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Pas de miracle pour Vencorex: la reprise de l'usine chimique, située près de Grenoble, a été attribuée jeudi à son concurrent chinois Wanhua, qui ne reprendra qu'une fraction des salariés.

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Transcription
00:00Bonjour Guillaume, on va parler du jugement du tribunal qui a tranché dans l'affaire Vancorex.
00:06C'est mauvaise nouvelle pour l'usine chimique située près de Grenoble, qui n'emploie plus que 300 personnes.
00:11La justice n'a pas donné suite au projet de reprise monté par deux salariés.
00:15C'est finalement un groupe chinois qui va reprendre en société.
00:18C'est un coup dur parce que le problème en plus c'est que cet acteur chinois va reprendre 50 salariés sur les quelques 300.
00:24Donc ça c'est vraiment dommageable. Ce qui est d'autant plus dommageable c'est qu'effectivement il y avait un autre projet de reprise sur la table.
00:30C'est deux salariés du groupe en fait qui s'étaient associés à un entrepreneur local qui disait on va essayer de créer ce qu'on appelle une SCI collectif avec un entrepreneur local.
00:39La région Ronald-Pauvergne avait dit éventuellement je mettrais un petit peu d'argent.
00:42Même l'état était prêt à mettre de l'argent sur la table mais apparemment la justice a considéré que c'était pas viable et que c'était pas la peine de creuser malheureusement cette piste.
00:49En gros l'histoire c'est que le site est en redressement judiciaire depuis septembre dernier justement parce qu'il subissait la concurrence des chinois de plus en plus.
00:57Et c'est une mauvaise nouvelle parce que là on parle de 250 emplois qui va disparaître mais vous avez là-bas, on est dans l'Isère, c'est un écosystème de la chimie qui emploie 6000 personnes.
01:06On appelle ça la vallée de la chimie. Donc c'est un très très gros truc et vous avez potentiellement des centaines voire des milliers d'emplois qui sont menacés aujourd'hui.
01:13Et qu'est-ce qu'il fabrique précisément ce site ?
01:14Alors pour vous la faire courte, il fabrique toujours une variété de sel d'une certaine pureté qui était utilisée pour fabriquer des missiles pour notre dissuasion nucléaire.
01:26Vous savez notamment les missiles qu'on trouve dans les sous-marins nucléaires. Et puis aussi on avait besoin pour concevoir les fusées Ariane.
01:31Donc là vous avez bien compris l'histoire, un sujet de souveraineté qui refait surface. Attention les chinois ou d'autres sont en train de mettre la main sur ces actifs.
01:41Alors le gouvernement nous dit on a tout fait en sorte pour que les entreprises qui en ont besoin soient approvisionnées de ce matériel, de cette spécificité de sel.
01:48Attention parce qu'au global, c'est vrai que le secteur de la chimie, je suis encore avec vous, on en parle moins que le secteur de l'auto, de l'aéronautique ou encore du secteur viticole.
01:56Mais c'est un secteur qui emploie quand même 200 000 salariés aujourd'hui. C'est pas rien du tout la chimie.
02:00Et si on veut toujours, Dixit, le même gouvernement, parler réindustrialisation dans les prochaines années, c'est un secteur dont on aura vraiment besoin, qui devra embaucher, qui doit être encore plus fort.
02:10Parce qu'il fait partie d'une chaîne de valeur et qu'on ne devra pas laisser partir ou racheter par des actifs étrangers.
02:14Il y a eu beaucoup de réactions politiques d'ailleurs à tout ça de tous bords. Merci beaucoup.

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