Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 14/04/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours avec le journaliste politique de Haute-Volée, à Valeurs Actuelles, Victor Hérault,
00:10et avec mon camarade essayiste, écrivain Joseph Massé-Scaron,
00:15qui signe la Croix des Ténèbres aux presses de la Cité.
00:18C'est un livre noir, comme il les aime.
00:21Absolument, merci.
00:22Et je m'apprête à le lire dès ce soir.
00:25Tiens, on va parler de Bruno Retailleau, les amis,
00:27parce que le ministre de l'Intérieur, en effet, a été interviewé longuement hier soir
00:32par le camarade Rochemin sur LCI.
00:34Et il a notamment critiqué les prises de position politiques du syndicat de la magistrature.
00:40On écoute le ministre de l'Intérieur.
00:41C'est simplement indiquer que je ne trouvais pas normal qu'une minorité,
00:46parce que la très grande majorité des magistrats du siège, du parquet,
00:50j'en rencontre régulièrement, sont impartiaux.
00:53La justice en France, elle est indépendante.
00:55La contrepartie de cette indépendance, c'est l'impartialité.
00:58C'est important parce que beaucoup de nos compatriotes ont des doutes.
01:01Or, quand je vois un syndicat, pour ne pas le nommer le syndicat de la magistrature,
01:05qui prend régulièrement des positions politiques,
01:08c'est contraire à la loi.
01:09La loi, elle est claire.
01:10Elle date, c'est une loi organique d'abord.
01:13Elle date de décembre 1958.
01:14Et son article 10, l'article 10, sur le statut des magistrats,
01:18leur interdit, justement, les délibérations politiques.
01:21Alors, Victor Hérault, le ministre de l'Intérieur, là, pour le coup,
01:25comme on a eu le droit à un petit recadrage de Priscatevno,
01:29il devrait s'occuper de l'Intérieur.
01:30Là, pour le coup, il est dans son rôle.
01:31Il est dans son rôle, tout à fait.
01:33Écoutez, le ministre de l'Intérieur a parfaitement raison de critiquer ce qui fait,
01:37ce qui donne naissance au doute, qui est très grave,
01:39le doute quant à la politisation de certains juges, de certains magistrats.
01:43On ne peut pas, d'un côté, je passe sur l'aspect juridique,
01:47est-ce que c'est illégal ou pas, je vais droit au fait.
01:49Est-ce qu'on peut, à la fois, défendre la liberté de ce syndicat,
01:52et en même temps, nier ce que représente même,
01:54ce que veut dire l'adhésion à ce syndicat, le syndicat de la magistrature ?
01:58Je vais vous lire un extrait très court du texte fondateur du syndicat de la magistrature.
02:02C'est un discours d'Oswald Baudot, qui dit
02:04C'est un texte qui a été prononcé peu après 68, je crois que c'est en 74,
02:30le syndicat de la magistrature naît des idéaux de 1968,
02:33on ne peut pas nier le fondement politique de ce syndicat.
02:36Bruno Rotaillot a, comment dire, parfaitement raison de critiquer l'essence même qu'est ce syndicat,
02:42puisque ça jette le doute sur tel syndicat appartient-il, tel magistrat appartient-il à ce syndicat,
02:48et donc est-il politisé, son jugement l'est-il également ?
02:5230% des juges aujourd'hui sont au syndicat de la magistrature.
02:56Je reviens, je ne suis pas sûr que ce chiffre soit très exact, j'ai un peu fouillé,
02:59c'est 30% des votes, mais il y a un juge sur deux qui vote.
03:02Donc on est plutôt aux alentours d'un sur cinq, un sur six, voilà.
03:05Mais ça reste quand même beaucoup.
03:07C'est une minorité, en tout cas c'est une minorité vagissante, c'est clair,
03:11puisqu'ils ont le don de se faire entendre.
03:14Moi ce qui me frappe c'est la présence du syndicat de la magistrature à la fête de l'humanité,
03:19qui aujourd'hui, il faut le rappeler, parce que même au MEDEF on l'a oublié,
03:23mais l'humanité aujourd'hui, la fête de l'humanité aujourd'hui, ce n'est pas la fête de l'humanité d'il y a 5 ans, 10 ans ou 15 ans, ça n'a rien à voir.
03:33C'est une fête qui est noyautée en grande partie par LFI, et où Fabien Roussel lui-même se fait siffler.
03:39Donc c'est vraiment la gauche de la gauche, il faut, rappelons-le.
03:42Donc cette présence, et puis de toute manière, les communiqués répétés sur Marine Le Pen sont quand même assez insensés.
03:53Il ne peut pas y avoir, il y a la nécessité de préserver l'équilibre des pouvoirs,
04:01et quand le pouvoir, qui est le pouvoir judiciaire, s'arroge des pouvoirs qui sont, pour le coup,
04:07non pas d'interprétation, mais des pouvoirs discrétionnaires, là, il y a déséquilibre des pouvoirs.
04:14Merci beaucoup Joseph Massescaron, merci à vous Victor Hérault.
04:16Merci.
04:17Tout de suite, c'est le zapping politique.

Recommandations