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  • il y a 3 jours
Une fusillade a fait quatre blessés jeudi à Rennes. Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Le préfet de Bretagne et d'Ille-et-Vilaine réagit au micro de BFM TV. 

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Transcription
00:00Hier soir, face aux violences dont nous avons à nouveau fait l'objet ici, ce quartier de Villejean,
00:07avec cette séquence que vous savez tous, cette fusillade dans un lieu de restauration,
00:15j'ai demandé que la sécurité du quartier soit renforcée avec une unité de force mobile
00:22qui a été positionnée dans l'heure qui a suivi l'événement
00:27et qui va l'être donc aujourd'hui, ce que vous pouvez constater,
00:32mais aussi dans les jours à venir, samedi, dimanche et lundi.
00:37Nous n'avons pas de visibilité en termes de moyens supplémentaires au-delà de la fin du week-end,
00:43mais tous les renforts qui ont été demandés ont été accordés.
00:46Je remercie d'ailleurs le ministre et son cabinet pour nous avoir permis d'augmenter le dispositif de sécurité sur ce site.
00:56Et j'ai voulu venir ici donc dès aujourd'hui pour dire toute la fermeté et toute la volonté qui est celle de l'État
01:04pour mettre frein à ces agissements criminels dont certains quartiers de Rennes sont victimes désormais depuis plusieurs mois.
01:14Nous mettons des moyens en place qui sont conséquents.
01:19La volonté des services enquêteurs est forte et vous le savez,
01:24puisque les médias ont commencé donc à diffuser cette information dès hier soir,
01:31dans les heures qui ont suivi la fusillade en zone gendarmerie, en dehors de Rennes.
01:35Une personne a été interpellée avec d'ailleurs probablement le véhicule qui a servi à cette fusillade qui est brûlée.
01:47Et puis au cours de la nuit, trois autres personnes ont été interpellées par des services d'enquête de la police
01:53avec l'aide de ceux du RAID.
01:56Et je remercie donc à la fois les services de la gendarmerie nationale comme ceux de la police nationale
02:01pour la diligence, l'efficacité qui a été les leurs pour donc interpeller celles et ceux donc susceptibles,
02:11ça sera la justice de le déterminer, susceptibles donc d'avoir été impliqués dans ces agissements criminels,
02:19cette fusillade donc du quartier de Villejean.
02:20– Monsieur le Préfet, ce n'est pas la première fois que ce genre de situation arrive ici dans ce quartier,
02:25dans d'autres aussi, c'est des quartiers qui sont complètement gangrénés par le trafic de stupéfiants.
02:29Est-ce que du coup, augmenter la sécurité, augmenter la force, la présence des policiers, ça va changer quelque chose ?
02:35– Alors c'est ce que nous faisons, nous organisons donc notre dispositif en conséquence,
02:40nous avons renforcé la brigade de surveillance de terrain, la BST de Villejean,
02:45avec des moyens supplémentaires que nous a donc octroyés le cabinet du ministre
02:50qui nous permet désormais d'avoir des policiers, 7 jours par semaine, en journée comme en soirée,
02:56qui patrouillent dans tout le quartier.
02:59Et lorsque des événements dramatiques comme celui que nous avons connu hier soir surviennent,
03:07nous mobilisons bien sûr les renforts nécessaires pour venir sécuriser les zones concernées par ces événements.
03:15– Est-ce que c'est suffisant ?
03:16– C'est la bonne réponse, c'est la bonne réponse, il faut sécuriser et surtout rassurer
03:21toutes celles et tous ceux qui vivent au quotidien ici et qui ont besoin de pouvoir être rassurés,
03:30de pouvoir savoir que la vie peut continuer dans des conditions satisfaisantes dans ce quartier.
03:36Donc nous continuerons, madame, nous continuerons à mettre les moyens nécessaires
03:41pour assurer les habitants du quartier de Villejean, comme nous le faisons au Blône,
03:45comme nous le faisons en Morepas et comme nous le faisons, hélas, dans d'autres quartiers
03:48qui connaissent, comme vous l'indiquiez, ces phénomènes depuis désormais un certain temps.
03:52– Vous avez une CRS supplémentaire jusqu'à lundi et après ? Qu'est-ce qui se passe ?
03:56– Alors je n'ai pas de visibilité. Les unités de force mobile sont gérées au niveau national
04:01et je pourrais répondre à votre question, madame, que lundi, en fonction des disponibilités
04:07qui nous seront confirmées pour les jours suivants.
04:12Mais ce que je peux vous dire désormais, à ce stade, c'est que tous les renforts qui ont été demandés hier soir
04:17ont été octroyés immédiatement hier soir, mais également aujourd'hui et pour les trois jours à venir
04:25de façon à sécuriser du mieux possible, avec l'aide également des services de la police nationale
04:31qui sont à plein temps sur Rennes et en particulier dans ces quartiers sensibles, le secteur de Villejean.
04:38– Ça fait combien d'hommes jusqu'à lundi ?
04:40– Ça fait… une CRS, c'est beaucoup de monde.
04:43– Non mais combien ?
04:43– Une CRS, c'est combien ? C'est 60 personnes ?
04:47– 60 personnes, 60 personnes, projetées sur le terrain, dans des séquences différentes, à des heures différentes,
04:54ça c'est très important, le faire donc aussi bien l'après-midi qu'en soirée.
05:00On voit que l'événement qui est survenu donc hier est intervenu vers 17h ou 17h30 ?
05:05– 17h30, donc il faut être en permanence sur le terrain, c'est ce qu'attendent les habitants de Rennes
05:10et c'est ce qui est nécessaire pour combattre avec efficacité ces phénomènes criminels.
05:14– On a l'impression qu'ils agissent en toute impunité, en plein milieu de journée ?
05:18– Eh bien il faut qu'ils sachent, ces individus dont vous dites qu'ils agissent en toute impunité,
05:23que la volonté de l'État est ferme, sera ferme à leur égard, ça sera la tolérance zéro.
05:29Et c'est la justice qui aura à se prononcer sur la situation des personnes qui ont été interpellées,
05:39mais j'ai de bons espoirs que ceux qui étaient concernés par ce phénomène de violence,
05:45ce phénomène criminel hier soir, sont désormais entre les mains des services d'enquête et entre ceux de la justice.
05:51Et je souhaite bien sûr ardemment qu'une réponse ferme soit apportée donc le moment venu.
05:57– Il y a un essai grave à l'Italien, est-ce que vous avez des nouvelles concernant ?
06:01– Sa situation est préoccupante.
06:02– Ça veut dire quoi ? Son pronostic vital est toujours engagé ?
06:04– Son pronostic vital, en l'état des informations dont je dispose, est toujours engagé.
06:08– À l'intérieur de la sandwicherie hier, il y avait plusieurs personnes, notamment des enfants,
06:13il y a un dispositif psychologique, un accompagnement en tout cas qui a été mis en place.
06:16– Dans des situations de ce type, il y a en principe toujours,
06:21et je pense que ça a été mis en place ou ça va l'être, ça doit l'être en tout état de cause,
06:28il y a toujours un accompagnement pour que toutes les personnes qui sont témoins de scènes,
06:32de situations de ce type puissent être entendues, accompagnées
06:36et puissent vivre le moins douloureusement possible une situation comme celle-ci.
06:43vous avez tous vu les témoignages de certaines des personnes qui étaient présentes,
06:47c'est dramatique, il y avait un jeune enfant de 6 ans qui était là,
06:51que son père a cherché à protéger, donc il est vraiment indispensable effectivement,
06:56comme vous l'indiquez, que l'accompagnement des personnes qui ont été témoins de ces scènes,
07:01de ces moments terribles, soit engagé et mis en place.
07:06– Les habitants ont besoin d'être rassurés, même au-delà de lundi ?
07:08– Bien sûr, mais je partage, comme ils ont besoin d'être rassurés, depuis plusieurs mois,
07:13nous avions déjà eu l'occasion d'échanger sur ces situations, ici comme dans d'autres quartiers,
07:18à Maurepas, souvenez-vous, fin octobre, début novembre, ici en janvier également,
07:23donc notre volonté est toujours la même, celle de rassurer les territoires,
07:27celle d'organiser la sécurité, et si les services d'enquête,
07:32que ce soit du côté de la Gendarmerie nationale, de la police nationale,
07:36avec l'aide des services spécialisés comme ceux du RAID, ont pu intervenir aussi efficacement,
07:42aussi rapidement, donc après l'événement que vous savez d'hier,
07:46c'est parce qu'il y a un travail de fond d'enquête qui est aujourd'hui désormais mis en place,
07:52réalisé, et qui permet donc de réagir avec efficacité quand des phénomènes comme ceux-ci interviennent.
07:58– Un mot sur les raisons de cette fusillade,
08:01on parle d'un règlement de compte sous fond de trafic de stupéfiants.
08:04– Alors je représente l'autorité administrative, je ne représente pas l'autorité judiciaire,
08:09ça sera au parquet donc et au procureur de la République de répondre à cette question,
08:15mais il est fort probable, et ça c'est une appréciation toute personnelle,
08:19que l'on est dans le cadre de règlements de compte entre groupes rivaux,
08:23liés donc au deal de stupéfiants.
08:27– Ce qui est marquant c'est qu'ils viennent un peu de partout, de toute la France,
08:30il y en a qui viennent de Tours, de Marseille, de Paris,
08:32on a l'impression que ce n'est pas une histoire de René au René en fait,
08:34c'est quelque chose, on voit bien qu'il y a une nationalisation du trafic de drogue en France.
08:37– D'où la nécessité d'être encore plus attentif, encore plus mobilisé,
08:41et de mettre les moyens nécessaires, ce que nous faisons,
08:44pour réguler, empêcher, endiguer ce type de phénomène.
08:49– La volonté est forte de l'autre côté.
08:51– Vous parliez de Maurepas, ça veut dire qu'il y a d'autres quartiers
08:53qui sont sous une surveillance étroite ?
08:55– Tout à fait, je confirme, nous avons 3 ou 4 quartiers sur Rennes,
08:59sur lesquels nous travaillons tout particulièrement,
09:02désormais depuis plusieurs mois, Maurepas en fait partie,
09:05Villejean est au cœur de nos préoccupations, Leblonne,
09:07mais aussi le centre-ville, sur lequel nous avons des secteurs
09:11qui sont suivis de très près.
09:13– Il y a un an, jour pour jour, il y a eu une opération Place Net
09:15dans un autre quartier ici à Rennes, est-ce que ça va se reproduire ?
09:18– Alors, nous n'avons plus d'opération Place Net,
09:20mais nous avons donc des dispositifs point chauds
09:24qui ont été mis en place, qui sont d'une autre nature,
09:28mais avec la même volonté d'éradiquer ces phénomènes de stupes,
09:33trafics de drogue.
09:34– Ils sont de quelle nature ?
09:34– Ah, avec des moyens différents.
09:37– Mais est-ce que c'est efficace ?
09:38Parce que finalement, on a l'impression que c'est un éternel problème,
09:41on éradique, du coup on évacue des points de deal,
09:43et quelques semaines, quelques jours après,
09:45ils se réorganisent dans d'autres endroits, dans d'autres quartiers,
09:48comme c'est peut-être le cas ici.
09:49– Quel meilleur témoin d'efficacité, d'une bonne efficacité,
09:53que l'interpellation des auteurs, ou de ceux qui à ce stade
09:56sont présumés comme étant les auteurs,
09:58ça sera à la justice de le dire au moment venu,
10:00de l'événement que nous avons connu hier soir,
10:03dans les heures qui ont suivi l'événement en question.
10:06– Il y a de moins de… – Désormais, il y a un énorme travail
10:07d'investigation qui est fait par des hommes et des femmes
10:10que je salue et qui font vraiment un travail remarquable
10:12dans les services de la police judiciaire.
10:16– Il y a deux mois, vous lanciez ici même,
10:17sur la Dalle Kennedy, le plan de sécurisation du quotidien.
10:20– Le pas de rescu.
10:21– Oui, exactement.
10:23Un coup d'épée dans l'eau, ou alors il est trop tôt pour faire un bilan ?
10:25– Non, le pas de rescu, ça a une autre dimension,
10:28elle est départementale, elle n'est pas liée uniquement
10:30au secteur Rhennais, à la plaque Rhennaise,
10:34elle est liée à l'enjeu départemental,
10:37nous avons donc mis trois priorités,
10:39l'une des priorités c'est la lutte contre le trafic de stupéfiants,
10:42l'autre priorité, la deuxième priorité c'est la lutte contre les cambriolages
10:45en particulier en zone gendarmerie,
10:47qui est un vrai phénomène contre lequel nous travaillons ici,
10:51service de sécurité,
10:53et la troisième, hélas, c'est la problématique de la sécurité,
10:57ou plutôt de l'insécurité sur nos routes,
10:59nous avons trop d'accidents, trop de blessés,
11:02et hélas aussi trop de décès.
11:03– Mais le narcotrafic était bien l'objectif, l'un des objectifs.
11:06Il reste, c'est un objectif départemental,
11:08dans le cadre de ce pas de rescu.
11:09– Juste, monsieur le préfet, au-delà de ce trafic,
11:12en tout cas de ces différents points de deal,
11:14il y a ce regain de violence,
11:15on parle hier de personnes en cagoule,
11:17avec des armes très lourdes, dont une kalachnikov,
11:20on a vraiment l'impression d'être dans des scènes de guerre.
11:22– Oui, effectivement, je le regrette comme vous,
11:26je le constate et le regrette comme vous.
11:28– Mais on fait face à un regain de violence ?
11:30– On fait face à des regrets de violence
11:31sur nombre de territoires depuis un certain nombre d'années,
11:37et c'est pour ça que la volonté du gouvernement,
11:40la volonté du ministre de l'Intérieur,
11:43la volonté de celles et ceux qui portent ces politiques,
11:46les préfets notamment sur les territoires,
11:48est forte, et que nous mettons les moyens nécessaires
11:52en place pour combattre ces phénomènes
11:55et les combattre avec le plus d'efficacité possible.
11:58– Faut-il expulser les auteurs qui sont en HLM ?
12:03– On n'est pas là.
12:05Ce sera à la justice de déterminer quels sont les auteurs.
12:07Les personnes qui ont été interceptées,
12:15dans des conditions particulières,
12:17entre hier et cette nuit,
12:19sont désormais entre les mains des services judiciaires,
12:22de la justice, l'enquête est en cours,
12:25et c'est le procureur qui aura l'occasion
12:27et ces services de la justice
12:29de s'exprimer sur ce sujet.
12:31– Elles sont connues ?
12:32– Deux autorités bien distinctes.
12:33Je suis le représentant de l'autorité administrative,
12:36le procureur représente l'autorité judiciaire,
12:39et c'est lui qui viendra vous analyser
12:41ces différents phénomènes
12:43et vous dire, le moment venu,
12:46quelle sera la réponse qui sera donnée à tout cela.
12:49– On sait qu'elles sont déjà connues
12:50des services de justice, ces personnes interpellées.
12:52– Tout à fait.
12:53Elles sont toutes connues des services de justice
12:55pour les victimes, à l'exception d'une personne,
13:00et elles sont toutes connues des services de la justice
13:03pour les personnes qui sont mises en cause,
13:05pour avoir été, d'une manière ou d'une autre,
13:07associées à ce qui s'est passé hier.
13:08– Merci à vous.
13:11– Merci.
13:11– Merci.
13:12– Merci.
13:12– Merci.
13:12– Merci.
13:12– Merci.
13:12– Merci.
13:13– Merci.
13:14– Merci.
13:15– Merci.
13:16– Merci.
13:17– Merci.

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