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François Bayrou doit chaque semaine composer avec de nouvelles urgences internationales.

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Transcription
00:00Et oui, parce que c'est vrai que François Bayrou doit chaque semaine composer avec de nouvelles urgences internationales.
00:07Alors, quelles conséquences cela va avoir sur notre calendrier ? C'est ce que j'ai voulu décrypter aujourd'hui.
00:11Pourquoi est-il si inquiété par le calendrier international ?
00:14Alors, tout d'abord parce que le domaine international, vous connaissez ce grand mythe constitutionnel,
00:19c'est le domaine réservé du président de la République, donc de 20 heures en négociation.
00:24C'est lui qui est à la manœuvre.
00:25Et puis, François Bayrou n'est pas Michel Barnier, il nous décrit même, système médiatique, opposition, citoyen,
00:31dans le livre de la jungle en disant, eh bien vous êtes les petits oiseaux devant le serpent K qui nous hypnotise,
00:37devant Trump et Musk, il est temps de passer à autre chose. Voilà ce qu'il nous dit.
00:41Alors maintenant, comment ça se matérialise ?
00:44Alors, ça se matérialise par un problème à avancer au niveau du calendrier, au niveau des urgences.
00:49D'abord au niveau financier, parce que c'est très difficile de savoir quelles envelopperont celles du budget 2026.
00:54On nous dit priorité à la défense, puis on est en pleine guerre commerciale.
00:58Et la liberté en plus qui est laissée à chacun des ministres par François Bayrou n'aide pas à y voir plus clair.
01:03Alors, est-ce qu'on peut avancer vers d'autres priorités ?
01:05Il y a deux risques. D'abord que ça paraît très secondaire aux oppositions,
01:08qui de ce fait se sentent un peu, on va dire, sorties du jeu.
01:12Et puis, le risque aussi, c'est que chaque prise de parole soit inflammable sur ce terrain international.
01:17Alors, les exemples sont nombreux.
01:19Le conclave, on l'a dit, François Bayrou l'arrête en plein milieu en disant que c'est trop coûteux pour l'international.
01:25Paris-Union, Marseille, tout le monde a l'impression que c'est complètement un contre-feu.
01:29Donc, on voit bien que tout pose problème.
01:30L'Europe, on perd de la souveraineté.
01:32La défense, ça n'est pas du tout l'Union nationale.
01:34Bref, le Premier ministre ne sait plus où donner de la tête pour éviter les débats.
01:38Et ça ne coûte vraiment ?
01:39Alors, pas tant que ça, en réalité, parce que c'est plutôt un mal pour un bien pour ce Premier ministre qui se maintient.
01:46Puisque moins il y a d'urgence législative, moins il y a de débats, moins il y a de risques de motion de censure.
01:51Et le Président de la République, il y gagne plus ou moins aussi, avec cette idée d'être dans son effet drapeau.
01:57Alors, moi, le bilan gentil, c'est que j'aurais bien aimé qu'on passe du livre de la jungle au Roi Lyon
02:01et qu'on récupère un petit peu de souveraineté française.
02:04Mais, moi, j'ai une question à vous poser, Gilles Kepel.
02:06Est-ce que si on fait tout ça, c'est-à-dire qu'on se met vraiment de côté juste pour l'international,
02:10est-ce qu'on a vraiment une voix qui porte encore à l'international ?
02:12En cinq secondes, je suis désolée.
02:14Écoutez, espérons-le, mais malheureusement, quand on a une situation politique aussi instable,
02:21une situation économique aussi préoccupante, nos partenaires le savent.

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