À Paris, la délinquance a explosé ces dernières années. Les criminels sont de plus en plus organisés, rendant la situation de plus en plus complexe. Face à cette montée de la criminalité, les forces de l'ordre dont la BAC 75-N se retrouvent en première ligne pour protéger les Parisiens.
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00:00Il est 52 de 7h50, nous avons plusieurs appels pour un individu qui a ouvert le feu à plusieurs reprises dans le 10e arrondissement.
00:07Une heure du matin, dans le nord de Paris, près de la place de la République.
00:12Un homme vient de faire feu en direction de plusieurs passants avant de se retrancher chez lui.
00:18Aussitôt, l'alerte est transmise au QG de la BAC 75N.
00:23Depuis les attentats de 2015, la brigade anticriminalité parisienne est formée à ce type d'intervention par la BRI, la célèbre brigade de recherche et d'intervention.
00:33QG 75N pour la rue Albert, on a un signalement pour l'individu ?
00:37Un homme complètement nu qui tire sur des passants.
00:49La situation est critique pour Dimitri, commissaire divisionnaire et patron de la BAC 75N.
00:56Contrairement au commissaire d'autres brigades, Dimitri, lui, part sur le terrain avec ses hommes.
01:01Ce serait un mec, un individu, masculin, majeur.
01:04Et le 43, c'est quoi ? C'est une habitation ?
01:05C'est ça, ouais, c'est heureusement.
01:07Premier étage.
01:08Le tireur a pris pour cible ce groupe de jeunes, car ils auraient fait trop de bruit.
01:13Heureusement, sans les atteindre.
01:15La personne en question, nue, a chargé son bazar et il tire.
01:21Trois, quatre coups.
01:24Dimitri et ses hommes enfilent leur équipement lourd, spécialement conçu pour les situations de crise.
01:31L'objectif, interpeller le tireur retranché avant qu'il n'ouvre à nouveau le feu.
01:38Il y a un état de nécessité dans le sens où il a tiré déjà.
01:40On ne sait pas la nature de l'arme, on sait que c'est une arme de poing.
01:43Le risque, c'est que l'individu ait d'autres armes ou qu'il soit violent.
01:47Il faut prendre la mesure de la situation avant d'intervenir.
01:51Pour préparer l'intervention de la BAC face à cet individu armé, Dimitri veut connaître la disposition exacte de l'appartement du tireur.
01:59Alors, le chef et son équipe partent en reconnaissance chez un voisin.
02:07Ça ne vous embête pas qu'on jette un petit œil vite fait, la manière dont c'est agencé juste ?
02:11Oui, bien sûr.
02:12C'est gentil.
02:13L'appartement de cet homme a la même configuration que celui du tireur.
02:18Ma gueule, ça ne vous embête pas d'essayer juste de faire un croquis de la pièce ?
02:22On est un peu obligé d'improviser, prendre une feuille de papier, indiquer comment les pièces sont agencées pour que quand ils vont ouvrir la porte, il s'y dit minimum d'inconnu.
02:32Une nouvelle information va compliquer encore un peu plus l'intervention de la BAC.
02:39On a été au 52 TI-52, à titre complémentaire d'après le témoin, il n'est pas impossible que dans l'appart, outre l'individu qui a fait usage d'une arme, il y aurait un autre occupant sexe féminin sans plus de précision.
02:52Aucune communication n'est possible avec le tireur.
02:57Dimitri ne peut pas prendre le risque qu'il s'en prenne à la jeune femme qui serait enfermée avec lui.
03:03Il ordonne à la colonne d'assaut de se mettre en place.
03:06La BAC va utiliser un Door Raider, un vérin hydraulique capable de faire plier les portes blindées en quelques secondes.
03:13En moins de 10 secondes, le suspect est maîtrisé et les policiers mettent la main sur son arme de poing.
03:37Aucune trace de la jeune femme évoquée par un témoin.
03:41On va vérifier après tout ça, tranquillement.
03:45L'arme est une preuve essentielle pour la suite de la procédure.
03:48Le tireur sera présenté dans la foulée à un officier de police judiciaire.
03:53Ça marche ?
03:54Parfait, très bien.
03:55Ok, ça va ?
03:56Super.
03:57Si la tentative d'homicide est retenue, il risque jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
04:08Paris est une ville à part qui fait rêver le monde entier.
04:12Plus de 35 millions de visiteurs chaque année.
04:16Mais depuis peu, l'image de la capitale française est ternie par la montée de la délinquance.
04:20Affrontements entre bandes, vols et rixes touchent aujourd'hui tous les arrondissements.
04:29Les derniers chiffres sont alarmants.
04:31Plus 6% d'agressions et plus 27% de vols avec violence lors des 6 premiers mois de l'année.
04:37Vas-y, vas-y, vas-y, vas-y.
04:39Un climat de violence auquel la Bac Paris doit faire face pour remettre de l'ordre dans les rues de la capitale.
04:48Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ? Reste là, reste là.
04:50Restez ici, vous restez ici.
04:51Oui.
04:52Donnez-moi vos papiers. Lâche ma main. Lâche ma main.
04:54De nuit comme de jour, ces spécialistes du flagrant délit font face à des délinquants qui ont de moins en moins peur de la police.
05:01Eh, vous reculez !
05:02Vous reculez !
05:03C'est le cul.
05:04Vas-y, il est à tortelle.
05:07Viens là !
05:09Continuez !
05:11L'Awa, 36 ans, vient d'intégrer la brigade civile de la BAC 75N.
05:15Après un baptême au gaz lacrymogène entre collègues.
05:20Bienvenue dans la famille de la BAC.
05:23La jeune femme mène ses propres enquêtes, se fond dans la masse au milieu des pickpockets ou des dealers, avec un seul objectif, voire sans être vu.
05:33Voilà, c'est elle, Delawa.
05:35Ouais, donc il y a un mec qui est rentré dans le hall.
05:37Son quotidien, de longues heures de filature, avant l'adrénaline des interpellations.
05:42T'es marre, monte tes marre !
05:44Monte tes marre, retourne-toi.
05:46T'es derrière toi.
05:47Ça fait longtemps qu'on est derrière toi.
05:49On le sent.
05:49Eh oui, depuis Châtelet.
05:52À 36 ans, Arnaud est lui réputé pour son sang-froid et son flair.
05:58En tant que brigade, en vérité, notre rôle, c'est de chercher le délinquant, c'est d'aller un peu débusquer le délinquant.
06:04Le brigadier de la BAC va être confronté à des agresseurs très virulents.
06:10Ah toi, arrêtez-vous !
06:12Arrêtez-vous !
06:13Des victimes en état de choc.
06:18C'est 40 euros, téléphone, wesh !
06:20C'est des chiens !
06:22Il va aussi vivre la course-poursuite la plus dangereuse et la plus folle de sa carrière.
06:27Là, on est en plein refus d'obtempérer.
06:29Attention qu'ils ne prennent pas la sortie de nous.
06:34Numéro 2 de la BAC parisienne, Frédéric, 45 ans, est fils et petit-fils de policier.
06:40Il a appris à gérer les situations les plus explosives.
06:43Comme ces immenses fêtes sauvages en plein Paris, où les rixes sont fréquentes.
06:50On a un blessé, un gars qui a été agressé par d'autres individus.
06:53Vous faites rentrer les pompiers.
06:55C'est la première fois depuis 3 ans que la BAC 75 ouvre ses portes à des caméras.
07:00Pour suivre les enquêtes de l'ombre de ces policiers de choc dans un Paris en état d'alerte.
07:13Le QG de la BAC 75 se trouve dans l'ouest de la capitale.
07:19La brigade occupe le deuxième étage de ce bâtiment très sécurisé.
07:24Tu peux me faire un café, s'il te plaît ?
07:26Avant chaque prise de service, les 130 policiers qui composent l'unité
07:30se retrouvent dans leur salle de repos.
07:34Le rendez-vous, c'est 7h30 au rugby mercredi.
07:38Parmi eux, Arnaud, 36 ans, brigadier.
07:40Il a déjà 6 ans de BAC derrière lui.
07:45Ses patrouilles de nuit commencent à 22h jusqu'à 6h.
07:52Cet ancien policier de Seine-Saint-Denis est connu pour son flègme
07:56et sa capacité à repérer au premier coup d'œil les délinquants dans la nuit parisienne.
08:04Je prends la 41, Paul.
08:06Oui, c'est 42.
08:07Toute personne qui se bat dans la rue peut être amenée à être un peu suspecte.
08:12C'est vraiment l'ambiance de la nuit, ça.
08:13L'ambiance un peu toujours en tension permanente.
08:16J'aime un peu cette expression de scanner la voie publique.
08:20Le fait de vraiment analyser tout ce qui se passe autour de nous.
08:23À Paris, un pic des agressions et des vols survient entre 23h et minuit.
08:28Arnaud choisit soigneusement ses secteurs de patrouille.
08:36Il connaît les zones les plus criminogènes,
08:38comme les petites rues du nord de la capitale,
08:40où les vols avec violence sont fréquents.
08:42Chaque année, une centaine de Ricks sont recensés à Paris.
08:59Alors, tu vas pouvoir ralentir un petit peu.
09:01Je pense que ça va être au prochain feu à droite.
09:02En seulement 5 minutes, Arnaud et son équipage arrivent sur le lieu de l'agression.
09:18Un homme aurait été attaqué par un individu portant un pantalon noir.
09:25Lutter contre ces violences est une priorité pour la BAC.
09:28Elles ont augmenté de presque 30% en 6 mois.
09:32Là, il court là-bas, regarde.
09:34Il court.
09:36L'agresseur présumé est poursuivi par sa victime.
09:39Thomas, t'es prêt ?
09:41Arrêtez-vous !
09:43Arrêtez-vous !
09:44T'es main, monte t'es main !
09:45Retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi.
09:52Ouais, ça y est.
09:55Il a échappé la main.
09:57Vas-y, monote, passe la pince, tu vas.
09:59Le suspect est interpellé.
10:01Allez, calme-toi.
10:02La victime, elle, est en état de choc et gravement blessée au visage.
10:07TN10, Bac 50, Alpha 21.
10:09Toujours rue de la Lune, angle rue de la Ville Neuve.
10:11On interpelle un individu, auteur d'une agression, on a un individu blessé.
10:15Je vais faire le point, d'accord ? On parle de vol de téléphone.
10:17Le vol a été extrêmement violent.
10:21Une entaille de plusieurs centimètres balafre le visage de l'homme qui a été attaqué.
10:26C'est pas compliqué.
10:29Comment ça s'est passé ?
10:30Il m'a pris mon téléphone, il a voulu parler avec moi.
10:32Il m'a pris mon téléphone dans ma...
10:34C'est simple.
10:35Comment vous avez été blessé ?
10:36Avec le point ?
10:37Avec une norme ?
10:37Il a mis des trucs dans une chaussette, je sais pas quoi.
10:39Son visage a été tailladé avec une pierre coupante.
10:43Une méthode utilisée par certains agresseurs pour ne pas être appréhendé avec une arme blanche.
10:48Ce qui alourdirait leur condamnation.
10:51A la vue des forces de l'ordre, ils se débarrassent aussi souvent de leur butin.
10:55Mais Arnaud et son collègue ont cette fois plus de chance.
11:00Monsieur, c'est ça ?
11:03Restez là, restez là, restez là !
11:05Se reculez, reculez !
11:08La victime, sous l'emprise de l'alcool, veut se faire justice elle-même.
11:14Moi, c'est moi et que vous lui lâchez les monottes et que vous me laissez avec lui.
11:17Monsieur, ça y est, la police est intervenue, c'est plus comme ça.
11:19Tu cours ! Tu cours !
11:22T'es un brôleur ! Un brôleur !
11:25On connaît pas la situation de l'auteur et qu'est-ce qui fait que cette personne-là,
11:30à cet instant, décide d'érober un téléphone portable.
11:32Et d'en arriver à un tel degré de violence, parce qu'on a quand même une victime défigurée
11:37pour le seul vol, entre guillemets, de son téléphone portable, quoi.
11:42C'est un ton, un téléphone ouage !
11:45C'est du chien !
11:46Vous voulez pas arrêter de bouger ?
11:48Assiez-vous ! Assiez-vous !
11:49Assiez-vous ! Assiez-vous, s'il vous plaît !
11:52L'agresseur sera jugé en comparution immédiate dès le lendemain.
11:56Il écopera de 6 mois de prison ferme et de 1500 euros d'amende.
12:00La victime a été opérée en urgence par un chirurgien du visage.
12:05On rentre là, directement.
12:08Il a dû lui poser plusieurs points de suture.
12:16Sur les 130 policiers de la BAC 75N, on compte seulement 8 femmes.
12:21À 36 ans, Lawa réalise son rêve d'enfance.
12:28Elle intègre la BAC parisienne après 10 ans dans la police.
12:32Ça va ?
12:33Ça va ?
12:34Ça va ?
12:34La jeune femme doit d'abord subir un ultime test.
12:39Une simulation d'émeutes urbaines.
12:41Si elle réussit, elle fera son entrée dans la prestigieuse brigade civile de la BAC.
12:53Ce soir, on va essayer de faire ça au mieux.
12:55Et oui, fierté.
12:57Beaucoup de fierté.
12:58Auprès de l'appréhension, mais c'est de la bonne appréhension.
13:01Ça permettra aux autorités de voir nos capacités opérationnelles.
13:04Pour que le jour J, on soit d'attaque.
13:07Durant une heure, ces figurants qui travaillent à la préfecture de police de Paris
13:14endossent le rôle des émeutiers.
13:18On va leur balancer quelques bouteilles remplies, des balles.
13:23Et puis, comme on a sur les manœuvres, des insultes,
13:26histoire de faire monter un peu les nerfs des collègues,
13:29parce que c'est aussi ça notre métier.
13:30La mission de la OUA, être les yeux de ses collègues.
13:46Elle ne porte pas d'armes, ni de boucliers.
13:52Mais elle doit décrire aux autres policiers les émeutiers les plus violents
13:56pour qu'ils les interpellent en flagrant délit.
13:59Les policiers décident d'utiliser leurs grenades lacrymogènes
14:13pour disperser les émeutiers.
14:19Mais un mauvais calcul du vent
14:20et la manœuvre se retourne contre les futurs baqueux,
14:24comme se surnomment les policiers.
14:26J'ai les yeux qui piquent.
14:29Ce sera la seule erreur commise par les nouvelles recrues.
14:34Pour la OUA, l'épreuve est quand même validée.
14:37Bien joué, les gars !
14:39Oui, on rentre à mes côtés.
14:39Bravo !
14:40Avec le vent.
14:42On a tout pris dans la gueule.
14:43Je ne pense pas que les badeaux en face aient pris quoi que ce soit.
14:45Mais on a bien géré le truc,
14:46parce qu'on a réussi à se replier en sécurité
14:50et être tous ensemble.
14:52Et de ne pas laisser de collègues au tapis.
14:53Comme elle, seule une dizaine de policiers
14:57intègrent la BAC 75N chaque année
14:59sur plus d'une centaine de candidats.
15:03Pour marquer leur entrée dans la grande famille de la BAC
15:06et comme cadeau de bienvenue,
15:07un baptême aux gaz lacrymogènes.
15:09La OUA intègre la brigade civile
15:23qui mène ses propres enquêtes sur le terrain.
15:26Ses policiers ciblent les rues festives de la capitale
15:29et notamment le quartier de Châtelet
15:31dans le centre de Paris.
15:34La nuit, les fêtards écument les dizaines de bars
15:38et les bagarres sous l'emprise de l'alcool
15:40y sont quasi quotidiennes.
15:48La OUA et ses collègues se fondent dans la masse
15:51pour prendre les délinquants en flagrant délit.
15:56En particulier, les nombreux pickpockets
15:59qui profitent de l'ivresse des fêtards.
16:01En termes de mode opératoire,
16:17c'est les va-et-vient plusieurs fois
16:19faire le tour du quartier, repérer, regarder.
16:22Au lieu de regarder une personne dans les yeux,
16:23il faut regarder au niveau des poches,
16:24il faut regarder les sacs.
16:26Ils vont plus se rapprocher, être beaucoup plus tactiles
16:28avec quelqu'un qu'ils ne connaissent pas.
16:30Donc c'est vraiment des petits détails
16:32qui ne trompent pas en général.
16:35Pour passer incognito
16:37et ne pas éveiller les soupçons des délinquants,
16:40La OUA et son équipe n'hésitent pas
16:41à se faire passer pour des fêtards.
16:48À une heure du matin,
16:49le rassemblement se disperse.
16:51Parmi la foule,
16:59La OUA repère ses deux hommes
17:00avec une casquette
17:01qui semble regarder de très près
17:03les poches des jeunes qui les entourent.
17:08Pour les deux qui sont au niveau du bar,
17:11on reste là-dessus.
17:12Ok, allez, à de suite.
17:14Les deux hommes se rapprochent maintenant
17:16d'un bar fréquenté par la communauté homosexuelle.
17:19Une communauté fréquemment victime
17:24d'attaques physiques ou de vols.
17:27Ça fume.
17:29C'est un mec bourré qui parle avec eux.
17:32Les deux suspects ont jeté leur dévolu
17:35sur un jeune homme devant le bar.
17:39C'est le mec qui les enlace.
17:43Ouais, c'est le mec qui les enlace.
17:45Après, tu vois, je vais lui faire un bisou.
17:47Les suspects ont réussi à sympathiser
17:50avec leurs cibles.
17:51Ils s'éloignent tous les trois.
17:54La OUA craint un scénario plus inquiétant
17:56que le simple vol de portable.
17:58Ça s'écarte, ça part.
18:01Ça part avec pour faire du dôme.
18:04Un dôme, dans le jargon des baqueux,
18:07c'est un vol à domicile
18:08où la victime, mise en confiance,
18:11laisse délibérément entrer
18:12les voleurs chez elle.
18:13Ça profite un peu de la situation.
18:18Parfois, certains, malheureusement,
18:19profitent de l'orientation sexuelle
18:20pour jouer un peu là-dessus.
18:23Une fois que ce climat de confiance
18:25est installé,
18:26du coup, on part sur un bon vol.
18:28En général,
18:29c'est pas des téléphones portables
18:30qui voulaient voler à la base.
18:32La victime et les deux suspects
18:33s'engouffrent dans un bus de nuit.
18:36La filature se poursuit maintenant
18:38avec la voiture banalisée de la baque.
18:40Le bus se dirige vers la banlieue sud,
18:45près du bois de Vincennes.
18:48Attention.
18:50Les trois hommes descendent
18:52au terminus du bus,
18:54puis se dirigent dans une des allées du bois,
18:57un lieu propice à une attaque
18:58ou à un vol.
19:01L'Awa les suit de loin en voiture.
19:05Attends, là.
19:05Il a poil, il a poil, c'est lui, c'est lui.
19:10La victime vient tout juste d'être agressée.
19:14Ouais, ils l'ont dépouillée,
19:15il a poil, le mec.
19:16Qu'est-ce que s'est passé ?
19:17Il a...
19:18Enfin, j'ai fait un poil,
19:19il a volé mon téléphone.
19:21Les voleurs ont proposé
19:22une relation sexuelle à la victime
19:24avant de lui dérober ses affaires.
19:26Les policiers interpellent sur le champ
19:28le premier suspect
19:29à proximité de la victime.
19:31Le deuxième est où ?
19:32Le deuxième mec, il est où ?
19:33Mais il faut retrouver son complice
19:35qui aurait les objets dérobés sur lui.
19:38Le deuxième, il a dû rester dans les bois.
19:40Vous étiez où ?
19:41De quel côté vous étiez ?
19:42Je ne sais pas.
19:43L'Awa et son équipe
19:44se ruent vers la station de métro
19:46la plus proche.
19:47C'est souvent par là
19:47que les voleurs tentent de s'échapper.
19:50Et la jeune femme a vu juste.
19:52J'ai...
19:53Attends, il a l'iPhone.
19:54Attends, on a l'iPhone.
19:56C'est très bien, là.
19:57Bac 52 Delta.
19:59Je réitère pour les objets
20:00qui ont été dérobés.
20:01Donc, un iPhone
20:02et un porte-carte
20:03avec une carte bancaire,
20:06une carte Navigo
20:06et la somme de 5 euros.
20:09Voilà, là, ils ont perdu patience.
20:10On disait qu'ils partaient
20:11à leur domicile.
20:12Finalement, il n'y a pas de bus,
20:13il n'y a pas de métro.
20:14Qu'est-ce qu'on fait ?
20:15Qu'est-ce qu'on peut faire
20:16pour activer le truc ?
20:17Donc, au final,
20:19ils vont le mettre en confiance.
20:21Ils l'amènent dans les bois.
20:22Il n'y a pas de caméra.
20:23Donc, du coup,
20:24une fois que la personne
20:24a enlevé son pantalon,
20:26ils avaient juste
20:26à lui dérober ses affaires
20:27et à partir.
20:28À Paris,
20:30plus de 15 000 vols à la tire
20:31ont été commis
20:32depuis le début de l'année.
20:34Ça fait longtemps, mec,
20:35qu'on est avec toi.
20:37Eh oui, depuis Châtelet.
20:38Tu vois, Châtelet ?
20:39Eh oui.
20:40Ça fait longtemps.
20:41Il est 5 heures du matin.
20:43Putain, on va pas manger.
20:45Et à cause de toi,
20:45j'ai pas mangé.
20:47Sans l'intervention
20:48de l'Awa
20:49et des autres policiers
20:50de la BAC,
20:51l'agression aurait sans doute
20:52été bien plus violente.
20:53Physiquement, ça va ?
20:56Ouais, ça va, mais...
20:58En tout cas, vous avez bien couru, monsieur.
21:00Oui, vous avez bien couru.
21:01En tout cas, oui.
21:03Vous avez bien couru
21:03après votre voleur.
21:07Pour vol et agression,
21:09les deux suspects en cours
21:11jusqu'à 3 ans d'emprisonnement.
21:13Le lendemain,
21:18dans l'ouest de Paris,
21:22au QG de la BAC 75,
21:26Arnaud prend son service.
21:31Il a 10 ans de carrière
21:32et sait que les brigades
21:36anti-criminalité
21:37sont particulièrement
21:38exposées au danger.
21:40Chaque mois,
21:41plusieurs dizaines
21:42de policiers de la BAC
21:43sont blessés
21:44en intervention en France.
21:47Au fil des années,
21:48Arnaud a instauré
21:49plusieurs petits rituels
21:50pour lui porter chance.
21:53Je m'équipe toujours
21:55de la même façon.
21:56J'enfile mes vêtements,
21:58ma combi
21:58toujours de la même manière,
22:00mes équipants.
22:01Et puis,
22:01j'ai toujours
22:02ma petite fève.
22:03C'est la fève
22:04de ma première galette des rois
22:05à la BAC 75e.
22:06Et du coup,
22:06j'ai décidé d'en faire
22:08mon espèce de gris-gris,
22:09mon porte-bonheur.
22:10et je l'ai toujours
22:11avec moi
22:11dans mon gilet tactique.
22:14La nuit tombe
22:15sur la capitale.
22:17Pour le moment,
22:18aucune alerte
22:19à signaler.
22:2323h,
22:24c'est le journal
22:25avec Victor Mathé.
22:25Bonsoir Victor.
22:26Bonsoir Julien,
22:27bonsoir à tous.
22:28Ce soir,
22:29les agresseurs
22:29de policiers
22:30et de gendarmes
22:30plus sévèrement punis.
22:32Indurcissement des...
22:33Ce soir,
22:33Arnaud et son équipage
22:35commencent leur patrouille
22:36sur le périphérique parisien.
22:37Cette voie rapide
22:42qui dessert six autoroutes
22:43est l'axe de fuite
22:44privilégié
22:45des délinquants
22:46et des trafiquants.
22:48Le nord,
22:49par exemple,
22:49du périphérique parisien
22:50est vraiment un axe
22:51qui constitue souvent
22:52un itinéraire de fuite
22:53d'individus
22:55qui peuvent commettre
22:56des méfaits
22:57au sein de la capitale.
22:59On a pas mal
22:59de personnes
23:00qui, la nuit,
23:01le prennent plus
23:02pour un circuit automobile
23:03que vraiment
23:03un axe routier.
23:04Et donc, du coup,
23:05on a souvent affaire
23:06à des comportements dangereux.
23:08Et après quelques minutes
23:09de patrouille,
23:11un véhicule
23:12à très grande vitesse
23:13dépasse les policiers
23:15par la droite.
23:18Pour le rattraper,
23:19Arnaud et son équipage
23:22doivent rouler
23:23à plus de 140 km heure
23:24sur le périphérique.
23:25F.Y. 229 WS.
23:33Paul passe la plaque
23:34d'immatriculation
23:34du véhicule
23:35dans le fichier
23:36de la police.
23:37Pendant qu'Arnaud
23:38somme le chauffard
23:39de s'arrêter.
23:42Mais l'individu
23:43ne ralentit pas
23:44et tente au contraire
23:45de semer la bac.
23:46Juste après la porte
23:47de la Villette,
23:48refus d'obtempérer
23:49une Renault-Mégane
23:51dernière génération
23:52immatriculée.
23:53Foxtrot, Yankee.
23:55Le chauffard est lancé
23:56tel une bombe roulante
23:57au milieu de la circulation.
24:00Multiple infractions
24:01au code de la route.
24:02Nous sommes toujours
24:02sur le périph' extérieur.
24:04Nous venons de passer
24:04la porte de la chapelle.
24:06Porte de la chapelle
24:06potée, c'est suivi.
24:08En ce début de nuit,
24:09le périphérique
24:10est très fréquenté.
24:11A cette vitesse,
24:13le délinquant met en danger
24:14la vie
24:14de tous les autres conducteurs.
24:16Là, on est en plein
24:16refus d'obtempérer.
24:18Attention qu'ils ne prennent
24:19pas la sortie.
24:20Surtout lorsqu'ils tentent
24:21de tromper les policiers
24:22en évitant les sorties
24:23au dernier moment.
24:25750, je continue
24:26à annoncer la progression.
24:27Nous venons de passer
24:28la porte de Clilancourt.
24:30Après 5 minutes
24:31de course-poursuite,
24:32les résultats du fichier police
24:34tombent.
24:34C'est une voiture
24:35de location.
24:36Mauvaise nouvelle
24:37pour la BAC,
24:38qui ne peut pas identifier
24:39le conducteur du véhicule.
24:41Un individu est à bord.
24:44Il vient de prendre la sortie.
24:45Porte de Clichy.
24:47Direction Clichy 100.
24:52Là, c'est un comportement
24:53dangereux.
24:54Je vous respecte,
24:55ça se termine assez rapidement.
24:57En France,
24:58un refus d'obtempérer
24:59a lieu toutes les 30 minutes,
25:01mais rarement de cette ampleur.
25:03Ça passe, ça passe.
25:04Pour prendre autant de risques,
25:06le conducteur
25:07pourrait être fiché
25:07comme un important
25:08trafiquant de drogue
25:09ou un individu armé.
25:12Nous sommes
25:12commune de Gélevillette,
25:13rue Ambroise-Croisard.
25:15Rue Ambroise-Croisard.
25:16Il s'agit d'une espèce
25:17de petite cité.
25:18Arnaud et son équipage
25:19s'accrochent.
25:22Mais au détour
25:23d'une ruelle,
25:25ils perdent la trace
25:26du fuyard.
25:29Là, j'ai pas vu.
25:31Ah, ça casse les couilles.
25:32Ça marche pas.
25:33Là, mon pote,
25:33il me dit qu'il faut aller voir
25:34dans un parking souterrain
25:35ici,
25:35ils mettent les véhicules.
25:37Là-dedans souterrain, là.
25:39C'est possible qu'ils soient
25:40allés, là ?
25:41Vas-y, on y va.
25:43Peut-être rentre pas
25:44là-dedans avec la voiture.
25:45Quoi ?
25:45Rentre pas avec la voiture,
25:46peut-être.
25:48La cité dans laquelle
25:49la BAC intervient
25:50est réputée très sensible,
25:52mais les policiers
25:52investissent tout de même
25:54le parking.
25:55Ils ont bien pris le temps
25:56de se gérer, elle est là.
25:58Ils parviennent
25:59à mettre la main
26:00sur la voiture du délinquant,
26:02qui a même pris le temps
26:03de la garer
26:04en marche arrière.
26:05750, 52 Alpha 31.
26:08Avec les infos
26:08de collègues locaux,
26:09on a pu aller checker
26:11l'intérieur d'un parking
26:11et on a retrouvé
26:12le véhicule en fuite,
26:13voire avec les OPJ
26:15pour faire enlever
26:16le véhicule.
26:17Grâce à Arnaud
26:18et son équipe,
26:19en fouillant la voiture,
26:21la police judiciaire
26:22peut tenter
26:22de remonter
26:23la trace du conducteur.
26:24Il y a toujours
26:26de la frustration
26:26sur ce genre
26:27de refus
26:28d'emptempérer.
26:29L'avantage,
26:30c'est qu'on retrouve
26:30le véhicule
26:31en espérant
26:31que l'enquête
26:32arrive à faire
26:33identifier le conducteur.
26:36Deux mois
26:36après notre tournage,
26:37malgré les efforts
26:38des enquêteurs,
26:39l'individu,
26:41sans doute un criminel
26:42de haut vol,
26:43n'a toujours pas
26:43été appréhendé.
26:44La BAC 75
26:50ne se contente pas
26:52de traquer les délinquants
26:53en flagrant délit
26:54dans tout Paris.
26:56Elle est aussi
26:56mobilisée par le préfet
26:57en cas de troubles graves
26:59à l'ordre public.
27:03Au QG
27:04de la brigade
27:04anticriminalité,
27:07le numéro 2
27:08de l'unité,
27:08Frédéric,
27:09commissaire,
27:10prend connaissance
27:11des interventions
27:12de la nuit.
27:14Quand un appel radio
27:17va l'obliger
27:18à aller plus vite
27:19que prévu
27:19sur le terrain.
27:21Dans le centre de Paris,
27:28sur l'esplanade
27:29des Invalides,
27:30la situation
27:31est hors de contrôle.
27:32Un rassemblement
27:33organisé
27:34sans aucune autorisation
27:35est en train
27:36de dégénérer.
27:39Ces fêtes clandestines,
27:40appelées Projet X,
27:42sont imprévisibles
27:43pour les forces
27:43de l'ordre.
27:44Faites-moi une physio
27:47la plus précise possible
27:49avec les caméras
27:49dont on dispose.
27:51Vous me faites
27:51une estimation
27:52du nombre
27:53de personnes présentes,
27:53s'il vous plaît.
27:55Il y aurait
27:55plus de 2000 personnes
27:56déjà sur place
27:57et d'autres jeunes
27:59affluent encore.
28:01Les gens qui arrivent
28:02et qui se pointent
28:02pour la fête,
28:03c'est niait.
28:04Tous ceux qui sont là,
28:05c'est niait,
28:05c'est fini.
28:05On va commencer
28:06par bouger là,
28:07sinon c'est mort.
28:08Frédéric a peu de temps
28:10pour établir une stratégie.
28:11Si les fêtards
28:12deviennent trop nombreux,
28:13il sera impossible
28:15de les évacuer.
28:17On protège
28:17le périmètre
28:18des invalides
28:19et ce qui court
28:19dans les rues
28:19dans un premier temps,
28:21ce n'est pas trop
28:21mon objectif,
28:22sauf s'ils commettent
28:23des dégradations,
28:24des exerctions et compagnie.
28:25Le commissaire sait
28:27que lors de ces rassemblements,
28:29des bandes de jeunes
28:29se mélangent à la foule
28:30pour commettre
28:31vols et agressions.
28:35Son unité est spécialement formée
28:37pour ce type d'intervention.
28:40Quand la foule commence
28:40à bouger,
28:41il y a toujours
28:41des opportunistes
28:42qui en profitent
28:43pour arracher ce qu'ils peuvent
28:44en sac à main,
28:44un téléphone,
28:45une tablette.
28:46La nuit est en train
28:47de tomber.
28:48Il faut vider l'esplanade
28:49au plus vite.
28:51Quand on va commencer
28:52à évincer tout le monde,
28:54si ça part un peu
28:55en cacahuètes
28:55et que ça part
28:56dans tous les sens,
28:57on a une bac départementale
28:58de petite couronne
29:00qui va venir nous filer
29:00un coup de main.
29:01Juste pour le mouvement
29:02d'interpellation
29:02au mouvement périphérique.
29:05Ces policiers spécialistes
29:07du flagrant délit
29:08sont en première ligne
29:09pour faire évacuer la zone.
29:12Oh les gars,
29:12oh !
29:13Allez, on avance là !
29:14On avance !
29:15Allez !
29:16Et interpeller
29:17les éventuelles hauteurs
29:18de violences.
29:19Ça va piquer un peu là.
29:21Malgré un face-à-face tendu,
29:23l'esplanade est dégagée
29:25en moins de dix minutes.
29:27Mais les équipes de la BAC
29:29doivent repartir en urgence.
29:32À quelques centaines de mètres,
29:34en face du musée du Louvre,
29:35une autre fête sauvage dégénère.
29:38Des rixes auraient éclaté.
29:43Les sœurs dames,
29:43vous quittez les lieux,
29:44s'il vous plaît.
29:45L'année dernière,
29:46les affrontements
29:47entre bandes rivales
29:48ont augmenté
29:49de 24% en France.
29:54On a un blessé là,
29:56un gars qui a été agressé
29:57par d'autres individus.
30:00Vous faites rentrer les pompiers
30:01par la grille
30:02qui a été ouverte.
30:03Le jeune homme
30:04d'une vingtaine d'années
30:05a été roué
30:06de coups de bouteille
30:07par une quinzaine
30:08d'individus.
30:10C'est exactement le scénario
30:11que redoutait le commissaire.
30:12La fête, c'est bien
30:16jusqu'au moment
30:16où ça dégénère.
30:17C'est l'éternel débat.
30:19Les amis de la victime
30:20ont assisté à la scène
30:22d'une grande violence.
30:24Moi, j'ai tout vu.
30:25Il doit marcher tranquille.
30:26Il y a un gros renouement
30:29qui l'a pris,
30:30qui l'a plaqué.
30:31Après, ils sont tous
30:32venus sur le vide,
30:32ils lui ont mis
30:32des coups de bouteille.
30:33Vous n'avez pas
30:33d'autres descriptions ?
30:35Il était petit,
30:35il était petit avec une casse-fait.
30:37Souffrant d'un traumatisme crânien,
30:39le jeune homme
30:40va être hospitalisé en urgence.
30:42Frédéric et ses hommes
30:44décident de repartir
30:46en patrouille
30:46pour contrôler
30:47les jeunes aux alentours.
30:49Monsieur, bonsoir.
30:50Bonsoir.
30:51Vous allez où, comme ça, là ?
30:52Ils recherchent
30:54d'éventuelles traces de sang
30:55sur les mains des suspects.
30:57Entrez le dos de vos mains.
30:59Le dos.
31:00Quand soudain,
31:01une bande se met à fuir
31:03à la vue de la police.
31:05Vas-y, vas-y, vas-y, vas-y, vas-y, vas-y, vas-y, vas-y.
31:09Encore, encore, encore.
31:10Vas-y, vas-y, vas-y.
31:13Le commissaire et son équipage
31:15parviennent à arrêter
31:17un des individus en fuite.
31:19Il sera entendu
31:21pour déterminer son rôle
31:22dans la Rix.
31:31Après plusieurs mois
31:33sur le terrain,
31:34Lawa est parvenu
31:35à se faire une place
31:36dans la BAC 75N.
31:38Cette jeune policière
31:41pleine d'ambition
31:42est aussi maman
31:45d'une petite fille
31:46de 12 ans.
31:49On sait que c'est un boulot
31:50assez risqué.
31:52On prend beaucoup de risques.
31:55En fait,
31:56on ne sait pas
31:57ce que la nuit nous réserve.
31:58C'est vrai que ce petit rituel,
32:00moi, ça me permet
32:01de me poser un peu.
32:02Ce petit rituel,
32:05c'est un appel
32:05à sa fille
32:06chaque jour
32:07avant son début
32:08de mission.
32:13Coucou.
32:14Si Lawa accepte
32:39de prendre des risques,
32:40c'est aussi pour construire
32:41un monde meilleur
32:42pour sa fille.
32:44Je t'aime.
32:48Allez, bisous.
32:49A tout à l'heure.
32:51On est policiers,
32:52mais on va dire
32:53qu'on est aussi
32:54un peu parents
32:54pour ceux qui le sont.
32:56En fait,
32:57on protège...
32:58On aime bien
32:59se protéger
32:59ces petites victimes
33:00et du coup,
33:00ça nous rend fiers
33:02et je pense que ça
33:02rend fiers à ma fille.
33:04En tout cas,
33:05c'est ce qu'elle me dit
33:06tous les jours.
33:07Protéger les Parisiens
33:08et arrêter les délinquants,
33:10c'est l'obsession
33:11quotidienne de Lawa.
33:12Et depuis peu,
33:14elle a de nouvelles cibles
33:15dans sa ligne de mire.
33:18À Paris,
33:18la consommation de crack
33:20est un fléau.
33:21Cette drogue hautement addictive
33:23gangrène les quartiers nord
33:25de la capitale
33:25et se répand dans d'autres arrondissements,
33:28notamment à cause de son coût modique,
33:305 euros la dose.
33:31Au QG de la BAC,
33:34la brigade civile
33:35est sur le pied de guerre.
33:37Donc, du coup,
33:38ce qu'on va faire,
33:39c'est que toi,
33:39tu déposes le soum
33:40déjà avec Lawa.
33:42La voiture,
33:43ça va rare.
33:43Tu nous diras
33:44si tu vois.
33:44Nous,
33:45on va se mettre dans le jardin.
33:46Ce soir,
33:47Lawa et son équipe
33:48montent une opération anti-drogue
33:50dans un quartier
33:51nouvellement touché
33:52par le crack.
33:53Le 13e arrondissement
33:54dans le sud de Paris.
33:56Le trafic de stupéfiants,
33:57on sait très bien
33:58comment ça se passe.
33:58que le problème,
34:01une fois réglé sur un secteur,
34:02on ne fait que reporter le problème.
34:04On va dire que ce fléau-là
34:05s'élargit
34:06dans tous les secteurs de Paris.
34:08Pour cette mission
34:09particulièrement sensible,
34:11la BAC a recours
34:12au matériel de surveillance
34:14de la police judiciaire.
34:18C'est le fameux soum,
34:20le fameux sous-marin.
34:22La fameuse voiture discrétion.
34:27Faire en sorte de voir
34:28sans être vu.
34:30Le dispositif
34:31d'une quinzaine de policiers
34:32se met en place.
34:34Moto,
34:36voiture banalisée
34:37et un sous-marin.
34:41Certains policiers
34:41vont surveiller les cibles
34:42comme Lawa
34:43et d'autres
34:44devront les interpeller.
34:47Juste pour info,
34:48on est parti
34:48avec le soum.
34:50OK, pas de souci.
34:51On se tient au jus
34:51une fois qu'on est sur place.
34:53Allez, à tard.
34:54OK.
34:54Puis on se rapproche
35:01du lieu
35:02et plus, on va dire,
35:04un stress,
35:05mais positif,
35:06qui s'installe.
35:08Il y aura toujours
35:08des imprévus.
35:10Mais il faut savoir
35:11s'adapter aux imprévus
35:12et on va s'adapter
35:14et on fera au mieux.
35:14On a réussi
35:17à trouver
35:17un emplacement
35:18pour le soum.
35:20J'arriverai à voir
35:21les va-et-vient,
35:22si ça rentre,
35:22si ça sort.
35:24L'objectif pour la BAC,
35:25neutraliser le revendeur
35:27avant que le point de deal
35:28ne prenne de l'envergure
35:29et ne s'installe
35:31définitivement.
35:32Le trafic de drogue
35:33aurait lieu
35:34dans le hall
35:35de cet immeuble.
35:37Lawa a un rôle crucial.
35:39Elle est les yeux
35:40de l'opération.
35:42En première ligne
35:42pour assister
35:43aux transactions,
35:44puis donner
35:45les signalements
35:46des acheteurs
35:46à ses collègues.
35:48Il y a un mec
35:49qui est rentré.
35:50Je n'arriverai pas
35:51à voir,
35:51à part les baskets blanches,
35:52il est très grand,
35:53il est rentré.
35:54Je ne sais pas
35:54si c'est un acheteur.
35:56Le hall,
35:57ça va ressortir.
36:00Ça va ressortir.
36:04Par contre,
36:04au niveau du hall,
36:05ça bouge.
36:05Il y a du monde.
36:07À tous,
36:08j'ai deux Européens
36:09sac à dos
36:10qui sortent du hall.
36:12À mon avis,
36:13ils ont été servis.
36:14On va contrôler
36:15les Européens.
36:16OK.
36:17Pour que le trafic
36:18soit avéré,
36:19la BAC a d'abord besoin
36:20de saisir de la drogue
36:21vendue sur place.
36:23L'acheteur,
36:24un toxicomane,
36:25tente de cacher sa dose.
36:27je ne sais pas.
36:27Allez,
36:28je regarde,
36:29je regarde.
36:31Attends,
36:32arrête de bouger
36:32des secondes.
36:33Ouvre ta main.
36:33Ouvre ta main.
36:34Ouvre ta main.
36:35Je ne vous fais pas.
36:37Ouvre ta main.
36:38Ouvre ta main.
36:39Je ne vois pas.
36:40Si, y a B.
36:41Viens.
36:41Viens.
36:42Il faut voir
36:43si il n'a pas mis
36:43en dessous.
36:44Je regarde,
36:45je regarde.
36:47C'est là,
36:47c'est là,
36:48c'est là,
36:48c'est là,
36:48les gars.
36:49C'est là,
36:49c'est là.
36:50Le trafic est avéré.
36:58Lawa et son équipe peuvent maintenant passer à la deuxième étape,
37:02l'interpellation du revendeur.
37:08Tiens, lève-toi.
37:09Les mains sur les boîtes, on lève.
37:11Les policiers de la BAC doivent rapidement identifier et interpeller le dealer
37:15avant qu'il ne se débarrasse de la drogue.
37:20Pareil pour vous, monsieur. Face au mur, s'il vous plaît.
37:23Face au mur, les mains contre le mur.
37:25Les mains contre le mur.
37:27On va faire la cuire.
37:28Une partie de la drogue est consommée directement sur place.
37:33Les trafiquants vendent même briquets et papiers à rouler.
37:37Après une fouille poussée, la BAC met la main sur cet homme en manteau camouflage.
37:42C'est le vendeur. Il détient des doses de crack et de marijuana.
37:50Il y a bien de trafic dans le bâtiment, sauf que la plupart dorment sur les paliers,
37:56les parties communes, quitte à avoir un appartement où ils cachent le produit.
38:01On s'en doutait bien que la personne n'allait pas avoir énormément sur elle.
38:05Grâce à l'opération, le dealer est mis hors d'état de nuire et le trafic est temporairement neutralisé.
38:13Pour l'Awa, le plus important est de permettre aux habitants du quartier de retrouver une vie normale.
38:18Il y a des riverains qui ne demandent rien, qui habitent ici et qui sont amenés à passer le hall de leur immeuble
38:26en croisant des dealers, je vais mettre les guillemets, mais c'est exactement ça.
38:31Donc je pense que quand on habite là et qu'on n'a rien à voir avec ce trafic, je pense que c'est pas très très agréable.
38:36Donc pour leur montrer aussi qu'on n'est pas que là pour les amendes et qu'on est là aussi pour eux.
38:41L'Awa et son équipe ont prévu d'autres opérations dans cette zone chaque semaine.
38:48Harceler les dealers pour faire cesser les trafics, c'est la stratégie des BAC partout en France.
38:53500 points de deal ont ainsi été démantelés depuis le début de l'année dans notre pays.
39:01Dans le centre de Paris, c'est bientôt la fin de vacations pour Arnaud et son équipe.
39:06Malgré la fatigue, les policiers de la BAC terminent toujours leur service sur le secteur des Champs-Elysées
39:14où les boîtes de nuit et les bars sont nombreux.
39:16Monsieur, qu'est-ce qui s'est passé là ?
39:18Qu'est-ce qui s'est passé ?
39:20Vous ne voulez pas faire le tour là ?
39:22À 6 heures, quand ces établissements ferment, les fêtards rentrent chez eux bien souvent ivres
39:28ou sous l'effet de stupéfiants.
39:31C'est le moment où les interpellations sont les plus mouvementées pour la BAC.
39:36Dans une rue voisine, un homme vient d'être agressé.
39:42Du coup, excusez-moi, ça va le monsieur qui est là ou il faut les pomper ?
39:44Ça va, il a 200 coups de pied là sur le oeil.
39:47Le jeune homme a été frappé au visage et s'est brisé la cheville en tombant.
39:54Monsieur, il faudrait que vous soyez en mesure de nous dire qui vous a blessé.
39:57C'est eux là, les mecs dans le bois de là.
40:00Oui, mais...
40:01C'est moi agressé.
40:02Ce sont pour vous, ce sont les deux ?
40:03Les deux agresseurs présumés, très alcoolisés, sont encore présents sur place.
40:10Bon, venez, venez, venez discuter.
40:12L'un des suspects résiste à son interpellation, empêchant les policiers de le fouiller et de le menotter.
40:34Arnaud doit faire usage de son taser pour le maîtriser.
40:47Cette arme qui propulse des décharges électriques, les policiers ont le droit de l'utiliser contre les individus menaçants.
40:53L'homme finit enfin par obtempérer.
41:00On attend l'idée de savoir quel a été le rôle de chacun dans l'agression de ce monsieur qui est alcoolisé.
41:05Du coup, c'est difficile aussi d'établir un vrai dialogue constructif et qui va nous permettre d'aboutir à quelque chose.
41:11La BAC ne sait pas encore qui des deux individus est l'auteur des coups.
41:15Le plus virulent est menotté, l'autre tenu à l'écart.
41:20Les policiers font appel au service de vidéosurveillance de la ville de Paris pour savoir qui est l'agresseur.
41:26Il a demandé une relecture caméra.
41:29La victime est prise en charge par les pompiers.
41:32En plus de sa cheville cassée, elle a reçu un violent coup à la tête qui a pu provoquer un traumatisme crânien.
41:41Bon monsieur, on a un petit souci.
41:42Arnaud essaye d'obtenir la version de l'agresseur présumé.
41:46Juste expliquez-moi, expliquez-moi monsieur, est-ce que c'est possible, est-ce que c'est pas possible ?
41:50Ce qui est passé, on avait passé une bonne soirée chez les buts, là-bas, le souleur.
41:55Donc notre soirée, elle était bonne.
41:57Elle était bonne.
41:59Maintenant, lui, il a couché net.
42:01J'assume toute responsabilité.
42:03Si vous voulez mettre ça sur le dos, allons-y.
42:07Ah monsieur, c'est pas comme ça monsieur.
42:09La justice, il y a des sens, sinon...
42:11J'ai 42 ans, je suis humble et ambitieux.
42:14Pour l'instant, vous avez le comportement de quelqu'un qui n'a pas 42 balais monsieur, excusez-moi.
42:19Les caméras confirment que l'homme menotté est bien l'auteur des coups portés à la victime.
42:23C'est un flagrant délit.
42:25L'individu est placé en garde à vue.
42:27Pour violences aggravées ayant provoqué une interruption de travail de plus de 8 jours, il en court jusqu'à 3 ans de prison.
42:36Les vacations à rallonge ne sont pas rares à la Bac parisienne.
42:40Et ce matin encore, Arnaud et ses collègues vont rentrer plus tard que prévu à la base.
42:45Une nouvelle agression vient d'avoir lieu dans le nord de Paris.
42:52Oui, on se rapproche du 15 Archeau.
42:54Là, c'est la pas droite, droite, droite, droite comme les collègues.
42:56Les policiers ont peu de détails, mais savent qu'un homme est en fuite.
43:01Ces spécialistes du flagrant délit réussissent à rapidement repérer le fuyard et l'interpellent.
43:06Le collègue d'Arnaud vient de recevoir des informations inquiétantes.
43:15La situation est encore floue. Arnaud veut la clarifier au commissariat.
43:28Quand soudain, plusieurs jeunes sous l'emprise de l'alcool prennent à partie les policiers.
43:36A deux, face à quatre jeunes alcoolisés et un homme interpellé, Arnaud et son collègue sont vulnérables.
43:50La situation devient dangereuse pour les policiers de la Bac.
43:53Reculez, mademoiselle. Vous reculez maintenant. Vous reculez, c'est terminé. Vous reculez.
43:59C'est quoi, c'est de folie, là ?
44:02Les policiers se dégagent quand la jeune femme prononce les insultes de trop.
44:07C'est bon, c'est bon.
44:09Vas-y, interpelle.
44:15Reculez ! Reculez ! Reculez ! Qu'est-ce qu'il y a ?
44:20Viens là, toi. Viens là. Viens là. Viens là.
44:24La jeune femme est interpellée pour outrage et rébellion.
44:28Dans la mêlée, l'agresseur présumé pourrait en profiter pour s'échapper.
44:35Le collègue d'Arnaud demande du renfort en urgence.
44:37Bouge pas ! Bouge ! Bouge pas !
44:41L'équipage doit rentrer au commissariat au plus vite, avant qu'un attroupement plus important ne se forme.
44:47Donne ta main.
44:48Mets-lui la main.
44:50Je suis rassé. Au secours !
44:53Au secours !
44:57Hé, tu fais mal !
44:58Avancez, m'apparêtez votre cinéma.
45:00Les condamnations pour rébellion et outrage contre les forces de l'ordre ont augmenté de 20% en 5 ans.
45:06Les policiers de la BAC font face à des agressions qu'ils ne connaissaient pas avant dans Paris,
45:11avec des jeunes qui les provoquent à la moindre occasion.
45:13On peut exprimer ça comme une sorte d'échec entre le rapport entre la police et la population.
45:20Je suis juste en train de faire mon job, en fait.
45:22Et j'ai une personne qui vient m'insulter, qui vient m'insulter pour ce que je représente,
45:27et qui vient me traiter de chien, qui vient exprimer sa rage, sa haine.
45:34La jeune femme encoure une condamnation d'un an de prison.
45:38Malgré ces moments de tension, Arnaud refuse de baisser les bras.
45:43Pour que les Français comprennent mieux le travail de la BAC,
45:46il a créé, avec l'accord de sa hiérarchie, un compte sur les réseaux sociaux,
45:51où il poste les vidéos de ses interventions les plus périlleuses.
45:54Chacune d'entre elles est vue des milliers de fois.
45:56Ce compte, il permet de faire découvrir aux personnes qui, peut-être, ont un peu une image altérée de la police,
46:10que, du coup, leur faire ressentir ce que je vis, leur partager mes émotions, leur partager mon quotidien.
46:16Mes interventions, la façon, avec mon regard à moi, mon regard de professionnel,
46:24et pourquoi pas d'essayer de leur faire changer d'avis.
46:28Arnaud montre à travers ses vidéos la société devenir de plus en plus violente.
46:34Une violence qui se répercute inévitablement sur les méthodes d'intervention de la BAC.
46:39Cette violence, elle peut quand même être difficile à vivre,
46:45parce que, quand on exerce des violences envers moi,
46:50j'ai eu des moments où j'ai quand même eu très chaud pour moi, où j'ai été blessé.
46:54Et puis aussi, ces violences que je peux être amené légitimement, moi, à commettre envers des personnes.
47:02Et parfois, je dois dire que j'ai un peu du mal à le vivre.
47:07Pour évacuer ces images qui restent dans la tête et ces nuits qui finissent mal, Arnaud a un exutoire.
47:19Il joue au rugby, un sport qu'il pratique depuis qu'il a 9 ans.
47:25Ça va, Arnaud ? Ça va ?
47:27Arnaud retrouve certains de ses collègues de la BAC et d'autres joueurs qu'il entraîne plusieurs fois par semaine.
47:34Ça y a ?
47:35Ça gaffe ?
47:37Ça va ?
47:38Ça va.
47:39Prêt ?
47:40Bah ouais.
47:40Chaud ?
47:41Ouais, c'est cool.
47:42C'est coqué.
47:42Bon, allez, il faut qu'on laisse se changer, les copains.
47:45Ici, Arnaud oublie les tensions de la rue.
47:47Et les seules interventions musclées sont les plaquages et les mêlées.
47:53Je prends, je prends, je prends.
47:55Vas-y, joue, joue, joue, joue.
47:56Le mot d'or pour nous ce soir, c'est vraiment s'amuser, prendre du plaisir, lâcher, se lâcher complètement, s'oublier un peu sur les tracas du quotidien, sur ces émotions qu'on vit la nuit au taf.
48:14Mais aussi, pourquoi pas, la journée à la maison.
48:16J'ai, j'ai, j'ai, j'ai.
48:21Après le match, c'est l'incontournable troisième mi-temps.
48:25Comme la BAC, le rugby est devenu une grande famille pour Arnaud.
48:29Ça me rend fier de savoir que quand on termine l'entraînement et qu'il a passé du temps avec nous, nous, on rentre chez nous, on mange bien, on se douche, après on va se coucher.
48:38Et que lui, il est encore debout jusqu'à 6h du matin pour nous protéger et faire un boulot qui est difficile, qui est risqué, qui est stressant.
48:44Arnaud, merci d'être venu.
48:46Avec plaisir.
48:49Dès ce soir, le jeune policier reprend les patrouilles dans les rues de la capitale.
48:53En cet après-midi de fin d'été, touristes et habitants profitent de la douceur de vivre parisienne.
49:09Les 12 000 terrasses que compte la capitale sont pleines.
49:14Chaleur et alcool.
49:16Un cocktail qui peut faire des étincelles.
49:18Le numéro 2 de la BAC, Frédéric, sait que c'est en fin d'après-midi que les esprits s'échauffent le plus.
49:32On est sur le créneau le plus intéressant en termes de délit potentiellement commis, puisque c'est vraiment l'heure à laquelle il y a le plus de monde.
49:39Entre la chaleur, les terrasses, les débuts de boissons, l'alcool et compagnie, on va basculer sur des rixes entre individus, des coups de couteau, des choses comme ça.
49:47Ce que Frédéric recherche, c'est le flagrant délit.
49:52Et après 15 minutes de patrouille, il aperçoit deux hommes qui en jettent violemment un troisième à terre.
49:56« Reculez, reculez, reculez, reculez, reculez, reculez, reculez, reculez.
50:12Qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui se passe ? Reste là, reste là, reste là.
50:15Reste là, qu'est-ce qui se passe ? »
50:16« Qu'est-ce qui se passe ? Il voulait taper un avis. »
50:18« Restez calme, restez calme, restez calme. »
50:20« Non mais faut qu'on s'est pas. »
50:21« Restez calme. Je gère, c'est bon. »
50:24Frédéric fait face à quatre touristes polonais très alcoolisés.
50:29Voilà 750. On intervient pour une victoire avec un individu interpellé. Il y a du monde autour de nous.
50:33Le commissaire est méfiant. En France, chaque mois, 450 policiers sont blessés en intervention.
50:39Vous restez ici, vous restez ici, vous restez ici.
50:41Donnez-moi vos papiers. Lâche ma main. Lâche ma main. Lâche ma main.
50:45Ton papier, ton papier, ton papier.
50:46Faut pas en parler les chambons. On n'est pas méchants.
50:48Il faut essayer de se faire un peu d'espace rapidement pour pas nous-mêmes se mettre en danger vu qu'on intervient vraiment en sous-nombre.
50:58Vous les déposez plaines, monsieur.
51:00Non, monsieur.
51:01Pourquoi pas ?
51:02Non, ça sert à rien.
51:04Moi, je suis pas comme ça pour entre nous, pour entre polonais. J'avais de la vie.
51:07Monsieur, c'est bon, c'est sûr, ça va ?
51:09Oui, ça va.
51:09Pas blessé ?
51:10Non, non, pas trop.
51:11Non ?
51:11C'est bon.
51:14En fait, les quatre hommes se connaissent.
51:16Celui aux t-shirts blancs assis par terre aurait fait une remarque qui serait mal passée, puis la situation a dégénéré.
51:25C'est un peu ce qu'on craignait au début de la soirée.
51:27Beaucoup d'alcool, mais là, c'est en train de s'arranger entre eux, donc on va faire la morale à ce monsieur, on va voir s'il n'est pas trop alcoolisé.
51:35Et je pense qu'on va gérer ça de manière assez soft, au final.
51:38Là, vous partez, vous quittez les lieux, vous partez, ok ?
51:41Et vous vous reposez.
51:42Frédéric et son collègue repartent en mission.
51:44Ouais, 750 et 52 alpha.
51:47La place de la République, c'est réglé.
51:49Les patrouilles des 130 policiers de la Bac 75N promettent d'être encore mouvementées.
51:56Rien que sur les six premiers mois de l'année, 19 000 agressions ont été commises à Paris.
52:01Merci.
52:02Merci.
52:03Merci.
52:04Merci.
52:05Merci.
52:06Merci.
52:07Merci.
52:08Merci.