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Plus de 100.000 Réunionnais ont été contaminés par le virus du chikungunya depuis le début de l'année, a estimé le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS).

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Transcription
00:00Alors, chikungunya, c'est un virus qui a été identifié dans les années 50, en Tanzanie, en Afrique donc,
00:08et c'est un chikungunya qui marche courbé, parce que quand on est infecté par ce virus,
00:15on peut avoir une réaction très forte, on a des douleurs articulaires et musculaires
00:20qui peuvent durer un certain temps, on va peut-être y revenir,
00:23et donc le virus est transmis par des moustiques.
00:27– Il ne se transmet pas d'homme à homme ?
00:30– Non, il ne se transmet pas directement d'homme à homme.
00:33Ce qu'on sait en revanche, c'est qu'une femme enceinte, une maman qui va accoucher,
00:39peut transmettre le virus à son nouveau-né, et ça arrive quand la maman est infectée juste avant l'accouchement,
00:49puisque après infection, après piqûre, le virus se multiplie d'abord localement,
00:55passe dans le sang, donc on a une phase virémique, où on peut retrouver une forte charge virale dans le sang,
01:01et donc si la maman va accoucher, elle peut transmettre au moment de l'accouchement,
01:06et ça peut avoir des conséquences très importantes pour le nouveau-né.
01:10– Donc ça implique de se faire vacciner pour éviter ce genre de cas de figure ?
01:16– Alors donc, il y a maintenant un vaccin qui est disponible, depuis un an, il a été approuvé,
01:24il s'appelle X-Chic, c'est un vaccin dit vivant atténué, donc c'est un virus très affaibli,
01:31qui est muté, il lui manque un composant, et donc il se multiplie à très bas bruit,
01:37insuffisamment pour provoquer une maladie, mais en revanche, le système immunitaire le détecte,
01:44et donc va monter une réponse contre le virus, et la réponse peut être mesurée
01:51lorsqu'on regarde le niveau d'anticorps qu'une personne a dans le sang,
01:54et donc ça permet de déterminer si le vaccin est efficace,
01:59et donc il peut protéger les personnes vaccinées.
02:02– Est-ce qu'en l'occurrence, il n'intervient pas un petit peu tard,
02:04on parle de 40 000 doses arrivées sur l'île début avril,
02:08alors qu'on compte déjà au moins 100 000 cas,
02:11mais tous les experts disent qu'a priori ce chiffre il est sous-estimé,
02:16cette campagne elle arrive trop tardivement ?
02:18– Alors déjà, le vaccin est disponible, il y a 90 000 doses qui vont être distribuées.
02:24– Il y a 50 000 nouvelles qui vont arriver.
02:25– Voilà, il y en a 50 000 nouvelles, donc ça c'est une bonne nouvelle.
02:28On peut faire une comparaison avec ce qui s'est passé il y a 20 ans à l'île de la Réunion,
02:33où il y a eu déjà une première épidémie de chikungunya.
02:37À l'époque, il y a eu plus de 250 000 personnes qui avaient été infectées,
02:42à l'époque il y avait 750 000 habitants,
02:45donc il y avait un tiers de la population qui a été infectée à l'époque.
02:50Mais à l'époque, il n'y avait pas de vaccin.
02:52– Sous-titrage Société Radio-Canada

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