Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Deux semaines après avoir laissé filer le globe du classement général sur l'ultime course de l'hiver, Lou Jeanmonnot était de passage dans les locaux du groupe L'Equipe pour évoquer les moments forts de sa saison. La Française, qui assure avoir digéré sa déception, ne manque pas d'ambitions pour la suite de sa carrière.

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Et on a la chance d'accueillir Lou Jermonneau qui vient de Franche-Comté, c'est important,
00:05qui aurait pu être punk dans une autre vie et qui a la même carabine depuis ses 14 ans.
00:08Tu peux nous rejoindre Lou en plateau.
00:10C'est Pierre-Etienne Minonzio en plateau l'autre jour qui nous disait Franche-Comté,
00:13il faut le dire, c'est important, elle est franco-comtoise.
00:15C'est important ou pas de rappeler les racines ?
00:17Oui je crois.
00:18Ce que je rappelle très souvent ce n'est pas Allez-Lou, c'est Allez-Pontarlier.
00:21C'est vrai cette légende, la même carabine depuis ses 14 ans ?
00:24Non, un petit morceau de la carabine cette fois.
00:25Lequel ?
00:26En fait j'ai dû changer mon canon il y a deux ans parce qu'il était abîmé,
00:29il ne groupait plus très bien.
00:30Donc en fait c'est juste la partie où je culasse,
00:32parce que c'est la partie plus elle est usée, mieux elle fonctionne.
00:34Donc tout le monde est évidemment à l'aise.
00:36Bien sûr, la culasse.
00:37Comme la voiture, j'ai besoin de culasse.
00:39Bon, 15 jours après la fin de saison, à peu près, une petite trois semaines,
00:43reposé, requinqué, on est reparti ou encore un petit peu sur les rotules ?
00:47Encore un petit peu sur les rotules, je fais pas mal de tournées médias,
00:50les sponsors à voir.
00:52Pourquoi tu fais la grimace quand tu dis ça ?
00:53En gros elle n'a pas envie d'être à côté de toi.
00:55Non, c'est un moment agréable.
00:57Surtout c'est marrant parce que je ne maîtrise pas du tout,
01:00donc c'est une zone d'inconfort complète.
01:04C'est vrai ? C'est inconfortable pour toi ?
01:06C'est un peu stressant quand même, je n'ai pas l'habitude.
01:08Est-ce qu'on va la stresser ou pas ?
01:10On va la mettre bien.
01:11La relâche de fin de saison, on est en plein dedans, ça dure combien de temps,
01:15les folies, les soirées, on se lâche un peu ?
01:18Un mois.
01:19C'est bien ça !
01:21C'est court, ça passe trop vite tout le temps.
01:25À partir du 15, normalement, je vais pouvoir commencer à souffler,
01:29à faire vraiment ce que j'ai envie, à savoir dormir.
01:31Tu n'as pas commencé encore ?
01:33Je n'ai pas enchaîné deux nids au même endroit depuis avril.
01:36Succès !
01:38Star system !
01:39On revient sur la saison de Louis-Jean Meneau, bien sûr,
01:41que vous avez suivi sur la chaîne l'équipe.
01:43Quelques chiffres déjà, parce que ça donne le tournis.
01:45On rappelle cette saison, c'est deux petits Globes,
01:47deuxième du Gros Globe, deux médailles d'or au Mondiaux,
01:49quatre au total.
01:51Est-ce qu'on peut dire, tout simplement,
01:53que c'est la meilleure saison de ta carrière ?
01:55Oui, tout simplement.
01:57À quoi ça tient de faire la meilleure saison de ta carrière ?
01:59C'est des chiffres uniquement ?
02:01Non, c'est d'avoir encore progressé,
02:03notamment mentalement.
02:05J'ai appris à assumer un maillot jaune,
02:09à assumer le fait que je pouvais gagner systématiquement.
02:15Ce n'était pas évident en milieu de saison.
02:17Ce n'était pas le cas avant.
02:19L'an dernier, je finis deuxième,
02:21mais un peu parce que je ne pouvais plus jouer ce général.
02:25C'était différent et j'ai réussi à le faire
02:27que sur la fin de saison, et c'était quand même cool.
02:29Et puis ce chiffre, huit victoires individuelles,
02:31c'est plus qu'aucune autre biathlète cet hiver.
02:33C'est le meilleur résultat historique pour une Française.
02:35C'est très très beau.
02:37De quoi tu es le plus fière, toi,
02:39après une saison réussie comme ça ?
02:41Le truc qui te fait dire « J'ai été bonne quand même cette année ».
02:43D'avoir réussi à switcher
02:45entre la mauvaise période des mondiaux
02:47où j'étais dans un mood
02:49où j'étais un peu sur la défensive,
02:51un peu trop stressée
02:53de pouvoir jouer ce général,
02:55mais de trop loin.
02:57Et finalement, me ressaisir
02:59et d'avoir réussi à trouver un peu
03:01les clés mentales sur lesquelles je pouvais m'appuyer
03:03pour gagner à nouveau.
03:05Les copains en plateau ?
03:07Moi, je voudrais savoir, justement,
03:09si ça ne te donne pas un peu d'idées sur la saison prochaine,
03:11comment tu vas l'aborder ?
03:13Est-ce qu'il y a des déclics
03:15qui se sont passés sur cette saison ?
03:17Oui.
03:19A la base, je n'aime pas trop le mot « déclic »,
03:21mais je trouve que j'ai tellement vécu
03:23toutes les expériences possibles
03:25en termes de contexte de course.
03:27J'ai l'impression que
03:29mon bagage d'expérience mentale
03:31est archi plein.
03:33Je ne sais pas si
03:35je ne vais pas l'oublier d'ici la prochaine saison.
03:37C'est ça qui aura un problème.
03:39Disons que, en fait,
03:41le flow de la saison,
03:43c'est facile parce qu'on a
03:45la course de la veille en référence
03:47et on sait quel petit point on améliore
03:49par rapport à la course de la veille.
03:51Alors que là, il y a toute la prépa de l'été à faire.
03:53Il y a l'automne à passer aussi.
03:55C'est toujours un peu particulier.
03:57C'est beaucoup de temps sans courir.
03:59Et puis, mine de rien, toute une prépa à faire
04:01et il peut tout se passer.
04:03Il faut déjà faire une belle prépa
04:05et après, on verra pour les Jeux.
04:07Tu sens que tu es haut dans ton niveau.
04:09Est-ce que tu penses que tu as une grosse marge
04:11de progression par rapport à la saison
04:13que tu viens de vivre et tous les succès
04:15que tu as connus ? Il manque quelque chose.
04:17J'imagine qu'on en parlera tout à l'heure.
04:19Est-ce que tu t'imagines encore progresser ?
04:21Est-ce que tu sens que tu en es encore
04:23sous les skis pour progresser
04:25du point de vue technique ou mental ?
04:29Je pense, oui. En fait, je n'ai pas arrêté
04:31de progresser depuis que je suis arrivée sur la Tour du Monde.
04:33Pourquoi
04:35s'arrêter là ?
04:37J'ai encore plein d'aspects sur lesquels
04:39je peux progresser de manière complètement concrète.
04:41Les temps de ski,
04:43surtout le temps de shoot,
04:45où j'ai le plus gros gap à gratter par rapport au meilleur.
04:47Tu es lente à tirer ? Oui.
04:49J'ai les pires stats de l'équipe, je crois,
04:51sur le tir. Pas terrible, hein, Lou ?
04:55Le range time aussi,
04:57c'est l'arrivée au pas de tir
04:59et la sortie du pas de tir.
05:01Tu mets du temps à te mettre dedans et à ressortir.
05:03Je ne skie pas très vite sur le pas de tir, grosso modo.
05:05Et puis après, sinon,
05:07techniquement, il y a toujours un petit truc à revoir.
05:09Oui, il y a encore plein d'aspects que je peux améliorer,
05:11c'est certain.
05:13Le plaisir est toujours
05:15présent, même si l'entraînement
05:17est de plus en plus dur ?
05:19Je trouve ça extrêmement
05:21satisfaisant de se voir progresser et de sentir
05:23les améliorations et de sentir qu'on a
05:25de plus en plus de facilité à produire
05:27un geste de plus en plus performant.
05:29C'est vraiment ma satisfaction.
05:31Et puis, on est obligé de parler de la chose.
05:33Le moment qui a fait s'arrêter
05:35Thomas Bonavant sur la banque d'urgence.
05:37J'ai pas voulu y aller en premier.
05:39On en a même fait un thème si c'était ce qu'on retenait
05:41de la saison tellement ça a traumatisé tout le monde.
05:43La chute lors de ta dernière course
05:45à Oslo qui te fait rater.
05:47Le gros globe de cristal. C'est encore dur à regarder
05:49ou ça va ?
05:51Tu as appris à vivre avec maintenant.
05:53Tu ne regardes pas les images quand même, je remarque.
05:55Je déteste regarder les images.
05:57En fait, on serait tous pareils.
05:59Je ne sais pas.
06:01Je sais vraiment bien le truc parce que
06:03maintenant je suis passée à autre chose. Je sais quelles sont mes erreurs.
06:05Je sais que je suis complètement ok
06:07et même contente pour Francesca qu'elle ait gagné.
06:09C'est une belle athlète, une jolie personne.
06:11Tout ça.
06:13Par contre, je déteste vraiment regarder les images.
06:15C'est juste le moment horrible.
06:17Il y a eu beaucoup de beaux moments derrière
06:19et ça m'aide vraiment à passer à autre chose.
06:21Juste l'image, les commentaires. Tout à l'heure, on m'a fait écouter
06:23les commentaires.
06:25Anne-Sophie crie.
06:27Alexis qui dit
06:29C'est horrible à écouter.
06:31Mais c'est quoi qui te fait le plus de peine ?
06:33C'est le fait de décevoir les gens
06:35ou le fait de toi te décevoir toute seule ?
06:37Le combo des deux.
06:39J'étais tellement
06:41à ce moment-là de la course
06:43dans ma course. C'était un espèce de tunnel.
06:45Les sensations sont vraiment
06:47engourdies et puis l'esprit
06:49d'une certaine manière aussi parce que c'est focalisé
06:51à la base, les 50 derniers mètres.
06:53Et puis là, tout ça s'effondre
06:55et j'ai l'impression dans ma tête qu'il ne se passe plus rien.
06:57Que je n'ai plus aucune émotion.
06:59J'ai juste l'impression qu'il faut que je recommence
07:01cette journée parce que c'est un cauchemar
07:03et que je vais me réveiller.
07:05D'entendre ce qui se passe
07:07réellement, les voix qui disent
07:09non, c'est vraiment ce que je n'ai pas
07:11ressenti à l'instant T
07:13et que j'ai ressenti plus tard.
07:15C'est horrible.
07:17Quand tu tombes, tu sais que c'est
07:19terminé ? Il n'y a plus aucun espoir
07:21de la rattraper sur le ski ?
07:23J'étais déjà tellement serrée.
07:25C'est pour ça d'ailleurs que je tombe.
07:27C'est parce que je suis paniquée à l'idée
07:29de rater et que je ne fais
07:31techniquement pas grand-chose
07:33de bien.
07:35On peut dire que c'est la faute de l'autre.
07:37Non, elle aime bien la vie.
07:39Malheureusement, c'est bien la mienne.
07:43Je sais que c'est fini
07:45mais je ne me rends pas compte. C'est assez difficile
07:47à qualifier l'état d'esprit
07:49dans lequel on est quand on court
07:51et surtout à ce moment-là de la course,
07:53à ce moment-là de la saison.
07:55J'ai de l'acide jusqu'aux oreilles,
07:57j'ai mal partout.
07:59J'ai qu'un seul but en tête, c'est d'arriver
08:01sur ces 50 derniers mètres et là, tout d'un coup,
08:03tout s'arrête.
08:05Ça s'échappe.
08:07J'ai l'impression de rester un peu béate.
08:09En tout cas, mon cerveau reste complètement béat
08:11face à ce truc qui vient d'arriver.
08:13Est-ce que tu arrives à visualiser
08:15ou à savoir à quel moment
08:17tu sais que tu vas tomber ?
08:19Est-ce que tu le découvres pendant la chute
08:21ou c'est juste une fraction de seconde
08:23en amont ?
08:25Je ne pense pas du tout que je vais tomber.
08:27Je suis 100% surprise par ma chute.
08:29C'est là où j'ai une accumulation
08:31de toutes petites erreurs.
08:33C'est que j'attaque déjà trop tôt,
08:35peut-être un petit peu par excès de confiance
08:37de ma capacité à être meilleure que Preuss
08:39sur l'eski.
08:41Ensuite, je vois qu'elle me revient dessus
08:43et là, l'excès de confiance bascule
08:45à l'inverse complet, en stress et en panique
08:47de « ça ne va pas marcher, je ne suis pas au-dessus,
08:49je ne sais pas quoi faire ».
08:51Et là, au lieu d'avoir la lucidité de me dire
08:53« ok, tu passes derrière parce qu'il y a une descente,
08:55tu vas être à l'aspille, ça va quand même aller »,
08:57je cherche à maintenir le plan A
08:59qui était de passer le virage en premier.
09:01Et donc là, elle a l'opportunité
09:03de me serrer et j'aurais fait
09:05exactement pareil.
09:07C'est en fait de la profiter de mon erreur pour fermer la porte.
09:09Profiter aussi d'avoir les 20 cm
09:11suffisants pour en tout cas
09:13me mettre en difficulté et m'obliger
09:15à skier plus petit.
09:17Je referme mes skis, je referme aussi un peu mes bras
09:19et en fait, ce qui se passe, c'est que je plante
09:21mon bâton sur mon ski, pas entre mes skis.
09:23C'est vraiment, du coup, je force
09:25sur mon ski là-bas
09:27alors qu'il va là-bas, donc ça arrête
09:29mon ski gauche complet.
09:31Et puis, je n'ai pas les capacités
09:33physiques de retenir une chute
09:35et je suis tellement dans le « il faut aller devant »
09:37que là, je m'en mêle
09:39et puis, rideau.
09:41Et est-ce que sur cette course, que je me rappelle,
09:43je m'étais arrêtée sur le bord de la route pour écouter
09:45justement l'équipe et
09:47les commentaires parlaient beaucoup
09:49peut-être d'un petit coup de pompe physique
09:51sur le fait que tu n'as pas réussi à faire la différence
09:53au ski et que tu aurais
09:55peut-être pu éviter cette
09:57chute. Est-ce que tu t'es sentie
09:59quand même moins bien physiquement à ne pas avoir
10:01fait la différence au bâton au lieu
10:03de tout jouer sur ce dernier virage ?
10:05Oui, c'est ça. En fait, j'étais tellement
10:07persuadée que j'allais pouvoir être devant
10:09que je suis assez surprise
10:11qu'elle soit à mon niveau.
10:13Qu'elle soit encore là, quoi.
10:15Mais en fait, c'est que je n'ai pas...
10:17En fait, après coup, c'est facile
10:19à dire parce que je n'ai plus le stress, je suis
10:21complètement lucide sur ce qui se passe mais
10:23j'ai fait l'effort pour rattraper
10:25au premier tour parce que je fais une faute
10:27et cet effort-là,
10:29il est quand même énorme, je ne sais plus
10:31combien de temps je rattrape mais en fait,
10:33j'oublie que j'ai fait cet effort-là
10:35et que je le paye
10:37un petit peu dans cette bosse alors que
10:39si j'avais été assez manique pour pousser
10:41le duel jusqu'au cinquante dernier mètre
10:43où, théoriquement, je m'en sors
10:45quand même régulièrement très bien,
10:47ça aurait pu mieux se passer. Mais après, c'est facile
10:49à dire.
10:51C'est la lucidité qui fait tout, en fait.
10:53On revoit ces images où tu es dans les bras de Justine Brézard-Boucher.
10:55Il y a eu beaucoup de larmes, évidemment.
10:57J'imagine qu'il n'y a pas un jour où on ne t'en parle pas
10:59dix fois. Ça va te suivre
11:01en tout cas toute cette saison. Tu te fais aider ?
11:03Tu te fais accompagner pour que tu arrives à passer à autre chose ?
11:05Même nous, les premiers, on ne parle pas de ça.
11:07C'est terrible. Pardon ?
11:09Comment ? J'ai fait mon débrief avec
11:11Cyril. J'ai fait mon débrief ?
11:13Un petit peu, parce que
11:15j'ai mis le doigt sur quelles ont été
11:17les erreurs. En fait, elles sont
11:19infimes. La punition est beaucoup plus grande
11:21que l'erreur.
11:23Mais quelle punition ? C'est terrible.
11:25C'est terrible, mais ce n'est pas là que je le perds.
11:27Je le perds au grand bornant où je passe complètement à côté
11:29pendant toute la semaine.
11:31C'est loin d'être
11:33ma plus grosse erreur de la saison. C'est juste
11:35malheureux que la punition soit aussi grande.
11:37On va retrouver un petit peu le sourire. On va te laisser tranquille
11:39avec cette chute, j'espère. Et on va passer
11:41une interview un petit peu plus rapide, un petit peu plus rythmée. Ça s'appelle
11:43l'interview choc. Prépare-toi, Lou.
11:45T'as suivi.
11:47Des questions courtes,
11:49des réponses choc, mais tu peux développer un petit peu
11:51histoire de mieux te connaître. On avait fait Debout ou Couché
11:53avec Quentin Fillon-Maillet. On avait fait France ou Norvège
11:55avec Éric Perrault. Pour toi, Lou, ce sera
11:57une interview, je trébuche ou je reste debout ?
11:59Super. On va passer à autre chose.
12:01On va oublier cette chute. Je trébuche ou je reste debout ?
12:03Par exemple, Lou, dans la soirée
12:05de fin de saison, tu trébuches
12:07ou tu restes debout ?
12:09Celle de cette année, complètement trébuche.
12:11J'en aime bien, ça.
12:13Des détails. Quelle heure, combien de temps,
12:15qu'est-ce que t'as fait ? Les menottes ou pas, comme Quentin ?
12:17Après, c'est
12:19quand même pas super bonne ambiance parce que j'étais triste,
12:21donc j'avais très envie d'oublier un peu ce qui s'était passé.
12:23Et donc, pas bu d'alcool
12:25de l'année, commencer
12:27justement à boire cet alcool en question
12:29à 13h, au lit à 21h30.
12:31Avec modération, bien sûr,
12:33l'alcool, on le rappelle.
12:35Mais grosse fêtarde.
12:37Et pour aller te coucher, tu restes debout ou tu trébuches ?
12:39Sur ce soir-là ?
12:41Trébucher, aussi.
12:43Elle va répondre
12:45trébucher à chaque fois, ça va beaucoup me plaire.
12:47Avec tes deux petits globes que t'as gagnés de Cristal
12:49cette saison, t'en prends soin ? Tu restes debout
12:51ou tu trébuches ? Là, j'en prends soin,
12:53je les surveille. Ils sont où ?
12:55Là, ils sont chez moi,
12:57sous le lit, je crois, j'attends.
12:59T'en prends vachement soin, sous le lit,
13:01dans le placard. Tu les as pas exposées
13:03quelque part, encore ? Si, je vais les proposer
13:05à mon oncle pour qu'il les mette dans son magasin.
13:07Ah, sympa.
13:09Pour un nouveau tatouage, tiens,
13:11tu restes debout ou t'as déjà trébuché ? Ça vient par saison,
13:13normalement. J'ai pas encore
13:15planché sur le sujet de trouver
13:17le bon tatoueur. En fait, j'étais tellement
13:19dans le mood de la saison que j'aime bien
13:21un peu repérer le tatoueur avant
13:23et là, j'ai pas du tout regardé ça. Pas encore trébuchée.
13:25À la cantine ou Jean Monod ?
13:27Tu sors, tu te contrôles ou alors tu trébuches, tu te jettes sur tout ?
13:29En avril ou les 11 ?
13:31Là, maintenant, là. Je trébuche.
13:33Il y a besoin de souffler, là, on sent.
13:35Pour dépenser la prime de saison,
13:37318 825 euros,
13:39je crois.
13:41Tu trébuches ou tu restes calme ?
13:43Alors, ça dépend.
13:45J'ai tendance à trébucher, mais pas dans
13:47cette mesure-là non plus. On trébuche un petit peu ?
13:49Voilà, je trébuche régulièrement sur des trucs
13:51qui servent à rien. Jean, un petit exemple ?
13:53Des fringues ?
13:55Ça sert absolument à grand-chose.
13:57C'est très utile, attention.
13:59Pour se réveiller le matin, tu restes debout
14:01ou tu trébuches ? C'est trop dur, le se réveiller.
14:03Je suis pas du matin, je trébuche un petit peu.
14:05Couche tard. Lève tard.
14:07Les deux, du coup. Pour arriver à l'heure à l'entraînement,
14:09tu es scolaire, tu restes debout ou tu trébuches ?
14:11Je suis pas du tout, je suis toujours là-bas.
14:13C'est possible, celle-ci !
14:15Tiens, pour payer une tournée ou un resto,
14:17tu restes debout ou tu trébuches ?
14:19Là, je reste debout.
14:21Là, ça, j'aime bien.
14:23On va essayer de s'accoster.
14:25Pour faire une pause bébé dans ta carrière,
14:27tu restes debout ou tu peux trébucher à tout moment ?
14:31Alors là, pourquoi pas ?
14:33Petit point d'interrogation.
14:35Pourquoi pas ?
14:37Aller sur les réseaux sociaux après une course, tu restes debout,
14:39tu vas pas voir où tu trébuches et tu te précipites tout de suite.
14:41Je trébuche que si j'ai fait une mauvaise course.
14:43J'ai vraiment une moto flagellée en regardant.
14:45Jamais faire ça !
14:47Donc, poste chute, tu l'as fait.
14:49Non, ça, j'avoue que j'ai pas osé.
14:51Elle valait mieux pas.
14:53Pour répondre aux interviews,
14:55on en a la preuve encore,
14:57tu es plutôt scolaire
14:59ou alors tu trébuches et tu fais n'importe quoi ?
15:01Moi, je l'ai pas trop fait de bêtise,
15:03j'ai tendance à parler trop vite, à manger un peu mes mots.
15:05C'est pas ma plus grosse...
15:07Enfin, ça va, c'est soft.
15:09Une petite dernière,
15:11sur un dernier tir pour être championne olympique,
15:13tu restes debout ou tu trébuches ?
15:15Je reste debout.
15:17Voilà, c'est ça qu'on veut !
15:19On n'a pas évoqué les Jeux olympiques,
15:21mais ça se rapproche,
15:23ce seront tes premiers, si je dis pas de bêtise.
15:25Est-ce qu'il y a une autre préparation ?
15:27Est-ce que tu priorises ta saison ?
15:29Comment tu le vis ?
15:31Il y a le Globe, le Gros à aller chercher,
15:33et les JO pour toi, qui serait une première ?
15:35Pas faire rien de nouveau.
15:37En fait, faire quelque chose d'extraordinaire
15:39serait le meilleur moyen de se planter.
15:41Donc, rester dans ce que je sais faire,
15:43dans la progression linéaire qu'on cherche à faire
15:45depuis que je suis dans ce groupe A.
15:47Et puis, mine de rien,
15:49je ne suis quand même pas encore sélectionnée,
15:51il faut que je me sélectionne pour ces Jeux.
15:55Il y a une prépa à faire.
15:57Moi, je ne vends pas de la peau de l'ours,
15:59je vends de l'hiel.

Recommandations