Laure Lavalette, députée RN du Var, à propos de la condamnation de Marine Le Pen : «Ce n’est pas aux juges de décider qui peut se présenter ou pas. Il n’y a pas de raison pour que les politiques soient jugés plus sévèrement».
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00:00Encore une fois, cette décision, elle n'est pas judiciaire, elle est politique.
00:03Marine Le Pen l'a rappelé.
00:04Quand vous avez 147 pages ou 142 pages qui expliquent le jugement et vous n'avez zéro
00:09motivation notamment sur cette exécution provisoire, quand on vous dit que potentiellement
00:14si jamais Marine Le Pen se présentait à l'élection présidentielle après avoir été
00:19condamnée en premier instant, cela créait un trouble à l'ordre public démocratique.
00:23Cette notion-là n'existe même pas dans le code pénal.
00:26Mais oui, ça pose question.
00:27Effectivement, que personne ici soit choqué de ce syndicat de la magistrature qui, je
00:33vous rappelle, en juin dernier, a dit qu'il faut faire battre le Rassemblement national
00:37par tout moyen.
00:38Ce sont des gens qui rendent des décisions, ce sont des gens qui jugent.
00:41Il y a à peu près 30% des juges qui sont au syndicat de la magistrature.
00:44Alors oui, je pense qu'il y a un problème démocratique dans notre pays.
00:47Pour le coup, encore une fois, Bruno Retailleau, qui n'est pas de ma famille politique, que
00:50je combats tout le temps, l'a bien dit.
00:51Et que Gabriel Attal n'arrive pas à dire qu'il y a un problème avec la magistrature,
00:55ça veut dire qu'il cautionne le fait qu'il y ait un mur des cons avec des gens politiques
00:59et des parents de victimes.
01:00Mais c'est extrêmement grave.
01:01Encore une fois, le coup de boutoir démocratique qui a été porté à Marine Le Pen avec cette
01:07décision qui met l'entièreté pratiquement de la classe politique mal à l'aise quand
01:12même.
01:13Parce que quand vous regardez Noël Lenoir, quand vous regardez l'ancien secrétaire
01:17général du Conseil constitutionnel qui dit, je suis très étonnée quand même que les
01:21juges aillent à l'encontre.
01:22C'est un coup à l'encontre du Conseil constitutionnel.
01:26Mais c'est absolument dramatique.
01:27Mais encore une fois, c'est dramatique pas que pour ma famille politique.
01:30Et c'est peut-être en ça qu'on est très différents.
01:31C'est que ça nous inquiète pour l'entièreté de la démocratie.
01:33Vous savez, je suis toulonnaise.
01:34Moi, quand Hubert Falco a été frappé de cette exécution provisoire, j'ai été scandalisée.
01:38Je l'ai dit dans mes communiqués de presse, je l'ai dit à Hubert Falco, ça n'est pas
01:43au juge de décider qui peut se présenter ou pas.
01:45Il n'y a pas de raison que les politiques soient jugés plus sévèrement et qu'ils n'aient
01:49pas droit à ce deuxième degré de juridiction qui, je vous le rappelle, vous remet tout
01:52de suite dans votre présomption d'innocence.