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Sur CNEWS, mardi 15 avril, Charlotte d'Ornellas réagit aux propos de Sandrine Rousseau sur l'euthanasie : «Les droits humains ne sont pas liés à la fin de vie».

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Transcription
00:00Je précise à Sandrine Rousseau que déjà les droits humains ne sont pas liés à la fin de vie.
00:04Évidemment que tous les hommes, par principe, ont des droits liés à leur nature humaine
00:08et que ce n'est pas une question de citoyenneté.
00:10Maintenant, la question qui se pose là, c'est de légiférer,
00:13et éventuellement, en effet, avec la question des coûts,
00:15de la protection de la sécurité sociale, de la faisabilité dans les hôpitaux.
00:19Et donc là, se pose la question de la distinction qui se pose sur absolument tous les sujets
00:23entre un citoyen ou une personne en situation régulière,
00:26c'est-à-dire autorisée par le pays à y vivre,
00:29et des personnes qui ne le sont pas.
00:31Ça dépasse évidemment de loin ce sujet,
00:33et moi je pense sur ce sujet, et là je choisis la cohérence.
00:38Moi, la question de la fin de vie, c'est une question qui se discute sur le principe.
00:43On pourra disserter à l'envie, pour savoir à quel âge on peut y arriver,
00:47pour savoir ce que veut dire la fin de vie exactement,
00:50ce que veut dire une phase terminale,
00:52ce que veut dire une souffrance indépassable ou incurable,
00:56parce qu'on le disait tout à l'heure quand on en discutait,
01:00aujourd'hui, par exemple, les personnes qui se suicident
01:03ont toutes une raison compréhensible de se suicider.
01:09Or, jusqu'à maintenant, la société entière a considéré que son rôle
01:12était de leur expliquer qu'on allait tenter de leur redonner une raison de vivre.
01:17Mais tous ont une raison qui est accessible à l'intelligence,
01:21qui est accessible à la rationalité, de vouloir mourir.
01:25Donc moi, la question, elle est de principe.
01:27Non, je ne pense pas que la mort soit une solution à proposer par la société
01:30à quelque personne que ce soit,
01:32donc ni aux Français, ni aux étrangers en situation irrégulière,
01:36ni en situation irrégulière.
01:37Mais j'alerte sur un point,
01:39c'est qu'on nous dit en permanence, on va mettre des garde-fous,
01:42écouter, liser d'abord le texte,
01:45et écouter les personnes qui sont sûres de le défendre.
01:48Parce qu'il y a beaucoup de gens pour qui c'est un sujet,
01:50et la plupart d'entre nous, à vrai dire,
01:52c'est un sujet tellement intime, tellement sur une zone green,
01:54tellement la souffrance et la mort,
01:56on a tous un rapport très personnel à ces questions-là.
02:00En revanche, les gens qui sont sûrs de le vouloir,
02:02pour des raisons personnelles, mais également, comment dire, idéologiques,
02:08eux, savent très bien où ils veulent aller.
02:10Et il n'y a aucun garde-fous qui ne tient dans leur discours.
02:13Absolument aucun.

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