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00:00Europe 1 Soir, Pierre de Villeneuve.
00:02Et ça discute dans le studio d'Europe 1 avec Louis Osalter, Nathan Devers, Catherine Ney,
00:07qu'est-ce qui se passe ? Catherine Ney, Philippe Vigier,
00:11elle qui est avec nous, qui nous fait le plaisir d'être là en ce Jeudi Saint, député Modem,
00:16de Rélois. On va parler d'ailleurs du Jeudi Saint dans quelques instants avec mon confrère Louis Dauphren de Radio Notre-Dame
00:22parce qu'il y a un engouement pour le catholicisme avec 10 000 baptêmes,
00:28rien qu'en cette fin de semaine. Et c'est un record.
00:31Parlons des 40 milliards, avant les 40 milliards, parce qu'il y a aussi les histoires de droits de douane
00:37qui se sont enchevêtrées dans la politique française et dans l'imbroglio que connaît le Premier ministre François Bayrou.
00:44Bernard Arnault, patron de LVMH, a parlé à ses actionnaires tout à l'heure
00:48et il a poussé une gueulante contre Bruxelles. On l'écoute.
00:52Si on se retrouve avec des droits de douane élevés, on a une partie de notre production qui est faite aux Etats-Unis.
00:57On a même certaines entreprises américaines, comme Tiffany.
01:02On sera amené à augmenter nos productions américaines, forcément, pour éviter les droits de douane.
01:07Si l'Europe n'arrive pas à négocier intelligemment, ils auront cette conséquence dans beaucoup d'entreprises.
01:12Mais il ne faudra pas dire que c'est la faute des entreprises.
01:14Ce sera la faute de Bruxelles, si ça devait arriver.
01:17Il faudrait que les Etats européens réussissent à essayer de maîtriser cette négociation
01:22et ne pas la laisser à des bureaucrates.
01:24Philippe Vigier, si c'est un patron de PME qui dit ça à quelques copains dans un bistrot,
01:30bon, c'est une chose.
01:32Là, si c'est le premier patron de France qui emploie 160 000 personnes en français dans le monde,
01:37c'est la loi du nombre, là. Ça commence à devenir important.
01:41Oui, c'est important.
01:41Écoutez, Bernard Arnault était l'investiture de Trump.
01:44S'il veut nous aider à faire en sorte que Trump revienne à des considérations plus normales...
01:48Vous ne pensez pas qu'il a essayé ?
01:49Écoutez, il va apporter toute son intelligence, son savoir-faire.
01:52C'est un patron d'exception. Il a fait un boulot formidable.
01:54Moi, je suis admiratif.
01:56Dans mon territoire de Centre-Val-de-Loire, il y a des usines qui ont été créées.
02:00Donc, c'est un garçon exceptionnel.
02:01Vous ne pouvez pas en dire du mal, alors ?
02:02Non, pas du tout, mais je lui demande si, puisqu'il sera peut-être lui en capacité de dire à Trump,
02:08arrêter de dire tout et n'importe quoi, d'être à 40% de droit de loi d'un jour, 25 le lendemain, 10 le troisième jour,
02:13où personne n'y comprend rien.
02:15Donc, je pense qu'il y a un peu de surchauffe, comment dirais-je, aux Etats-Unis et à New York,
02:21et on verra bien ce qui va arriver dans les prochaines semaines.
02:24Vous savez ce qui est vrai avec Trump un jour ?
02:26Il est souvent faux le lendemain, donc on verra.
02:28Vous avez vu que l'annonce de cette nuit est complètement folle.
02:30Il veut diminuer de 35% les dépenses d'assurance maladie aux Etats-Unis.
02:35Il y a déjà 50 millions d'Américains qui ne se soignent pas.
02:38Donc, il ne faut pas que Bernard Reneau reporte sur l'Union Européenne les drames qui se passent avec les Etats-Unis.
02:43Il y en a une qui est européenne qui est allée voir Donald Trump, c'est Georgia Meloni.
02:47Elle est à Washington, elle discute.
02:50Mark Ferratchi, le ministre de l'Industrie, craignait qu'elle fasse cavalier seule.
02:54Écoutez Georgia Meloni, justement, à Washington.
02:57J'ai invité le président Trump pour qu'il vienne en visite officielle en Italie.
03:04Bon, il faut suivre toute la procédure, mais nous envisageons une telle rencontre aussi au plus haut niveau européen.
03:11Je pense que le mieux, c'est que nous discutions de manière amicale des attentes de chacun et essayer de se rencontrer au milieu.
03:19Je suis là pour essayer de veiller à ce que nous trouvions un accord qui permette de renforcer tous nos pays.
03:29Voilà.
03:29Mais l'intérêt de se trouver un accord pour tout le monde.
03:32Vous savez, les marchés américains, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
03:34Les copains de Trump, tous les richissimes américains, ont perdu combien des dizaines de milliards en quelques jours ?
03:40Et c'est comme ça qu'il a changé d'avis.
03:41Donc si Georgia Meloni peut aider l'Union Européenne à porter un message auprès de Trump en lui disant ne faites pas n'importe quoi, je pense que c'est mieux.
03:48Je crois que c'est quelqu'un qu'il faut prendre par les sentiments et il faut le flatter un peu.
03:52C'est ce que fait beaucoup Poutine en ce moment, qui flatte tout le monde et Musk et tout le monde pour essayer d'obtenir.
03:57Et je crois que devant un être qui est quand même, qui a un égo assez surdimensionné, c'est quelqu'un aussi qui a une forme de sensibilité puisqu'il dit que la guerre c'est le seul.
04:09Il dit que la guerre c'est horrible, qu'il faut arrêter parce qu'il y a des morts et que ça l'impressionne.
04:13Parce que lui il veut bien conquérir le Groenland, le truc, mais il veut en donnant des chèques.
04:19C'est pas un guerrier, Trump.
04:22Mais là je pense qu'il achète.
04:23Il achète, mais là je crois que Mélanie, lors de son premier mandat, elle l'avait déjà complètement séduit parce qu'elle a comme ça une légèreté, une façon de faire.
04:37On la voit bien dans les réunions internationales où elle va de l'un à l'autre comme un petit écureuil comme ça, qui danse, qui saute et qui est aimable et qui est agréable.
04:44Et donc elle amuse à la fois et je pense qu'elle a peut-être les qualités qu'il faut pour amener Trump peut-être en Italie à regarder l'Europe sous un miroge.
04:56Je vois qu'en face de moi, j'ai pas l'air de vous combattre.
05:01Mélanie, elle a pas l'air très convaincée.
05:02Si, si, sur ce point-là, sur le fait qu'elle essaie, oui, en fait, ce qui est amusant dans cette histoire, dans le voyage de Mélanie à Washington, c'est l'hypocrisie inhérente au dispositif qu'est l'Union Européenne.
05:14C'est-à-dire qu'il y a des appels à l'unité.
05:15Il y en a une qui doit pas être contente, c'est Ursula von der Leyen.
05:17Ah oui, voilà, mais Mélanie partir toute seule...
05:19Mais elle n'est pas chef d'État et de gouvernement, elle part un peu, ça a un peu le problème.
05:22Oui, c'est une autre idée quand même de ses fonctions.
05:24Et puis Mélanie reçoit quand même 35 milliards de l'Europe.
05:27Eh bien, en fait, chacun se pousse du col.
05:30Déjà, il y a des appels à l'unité.
05:31Donc Emmanuel Macron est spécialiste tous les trois jours.
05:34Il explique que l'Europe doit être ruinée dans la réponse.
05:36Il est quand même celui qui a félicité en premier Donald Trump après son élection.
05:38Et le premier qui s'est précipité dans le bureau ovale pour aller voir Trump.
05:43peu de temps après son investiture.
05:46Mais c'est bien aussi qu'il ait un contact avec lui.
05:48Non, mais évidemment, ce que je veux dire, c'est que derrière le discours de l'unité,
05:52il y a l'hypocrisie de ceux qui se posent du col pour aller négocier.
05:55Mais c'est pas lui, Philippe Vigier.
05:56Comme disait Catherine Ney, Donald Trump, il est très sensible au fait qu'on soit capable d'aller le voir dans son bureau.
06:03Il était très heureux de venir à Notre-Dame de Paris.
06:06On ne va pas reprocher au président de la République, il était à droit ou à billes.
06:09Il a essayé de faire tout ce qu'il pouvait.
06:10Mais je veux juste dire un mot sur Mme Mélanie.
06:12Ce qu'il ne faudrait pas, c'est qu'elle revienne avec une négociation de taxation
06:16qui soit différente des autres pays d'Europe.
06:18Ce qu'elle avait déjà eu il y a 8 ans.
06:21Parce qu'elle n'a pas oublié Mme Mélanie, où on rappellera à l'Italie,
06:24vous savez, lorsqu'il y a eu une mécanisme de soutien qui a été mise en place,
06:26lorsqu'il y a eu 800 milliards d'euros qui ont été levés par l'Union Européenne
06:30pour aider l'ensemble des pays de l'Union Européenne.
06:32L'Italie était la première servie.
06:34Donc il faut quand même qu'elle n'oublie pas tout.
06:35On ne peut pas tout prendre.
06:36On n'est pas en train de faire du vol à l'étalage.
06:38Elle a du savoir-faire et du faire-savoir, ce qui n'est pas donné à tous les dirigeants européens.
06:42Et elle, elle joue de ses atouts-là.
06:43On cherche 40 milliards.
06:45Alors il y a des idées à peu près partout.
06:47Et Mme Demanton, qui est la présidente du mouvement éthique,
06:50a ciblé le trôneau grand nombre d'organismes d'État.
06:54C'était sur Europe 1 ce matin chez Pascal Praud.
06:56Le problème, d'ailleurs, ne réside pas dans les fonctionnaires.
06:59Le problème réside dans le nombre d'organismes publics qu'on a créés en France
07:06où il y a forcément des fonctionnaires.
07:08Les politiques adorent ça.
07:09Les politiques font une loi.
07:10Il y a une loi, donc il y a un règlement.
07:12Ensuite, ce règlement crée des fonctionnaires, bien sûr, pour l'appliquer.
07:15Eux-mêmes créent des procédures.
07:16Parce que s'il y a un règlement, il y a des procédures.
07:19Et quand il y a des procédures, il y a plus de fonctionnaires pour contrôler.
07:21Donc, c'est une véritable dérive démocratique.
07:25Et on fait semblant d'élever le privé contre le public et contre les fonctionnaires.
07:30Ce n'est pas le sujet.
07:31Ce n'est pas le sujet, mais en attendant, on cherche des coupes partout.
07:34Est-ce qu'on va pouvoir couper comme ça avec une tronçonneuse
07:36ou avec un autre instrument, Philippe Vivier ?
07:38Je n'aime pas le mot tronçonneuse.
07:40Moi, je vais vous dire d'abord une chose.
07:41François Bayrou a bien fait de faire ce qu'il a fait.
07:43Cette grande réunion de pédagogie.
07:46En 2007, je vous rappelle que c'est lui qui avait imposé au présidentiel ce thème de la dette.
07:49Là, il faut que les Français comprennent.
07:52Et il l'a fait intelligemment parce qu'il a mis autour de la table toutes les forces politiques.
07:56Et il y avait les élus, certains qui ne sont pas venus.
07:58Mais quelque part, le document est de qualité.
08:00Au moins, le diagnostic, permettez-moi peut-être une déformation médicale, il est bien posé.
08:04Le docteur, le docteur, voilà.
08:06Alors maintenant, on arrive au remède.
08:07Comment on trouve 40 milliards ?
08:08Écoutez, vous voyez, nous, les parlementaires, on va travailler.
08:13La semaine prochaine, on est dessus.
08:14Enfin, on l'a déjà fait dès aujourd'hui.
08:16Pour faire un certain nombre de propositions.
08:17Justement, pas à la découpe.
08:19Parce qu'il suffit de dire, il n'y a qu'à faut qu'on supprime les niches fiscales.
08:22Alors, j'ai vu ça, c'est très bien.
08:23On les supprime toutes.
08:23J'ai fait tout un travail là-dessus.
08:25On ne peut pas toutes les supprimer.
08:26Parce que tous autour de la table, vous êtes dans une niche fiscale.
08:28Je vous en fais la démonstration en 20 secondes.
08:30Donc, il faut regarder là où c'est efficient, là où ce n'est pas.
08:32Les agences.
08:33Moi, je suis d'accord.
08:34Vous savez, je suis un de ceux qui a dit que les agences régionales de santé, ça ne servait à rien.
08:38Il fallait tout mettre sous l'autorité des préfets.
08:39Mais tout ça, ça va prendre un petit peu de temps.
08:41En revanche, il y a des mesures dans la sphère sociale.
08:44C'est-à-dire, en clair, dans toutes les dépenses sociales, sur les retraites, qu'on peut regarder.
08:49On peut regarder sur les dépenses d'assurance maladie.
08:51Nous avons des propositions que nous ferons.
08:53Donc, laissez les groupes parlementaires travailler.
08:54Le Sénat est en train de bosser aussi.
08:56Et d'ici un mois, on aura une régulation de propositions.
08:59Je viendrai, si vous voulez, à ce micro vous en parler.
09:02Moi, je suis déjà en train de travailler avec des collègues.
09:03Et rassurez-vous, on est capable, parce qu'il y a beaucoup de redondance,
09:10il y a beaucoup d'inefficience, d'inefficacité, il y a beaucoup de normes.
09:12Mais les normes, ça ne se supprime pas en deux jours.
09:14Mais quand vous dites que vous travaillez avec des collègues, c'est simplement votre groupe ?
09:17Ou alors, aussitôt, un peu, tout le bloc central qui joint ses idées ?
09:22Alors, je vous réponds, Catherine, je vous réponds.
09:23On travaille non seulement au niveau du groupe,
09:25mais c'est un secret de polychinelle que les groupes parlementaires du bloc central vont devoir travailler.
09:30Mais moi, j'ai dit au Premier ministre qu'il fallait aussi l'élargir aux autres groupes.
09:33Là, vous parlez au futur, là.
09:34Donc, ça veut dire qu'ils ne travaillaient pas encore ensemble.
09:36Non, alors, je vous réponds.
09:37La semaine prochaine, ce sont les vacances parlementaires.
09:40Mais pendant les vacances parlementaires, on continue de travailler.
09:42Vous avez le droit à les vacances parlementaires.
09:42Et lorsqu'il y aura la reprise, lorsqu'il...
09:44Non, mais...
09:45Ça va, on peut rigoler, non !
09:47Alors, on est sur un repas, ici !
09:50C'est pas une service publique, on a le droit de rigoler !
09:53Absolument, donc aucun problème.
09:55Non, mais c'est une belle question,
09:56parce qu'on a beau avoir des vacances parlementaires,
09:58c'est des vacances, en fait, il n'y a pas de texte...
10:00Non, mais on cherche 40 milliards !
10:01On pourrait se dire, c'est l'urgence, il n'y a pas de vacances !
10:03Absolument, on y est, vous voyez, on est là,
10:05et je suis avec vous, et on y est,
10:07et rassurez-vous, pour répondre précisément aux questions
10:10des parlementaires du Bloc Central,
10:11et François Bayrou va solliciter l'ensemble des groupes politiques
10:15du Sénat, de l'Assemblée, et de toutes les forces civiles,
10:17des associations d'élus, que chacun présente sa copie.
10:20On croisera tout ça, et après, il y aura un esprit de responsabilité.
10:23Il ne faut pas que ce soit une fois de plus,
10:24la foire à la saucisse, chacun dit,
10:25« Ah non, on touche à ça, tu n'en fais rien ! »
10:27Ça, ça ne marchera pas.
10:28Ça, c'est le système des amendements.
10:29Merci beaucoup, mais pour une raison, quand même,
10:30pardonnez-moi un petit mot,
10:32les 40 milliards, si on va les chercher,
10:33c'est pour une seule raison.
10:34Est-ce que, ou non, dans ce pays,
10:36la dette doit être le premier poste de dépense ?
10:37Non, c'est l'éducation et la défense,
10:39surtout dans ce qu'on vit actuellement.
10:40Merci Dr Vigier,
10:41merci d'avoir été avec nous,
10:42député Modem de Réloir.

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