Les témoignages affluent depuis le lancement de l'appel à témoins. Cinq jours après la disparition d'Agathe Hilairet, joggeuse de 28 ans, à Vivonne dans la Vienne, 140 signalements ont été recensés, selon nos informations. La jeune femme, joggeuse expérimentée, s'est volatilisée après être partie courir, jeudi 10 avril au matin.
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00:00Toujours pas de nouvelles d'Agathe. Une information judiciaire pour enlèvement et séquestration contre X a été ouverte par le procureur de Poitiers.
00:09La jeune femme de 28 ans a disparu jeudi matin dans la Vienne en partant faire son jogging.
00:13On va faire le point d'abord avec Alizé Boissin sur les moyens qui ont été déployés ces derniers jours. Ils sont importants, Alizé.
00:20Absolument. On va remonter le fil pour essayer de comprendre comment travaillent les enquêteurs.
00:23Jeudi dernier, je le rappelle, dans la matinée, Agathe part faire son jogging. Elle s'élance depuis la maison de ses parents aux alentours de 10h30.
00:31Dans les premières 72 heures, les recherches ont été menées dans un vaste périmètre d'une centaine de kilomètres carrés.
00:38Vous le voyez, c'est la zone orange sur la carte. Ça équivaut à la superficie à peu près de Paris.
00:43Cette large zone, elle est définie notamment en s'appuyant sur le dernier endroit où le téléphone de la jeune femme a borné et sur ses habitudes de course à pied.
00:50Puis dimanche, changement de stratégie des enquêteurs. Cette fois-ci, le périmètre est recentré aux alentours de Vivonne.
00:56C'est le cercle rouge que vous voyez sur la carte. Une zone de 3 km² établie grâce aux témoignages qu'ils ont pu recevoir.
01:04Concernant les moyens humains et les moyens techniques, au début des recherches, un vaste dispositif avait été mis en place.
01:11Plus d'une centaine de gendarmes sur le terrain, un hélicoptère, des drones, des chiens, des bénévoles, des militaires, vous le voyez sur les images de l'armée de terre et puis des bénévoles.
01:20Et puis dimanche, les effectifs sont redescendus à 50 gendarmes avec du personnel équipé pour détecter, vous savez, les métaux pour tenter de retrouver le téléphone de la jeune femme.
01:30Hier, renforcement des effectifs. En tout, 90 gendarmes étaient sur le terrain.
01:34Et puis ce matin, renforcement à nouveau des effectifs parce que 100 gendarmes, selon nos informations, sont sur le terrain.
01:41Et parmi cette centaine d'hommes, il y a une dizaine d'enquêteurs qui font partie de la section de recherche de Poitiers.
01:46Merci beaucoup, Alizé. J'accueille sur ce plateau Stéphane Renaud.
01:50Vous êtes dresseur et comportementaliste canin puisqu'on le rappelle, une brigade cynophile est utilisée actuellement pour tenter de retrouver Agathe.
01:59Jean-Pierre Colombias, vous êtes ancien policier de la police judiciaire.
02:03Bienvenue sur ce plateau.
02:03Bonjour.
02:04Boris Karlamoff, du service police-justice de BFM TV.
02:07Bonjour Boris.
02:08Tous ces moyens qui sont mis en place, on parle encore d'une centaine de gendarmes déployés aujourd'hui, ce mardi.
02:14C'est une conséquence directe, Boris, de cette information judiciaire qui a été ouverte ?
02:19Oui, puisque c'était l'objectif de l'ouverture de cette information judiciaire, avoir plus de moyens d'enquête,
02:23plus de gendarmes sur le terrain, des moyens techniques plus performants,
02:28notamment axés sur le numérique.
02:30Mais cette information judiciaire pour enlèvement et séquestration, c'est en quelque sorte la suite logique des choses
02:37puisque dans un premier temps, c'était une enquête en flagrance qui avait été ouverte.
02:41Une enquête en flagrance, elle ne peut excéder huit jours.
02:45On l'a vu dans d'autres histoires de disparition, le petit Émile, l'affaire Lina,
02:50c'était toujours des informations judiciaires ouvertes pour enlèvement et séquestration
02:53au bout de huit jours après la commission des faits.
02:57Et donc, désormais, c'est un magistrat instructeur qui va piloter cette enquête
03:03toujours menée par la SR de Poitiers.
03:05La section de recherche.
03:06La section de recherche, donc concrétisation des moyens ce matin avec 100 gendarmes mobilisés
03:11et 80 gendarmes qui vont donc participer aux fouilles au sixième jour de disparition.
03:14Jean-Pierre Colombiès, j'allais dire, est-ce que cette requalification, c'est une bonne nouvelle, entre guillemets ?
03:20Est-ce que ça va pouvoir permettre, avec ces moyens supplémentaires, de trouver peut-être plus rapidement des éléments ?
03:26Je pense qu'ils avaient déjà déployé pas mal de moyens sur le terrain.
03:30Je pense surtout qu'on va changer de braquet au niveau façon d'aborder le dossier.
03:36Quand vous recherchez une personne disparue, vous avez sur la table toutes les options disparition, accident,
03:41enfin disparition peut-être une sorte de fugue ou une disparition liée à un accident, disparition volontaire.
03:49Là, on s'interroge beaucoup plus sur l'intervention d'un tiers et une piste criminelle.
03:53Clairement, le téléphone s'est arrêté brutalement, il ne l'aimait plus.
03:57Est-ce qu'il a été cassé, jeté ?
03:59En tout état de cause, on peut difficilement imaginer que ce soit la personne,
04:03enfin que ce soit Agathe, qui ait volontairement éteint son téléphone,
04:07à la condition que ce ne soit pas elle qui ait voulu, je veux dire, prendre de la distance.
04:12Ce qui est aussi une hypothèse.
04:13Et disparaître de son plein gré, ça reste une hypothèse.
04:16En tout état de cause, la nomination d'un juge et la qualification font qu'on aborde le problème totalement différemment.