubles
01:00:19où il y avait Nasrallah.
01:00:20Ça a coûté 17,3 millions de dollars
01:00:22pour être précis
01:00:23puisque tu aimes la précision
01:00:24à Netanyahou.
01:00:25Bien investi.
01:00:26Non, non, mais bien investi.
01:00:27Ah oui, oui,
01:00:28des centaines de familles décimées
01:00:29bien investi.
01:00:30Alors, je sais...
01:00:31Non, mais c'est triste.
01:00:31Mais non, mais...
01:00:32Je veux dire...
01:00:33Mais t'en as déjà...
01:00:33Attends, attends, stop.
01:00:34Est-ce que t'en as pris
01:00:35sur la tête déjà ?
01:00:36Est-ce que t'as déjà été
01:00:37sous les bombes ?
01:00:38Oui.
01:00:38Lesquelles ?
01:00:38Oui, bah le Hamas.
01:00:39Quand ?
01:00:40L'année dernière.
01:00:41L'année dernière, où ça ?
01:00:42Comment ça ?
01:00:42Abnine Tzakhim
01:00:43à 5 km de Rafah.
01:00:44D'accord.
01:00:45T'as pris quoi ?
01:00:45Des roquettes ?
01:00:46Oui, Kassam.
01:00:47Kassam, d'accord.
01:00:47Moi, je te parle...
01:00:48Je te parle pas de Kassam.
01:00:50Moi, je te parle pas de Kassam.
01:00:51Je te parle d'une MK 84.
01:00:54D'accord ?
01:00:54Je suis très content qu'on les ait.
01:00:55Non, mais je suis d'accord.
01:00:57C'est parce que je suis en train
01:00:57que je parlais avec l'émotion.
01:01:03Je parle pas avec l'émotion.
01:01:05Je te parle de quelque chose
01:01:06qui est puni au niveau
01:01:06du droit international.
01:01:07De quoi ?
01:01:08De faire la guerre ?
01:01:08Non, mais quand tu sais
01:01:10que ça fait autant de dégâts
01:01:11collatéraux,
01:01:12mais tout le monde le dit.
01:01:13Et je parle sous le contrôle
01:01:14de Pierre ou même de Jean.
01:01:15C'est pas très impartial, Pierre.
01:01:19Est-ce qu'aujourd'hui,
01:01:20tuer des civils en masse comme ça,
01:01:21quand tu sais que ça va
01:01:22tuer des civils,
01:01:22ça s'appelle un grim de guerre ou pas ?
01:01:23Non, pas du tout.
01:01:25Alors, plus simplement,
01:01:26c'est quoi ?
01:01:27Simplement, dis-moi
01:01:29comment on fait.
01:01:32En 2006, il y a eu une guerre.
01:01:33Ouais.
01:01:34D'accord.
01:01:34Pourquoi à cette époque-là,
01:01:35ils n'ont pas fini avec le Hezbollah ?
01:01:36Pardon ?
01:01:37Pourquoi à cette époque-là,
01:01:38ils ont pété les trois quarts du Liban.
01:01:40Il y a eu plus...
01:01:40Attends, il n'y a eu plus
01:01:43une infrastructure qui était debout,
01:01:44plus un pont qui était debout.
01:01:45Pourquoi à cette époque-là,
01:01:46ils n'ont pas fini avec le Hezbollah ?
01:01:47Pourquoi en 82,
01:01:48ils sont rentrés
01:01:48avec plus de 70 000 hommes ?
01:01:49Parce qu'ils n'avaient pas
01:01:50la légitimité internationale.
01:01:50Pourquoi en 82...
01:01:52Si, si, le Hezbollah,
01:01:53il avait enlevé 8 soldats israéliens.
01:01:54Non, vous n'avez pas
01:01:55la légitimité internationale
01:01:56pour finir jusqu'au bout.
01:01:57Ah, parce que là,
01:01:58il y a eu une légitimité internationale ?
01:01:59Bah, après le 7 octobre,
01:02:00il y a eu une légitimité internationale.
01:02:02Netanyahou qui donne un ordre
01:02:03à l'ONU d'évacuer le Sud-Liban,
01:02:04quand t'appelles ça
01:02:04une légitimité internationale ?
01:02:06Comment ?
01:02:06Il demande à l'ONU ?
01:02:07Non, il annonce à l'ONU.
01:02:08Il annonce,
01:02:09il a demandé au secrétaire général
01:02:10de l'ONU
01:02:11de quitter le...
01:02:12Oui, oui, oui.
01:02:14On croit que les juifs
01:02:15demandent l'autorisation
01:02:15pour se défendre maintenant ?
01:02:16Eh bah, c'est que vous respectez
01:02:17votre droit international.
01:02:18Mais attends,
01:02:19vous ne voulez pas l'adulte
01:02:19avec le droit international.
01:02:20Ça va vraiment du tout.
01:02:21Laisse-moi finir, les gars.
01:02:23Laisse-moi finir.
01:02:23Ça, c'est une phrase facile, mais...
01:02:24Vas-y, vas-y.
01:02:25C'est pas une phrase facile.
01:02:27C'est une phrase facile.
01:02:27C'est l'organisation
01:02:28des nations uniques.
01:02:29Excuse-moi.
01:02:30En fait, dès qu'Israël
01:02:31se défend, on dit...
01:02:33Mais non, non, non.
01:02:34Défonds-toi, mon gars.
01:02:35Défonds-toi.
01:02:37C'est quoi la solution magique ?
01:02:38Défonds-toi.
01:02:38Oui, je le défends.
01:02:39Je te répète, je te répète.
01:02:41Laisse-moi finir de parler,
01:02:42s'il te plaît.
01:02:42C'est quoi la solution magique ?
01:02:43Laisse-moi parler,
01:02:43je vais te parler.
01:02:44Est-ce que tu peux
01:02:45me donner 30 secondes ?
01:02:46Ensuite, c'est pire.
01:02:47En 1982, il rentre au Liban
01:02:49avec plus de 70 000 hommes.
01:02:51En 2006, il rentre avec 15 000.
01:02:53À peu près.
01:02:54D'accord ?
01:02:55À un moment donné,
01:02:56il s'arrête net.
01:02:57Ça commence, je crois
01:02:58que c'est le 16 juillet
01:02:59ou le 12 juillet, je ne sais plus.
01:03:00Ça fait 33 jours
01:03:00à durer la guerre.
01:03:01Après, il s'arrête net.
01:03:03Pourquoi à ce moment-là,
01:03:05quand le Hezbollah
01:03:05était beaucoup plus faible,
01:03:07pourquoi ils n'en ont pas
01:03:08terminé à ce moment-là ?
01:03:09Parce que l'objectif de guerre,
01:03:10c'était de repousser.
01:03:11C'était de repousser le Hezbollah
01:03:13au-dessus de l'art d'un ennemi.
01:03:14Au-dessus de l'Italie.
01:03:16Pourquoi ?
01:03:16Ils l'ont repoussé ?
01:03:17Pardon ?
01:03:17Ils l'ont repoussé ?
01:03:18Non.
01:03:19Justement, c'était un échec.
01:03:20Un échec qu'on est en train
01:03:21de corriger aujourd'hui.
01:03:22En train de corriger aujourd'hui ?
01:03:23Mais est-ce que tu crois
01:03:23en train de reprocher Israël
01:03:25de ne pas avoir fini ce coup ?
01:03:26Non, mais ce que je veux dire...
01:03:28Mais comment on fait ?
01:03:28Tu n'as pas répondu la mienne.
01:03:29Je vais t'expliquer comment tu fais.
01:03:31Au lieu de mener une guerre
01:03:32intensive comme ça,
01:03:33comme il est en train de faire
01:03:34Netanyahou,
01:03:34et y aller parce qu'il a peur
01:03:35d'avoir trop de victimes,
01:03:36parce que la géographie du Liban,
01:03:38ce n'est pas la géographie de Gaza.
01:03:40C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
01:03:41C'est un terrain très accidenté
01:03:42que je connais très bien.
01:03:44J'ai patrouillé en tant que
01:03:45casque bleu de l'ONU là-bas.
01:03:46Qui n'ont rien vu d'ailleurs.
01:03:47Comment ?
01:03:47Qui n'ont rien vu.
01:03:48Qui n'ont pas vu la construction
01:03:49de tunnels sous les postes
01:03:50de l'ONU, la finule.
01:03:52Mais il faut aller en parler
01:03:53à la finule, mon gars.
01:03:54Ce n'est pas à moi
01:03:55qu'ils vont en parler.
01:03:55Oui, mais à ce moment-là,
01:03:57elle a déposé une plainte Israël
01:03:58pour ça ?
01:03:59Je pense, oui.
01:04:00Tu penses ou t'étais sûr ?
01:04:01Non, je ne suis pas sûr.
01:04:02D'accord.
01:04:03Donc à ce moment-là,
01:04:03si on respecte le droit international,
01:04:05il faut aller devant
01:04:05les instances internationales.
01:04:08Mais je vais te répondre.
01:04:09Mais ils mènent la même guerre.
01:04:12Il mènent la même guerre.
01:04:13Il envahit.
01:04:13Il mène la même guerre.
01:04:14Mais ils ne tuent pas
01:04:15autant de civils.
01:04:16Quelque chose.
01:04:17Je voudrais simplement
01:04:18m'élever sur un concept
01:04:19qui traverse un peu
01:04:20toutes les discussions
01:04:21qui sont la guerre
01:04:21des civilisations.
01:04:24Rappelez-vous,
01:04:25on est en 90,
01:04:28à la fin de l'URSS.
01:04:29Il n'y a rien de pire
01:04:30dans les instances stratégiques
01:04:31que de ne plus avoir d'ennemis.
01:04:32Je sais, j'y étais.
01:04:33Donc quand on n'a pas d'ennemis,
01:04:35on en invente.
01:04:36Et c'est l'époque
01:04:36où on invente ce concept
01:04:37de la guerre des civilisations.
01:04:39C'est Huntington
01:04:40qui pose ça, évidemment.
01:04:41Et il dit,
01:04:42il y a deux entités
01:04:44culturelles
01:04:44qui sont délicistes
01:04:45par nature.
01:04:46Devinez qui ça peut être.
01:04:48C'était l'Asie,
01:04:49la Chine en particulier,
01:04:50et le monde arabe.
01:04:51Ce n'est pas grave.
01:04:52Une fois que c'est posé
01:04:53comme ça,
01:04:54on sait qu'il y a l'ennemi.
01:04:55Et ensuite,
01:04:56il y a l'autre,
01:04:56il y a Fukuyama
01:04:57qui sort l'idée
01:04:58de la fin de l'histoire.
01:04:59Moi qui suis historien,
01:05:00je me suis dit,
01:05:01tiens, c'est barrant,
01:05:01on va enfin arrêter
01:05:02de déconner.
01:05:04La fin de l'histoire,
01:05:05c'était simplement
01:05:05le triomphe
01:05:06de la démocratie libérale.
01:05:08Quand vous avez des...
01:05:08Huntington,
01:05:10il a été traduit
01:05:10en 35 langues.
01:05:12Vous voyez ce que ça veut dire
01:05:12dans la structuration
01:05:13du débat
01:05:14tel qu'il est formulé
01:05:15à ce moment-là.
01:05:16On continue à utiliser
01:05:17ces concepts
01:05:17qui sont idiots.
01:05:18Il n'y a pas de guerre
01:05:19de civilisation.
01:05:20Il y a des conflits locaux,
01:05:21mais il n'y a pas
01:05:21de guerre de civilisation.
01:05:22On était avec les meilleurs
01:05:23avis du monde
01:05:24avec l'Arabie saoudite
01:05:25qui est le pire
01:05:25des États radicaux musulmans.
01:05:29Mais ça veut dire
01:05:29que ces concepts
01:05:30structurent la pensée.
01:05:32Or, je ne comprends pas
01:05:32pourquoi on continue
01:05:33à les utiliser.
01:05:35Encore une fois,
01:05:35on est effectivement
01:05:36dans une période
01:05:37où il y a un recul général
01:05:38de l'Occident
01:05:38et donc il faut arrêter
01:05:39de faire des trucs
01:05:40sur la planète
01:05:41comme ça,
01:05:42en déplaçant des pions,
01:05:43etc.
01:05:44Et on se trouve aujourd'hui
01:05:45effectivement
01:05:45dans cette situation
01:05:46où dans la guerre
01:05:47entre Netanyahou
01:05:49et le Hamas,
01:05:50il n'y a pas de gentil,
01:05:51il n'y a pas de méchant.
01:05:52Il n'y a pas de gentil,
01:05:52il n'y a pas de méchant.
01:05:53Tous les deux
01:05:53sont des radicaux
01:05:54et tous les...
01:05:55Bon, c'est pas grave.
01:05:56Tous les deux sont des radicaux
01:05:57et tous les deux
01:05:58veulent l'extermination de l'autre.
01:05:59Bon, c'est tout.
01:06:00Sous l'extermination de Gaza,
01:06:01il n'y aurait plus de Gaza, oui.
01:06:03Ah, c'est sûr,
01:06:04mais c'est bien parti.
01:06:05C'est bien parti.
01:06:05Ah oui, c'est bien parti
01:06:06de 2,1 millions d'habitants
01:06:07la dernière.
01:06:08La dernière question.
01:06:09Voilà.
01:06:10La dernière question.
01:06:11La Chine,
01:06:12est-ce qu'elle s'implique
01:06:12diplomatiquement
01:06:13dans ce conflit ?
01:06:15Est-ce qu'elle s'implique
01:06:16diplomatiquement en Israël ?
01:06:17Et si oui,
01:06:18de quelle manière ?
01:06:19Quel est son positionnement
01:06:20par rapport à ça ?
01:06:21Sur la Chine.
01:06:22Non, les Chinois
01:06:22ont une réflexion stratégique,
01:06:25si vous voulez,
01:06:26qui est assez particulière
01:06:27puisque ce n'est pas
01:06:28une puissance militaire
01:06:29et donc l'utilisation
01:06:31du moyen militaire
01:06:32comme nous,
01:06:32on l'a surdimensionné
01:06:33après 91,
01:06:35si vous voulez,
01:06:35en intervenant
01:06:36dans un certain nombre
01:06:37d'endroits.
01:06:38Ce n'est pas leur logique.
01:06:39On les trouve en Afrique,
01:06:40si vous voulez,
01:06:40mais ce n'est pas
01:06:41pour créer des bases,
01:06:42ce n'est pas pour créer
01:06:42des systèmes avancés
01:06:43pour participer
01:06:45de manière militaire
01:06:46à des crises
01:06:47sur la surface de la planète.
01:06:48Cela dit,
01:06:50personne ne peut juger
01:06:50de l'avenir,
01:06:51donc peut-être
01:06:51que ça leur viendra.
01:06:53C'est certain,
01:06:53c'est qu'ils ont une vision
01:06:55géopolitique de la planète
01:06:56mais dans laquelle
01:06:57le moyen militaire
01:06:58n'est pas celui
01:06:59que nous,
01:06:59on a surdimensionné
01:07:01dans notre réflexion.
01:07:02C'est tout ce que je dirais.
01:07:03Je pense qu'on peut
01:07:04absolument dire
01:07:05les intervenants.
01:07:06Vous êtes là.
01:07:07Merci.
01:07:17Avec beaucoup,
01:07:20beaucoup,
01:07:20beaucoup,
01:07:20beaucoup de tensions
01:07:21et on va raccompagner
01:07:23nos invités
01:07:23et ceux qui veulent rester
01:07:24peuvent rester.
01:07:25Merci à tous
01:07:25d'avoir été là.
01:07:26l'émission a été compliquée.
01:07:30L'émission a été compliquée.
01:07:33Merci à vous,
01:07:34merci au bar,
01:07:35merci à la régie,
01:07:36merci Cognac-Jet,
01:07:37à vous les studios,
01:07:38à très vite.
01:07:38Merci à vous !
01:07:39Merci à vous !
01:07:40Merci à vous !
01:07:41Voilà.
01:07:42Merci à vous !
01:07:42Merci à vous !
01:07:44Merci à vous !
01:07:46Merci à vous !
01:07:56Sous-titrage Société Radio-Canada