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00:00Chers amis,
00:26Chers amis, quelle émotion.
00:27Quelle émotion de vous retrouver si nombreux ce 6 avril ici à Saint-Denis.
00:34Vous venez de toute la France, de tous ces territoires, vous venez d'outre-mer, vous
00:40venez même de l'étranger, je salue les Français établis hors de France qui sont
00:43aussi parmi nous.
00:44Vous venez de toute la France et vous êtes très nombreux aujourd'hui.
00:51Quelle émotion de prendre la parole après l'Ioudmila.
00:56J'étais il y a quelques semaines pour la seconde fois à tes côtés, à Kif, à Zaporizhia,
01:04à Odessa.
01:05J'ai pu y mesurer ta force, ton courage.
01:09Tu te bats non seulement pour la liberté, pour la souveraineté, pour la vie du peuple
01:14ukrainien mais aussi pour nous, Européens, pour nos valeurs, pour nos intérêts, pour
01:20notre sécurité.
01:22Et quelle émotion d'entendre le témoignage de Salome Zorabishvili.
01:32Vous savez mieux que personne combien nos institutions sont menacées par l'ingérence,
01:39la désinformation.
01:40Vous incarnez la démocratie et les libertés.
01:43Vous êtes le courage face à l'impérialisme.
01:46Alors mes chers amis, soyons à la hauteur de leur présence et levons-nous.
01:51Applaudissons une nouvelle fois à tout rond l'exemple de Salome et de l'Ioudmila.
01:57Les visages de la résistance, c'est vous.
02:00Les visages du courage, c'est vous.
02:03Les visages de notre humanité, c'est vous aussi.
02:05Mes chers amis, ce rassemblement, nous savions qu'il se tiendrait dans un moment grave,
02:27un moment où jamais depuis la fin de la guerre froide, les soubresauts du monde n'ont
02:32été aussi puissants.
02:34Un moment où une internationale réactionnaire avance avec plus de force et plus de détermination
02:41que jamais.
02:42Oui, partout dans le monde, nous faisons face à une offensive sans précédent des réactionnaires,
02:48de ceux qui musèlent la liberté d'expression, remettent en cause la démocratie, rejettent
02:53la science, veulent enfermer les femmes, exclurent les minorités.
02:57Ce sont eux qui, en Russie, veulent asservir le peuple ukrainien, coupable de vouloir vivre
03:04en démocratie.
03:05Ce sont eux qui, aux Etats-Unis, veulent remettre en cause les libertés, mener la guerre à
03:10la diversité jusqu'ici, en Europe.
03:12Ce sont eux qui, en Hongrie, s'en prennent au droit des femmes, des personnes LGBT, veulent
03:17faire taire la liberté de la presse.
03:20Ce sont eux qui, en Algérie, emprisonnent notre compatriote Boalem Sansal.
03:26Coupable d'écrire, coupable d'être libre de penser, coupable d'être français.
03:32Et une nouvelle fois, en votre nom à tous, je demande solennellement au président algérien
03:38de lui rendre sa liberté en le graciant.
03:56Ce sont eux qui, en Turquie, musèlent l'opposition, eux qui estiment que le dérèglement climatique
04:02n'existe pas, eux qui viennent menacer au Groenland la souveraineté d'un Etat libre.
04:06Oui, cette offensive mortifère avance partout dans le monde et leurs visées sont claires,
04:13s'en prendre partout où c'est possible aux valeurs de liberté et de démocratie.
04:17Et depuis lundi, on a vu cette offensive se tourner vers la France.
04:23Oui, depuis lundi, on a vu Vladimir Poutine, Viktor Orban, Donald Trump, Elon Musk, J.D.
04:29Vance et bien d'autres s'en prendre de concert à la justice française, aux institutions
04:34françaises, au fondement de la démocratie française.
04:37Une ingérence sans précédent au profit de qui ? Au profit d'un de leurs prestataires
04:48de service chez nous, le Rassemblement National, qui multiplie les outrances et cherche à
04:54incendier le débat public.
04:56Face à eux, chers amis, je vous le dis, ne cédons pas un centimètre de nos valeurs,
05:07ne détournons pas le regard des véritables enjeux, en clair, ne tombons pas dans leur
05:12piège.
05:13Le piège, ce serait d'abord la politisation d'une décision de justice.
05:18Il ne nous appartient pas de dire si le jugement rendu est bon ou mauvais.
05:22Il nous appartient de nous en tenir toujours aux faits.
05:26Or, les faits sont clairs, Marine Le Pen et le Rassemblement National ont été reconnus
05:32coupables, après dix ans d'enquête et de procédure, d'avoir détourné des millions
05:37d'euros de nos impôts.
05:38Pour politiser ce jugement, Mme Le Pen aimerait que l'on donne le sentiment de nous en réjouir.
06:01Je l'affirme ici, c'est tout le contraire.
06:03Que le Rassemblement National utilise les impôts des Français pour payer un majordome
06:08à Jean-Marie Le Pen, on ne s'en réjouit pas, on le déplore.
06:11Que le Rassemblement National utilise les impôts des Français pour salarier la famille
06:16de Mme Le Pen, on ne s'en réjouit pas, on le déplore.
06:19Qu'il utilise les impôts des Français pour financer des mi-temps à 5.000 euros, des
06:24plein temps à 10.000 euros pour des personnes qui, parfois, n'avaient jamais rencontré
06:30l'élu pour lequel elles étaient censées travailler, on ne s'en réjouit pas, on le
06:34déplore.
06:35On le déplore parce que ces faits prouvés, établis, ils sont ravageurs pour la confiance
06:49déjà si fragile entre les Français et leurs responsables politiques.
06:53La seule chose dont nous devons nous réjouir, c'est de vivre dans un pays où la justice
06:59peut juger en toute indépendance ses responsables politiques, comme elle l'a fait par le passé
07:04avec d'autres partis politiques.
07:05Et je le réaffirme ici au effort, nous nous battrons toujours pour qu'elle puisse continuer
07:21à le faire.
07:22Certains font parfois mine de s'interroger, de demander ou de se demander ce qui nous
07:29distingue d'autres partis, notamment des LR.
07:31Ils en ont eu un exemple cette semaine.
07:33Nous, on ne jette pas le discrédit sur la justice en remettant en cause ses décisions
07:38ou en affirmant qu'il y aurait des juges rouges, surtout dans un moment pareil, parce
07:42que nous, on défend notre état de droit, tout notre état de droit, rien que notre
07:46état de droit.
07:47Je suis fier que nous ayons été le parti totalement clair sur cette question.
08:02Je remercie ceux qui se sont exprimés courageusement, Prisca Thévenot, Olivier Grégoire, David
08:07Amiel, Pierre-Alexandre Anglade, Pierre Cazeneuve, Maude Bréjon, Ambroise Méjean, Anne Jeunetet
08:13et bien d'autres.
08:14Vous avez défendu courageusement la seule ligne qui vaut quand on défend notre état
08:18de droit.
08:19Vous avez été parfois bien seuls, mais vous avez tenu, parce que même dans le brouillard
08:23actuel, nos valeurs à nous, elles sont claires.
08:26Le second piège, ce serait de se laisser embarquer dans ce réflexe de caste politique
08:33qui se protège elle-même, ce piège qui consisterait à faire passer pour des victimes
08:39ceux qui ont agi en coupables.
08:41On le savait, souvent, RN varie et il est devenu le parti du deux poids, deux mesures.
08:47C'est le parti qui demande de la fermeté pour tous, sauf pour lui.
08:51C'est le parti qui demande l'inéligibilité à vie pour tous, sauf pour ses élus à lui.
08:57Le parti qui considère qu'il ne faut d'immunité pour personne, sauf pour madame Le Pen.
09:02Je le dis sincèrement, notre combat pour l'autorité, c'est un combat pour l'autorité
09:08de la règle.
09:09Comment être crédible face à un mineur délinquant si les politiques n'ont pas à
09:15respecter les règles ? On se bat chez Renaissance pour en revenir à des choses simples.
09:19Tu l'as dit Ambroise, tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies.
09:22On dit aussi tu souffres, on s'occupe de toi, mais ça ne peut pas tenir si l'exemplarité
09:28n'est pas partout.
09:29Alors je le dis, tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique.
09:39Alors non, je le dis ici, nous ne voterons pas la proposition de loi de monsieur Ciotti
09:56pour alléger les sanctions visant les dirigeants politiques.
09:59Il y a d'autres priorités dans le pays en ce moment.
10:02Le troisième piège, ce serait d'accepter la banalisation des outrances.
10:14Elles ont été nombreuses depuis lundi, les outrances.
10:17Dénonçons-les, toujours.
10:19Car si on ne le fait pas, personne ne le fera.
10:23Quand Jordan Bardella affirme que la justice est l'ennemi de la démocratie, c'est notre
10:29démocratie qui en sort abîmée si nous ne disons rien.
10:31Quand un cadre du RN compare le verdict de la justice française à la Shoah, c'est
10:37la mémoire des victimes de l'Holocauste qui en est salie si nous ne disons rien.
10:41Que dire quand Marine Le Pen ose se comparer à Alexeï Navalny, cet opposant russe à
10:49Vladimir Poutine, assassiné par le régime?
10:52Que dire alors même que les liens de son parti avec le Kremlin sont établis, alors
10:58même que ses élus ont voté contre le soutien à Navalny au Parlement européen?
11:02Je le dis ici, madame Le Pen, vous n'êtes pas Alexeï Navalny.
11:06Vous êtes l'un des pions de son bourreau.
11:09Vous n'avez ni son courage, ni ses idéaux.
11:13Nous, la résistance face à l'oppression, nous savons à quoi elle ressemble.
11:18Elle n'a pas le visage de Marine Le Pen, place Vauban.
11:21Elle a le visage de Salome Zorabishvili, de Ludmila Bimister, ici à Saint-Denis.
11:32Le quatrième et dernier piège, chers amis, ce serait de ne pas voir ce qui se joue derrière
11:39tout cela.
11:40Ce qui se joue, c'est l'intimidation de nos institutions par le rassemblement national
11:46qui imite ce qu'on voit outre-Atlantique.
11:50C'est ça qui se joue aujourd'hui.
11:51Certains pensaient que ça n'arriverait jamais chez nous.
11:54Mais pour nous, ce n'est pas une surprise.
11:56Nous nous souvenons qu'au moment de l'élection de Donald Trump,
11:59les premiers à s'en réjouir, c'était le rassemblement national et Marine Le Pen.
12:03Nous nous souvenons que Steve Bannon, le mauvais génie de Donald Trump,
12:07fut l'invité d'honneur du rassemblement national en 2018 à Lille.
12:11Nous nous souvenons que Jordan Bardella s'est précipité au rassemblement des amis politiques de Donald Trump
12:16il y a quelques semaines aux Etats-Unis, comme pour rappeler que l'allégeance était toujours là.
12:21Mais que les Français ne s'y trompent pas.
12:24Avec le RN au pouvoir, vous n'auriez pas la moindre crédibilité pour négocier avec eux, pour négocier avec Trump.
12:32D'ailleurs, le rassemblement national, il est en réalité méprisé par la nouvelle administration américaine.
12:37Souvenez-vous, il y a quelques années, Marine Le Pen s'était précipité à New York
12:41pour essayer de rencontrer Donald Trump.
12:43Il l'a fait attendre pendant toute une journée sur le tabouret d'un Starbucks, sans jamais qu'elle puisse avoir son selfie.
12:49Souvenez-vous, il y a quelques semaines, Steve Bannon, à qui le RN avait déroulé le tapis rouge en France,
12:58a qualifié Jordan Bardella de fillette devant les médias du monde entier.
13:02La réalité, elle est là.
13:04Le RN, ce n'est pas l'allié de Donald Trump, c'est la groupie du trumpisme.
13:10Oui, voilà pourquoi Marine Le Pen a applaudi encore cette semaine la guerre commerciale lancée par Trump.
13:17Une guerre qui va pénaliser les travailleurs, pénaliser les agriculteurs.
13:21Alors oui, après avoir accepté d'être un pion du poutinisme, le RN se vit maintenant comme un prestataire de service du trumpisme en France.
13:30Alors nous, mes amis, nous n'allons pas nous laisser impressionner.
13:33Cette extrême droite, comme l'extrême gauche de LFI, nous la combattons.
13:37Nous la combattons de toutes nos forces.
13:42Et je suis fier, l'été dernier, avec vous toutes et tous, d'avoir vigoureusement empêché LFI de gagner au premier tour,
13:52puis d'avoir empêché le RN de gagner au second tour.
13:56Alors que tout le monde donnait sa victoire pour acquise, nous l'avons empêchée.
14:01Alors c'est fini, fini de s'excuser, fini de s'excuser d'être des démocrates, fini de s'excuser de défendre nos valeurs.
14:10Et c'est toujours que nous allons nous battre pour la France.
14:14Mes amis, nous sommes lucides.
14:16Nous avons empêché LFI et le RN de sortir vainqueurs de l'élection l'été dernier.
14:22Mais nous n'avons pas pour autant gagné une majorité.
14:25Nous nous sommes battus contre les extrêmes.
14:28C'est essentiel, mais ça ne fait pas un projet politique.
14:32Alors je veux qu'ensemble, à nouveau, nous nous battions pour, pour défendre un projet,
14:37pour devenir une force d'attraction dans la vie politique française,
14:41pour donner envie de s'engager pour l'intérêt général.
14:52Je crois profondément que nous avons les atouts pour le faire.
14:57D'abord parce que nous avons la juste lecture du moment que traverse le monde.
15:02C'est vrai au niveau européen et ça ne date pas d'aujourd'hui.
15:05Souvenez-vous, il y a 9 ans, jour pour jour, nous étions bien seuls autour du Président de la République
15:10à alerter sur le fait que notre continent s'était désarmé.
15:14Désarmé militairement, désarmé politiquement, désarmé industriellement.
15:19À faire le constat que l'Europe avait sous-traité sa puissance.
15:24Puissance militaire à l'Amérique, puissance industrielle à l'Asie.
15:29Nous étions bien seuls à affirmer que cette naïveté pouvait tout emporter
15:33et que l'Europe devait se réarmer.
15:36Nous étions seuls, mais nous étions des pionniers.
15:40Et nous avons convaincu par deux fois une majorité de Français de nous faire confiance.
15:45Oui, nous étions pionniers lorsqu'il y a 9 ans, jour pour jour, avec Emmanuel Macron.
15:50Nous avons osé quitter nos familles politiques pour faire ce choix de l'intérêt général.
15:54Et aujourd'hui, nous sommes là, vous êtes là, toujours là, toujours nombreux, toujours fiers.
16:00Nous savons ce que nous devons au Président de la République et je veux lui rendre hommage.
16:09Oui, sur les questions internationales, la crédibilité de notre parti est établie.
16:17Quel autre parti a su prendre une initiative comme la nôtre, tu le rappelais, cher Valéry,
16:21en réunissant 60 leaders européens ici à Paris pour jeter les bases d'une alliance des démocraties libérales ?
16:29Quel autre parti a su imposer dans le débat public la question de la saisie des avoirs russes
16:35ou la présence de députés ukrainiens au Parlement européen dès 2026 ?
16:41Quel autre parti a su organiser 80 réunions publiques partout en France sur une semaine
16:48pour défendre l'Ukraine et parler des questions internationales avec nos concitoyens ?
16:52C'est nous ! Cette crédibilité, nous la mettons et nous la mettrons au service du pays.
16:59Car nous sommes à un moment de bascule, nous le voyons.
17:02Un nouvel ordre mondial est en train de naître, fondé sur la loi de la jungle.
17:09Alors le renforcement de notre défense en Europe devient une urgence.
17:14Tout le monde dit qu'il faut se réarmer, mais personne ne dit jamais vraiment comment.
17:19Alors ensemble, proposons quelque chose de nouveau et de concret,
17:23la création d'une zone euro-défense sur le modèle de la zone euro.
17:27Une zone euro-défense pour mener à bien des projets industriels communs,
17:31notamment dans le secteur des drones, pour intervenir en commun,
17:35pour décupler la puissance de nos services de renseignement.
17:40Comme la zone euro, cette zone euro-défense n'intégrerait pas tous les pays de l'Union,
17:46mais elle pourrait associer des pays non-membres de l'Union.
17:49Je pense évidemment au Royaume-Uni. Leur place est avec nous, à nos côtés, et nous le voyons en ce moment.
17:55Comme la zone euro, cette zone euro-défense nécessiterait des critères d'intégration,
18:06par exemple le niveau des dépenses militaires.
18:09Et comme pour la zone euro, fixons le cadre de cette zone euro-défense
18:13par un traité pour une défense commune que nous pourrions prendre l'initiative en France de rédiger.
18:18Voilà une proposition concrète pour résister, pour armer les démocraties,
18:22pour prendre notre destin en main et ne plus dépendre de personne.
18:33Il y a urgence. Il y a urgence à apaiser le monde.
18:38Apaiser le monde, voilà un objectif à la hauteur de notre ambition.
18:43Apaiser le monde alors que depuis deux jours, le monde est entré dans une nouvelle ère,
18:48celle d'une guerre commerciale sans précédent déclenchée par Donald Trump.
18:53Ces décisions destructrices, avec des droits de douane qu'on n'avait pas vus depuis près d'un siècle,
18:59font déjà s'effondrer la croissance américaine, mais elle pourrait faire éclater l'Europe.
19:04Ne nous trompons pas. Que veut Donald Trump ?
19:08Pas simplement régler un différent commercial.
19:11Il veut que l'on déroule le tapis rouge à ses proches.
19:14L'administration Trump exige que l'on démantèle les règles européennes
19:19qui régulent le numérique X d'Elon Musk et d'autres.
19:23L'administration américaine veut que l'on renonce à faire payer aux entreprises américaines leur juste part fiscale,
19:28qu'on oublie la lutte contre les discriminations et pour l'inclusion.
19:31Tout cela au profit de quelques grands groupes américains et de quelques idéologues américains.
19:37C'est à se demander si, avec cette administration,
19:40les Etats-Unis ne sont pas passés d'un pays ayant beaucoup de milliardaires,
19:44ce qui n'est pas un mal en soi, à un petit groupe de milliardaires
19:47ayant pris les commandes d'un pays pour eux-mêmes.
19:50Pour notre industrie, pour les emplois des Français, pour notre liberté, nous devons répliquer.
19:55Je sais que vous y travaillez, cher Stéphane, à la Commission européenne,
20:12comme ministre des Affaires européennes, cher Benjamin,
20:16comme président de la Commission parlementaire, cher Pierre-Alexandre,
20:19au Parlement européen, cher Valéry, à l'Assemblée nationale, cher David.
20:24Je pense que nous devons, nous, Renaissance, demander solennellement à l'Europe
20:29de déclencher pour la première fois de notre histoire l'instrument anti-coercition.
20:34Cet instrument donne des pouvoirs étendus pour riposter avec des frappes chirurgicales
20:40qui cibleront en profondeur les intérêts de la nouvelle oligarchie américaine,
20:44c'est-à-dire le numérique et la finance,
20:46sans pénaliser davantage notre économie, nos entreprises et nos agriculteurs.
20:53Cessons de financer nous-mêmes la politique de Donald Trump.
21:04Vous savez que chaque année, 300 milliards d'euros d'épargne des Européens
21:09partent hors d'Europe aux Etats-Unis.
21:11Aujourd'hui, c'est donc l'épargne des Européens, l'épargne des Français
21:15qui finance les déficits américains et les promesses américaines de baisse d'impôt.
21:20Si l'administration Trump persiste, ripostons.
21:23Nous ne financerons pas nos agresseurs.
21:25On ne peut pas vouloir détruire notre industrie et nos emplois
21:28et nous demander notre argent.
21:30Tant que les attaques commerciales américaines ne cessent pas,
21:33limitons leur capacité à lever de l'argent en Europe
21:37et restreignons la capacité des banques européennes à opérer sur notre sol.
21:41Et surtout, donnons-nous des alternatives.
21:47Créons un Nasdaq européen pour financer l'innovation en Europe
21:50plutôt qu'aux Etats-Unis.
21:52Lançons un grand emprunt pour permettre aux épargnants européens
21:56de financer notre défense, notre technologie,
21:59plutôt que celle d'ailleurs.
22:02L'autre risque sur lequel j'alerte et dont on parle aujourd'hui trop peu,
22:09c'est le risque que la Chine ne déverse sur le marché européen
22:13toutes les marchandises qu'elle ne pourra plus écouler vers les Etats-Unis.
22:17Ce serait dramatique pour nos entreprises.
22:20Alors créons un vrai bouclier industriel pour nous protéger,
22:24avec une règle simple.
22:25Un pays qui ne respecte pas les mêmes règles environnementales que nous
22:28doit payer très, très, très cher pour entrer en Europe.
22:44Certains diront que ça ne respecte pas les règles actuelles
22:48de l'Organisation mondiale du commerce.
22:51Mais je crois que plus grand monde ne respecte les règles de l'OMC.
22:55Et donc je préfère suivre l'accord de Paris sur le climat
22:58plutôt que les règles actuelles de l'OMC.
23:04Mes amis, il est temps de montrer ce que les démocraties ont dans le ventre.
23:11Il est temps enfin d'assumer notre propre puissance.
23:14Et nous, chez Renaissance, nous allons y aider.
23:17Nous, nous agissons, nous proposons.
23:21Nous ne passons pas notre temps, comme d'autres familles politiques,
23:25à nous déchirer, nous embourber dans des luttes intestines.
23:28Les partis avant le pays, voilà le virus mortel de la politique.
23:33La politique française est malade.
23:36Et depuis l'été dernier, elle est un véritable champ de ruines.
23:40Au milieu de ce champ de ruines, je vous propose une chose.
23:45Soyons ceux qui allument une lumière.
23:48Une lumière modeste, humble au départ, mais bien déterminée à grandir
23:53pour redevenir un point de repère pour les Français.
23:56Oui, au milieu de cette folie, au milieu de l'hystérie collective
24:00qui semble s'emparer de tout, au milieu des outrances,
24:03au milieu des insultes, au milieu des menaces, au milieu des haines,
24:07notre ambition est claire, être un point de repère.
24:11Le repère de ceux qui disent la vérité.
24:14Le repère de ceux qui rassurent.
24:16Le repère de ceux qui se remettent en question.
24:19Le repère de ceux qui réfléchissent à l'avenir.
24:23Qui prennent le temps pour proposer un chemin aux Français.
24:26De ceux qui sont lucides.
24:28Oui, les extrêmes surfent sur des colères.
24:32Mais s'il y a des colères, c'est qu'il y a des injustices.
24:36Des Français à qui l'on a dit, tout passe par l'école,
24:39mais qui voient l'éducation publique se dégrader
24:42et ceux qui peuvent envoyer leurs enfants dans le privé ou à l'étranger.
24:46Des Français à qui l'on a dit, tout passe par le travail,
24:50mais qui ne parviennent plus à boucler les fins de mois
24:53et qui voient l'héritage devenir la seule manière de s'enrichir.
24:57Des Français à qui l'on a dit, respectent la loi
25:00et qui voient l'autorité être partout défiée, en haut comme en bas,
25:04par la fraude fiscale, par la fraude sociale,
25:07par l'incivilité et par la délinquance.
25:10Des Français qui voient la méritocratie,
25:13la plus grande promesse de la République,
25:15parfois partir en fumée.
25:17Pour ces Français, nous devons être un chemin d'espoir,
25:21car c'est bien de cela qu'il s'agit.
25:24C'est bien pour ça qu'on doit se battre, pour l'espoir,
25:27l'espoir d'une France apaisée,
25:30l'espoir de vivre au mieux,
25:33l'espoir d'une vie où chacun pourrait garder la maîtrise de son destin,
25:37décider pour lui-même, garantir un avenir meilleur pour ses enfants,
25:42vivre en sécurité, vivre libre, vivre en paix.
25:46L'espoir d'une nation plus unie,
25:49qui rompt avec ses doutes et retrouve confiance en sa propre puissance.
25:53L'espoir d'un pays plus prospère,
25:56où le travail serait à la fois une valeur et une promesse,
25:59et où le rêve de s'élever socialement redeviendrait totalement réalité.
26:04Il est long, le chemin de l'espoir,
26:07mais je crois qu'ensemble, aujourd'hui, nous en franchissons le premier pas.
26:12Le premier pas de la course de fond qui nous mènera jusqu'au municipal l'année prochaine,
26:16puis jusqu'à l'élection présidentielle de 2027,
26:19et aux législatives qui suivront.
26:29Macron ! Macron ! Macron !
26:50Avec Renaissance, j'ai lancé des groupes de travail,
26:53sur l'économie, sur le retour de l'autorité, sur l'environnement.
26:57Des centaines d'experts, de militants, d'élus,
27:00travaillent d'arrache-pied depuis le début de l'année.
27:03Dès la fin avril, et jusqu'à fin mai,
27:06nous tiendrons des conventions thématiques pour dévoiler nos propositions.
27:10Et nous recommencerons avec trois autres priorités d'ici à l'été,
27:13sur les services publics, notamment l'école et la santé,
27:16sur la réforme de l'Etat et sur les relations internationales.
27:20Et nous allons continuer de travailler d'arrache-pied
27:23durant toute l'année 2025,
27:25pour être prêts l'an prochain à présenter un projet complet
27:29pour le pays aux Français.
27:31Je veux affirmer ici...
27:39Je veux affirmer...
27:51Je veux affirmer ici, devant vous,
27:53une conviction profonde, une conviction absolue.
27:57Ce projet, il devra être celui d'un changement profond.
28:01Cela peut paraître paradoxal pour un parti
28:04qui a gouverné le pays jusqu'à l'été dernier.
28:06Mais le changement profond, ça n'est pas relier notre bilan.
28:10C'est avoir le courage de se réinventer sans se renier,
28:13de reconnaître nos succès comme nos échecs.
28:16Le changement profond, c'est celui que nous impose désormais
28:19le rythme du monde.
28:20Parce que le monde de 2017 n'a rien à voir,
28:23et même celui de 2022,
28:25n'a rien à voir avec celui d'aujourd'hui.
28:27En 2017, l'intelligence artificielle,
28:30on en entendait surtout parler dans les films de science-fiction.
28:33Et à la présidentielle de 2022,
28:35personne n'avait jamais encore entendu parler de Chadjipiti.
28:39En 2017, il y avait évidemment eu la Crimée.
28:42Mais un conflit de haute intensité sur le sol européen
28:45relevait encore pour beaucoup des séries d'anticipation.
28:48Les Etats-Unis n'étaient pas encore une force
28:50de déstabilisation massive.
28:52Et une telle guerre commerciale
28:54n'était pas à l'ordre du jour il y a encore un an.
28:57En 2017, la bascule démographique que l'on observe
29:00dans tous les pays occidentaux
29:02n'en était encore qu'à ses prémices.
29:05Chaque mois, chaque jour des dernières années,
29:08les manifestations du dérèglement climatique
29:10se sont multipliées dans la vie des Français.
29:12Je l'ai vu auprès des sinistrés des inondations dans le Pas-de-Calais
29:16ou auprès de nos agriculteurs
29:18qui subissent la sécheresse, le gel, les feux.
29:21Oui, depuis 10 ans, le monde a changé.
29:24Alors si nous voulons que dans les 10, 20, 30 prochaines années,
29:27les Français vivent mieux,
29:29nous devons changer profondément.
29:31Changer profondément l'école, chère Élisabeth.
29:34Et vous savez combien ce sujet me tient à cœur.
29:37Une quatrième révolution industrielle
29:40Une quatrième révolution industrielle est à l'œuvre,
29:43celle de l'intelligence artificielle.
29:46Si nous voulons être pionniers plutôt que largués,
29:49nous devons nous concentrer sur le seul objectif qui vaille,
29:52élever le niveau.
29:55Et pour cela, assumer d'être exigeants,
29:58accompagner ceux qui sont en difficulté,
30:01améliorer le climat scolaire en luttant un par un,
30:04en soutenant les entreprises,
30:07améliorer le climat scolaire en luttant implacablement
30:10contre le harcèlement à l'école.
30:13Le choc des savoirs doit advenir vraiment,
30:16profondément, maintenant.
30:23Et le choc des savoirs ne doit pas se limiter à l'école.
30:26Il faut un choc des savoirs dans le supérieur,
30:29un choc des savoirs dans la formation continue tout au long de la vie.
30:32Car c'est la condition pour que nos enfants d'aujourd'hui
30:35puissent avoir demain un métier qualifié, bien rémunéré,
30:38pour lequel ils sont formés.
30:41Pour eux, nous avons le devoir de bâtir une nation
30:44de scientifiques et d'ingénieurs.
30:47Tout doit être organisé dans cet objectif.
30:50Notre éducation, notre économie, notre manière de travailler,
30:53notre manière de produire.
30:56Nous aurons besoin d'un changement profond
30:59aussi dans notre économie
31:02pour favoriser vraiment l'entreprenariat,
31:05donner plus d'air à nos entreprises en levant les normes,
31:08en encourageant la prise de risque.
31:11Je le dis ici, nos entreprises font notre fierté.
31:14Elles créent des emplois, elles investissent.
31:17Notre responsabilité, ce n'est pas de les entraver,
31:20c'est de les aider à affronter la compétition internationale.
31:24Nous y arriverons aussi en ayant une vraie politique
31:27de recherche et d'innovation.
31:30Et nous avons à très court terme une opportunité.
31:33Les Etats-Unis font la guerre aux chercheurs.
31:36Ils vont les traquer jusque dans leur propre université.
31:39Alors je lance un appel aux chercheurs du monde entier.
31:42Venez en France, venez en Europe,
31:45venez écrire l'avenir de notre pays.
31:48L'avion bas carbone, l'avion d'oxygène,
31:51l'avion bas carbone, il peut être français,
31:54il sera français si on le décide.
31:57Le cargo spatial, il peut être français,
32:00il sera français si on le décide.
32:09Un changement profond aussi pour le travail.
32:12Avec Emmanuel Macron, nous avons mis fin
32:15à la préférence française pour le chômage de masse.
32:18Mais demain, nous devrons vraiment bâtir
32:21une préférence française pour le travail.
32:24En répondant à cette colère des Français
32:27qui bossent et pourtant pour qui le travail paye mal.
32:30Cette colère face au travail qui paye mal,
32:33à l'inactivité qui paye mieux,
32:36à l'accession à la propriété
32:39devenue quasiment impossible quand on n'hérite pas.
32:42Alors avant de demander aux Français qui triment
32:45de travailler plus, nous devons faire en sorte
32:48qu'il y ait plus de Français qui travaillent.
32:51La vraie justice sociale, ce n'est pas de demander
32:54toujours des efforts aux mêmes.
32:57N'ayons jamais peur des réformes.
33:00Pour le travail qui paye,
33:03je veux que nous renversions la table.
33:06Un changement profond.
33:09Un changement profond.
33:12Un changement concret sur les feuilles de paye.
33:15Nous proposerons un référendum pour détaxer massivement le travail
33:18en revoyant de fond en comble les impôts et les charges
33:21que nous faisons payer sur le travail des Français.
33:24Et donc certains points de notre modèle social,
33:27notamment notre système par répartition
33:30qui, si on n'y touche pas, étant donné la démographie,
33:33demandera toujours plus à ceux qui travaillent.
33:36Un changement concret sur les feuilles de paye.
33:39Un changement profond pour le travail,
33:42c'est aussi tenir compte d'une société qui a évolué.
33:45Il y a de nouvelles inégalités
33:48entre ceux qui peuvent télétravailler
33:51et ceux dont le métier ne leur permet pas de le faire.
33:54Ceux-là doivent pouvoir bénéficier de flexibilité,
33:57comme la semaine en 4 jours sans réduction du temps de travail.
34:00Oui, je veux me battre pour un nouveau management
34:03qui donne de l'autonomie,
34:06me battre pour les travailleurs de première ligne
34:09que l'on a applaudi pendant le Covid,
34:12mais trop souvent abandonnés depuis,
34:15et qui exigent des conditions de travail,
34:18de transport et de logement dignes.
34:21Me battre pour les mères célibataires
34:24qui, comme celle qui m'a élevée,
34:27doivent souvent jongler entre leur travail et leur travail de mère
34:30et qui sont trop souvent l'angle mort des politiques sociales.
34:34Un changement profond,
34:37nous en proposerons un aussi à notre jeunesse.
34:40Une jeunesse qui regarde, elle aussi,
34:43de plus en plus vers les extrêmes,
34:46car elle perd confiance en son avenir.
34:49Il y a 5 ans, lorsque nous lui avons demandé de se confiner,
34:52elle l'a fait, au prix, trop souvent, de sa santé mentale.
34:55Ne la laissons pas seule.
34:58Ne la laissons pas seule dans l'octogone numérique,
35:01seule face aux radicaux, seule face à la désinformation,
35:04seule face aux contenus haineux.
35:07Battons-nous pour elle.
35:10Battons-nous contre les discriminations.
35:13Rappelons haut et fort qu'on n'acceptera jamais
35:16qu'en France, en 2025, on puisse encore se voir refuser
35:19un logement, un boulot, une entrée en boîte de nuit
35:22en raison de sa couleur de peau.
35:25Qu'on n'acceptera jamais qu'à travail égal entre hommes et femmes,
35:28on n'accepte pas un salaire égal entre femmes et hommes.
35:31Applaudissements.
35:34Applaudissements.
35:37Applaudissements.
35:40Rappelons-le qu'on n'acceptera jamais
35:43que 2 hommes qui se tiennent la main dans la rue
35:46puissent se faire tabasser pour ça en France en 2025.
35:49Applaudissements.
35:52Applaudissements.
35:55Rappelons-le qu'on n'acceptera jamais qu'une personne en situation de
36:02handicap soit toujours privée des mêmes services que les autres, en
36:042025, en France! Rappelons-le qu'on n'acceptera
36:10jamais que l'on puisse craindre pour sa vie quand on est juif, en 2025,
36:17en France! Nous avons trop laissé le
36:21monopole de ce sujet aux partis de gauche et à l'extrême-gauche.
36:25LFI trahit ceux pour qui ils disent lutter.
36:29Ils prétendent qu'ils sont les meilleurs, mais ils ne sont pas les
36:33meilleurs. Ils ne sont pas les meilleurs.
36:37Ils ne sont pas les meilleurs. Ils ne sont pas les meilleurs.
36:42LFI trahit ceux pour qui ils disent lutter.
36:46Ils prétendent lutter contre le racisme alors qu'ils propagent
36:50l'antisémitisme. Ils prétendent lutter pour le
36:54féminisme, mais ils déroulent le tapis rouge à l'islamisme.
36:58Ils prétendent se battre contre les discriminations en imposant le
37:02communautarisme. Nous, nous luttons contre les
37:08discriminations, mais par l'universalisme, parce que c'est
37:12l'universalisme qui fera reculer le racisme et l'antisémitisme, qui
37:16fera progresser le féminisme, qui permettra à chacun d'être reconnu
37:20pour ce qu'il fait, de trouver sa place en France, pays des Lumières.
37:24Je veux le dire aussi. Ne laissons pas notre jeunesse
37:31seule face à l'angoisse climatique. Alors, ce n'est plus la mode.
37:35Je le sais et tu le sais, chère Agnès, il est bon ton aujourd'hui de
37:39dire qu'on en ferait trop pour l'écologie et de faire passer le
37:43climat pour une question subalterne. Là aussi, ne baissons pas la tête.
37:47Ne cédons rien aux effets de mode, à l'air du temps, parce que, je vous
37:51le dis, il peut vite se retourner. Je vous remercie.
37:55A l'extrême-droite, on voit déjà éclater leurs contradictions.
37:59Comment prétendre lutter contre l'islamisme en continuant à
38:03dépendre des hydrocarbures du Moyen-Orient?
38:07Comment vouloir assurer notre souveraineté en mendiant notre gaz à
38:11la Russie et aux Etats-Unis? Comment affirmer défendre les
38:15catégories populaires en ne voyant pas ceux qui perdent tout leur temps
38:19dans les transports quotidiens ou ceux qui perdent leur maison face aux
38:23inondations? Non, nous ne renoncerons jamais à
38:28l'ambition climatique. Nous ne laisserons pas ce péril à
38:32notre jeunesse sans rien faire. Nous serons les défenseurs d'une
38:36écologie, de la science, de l'industrie, du progrès, qui ne se
38:40fait jamais contre les Français, mais avec eux.
38:44Le changement profond, nous le proposerons aussi pour rétablir
38:49l'autorité partout. Pour mettre fin à une situation où
38:53nos lois, nos frontières ne sont pas suffisamment respectées.
38:57Cela passe par l'école, bien sûr. Cela passe par l'éducation.
39:01Cela passe par l'éducation. C'est ce que nous voulons.
39:05C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
39:09C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
39:13C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
39:17C'est ce que nous voulons. C'est ce que nous voulons.
39:21Cela passe aussi par la politique pénale.
39:25Sur ce point, nous n'attendons pas 2027 pour agir.
39:29Nous le faisons dès aujourd'hui avec la loi que nous portons contre la
39:33délinquance des mineurs à l'Assemblée nationale.
39:37Ne cédons jamais un centimètre de terrain.
39:41Quelle honte qu'elle ait faillie à un tel point que les familles n'aient
39:45pas d'autre choix pour protéger leurs enfants.
39:49Évidemment que nous devons sécuriser davantage nos établissements
39:53scolaires, comme j'avais commencé à le faire avec Gérald Darmanin.
39:57Nous ne laisserons jamais la République reculer.
40:01Chers amis, nous allons poursuivre. Nous allons poursuivre parce que nous
40:05croyons profondément à notre projet. Nous allons poursuivre parce que nous
40:09allons poursuivre parce que la République, c'est nous qui la
40:13défendons. Nous proposerons aussi un changement
40:17profond pour l'immigration, pour sortir de l'ambiguïté des faux débats
40:21qui pourrissent tout. Face à ceux qui nient tout problème
40:25en la matière, assumons la fermeté. Adoptons la préférence travail en
40:29définissant nos besoins en partant des acteurs économiques qui
40:33établiraient un système de points comme cela m'a été présenté par le
40:37Premier ministre Trudeau lors de ma visite au Canada l'an dernier.
40:41Face à ceux qui veulent faire croire aux Français que c'est possible
40:46l'immigration zéro, que c'est souhaitable l'immigration zéro,
40:50assumons, même si ce n'est pas à la mode, même si pour certains, ça n'est
40:54pas porteur, assumons que ça n'est pas vrai, que la France n'irait pas
40:58mieux avec une immigration zéro, que la France n'irait pas mieux en
41:02fermant toutes ses frontières, que la France n'irait pas mieux avec
41:06une immigration zéro, que la France n'irait pas mieux en fermant toutes
41:10ses frontières. Tout cela, nous assumerons de le
41:14porter avec respect. Les Français n'en peuvent plus des
41:18sacrifices présentés comme incontournables, des leçons de moral
41:22qui touchent toujours les mêmes. Nous les porterons avec force aussi.
41:26Ce que j'ai appris dans mes différentes fonctions, c'est aussi
41:30que gouverner, ce doit toujours être rendre possible ce dont on vous dit
41:34qu'il faut. Ce qui tue aujourd'hui la confiance
41:38des Français, c'est ce sentiment d'impuissance publique.
41:42Pourtant, on nous avait dit que c'était impossible de faire respecter
41:46la laïcité à l'école en interdisant la baïa, qu'on n'arriverait jamais à
41:50prendre une décision claire et à la faire appliquer.
41:54Pourtant, nous l'avons fait. On nous avait dit que le chômage des
41:58jeunes, c'est comme ça depuis 40 ans.
42:02Pourtant, avec Bruno, nous l'avons fait baisser, à un niveau jamais
42:06observé, depuis 40 ans. On nous avait dit qu'il n'était pas
42:10possible de reconduire à la frontière les personnes en situation
42:14irrégulière. Pourtant, l'année dernière, sous mon
42:18gouvernement, avec Gérald, nous avons augmenté de 25% le nombre
42:22d'éloignements. Agir vraiment, renverser la table,
42:26c'est ce que nous devons faire. Nous devons agir.
42:31Ce n'est pas les Français, c'est leur classe politique.
42:35La classe politique voit les Français comme des parts de marché,
42:38qui s'adressent à eux comme à des clientèles et non à des citoyens.
42:42Regardez... Regardez les débats.
42:45Beaucoup disent qu'il faudrait augmenter les salaires, réduire l'écart
42:49entre le brut et le net, mais à l'automne, on a été les seuls à
42:53l'automne, on a été les seuls, au Parlement, à nous opposer à une
42:58nouvelle hausse des charges. Les LR disaient que leur priorité
43:02était d'augmenter les retraites. La gauche disait que leur priorité
43:06était de remettre la retraite à 62 ans.
43:08On a été les seuls à s'opposer à une hausse des charges en France.
43:11Quand on parle de rémunération du travail, on le défend jusqu'au bout.
43:18Oui, les politiques n'ont jamais non plus véritablement réformé
43:24l'action publique, à commencer par le millefeuille territorial.
43:28Parce qu'il y a trop d'intérêts personnels en jeu.
43:31On a laissé notre démocratie parfois se transformer en vétocratie, où
43:35partout, à tous les étages, les projets peuvent être bloqués et les
43:39responsabilités de l'Etat ne sont pas respectées.
43:43Chers amis, il y a tant de choses dont je voudrais encore vous parler.
43:47Nous aurons d'autres occasions d'avancer.
43:51Je vous donne rendez-vous dès la fin avril pour la deuxième étape de
43:55notre reconstruction idéologique. Aujourd'hui, nous avons fixé le cap,
43:59assumé des changements, et nous allons continuer de le faire.
44:03Je vous remercie.
44:13Nous ne nous demanderons jamais si nos solutions plaisent à la droite, à la
44:18gauche ou aux commissaires politiques de la pensée unique.
44:20Non! Notre boussole, ce sera seulement de
44:22dire si les idées sont bonnes ou mauvaises, utiles ou inutiles, et si
44:26elles répondent aux défis de l'avenir ou si elles sont embastillées dans
44:29les carcans du passé. Nous sommes libres, profondément
44:33libres!
44:43Ce que nous voulons, c'est simple, répondre aux doutes, répondre aux
44:47colères pour que chacun puisse vivre mieux et que nous gardions le
44:51contrôle de notre avenir. Car la France n'est pas une nation qui
44:55se subit. Nous ne sommes pas n'importe quel
44:57pays. La France, c'est la patrie des
44:59droits de l'homme. C'est le pays de la royauté et de
45:01Valmy. C'est le pays qui, au drapeau blanc,
45:03a préféré le drapeau tricolore. C'est le pays de la fierté et du
45:07doute, de l'ambition et de l'humilité.
45:10La France, c'est ce pays qui jamais ne se résignera à être relégué au
45:13second rang des nations. C'est ce pays dont le destin s'est
45:17toujours confondu avec la grandeur, avec l'indépendance.
45:21Ce pays qui n'acceptera jamais qu'on décide pour lui et qui toujours
45:25voudra rester maître de son destin. Rester maître de notre destin, c'est
45:29refuser que les deux années qui nous séparent de 2027, que nous
45:34séparions de 2027, soient deux années pour rien.
45:37Donald Trump agit dans tous les sens.
45:39La Chine injecte des dizaines de milliards d'euros dans son économie
45:42pour tenter de la relancer. Le nouveau chancelier allemand abat
45:45tous les dogmes qui entravaient les réformes nécessaires pour relancer
45:48son pays. Nous, la France, dans l'océan
45:50tumultueux du monde, nous devrions nous résigner à faire la planche,
45:54rester spectateur, rester immobile pendant deux ans, alors que tout
45:58bouge ailleurs. Nous devrions nous réunir pour
46:01faire face à la rélegation. Perdre deux ans, aujourd'hui, ce
46:03serait en mettre 50 à nous en relever.
46:06Nous ne pouvons pas nous y résigner. C'est contraire à tout ce pour quoi
46:10nous nous battons. Je vous propose qu'aujourd'hui
46:14soit le premier jour d'un nouveau temps politique, un temps politique
46:18qui nous conduira jusqu'en 2027. Ce temps politique, je vous propose
46:22de l'appeler deux ans pour la France.
46:24Deux ans pour la France. Deux ans pour la France.
46:27Ce sera notre leitmotiv d'ici 2027. Deux ans pour agir au Parlement et
46:31pour soutenir nos gouvernements. Nous ne pouvons pas nous payer le
46:35luxe de deux ans d'immobilisme. Deux ans pour travailler, pour
46:39proposer et pour préparer l'avenir. Mes chers amis, je fais cela car je
46:43crois en nous. Je crois en nous.
46:45Je crois en l'avenir. Je crois en l'avenir.
46:48Je crois en l'avenir. Je crois en l'avenir.
46:51Je crois en l'avenir. Je crois en l'avenir.
46:54Je fais cela car je crois en nous. Je crois en ce que nous avons fait
46:58ces huit dernières années, en sortant la France du chômage de
47:02masse, de la désindustrialisation et du déclassement géopolitique.
47:06Je crois dans notre idéal, la République, dans la force de notre
47:10devise, liberté, égalité, fraternité.
47:13Je crois dans nos valeurs, le travail, l'autorité, l'écologie,
47:17l'humanisme, la laïcité. Je crois que l'avenir de notre
47:21nation est lié à l'Europe. Je crois dans notre cap, vivre mieux,
47:25rester maître de notre destin, fortifier la démocratie.
47:29Je crois dans notre objectif, faire de la France un pays prospère,
47:33libre et sûr. Mes chers amis, nous avons deux
47:37ans. Deux ans pour la France.
47:39Deux ans pour agir. Deux ans pour faire.
47:41Deux ans pour soutenir les gouvernements qui permettront la
47:45stabilité. Deux ans pour déjouer tous les
47:49pronostics de comptoir. Nous allons prendre notre destin en
47:51main. Nous allons faire le pari de la
47:53liberté. Nous allons prendre le chemin de
47:55l'espoir. La France est beaucoup plus unie
47:57qu'elle ne le croit. La France est beaucoup plus forte
47:59qu'elle ne le croit. La France, c'est cette grande
48:03nation qui a toujours su montrer la voie des Lumières.
48:05La France, c'est ce grand peuple qui n'a jamais cessé d'étonner,
48:09d'innover, d'oser. Ce peuple qui sait s'unir dans les
48:13crises et saura encore et toujours s'unir à l'avenir.
48:16Ensemble, soyons les visages divers de la France unie.
48:19Soyons les visages optimistes d'une France libre.
48:23Soyons les visages déterminés d'une France qui croit en l'Europe et qui
48:27ne renonce à rien. D'une France qui croit à sa
48:30grandeur et n'a jamais abandonné son désir de puissance.
48:34Mais il y a une voie entre le statu quo et le chaos, entre le vide et
48:39l'outrance. Cette voie, c'est nous, c'est vous,
48:42alors ensemble, battons-nous, battons-nous pour la France,
48:45battons-nous pour la démocratie, battons-nous pour la République et
48:49écrivons l'avenir, parce que nous ne sommes pas n'importe quel pays,
48:53parce que nous sommes la France et que rien ne résiste au peuple
48:56français. Vive la République et vive la
48:59France!
49:12Sous-titrage Société Radio-Canada