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[#Interview Exclusive] Marc et Julien Bensimhon, avocats de Hervé Patrick Opiangah

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Transcription
00:00Mesdames, Messieurs, bonsoir. Nous vous proposons un numéro exceptionnel d'interviews exclusives
00:16avec Maître au pluriel, Marc et Julien Benzimo du cabinet Benzimo et Associés.
00:23Ils sont les avocats français d'Hervé et Patrick Opianga.
00:27Bonjour Maître et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:30Merci de nous interviewer dans cette affaire tragique qui concerne M. Hervé Patrick Opianga. Merci.
00:42Alors, je le disais, vous êtes les avocats de Hervé Patrick Opianga, ancien ministre d'Avoné Lémy
00:49et président du Parti politique Union pour la démocratie et l'intégration sociale.
00:56Ce dernier, poursuivi par la justice gabonaise pour une affaire de mœurs et actuellement en exil,
01:02a saisi la Commission africaine des droits de l'homme pour dénoncer des violations graves de ces droits fondamentaux
01:08par les autorités gabonaises. Dans cet entretien, vous allez nous apporter des éléments de cette procédure,
01:16les motivations derrière cette fenêtre et les attentes de votre client.
01:21A mes côtés, pour conduire cet échange, vous avez Farel Boukika de EPESH241.
01:31Oui.
01:31Et moi qui vous parle, je suis Karama Kéba de Gabon Bédatale.
01:35Pouvez-vous brièvement nous décrire en quelques mots comment se porte aujourd'hui votre client Hervé Patrick Opianga ?
01:44Écoutez, il se porte mal. Il a des problèmes de santé. Il est en exil forcé.
01:54Et il reste cependant extrêmement combatif, raison pour lesquelles il nous a demandé de saisir la commission de la Cour africaine des droits de l'homme
02:09parce qu'il se rend bien compte que malheureusement, en ce moment, la justice du Gabon n'est pas capable de prendre position dans cette affaire.
02:20Je voudrais vous rappeler que dans l'affaire d'Hervé Patrick Opianga, la justice gabonaise est au défi de sa propre crédibilité.
02:29Je m'explique. M. Opianga, comme vous le savez, est chef d'entreprise au Gabon. Il a 6 500 salariés. C'est un des chefs d'entreprise, un des principaux employeurs au Gabon.
02:44Il a été député d'octobre 2018 à juin 2023 pendant 5 ans, que depuis 2023, il est ministre des Mines et qu'il est président du parti politique que vous avez signé et signé, l'U10.
03:02Il s'est avéré que dans le référendum du 16 novembre 2024, qui donnait les pleins pouvoirs au président actuel, M. Brissolinghi Nguema, M. Opianga a appelé le peuple gabonais à voter contre
03:24parce qu'il trouvait inadmissible que les pleins pouvoirs soient entre les mains du président. C'était une atteinte directe à l'état de droit et à la démocratie au Gabon.
03:38Et à partir du moment où il a fait cet appel, il a subi une agression phénoménale de la part du pouvoir en place.
03:48Le pouvoir en place, en utilisant la force armée du pays, a commis des actes de violence extrême. Mais vous voulez que j'interrompre mon propos ? Il y a un élément qui vous gêne ?
04:05Non, non, poursuivez, poursuivez, maître.
04:06Les forces armées du pays ont été utilisées contre lui, contre sa famille. Une perquisition sans mandat a été faite à son domicile par des agents lourdement armés.
04:23Nous sommes dans la nuit du 20 au 21 novembre 2024. Toutes ces entreprises ont été saccagées. Parallèlement, M. Opianga a fait l'objet d'une cabane politique déguisée en procédure pénale.
04:41On est venu dire qu'il avait commis un inceste sur une de ses filles, Elisabeth, alors qu'Elisabeth a dit clairement qu'il ne s'était jamais rien passé, qu'aucun fait de ce type n'a été commis sur sa personne.
04:59Malgré ça, en l'absence de plainte déposée, le procureur général a lancé la procédure judiciaire pour inceste contre M. Opianga.
05:12Il n'existe aucune preuve matérielle. Il n'existe aucun élément à charge. Il n'existe aucune plainte déposée.
05:21La prétendue victime, Elisabeth, comme je l'ai dit, a formellement affirmé que ces prétendus faits d'inceste n'avaient jamais existé.
05:33Et pourtant, le procureur de l'Arabuc a lancé une procédure judiciaire contre M. Opianga et a proféré des accusations calomnieuses contre lui.
05:46C'est pourquoi nous espérons, nous et ses avocats, qu'un véritable complot politique et judiciaire a été commis contre notre client.
05:56D'accord. Maître, dans un article paru dans l'agence France Presse, vous évoquez notamment un complot d'État, une forfaiture judiciaire et l'utilisation de l'appareil militaire contre votre client.
06:15Est-ce que votre client vous a fourni les éléments matériels de vos prétentions ?
06:22Oui, tout à fait. Nous avons déposé cette requête, mon fils Maître Julien Ben Simon et moi-même, devant la commission de la CADH,
06:32en ayant toutes les preuves matérielles de ce que nous dénonçons.
06:36Nous avons plus de 65 pièces, dont une vingtaine de constat d'huissiers sur place, qui ont constaté ce que nous dénonçons.
06:48Sinon, nous ne l'aurions pas fait. Nous sommes un cabinet qui ne déposons une requête que si nous avons les éléments de preuve totales,
06:57des violations flagrantes des droits de l'homme qui ont été commises.
07:00Alors, Maître, en quoi consiste exactement cette procédure qui a été initiée à la commission africaine de droits de l'homme et des peuples ?
07:10En quelques mots ?
07:12En quelques mots, mais comprenez que si M. Opianga a saisi cette commission, c'est parce qu'il n'arrive pas à obtenir justice dans son propre pays,
07:22qu'il a déposé plainte, que cette plainte n'avance pas, que tout semble verruyer, qu'il a saisi le tribunal, la cour d'appel, la cour constitutionnelle, le conseil d'État,
07:38tout ceci reste totalement l'être mort. Il en est désolé. Et c'est pourquoi il a saisi une instance supranationale pour essayer que ses droits soient sauvegardés.
07:53Les preuves qui figurent dans notre requête dénoncent une multitude de violations des droits de l'homme flagrants.
08:04À partir du moment où il a failli être emprisonné, voire assassiné, le mot est fort, mais il est important,
08:13il n'avait pas d'autre choix que de se réfugier, de s'exiler.
08:17Et les avocats, nos confrères au Gabon, n'arrivent absolument pas à faire avancer la procédure.
08:26D'où cette saisine de cette commission de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples.
08:33Quel est l'objectif de cette procédure ?
08:35C'est que l'État du Gabon soit condamné pour violation des droits de l'homme
08:40et que notre client puisse obtenir une juste réparation, mais surtout qu'il puisse retourner au Gabon à toute liberté.
08:53C'est ça l'objectif, retrouver sa liberté de mouvement, reprendre ses activités politiques et économiques sereinement.
09:03Les magistrats du Gabon qui vont avoir à traiter ce dossier dans les prochains jours, je l'espère,
09:11et nous pensons notamment à la Chambre d'accusation qui devra prendre position prochainement sur le dossier.
09:18L'objectif étant que les magistrats du Gabon sachent que la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples les regarde.
09:26Et nous savons que ce dossier est un véritable test pour l'indépendance de la justice du Gabon.
09:34C'est un véritable test pour la démocratie gabonaise.
09:38Un pays démocratiquement mature, comme tant allait être le Gabon, et je l'espère que ce sera la vérité,
09:45a une justice indépendante.
09:47Une justice qui est capable, comme vous l'a indiqué mon père,
09:50de prendre le temps de regarder un dossier et de constater qu'il est vide.
09:58Une plainte qui n'est pas déposée, une procédure qui est engagée,
10:02une opportunité des poursuites qui est engagée sur une absence de plainte.
10:07Nous avons des violations manifestes du droit à une enquête,
10:12une enquête qui doit être une enquête impartiale.
10:17Nous avons des violations manifestes.
10:18Nous avons dans ce dossier une femme, Elisabeth Opinga,
10:23qui est placée en garde à vue pendant cinq jours.
10:26Dans quel pays voit-on ça, de placer en garde à vue une femme,
10:31qu'on considère comme victime d'une infraction pénale ?
10:35Cette femme a été gardée à vue pendant cinq jours dans un commissariat.
10:40Elle a été bousculée à n'en plus finir pendant cette garde à vue.
10:44On a tenté de lui faire dire ce qui n'est pas la vérité, que son père l'aurait violée,
10:50et elle a refusé de le faire, parce que ça n'est pas la vérité.
10:55C'est ça qu'on a voulu faire dire à cette femme.
10:57Cette femme a réitéré le fait qu'elle n'avait pas été violée devant le procureur de la République.
11:05Elle a réitéré le fait qu'elle n'avait pas été violée devant le juge d'instruction.
11:09Et ne serait-ce que ça devrait suffire à clore définitivement cette procédure.
11:15Or, ça n'est pas le cas.
11:17Elle est maintenue de manière totalement abusive
11:19et il n'y a pas de véritable décision d'innocence de M. O'Pianga.
11:24J'ajoute que nous avons à notre dossier des éléments extrêmement forts
11:28qui démontrent que la seule qui porte des accusations,
11:32l'une des seules qui porte des accusations,
11:34a déclaré devant les services de police au mois d'octobre 2024
11:38que sa fille n'avait jamais été victime de la moindre agression sexuelle
11:44ni viol de la part de son père.
11:46Elle a déclaré sur procès verbal que son père n'avait jamais eu de relation sexuelle avec sa fille.
11:52Ces éléments figurent au dossier d'instruction.
11:55Et nous ne comprendrions pas que les magistrats de la Chambre d'accusation,
12:01lorsqu'ils auront le plus rapidement possible, je l'espère,
12:04parce que c'est intolérable qu'on ne leur adresse pas le dossier,
12:06ces magistrats de la Chambre d'accusation ne pourront que rendre une décision pleine et entière de non-lieu.
12:14Une déclaration d'innocence de M. Hervé Patrick O'Pianga qui n'attend que ça.
12:19Et c'est là où on verra si les magistrats du Gabon qui composent cette Chambre
12:23ont la capacité d'être pleinement indépendants.
12:26Si ce n'est pas le cas, la procédure devant la Commission africaine des droits de l'homme
12:30aura une pleine et entière continuation.
12:33Nous la maintiendrons et nous la maintenons de toute manière.
12:36Mais il faut que ces magistrats sachent que leur vision, leur décision est scrutée à l'international
12:44par la Commission africaine des droits de l'homme,
12:48par les autorités de l'Union africaine et par toutes les autorités que nous avons mises au courant
12:53de cette situation et qui scrutent avec beaucoup d'intérêt cette décision
12:59pour voir si la démocratie gabonaise que nous appelons de nos voeux et qui doit exister
13:04est véritablement présente.
13:07Vous décrivez là un dossier vicié en toute forme avec des éléments matériels
13:13que vous avez indiqués de tenir, à quoi s'expose exactement l'État gabonais
13:18à travers cette procédure que vous avez initiée par le biais de votre client ?
13:24Lorsque nous saisissons une cour internationale, nous demandons la condamnation d'un État,
13:31d'un pays du monde.
13:33C'est donc extrêmement grave.
13:36La Cour africaine des droits de l'homme et des peuples a déjà condamné un certain nombre d'États.
13:43Nous avons eu, mon fils et moi, intervenir contre l'État du Bénin qui a été très sévèrement condamné.
13:49Ce que nous demandons à la Cour africaine des droits de l'homme, c'est évidemment de constater
13:55précisément les violations des droits de l'homme qui ont eu lieu et d'indemniser M. Opianga
14:04de l'ensemble des préjudices qu'il a subis, qui sont importants.
14:08Parce qu'il y a une atteinte évidemment à son honneur, il y a un préjudice moral indéniable,
14:16il y a une atteinte à sa liberté, mais il y a aussi une atteinte économique puisque
14:20toutes ces entreprises ont été saccagées, l'ensemble des comptes bancaires de ces entreprises
14:27ont été saisies. Le patrimoine a été mis sous scellé. Les 6500 salariés n'ont plus de travail,
14:36ils sont au chômage. Toutes les entreprises sont bloquées depuis cinq ans sur la base d'une procédure
14:43judiciaire pénale qui n'a strictement aucun sens. Comme vous l'a dit à juste titre mon fils,
14:49cette prétendue action criminelle n'a strictement aucun sens. Donc il faut que les juges gabonais
14:57prennent position, sinon nous penserons qu'ils sont aux ordres du pouvoir, ce qui est parfaitement
15:04inadmissible dans un état de droit comme le Gabon. Donc la cour est suffis de ces éléments
15:10qui sont prioritaires, mais en parallèle nous espérons que la justice gabonaise saura prendre position
15:18immédiatement parce que le dossier n'existe pas. C'est une justice dans une procédure qui n'a
15:24strictement aucun sens.
15:26Nous avons fait également des demandes de mesures provisoires auprès de la Commission africaine
15:31des droits de l'homme parce qu'elle en a la capacité et nous demandons, et elle a le pouvoir
15:36de le faire, qu'elle fasse injonction à l'État du Gabon de prendre des mesures permettant
15:42à M. Hervé Patrick Opianga de rentrer dans son pays en toute sécurité.
15:48C'est entendu, maître. Merci. Merci encore. Nous sommes malheureusement pris par le temps.
15:54Nous allons marquer une courte pause. Nous sommes avec maître Marc et Julien Ben-Simon du cabinet
16:01Ben-Simon et associés. Ils sont avocats français de Hervé Patrick Opianga. Nous revenons juste après,
16:10après une courte pause.
16:27De retour sur ce plateau avec maître au pluriel Marc et Julien Ben-Simon du cabinet Ben-Simon et associés,
16:36avocats français de Hervé Patrick Opianga, qui sont là pour nous édifier sur la procédure
16:44intentée devant la Commission africaine des droits de l'homme pour dénoncer les violations graves
16:51des droits de Hervé Patrick Opianga par les autorités gabonaises.
16:56Alors maître, nous allons poursuivre cet entretien.
17:00Si vous intentez cette procédure devant la Commission africaine des droits de l'homme,
17:08vous attendez que les autorités gabonaises soient condamnées pour ce que vous considérez
17:13comme des violations des droits de votre client.
17:18Pourquoi avoir opté pour une démarche radicale ?
17:24Alors, ça n'est pas une démarche radicale, c'est la suite logique d'une absence d'intervention
17:31de la justice gabonaise.
17:34À partir du moment où nous sentons que la justice du pays, de notre client,
17:42n'agit pas conformément à un état de droit, n'applique pas le droit,
17:48on n'a pas d'autre solution à ce moment-là que d'externaliser le processus judiciaire
17:57devant une instance internationale.
17:59Et sur le continent africain, l'instance internationale, c'est la Cour africaine des droits de l'homme
18:05et des peuples.
18:06C'est la raison pour laquelle nous l'avons saisi.
18:09Et nous démontrons que d'une procédure judiciaire au Gabon,
18:13qui n'a strictement aucun sens, sur lequel il n'y a aucun fondement juridique
18:19et aucun élément de fait démontré, aucune preuve et qu'on invoque une charge
18:26d'une infraction criminelle qui aurait été commise par notre client,
18:30on se rend bien compte qu'à ce moment-là, l'état du Gabon, avec sa justice,
18:37ne rendra pas conformément à la loi justice à notre client.
18:41Donc, ce n'est pas une action radicale que nous avons menée,
18:45c'est une action juste, conforme aux standards de la loi internationale
18:52que de saisir cette Cour africaine des droits de l'homme et des peuples.
18:56Oui, c'est surtout une action d'une grande prestesse.
18:59Si nous avions pu obtenir pour notre client protection au Gabon, nous l'aurions fait.
19:05L'obligation que nous avons pour obtenir sa justice d'aller devant des juridictions internationales,
19:11c'est un combat que nous portons depuis toujours au cabinet Ben Simon et associés.
19:15Nous le faisons avec M. Patrick Opionbière.
19:17Ce combat, il est pour nous de la Shoah.
19:20Nos ancêtres, nos grands-parents, nos arrière-grands-parents ont été tués dans les camps de la mort nazis.
19:25Et depuis ce jour-là, dans notre famille, nous nous battons pour la prééminence du droit,
19:31pour les droits de l'homme, pour que les États respectent les grands standards internationaux
19:37que sont ceux des droits de l'homme, du procès équitable, du droit à la vie privée,
19:43du droit à la propriété, du droit à la liberté, du droit à la sécurité.
19:47Et c'est tout ça que nous sommes obligés, malheureusement, à l'heure actuelle,
19:52de dénoncer devant des juridictions internationales pour que Patrick Opionbière puisse un jour,
19:58nous l'espérons, revenir en sécurité au Gabon
20:02et bénéficier, au même titre que tout citoyen gabonais, des droits fondamentaux
20:07que l'État du Gabon doit à tous ses citoyens.
20:11Alors, maître, la juridiction a été saisie.
20:14Quelles sont les prochaines étapes de cette procédure devant la Commission africaine
20:17des droits de l'homme et du peuple ?
20:20Et avez-vous bon espoir que cette saisie n'aboutisse favorablement ?
20:26Nous avons tous les éléments qui nous permettent de considérer que nous obtiendrons gain de cause.
20:32Car les violations commises par l'État gabonais des droits de l'homme
20:36sont des violations tellement flagrantes
20:40que n'importe quelle juridiction internationale ne pourra pas faire autre chose
20:45que de condamner l'État du Gabon.
20:48Donc, nous sommes tout à fait confiants de la procédure.
20:53La difficulté pour nous et pour notre client, c'est la durée, c'est la temporalité judiciaire.
20:58Il est en exil forcé, il a des problèmes de santé, ses entreprises n'existent plus
21:06et il faut que justice soit rendue rapidement.
21:11Donc, comme le disait mon fils, maître Julien Ben-Simon,
21:16nous avons, mis à part l'indemnisation des préjudices qui se fera ultérieurement,
21:21formulé des demandes qui sont des mesures d'urgence pour qu'il retrouve sa liberté de mouvement
21:27et sa possibilité de revenir au Gabon.
21:31Donc, sur ce plan-là, nous attendons un calendrier qui sera fixé par la Commission
21:37pour que nous puissions communiquer, si besoin est, d'autres éléments.
21:43L'État du Gabon aura l'obligation de constituer avocat
21:48et de déposer un mémoire d'éventuelles contestations de nos demandes
21:53jusqu'à ce que nous ayons une date de plaidoirie et nous plaiderons cette affaire le moment venu.
22:01Mais l'objectif prioritaire aujourd'hui pour nous,
22:04mis à part cette saisine internationale, c'est, si possible,
22:09que les juges de l'État de République du Gabon prennent une position rapide
22:17pour démontrer que leur saisine de cette affaire criminelle n'a pas de sang
22:23et rendent ce que l'on appelle une décision de non-lieu qui soit décidée rapidement
22:30et qu'ainsi notre client soit d'abord blanchi de toutes ces accusations calomnieuses
22:35et puissent rentrer au pays.
22:38D'autre part, nous avons également l'objectif
22:42de faire en sorte que les entreprises de M. Hervé-Patrice Opianga
22:47puissent être réouvertes.
22:49Parce que la grande difficulté liée aux attaques qui sont portées à M. Hervé-Patrice Opianga,
22:56c'est également qu'elles sont portées contre ces entreprises
22:58qui ne sont absolument pour rien, vous vous en doutez bien,
23:01dans une quelconque accusation de viol ou d'inceste.
23:04Ça n'a aucun sens.
23:05Mais à raison de cette cabale qu'il subit,
23:08actuellement, 6500 Gabonais ne peuvent pas toucher leur salaire.
23:13Et ça n'a aucun sens.
23:15Ça n'est pas parce qu'un homme dirigeant d'une entreprise est accusé
23:18qu'on doit empêcher 6500 Gabonais qui sont salariés des entreprises
23:24de M. Hervé-Patrice Opianga de pouvoir toucher leur salaire
23:27et faire vivre leur famille.
23:30Donc c'est une demande que nous avons formulée auprès de la Commission africaine
23:33des droits de l'homme et des peuples qui a la capacité de rendre des ordonnances
23:39de mesures provisoires.
23:41Et nous espérons également être entendus par les citoyens du Gabon
23:45qui, je l'espère, feront d'une certaine manière
23:49faire valoir leur ressentiment à l'encontre de ce quasi-licenciement
23:53de 6500 salariés du Gabon et agiront pour que ces entreprises
23:56puissent être réouvertes et retravaillées.
24:00Maître, en cas de prononciation des non-lieux par les instances juridiques gabonaises,
24:05est-ce que cette décision aura-t-elle une incidence sur la Commission africaine
24:09des droits de l'homme ?
24:10Elle peut avoir une incidence.
24:13La priorité, c'est qu'évidemment, cette décision de non-lieux soit rendue rapidement.
24:19Ça n'empêchera pas la Cour africaine des droits de l'homme de statuer sur les préjudices
24:25subis parce que les préjudices ont été subis.
24:28Et donc, ça n'empêchera pas.
24:30Mais il est évident que ça aura une incidence positive dans l'intérêt de l'État du Gabon
24:37si la justice gabonaise prenait cette position rapidement.
24:41Parce que sinon, on s'oriente sur un tout autre terrain.
24:45On est en droit de penser que si la justice ne prenait pas cette position,
24:50que la volonté est une volonté en fin de compte politique de détruire économiquement
24:58et politiquement un adversaire au président de la République actuelle.
25:05Parce que vous avez des élections le 12 avril qui sont des élections très importantes
25:10qui sont des élections présidentielles.
25:13Et vous avez bien compris que par l'obligation de fuir pour ne pas être emprisonné,
25:19embastillé, voire assassiné M. Opianga et dû partir.
25:24Et il ne peut même pas, à ce moment-là, se présenter comme candidat aux élections présidentielles du 12 avril.
25:31Je veux dire, on est derrière un acharnement judiciaire.
25:36Il y a une volonté manifeste de détruire un adversaire politique.
25:42Mais la justice n'a pas à prendre position sur ce terrain-là.
25:45La justice doit avancer.
25:46La justice gabonaise doit avancer et rendre justice au regard du droit applicable au Gabon.
25:54Merci, merci à vous maître pour ces éclairages.
25:59Je rappelle que nous étions avec Marc et Julien Bencimaud du cabinet Bencimaud et associés.
26:05Ce sont les avocats français de Hervé-Patrick Opianga qui étaient sur notre plateau en duplex
26:12pour justement parler de la procédure intentée devant la Commission africaine des droits de l'homme.
26:22Merci.
26:22Des droits de l'homme et des peuples.
26:25Merci, merci à vous.
26:27Et merci également à Farel Boukica de Dépêche 241.
26:31Merci beaucoup maître pour cet entretien.
26:34Merci à vous.
26:35Merci messieurs.
26:36Et bon courage à vous, à bientôt.
26:38Merci beaucoup.
26:39Au revoir.
26:39Au revoir.
26:40Merci beaucoup.
26:41Au revoir.
26:41Au revoir.
26:42Au revoir.
26:43Au revoir.
26:44Au revoir.
26:45Au revoir.
26:46Au revoir.
26:47Au revoir.
26:48Au revoir.
26:49Au revoir.
26:50Au revoir.
26:51Au revoir.
26:52Au revoir.
26:53Au revoir.
26:54Au revoir.
26:55Au revoir.
26:59Au revoir.
27:00Au revoir.
27:01Au revoir.
27:02Au revoir.
27:03Au revoir.
27:04Au revoir.
27:05Au revoir.
27:06Au revoir.
27:07Au revoir.

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