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00:00Et on démarre cette émission avec la session de rattrapage de Jean-Luc Lemoyne.
00:03Et Jean-Luc, ce matin, nous recevons donc une légende de la radio et de la télé, Fabrice.
00:08J'en suis très heureux, car j'aime beaucoup Fabrice, mais je vous préviens, si je dois vous résumer sa carrière,
00:13j'ai fait des calculs, il est possible que j'entre l'antenne demain matin.
00:17D'abord, je ne sais même pas comment je dois l'appeler, Fabrice, François-Simon-Bessy, François-Fabrice.
00:23Ce n'est pas possible d'avoir autant de noms, même Christine and the Queens est plus facile à suivre.
00:26Je vous l'avoue, j'ai laissé passer un pseudo. Vous êtes prêts ? Vous le racontiez chez Laurent Ruquier.
00:32Je trouvais que c'était très chic à l'époque, c'était les années 60-70, d'avoir un nom américain, si vous voulez.
00:39Donc vous avez devant vous Gary Bellington.
00:42Eh oui, Fabrice, c'est aussi Gary Bellington.
00:46C'est pas la classe, ça. On dirait un nom de résistant qui a rejoint De Gaulle à Londres.
00:52Vous, vous avez rejoint la Suisse, c'est une autre forme de résistance.
00:54Oui, c'est ça, je trouve, oui.
00:56Plus fiscale.
00:57Mais qu'est-ce que Fabrice a bien pu faire en tant que Gary Bellington ?
01:01Eh bien, de la musique.
01:02Vous savez que j'ai eu une musique qui a été prise dans un feuilleton, mais mythique, qui était le prisonnier.
01:11Fabrice, on ne va pas se mentir, votre vie c'est un grand n'importe quoi.
01:14Je vous le jure, je ne serais même pas surpris si j'apprenais que Fabrice avait composé la quatrième de Beethoven.
01:19Mais comment l'avez-vous sûre ?
01:21Voilà, j'en étais sûr, j'en étais sûr.
01:22Gary Bellington était la suite naturelle de François Fabrice, chanteur yé-yé-pop.
01:27Mais au fait, pourquoi ce pseudo de François Fabrice ?
01:30À l'époque, il était de bon temps d'avoir un nom d'artiste qui commence par la même lettre, prénom et nom.
01:36Brigitte Bardot, Michel Morgan, Daniel Darieux.
01:40C'est très juste, les doubles initiales, ça t'apporte la notoriété, ça se fait encore d'ailleurs aujourd'hui.
01:46Pascal Praud, Benjamin Biolet, Oui Oui, ou Guy Georges.
01:54Fabrice a été évidemment aussi la valise RTL, où il a appelé des gens au hasard pour leur demander le montant de la valise, avec des jolis moments de partage.
02:01Mais il y avait certaines fois qui étaient dramatiques.
02:04Moi j'ai eu, oui monsieur, je ne peux pas vous répondre, je suis en train de veiller le corps de mon mari.
02:09Quand tu entends ça, tu dis que les gens ne veulent vraiment pas gagner de l'argent.
02:14Pardon, mais elle ne devait pas être débordée si elle veillait.
02:18Nous, dans l'émission, on a aussi notre jeu, le 3 au rien.
02:21C'est presque le même principe, sauf qu'on ne fait pas gagner de l'argent.
02:23Et quand les auditeurs n'ont pas les réponses, il y a Anissa qui leur donne.
02:26C'est un jeu de suspense.
02:28Tout le monde se demande combien de temps va tenir Anissa avant de tout balancer.
02:33Fabrice est aussi un homme courageux, puisqu'il a même été chez Jordan Deluxe.
02:39Car je l'aime beaucoup Jojo, mais t'as intérêt à avoir un bon moral quand t'es face à lui.
02:44Il pose que des questions qui font du bien.
02:47Vous, vous avez eu des soucis de santé, Fabrice ?
02:50Comme tout le monde, oui, j'en ai eu.
02:51Des gros problèmes, des moments où vous avez eu peur ?
02:54Est-ce qu'il y a un poids sur la balance qui vous a fait peur, Fabrice, à un moment ?
02:56C'est dommage que l'émission de Jordan ne se soit arrêtée, car il faut savoir qu'elle était comptabilisée dans la médecine du travail.
03:03Si tu la faisais, on ne t'obligeait pas à passer une visite médicale.
03:06Bon, comme Fabrice est très aimable, il a répondu à la question sur le poids.
03:10Quand je monte sur la balance, c'est l'angoisse.
03:13L'angoisse, c'est les trois numéros ?
03:15Ben oui.
03:15Je comprends tellement.
03:17Quand tu vois trois chiffres sur ta balance, c'est déjà un coup lueur, mais quand tu vois trois numéros,
03:23là, tu te dis qu'il faut vraiment freiner.
03:26Fabrice, c'est aussi un style, une certaine distance par rapport à l'événement qu'on appellerait aujourd'hui le balèque.
03:31Oui, c'est ça.
03:32Oui, on sentait bien qu'il ne prenait pas grand-chose au sérieux, comme là, quand il présentait l'émission La Classe.
03:37Bonsoir à tous, bonsoir à toutes.
03:38Ces plaisanteries de potaches absolument navrantes ne tromperont personne.
03:42Je suis ravi que Fabrice ne présente pas Culture Média, parce que j'imagine la présentation de ma chronique,
03:49et voici la session de rattrapage de Jean-Luc Lemoyne, chez Navrant, mais il a un contrat.
03:55Petite anecdote, quand j'ai commencé l'humour, je rêvais de rentrer dans la classe.
03:59J'ai même fait les auditions.
04:00Ah oui, carrément, ça a marché alors ?
04:02D'après vous.
04:03Est-ce que Fabrice a eu l'air de me reconnaître quand je suis rentré dans le studio ?
04:06Non, à l'époque, Guilux m'a dit « faut pas rester là, monsieur ».
04:09Dommage, j'aurais pu croiser l'empereur, l'un des surnoms de Fabrice, vous l'avez dit tout à l'heure.
04:14Mais quel est son secret pour avoir animé autant d'émissions ?
04:17Il l'a révélé à Eric Dussard.
04:19Il ne bossait pas du tout la promo de ses invités, et il l'a découvré en direct.
04:22Il paraît que vous leur disiez aussi à chaque fois « alors quoi de neuf ? »
04:25« Oui, parce que comme ça, j'étais tranquille pendant un moment, alors quoi de neuf ? »
04:29Alors ils nous parlaient de leur actualité, ils faisaient le boulot pour moi.
04:34Fabrice, nous, c'est un peu pareil.
04:36Thomas, quand il ne veut pas préparer l'émission, il dit qu'il a un coup de cœur musical.
04:40Là, il a pris des risques, parce que la semaine dernière, je lui demandais
04:42« c'est quoi l'actualité de Fabrice ? Il vient pour quoi ? »
04:44Il m'a répondu « pour rien, c'est pour le plaisir. »
04:46C'est super, mais du coup, s'il tente un « quoi de neuf ? »
04:49Il peut se prendre en retour un « bah, rien. »
04:53Mais bon, on se marre, mais on a devant nous un champion du monde.
04:57Eh oui, rien de moins que ça.
04:59« Je suis probablement le recordman du monde du nombre d'émissions enregistrées par moi. »
05:06« Puisque à un certain moment, j'en faisais 100 par mois. »
05:10Oh, ça va, ça va.
05:12100 émissions, c'est ce qu'Anissa appelle un « week-end ».
05:14N'empêche, 100 émissions par mois, même si vous nous donnez l'Assemblée en France,
05:18on va tous être en arrêt cardiaque.
05:20Oui, oui, je pensais.
05:21Mais ce qu'on oublie, c'est que Fabrice a commencé sa carrière ici, à Europe 1.
05:24J'ai été engagé à Europe pendant 15 jours pour rien.
05:29Et au bout de 15 jours, ils m'ont dit « non, ça va pas, il faut pas faire ce métier. »
05:35C'est ce qui s'appelle avoir du flair.
05:37Bon, je vous laisse et je vous cache pas que je suis un peu inquiet,
05:39parce que la direction m'a dit qu'ils aimaient bien mon travail.
05:43Merci Jean-Luc Lemoyne.
05:44Qu'on retrouve bientôt, Jean-Luc, vous allez nous manquer.
05:48À la semaine prochaine, ça va être terrible.