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00:00Face à Philippe de Villiers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
00:10Bonjour à tous, ravis de vous retrouver sur Europe 1 pour votre rendez-vous du samedi matin face à Philippe de Villiers.
00:16Cher Philippe, bonjour.
00:17Bonjour Eliott, bonjour Geoffroy.
00:19Geoffroy le jeune est avec nous comme chaque samedi matin, cher Geoffroy, bonjour.
00:22Bonjour les amis.
00:22Alors habituellement on plaisante en début d'émission mais l'actualité est tellement chargée ce samedi matin, Philippe de Villiers, qu'on va commencer dès maintenant.
00:33Je le dis aux auditeurs comme chaque fois bien sûr, nous sommes ensemble jusqu'à 11h pour Face à Philippe de Villiers.
00:42Face à Philippe de Villiers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
00:49Philippe de Villiers, dans l'actualité cette semaine, on a vécu une scène absolument surréaliste à l'Assemblée nationale,
00:55l'Assemblée que vous connaissez très bien.
00:57Des journalistes du Média Frontière ont été mis en difficulté par des députés, députés LFI mais pas que,
01:04des députés socialistes également, contraints d'être exfiltrés, ces journalistes de Frontière,
01:09en cause leur dossier publié cette semaine, Frontière, LFI, le parti de l'étranger.
01:16Et vous avez même une députée, Claudia Rouault, la députée socialiste,
01:20qui va mettre des coups de coude à la jeune journaliste de Frontière de 24 ans.
01:26Philippe de Villiers, d'expérience, aviez-vous déjà vu une telle scène à l'Assemblée nationale ?
01:32Non, jamais.
01:34Un jour, Jean Lipkowski m'a raconté, c'était un homme délicieux, très cultivé,
01:41il m'a raconté qu'il avait été choisi par Gaston Deferre et René Ribière,
01:47ça ne vous dit rien parce que c'est trop vieux pour eux,
01:491967, pour arbitrer un duel, un vrai duel.
01:55Ils se sont battus jusqu'au sang, enfin.
01:58Et c'est lui qui a arrêté le duel, puisque Ribière a été deux fois blessé par Deferre.
02:02Tout ça parce que Ribière avait insulté Deferre qu'il lui avait répondu « espèce d'abruti ».
02:13Voilà.
02:13Et donc, à l'époque, ils sont allés du côté de Neuilly, dans un champ,
02:20et ils se sont battus en duel.
02:22Mais là, ce qu'on vient de voir, c'est très intéressant à observer.
02:26D'abord, je voudrais dire que moi, je suis un lecteur assidu de frontières.
02:31C'est remarquable.
02:33C'est vraiment toute cette nouvelle génération pour laquelle moi, je suis venu ici, à CNews.
02:39Et d'ailleurs, j'en profite pour dire, c'est extraordinaire ce que fait tout le groupe.
02:45Parce que vous avez tous ces jeunes journaux, tous ces jeunes magazines,
02:52tous ces nouveaux talents, le causeur, l'incorrect, etc.
02:56Ils sont tous là.
02:57Éric Tecner, c'est un garçon qui intervient, un journaliste qui intervient sur CNews,
03:03toujours brillant, toujours précis, incisif, habité.
03:10Et donc, j'étais outré, j'étais scandalisé de voir la scène que nous avons vue.
03:15Et en fait, si on prend un tout petit peu de hauteur,
03:18il y a deux leçons de ce précipité caille-boté, comme disent les chimistes.
03:25La première leçon, c'est que le narratif officiel sur l'ensemble des médias
03:31est exactement inverse de ce qui s'est passé.
03:35Puisque ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu un coup de pression
03:38sur une jeune journaliste appelée Louise Maurice, héroïne.
03:41Et elle ne s'est pas laissée faire, mais quand même.
03:47Donc un coup de pression.
03:50Et aujourd'hui, de quoi on parle ?
03:52La provocation des journalistes de frontières.
03:55Ah bon ?
03:56C'est eux qui sont à l'origine de ce pour quoi ils ont été victimes.
04:02Donc c'est la fameuse inversion victimaire.
04:07Et puis, il y a aussi une autre leçon sous-jacente.
04:13C'est la reconstitution du front républicain.
04:20Parce que, vous avez vu, l'ensemble des groupes politiques
04:23qui a condamné, en fait, et le coup de pression, et la provocation.
04:33En d'autres termes, Mme Braun-Pivet a expliqué
04:37« Oh là là, on va revoir les accréditations. »
04:41Et alors ce matin, j'ai ri en voyant
04:43Romain Desarbres
04:46qui charcutait
04:48d'une manière très courtoise
04:51Éric Coquerel.
04:53Et en fait, ce que disait Éric Coquerel,
04:54en gros, c'est extraordinaire, on se croit en Union soviétique.
04:57Il dit « Ouais, ok, d'accord,
04:59il y a des journalistes militants,
05:02il y a des militants journalistes. »
05:04Et c'est pas pareil.
05:04Ils ont tous la carte de presse,
05:08donc c'est pas là-dessus qu'on peut juger.
05:10Alors, les journalistes militants,
05:13ils sont à gauche,
05:15et les militants journalistes, ils sont à droite.
05:18On a le droit d'être journaliste militant,
05:21parce qu'on est à gauche,
05:22mais on n'a pas le droit d'être militant journaliste,
05:25parce qu'on est à droite.
05:27Donc, il faut changer les accréditations,
05:29et ce qu'ils sont en train de préparer,
05:31c'est le coup de C8.
05:32Arcom sort de ce corps.
05:37Vous souhaitez revenir sur une déclaration de Jean-Luc Mélenchon
05:40qui est passée inaperçue.
05:42Et ça fait, depuis qu'il a tenu ses propos,
05:45qu'on souhaitait en parler dans cette émission,
05:47mais à chaque fois, on repoussait l'échéance.
05:50Elle date d'il y a un mois,
05:51lors d'un colloque tiens-tiens à l'Assemblée nationale,
05:55et voilà Jean-Luc Mélenchon qui a exprimé sa vision de la France
05:58et de l'évolution de la France.
06:00Jean-Luc Mélenchon.
06:02Là est en train de se constituer une alliance africaine,
06:06tout le continent africain, pour l'espace.
06:08Là, à Pâques prochain, ici,
06:10nous en avons appris ça ce midi,
06:11en discutant, d'accord ?
06:13Ça veut dire que l'idée, elle n'était pas si mauvaise que ça.
06:16Et que, bien sûr, il faut qu'il y ait des Français qui soient là,
06:18qui conseillent, qui aident, qui soient à disposition.
06:21Et puis, figurez-vous que maintenant, on est un peuple de petits vieux.
06:25Alors, ça ne peut pas durer comme ça.
06:27Ça n'existe pas une nation où la majorité de la population a mon âge.
06:32Ça, ce n'est pas possible.
06:34Donc, on a besoin de l'énergie du monde.
06:36Et tout ce qui nous permet de nous mettre en contact avec la jeunesse,
06:40puis remettre les clés de la maison partout où on peut,
06:42à commencer par notre propre pays,
06:44c'est bon et positif.
06:45Il y a là des millions d'esprits disponibles
06:48pour bien faire, agir, prouver, inventer des choses.
06:51Geoffroy Lajan.
06:52Alors, Philippe, vous avez été l'un des premiers à parler
06:54de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise
06:56comme d'une cinquième colonne.
06:57Comment est-ce que vous expliquez aujourd'hui
06:58la stratégie de Jean-Luc Mélenchon ?
07:01Alors, la stratégie, elle est toute entière dans ce passage
07:04de son discours où il dit
07:07la France, c'est un pays de petits vieux.
07:10Il faut que vous, les Africains, vous veniez
07:12remplacer les petits vieux.
07:14Vous avez vu, il le dit.
07:16En fait, Jean-Luc Mélenchon promène dans l'art du temps,
07:19avec un génie qui lui est propre,
07:21deux projections imaginaires
07:23qu'il essaye tour à tour.
07:27La première, c'est l'acryolisation des urnes.
07:30Ça peut marcher.
07:31C'est une question de nombre.
07:32Donc, il suffit de patienter pour lui.
07:35Le nombre, le nombre, le nombre.
07:38Et puis, la deuxième projection,
07:40c'est l'apocalypse insurrectionnel.
07:45Si on n'a pas les urnes, on aura la rue
07:47pour changer de régime.
07:49Derrière cette stratégie, il y a une ligne de fuite.
07:54C'est la nouvelle France.
07:56En fait, Mélenchon ne veut pas changer la France.
07:59Non.
08:00Il veut changer de France.
08:03C'est pas pareil, ça va beaucoup plus loin.
08:05C'est-à-dire, la créolisation de la France.
08:07Ça veut dire un pays neuf,
08:09avec un nouveau peuplement.
08:12Et la coexistence expérimentale
08:15de l'islamisme ancestral
08:20et le wokisme radical,
08:23c'est-à-dire la femme grillagée et l'homme enceint.
08:25En fait, Mélenchon,
08:28pour ceux qui connaissent bien l'histoire de la Révolution,
08:30ce qui est mon cas,
08:32enfin, je crois la connaître,
08:34en tout cas, je connais bien Robespierre.
08:36Je connais nos bourreaux, si vous voulez.
08:38Voilà.
08:38Soyez, soyez modeste.
08:41Parmi les bourreaux, il y a Carrier.
08:42Vous savez qu'il y a les noyades de Nantes.
08:44Donc, nous, on connaît les Vendiens.
08:46Aragon disait, ce fleuve révolutionnaire, la Loire.
08:48Et en fait, il y a deux phrases de Carrier qui lui vont bien,
08:52à mon avis, qui sont sa devise secrète.
08:54Robespierre enquéfier, Carrier enquéfier.
08:57La première, c'est
08:57c'est par principe d'humanité
09:01que je purge la terre
09:03de la liberté de ses hommes.
09:06Et la deuxième, c'est plutôt
09:08mourir
09:11que de ne pas régénérer
09:13la France
09:14à notre manière.
09:16Et donc, en réalité,
09:18l'idée de Mélenchon
09:20tient dans un mot
09:22la régénération.
09:25La régénération de Mélenchon,
09:28c'est changer de France,
09:30faire entrer un peuple neuf.
09:31Il dit,
09:32il a un mot pour ça,
09:33un peuple d'humanité,
09:34un peuple monde.
09:36Donc, nous sommes face à une menace
09:39redoutable
09:41qui touche
09:41au pronostic vital de la France.
09:43Si Mélenchon continue,
09:45si le nombre continue,
09:47si il continue,
09:48si on continue à faire rentrer
09:50chaque année
09:50cette migration invasive
09:54qui nous submerge,
09:55il suffit de voir
09:56la rupture du jeûne
09:57dans les stades,
09:59récemment,
09:59pour comprendre que
10:00les années qui viennent
10:03seront des années difficiles,
10:05ce sont les années de la survie,
10:06les amis.
10:06Voilà ce qu'on pouvait dire
10:08sur la stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
10:10Philippe Devilliers.
10:10On se retrouve dans un instant
10:11sur Europe 1
10:12jusqu'à 11h,
10:13chaque samedi matin.
10:15Et on parlera de la proposition
10:16de l'Oise sur l'aide active
10:18à mourir
10:19qui arrive à l'Assemblée
10:20cette semaine.
10:21Face à Philippe Devilliers
10:2510h-11h sur Europe 1
10:28Eliott Devall
10:30On est de retour sur Europe 1
10:32pour la suite de face
10:33à Philippe Devilliers,
10:34toujours avec Philippe Devilliers
10:35et Geoffroy Lejeune
10:36dans les studios d'Europe 1.
10:37Philippe,
10:38la proposition de loi
10:39sur l'aide active à mourir
10:40est à l'Assemblée.
10:42De nombreuses voix
10:42se sont élevées
10:43pour alerter sur les dérives,
10:44les incohérences
10:45d'un tel projet.
10:47Des spécialistes alertent
10:48pour défendre la vie
10:49et les soins palliatifs.
10:51Une prudence jusqu'à la porte-parole
10:53du gouvernement cette semaine.
10:55Je vous propose
10:55qu'on écoute Philippe Juvin.
10:57Philippe Juvin,
10:58il est député,
10:59il est aussi chef
10:59du service des urgences
11:01à Pompidou
11:02et donc c'est avec
11:03cette double casquette
11:04qu'il a pris la parole
11:06cette semaine sur Europe 1.
11:07Écoutez.
11:08J'ai deux, trois principes.
11:09Le premier,
11:09c'est que quand j'entre
11:10dans une chambre
11:10en blouse blanche,
11:12je ne veux pas
11:13que le patient
11:13ait à se poser la question
11:14de pourquoi je viens.
11:16Donc ça,
11:16c'est un premier élément.
11:17Le deuxième élément,
11:18c'est que j'ai rencontré
11:19des gens qui m'ont demandé
11:20de mourir
11:21parmi mes patients
11:21durant ma carrière
11:22et ce que j'ai observé,
11:25c'est quand on arrivait
11:25à donner une réponse
11:26à leur demande d'aide
11:29parce qu'en réalité,
11:29il y a toujours
11:30une demande derrière,
11:32eh bien en fait,
11:32la demande de mort disparaît.
11:34C'est quoi les demandes ?
11:35C'est évidemment
11:35la souffrance physique,
11:37c'est l'isolement social.
11:38Les gens qui sont tous seuls,
11:40quand vous commencez
11:41à leur dire
11:42vous comptez pour moi,
11:43vous leur tenez la main,
11:44eh bien les demandes
11:45de mort disparaissent.
11:46Geoffroy Lejeune.
11:47Alors Philippe,
11:48vous avez à plusieurs reprises
11:49depuis qu'on a commencé
11:51à en parler,
11:52alerté sur un changement
11:53de législation
11:54à propos de la fin de vie.
11:55Aujourd'hui,
11:56le mot euthanasie
11:56n'est pas présent
11:57dans la discussion,
11:58mais les parlementaires
11:58sont en train de parler
11:59de ça aujourd'hui
12:00à l'Assemblée nationale,
12:01demain au Sénat.
12:02Qu'est-ce que vous souhaitez
12:02leur dire alors qu'ils s'intéressent
12:04à un sujet qui est fondamental
12:05pour notre civilisation ?
12:06Cette semaine,
12:08j'ai été bouleversé,
12:11accablé,
12:15quand j'ai vu la prise de position
12:16de Bruno Retailleau.
12:21Bruno,
12:23on a travaillé ensemble
12:25pendant trois décennies,
12:28je sais ce qu'il pense,
12:30il a accueilli avec moi
12:32le professeur Lejeune
12:32au Puy-du-Fou,
12:35c'est un fan
12:35de Grignon de Montfort,
12:37un catholique fervent,
12:40qui ne compose pas
12:42avec ses convictions.
12:43Et là,
12:44il a fait une conférence
12:45de presse hier,
12:47et on lui pose,
12:48quelqu'un lui pose la question,
12:49un journaliste
12:50du boulevard Voltaire,
12:51je crois,
12:51lui pose la question,
12:54le projet Bayrou,
12:54et il dit,
12:56je salue le courage
12:57de François Bayrou.
12:58Bon,
13:01je n'ai pas vu la suite,
13:02mais ça m'a suffit,
13:03j'ai coupé.
13:04Je salue le courage
13:05de François Bayrou.
13:06Vous vous rendez compte,
13:08le courage de François Bayrou,
13:09ça consiste,
13:11c'est la méthode
13:11démocrate chrétienne,
13:13à faire une loi
13:14qui soigne,
13:17et en même temps,
13:17une loi qui tue.
13:19Moi,
13:20je dis aux soignants,
13:21attention les mecs,
13:22il ne faudra pas
13:22se tromper de seringue.
13:26Et les deux lois
13:27vont être collées,
13:28vont être votées ensemble,
13:31l'une après l'autre.
13:34Voilà.
13:35Or,
13:36alors je vais,
13:37en pesant mes mots,
13:38dire de quoi il s'agit,
13:40pour que les gens
13:41qui nous regardent
13:42et qui nous écoutent
13:43aient conscience
13:45de la rupture
13:46anthropologique
13:47ou même
13:49de l'inversion
13:50anthropologique
13:50que nous sommes
13:51en train de vivre.
13:53Le serment d'Hippocrate
13:54a 25 siècles.
13:56Tu ne tueras pas.
13:57c'est le message
13:58donné
13:58à n'importe
14:00qu'un infirmier,
14:01à n'importe quel soignant.
14:02Tu ne tueras pas.
14:03Donc,
14:04là-dessus,
14:05il n'y a pas
14:05d'accommodement possible.
14:07Sinon,
14:07c'est la fin du monde.
14:09En tout cas,
14:09du monde civilisé.
14:13Alors,
14:13rupture anthropologique,
14:14pourquoi ?
14:14Parce que,
14:15comme le dit très bien
14:15Philippe Juvin,
14:17ce n'est pas à la médecine
14:18d'administrer la mort.
14:22En fait,
14:22on est devant
14:23un bouleversement
14:24de civilisation.
14:26Pourquoi ?
14:28Parce qu'on va créer
14:29une société de suspicion.
14:31La société du remords.
14:33La société du doute.
14:34Tous les voisinages
14:38vont être grignotés
14:41par le doute,
14:42gangrénés par le doute.
14:43Et je vous explique pourquoi.
14:45D'abord,
14:46le doute entre
14:47le soigné
14:47et le soignant.
14:50La relation de soin,
14:52comme l'a dit
14:52Madame Fourcade,
14:53est une alliance
14:55asymétrique.
14:57Pourquoi elle est asymétrique ?
14:58Parce que le soigné
14:59est en position
15:00d'appeler le soignant
15:01sans trop savoir
15:03ce que va faire
15:04le soignant.
15:06Et cette relation
15:08asymétrique,
15:09cette relation de confiance,
15:10elle repose sur
15:11une relation
15:13de confiance ineffable.
15:15Si jamais
15:16il y a le moindre soupçon,
15:18la relation de confiance
15:18n'existe plus.
15:21A tout cela,
15:22on ajoute
15:22une philotrie sémantique.
15:25Et ça,
15:26je ne pardonne pas
15:27Emmanuel Macron.
15:27Il ose parler
15:28d'une loi de fraternité.
15:29C'est un oxymore.
15:32Loi de fraternité.
15:33Et il ose nous dire
15:34que la mort,
15:35finalement,
15:37est le prolongement
15:37du soin.
15:38Non, la mort
15:38n'est pas
15:39le prolongement
15:40du soin.
15:40Tous les médecins
15:41vous le diront,
15:42la mort n'est pas
15:43le prolongement
15:43du soin.
15:45Et donc,
15:46cette philotrie
15:47sémantique,
15:48pourquoi ?
15:49Eliott,
15:50je crois,
15:50pourquoi ?
15:51Je me suis posé
15:52cette question
15:52et j'ai la réponse.
15:54Elle est terrible,
15:55la réponse.
15:56Mais je ne peux pas
15:57la contourner.
15:59Ils ne veulent pas
15:59parler d'euthanasie.
16:01Pourquoi ?
16:02Parce que
16:03ceux qui sont derrière
16:04ce projet
16:04savent que le mot
16:06euthanasie
16:06nous amène
16:07très vite
16:08au mot eugénisme.
16:11Et que finalement,
16:12ce qu'ils sont
16:12en train de faire,
16:13ça a déjà été fait
16:14par une loi
16:15le 14 juillet 1933.
16:17Pas en France,
16:18en Allemagne.
16:21J'ai très bien connu
16:21le cardinal
16:22Ratzinger.
16:25Un jour,
16:26il m'a dit,
16:26vous savez,
16:27soyez ferme
16:28sur l'euthanasie.
16:28Parce que moi,
16:29j'ai vécu ça
16:30après la loi de 1933.
16:32C'est pour ça
16:32que j'en parle.
16:33Il dit,
16:33j'avais un neveu
16:34trisomique.
16:36Un jour,
16:36il est parti.
16:37On l'a emmené
16:37à l'hôpital.
16:38Il n'est jamais revenu.
16:42La sélection
16:43eugéniste
16:44qui se prépare,
16:45je pèse mes mots,
16:49elle va nous entraîner
16:51sur les chemins
16:53de la dérive,
16:55du vieillard parfait
16:56et de l'enfant parfait.
17:00On a l'avortement
17:01constitutionnel,
17:02maintenant,
17:02on a l'euthanasie
17:03et donc,
17:05nous allons entrer
17:06dans une société
17:08de l'invivable.
17:12Je dis aux parlementaires,
17:15ceux qui m'auront écouté,
17:16ne faites pas ça
17:17de grâce.
17:19Vous allez tuer
17:20la civilisation.
17:20Voilà pour votre alerte.
17:23Je sais que c'est un combat,
17:24Philippe De Villiers,
17:25qui vous tient à cœur
17:26et donc,
17:27vous souhaitiez
17:28donner votre avis
17:30sur un projet
17:31qui compte beaucoup
17:32pour vous.
17:33Un projet
17:34que vous considérez
17:34existentiel.
17:36Voilà pour
17:37l'aide active
17:38à mourir.
17:39On se retrouve
17:40dans un instant,
17:40Philippe De Villiers,
17:41j'ai besoin
17:42qu'on parle ensemble
17:43de la guerre commerciale
17:45avec une question.
17:47Donald Trump
17:47est-il devenu fou ?
17:49Vous y répondrez
17:49dans un instant
17:50sur Europe 1.
17:51A tout de suite.
17:53Face à Philippe De Villiers,
17:5510h-11h
17:56sur Europe 1,
17:59Elliot Deval.
18:00La suite
18:01de Face à Philippe De Villiers
18:02avec Philippe De Villiers
18:04bien sûr
18:04et Geoffroy Lejeune
18:05dans les studios d'Europe 1.
18:06Parlons messieurs économie,
18:09vent de panique
18:09sur les marchés
18:10depuis une semaine.
18:12Donald Trump
18:12a décidé d'imposer
18:13des droits de douane
18:14sur les produits
18:14des pays étrangers
18:15avant d'offrir
18:16un répit
18:17de 90 jours
18:18sauf pour la Chine
18:20et la guerre commerciale
18:22entre ces deux géants
18:23a déjà commencé.
18:25La bourse
18:25avait des airs
18:26de montagne russe
18:27cette semaine,
18:28Philippe De Villiers.
18:29Il y a une question
18:30que tout le monde se pose.
18:31Donald Trump,
18:32Philippe De Villiers,
18:33est-il devenu fou ?
18:34Non, il n'est pas fou,
18:36il est américain.
18:38Et on n'est pas habitué,
18:40on n'est plus habitué
18:40en France
18:41à ce qu'un chef d'État
18:43défende son pays.
18:45Et je vais vous expliquer.
18:46En fait,
18:47il a compris une chose
18:48que nous,
18:49on n'a pas compris
18:49en Europe.
18:52C'est que l'Amérique
18:53s'est appuyée
18:54sur une théorie économique
18:57depuis 1817
18:58qui lui a bien profité,
19:00c'est la théorie
19:01de Ricardo
19:01qui repose
19:03sur deux principes.
19:04Un,
19:04la spécialisation internationale.
19:06Deux,
19:07la loi
19:07des atouts respectifs.
19:09Donc,
19:12en fait,
19:12Trump,
19:13il a fait deux constats.
19:15Vous allez voir
19:15que ce n'est pas fou.
19:17Premier constat,
19:18on ne va pas continuer
19:19longtemps avec le dollar
19:20parce que jusqu'à présent,
19:21en fait,
19:21l'Amérique se finançait
19:23grâce à la suzeraineté
19:24mondiale du dollar
19:26et l'extraterritorialité
19:29juridique
19:29qui va avec.
19:30Sauf que
19:30on va vers ce que
19:32les économistes
19:33appellent maintenant
19:34la dédollarisation
19:35du monde
19:35avec les BRICS.
19:37Donc,
19:38c'est fini
19:39le temps
19:39où l'Amérique
19:40pouvait financer
19:416% du PIB
19:43son déficit
19:45avec le dollar.
19:46C'est fini.
19:47Devant nous,
19:48c'est fini.
19:48Donc,
19:48c'est une bonne anticipation
19:49pour lui.
19:50Voilà.
19:51Un pays de producteur,
19:53l'Amérique,
19:53qui était devenue
19:54un pays de consommateur,
19:55la Nouvelle Amérique,
19:56qui va devenir,
19:57qui va redevenir,
19:59qui a vocation,
19:59selon Trump,
20:00à redevenir
20:01un pays de producteur.
20:02Voilà.
20:03Alors,
20:04ce que je vous dis là,
20:05vous ne l'entendrez nulle part
20:06parce qu'en France,
20:07c'est marrant
20:09parce que la gauche
20:09est devenue libérale.
20:11C'est extraordinaire.
20:12Elle est libérale-libertaire.
20:14C'est les plus libéraux.
20:16Ils sont tous
20:17libre-échangeistes.
20:19Alors,
20:19ce qui est...
20:20Libre-échangeistes
20:21au sens économique.
20:21J'ai compris.
20:22Peut-être pas que l'heure,
20:23d'ailleurs.
20:26Ce qui est fascinant
20:28également,
20:29Philippe Devilliers,
20:30c'est que
20:30ce que vous êtes
20:31en train de dire,
20:32le 11 avril 2025,
20:36en 1994,
20:38vous émettiez
20:40les mêmes alertes
20:41sur le libre-échangisme,
20:42sur la mondialisation,
20:44sur la concurrence déloyale,
20:46en quelque sorte,
20:46avec ce mondialisme
20:47à outrance
20:48et la difficulté
20:50que l'Europe aura
20:51face à la Chine.
20:53Ce n'est pas moi
20:53qui le dis,
20:53c'est vous
20:54qui l'avez dit.
20:541994,
20:56on parlait des gens
20:57de gauche,
20:57vous êtes face
20:58à un certain
20:59Kouchner,
21:00M. Kouchner,
21:01pour un débat.
21:02Écoutez attentivement
21:03ce que vous dites,
21:04c'était en 1994.
21:07Depuis 20 ans,
21:08qu'est-ce qui se passe ?
21:10Il y a eu 80%
21:11de croissance,
21:12c'est phénoménal,
21:14et il y a eu 800%
21:16de croissance du chômage.
21:17Pourquoi ?
21:18Parce que
21:19l'Europe,
21:20précisément,
21:21quoi que nous fassions
21:22à l'intérieur
21:23de nos propres pays
21:24et en particulier
21:25chez nous,
21:25en France,
21:27alors que nous vivons
21:27une véritable hémorragie,
21:29l'hémorragie du chômage.
21:30Quoi que nous fassions,
21:31l'Europe est devenue
21:32en 20 ans,
21:33ça ne date pas de Maastricht,
21:34une passoire,
21:35mais Maastricht a consacré
21:37ce qu'on appelle
21:37le libre-échangisme mondial,
21:39c'est-à-dire l'idée
21:40qu'il n'y a plus
21:41de marché commun
21:42protégé.
21:44C'est faux.
21:45Je vais vous répondre.
21:45Or,
21:46et c'est ce que nous proposons
21:48avec Jimmy Goldsmith,
21:49Charles de Gaulle...
21:50Qui a pensé le contraire
21:50très longtemps,
21:51pardonnez-moi de vous le dire,
21:52mais quand Jimmy Goldsmith
21:52était directeur de l'Express,
21:54je me souviens
21:55des zones enflammées
21:56au libéralisme.
21:57Pas du tout.
21:57Non,
21:58ça c'est son dernier livre.
22:00Deuxième pub
22:00pour cette fois-ci,
22:01l'un de vos partenaires.
22:02C'est un tournant,
22:04d'après Maurice Hallet,
22:04prix Nobel d'économie,
22:05c'est un tournant.
22:06Vous si c'était toujours
22:07les mêmes,
22:07Philippe Gervillier.
22:08Je sais.
22:09Tenez, je vous le donne.
22:09Merci.
22:11Il est dédicacé ?
22:12La préférence,
22:13il pourra ensuite
22:14aller voir Jimmy Goldsmith
22:15qui se fera un plaisir
22:16de le dédicacer.
22:17Jimmy Goldsmith,
22:18avec son génie visionnaire
22:20justement d'entrepreneur
22:21avec son expérience,
22:22Maurice Hallet,
22:23prix Nobel d'économie,
22:24on dit depuis un certain temps
22:25ce que pensent
22:26beaucoup de gens aujourd'hui,
22:27à savoir que vous ne pouvez pas
22:28créer en même temps
22:30une Europe qui soit
22:31forte à l'extérieur
22:33et libre à l'intérieur
22:34si vous n'avez pas
22:35la préférence communautaire.
22:36Qu'est-ce que ça veut dire
22:37la préférence communautaire ?
22:38Et c'est notre première proposition.
22:40Déjà acceptée, n'est-ce pas ?
22:41C'est de faire en sorte
22:42qu'on donne la priorité
22:44à l'espace de production européen,
22:46c'est-à-dire à nos travailleurs
22:47si vous êtes apiculteurs,
22:49producteurs de vélos,
22:50pêcheurs,
22:51agriculteurs,
22:52dans n'importe quel domaine
22:54il faut pouvoir se protéger
22:55et donner la priorité
22:56à l'Europe.
22:57C'est-à-dire un marché libre
22:58au sens de la concurrence interne.
23:01Tout le monde
23:01est en concurrence interne,
23:02il faut accepter la concurrence,
23:03l'émulation,
23:04la compétition,
23:05l'innovation,
23:05ce n'est pas toujours facile.
23:06Je veux, pardon.
23:07Mais à la condition
23:08que ce marché libre
23:09soit protégé.
23:10Ça veut dire qu'on ne laisse
23:11entrer depuis les pays extérieurs
23:14que les produits
23:15et les services
23:16qui ne viennent pas
23:17détruire nos emplois.
23:19D'accord.
23:19Si je suis apiculteur
23:20quand même en concurrence
23:21avec le miel des Hollandais
23:23ou des Espagnols,
23:24d'accord.
23:25Mais si en même temps
23:26on fait rentrer
23:27le miel de Chine
23:2830 fois moins cher
23:29parce que c'est une autre
23:30planète sociale,
23:31alors nous sommes
23:33dans la situation
23:33d'un passant,
23:35d'un blessé
23:35au bord de la route
23:36et qui perd son sang.
23:37Jouin 1994
23:39et vous prenez
23:40les mêmes exemples
23:4030 ans plus tard.
23:42Parlons de la France.
23:44Comment la France
23:45pourrait-elle retrouver
23:46les moyens
23:46de se défendre
23:47et de rétablir
23:48sa prospérité,
23:49Philippe Devilliers ?
23:50J'étais content
23:51et ému de revoir
23:52cette séquence
23:52parce que je rends
23:53hommage à Jimmy Goldsmith
23:54qui est là,
23:55ce disparu
23:55qui était un homme
23:56extraordinaire
23:57qui me manque.
23:59Il m'avait dit
24:00un jour
24:01en allant à Strasbourg
24:03vous verrez Philippe
24:05dans 30 ans
24:05tout le monde
24:07nous donnera raison
24:08avec les larmes aux yeux.
24:12On est en 1994
24:13et aujourd'hui
24:14c'est fou
24:16il y a 30 ans
24:1631 ans
24:18incroyable
24:18et hier
24:21en zappant
24:21je suis tombé
24:23sur un économiste
24:24qui a dit
24:25incroyable
24:26ce qui s'est passé
24:27à Bruxelles
24:27cette semaine
24:28il y a un mot
24:29qui est réapparu
24:30et qui a été
24:32partagé par toute
24:33une tablée
24:34d'experts
24:35et de commissionnaires
24:37union douanière
24:39union douanière
24:42donc c'est incroyable
24:44quand même
24:44ce grand détour
24:45pour chasser
24:47les erreurs
24:47et retrouver l'idée
24:49d'une union douanière
24:50qu'ils ne feront jamais
24:51évidemment
24:51parce qu'ils sont
24:52profondément
24:53libertarianistes
24:54mondialistes
24:55c'est trop tard
24:56pour eux idéologiquement
24:57il faudra changer
24:58de génération
24:58mais je vous réponds
25:00sur la France
25:00en fait la France
25:01elle a fait
25:02deux erreurs
25:03majeures
25:05il faut revenir
25:06sur ces deux erreurs
25:07si on veut sauver
25:08la France
25:09économiquement
25:10première erreur
25:12la France
25:15a transféré
25:15sa souveraineté douanière
25:18à l'institution
25:20européenne
25:21c'est-à-dire
25:23le pouvoir
25:23de négocier
25:24les accords commerciaux
25:25on voit avec le Mercosur
25:26ce que ça donne
25:27le pouvoir
25:28de définir
25:30quels sont
25:30les secteurs
25:31à protéger
25:31le pouvoir
25:36de définir
25:37toute la politique
25:38extérieure
25:39d'un ensemble
25:41qui n'est plus
25:41protégé
25:42qui n'est plus
25:42un marché commun
25:43un pays
25:44il a des intérêts vitaux
25:45si le pays
25:46ne protège pas
25:47ses intérêts vitaux
25:47personne ne le fera
25:49à sa place
25:50et c'est pas
25:50madame van der Leyen
25:51qui va protéger
25:52les intérêts vitaux
25:53de la France
25:53deuxième erreur
25:54la première
25:55elle est quand même
25:56costaud
25:57la deuxième erreur
25:58elle est pire
25:59c'est le changement
26:00de paradigme
26:01je parle comme
26:02les économistes
26:03à l'instant
26:03pour montrer
26:04vous savez
26:04je ne suis pas
26:05de votre corporation
26:05mais j'aurais pu
26:06maintenant c'est trop tard
26:09je ne vais pas me reconvertir
26:10mais quand même
26:10bon
26:11alors
26:11en fait
26:12qu'est-ce qu'ils disent
26:13les économistes
26:14entre eux
26:15mais ils n'osent pas
26:15trop le dire
26:16s'il n'y a que des gens
26:16comme François Langlais
26:17qui sont intelligents
26:18qui disent ça
26:19mais
26:19les autres ne le disent pas
26:20en fait on est passé
26:21d'un pays
26:22où il y avait le primat
26:25de la production
26:26à un pays
26:26dans lequel il y a
26:27le primat de la consommation
26:28comme moteur de la croissance
26:30et du coup
26:32c'est un pays
26:33dans lequel le primat
26:34de la sphère privée
26:35créatrice de richesse
26:36a laissé la place
26:38à un pays
26:38dont le primat
26:40est la sphère publique
26:41ce qu'on appelle
26:43en économie
26:43la dépense improductive
26:45et du coup
26:47il y a toute une doxa
26:48derrière
26:48la nation n'est plus
26:49j'ai entendu ça
26:50dix fois
26:51cent fois
26:51mille fois
26:52n'est plus
26:52un espace économique
26:53pertinent
26:54ah bon
26:55pour tous les autres
26:56c'est le cas
26:56pas pour nous
26:57pas de préférence
26:59surtout pas de préférence
27:00nationale ou européenne
27:01le marché mondial
27:03va se substituer
27:05aux marchés locaux
27:06on ira produire
27:07là où c'est le moins cher
27:08et on viendra vendre
27:09là où il a du pouvoir d'achat
27:10ça ne dure qu'un temps
27:11c'est un système
27:13enfantin puéride
27:14de faire ça
27:15et puis derrière
27:17les conséquences
27:18c'est simple
27:18c'est la désertification
27:19la désindustrialisation
27:21la métropolisation
27:22c'est-à-dire les services
27:23et derrière
27:25il faut importer
27:27ce qu'on consomme
27:29ce qu'on ne produit plus
27:30l'importation
27:32forme un binôme
27:33à succès
27:34avec la grande distribution
27:35donc on ravage
27:37nos centres-bourgs
27:38nos centres-villes
27:39on a des
27:40la France est devenue
27:42la grande surface
27:43des grandes surfaces
27:43dans le monde
27:44et finalement
27:47on a nos yeux
27:48pour pleurer
27:49qu'est-ce qu'il faut faire ?
27:50Premièrement
27:51rapatrier
27:53la souveraineté douanière
27:54la France doit défendre
27:56elle-même
27:56ses intérêts
27:57et d'ailleurs
27:57ce que je dis
27:58c'est si vrai
27:58que même Macron
27:59s'en aperçoit
28:00puisqu'il parle
28:01il parle
28:02en fait
28:02il n'a pas le pouvoir
28:03il parle de ça
28:04c'est dommage
28:05qu'il n'ait pas le pouvoir
28:05il doit le regretter
28:06je pense
28:07je lui fais une suggestion
28:08allez reprends le pouvoir
28:09bonhomme
28:10et puis deuxièmement
28:11redevenir un pays producteur
28:13c'est-à-dire faire ce que fait Trump
28:15ce que veut faire Trump
28:16nous aussi on a notre ruste belt
28:18la ceinture de la rouille
28:19c'est-à-dire en fait
28:21retrouver une classe moyenne
28:22la rassurer
28:24et redonner à la France rurale
28:27sa chance
28:28avec une économie artisanale
28:30une économie agricole
28:31et des centres-bourgs vivants
28:33c'est-à-dire en fait
28:34retrouver une économie de production
28:37voilà pour la guerre commerciale
28:39parlons d'un bras de fer diplomatique
28:41après une courte pause sur Europe 1
28:43puisqu'on parlera des relations
28:44entre la France et l'Algérie
28:45à tout de suite
28:46face à Philippe de Villiers
28:4910h-11h sur Europe 1
28:52Eliott Deval
28:55de retour sur Europe 1
28:56pour la suite de face à Philippe de Villiers
28:58on est ensemble jusqu'à 11h sur Europe 1
29:01parlons à présent des relations
29:02entre la France et l'Algérie
29:04Philippe de Villiers
29:04le ministre des affaires étrangères
29:06Jean-Noël Barraud
29:07s'est rendu sur place
29:09le week-end dernier
29:09il est reparti sans Boilem
29:11sans salle
29:12mais assurant vouloir renouer
29:14un lien stable
29:15avec la diplomatie algérienne
29:17Xavier Driancourt
29:18l'ancien ambassadeur de France à Alger
29:20a dit cette semaine
29:21les Algériens sont en train de l'emporter
29:22pas un mot sur les OQTF
29:24les visas
29:25et laisser passer consulaire
29:27ces mots écorchent notre bouche
29:29on parle désormais
29:30de mobilité
29:31fin de citation
29:32je vous propose d'écouter
29:33François Bayrou
29:34c'était fin février
29:35Philippe de Villiers
29:36à l'époque
29:37le premier ministre
29:38menaçait
29:39le régime algérien
29:41d'un véritable bras de fer
29:42jusqu'à
29:43si le régime
29:44ne respectait pas les conditions
29:45jusqu'à
29:46dénoncer
29:47les accords de 68
29:48écoutez
29:49la France
29:50la France
29:50va demander
29:53au gouvernement algérien
29:54que soit réexaminer
29:56la totalité des accords
29:58et la manière dont ces accords
30:00sont exécutés
30:01nous allons faire cette démarche
30:04en donnant
30:05un mois
30:08six semaines
30:09pour que nous puissions
30:11les réexaminer
30:12un mois six semaines
30:13c'était fin février
30:14le 26 février
30:15on est désormais
30:16quasiment mi-avril
30:17Emmanuel Macron
30:19se dit confiant
30:20dans l'espérance
30:22de retrouver
30:23Boilem sans salle
30:23libre
30:24Philippe du coup
30:25que peut-on attendre
30:26de la nouvelle donne
30:27avec le pouvoir algérien
30:28dont on nous a parlé
30:29le Quai d'Orsay
30:30il y a un truc qui manque
30:31en France
30:32c'est le droit de suite
30:33pour les journalistes
30:35alors je vais le faire
30:36là devant vous
30:36donc le 5 mars
30:38nous étions ensemble
30:39deux jours après
30:40on a bien entendu
30:41un mois six semaines
30:43bon allez six semaines
30:44six semaines
30:45donc c'est dans quelques jours
30:46et donc la première phase
30:48suivez-moi bien
30:50vous allez voir
30:50c'est très court
30:51très simple
30:52les représentations massives
30:54si dans six semaines
30:56vous n'avez pas repris
30:59les indésirables
30:59l'accord de 68
31:01sera dénoncé
31:02puis on est passé
31:04à la riposte graduée
31:05vous savez
31:05c'est la doctrine
31:06McNamara aux Etats-Unis
31:08après la baie des cochons
31:09enfin la crise des fusées
31:10où on passe
31:12du missile stratégique
31:13à la menace
31:14du missile tactique
31:15on envoie
31:16les Césars
31:18les canons Césars
31:20c'est pas pareil
31:20quand même
31:21et alors la riposte graduée
31:22premier élément
31:24de la riposte graduée
31:25on a eu
31:25le ministre des affaires
31:27d'étrangères
31:27qui rejoint
31:29le président
31:30du comité de soutien
31:31à l'élection
31:32du président
31:33Théboun
31:33c'est-à-dire le recteur
31:34de la grande mosquée
31:35de Paris
31:35pour la rupture du jeûne
31:36cérémonie religieuse
31:38à la mosquée de Paris
31:39et puis ensuite
31:40il part en Algérie
31:41et en fait
31:42qu'est-ce qui va se passer
31:43je vais vous le dire
31:43c'est ce que dit très bien
31:45l'ancien ambassadeur
31:46de France
31:47en Algérie
31:47Xavier Driancourt
31:48on va obtenir
31:50on va finir par obtenir
31:51la libération
31:53de Boilem
31:53mais contre tout
31:55contre quoi ?
31:56250 000 visas par an
31:58ça c'est déjà acté
32:00par Barreau
32:00là-bas
32:01à Alger
32:02on ne remet pas en cause
32:04l'accord de 68
32:07on ne remet pas en cause
32:08les passeports diplomatiques
32:09et on ne remet pas en cause
32:12l'accord européen
32:13qui est en cours
32:13de négociation
32:14donc en fait
32:15représentation massive
32:18riposte graduée
32:21riposte coucouche panier
32:23Philippe de Villiers
32:28vous souhaitez pour votre
32:30apologue nous parler
32:30d'un homme
32:32M. Bossuet
32:34qui est mort
32:34vous m'aviez confié
32:35que vous aviez été marqué
32:36par la qualité de sa langue
32:37et qu'il est pour vous
32:38le plus grand orateur français
32:40de tous les temps
32:42alors nous attendons
32:44la prosopopée
32:45de Bossuet
32:47alors
32:50de son temps
32:52de son temps
32:53de son vivant
32:54on va l'appeler
32:55très vite
32:55l'aigle de mots
32:58de l'aigle
33:01il avait
33:01l'aisance
33:02son
33:05son portrait
33:08en pied
33:09réalisé par
33:10Yacinthe
33:11Rigaud
33:11et saisissant
33:13de puissance
33:14et d'autorité
33:17peut-être
33:19l'a-t-on appelé ainsi
33:21parce que
33:22pareil au tournoiement
33:23de l'aigle
33:24qui
33:25gagne
33:26en altitude
33:27en prenant
33:29appui
33:29sur les courants
33:30ascendants
33:31son éloquence
33:32entraînait
33:34les mots
33:34dans
33:37un sillon
33:39d'altitude
33:40infinie
33:41en fait
33:44il a
33:45porté
33:46la littérature
33:47française
33:48et la langue
33:49française
33:50à un degré
33:51de perfection
33:51inégalé
33:53dans son discours
33:54de réception
33:56à l'académie
33:57française
33:57il a eu
33:59deux mots
34:00il a formulé
34:02deux mots
34:03pour
34:04caractériser
34:06les lois
34:08de la langue
34:09française
34:09il a dit
34:11ceci
34:12il faut
34:15qu'elle ait
34:15la hardiesse
34:16qui convient
34:18à la liberté
34:18et il faut
34:20aussi
34:21qu'elle soit
34:21débarrassée
34:23affranchie
34:25des entraves
34:27qui éteignent
34:28le feu
34:29de l'esprit
34:29en fait
34:32son oeuvre
34:32est immense
34:34et dans son oeuvre
34:36il y a évidemment
34:37les oraisons funèbres
34:38qui sont arrivées
34:39jusqu'à nous
34:40et qui sont
34:42réputées
34:42comme déchets
34:43d'oeuvres
34:44d'éloquence
34:45sans modèle
34:49depuis l'antiquité
34:50au milieu
34:53de chacune
34:54d'entre elles
34:54bossuet
34:56fait sentir
34:58avec ampleur
34:59et musicalité
35:00le néant
35:02des grandeurs
35:02humaines
35:03ici bas
35:04celle qui m'a
35:07le plus marqué
35:08c'est celle
35:10qu'il a prononcée
35:10l'horizon funèbre
35:11qu'il a prononcée
35:12pour
35:12Henriette Marie
35:14de France
35:15le 16 novembre
35:181669
35:20dans l'église
35:23de Chaillot
35:24sous Ferrand
35:25de ma part
35:25et il a dit
35:27un mot
35:28sur le pouvoir
35:28il a défini
35:32le pouvoir
35:32le pouvoir
35:33du chef d'état
35:34et ce mot
35:36il est venu
35:36jusqu'à nous
35:37il n'a pas pris
35:37une ride
35:38en fait
35:38je le cite
35:40celui
35:42qui est dans
35:44les cieux
35:44et de qui
35:45relèvent
35:46tous les empires
35:47à donner
35:49à tous les princes
35:50ici bas
35:51de terribles
35:52et grandes leçons
35:53car
35:57en leur prêtant
35:59sa puissance
36:01il les a
36:04il leur a commandé
36:07d'en user
36:08comme il fait
36:09lui-même
36:10pour le bien
36:10du monde
36:11et en là
36:12leur retirant
36:13parfois
36:13il a voulu
36:16leur faire comprendre
36:17que
36:18toute leur majesté
36:20était
36:21empruntée
36:22et puis il y a
36:26une deuxième
36:26horizon funèbre
36:28que tout le monde
36:30connaît
36:30sans savoir
36:31à quoi elle correspond
36:32il y a une petite
36:35jeune fille
36:35qui est une splendeur
36:37qui est une fleur
36:38de vie
36:38on n'imagine pas
36:39un instant
36:40qu'elle puisse
36:40être fauchée
36:41elle a 26 ans
36:43à la cour
36:45on dit
36:45elle est née
36:46pour plaire
36:47tout le monde
36:49en est amoureux
36:50bossuet monte
36:51en chair
36:51dans la basilique
36:54Saint-Denis
36:55il s'arrache
36:56aux ombres
36:57des gisants
36:58qui
37:00dictent
37:02les mots
37:02par leur
37:03omniprésence
37:04la France
37:06qui est là
37:07chavire
37:07et on entend
37:11cette voix
37:12qui vient
37:13du fond
37:14de l'âge
37:15d'un vieux pays
37:16recrut d'épreuve
37:17oh
37:21nuit
37:22désastreuse
37:23oh
37:25nuit
37:26effroyable
37:27quand
37:29parvient
37:32tout à coup
37:33comme
37:35l'éclat
37:37du tonnerre
37:38cette
37:40étonnante
37:41nouvelle
37:41madame
37:44sommer
37:45madame
37:48est morte
37:48oui je
37:51je vois bien
37:53que
37:54le soleil
37:55et la mort
37:56se regardent
37:56fixement
37:57la mort
38:01ne baisse
38:01jamais
38:02les yeux
38:02vu que
38:05c'est
38:05elle
38:05qui
38:05les
38:05ferme
38:07chers amis
38:09nous sommes
38:10à la veille
38:10d'un
38:11rameau
38:11et de la
38:13semaine
38:13sainte
38:14un jour
38:16Montaigne
38:17a dit
38:17il n'est pas
38:19un seul
38:19chagrin
38:20dans ma vie
38:20que je
38:21n'ai soigné
38:22avec
38:23une bonne
38:24lecture
38:25il y a
38:27beaucoup de jeunes
38:27qui nous regardent
38:28beaucoup de jeunes
38:28qui m'écrivent
38:29qui disent
38:29on vous regarde
38:30alors je leur dis
38:31quoi de neuf
38:33beau souhait
38:34et bien un grand merci
38:36Philippe de Villiers
38:36vous allez me manquer
38:37la semaine prochaine
38:38eh oui mais la
38:40semaine prochaine
38:41c'est
38:41la mort et la résurrection
38:43Pâques
38:44et
38:44peut-être dans deux semaines
38:46s'il y a eu la résurrection
38:47Geoffroy le jeune
38:51un seul être vous manque
38:53et tout est dépeuplé
38:54qu'allons-nous faire
38:55la semaine prochaine
38:56écoutez on célébrera
38:57la résurrection du Christ
38:59rendez-vous dans deux semaines
39:01pour face à Philippe de Villiers
39:02sur Europe 1
39:03mais dans un instant
39:04parce que vous allez rester
39:05avec nous bien évidemment
39:05c'est la table des bons vivants
39:07avec Laurent Mariotte
39:09cher Laurent
39:09bonjour
39:10quel est le menu ce midi
39:11bonjour Elliot
39:12c'est le printemps
39:13et bien on va croquer dedans
39:14à pleines dents
39:14des radis
39:15des asperges
39:16et des fraises juteuses au programme
39:17on va faire aussi
39:18le ménage de printemps
39:19parmi nos ustensiles
39:20et puis Régis Varnier
39:21le réalisateur
39:22sera des nôtres
39:23autour d'un très beau film
39:24autour de la gastronomie
39:26à tout de suite

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