Avec Sandrine Soulier, maire de Pujaut
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NewsTranscription
00:00Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Glaze.
00:06Sud Radio, 6h40, la vie en vrai dans le gare La Commune de Pugeot.
00:10Presque 4000 habitants se retrouvent dans l'obligation d'accueillir 18 nouveaux logements sociaux.
00:16Une décision que la maire déplore et remet en question.
00:19Elle est avec nous ce matin. Bonjour Sandrine Soulier.
00:22Bonjour, bonjour à vos auditeurs.
00:24Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:26Alors je disais, vous remettez en question cette décision qu'on vous a imposée.
00:32Comment avez-vous appris tout d'abord que vous n'auriez pas d'autre choix
00:35que d'accepter l'installation de ces nouveaux logements sociaux ?
00:40Tout simplement, en mars 2023, j'ai reçu un courrier de la préfecture
00:44qui m'informe avoir fait jouer son droit de préemption sur la vente d'une propriété
00:50et qu'elle me demandait de lui donner le nom de quelques bailleurs sociaux
00:55pour pouvoir faire une opération immobilière de logements sociaux sur cette parcelle.
01:02Tout simplement.
01:03Ça veut dire qu'à aucun moment vous n'avez été consulté ?
01:07À aucun moment.
01:08Et ça veut dire aussi pour une pauvre famille qui était censée acheter cette propriété,
01:16qui avait vendu son propre bien, qui avait déjà inscrit ses enfants à l'école.
01:20Ça veut dire qu'ils se sont retrouvés sans logement, sans pouvoir retourner là où ils étaient.
01:24Ils avaient vendu.
01:25Ils ont dû retourner vivre chez leurs parents parce qu'on les a privés du bien qu'ils étaient en train d'acheter.
01:31Pour en faire des logements sociaux à la place ?
01:34Pour détruire une maison, une piscine et en faire des logements sociaux à la place.
01:40Que devient cette famille dont vous parlez, madame le maire ?
01:43Cette famille dont vous avez parlé, qui subit d'une certaine manière cette décision.
01:50Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe pour cette famille ?
01:52Elle a pu retrouver un logement ?
01:54Moi, si vous voulez, quand ça s'est passé il y a deux ans, elle m'a appelée désespérée en me disant
01:59« Mais comment on fait maintenant ? On se retrouve une main devant et une main derrière.
02:03On n'a plus rien.
02:04Plus notre ancien logement et plus celui qu'on était en train d'acheter. »
02:07Donc, on fait quoi ?
02:08J'aurais dit « Moi, je suis comme vous, je subis une mesure que la loi SRU permet à la préfecture, à l'État,
02:17c'est-à-dire de prendre la main sur l'immobilier et sur le droit de préemption que j'avais jusqu'alors. »
02:24Donc, je n'ai pas pu...
02:26Ils sont repartis vivre chez leurs parents en attendant certainement de trouver autre chose.
02:30Mais là, je n'ai plus de nouvelles de cette famille.
02:33En tout cas, je sais que malheureusement, ils n'ont pas retrouvé à Pugeot.
02:36Mais ça, c'est parce que Pugeot, vous n'avez pas respecté les quotas de logements sociaux
02:41qui concernent les communes de plus de 3 500 habitants.
02:45Tout part de là.
02:46C'est ça.
02:47Je n'ai pas pu respecter, mais c'est là aussi où mon combat, c'est pas forcément...
02:54Je vous explique.
02:55C'est là où effectivement est mon combat, c'est-à-dire que je n'ai plus de droits sur l'urbanisme.
03:02Mais si je n'ai pas pu réaliser ce quota de logements sociaux, c'est parce qu'elle est issue d'une loi,
03:09cette loi SRU, qui s'applique à toutes les communes de plus de 3 500 habitants,
03:17dans des agglos de plus de 50 000 habitants.
03:20Donc, toutes les communes en France ne sont pas concernées.
03:22sur 36 000 communes, on est simplement 2 300 à la subir.
03:28Donc, pourquoi je n'ai pas pu ?
03:30Tout simplement parce que 80 % de mon territoire sur la commune est en zone inondable ou allée à feu de forêt.
03:37Les 20 % restants, c'est le cœur du village qui est bâti.
03:41Mon village, il est, si vous le regardez géographiquement, il est sur un promontoire.
03:46Donc, tout ce qui est au nord du village, c'est du feu de forêt, inconstructible.
03:50Tout ce qui est juste en dessous du village, parce que le village, il est traversé par une roubine.
03:54Une roubine qui récupère les eaux de pluie des villages autour.
03:58Et tout ce qui est sous la roubine, c'est inondable, parce que dès qu'il pleut, violemment, tout s'inonde.
04:04Donc, je n'ai pas la possibilité de respecter la loi.
04:07La préfecture vous impose de respecter la loi, alors que, au final...
04:13Je ne peux pas.
04:13Vous ne pouvez pas.
04:15Légalement, vous ne pouvez pas.
04:16Voilà.
04:17Donc, mon combat, il est double.
04:18A la fois sur ce projet qui est prévu, qui est complètement insensé et aberrant, là où il est prévu.
04:24Et je ne peux pas, parce que, géographiquement parlant et physiquement parlant, je n'ai pas la possibilité de le faire.
04:31Et c'est ça que vous voulez changer ?
04:33Complètement.
04:35Je suis même montée au ministère du Logement le 21 octobre dernier pour rencontrer les hauts fonctionnaires du ministère.
04:42Et qu'est-ce qu'on vous dit ?
04:43En espérant qu'on puisse...
04:43On fera remonter...
04:46On fera remonter à Madame la Ministre.
04:49Mais toutes ces incohérences que j'ai pu leur donner, ils les ont entendues.
04:55Quand je vous dis qu'il y a des communes en France qui se font...
04:58Mais des communes voisines à la mienne, qui font 8 000, 10 000 habitants,
05:01mais qui ne sont pas dans la même agglo que moi, eux ne sont pas soumis, ne payent aucune taxe, on ne leur demande rien.
05:10Et moi, je paye 180 000 euros par an de taxe, je suis obligée alors que je ne peux pas faire.
05:16Est-ce que vous pensez à baisser les bras en tant que maire ?
05:19Les municipales, c'est dans un an ?
05:21Non, mais forcément.
05:22Si c'est pour gérer derrière que des problèmes consécutifs à des obligations que l'on vous met alors que vous ne pouvez plus,
05:30on vous a tellement pris de l'argent sur un budget qui est déjà très compliqué,
05:35donc vous ne pouvez plus rien faire.
05:37Vous allez faire quoi ? Uniquement gérer les problèmes de voisinage, les problèmes,
05:41parce que ceux qui vont venir habiter ces logements sociaux,
05:43ils ne vont pas pouvoir se garer autour de leur résidence, et c'est là mon combat.
05:47Donc si c'est pour devoir gérer de la sécurité routière,
05:52écoutez, franchement, c'est décourageant.
05:56Tout le rôle d'un maire aujourd'hui, c'est décourageant.
06:00C'était important en tout cas de vous entendre, Sandrine Soulier,
06:02donc maire de cette commune de Pugeot, dans le Gard du côté d'Avignon.
06:06Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
06:09Bien sûr, bon courage pour la suite de votre combat.