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Le député RN Jean-Philippe Tanguy était l'invité de franceinfo soir, mardi 15 avril 2025.

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Transcription
00:00France Infossoir, l'invité, Agathe Lambret.
00:04Bonjour Jean-Claude Filipe, bonsoir Madame Lambret.
00:07Vous êtes députée Rassemblement National de la Somme, vous êtes aussi en quelque sorte le monsieur économie du RN.
00:13Justement, le Premier ministre a fait un long exposé ce matin sur les finances publiques.
00:17La survie du pays est en jeu, c'est le cri d'alarme qu'il a scandé.
00:22Est-ce que François Bayrou vous a convaincu ?
00:24Non, pas du tout. Je trouve assez inquiétant d'ailleurs que le gouvernement fasse un comité d'alerte
00:28sur sa propre gestion des finances publiques.
00:30C'est une espèce de mise en habit.
00:31C'est comme ça que vous l'interprétez ?
00:32Il fait un comité d'alerte après 7 ans de gestion macroniste.
00:37Visiblement, l'asile est dirigé par les fous.
00:39Vous avez été associé à la préparation de cette conférence de presse.
00:43Vous avez participé à ce que le gouvernement appelait un comité d'alerte sur le budget
00:47avec des élus, des partenaires sociaux.
00:49Est-ce que vous saluez à minima la méthode fondée sur la concertation ?
00:53Il n'y a pas de concertation, c'est une manipulation assez grossière des corps intermédiaires et des oppositions
00:58pour nous associer à quelque chose qui était déjà décidé.
01:01On a fait un petit tour de table et pour tout vous dire, les ministres n'ont même pas répondu à nos questions
01:05en nous disant qu'ils répondront plus tard devant le Parlement.
01:08Donc pour les syndicalistes et les représentants des collectivités territoriales
01:11qui ont posé des questions aux ministres, ils n'auront pas de réponse du tout.
01:14Donc tout ça est très artificiel.
01:15Mais vous savez, ça fait deux ans, il y avait ce qu'on appelait les dialogues de Bercy.
01:18D'ailleurs, moi, c'est sur quoi j'ai insisté ce matin.
01:21Je leur ai dit qu'on avait lancé des revues de dépenses pour justement faire des économies.
01:24Avec M. Attal et Mme Borne, on n'a jamais eu de nouvelles.
01:27Est-ce que vous partagez à minima le constat du chef du gouvernement
01:31quand il dit par exemple que la France ne travaille pas assez ?
01:33Est-ce que vous êtes d'accord ?
01:34Non, les Français travaillent dur, on le voit sur le terrain.
01:38Moi j'en ai assez de ces responsables politiques qui au lieu d'assumer leurs propres erreurs
01:42et leurs mauvaises gestions, s'en prennent toujours aux Françaises et aux Français
01:45qui soi-disant seraient des fainéants.
01:47Non, alors ce que voulait dire le gouvernement, c'est qu'en France on en est plus tard sur le marché du travail
01:51et on sort plus tôt. Exactement.
01:53Donc ce n'est pas les Français qui travaillent pas assez parce qu'on a un peu l'impression,
01:56excusez-moi, que c'est quand même ça que ça veut dire, en tout cas c'est comme ça
01:58que le comprennent beaucoup de gens sur le terrain qui travaillent dur.
02:02Qu'effectivement, il y a les jeunes qui ne vont pas assez sur le marché du travail.
02:05Ça c'était par exemple l'idée de Marine Le Pen pour inciter les jeunes à travailler plus tôt
02:07pour effectivement pouvoir partir en retraite ensuite plus tôt.
02:10Et puis ce n'est pas de la faute des Français.
02:12Si les entreprises ne gardent pas nos aînés, les personnes en fin de carrière
02:16ou si par exemple les personnes en situation de handicap n'ont pas leur chance.
02:19Donc tout ça, ce n'est pas la faute des Français.
02:21Et ça c'est quoi ? C'est la faute des gouvernements.
02:23Si les personnes en situation de handicap 20 ans après la loi FIRAC
02:26n'ont toujours pas leur place dans l'entreprise,
02:28c'est la faute des gouvernements qui n'ont pas fait appliquer la loi
02:29ou trouver des méthodes pour inciter les entreprises à les accueillir.
02:32Où vous trouveriez, vous, les 40 milliards d'euros que cherche l'exécutif ?
02:36Écoutez, il y a beaucoup de tabous, évidemment.
02:38La mauvaise gestion de l'immigration, la contribution de la France à l'Union Européenne
02:42et surtout cet enchevêtrement...
02:44Ça on a compris, c'est l'alpha et l'oméga de la politique économique du gouvernement national.
02:46C'est l'immigration source de tous les maux et l'Union Européenne.
02:50C'est un alpha et un oméga, on fait 37% des voix législatives, c'est pas si mal.
02:54Ce serait bien que peut-être on écoute le Rassemblement National
02:57dans ses propositions sur l'immigration.
02:59Bon, je vois que M. Rotaillot et M. Wauquiez piochent largement
03:01dans le programme de Marine Le Pen là-dessus en période d'élection.
03:05Mais au-delà de ça, il y a un enchevêtrement de normes et de politiques
03:09qui ne fonctionnent pas.
03:10Par exemple, la politique du logement, 40 milliards d'euros, ne fonctionnent pas.
03:13Donc on voit bien que ce n'est pas un problème de montant, c'est un problème d'efficacité de la dépense.
03:17Parce qu'aujourd'hui, les mises en chantier se sont effondrées.
03:21Il y a un nombre considérable de Françaises et de Français qui se sont mal logés
03:23malgré tous les dispositifs qui s'entassent.
03:25Donc on voit bien que ce n'est pas forcément une question de montant,
03:28c'est une question de mauvaise politique.
03:29Est-ce qu'il faut par exemple prolonger l'impôt sur les grandes entreprises
03:32qui étaient exceptionnelles, qui rapportent 8 milliards d'euros par an ?
03:37Normalement, il ne sera pas reconduit.
03:39Est-ce qu'on peut se permettre ce manque à gagner dans le contexte ?
03:42Malheureusement, nous, on avait soutenu cette mesure, non pas par plaisir,
03:45mais parce qu'on n'a pas le choix, il faut bien trouver des recettes immédiates.
03:48Il n'y a pas de baguette magique.
03:49Il y a aussi l'impôt sur les plus fortunés,
03:52avec un impôt minimum de mémoire de 20% de leurs revenus.
03:56Bon, je ne vois pas comment on peut faire à court terme autrement.
03:58Qui va être transformé en un outil de lutte contre les suroptimisations fiscales.
04:02Oui, alors ça, c'est comme ça qu'il appelle, mais c'était déjà le dispositif de cette année.
04:05C'était déjà un mécanisme de lutte contre l'exil fiscal ou le sous-paiement de l'impôt qui était dû.
04:10Mais le problème, c'est que les grandes entreprises et les plus riches peuvent s'adapter.
04:14Et je crains que le prolongement de ces mesures fonctionne moins,
04:16puisqu'ils peuvent fuir ou optimiser leurs bénéfices.
04:21Donc, sur le papier, pourquoi pas ?
04:23Mais dans la réalité, ça peut malheureusement ne moins bien fonctionner.
04:26Juste, vous, sur l'immigration, vous pensez récupérer combien de millions ?
04:30Nous avions chiffré à 15 milliards d'euros, ce qui était une estimation basse,
04:34sur les aides non contributives et un certain nombre d'accès à des services,
04:38comme les HLM, en particulier pour les étrangers qui ne travaillent pas,
04:41et qui, au bout d'un certain mois, doivent retourner dans leur pays.
04:44Je vous pose la question, parce qu'il y a souvent un décalage ou une évolution,
04:47disons, dans le programme du Rassemblement National.
04:50Est-ce que, quand vous regardez ce que fait Donald Trump aujourd'hui,
04:54ça volte-face, après son matraquage douanier contre le monde entier.
04:59Il a fait volte-face sous la pression de la hausse des taux d'intérêt de la dette américaine,
05:02de l'inflation.
05:03Est-ce qu'il ne vient pas de démontrer que vos recettes ne marchaient pas ?
05:07Non, vous savez, vu l'état de l'industrie en France,
05:10ce qui ne marche pas, c'est les délocalisations, c'est la mondialisation.
05:13Quand on voit Van Correx, qui est en train d'être pillé,
05:15avec le soutien du gouvernement par l'entreprise chinoise,
05:17qui avait saboté le marché et subventionné le marché pour mettre à terre les sites français,
05:21le contre-modèle ne marche pas.
05:22Je sais que vous connaissez cela, mais sur le terrain, en Picardie,
05:26dans le grand bassin parisien, sur les Bouches-du-Rhône,
05:29le massacre contre l'industrie française ou notre agriculture,
05:32c'est le libre-échange sauvage.
05:33Mais donc la solution, c'est d'ériger des barrières
05:35et que chacun taxe les produits de l'autre à 60% ?
05:38En fait, je vous remercie de poser cette question,
05:40parce que le programme de M. Trump n'est pas le programme de Marine Le Pen.
05:43Nous, on voulait un protectionniste intelligent qui cible des réalités.
05:47Par exemple, vous prenez les normes sécuritaires,
05:50les normes environnementales ou les normes sociales du Bureau international du travail,
05:52de la Chine.
05:54Vous voyez qu'elles ne correspondent pas
05:55et vous taxez à du proportion de l'abus de cette situation ou d'autres pays.
05:59Il est tout à fait possible de mettre des taxes douanières intelligentes
06:01qui permettent en fait un commerce loyal.
06:03Est-ce que vous pensez qu'à coller un adjectif intelligent, social,
06:07Donald Trump lui parle de protectionnisme social,
06:09Marine Tondelier, elle parle comme vous de protectionnisme intelligent,
06:12vous pensez qu'à coller un adjectif, ça change la politique du protectionnisme ?
06:17Ça change les conséquences de la hausse des droits de douane ?
06:19Parce que si vous mettez des droits de douane, les autres mettront aussi des droits de douane.
06:21Non mais la Chine est protectionniste à plein d'égards.
06:24Le Japon, moi j'ai travaillé au Japon, est protectionniste sans le dire,
06:26par les normes, par les marchés publics, par un certain nombre de comportements.
06:29Même au sein du marché commun, l'Allemagne et d'autres pays
06:32arrivent à tirer leur épingle du jeu avec du protectionnisme dissimulé.
06:36Non, c'est important d'être précis dans la politique économique.
06:39On ne peut pas être dans la caricature, soit des droits de douane aveugles,
06:43les mêmes pour tout le monde et totalement abusifs,
06:46soit le libre-échange sauvage.
06:48D'ailleurs, le libéralisme lui-même a plusieurs nuances.
06:50Je pense que personne n'a fait le procès du libéralisme en mettant tout le monde dans le même panier.
06:54Vous avez évolué quand même.
06:55Parce qu'en 2018, Marine Le Pen, par exemple, citait la politique commerciale de Donald Trump en exemple.
07:02Il avait à l'époque augmenté les droits de douane contre la Chine.
07:05Et elle disait, j'aimerais que la France fasse la même chose avec l'Allemagne.
07:08Oui, mais c'était une politique différente au moment de Trump.
07:11À cette époque, par exemple, il avait renégocié l'ALENA,
07:13l'accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique.
07:16C'était sa grande œuvre.
07:17Et M. Biden n'a pas remis en cause cette renégociation de l'ALENA.
07:20Donc, il est vrai que sous le premier mandat, M. Trump faisait du protectionnisme,
07:23en tout cas renégociait les accords de libre-échange dans l'intérêt des États-Unis
07:26de manière plus rationnelle.
07:28Là, je vais vous dire, avec vous, je pense que ceux qui aujourd'hui s'aventurent
07:32à savoir quel sera le modèle final de M. Trump parlent un peu vite.
07:36Je pense qu'on ne sait pas trop où va en venir M. Trump
07:38et que pour le moment, les commentateurs devraient être un peu plus prudents
07:41parce qu'il y a beaucoup d'indicateurs très contradictoires.
07:43C'est-à-dire que vous ne savez pas trop où il va en venir ?
07:45Aujourd'hui, vous voyez bien, il vient, il repart, il met des taxes,
07:48il les enlève, il ouvre des négociations, il le refuse.
07:51Il y a beaucoup d'indicateurs différents.
07:52Quand on dit qu'il a cédé devant les marchés, moi je ne sais pas si il a cédé devant les marchés.
07:54C'est-à-dire, vous êtes en train de nous dire que vous pensez que c'était une stratégie pensée,
07:58très construite et que c'était prévu dès le départ ?
08:01Je ne sais pas.
08:02En tout cas, moi, je ne sous-estime pas mes adversaires, jamais.
08:06Voilà, considérer que son adversaire, l'adversaire commercial, serait stupide
08:10et que nous, on serait très intelligents et qu'on aurait tout compris par rapport aux autres,
08:13je pense que c'est une erreur intellectuelle
08:15et je pense qu'on ne sait pas encore exactement ce que veut faire M. Trump
08:18avec le commerce, avec la monnaie, avec les investissements.
08:21Tout cela reste obscur et je pense qu'il devrait y avoir beaucoup de prudence
08:24et notamment ne pas se jeter dans la gueule du panda chinois
08:28qui est très dangereux.
08:29Et je rappelle que la Chine est une dictature à qui on ne peut pas en avoir confiance.
08:33Les Etats-Unis, vous savez à quel point je ne suis pas atlantiste,
08:35restent quand même une démocratie.
08:37Vous dites que c'est votre adversaire, Donald Trump ?
08:39Aujourd'hui, c'est un adversaire commercial, oui.
08:40Vous étiez...
08:42Est-ce que vous considérez, aujourd'hui, après cette conférence de presse de François Bayrou,
08:45que le Premier ministre a trouvé le chemin pour faire des économies
08:49tout en évitant la censure ou vous dites que ce n'est pas gagné ?
08:52Non, mais pour le moment, il n'y a pas de chemin.
08:54Je veux dire, il est coincé à une intersection et puis il tourne en rond depuis six mois.
08:58Alors, il serait temps, effectivement, que M. Bayrou nous propose un chemin et une route
09:01et qu'il ait le courage d'aller de l'avant.
09:04Pour le moment, c'est la stagnation.
09:06Et vous seriez prêt à censurer le gouvernement,
09:08même s'il y a un risque derrière de dissolution
09:10et que Marine Le Pen, en ce moment, est inéligible ?
09:12Ah oui, non, mais ça, ce n'est pas du tout un problème.
09:13Marine Le Pen est très courageuse et a bien indiqué que son sort personnel
09:17ne bloquerait pas sa main s'il fallait sanctionner M. Bayrou.
09:21De toute façon, elle a suffisamment de charisme et d'autorité
09:23pour diriger notre groupe où qu'elle soit.
09:25En tout cas, le plan B, comme Bardella, ne serait plus tabou au RN,
09:30selon les informations du Figaro, confirmées par le service politique de France Info.
09:36Alors qu'il y a quelques jours, il n'était pas question de parler de remplacement de Marine Le Pen.
09:40Elle martelait dans les médias qu'elle était toujours candidate à la présidentielle.
09:44Le discours, semble-t-il, a changé au RN.
09:47Maintenant, vous concevez que Marine Le Pen soit dans l'incapacité de se présenter.
09:51Et si l'inéligibilité de Marine Le Pen était confirmée,
09:54elle prévoirait de passer la main à Jordan Bardella dès septembre 2026.
09:59Pourquoi vous avez changé de stratégie ?
10:01Je trouve ce récit très étrange parce que Marine Le Pen, si vous voulez,
10:05c'est la seule femme d'État de la Vème République,
10:07et même homme d'État si on fait un paralyse,
10:09qui a prévu, au moment où son influence était la plus forte,
10:13un successeur qui a toutes les qualités pour être non seulement un numéro 2,
10:17mais pour la remplacer s'il y avait un problème.
10:19Marine Le Pen disait pendant longtemps,
10:20si un jour je passe sous un camion, je veux qu'il y ait quelqu'un pour me remplacer.
10:23Donc ça a toujours été dans l'esprit de Marine Le Pen.
10:26Mais ce que nous avons dit, c'est que Marine Le Pen est innocente,
10:29qu'elle va prouver son innocente et qu'elle sera notre candidate.
10:31Ça ne change rien à l'affaire.
10:33Mais évidemment que nos idées nous dépassent tous individuellement.
10:36Mais vous parlez de récit, vous voulez dire que vous n'adhérez pas à ce récit
10:41sur le remplacement de Marine Le Pen en septembre 2026,
10:44si la Cour d'appel confirme l'inéligibilité ?
10:46Non, je pense que nous avons toutes les voies de recours nécessaires
10:49et que nous avons toujours dit que nous battrons pour l'innocence de Marine Le Pen jusqu'au bout.
10:52Après, c'est Marine Le Pen et nos amis injustement inculpés et accusés
10:56qui seront maîtres de leurs décisions, pas moi.
10:58Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que certains au Rassemblement National voudraient peut-être
11:02enterrer un peu trop vite Marine Le Pen et qu'ils font courir cette petite musique ?
11:06Écoutez, je ne sais pas. En tout cas, moi je pense que Marine Le Pen est non seulement notre chef naturel,
11:12mais une chef qui a prouvé une fois de plus son grand courage et sa grande valeur.
11:15Parce que se prendre ces tristes événements et ces accusations affamantes dans la tête
11:20et être restées droites comme une lionne, se battent, être sur le terrain immédiatement,
11:24moi je trouve ça parfaitement admirable.
11:25Elle était à Hénin-Beaumont ce week-end pour l'inauguration de la fête de nos amis franco-polonais à Hénin-Beaumont.
11:31Elle était très courageuse.
11:32Et ce n'est pas risqué de ne pas prévoir de plan B, de ne pas anticiper ?
11:37Mais au contraire, Marine Le Pen, une fois plus, moi j'aimerais qu'on me donne un autre exemple,
11:41c'est la femme politique, la femme d'État qui a toujours prévu, qui a eu le courage,
11:45alors que jamais son influence n'était aussi grande, d'aider à émerger,
11:49de donner sa chance à Jordan Bardella, qui a prouvé toutes ses qualités.
11:52Je n'ai aucun autre exemple, si vous pouvez me citer là, un autre exemple,
11:55d'une autre famille politique, d'une personne politique qui a eu autant d'influence
11:58et qui avait autant d'influence que Marine Le Pen,
12:00et qui a, pendant ce temps-là, parallèlement, comment dire, favorisé l'émergence
12:04et donné sa chance à quelqu'un, je n'en ai pas d'autre exemple.
12:06Une dernière question.
12:07Peut-être que parce que c'est une femme.
12:08Une dernière question, Jean-Philippe Tanguy, dans la crise avec l'Algérie,
12:11alors que l'Algérie avait expulsé 12 fonctionnaires français,
12:15la France a annoncé qu'elle expulsait symétriquement 12 agents du réseau consulaire
12:20et diplomatique algérien en France, en réponse donc à cette décision d'Algérie.
12:26Quelle est votre réaction ? C'est la fermeté, la symétrie ?
12:30Vous saluez cette fermeté ?
12:31Oui, bon écoutez, bon débarras, on verra la suite.
12:34Mais qui peut aujourd'hui lire la politique française avec l'Algérie ?
12:38C'est illisible, franchement c'est une faiblesse consternante,
12:43on est dans la réaction et pendant ce temps on a Bouélen Stensal,
12:46intellectuel franco-algérien qui est toujours injustement,
12:49non seulement condamné, mais enfermé dans des conditions très difficiles
12:52alors qu'il est malade et assez âgé.
12:53Et vous feriez quoi à la place vous ?
12:55Des mesures beaucoup plus fermes et définitives,
12:57enfin définitives dans le sens où avec des retorsions concrètes
13:01pour les dirigeants algériens, notamment la privation des mouvements financiers.
13:06Je peux vous dire que là ce serait une autre paire de manches.
13:07Merci beaucoup Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement National de la Somme,
13:11d'avoir répondu aux questions de France Info.
13:13Et merci Agathe Lambrin, on se retrouve à 20h pour les informer.

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