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Lors d'un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahu, ce mardi 15 avril, Emmanuel Macron a plaidé pour rouvrir "une perspective de solution politique à deux États" et a demandé à ce que le "calvaire" des civils à Gaza prenne fin.

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Transcription
00:00Cet appel sans doute tendu entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, le président français,
00:05a appelé à mettre fin au calvaire des civils de Gaza et à rouvrir une perspective de solution à deux États.
00:12Thierry Arnaud, bonjour. Je disais un appel sans doute tendu parce que tout ça se place évidemment dans le contexte tendu
00:17où on s'en souvient Emmanuel Macron a évoqué, s'est engagé en quelque sorte à reconnaître un État palestinien.
00:22Oui, tout à fait. Je vais vous proposer de retirer sans doute à votre formulation.
00:26L'appel a été certainement tendu, ça ne fait absolument aucun doute parce que cet appel lancé il y a quelques jours maintenant
00:31par le président de la République à reconnaître cet État palestinien à l'occasion d'une conférence en juin prochain
00:36a provoqué une sorte de séisme politique en Israël, a été évidemment violemment condamné par le Premier ministre israélien,
00:43violemment condamné aussi pour l'anecdote par le fils du Premier ministre israélien qui est allé sur les réseaux sociaux
00:49insulter le président de la République, lui dire « va te faire » et appeler à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, de la Guyane, etc.
00:58Donc tout ça vous donne une idée un petit peu du contexte de la conversation d'aujourd'hui bien sûr
01:03avec un message qu'a voulu faire passer le président de la République qui est au fond un double message.
01:07ferme sur l'appel à la paix, sur la nécessité de changer de méthode du côté d'Israël
01:11et d'accepter de tendre la main pour mettre en place un cessez-le-feu et des conditions qui permettraient la libération des otages
01:18mais également la volonté de rappeler qu'il soutient évidemment la sécurité d'Israël et de son peuple.
01:24Au fond depuis le début il essaie de tenir une ligne qui est un peu compliquée, qui consiste à ne pas laisser se développer l'amalgame
01:29entre la politique de Benjamin Netanyahou d'un côté et sa répression et sa violence dans la bande de Gaza
01:35et de l'autre le soutien à Israël. Pour lui ce sont deux choses différentes que le Premier ministre est sérélien évidemment s'applique à mélanger.
01:42Alors de son côté évidemment Benjamin Netanyahou n'a pas du tout entendu cet appel du président de la République.
01:48Il est revenu sur la reconnaissance de l'État palestinien ?
01:49Il est revenu dont il ne veut pas entendre parler bien sûr et son bureau, ses services disent la chose suivante.
01:54Le Premier ministre a exprimé sa ferme opposition à la création d'un État palestinien
01:58affirmant que cela constituerait une récompense colossale pour le terrorisme.
02:03Voilà ce que dit Benjamin Netanyahou et il ajoute qu'un État palestinien établi à quelques minutes des villes israéliennes
02:10serait un bastion du terrorisme iranien.
02:13Donc on voit que ce coup de fil n'a pas été...
02:15Terrorisme iranien, oui.
02:16Terrorisme iranien, tout à fait, c'est le mot qu'emploie Benjamin Netanyahou
02:19et c'est important de le souligner parce que pour lui c'est effectivement la porte ouverte
02:22au maintien voire au développement de l'influence de l'Iran à la frontière d'Israël.
02:28Donc on voit que non seulement ça a été un appel tendu mais au fond ça reste pour le moment en tout cas, Pauline,
02:32un dialogue de sourds entre le président français et le premier ministre israélien.

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