[#Interview Exclusive] Alphonse Louma, président de l’ONG Agir pour le Gabon
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00:00Maintenant, il y a un problème qui est là, c'est que nos frontières sont poreuses, donc il faut redoubler la vigilance, donner plus de moyens à nos forces de défense et de sécurité, parce que c'est vrai que les traficants, les stupéfiants de drogue sont très ingénieux, vous vous souvenez qu'il y a même des personnes qui avalent la drogue pour passer la frontière.
00:30Mesdames, Messieurs, bonsoir, bienvenue dans Interview Exclusive.
00:41Ce soir, nous avons l'honneur de recevoir le docteur Alphonse Louma, président de l'ONG Agir pour le Gabon, par ailleurs président directeur général de Alia et Zéida Clinique, un centre de traitement et de réhabilitation des addictions et par ailleurs sénateur de la transition.
01:01Il vient nous parler de ce fléau qui sévit dans notre pays, qui est la consommation des drogues et notamment des drogues dures.
01:07Bonsoir, docteur.
01:10Bonsoir, monsieur.
01:11Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:13C'est moi qui vous remercie de m'avoir invité.
01:16Alors, passons droit dans le vif du sujet.
01:18Justement, ça fait plusieurs années, justement, que vous menez des actions contre le tabagisme au Gabon.
01:27Après toutes ces années, quel bilan dressez-vous en matière de prise en charge ?
01:31Écoutez, la prise en charge des addictions est complexe et donc il faut beaucoup de volonté politique, il faut l'abénégation, il faut que les acteurs de cette lutte soient vraiment décidés à affronter tous les défis.
01:53Parce que dans des pays comme les nôtres, où le chômage va son plein, où les maladies sont nombreuses, il faut que les personnes comprennent que la drogue est liée à la pauvreté, à la corruption, à la violence et même au problème comme le sida.
02:12Donc c'est vraiment les fléaux qui se rencontrent.
02:16Donc c'est pourquoi cette prise en charge là nécessite une grande volonté politique.
02:20Alors, votre combat justement a débuté avec le tabagisme, mais au fil des années, de nouveaux phénomènes sont apparus, notamment sur le marché gabonais, on a vu l'apparition des drogues dures.
02:33Déjà, quelles sont ces drogues que l'on retrouve au Gabon ?
02:37Bon, disons qu'aujourd'hui, nous avons des drogues licites, comme le tabac, vous l'avez évoqué, comme l'alcool, comme les médicaments détourner leur usage thérapeutique.
02:52Ce sont des drogues qui font beaucoup de ravages. L'alcool fait des centaines de victimes chaque année.
02:59Le tabac, nous avons une loi anti-tabac, mais qui n'est pas appliquée.
03:03Les médicaments détourner leur usage thérapeutique, comme le tramadol et autres, les benzodiazépines, sont là.
03:09Et vous avez le kobolo, ça fait des ravages du toit, mais le jeûne.
03:12Donc, nous avons des drogues illicites. On a le cannabis, bien sûr, on a l'extrasie, on a le crack, on a la coléhyde, on a aussi d'autres types de toxicomanie sans drogue.
03:32Je parle des jeux compulsifs, j'ai le hasard. Donc, franchement, voilà tous ces problèmes qui sont là et qu'il faut vraiment que les autorités compétentes, les associations, les grands publics puissent en faire un grand problème national.
03:50C'est-à-dire que la lutte contre l'homme doit être un grand combat national qui doit mobiliser tout le monde, toutes les énergies.
03:57Alors, justement, en faire un grand combat national, à ce stade, qu'en est-il justement du suivi des publics touchés ?
04:11Mais d'abord, il faut que le suivi, nous avons notre structure, à l'ISD, la clinique, c'est une structure de traitement et de réhabilitation des addictions qui existe depuis 5 ans.
04:25Malheureusement, cette structure n'est pas encore reconnue du sujet public, malgré les efforts que nous faisons pour sensibiliser les décideurs.
04:38Parce que, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, sans volonté politique, on ne peut pas parler de lutte contre la drogue et avoir de succès.
04:46Et vous vous souviendrez que, sous le régime déchu, le régime de Marc Bongo Ndimba,
04:55Ali Bongo Ndimba,
04:57Ali Bongo Ndimba, vous voyez, nous avons eu, il y a eu un différent cabinet qui avait afflété un avion bourré d'argent avec les prostituées.
05:07Et cet avion avait été arisonné à Cotonou.
05:16Et les femmes qui étaient à l'intérieur de cet avion ont été testées positives à l'héroïne.
05:24Et quand il y a eu le coup d'État du 30 août 2023,
05:282003, les ministères qui ont pris le pouvoir ont annoncé à la télévision nationale que, parmi les hérarches du régime déchu, il y avait des trafiquants, des stupéfiants.
05:40Seulement, ces trafiquants des stupéfiants n'ont pas été identifiés.
05:47On ne sait pas le soin qui leur a été réservé.
05:49On a été inquiétés, ils sont-ils en pesant.
05:52Et qu'est-ce qu'il y a des stupéfiants ?
05:54On a essayé sur le CINC sans réponse.
05:59Or, vous voyez que la présidence de la République a été longtemps le quairo du trafic des stupéfiants.
06:14Docteur, êtes-vous en train de dire qu'il y a une forme d'opacité au niveau institutionnel autour de cette question ?
06:20On fait un constat.
06:22Un distinct cabinet d'un président de la République qui a arrêté, qui a soupçonné d'avoir été impliqué dans le trafic des drogues.
06:32Vous parlez des mecs sans acrobés.
06:33Il y a eu, vous l'avez loué, il y a un coup d'État, et on nous dit qu'il y a eu des personnes influentes du pouvoir qui ont été arrêtées pour le trafic des drogues.
06:46C'est-à-dire qu'on aille jusqu'au bout pour nous dire qu'est-ce que ce sont les vues de ces personnes-là.
06:51Or, nous savons très bien que la politique officielle, c'est dans les crucivités.
06:56C'est-à-dire qu'on les prend les mêmes, on les recycle, on les recommence.
07:01Donc, il n'est pas possible que ces personnes-là soient encore dans le rouage de l'État.
07:06C'est pourquoi je vous disais que nous avons interpellé les décideurs pour que notre structure, qui est la seule au Gabon, soit connue et utilisée publique.
07:17Malgré ces appels, malgré le fait qu'on ait demandé à rencontrer le chef de l'État, en fait, si on veut rencontrer le chef de l'État, c'est parce que, dans les pays normaux, on n'a pas besoin de déroger le chef de l'État pour ce genre de questions-là.
07:33C'est-à-dire que si un directeur cabinet, un ministre peut réagir ces questions-là.
07:39Or, au Gabon, ce n'est pas le cas, puisque nous avons fait une démarche en direction du premier ministre qui n'a pas abouti.
07:47– Alors, nous allons revenir sur cette question, notamment dans la partie consacrée à la prise en charge.
07:53– D'accord.
07:53– Mais là, vous l'avez dit, les militaires ont pris le pouvoir par un coup d'État le 30 août 2023.
07:59Mais on constate que depuis ces derniers temps, notamment les dernières semaines, nous assistons à la multiplication d'opérations qui aboutissent à des saisies de quantités importantes de drogues dures.
08:12Est-ce qu'il faut, de manière globale, s'inquiéter de ce phénomène au Gabon ?
08:18– Oui, mais il faut quand même déjà féliciter nos forces de sécurité, parce qu'il faut un bon travail.
08:24On a des policiers bien formés, à l'Oklad, à l'APJ, et même dans les forces spéciales qui s'occupent ces questions-là.
08:33Donc, ils mettent en état de nuire des diners, donc c'est tant mieux, voyez-vous, quand c'est bien fait, il faut apprécier et féliciter.
08:41Maintenant, il y a un problème qui est là, c'est que nos frontières, les thèmes sont pâtes, sont poreuses, donc il faut redoubler la vigilance, donner plus de moyens à nos forces de défense et de sécurité.
08:57Parce que vous savez que les traficats, les stupéfiants, les drogues, sont très ingénieux.
09:03Ils sont ingénieux, vous savez qu'il y a même des personnes qui avalent la drogue pour passer les frontières.
09:09Donc, il faut des lasers, il faut des chèvres, des fleurs, il faut beaucoup de moyens, même les avions, les hélicoptères, pour traquer les trafiquants de drogue.
09:20– Alors, docteur, nous approchons de la présidentielle du 12 avril prochain.
09:26Est-ce que vous avez le sentiment que la question liée à la prise en charge des personnes touchées par la consommation de ces drogues
09:33est suffisamment traitée ? Vous parliez tout à l'heure de votre structure, Alia et Zéida Clinique,
09:41qui est la seule, justement, qui fait dans le traitement et la réhabilitation des addictions.
09:47Est-ce qu'au niveau étatique, cette question est entendue ?
09:50– Elle n'est pas entendue, malheureusement, parce que, comme je vous l'ai dit,
09:52il faut une volonté politique pour vraiment régler ces questions-là.
09:59Mais si, dans le courir du pouvoir politique, il y a des personnes qui sont impliquées, des preuves de loin dans le trafic de drogue,
10:08ils ne peuvent pas facilement avoir de soutien.
10:11C'est pourquoi, depuis 30 ans que j'ai lutté contre la drogue, j'ai commencé par agir pour le Gabon,
10:16c'est la seule, la grande religieuse que vous connaissez, qui a fait de la prévention.
10:20Il y a 5 ans, j'ai créé Alia et Zéida Clinique, que vous ne connaissez pas, 5 ans,
10:25et on a reçu en 5 ans, près de 600 personnes qui ont été soignées, avec près de 80% de réussite.
10:34Donc, et malgré tout cela, par la visibilité, on n'a pas eu une écoute au niveau des décideurs.
10:41C'est pourquoi aujourd'hui, au niveau où nous allons lire un nouveau président de la République,
10:45on espère qu'avec cette interprétation, que le nouveau président qui serait élu le 12 avril 2025
10:52pourrait revoir sa copie, enfin, pourrait revoir cette problématique-là.
10:57Parce que même pendant la campagne, on parle très peu de la drogue.
11:00La drogue impacte négativement le développement social et économique de la nation.
11:07Les violences, les homicides, la corruption, la santé au travail, les maladies cardiovasculaires, les cancers.
11:15Donc, franchement, ne pas en parler.
11:17Par la campagne, ce serait une faute grave.
11:20Parce qu'il faut interpeller la présidentielle.
11:23Le président de la République est une personnalité qui a beaucoup de pouvoir.
11:28Nous avons, je suis sénateur de la Transition, vous l'avez dit, un exemple.
11:32Ma structure à l'Église de la Clinique, depuis 5 ans, n'est pas reconnue du sujet public.
11:36Au Sénat, j'ai interpellé le ministre de la Santé.
11:41Là, je lui ai dit, monsieur le président, si...
11:44Monsieur le ministre.
11:45Oui, monsieur le ministre de la Santé.
11:46Si j'étais... Merci beaucoup.
11:48Si j'avais un parent au gouvernement ou au CTV, cette structure aurait été connue.
11:56C'est ce qu'il m'a répondu.
11:57Il m'a dit, de très loin, je suis votre parent.
12:01Et depuis 5 ans qu'il m'a fait cette déclaration politique, je me suis dit...
12:05Mais qu'est-ce qui bloque concrètement dans la reconnaissance, mais également l'accompagnement de cette structure ?
12:11Comme vous le disiez tout à l'heure, elle est la seule au niveau du Gabon qui fait dans la prévention et l'accompagnement des personnes touchées.
12:19Je ne sais pas.
12:22Est-ce que c'est moi le problème ?
12:24Je ne sais pas.
12:26Est-ce que c'est moi le problème ?
12:27Mais je pense que je suis beau d'or, une main noire qui est derrière tout ce blocage.
12:33Parce que pour moi je gouverne, au mois d'août, c'est le 12 août, j'ai eu l'honneur et le privilège d'être reçu par la première dame.
12:41Nous avons discuté et j'ai été honoré par cette invitation à discuter sur la question de la drogue.
12:49Et elle m'a même partagé qu'elle voulait, qu'elle était en train d'ouvrir un centre de désidentification.
12:56Donc voyez-vous, je me suis dit qu'on pourrait effectivement collaborer.
13:00Puisque moi je suis addict de l'information, tout ce qui est lutte contre la drogue et les addictions, j'en fais vraiment mon cheval de bataille.
13:09Donc accompagné de ce qui existe, mais bon, or cette audience n'a pas eu de suite.
13:16C'est comme si une main noire est passée par après moi, on peut dire attention, madame la présidente, madame, cet homme est dangereux, il va nous enlever le...
13:25Mais qu'est-ce qu'elle vous avait dit, la première dame, lorsque vous l'avez rencontrée, vous avez évoqué cette question ?
13:31C'est une femme formidable, c'est vraiment génial, mère de famille, elle a accompli.
13:36Après, je vous dis qu'elle est en train d'ouvrir un centre de désidentification, donc elle a accompli.
13:41Et elle m'a félicitée, elle a demandé que nous puissions collaborer.
13:45Mais malheureusement, cette audience n'a pas eu de suite.
13:48Et malheureusement aussi, ma demande d'audience auprès de son époux, parce qu'elle avait promis d'organiser une rencontre avec son époux,
13:58elle était très contente et moi, j'étais vraiment très honorée.
14:01Et donc, c'est pour vous dire que je ne suis pas le preuve, mais vous, il ne faut pas être vulgaire et dire les choses sans preuve.
14:07Mais qu'on soit la drogue, le milieu de la drogue, avec ses implications, ses voyous, qui sont certainement encore quelque part dans les arcades du pouvoir.
14:17Ils ont souvent dit aux autres qu'attention, l'humain est dangereux, ce combat qu'il nous enlève le peu de la bouche, il faut rapidement ne pas l'encourager.
14:28Et c'est dommage, ce n'est pas ma personne, mais rien, je veux dire, insignifiant, par rapport à cette souffrance que je vois autour de moi, par rapport à ce milieu de gabonais,
14:40et tous les jeunes, et messieurs, nous parlons de la jeunesse, les jeunesses, la jeunesse est sacrée, on va nous combattre pour le Gabon, pour la jeunesse.
14:52Mais cette jeunesse-là, un pays n'a de force que par rapport à la valeur humaine, par rapport aux jeunes, à la jeunesse.
15:00Et nous sommes entourés, notre pays est entouré de pays plus peuples que le Gabon.
15:06Donc, si un jour, on pourrait être envahi territoriellement par nos voisins, il faut que nos jeunes soient en bonne santé.
15:15Or, malheureusement, comme si je parlais seul, chacun soit dans le jardin, chacun pense que, bon, il faut la politique, les stogants.
15:28Alors que moi, je dis, il y a des problèmes qui sont là.
15:30Si ce que je fais a des insuffisances, on s'assoit, on améliore.
15:34Mais je vous dis une chose, que si j'étais un étranger, ce que je fais, au moins de rouler le tapis rouge.
15:46Mais comme nul n'est prophète, je sois, au Gabon, forcément, on fait la part belle aux étrangers, sans être xénophobe.
15:53Parce que, bon, vous pouvez aussi être canque et dire qu'on est complètement passés chez le Gabonais.
15:57Mais je pense que, sans force, mon décide, depuis 30 ans, les témoins sont là, qui m'ont vu.
16:04Et là, ils pensaient quand même que je suis aidé.
16:07Et là, ils pensent que Louma est aidé, qu'il est aidé.
16:10Non, je me bats avec mes propres moyens, mes propres moyens, pour sauver la vie humaine.
16:17Merci, Dr Louma, pour ces éclairages.
16:20Je rappelle que vous êtes président de l'ONG Agir pour le Gabon.
16:23et également président directeur général de Alia et Zéida Clinique,
16:28un centre de traitement et de réhabilitation des addictions.
16:33Et vous êtes également sénateur de la transition.
16:36Nous allons marquer une courte pause et revenons juste après pour poursuivre ce programme.
16:41Sous-titrage Société Radio-Canada
20:28Nous avons tout à l'heure de la corruption des élites, des gouvernants, de tout le monde.
20:32Je vous parlais de ce que notre gouvernement fait l'effort pour traquer les dealers.
20:43Mais il ne faut pas aussi que les petits fumeurs, ceux-là n'ont pas la place dans la prison.
20:51Parce qu'il faut les prendre et les envoyer dans les centres de réinstauration sociale, d'abord de traitement, parce qu'il faut les soigner.
21:01L'addiction est une maladie chronique du cerveau, comme le cancer, comme le diabète, comme les patients intérieurs.
21:07Ça, ça se soigne. Il faut se soigner. On s'entend bien, les drogués, les petits fumeurs, il faut les soigner.
21:18Mais il faut renforcer la répression, l'empleurement des trafiquants.
21:26Oui, effectivement. Alors, justement, vous parliez de la prise en charge des personnes touchées.
21:34Combien ça coûte aujourd'hui pour une personne qui souhaite bénéficier d'un suivi de désintoxication ?
21:42Oui, ça, c'est la partie qui fâche. Parce que, oui, mieux ne pas se droguer.
21:47Mais heureusement, parfois, les addicts se sont pris dans l'engrenage des habitudes, de la famille, de la fréquentation, de la génétique.
21:58Parce que, souvent, on n'est pas dit ce qu'il veut l'être. Parfois, il y a le passé, ou dans les familles, vous allez voir les familles, où il y a depuis l'arrêt des grands-parents, les parents, il y a une addiction.
22:09Donc, c'est aussi parfois génétique.
22:11Bon, donc, la prise en charge coûte cher. Et puis, ce n'est pas un long fleuve tranquille.
22:16Il y a de la réchute. Mais, au niveau de notre centre, la prise en charge est encore honoureuse par rapport au revenu du cabinet moyen.
22:31C'est pourquoi nous nous battons, pour que l'État puisse nous accompagner, pour que nous puissions prendre en charge le plus grand nombre de compatriotes.
22:38Et aujourd'hui, ce sont les enfants, ou les parents, les personnes qui ont des parents nantis, qui viennent chez nous.
22:46Bon, je veux dire qu'en gros, parce qu'il y a aussi souvent, chaque patient est différent.
22:51Il y a des patients qui ont des comorbidités somatiques ou psychiatriques.
22:54Donc, par exemple, si quelqu'un a une cirrhose, ou des réchutes qui sont déjà atteints, ou un début de pneumopathie, ou autre chose,
23:05ou des comorbidités psychiatriques, genre la psychose, genre l'hallucination.
23:12Donc, comme ça, du coup, on peut donner un tarif pour tous les patients.
23:17Mais, en moyenne, quand on l'hospitalise aujourd'hui, la chambre la moins chère est à 700 000 francs CFA.
23:26500 000 francs CFA.
23:28Par mois. Mais bon, écoutez, si vous prenez 700 000 francs par mois, ça fait près de 20 000 francs par jour.
23:34Mais qu'est-ce que nous offrons ? On a la psychiatrie, la psychologie clinique, la lycologie, la sophrologie, le yoga, le sport, la luminothérapie.
23:46Il y a beaucoup d'activités. C'est la réhabilitation.
23:51Il faut aussi, effectivement, profiter de l'occasion pour dire que...
23:54Il y a des penses que quand on vient dans un centre comme le nôtre, il y a une injection qu'on va faire à un patient.
24:02Au bout du temps, au bout du temps, comme si on venait un paru.
24:04Non. Il y a une sorte de réhabilitation.
24:06C'est qu'il faut vraiment beaucoup de thérapie qu'on essaie de mettre dans notre protocole thérapeutique pour aider les personnes.
24:14Parce que souvent, vous savez, la plupart des maladies mentaux que l'on boit d'ambulé en Théry-de-la-Darev sont issus du monde de la drogue.
24:21Ces personnes-là, qui sont des maladies marginaux, il faut les socialiser.
24:24Donc, ce n'est pas facile. Il faut apprendre à vivre en communauté. Il faut des choses qu'ils n'ont plus faites depuis longtemps au niveau social.
24:33Donc, c'est là qu'ils sont très agressifs.
24:37Au Gabon, pour prendre aussi la prise en charge, il nous faut former.
24:43Au Gabon, il n'y a pas plusieurs psychiatres.
24:45Il n'y a pas un seul psychiatre addictologue. Il n'y a pas.
24:51Il n'y a pas de sage-femme ou de médecin addictologue.
24:55Mais vous, non.
24:55Donc, il faut commencer par là.
24:57Il faut encourager nos médecins, nos infirmiers et autres à s'intéresser à la technologie.
25:03Il faut former nous autres.
25:05Là, bon, il faut passer le relais.
25:07À un moment donné, il faut que d'autres moins jeunes que nous puissent s'intéresser à ce point de la science ou de la médecine.
25:16Il faut les encourager. Il faut former ses compatriotes.
25:19Donc, vous voyez-vous, il y a tellement d'insuffisance au Gabon que quand nous, qui sommes un peu, pas un peu, qui sommes vraiment au fait, ces questions-là, qu'on nous marginalise.
25:27Un exemple, vous voyez-vous, il y a eu le dialogue national inclusif.
25:31Je n'ai pas été invité.
25:32Ça veut dire qu'il y a eu le ménoir, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce pays.
25:39Parce que pourquoi m'a pas invité ?
25:41J'ai dû faire une déclaration pour distribuer la presse, pour essayer de l'interpeller.
25:45Il y a eu un grand débat dans ce moment-là.
25:47Pourquoi inviter ? Pourquoi exclure un spécialiste de mon niveau ?
25:52Bon, lui, il est important.
25:55Après, ça a eu lieu.
25:56J'ai dû quand même intervenir, pas parce qu'il était posé pour dire, bon, je fais des suggestions.
26:00Et c'est quand même dommage.
26:01Et là, dans le rendu du dialogue national, vous n'avez pas le sentiment que cette question a été évoquée ?
26:10Si. Ça a été évoqué parce que, bien sûr, quand j'ai compris que j'étais exclu, j'ai fait une déclaration et j'ai dû distribuer au niveau de la presse ma déclaration pour interpeller les participants au dialogue national inclusif.
26:27Et après le dialogue, c'est inclusif, il y a quelques semaines, j'ai pris audience, rendez-vous avec la ministre, j'ai eu des relations avec l'institution, la ministre, quoi, c'est mieux ?
26:39J'ai eu des relations avec l'institution pour aller la voir, pour lui dire, bon, écoutez, voilà, le dialogue est passé, vous êtes la coordonnatrice de ce dialogue-là pour l'application des services sociaux.
26:50Dans cette première résolution, on a dit ceci, qu'il faut créer des centres de désidentification dans tout le pays.
26:59Ça a été dit.
27:00Dans ce rapport, on a aussi dit qu'il faut utiliser l'imogaïne pour soigner les addictions.
27:08Mais quand on dit ça comme ça, qu'est-ce qu'après ?
27:13Ce sont des décisions qui vont dormir pour l'hérité d'un tiroir.
27:22Docteur Luma, vous êtes sénateur de la transition.
27:25Est-ce que vous avez seulement envisagé de faire une proposition de loi dans ce sens ?
27:31Vous savez, je ne suis pas sénateur élu, sénateur de la transition.
27:35– D'accord, mais vous…
27:35– Dans ce travail que nous faisons, c'est être en équipe.
27:39Je suis une goutte d'eau dans l'océan.
27:42Il m'est arrivé de dépeller les décideurs qui passent par le Sénat.
27:49Comme tout à l'heure, j'ai eu un dépeller le ministre de la Santé sur le point de la prise en charge.
27:54Mais quand vous leur parlez, ils vous tiennent le langage de la langue de bois.
28:00C'est-à-dire que la personne a la volonté.
28:02– Oui, mais en tant que parlementaire…
28:04– Est-ce que la personne parlementaire peut prendre une grande décision ?
28:10Je veux dire, chacun fait sa part.
28:13Moi, j'ai un homme passionné par la question de la cause de la loi depuis 30 ans.
28:17Donc, une génération.
28:19Donc, je suis un passionné parce que j'ai vu les gens souffrir,
28:22j'ai vu les parents qui sont morts, j'ai vu mes enfants fumer, d'autres se droguer.
28:27Donc, je sais que c'est un problème qui est grave dans nos familles.
28:30Donc, j'ai un passion, mais quand vous en parlez, les gens ont leurs agendas, leurs intérêts personnels.
28:35Écoutez, ce qui est une autre pays, c'est le conflit d'intérêts.
28:41Les gens ont des intérêts dans les bistrots, dans les hôtels.
28:48Ils vendent la boisson, ils ont des intérêts, des actions.
28:52Donc, ce n'est pas facile, monsieur, ce qu'on m'a qu'on a maintenant.
28:54Écoutez, le lobby des débuts de boissons.
28:59Aujourd'hui, au Gabon, on ouvre les débuts de boissons comme un spa permis.
29:08Et il y a eu, sur le rythme de Chudali Bongo,
29:11il y avait une loi qui a été disée d'ouvrir les débuts de boissons à une heure donnée.
29:15Mais aujourd'hui, c'est l'État a capitulé face à la pression des ténanciers des débuts de boissons.
29:21Non, normalement, sérieux, on ne peut pas vendre de l'alcool aux mineurs.
29:30Or, il y a quelques mois, un alcoolier a organisé une béverie à la baie de Rouen.
29:39Pendant deux jours, on a diminué les prix de la bière,
29:42on a fait saouler nos enfants pendant tous les week-ends.
29:45Nous étions là à regarder comment nos enfants s'alcoolisaient.
29:47Et nous sommes tous les complices par rapport à cet État où l'alcool est en train de détruire la génèse gabonaise.
29:56Je ne sais pas qu'on y fasse attention, mais l'alcool détruit la génèse gabonaise.
29:59Alors, docteur, j'ai une question, toujours sur cette question de la prise en charge.
30:04Est-ce qu'il existe, au niveau national, des statistiques sur le nombre des personnes touchées par le phénomène ?
30:11Le phénomène de l'alcool et de la drogue à général.
30:13Je parle de l'ensemble.
30:15Écoutez, moi, je n'ai pas de statistiques à vous donner comme ça,
30:19mais je vous dis déjà qu'en cinq ans d'existence, la clinique à l'Ézéla a reçu près de 600 personnes.
30:25Donc, je sais aussi que les jeunes sont vraiment les plus touchés par ce phénomène de la drogue.
30:38Regardez les violences, les homicides.
30:40Il y a des enfants qui tuent leur père, leur mère à cause de la drogue.
30:44Les violences ambioscolaires, on en parle.
30:46On en parle et le Gabonais est bizarre.
30:50C'est quand il y a une crise, quand il y a un crime ou Dieu,
30:56que ça fait la une des journaux, après on passe aux choses.
31:00Vous vous souvenez, il y a quelques années, à Kanda,
31:03il y a un enfant qui a tué, qui a assassiné sa mère,
31:07qui était ancienne, qui était jeune d'un maître.
31:10Ça fait la une des journaux.
31:11Et puis, c'est une femme qui était escapée du crash de Maconguillon.
31:15Cette femme, elle échappe à un...
31:18Est-ce qu'on en parle, parce que ça a été sa famille, je suis désolé.
31:21Mais c'est un drame qui m'a fait mal au cœur,
31:24parce que cette dame échappe à un crash d'hélicoptère en 1986.
31:33Et trois ans plus tard, c'est son pauvre fils qui l'assassine.
31:37Parce que t'es un chico-man.
31:37Donc, voyez-vous, donc, et ça, ça fait la une des journaux pour pas cette chose.
31:42Ça, c'est le cas où il y a beaucoup d'autres scandales comme ça
31:45qui se passent sous nos yeux, on est habitués à crier au scandale
31:50et puis après, on oublie.
31:52– Alors, merci, Dr. Luma, pour ces éclairages.
31:56Je rappelle une nouvelle fois que vous êtes président de l'ONG Agir pour le Gabon,
32:01président directeur général de Alia et Zeida Clinique,
32:05un centre de traitement et de réhabilitation des addictions.
32:10Et vous êtes également sénateur de la transition.
32:12Vous êtes venu nous parler, justement, du phénomène des addictions aux drogues
32:17qui sévit dans notre pays.
32:19Alors, face caméra, un message à l'endroit des autorités de la transition d'une part,
32:26des candidats à l'élection présidentielle d'autre part ?
32:28Non, je pense que pour moi, la transition, elle dirait non.
32:33Pendant deux ans, j'ai fait tout pour que ma voix soit entendue.
32:37Je peux être entendu, mais j'ai continué mon bonhomme et chemin.
32:40J'ai allumé une bougie.
32:43Si elle peut éclairer, tant mieux.
32:45Je vous remercie, Gabon Media Time, pour toujours me donner l'occasion de parler.
32:50Parler, parler, parler.
32:51Mais je pense qu'aujourd'hui, je m'adresserai au futur président de l'Afrique,
32:56qui sera élu le 12 avril 2025.
33:00J'ai dit, monsieur le président, quand vous allez prendre vos fonctions,
33:04vous avez un programme que vous avez eu à défendre, à présenter devant les Gabonais,
33:10mais il va falloir que vous puissiez, même si dans ce programme,
33:13vous n'avez pas parlé de la drogue et de ses implications au niveau sociaux et économique,
33:19mais j'ai le courage, s'il vous plaît, de nous écouter, de nous recevoir.
33:27Nous avons des propositions à faire, parce que la drogue détruit le Gabon.
33:33Et essayer d'appliquer la côte est.
33:37Parce que devant chaque accident de la circulation, dans les vrais pays,
33:41enfin, vrai pays, en tout cas, dans les pays organisés,
33:45devant chaque accident de la circulation, on fait une prise de sang,
33:47et on voit pourquoi on fait souffler les télothèques,
33:51pour voir si la personne qui est à l'origine de l'accident,
33:56l'a conduit sous l'emprise de l'alcool ou du cannabis.
34:01Donc, je m'adresse au futur président de notre pays pour dire que nous sommes là,
34:06disposés à l'accompagner, disposés à faire des suggestions,
34:09et à l'intérieur, nous continuons à protéger nos enfants,
34:15ce qui veut dire que nous puissions ressortir de l'enfer de la drogue.
34:18C'était Alphonse Luma, président de l'ONG Agir pour le Gabon,
34:23qui est venu dans notre émission interview exclusive,
34:29pour nous parler des addictions aux phénomènes de drogue,
34:32et notamment des drogues dures.
34:34Merci à vous, chers internautes, pour votre fidélité.
34:38Je vous donne rendez-vous la prochaine fois pour un autre numéro d'interview exclusive.
34:42Bonne soirée.