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00:0118h42, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:03Éric Revelle, faut-il craindre la crise liée aux droits de douane américains ?
00:08Là, à propos de ce qui peut se passer en France, le verrier américain,
00:12qui est un géant de l'emballage en verre américain, envisage OI,
00:16envisage de supprimer 320 postes en France en raison du déclin du marché du vin.
00:22Ça c'est en prévision des taxes sur le marché spirituel.
00:25Oui, alors il y a déjà historiquement une baisse de la consommation du vin quand même en France.
00:28D'accord.
00:28Bon, mais là, si vous voulez, ce qui risque de se passer si vraiment les droits de douane sont maintenus,
00:35je vous rappelle, c'est 200% sur les vins, les spiritueux, ça toucherait essentiellement la France, l'Italie et l'Espagne.
00:41Non.
00:42On avait cru bon, et la commission de Bruxelles s'est gourée, d'impacter le Bourbon,
00:46mais c'est pas du tout à l'échelle.
00:47D'un côté c'est 600 millions de chiffre d'affaires, de l'autre côté c'est 10 milliards.
00:50Donc du coup, l'Europe sort les 600 millions en espérant que Donald Trump...
00:54Va sortir.
00:55On aura du champagne, du Cognac, du Bordeaux, du Bourgogne, du Cognac et de l'Aromaniac.
01:00Alors tu ne bois pas une goutte d'alcool.
01:01Bon, donc on en est là.
01:02Et normalement, demain, on aura la liste complète des produits américains que l'Europe va taxer.
01:10C'est demain qu'on a la liste, on a une jeune petite idée.
01:13Bon voilà, donc on est dans une guerre commerciale qui peut aboutir à une récession mondiale.
01:17Donc à des licenciements, voilà.
01:20Écoutons ce qu'a dit Emmanuel Macron.
01:21Il est actuellement en Égypte à propos de ses droits de douane.
01:26Les choses sont simples.
01:27La France, l'Europe n'ont jamais souhaité le chaos ou l'augmentation des tarifs.
01:34Nous pensons que c'est une mauvaise idée et une mauvaise réponse aux questions du déficit commercial.
01:39Nous avons aussi toujours dit que nous défendrions notre économie.
01:43Et donc, si tarifs il y avait, et surtout ils sont à 20%, riposte, il y aurait.
01:49La Commission européenne mène ce travail dans les compétences qui sont les siennes.
01:53D'abord pour répondre aux premiers tarifs qui ont été imposés sur acier et aluminium automobile.
01:59Et puis pour ensuite préparer dans quelques semaines une réponse.
02:02Si ça doit passer par un moment où il faut expliquer qu'on est prêt à répondre, il faut assumer de le faire.
02:07Voilà, pour Emmanuel Macron. Prêt à aller à la réponse, François Pippoli ?
02:10Il faut. Lui, il met la pression.
02:12Van der Leyen essaye de dire, on va essayer de négocier.
02:14Et ce qu'ils espèrent, c'est que Donald Trump va reculer.
02:17Je ne crois pas qu'il recule.
02:19Il a réfléchi à tout cela.
02:20Il est sur du moyen terme.
02:22Il pense que ça va réindustrialiser les États-Unis.
02:25Sera-t-il capable de tenir sur ce moyen terme ?
02:27On verra bien.
02:28Parce que les conséquences économiques pour les États-Unis ne seront pas neutres à court terme.
02:31On verra bien s'il tiendra.
02:32Mais pour l'instant, il a une vision très précise et c'est pourquoi il le fait.
02:34Dernier mot, Eric, là-dessus ?
02:35Alors, vous avez aussi un risque majeur pour l'économie française et européenne.
02:39C'est que tout ce qui ne pourra pas partir aux États-Unis,
02:42qui va être axé des produits d'Asie,
02:44risque de se déverser en France
02:45et de faire une concurrence effrénée à nos PME et nos TPE.
02:48Et donc là, les mettre encore plus en difficulté.
02:51Puis je rappelle qu'on n'est pas obligé d'augmenter les droits de douane.
02:53Même si François Poupoli a raison, il faut réagir fermement.
02:57On ne va pas cesser de tondre la laine sur le dos.
02:59On peut utiliser le règlement anti-coercition, je rappelle,
03:03interdire les investissements financiers aux États-Unis.
03:05Ça, c'est une décision de Bruxelles.
03:07Plus interdire aux groupes américains les marchés publics aux entreprises américaines.
03:15Je rappelle qu'Emmanuel Macron avait demandé à ce que les patrons français n'investissent plus aux États-Unis.
03:20Et d'après un excellent papier du Figaro,
03:23un patron du CAC 40, qui n'a pas été cité évidemment,
03:25mais on fait confiance à nos confrères, avait dit,
03:27l'avis de Macron, on s'en fout.
03:29Rien à tirer.
03:30Voilà, rien à tirer.
03:31Vous avez raison.
03:32C'est la vraie formule.
03:33Rien à tirer.
03:33Absolument.
03:33Louis Dackel, rapidement là-dessus.
03:35Ce qui est vrai, c'est que c'est un pari que fait Donald Trump.
03:38Et d'ailleurs, il dit, on verra les résultats d'ici 12 à 18 mois.
03:41Donc aujourd'hui, on voit bien les réactions occidentales,
03:44notamment en Europe, avec les gens qui se mettaient regarder les cours de bourse.
03:47D'ailleurs, la bourse remontait aujourd'hui.
03:50Donald Trump, pendant 3 mois, 4 mois, peut-être 6 mois,
03:53je pense qu'il gardera assez peu les cours de bourse.
03:55Il est extrêmement déterminé là-dessus,
03:57parce que son pari, c'est vraiment de changer le cours des choses,
04:00c'est de changer la mondialisation telle qu'elle existait jusqu'à aujourd'hui,
04:03avec un principe, et encore une fois, ça reste un pari,
04:06puisqu'il faut que les mesures qu'il met en place fonctionnent,
04:09produisent des effets,
04:10c'est de rapatrier une partie de la production industrielle,
04:13la production d'actifs sur le sol américain,
04:16pour permettre aux classes moyennes de mieux vivre.

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