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Dans la nuit du 3 au 4 avril, un réseau d’importation de cocaïne par voie maritime a été démantelé dans le Calvados et la Seine-Maritime. Frédéric Teillet, le procureur de la République de Rennes a détaillé ce lundi 7 avril les suites judiciaires pour les personnes interpellées.

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00:00Bonjour mesdames et messieurs, merci de votre présence cet après-midi à cette conférence de presse relative à, comme vous le savez, le démantèlement d'un réseau d'approvisionnement de cocaïne sur les côtes françaises.
00:15Depuis environ 2 ans, les chouaches de ballots de cocaïne sur les littéraux bretons ou normands démontrent l'utilisation par les réseaux de trafic de stupéfiants de ce nouveau mode d'acheminement de la cocaïne en Europe.
00:28La technique consistante à celle du drop-off, consistant donc à charger la drogue sur un navire en Amérique du Sud ou dans la Caraïbe et arriver à proximité du littoral français à le décharger sur un plus petit navire qui permettra de le faire parvenir jusqu'au littoral.
00:48Les chouaches de ces ballots étaient la preuve de cette nouvelle technique, mais c'est dans ce contexte que des informations sont parvenues il y a à peu près 18 mois au service interdépartemental de la police judiciaire de Caen.
01:05Des informations qui laissent penser que des marins pêcheurs normands pouvaient travailler pour le compte de trafiquants de stupéfiants, notamment originaires de la ville du Havre, pour récupérer d'importantes quantités de cocaïne pour leur compte.
01:20L'enquête ouverte par le POCR de la République de Caen, parce qu'elle touchait à la criminalité organisée de haut niveau, a été transmise au parquet GIRS de Rennes. La GIRS étant la juridiction interrégionale spécialisée pour le crime organisé.
01:37C'est sous son autorité et ensuite sous celle du juge d'instruction chargé de poursuivre l'enquête que, je le disais, 18 mois de surveillance et l'intense coopération des différents services de l'État ont permis d'établir l'existence d'une association de malfaiteurs ayant recours au drop-off comme mode d'approvisionnement, mais sans qu'il ait été possible jusqu'alors d'en intercepter un.
02:04Au début de ce mois d'avril, les services de la douane ont informé le juge d'instruction chargé du dossier qu'un cargo parti du Brésil et suspecté de transporter de la cocaïne arrivait au large de l'Europe.
02:22Concomitamment, des écoutes téléphoniques permettent de mettre en évidence des préparatifs de récupération par des marins pêcheurs de Ouistreham. Le suivi des déplacements respectifs du cargo et du bateau de pêche ont mis en évidence que le transbordement s'est effectué à plusieurs milles nautiques à l'ouest des îles anglo-normandes de Guernesey et Jersey, alors que le cargo en route pour Amsterdam a légèrement dévié sa route pour se faire.
02:52Après la récupération de la cocaïne, dont les ballots ont été jetés en mer avant d'être repêchés par l'équipage du chalutier, après donc la récupération de la cocaïne, le bateau de pêche a repris sa route vers Ouistreham, mais auparavant, avant d'arriver au port, a déchargé la cocaïne à bord d'un bateau plus rapide qui, lui, a repris la route de Tancarville et du port de Tancarville.
03:19C'est donc cette nuit-là, du 3 au 4 avril, que la vaste opération préparée depuis plusieurs jours et même plusieurs mois a été déclenchée, qui a permis l'interpellation simultanée des marins-pêcheurs de Ouistreham, ainsi que de deux de leurs conjointes, et de l'équipage de la Vedette à Tancarville, où la cocaïne a également été saisie.
03:39Concomitamment toujours, un dispositif maritime inscrit dans le cadre de l'action de l'État en mer est placé, à ce titre, sous la coordination du préfet maritime de la Manche-Mer du Nord, qui est l'autorité compétente.
03:53Un dispositif, donc, a permis, sur acquisition du juge d'instruction, de déployer un patrouilleur ainsi qu'une vedette du service de la garde-côte des douanes, qui ont dérouté le cargo pour le conduire vers le port de Dunkerque.
04:08L'équipage du cargo a ainsi pu être placé en garde à vue et le navire fouillé pour s'assurer qu'il ne contenait pas davantage de produits stupéfiants pour une éventuelle seconde livraison destinée au nord de l'Europe.
04:23Ce déroutement du cargo à Dunkerque, qui était très important pour nous, a également nécessité l'intervention du préfet maritime Manche-Mer du Nord et du MAOC – Instance de coopération internationale pour la lutte contre l'acheminement des stupéfiants par voie maritime – dans leur relation avec les autorités britanniques.
04:47En effet, celles-ci montraient des signes d'intérêt pour le cargo, et c'est grâce au préfet maritime et au MAOC qu'elles ont accepté de ne pas l'intercepter pour ne pas compromettre l'opération judiciaire française.
04:59Cette opération a donc été permise par un travail sans relâche du juge d'instruction et du magistrat de Montparquet en charge du dossier.
05:07Il a également été permis par une remarquable coopération que je veux à nouveau saluer, de nombreux services dont certains des représentants sont ici à mes côtés et je les en remercie,
05:17notamment la direction interdépartementale de la police nationale du Calvado, c'est plus particulièrement sa police judiciaire qui est dès le début du dossier sur cette enquête,
05:30le Gire de Caen, l'OFAS, l'Office français anti-stupéfiants, la section de recherche de la gendarmerie maritime qui s'est notamment chargée des gardes à vue de l'équipage du navire,
05:41le SIPJ 76, donc le service interdépartemental de la police judiciaire de la Seine-Maritime et notamment sa brigade des recherches et d'interventions,
05:50les services comme je les ai déjà évoqués du préfet maritime Manchemère du Nord et sous son autorité ceux de la garde-côte Manchemère du Nord des douanes,
06:00le MAOC que j'ai également évoqué et enfin le groupement interarmé d'hélicoptères de l'armée française donc et la section aérienne de la gendarmerie,
06:11deux services qui ont mis à disposition des hélicoptères qui ont été utiles pour la surveillance de l'accostage et les interpellations.
06:19Je remercie donc tout le monde et félicite chacun pour sa coopération, pour son investissement dans ce dossier.
06:24Au total, ce sont donc 6 hommes dont 3 marins-pêcheurs et 2 femmes qui ont été interpellés à Tancarville, au Havre et à Ouistreham.
06:33Ils sont nés entre 1976 et 1999 et vivent dans le Calvados et en Seine-Maritime.
06:40L'un d'entre eux est un ressortissant belge d'origine albanaise.
06:44Certains ont des casiers judiciaires liés à des infractions de pêche et d'autres des condamnations pour vol aggravé et de trafic de produits stupéfiants.
06:52Quant à l'équipage du cargo, sur les 22 membres qu'il comptait, 3 ont été maintenus en garde à vue, les autres apparaissant à ce stade hors de cause.
07:03Le juge d'instruction a ordonné la présentation au palais de justice de 11 personnes et les a mises en examen toutes les 11.
07:11Il a placé 2 personnes, les conjointes des marins sous contrôle judiciaire, hier.
07:17Les 9 autres personnes font l'objet de réquisitions du parquet de placement en détention provisoire.
07:235 ont d'ores et déjà été incarcérées, les décisions sont encore attendues au moment où je vous parle pour les 4 autres.
07:30La quantité de drogue saisie, initialement estimée à 800 kilos sur le fondement des éléments tirés des écoutes,
07:37cette quantité a donc été vérifiée et débarrassée de son emballage, elle s'élève à 630 kilos, soit une valeur à la revente d'environ 37 millions d'euros.
07:48Mais au-delà de la quantité de drogue saisie, cette opération d'envergure est surtout la première qui permet l'interception d'un tel mode de trafic
07:58et l'interpellation des individus qui s'y livrent.
08:03Sur ce mode opératoire, je veux attirer l'attention de nos concitoyens sur les risques insensés encourus par ceux qui concourent à ces trafics.
08:13Participant au crime d'importation de stupéfiants, ils risquent de comparaître devant une cour d'assises, la peine encourue est de 30 ans de réclusion criminelle,
08:23leur bateau sera saisi et ils risquent la confiscation de tout leur patrimoine.
08:29Par ailleurs, s'associant à des criminels n'ayant aucun scrupule pour recourir à la violence, ils subiront inévitablement d'abord des menaces,
08:40puis probablement des enlèvements, des séquestrations, voire des assassinats, comme ça s'est passé au Havre depuis déjà un certain nombre d'années.
08:52Nos services restent mobilisés pour que les marins, qu'ils soient pêcheurs ou plaisanciers, ne bénéficient d'aucune impunité s'ils cédent à cette tentation de l'argent facile,
09:04dont je rappelle qu'il est l'argent du crime, l'argent du sang.
09:09Je rappelle enfin qu'un jeune homme ayant récupéré sur une plage un ballon échoué il y a quelques années sur le ressort de Saint-Nazaire,
09:17est décédé en quelques semaines seulement de la consommation du produit qu'il avait ainsi retrouvé.
09:22Il n'existe pas d'usage anodin de ce type de produit.
09:26J'en ai terminé pour l'objet de ma communication, nous allons prendre maintenant quelques questions si vous en avez à nous poser.
09:36J'ai omis, pardon, et mentionné que les interpellations, vous faites bien de me rappeler M. le Commissaire,
09:43les interpellations qui ont permis dans la nombreuse liste des services intervenants, les services du RAID, ont été évidemment d'un grand secours,
09:53et je les remercie de leur intervention.
09:58Il était important de permettre les interpellations et de les permettre de façon sécurisée,
10:03parce qu'évidemment lorsque ce genre de chargement se produit, il faut craindre que des individus armés parmi les trafiquants ne soient présents pour sécuriser ce transbordement.
10:15D'où la nécessaire sécurisation des interventions avec un très haut niveau d'équipe d'intervention dont le RAID fait évidemment partie.
10:23Voilà, je reviens donc à ma proposition de questions.
10:27Deux questions, Laurent Marville, France 3, Normandie. Vous avez travaillé en Normandie, donc vous avez eu une vue très générale de la situation.
10:33On a l'impression d'abord qu'il y a une évolution du modus operandi, on délaisse un peu les conteneurs peut-être pour en venir justement à ces ballots et au système des fillettes qui vont chercher.
10:46Et puis on a l'impression aussi que la Manche, la mer du Nord, je ne sais pas, mais en tout cas, la Manche devient une espèce de plaque tournante.
10:55Il y a de plus en plus de quantité de drogue qui passe par le Havre, par Cherbourg, par le Cotentin, par Ouistreham aussi.
11:03Ce qu'on croit percevoir de l'évolution du trafic de stupéfiants, je reste prudent parce qu'évidemment, nous n'en avons qu'une connaissance partielle,
11:11c'est que les modes d'acheminement se diversifient. Je ne suis pas certain que le mode d'acheminement par conteneur soit délaissé au profit d'autres modes, mais il y a une diversification.
11:22Diversification des ports d'arrivée, c'est-à-dire que sans doute avec la sécurisation des plus grands ports comme celui du Havre, des ports secondaires sont davantage utilisés.
11:32C'est en tout cas une tendance à laquelle on pense. Et puis, au-delà de ces diversifications des ports dans lesquels les conteneurs chargés de cocaïne peuvent arriver, il y a d'autres modes d'acheminement.
11:46J'ai parlé du drop-off. On constate aussi des semisubmersibles qui sont une autre façon d'acheminer la drogue d'Amérique latine vers le continent européen.
11:56Les filières terrestres, la drogue peut être aussi déchargée au large de l'Afrique de l'Ouest et être acheminée par la route via l'Espagne. Elle peut être aussi acheminée par la voie aérienne avec des mules chargés de,
12:08parfois, plusieurs centaines de kilos dans leur valise. Et puis, si les services interpellent 3 ou 4 personnes, peut-être qu'elles en laisseront passer d'autres et rendant ainsi la méthode rentable pour les trafiquants.
12:20Ce que je veux souligner par là, et sans parler des mules qui ingèrent des ovules de cocaïne au risque qu'elles explosent incorporées et qu'elles décèdent quasiment immédiatement,
12:30ces mules dont on constate, là aussi, les voyages assez fréquents entre la métropole et le continent américain. Ce que je veux donc dire par là, c'est que la quantité de cocaïne produite en Amérique latine
12:44a écoulé est telle qu'aujourd'hui, les trafiquants utilisent de tous les moyens possibles pour l'acheminer en Europe, en particulier en France.
12:52– Sur cette affaire précise qui montre un petit peu comment ça se déroule, les drop-off, c'est un cargo qui largue au large des îles anglo-normandes,
13:02un chalut qui récupère, qui retransfère les marchandises à un zodiaque, c'est bien ça ?
13:08– Pour l'instant, ce dossier-là nous montre cette façon de faire, effectivement.
13:12– Et ces pucés, ces baleaux, est-ce que vous avez pu les trouver ?
13:16– Il y a en général des GPS dans les baleaux qui permettent aux trafiquants de les localiser pour eux-mêmes ou surtout pour les équipes chargées de leur récupération.
13:27– Qui peut expliquer des pertes, les baleaux qu'on retrouve des fois sur les côtes.
13:30– Exactement.
13:31– Et ce sont uniquement les écoutes téléphoniques qui ont permis d'avoir le goût sur le drop-off ou il y a une part d'infiltration dans quelconque service ?
13:38– Sur les techniques dans lesquelles je ne vous en dirai pas davantage.
13:42– Monsieur le professeur, j'ai beaucoup de téléphone.
13:46Qu'est-ce qui rend le caractère historique, parce que j'imagine que ces opérations-là,
13:50elles se déroulent peut-être pas quotidiennement mais elles se déroulent de manière régulière sur nos côtes françaises.
13:56Qu'est-ce qui rend le côté historique de l'opération de mobilisation des services, la quantité saisie ?
14:00Parce que vous parlez de la technique d'aimanté, c'est pas nouveau.
14:04– Le côté historique ne tient pas tant à la quantité saisie.
14:07Il y a eu des saisies très importantes qui ont fait parler d'elles.
14:11On parle de plusieurs tonnes, voire de dizaines de tonnes dans certains conteneurs.
14:14Le côté historique de cette affaire est d'arriver à intercepter pour la première fois, à ma connaissance,
14:20pour la première fois une livraison par drop-off.
14:22On sait que le mode de drop-off existe, mais on sait que certaines équipes s'y livrent.
14:26Mais jamais nous n'avons pu prendre sur le vif, en flagrant crime en quelque sorte,
14:30une équipe en train d'opérer, ce qui a nécessité la coopération de moyens à la fois maritimes et terrestres,
14:35de moyens français et britanniques.
14:37Donc vous voyez bien qu'il y a un niveau de coopération qui fait que cette opération
14:43est de ce point de vue historique, je sais pas s'il faut le dire,
14:45en tout cas une véritable première qu'il convient de saluer.
14:49Mon espoir est que ça porte un réel coût, non pas pour les coûts financiers des 37 millions d'euros.
14:54Malheureusement, je crains que leur surface financière ne leur permette d'y faire face.
15:00Mon espoir est qu'ils se sachent sur le littoral français, et notamment en Breton et Normand,
15:07qu'il n'y a pas de drop-off, qu'il n'y a pas de drop-off,
15:09qu'il n'y a pas de drop-off, qu'il n'y a pas de drop-off,
15:11qu'il n'y a pas de drop-off, qu'il n'y a pas de drop-off,
15:13qu'ils se sachent sur le littoral français, et notamment en Breton et Normand,
15:18qu'il n'y a pas d'impunité, que ceux qui sont livrés à la récupération de ces baleaux
15:23vont dormir en détention, que leurs bateaux sont saisis,
15:26et que la justice sera, de ce point de vue-là, impitoyable.
15:30L'idée est plutôt de tarir en moyen, parce que les trafiquants ont besoin d'intermédiaires.
15:35Ces trafiquants ne connaissent pas le milieu de la mer,
15:37tout le monde n'est pas capable de prendre la mer et d'aller au large des îles anglo-normandes,
15:42s'approcher d'un cargo qui fait route pour récupérer des baleaux comme ça.
15:46Il faut une certaine technique, ces techniciens ne sont pas si nombreux que ça,
15:49le monde de la mer doit s'entendre aujourd'hui, clairement,
15:52que s'ils participent au trafic de stupéfiants,
15:54ils subiront les mêmes conséquences de peine financière et d'incarcération
15:59que les vrais trafiquants de stupéfiants, ceux qu'ils sont déjà.
16:04Parmi les marins pêcheurs, est-ce que vous confirmez qu'il y a deux frères,
16:08deux de leurs compagnes, et qu'on peut parler d'un trafic de drogue en famille concernant ces deux marins pêcheurs ?
16:13Dans la mesure où il n'y a pas que deux frères et deux compagnes,
16:17je préfère ne pas rentrer dans ce détail-là,
16:21qui risquerait aussi de donner une coloration presque anecdotique à ces faits-là,
16:26et il se trouve qu'en l'occurrence, ça peut être vrai,
16:29ça peut être une autre configuration, un autre dossier.
16:34Le cargo, savons-nous son port d'attache ? Vous avez mentionné le Brésil.
16:38Est-ce que c'est un port qui est connu comme émetteur de drogue ?
16:42On m'a cité le nom de départ du port du bateau.
16:47C'est le Brésil, c'est sûr, mais je n'ai plus le nom en tête.
16:50Paranagua.
16:52Voilà, Paranagua, qui est effectivement connu pour être un port
16:57où, je ne dirais pas tous les bateaux, mais en tout cas,
17:00ça fait partie des ports où des bateaux peuvent être chargés en cocaïne.
17:03D'accord, et en ce qui concerne le chalut et la vedette,
17:06elle était, elle, depuis Tancarville, c'est ça ?
17:09Le chalut était de Ouistreham.
17:11Ouistreham, d'accord, et la vedette ?
17:12Et la vedette, Tancarville.
17:13D'accord, merci.
17:14Elles sont saisies, les deux embarcations ?
17:16Oui.
17:17D'accord.
17:18L'armateur, le propriétaire du bateau, les recherches en cours ?
17:23La juste instruction, j'ai déjà salué la qualité du travail,
17:27il y a encore beaucoup de grains à moudre.
17:29Parce que, précisément, nous sommes attaqués à un segment.
17:32L'idée va être, si possible, de remonter ce segment
17:36et de continuer d'identifier en amont et en aval
17:39l'ensemble des participants à ce réseau de trafic de subventions,
17:43autant que nous pourrons, en tout cas.
17:45Julia Toussaint pour Ouest France.
17:47Est-ce que cette opération est liée aux échouages accidentels
17:51qu'on avait pu voir ?
17:52Je crois que deux tonnes avaient été évoquées.
17:54C'était entre février 2023 et septembre 2024.
17:57Sur les côtes, il y avait des gros largages.
17:59Est-ce que c'est lié ?
18:01L'enquête partait de l'oeil.
18:03À ce jour, on ne fait pas ce lien avec ces ballots-là, précisément.
18:06Mais l'instruction qui a recueilli les premières déclarations
18:10des mises en examen va continuer de travailler
18:13et va continuer ses investigations sur leurs déclarations,
18:17mais aussi sur un certain nombre d'autres éléments
18:19qui restent en cours d'exploitation.
18:21Vous avez mentionné la présence du FED
18:23pour les interceptions dans la sécurité des individus.
18:25Est-ce que les individus étaient armés,
18:27notamment sur le cargo ?
18:30On n'a pas constaté de présence d'hommes armés
18:33sur ce périple-là.
18:36En revanche, en audition, il est déjà évoqué
18:40la présence d'armes, ou sur des écoutes téléphoniques,
18:43l'existence d'armes peut être évoquée.
18:45Ce n'est pas systématique.
18:47Ça a régulièrement lieu, mais là, nous n'avons pas constaté d'armes.
18:52Est-ce que vous avez d'autres testimonges ?
18:55Que des Philippines ?
18:57L'équipage, à ma connaissance, est de nationalité totalement philippine.
19:01Les premières auditions, c'était très frais,
19:04mais vous savez ce qu'il y avait dans le bateau ?
19:07Pour l'instant, je vous ai dit que sur les 22 membres de l'équipage,
19:113 avaient vu leur garde à vue prolongée,
19:14ils ont été déférés, ils sont en cours.
19:16Donc, vous pouvez en déduire que le parquet
19:20et le juge d'instruction, et je l'espère,
19:22le juge des libertés de la détention,
19:24estimeront qu'ils sont impliqués dans le trafic.
19:26Après, pour le reste, on va laisser l'instruction suivre son cours,
19:30parce que ces 3-là, nous avons des éléments très sérieux.
19:33Pour penser qu'ils ont participé au fait,
19:35quant aux 19 autres, nous verrons par la suite.
19:41Voilà, s'il n'y a pas d'autres questions,
19:43je vous remercie à tous de votre présence.

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