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00:00Oui, alors ce qui ressort des différents rapports, notamment de l'Agence internationale de l'énergie atomique, c'est que l'Iran a continué de manière très importante à enrichir au-delà de 60%, ce qui la rapproche évidemment du taux qu'on appelle le taux militaire de 90%,
00:18en ayant aujourd'hui 275 kilos enrichis à 60%, ce qui théoriquement laisserait la possibilité à Téhéran de concevoir une demi-douzaine d'engins.
00:33Mais attention, de concevoir, ça ne veut pas dire que ça se fait comme ça. En tout cas, le stock est là pour le faire, si la décision politique devait être prise,
00:42de militariser effectivement cette matière pour en faire un engin qui serait à ce moment-là mis sur un vecteur, en l'occurrence balistique.
00:51Et c'est pour ça qu'on retrouve la problématique balistique en aval. Donc il y a une préoccupation, d'ailleurs il y a un rapport qui vient de sortir en disant qu'il y a un extrême danger,
00:59c'est David Albright, d'un think tank américain, qui évoque le fait qu'on approche en réalité du moment le plus problématique,
01:10qui est la possibilité pour les Iraniens de faire la bombe, d'autant plus que ce débat aujourd'hui est ressurgi à Téhéran de manière explicite,
01:16avec l'affaiblissement justement des mandataires régionaux, qui constitue un élément de dissuasion pour Téhéran, dont il ne dispose plus aujourd'hui.