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Une émission à la télévision allemande a nourri l’hypothèse d’une possible implication de la Russie dans les attentats qui ont précédé les dernières élections. 

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Transcription
00:00Nelson, on va donc parler de la Russie avec vous ce soir et notamment d'ingérence.
00:05Si les autorités françaises considèrent que la menace russe est bien là,
00:09nos voisins allemands les soupçonnent carrément d'être à l'origine d'attentats qui ont été commis dernièrement en Allemagne.
00:15Une intervention du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, est un peu passée inaperçue cette semaine.
00:20C'était jeudi dernier. C'était face à la commission de défense de l'Assemblée nationale.
00:24Il évoque le sujet d'ingérence sans même qu'on lui pose la question.
00:27Il est clair qu'on ne peut pas se satisfaire, comme tous élus du peuple,
00:33de se dire que nos propres élections peuvent être complètement manipulées demain.
00:38Les punaises de lit, tous ces sujets, j'ai la conviction que ça a permis au système russe de commencer à s'entraîner
00:46et qu'on va aller vers des choses beaucoup plus sophistiquées.
00:50Des craintes qui trouvent un écho particulier avec précisément une affaire qui agite l'Allemagne depuis quelques jours.
00:56Il ne s'agit pas de punaises de lit, comme l'a évoqué Sébastien Lecornu, mais encore moins des étoiles de David.
01:00Vous vous souvenez de ces deux affaires ? Mais bien d'attentats.
01:03C'est la ZDF, la chaîne publique allemande, qui le révèle en début de semaine
01:07et qui révèle des liens entre des auteurs d'attentats terroristes sur le sol allemand qui ont eu lieu ces derniers mois et la Russie.
01:14Quels sont ces liens ?
01:15Et bien quelques jours avant un attentat à Mannheim en mai 2024, des recherches Google étranges sont effectuées depuis le sol russe.
01:23Attentat Mannheim, ça c'était quatre jours avant l'attaque et la veille de l'attaque au couteau.
01:29Autre recherche effectuée en Russie, attentat Mikkel Sturzenberger.
01:33C'est le nom de l'une des victimes de cet attentat.
01:35Celui qui révèle ça, c'est un analyste de données numériques.
01:41Dans ces recherches, il y a beaucoup d'informations en rapport avec l'attaque.
01:44Le nom de l'assaillant, mais également celui de Michel Sturzenberger et la manière dont il aurait dû être tué.
01:50Et le fait que tout ça sorte en même temps, ça paraît très peu probable que ça soit une coïncidence.
01:56L'hypothèse est donc que les auteurs aient été mandatés par des Russes qui seraient proches du Kremlin.
02:00Mais quel intérêt pour les Russes ?
02:02Déstabiliser la politique en Allemagne.
02:04Mannheim, un mort poignardé par un réfugié afghan.
02:07Solingen, trois personnes tuées par un demandeur d'asile syrien.
02:10Les motivations islamistes avaient été retenues.
02:13Et Munich, une voiture bélier conduite par un afghan, deux morts.
02:17Ça, c'était en février dernier.
02:18Juste avant les élections législatives et la percée de l'AFD, le parti d'extrême droite.
02:23Dans le cas de Munich, oui.
02:25Et dans le cas de Mannheim, c'était juste avant les élections européennes.
02:30Et Solingen, c'était fin août.
02:31À un moment où l'AFD était assez bas dans les sondages.
02:35Ce qui est sûr, c'est que ces attentats ont placé l'immigration et le sujet islamisme au cœur du débat en Allemagne.
02:41Ce qui a favorisé l'AFD.
02:42Oui, sauf que ça ne veut pas dire forcément que c'est la faute des Russes.
02:45Effectivement, cette semaine, les renseignements allemands ont émis des doutes sur la fiabilité des recherches Google.
02:50En revanche, les enquêtes se poursuivent.
02:52Les enquêtes de police et de justice se poursuivent.
02:55Clairement, les Allemands n'écartent pas la piste russe s'agissant de ces attentats.
02:59C'est ce que dit Gerhard Conrad, l'ancien patron de la BND, la DGSE allemande.
03:03Il faut aujourd'hui accepter que de tels actes, de tels crimes pourraient tout à fait s'inscrire comme une provocation violente.
03:12et faire partie de la boîte à outils de ce que nous appelons aujourd'hui la guerre hybride.
03:21En janvier, une enquête conjointe du Spiegel, le journal allemand, et de Insider, un média d'investigation indépendant russe,
03:28avait révélé que des liens entre des réfugiés afghans proches des talibans et les services russes existaient.
03:35Ce qui est sûr, c'est que tous les pays d'Europe occidentale travaillent sur cette menace qu'on appelle l'ubérisation de l'espionnage russe.
03:41Merci Nelson.

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