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Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, a exprimé ses préoccupations face à la montée des populismes et des extrêmes lors du meeting de Renaissance à Saint-Denis, ce dimanche 6 avril. 

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Transcription
00:00Chers ministres, parlementaires, élus, chères militantes, chers militants, chers amis, d'abord merci à vous tous d'être là cet après-midi, merci pour votre engagement et votre fidélité.
00:24Dans un moment où beaucoup de Français doutent, votre mobilisation est une force. Ce que nous faisons ici, ensemble, aujourd'hui, c'est un acte de foi en la République, en ses valeurs, en son avenir.
00:39Applaudissements
00:47Regardons autour de nous. Partout, les populismes avancent. Partout, les extrêmes prospèrent. Ici, en France, à deux pas de l'Assemblée nationale, certains manifestent contre l'indépendance de la justice, contre la séparation des pouvoirs.
01:05Aux États-Unis, pourtant l'un des berceaux de la démocratie, des décisions de justice sont remises en cause, des juges sont attaqués, l'état de droit est fragilisé. Ne soyons pas dupes. Ce qui se passe aux États-Unis, ce qui se passe ailleurs dans le monde, y compris en Europe, certains veulent l'importer ici.
01:29Nous savons où cela mène. Chers amis, on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas, après avoir vu les États-Unis remettre en cause la liberté académique, s'attaquer aux droits des femmes.
01:47On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas, après avoir vu la Russie envahir l'Ukraine. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas, après avoir constaté chez nous jusqu'où l'extrême droite est capable d'aller face à une décision de justice. On ne pourra pas dire qu'on n'avait pas vu venir cette attaque en règle contre l'état de droit, contre nos institutions, contre l'idée même de démocratie.
02:15Alors je veux vous poser une question simple. Allons-nous rester les bras croisés ? Ou allons-nous, dès aujourd'hui, faire entendre notre voix ?
02:31Face à cet offensif des extrêmes, nous avons deux options. Céder ou résister. Abandonner ou se battre. Laisser faire ou avancer. Nous, à Renaissance, nous avons choisi. Nous choisissons de résister. Nous choisissons de nous battre. Nous choisissons d'avancer.
03:01Nous avons choisi de faire bloc, de ne pas céder aux réponses faciles, aux discours simplistes, aux raccourcis. Nous sommes le bloc central, celui qui refuse les slogans creux et préfère les solutions concrètes.
03:21Celui qui ne doit pas crier le plus fort, mais qui doit travailler le plus dur. Celui qui sait que gouverner, ce n'est pas que tweeter. Oui, le monde est dangereux. Oui, les menaces sont réelles. Mais je veux le dire clairement devant vous.
03:37Notre effort de guerre doit s'accompagner d'un effort de conscience. Cette guerre n'est pas seulement géopolitique, elle est idéologique. C'est une guerre contre le renoncement.
03:50C'est une guerre contre le renoncement, contre la facilité, contre la démagogie, contre les images et les représentations truquées. C'est une guerre qui se livre à bas bruit, dans les urnes, dans les médias, sur les réseaux sociaux.
04:16Une guerre des idées. Une guerre contre le cynisme, contre la résignation, contre les passions tristes. Et cette guerre, nous ne la gagnerons pas en imitant nos adversaires. Nous la gagnerons en étant meilleurs qu'eux. Nous la gagnerons en étant plus responsables qu'eux.
04:35Alors je vous le dis, soyons responsables. Responsables dans nos exigences. Responsables dans nos ambitions. Responsables dans notre volonté d'offrir aux Français des solutions nouvelles. J'ai confiance dans notre capacité à rendre notre pays plus fort et plus juste dans une Europe plus souveraine.
04:57Applaudissements.
05:12Et nous le gagnerons ce combat en poursuivant la lutte contre les dérèglements climatiques et l'effondrement de la biodiversité. En portant une politique de l'offre qui libère les énergies sans laisser personne de côté. En rénovant notre modèle social. En rebâtissant une véritable mobilité sociale.
05:32Notre jeunesse mérite mieux que des discours simplistes. Elle mérite qu'on lui parle d'avenir, pas uniquement de sanctions. Elle mérite qu'on lui tende la main, pas qu'on lui fasse la leçon. Elle mérite qu'on lui ouvre des perspectives, pas qu'on lui présente l'addition. Au sein du Bloc central, nous avons l'audace de croire que l'émancipation n'est pas un vingt mots.
05:56Applaudissements.
06:03L'audace de vouloir une République qui permet à chacun d'écrire sa propre histoire. L'audace d'assumer que la liberté n'a de sens que si elle s'accompagne de responsabilités. Voilà ce que porte Renaissance. Voilà ce que porte le Bloc central. Un Bloc qui refuse les postures. Un Bloc qui propose, qui construit, qui libère, qui protège.
06:27Applaudissements.
06:35Un Bloc qui ne se contente pas de dénoncer les fractures de notre société, mais qui les répare. Car au fond, pourquoi sommes-nous là ? Pourquoi nous battons-nous ? Pour que demain, en France, un enfant d'ouvrier ait les mêmes chances qu'un enfant de cadre.
06:53Applaudissements.
07:02Pour que demain, une jeune fille d'un quartier populaire ait les mêmes rêves qu'un jeune homme d'un centre-ville.
07:08Applaudissements.
07:13Pour que demain, personne ne craigne de vivre moins bien que ses parents. C'est ça, le rêve français.
07:20Applaudissements.
07:25Ce rêve qui ne promet pas que tout sera facile, mais qui garantit que tout sera possible. Alors oui, certains voudraient nous faire croire que tout est perdu, que l'on n'y peut rien changer, que tout est joué d'avance, les destins comme les décisions de justice.
07:45Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'il y a ici, ce soir, des milliers de Français debout, des milliers de Français pour dire non à la fatalité, qui disent non au repli, qui disent oui à la République.
07:57Je vous le dis, il n'y a pas d'autre choix. Face aux défis immenses qu'affronte notre République, personne ne pourra dire qu'il ne savait pas.
08:05Nous sommes debout, unis, engagés. L'avenir de notre pays est entre nos mains. A nous de nous en saisir, à nous d'être solidaires, de faire bloc et de défendre l'état de droit.
08:17A nous d'élever le débat, à nous d'écrire ensemble le prochain chapitre de notre histoire. Vive Renaissance, vive la République, vive la France !
08:26Macron ! Macron ! Macron !

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