Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a déclaré que la France devra faire “un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros” d’économie en 2026. Mais quelles sont les pistes d’économies étudiées par le gouvernement, et est-ce que ces économies vont réveiller les velléités de censure de la part de la gauche et du Rassemblement national? Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, était l’invité de Benjamin Duhamel.
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00:00– Ce que je dis, c'est que moi, je suis prudent sur le moment
00:04auquel on s'adresse dans un moment qui est un moment
00:07où le gouvernement cherche à créer une ambiance.
00:11Cette ambiance-là, il faut qu'il comprenne que s'il persiste à nous expliquer
00:15que non, on ne touchera pas au patrimoine des plus riches,
00:18qu'on ne touchera jamais aux grandes fortunes,
00:20mais qu'on fera tout payer à la classe moyenne et aux classes populaires,
00:23la réponse est immédiate.
00:24Oui, il y aura censure, parce que c'est inimaginable pour des gens
00:27qui, comme nous, ont défendu des principes,
00:30ont défendu aussi d'une orientation au moment des élections législatives.
00:33On ne peut pas nous demander maintenant de faire exactement l'inverse
00:36de ce que nous avons proposé aux Français il y a quelques mois à peine.
00:39– S'il n'y a pas de mise à contribution des plus aisés dans ce budget,
00:45il y aura censure.
00:46– Mais oui, mais…
00:47– Et la pérennisation de la contribution,
00:50ce qu'on appelle l'outil pour lutter contre l'optimisation fiscale,
00:53ça ne suffit pas pour vous ?
00:54– Ça ne suffit pas, ça va rapporter combien ?
00:562 milliards, ça n'est pas à la hauteur du moment.
00:59Il y avait d'ailleurs une loi qui a été proposée par les partis de gauche du NFP,
01:05une taxe Zuckmann, qui rapporte, elle, beaucoup plus,
01:09qui a été votée en première lecture à l'Assemblée.
01:11Le gouvernement pourrait la mettre à l'ordre du jour du Sénat
01:13et considérer qu'il y a là aussi matière à avancer.
01:16Moi, ce que je souhaite, c'est qu'on puisse procéder avec équité.
01:20Je ne suis pas d'accord pour qu'on fasse une purge
01:22sur l'ensemble des services publics
01:24et qu'on raisonne de manière totalement abstraite
01:27avec des coups de rabot
01:28où on prend à chaque fois la classe moyenne et la classe populaire.
01:31– Mais est-ce que vous avez le sentiment
01:32que c'est ce que va annoncer demain François Bayrou ?
01:34Là encore, au jeu des comparaisons,
01:35Jean-Luc Mélenchon, lui,
01:36il a visiblement écouté ce qui a été dit hier par divers ministres.
01:39Il a fait le parallèle avec la Grèce en 2010
01:42en expliquant que ce que préparait le gouvernement,
01:44c'était la même potion qui avait été servie aux Grecs en 2010.
01:47Est-ce que vous reprenez à votre compte cette comparaison ?
01:50– Je comprends ce qu'il a voulu dire, mais ça n'est pas le cas.
01:53La Grèce en 2010, c'est des salaires dans la fonction publique
01:57qui baissent entre 20 et 40%.
01:59C'est des retraites qui baissent de moitié.
02:02C'est des privatisations dans tous les sens.
02:04On n'en est pas là et fort heureusement.
02:06Donc on n'en est pas à la Grèce.
02:07Mais ça ne veut pas dire que l'équilibre
02:10qui est aujourd'hui proposé par le gouvernement
02:11est un équilibre juste.
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