Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
L'ex-juge Christian Mirande et l'ex-gendarme Alain Hontangs, témoins-clés dans l’affaire des violences physiques et sexuelles de l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, ont contredit la version de François Bayrou, jeudi 10 avril, lors de leur audition devant la commission d'enquête parlementaire dédiée à ce dossier. Le Premier ministre a soutenu à plusieurs reprise n'être jamais intervenu dans l'affaire judiciaire. L'ex-gendarme soutient le contraire.

Retrouvez toute l’actualité, les reportages, les enquêtes, les opinions et les débats du « Nouvel Obs » sur notre site : https://www.nouvelobs.com

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Je ne suis pas le seul enquêteur de la section recherche à savoir que François Bégros est intervenu.
00:08La mémoire, elle aussi, lui fait défaut, parce qu'il y a une réalité.
00:14L'échange que nous avons eu, moi, je ne l'ai pas oublié.
00:30J'étais là à 14h avec Pierre Caricard.
00:38M. Mérande m'attendait à la porte de son bureau.
00:41Il m'a dit, M. Ontan, la présentation est retardée.
00:47Le procureur général demande à voir le dossier.
00:52Il y a eu une intervention de M. Bayrou.
00:55Point.
01:00Dès le lendemain du reportage qui a été diffusé à 7 à 8,
01:07j'ai l'un de mes collègues qui m'a fait un message en me disant, donc le 17-2,
01:12j'étais au courant, M. Mérande me l'avait raconté à l'époque.
01:21Alors, je connais très bien les deux gendarmes, Matrasou et Ontan,
01:26en qui j'ai toujours toute confiance.
01:28Et s'ils disent cela, c'est que ça a dû arriver.
01:32Vous savez, ça fait 28 ans, alors c'est tout de mémoire.
01:36Je n'ai plus trop le souvenir.
01:38Mais ce dont je me souviens bien, c'est qu'on m'avait demandé de différer la présentation de Caricard.
01:45Ce n'était pas forfuit du tout, puisqu'il a fait la démarche de venir à mon domicile.
01:57Quelques heures, peut-être deux heures au moins.
02:00D'accord. Donc je fais un petit point d'étape.
02:04François Bayrou déclare qu'il vous a rencontré par hasard.
02:08Vous dites, vous, qu'il est venu vous trouver.
02:10François Bayrou décrit une discussion qui aurait lieu sur un chemin.
02:14Vous nous indiquez sous serment que cette discussion a eu lieu chez vous.
02:18François Bayrou suggère un bref échange au détour d'une phrase, dit-il.
02:22Et vous nous confirmez que cette discussion a eu lieu pendant au moins plusieurs heures.
02:29Donc en 1998, François Bayrou sait qu'il y a eu des violences sexuelles à Bétarame.
02:37Au moment où il est venu me voir, oui.
02:40Quand il vient vous trouver, vous indiquez qu'il est préoccupé par la situation de son fils,
02:47qui est scolarisé dans l'établissement Bétarame.
02:49Est-ce qu'il exprime devant vous une préoccupation plus générale pour d'autres élèves
02:53ou pour la totalité des élèves de l'établissement Bétarame
02:56qui pourraient eux aussi être exposés à des agresseurs ?
03:01Non, du tout. Il n'a parlé que de son fils, pour lequel il était inquiet.
03:06Il y a un fait, il n'arrivait pas à croire la réalité de ces faits.
03:11Il disait, je me souviens très bien, mais c'est incroyable, c'est incroyable.
03:15Je rappelle qu'en 1998, comme président du conseil départemental,
03:19François Bayrou est alors chargé de la protection de l'enfance.
03:22Et donc, vous nous indiquez que son seul souci dans cette essence
03:24est de s'assurer de la protection de son seul fils.
03:27On va goûter.
03:31Petite nouveauté.
03:32Jamais, pas une seule fois de ma vie, de toute ma vie politique,
03:37je ne suis intervenu dans une affaire judiciaire. Jamais.
03:40Je ne sais pas s'ils mentent, les juges et les gendarmes,
03:44vous savez, ça se trompe comme les autres.
03:46Moi, je vous dis que de toute ma vie, jamais, je ne suis intervenu
03:50dans aucune affaire judiciaire.
03:51Et si quelqu'un peut venir me voir en disant,
03:53vous êtes intervenu, j'y étais, à ce moment-là qu'il vient.
03:56C'est ce qu'ils disent ?
03:57Non, pas du tout. Ah, pas du tout. Ce n'est pas ce qu'ils disent.
04:00Ils disent, quelqu'un m'a dit que quelqu'un lui a dit que.
04:03Ça n'a rien à voir. Jamais.
04:05Vous êtes intervenu, vous êtes intervenu, vous êtes intervenu, vous êtes intervenu.
04:06Non, absolument pas.

Recommandations