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  • il y a 4 jours

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Transcription
00:00La solution à deux états, c'est la position classique française depuis le général de Gaulle.
00:07Mais est-ce que vous pensez qu'après le 7 octobre, et puis après ce qui vient de se passer,
00:11ça fait un an et demi, ça fera bientôt deux ans,
00:14est-ce que vous pensez que cette solution, j'ai le sentiment que plus personne ne croit à la solution en deux états ?
00:19D'abord, je dirais que le président a l'habitude malheureusement de marcher un petit peu à contre-temps.
00:24On n'est plus du tout effectivement dans cette logique-là aujourd'hui.
00:27Cette solution à deux états, je rappelle quand même qu'elle a été refusée cinq fois par les Palestiniens.
00:34Il faut aussi le dire, on ne le dit jamais assez,
00:37mais à cinq reprises, en 1936, en 1947, en 2000, en 2008 et en 1967,
00:43à chaque fois ça a buté sur le même problème,
00:46c'est-à-dire la reconnaissance d'Israël contre la reconnaissance de la Palestine.
00:50Et le problème, il est toujours le même,
00:52c'est-à-dire que les dirigeants palestiniens ne sont pas plus disposés aujourd'hui qu'hier
00:56à reconnaître aussi l'existence d'Israël.
00:59Donc, le président marche un peu à contre-temps.
01:01Il marche un peu à contre-temps, je dirais, en plus, en ce moment,
01:05puisque le contexte et le soutien américain a radicalement changé
01:09depuis la nouvelle administration Trump, évidemment.
01:13Il faut savoir qu'Israël s'est vu livrer aujourd'hui des bombes
01:17qui étaient attendues depuis très longtemps
01:20et avaient été refusées par l'administration Biden.
01:22C'est ce qu'on appelle les « bunker busters ».
01:24Ce sont des bombes qui rentrent dans du béton comme dans du beurre
01:27et qui vont permettre des opérations sur les infrastructures iraniennes
01:32que veut, évidemment, Israël depuis longtemps.
01:36Et puis, il y a une commande absolument faramineuse qui a été passée aussi,
01:40une commande qui annonce plutôt des jours mauvais que des jours de calme,
01:43une commande d'équipement militaire pour Israël de 7 milliards de dollars.
01:48Ce n'est pas une petite commande et je ne pense pas que ce soit destiné
01:52à être stocké, si vous voulez, toutes ces armes.
01:55Alors, évidemment, chacun s'interroge sur l'avenir,
01:58aujourd'hui, de ce qui peut se passer avec le Hamas
02:02qui prend souvent en otage, disons, les populations.
02:05J'ai vu d'ailleurs pour la première fois une sorte de révolte,
02:08parfois, des Palestiniens contre le Hamas.
02:10Oui, on en parle assez peu, mais aujourd'hui,
02:125% seulement de la population palestinienne est derrière le Hamas,
02:16ce qui veut dire que 95% ne l'est plus.
02:20Il y a eu, de toute façon, la stratégie du Hamas,
02:22et c'est pour ça qu'il ne faut surtout pas que le président reconnaisse en ce moment
02:26l'État palestinien.
02:28Il aurait fallu le faire avant, ou alors le faire quand la guerre sera terminée.
02:32Mais là, c'est, si vous voulez, quelque part récompenser
02:35cette stratégie sacrificielle du Hamas pour sa population.
02:39Car de quoi s'agit-il ?
02:40Le Hamas, de toute façon, pense qu'il faut sacrifier
02:42des centaines de milliers de Palestiniens.
02:44Ce n'est pas grave, ce qui compte, c'est la destruction d'Israël.
02:47Donc, vous voyez qu'on est aujourd'hui dans un mouvement
02:51qui est à la fois, pour les Palestiniens, une impasse totale.
02:56Le Hamas a conduit à une impasse totale.
02:59Je rappelle qu'aujourd'hui, 70% du territoire palestinien
03:02a été détruit dans des bombardements.
03:05Donc, voilà où l'opération du 7 octobre,
03:08le massacre, le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah,
03:11a conduit, le territoire palestinien est littéralement fusillé.
03:17Et aujourd'hui, écoutez, on n'est pas, je dirais,
03:20dans un avenir très très radieux.

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