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00:00Je sors du jour au lendemain de l'ombre, la Corinne Berthier réapparaît, mais 37 ans après.
00:14J'étais en pause-déjeuner, boulevard Haussmann, et en rentrant, il me dit « il y a M. Latournerie, le directeur, qui te demande ».
00:21Et avec un très grand sourire, charmant, il me demande si je vois une objection à poser pour présenter cette nouvelle carte d'identité infalsifiable.
00:35Mais depuis ce temps, depuis 37 ans, comment m'avez-vous retrouvé ?
00:38Il a dû recontacter mes anciens, la hiérarchie, mes antédirecteurs.
00:44J'étais très, très ému, très, très ému de cette période, beaucoup de nostalgie.
00:50Donc ça m'a replongé bien loin en arrière, puis un peu tristesse de ne pas m'être rendu compte de l'impact que ça avait pu donner.
01:00Je me suis dit « tu t'es mis carrément au fin fond, dans les oubliettes, et c'est dommage ».
01:08C'est déjà une satisfaction personnelle, un souvenir, une histoire que je me garde.
01:13Ce n'est pas évident de poser, on n'est pas trop à l'aise, donc c'était une Corinne un peu fermée, un peu trop sérieuse.
01:20Je suis assez discrète, discrète, posée.
01:24Oui, ça me ressemble quand même.