OM-Toulouse. "Elle est à nous la 2e place, mais la défense...", les supporters pas rassurés

L'OM n'est pas totalement guéri, mais il a eu le mérite de retrouver le chemin du succès, ce dimanche soir dans un Vélodrome à guichets fermés, face à Toulouse (3-1). Une victoire qui lui permet de retrouver sa deuxième place avec 52 points au compteur et de doubler l'AS Monaco sur le podium de la L1 alors que la meute des poursuivants grossit à vue d'œil. Un résultat qui offre également un choc dantesque samedi prochain sur le Rocher. Les protégés de Roberto De Zerbi ont donc fait l'essentiel après avoir dévissé copieusement dans la course à la Ligue des champions en empilant quatre défaites lors des cinq dernières rencontres.
Ce n'était pourtant pas gagné d'avance en l'absence d'éléments importants (Balerdi et Gouiri, Hojbjerg sur le banc mais ménagé). La bronca monumentale lancée à la pause pour sanctionner une première période catastrophique illustrait d'ailleurs le mécontentement des supporters face à cette bouillie de football. Il aura finalement fallu un éclair de génie de Mason Greenwood juste avant l'heure de jeu (57), d'une frappe du droit surprenante qui s'est logée sous la barre transversale de Guillaume Restes, pour débloquer une situation bien mal embarquée. Dans la foulée, Adrien Rabiot a mis les siens à l'abri d'une superbe reprise de volée du pied gauche (64), après avoir hérité d'une louche contrée de… Greenwood. À 3-1, la soirée était pliée, même si les Toulousains n'ont pas abdiqué en réduisant l'écart par l'intermédiaire de Sierro (76).
3-1, c'était même le score que le TFC aurait pu revendiquer à la pause si Babicka n'avait pas croqué la feuille (31, 38), tant l'OM a longtemps semblé groggy par sa semaine sous haute tension. Les hommes de Carles Martinez Novell, qui ont d'abord fait un énorme cadeau aux Olympiens grâce à un CSC remarquable de Suazo (21), n'ont ainsi pas manqué de faire douter les Marseillais, égalisant rapidement par l'intermédiaire de Magri (28). Le défenseur haut-garonnais n'a eu aucun mal à se débarrasser du gang des tracteurs, reconstitué par la doublette Kondogbia-Cornelius, pour tromper Rulli de la tête.
C'était alors le symbole parfait des déboires marseillais avec cette équipe coupée en deux, plombée par des défenseurs dont ce n'est pas le métier, qui ne sont pas non plus au niveau que l'on attend d'un prétendant à la C1, et une attaque bien trop brouillonne dans les trente derniers mètres. On ne sait pas encore ce que donnera le sprint final alors que la course à la Ligue des champions reste l'objectif majeur de l'OM. Mais il faudra assurément que les Olympiens montrent autre chose que les bribes aperçues dimanche dans l'écrin du Vel' s'ils espèrent remplir leur contrat.
Le soulagement était toutefois palpable au coup de sifflet final. On imagine aisément que cette victoire, acquise sous les yeux de Frank McCourt, le propriétaire américain, fait un bien fou à tout le club. Le contraste était ainsi saisissant avec les scènes observées à Reims le week-end dernier, où les sifflets du parcage visiteurs