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  • il y a 4 jours
Pierre de Vilno reçoit le maire LR de Meaux, Jean-François Copé, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos

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News
Transcription
00:00Bonjour, bonjour à tous, bienvenue sur le plateau du Grand Rendez-Vous Europe 1, c'est
00:04News Let's Echo.
00:05Bonjour Jean-François Copé.
00:06Bonjour Pierre Devineau.
00:07Vous êtes le maire LR de Meaux, ancien député, ancien ministre, ancien patron de l'UMP,
00:11c'est votre Grand Rendez-Vous ce dimanche matin.
00:13Vous avez été cette semaine dans votre ville de Meaux, le chantre du lancement de la campagne
00:17de Bruno Retailleau pour la présidence des LR, une semaine marquée, on l'a vu, par
00:22la condamnation avec exécution provisoire de Marine Le Pen, potentiellement inéligible
00:27pour 2027.
00:28Trois manifestations se catapultent ce dimanche dans Paris, l'ERN, l'FI et Ensemble pour
00:34la République, on vient de le voir dans le journal d'information, un avant-goût de présidentiel
00:39anticipé.
00:40Nous verrons cela.
00:41Pendant ce temps, le ministre des Affaires étrangères tente de renouer avec l'Algérie,
00:45avec un déplacement sur place et que les économies mondiales s'affolent, avec notamment
00:50les droits de douane décidés par Donald Trump.
00:53Tous ces sujets, nous les commentons ce matin avec Christophe Jacobizine des Echo.
00:58Bonjour Christophe.
00:59Bonjour.
01:00Et Mathieu Bocoté.
01:01Bonjour Mathieu.
01:02Bonjour.
01:03Marine Le Pen rassemblera donc tout à l'heure, à 15h, Place Vauban, ses soutiens, le nouveau
01:04Front Populaire, Place de la République deux heures avant et ajoutez à cela le meeting
01:10qui était prévu de longue date d'Ensemble pour la République à la Cité du Cinéma
01:13à Saint-Denis.
01:14Justement, François Bayrou, en ce jour de meeting et notamment celui de Marine Le Pen,
01:20dit ce matin dans Le Parisien qu'il n'est ni sain ni souhaitable de manifester contre
01:25une décision de justice.
01:26Qu'est-ce qu'il cherche à faire François Bayrou ? Il cherche à museler Marine Le Pen ?
01:30Je n'en sais rien, moi je n'ai jamais été son porte-parole et donc je suis bien incapable
01:35de commenter ses propos qui d'ailleurs sont un peu changeants puisqu'il y a trois jours
01:38il était troublé.
01:39En fait, maintenant ça fait à peu près une semaine que le séisme politique lié à
01:45cette décision de justice concernant Marine Le Pen a été annoncé et donc c'est bien
01:52de peut-être tirer un premier renseignement quand même.
01:54C'est qu'en fait il y a bien deux couloirs parallèles.
01:58Il y a d'un côté la carrière, le parcours des responsables politiques avec les moments
02:02heureux, les moments plus difficiles, on gagne, on perd, on est élu, on est battu, etc.
02:08Et puis de l'autre, il y a le travail de la justice, c'est-à-dire que lorsque l'on
02:13commet dans le cadre de son activité politique quelque chose qui est illégal et que des
02:19sanctions sont prévues, on est jugé et le cas échéant on est condamné.
02:24Ça s'appelle l'état de droit et c'est très exactement ce qui s'est passé cette
02:27semaine.
02:28Et donc je pense que c'est quand même bien qu'on réfléchisse à tout ça et qu'on
02:31n'oublie pas les fondamentaux de la République, c'est que lorsque l'on commet des illégalités
02:35et que les juges sont amenés à trancher ces questions, forcément il y a des contents
02:40et des moins contents.
02:41C'est le principe de l'état de droit.
02:42Donc pour ces deux couloirs étanches, il n'y a pas de procès politique comme certains
02:46ont pu le dire ?
02:47C'est généralement ce qu'on dit quand on est condamné, c'est pour ça, c'est
02:50le principe quand il y a une décision de justice.
02:51Ce n'est pas la première fois qu'on dit ça, Jean-François.
02:53Ah non, c'est même assez courant.
02:56C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles moi je suis toujours extrêmement
03:02réservé sur les conclusions qu'on tire lorsque l'on ne le fait pas en droit et
03:07que c'est bien de temps en temps de faire du droit et de lire les attendus des décisions
03:12de justice parce qu'on se rend compte que c'est fait par des professionnels.
03:15Et moi j'invite tous ceux qui…
03:16Ils n'ont jamais tort ?
03:17C'est pas ce que je dis, la justice des hommes est faite par les hommes et donc par
03:24définition elle est faite sur la base d'un certain nombre de règles.
03:28C'est pour ça que moi j'invite à lire les jugements parce que ça permet de mieux
03:34comprendre les motivations des juges.
03:36Et je rappelle que tout cela nous invite quand même à penser ce que c'est que l'état
03:41de droit.
03:42L'état de droit c'est dans un état l'idée que le droit prédomine sur le pouvoir
03:49politique.
03:50C'est ce qui fait la lutte contre l'arbitraire, vous voyez ce que je veux dire ? Et ce point
03:54il est majeur, c'est ce qui fait qu'on est dans un pays de droit par opposition
03:58et dictature.
03:59Mais est-ce qu'il peut y avoir par ailleurs de temps en temps une forme d'arbitraire
04:02du droit ? Je m'explique, quand la juge en question génère le concept je crois
04:06d'ordre public démocratique, un concept qui est un peu inattendu dans les circonstances
04:11lorsqu'elle dit que les positions du RN sur l'Union Européenne aggravent en quelque
04:15sorte ses responsabilités dans le cas du procès, quand on sait que le syndicat de
04:19la magistrature, je ne dis pas qu'elle y est liée, mais pèse véritablement dans
04:22la magistrature en France, est-ce qu'il n'y a pas quelquefois une soupçon légitime
04:26d'orientation idéologique de la justice ?
04:28Dans votre raisonnement, je connais bien, et qui a le mérite de la cohérence, vous
04:36mêlez beaucoup de choses en réalité, vous parlez d'un syndicat dont on sait son orientation
04:40à gauche, et vous considérez que parce que ce syndicat est à gauche et que c'est
04:46un syndicat de magistrats, toutes les décisions qui sont prises doivent être...
04:50Je n'ai pas dit ça, je n'ai pas dit ce que j'ai dit, il y a un soupçon généralisé
04:54aujourd'hui, peut-être exagéré, mais est-il fondé ?
04:57Non, parce que la décision est prise d'abord par un collège de magistrats et puis surtout
05:02ce qui est intéressant c'est de regarder qu'est-ce qu'il y a derrière le concept
05:05juridique de trouble à l'ordre public démocratique, parce que je le dis comme ça, mais ça veut
05:09dire quoi ? Alors il faut lire la décision, parce que j'ai pris le temps de la faire.
05:13Écoutez, si vous l'avez tous lue, alors ça va être très rapide parce qu'on va
05:16donc bien parler la même langue, que disent les magistrats ? Ils disent qu'à partir
05:22du moment où il s'agit d'une candidature à l'élection présidentielle qui peut être
05:26concernée, c'est le cas pour Marine Le Pen, le principe de l'immunité qui fait
05:31que lorsqu'on est président de la République, on est par définition, pendant la durée
05:35de son mandat, on préserve l'institution, inattaquable, nécessite que chacun entende
05:41et sache que la personne concernée a commis une inégalité qui donne lieu à sanctions
05:47avec inéligibilité, parce que sinon, ça veut dire qu'on élirait quelqu'un qui
05:51serait condamné en première instance, alors même que pendant les cinq années de son
05:55mandat, il serait inattaquable.
05:57Encore une fois, c'est des concepts de droit, on peut les contester mais je vous rappelle
06:01que le juge parle de risque de récidive et Marine Le Pen dit qu'il n'y a pas de
06:06question de récidive puisque je ne suis plus député européen.
06:09Certes, mais la notion de récidive, elle est liée à quoi ? Il faut lire là encore.
06:15Que dit le juge ? Le juge dit qu'à partir du moment où quelqu'un qui est incriminé
06:20pour un acte qui n'est quand même pas anodin, on parle de 4 millions de détournements
06:24de fonds publics, dans un système qu'elle a elle-même dirigé, ce que j'ai lu, moi
06:29je n'en sais rien, je ne suis pas dans le dossier, mais tout ça est apparu assez clairement
06:33dans les attendus du jugement.
06:34Ce que je dis simplement, c'est qu'à partir du moment où elle nie en bloc, où à aucun
06:38moment elle dit « j'ai eu tort, on n'aurait pas dû », il y a donc assez logiquement
06:43une conclusion pour le juge qui dit « ça veut dire qu'elle peut recommencer ».
06:46Il y a une deuxième chose dans le jugement, c'est le caractère immédiat de l'exécution
06:53de la non-visibilité, c'est ça qui a fait le plus débat au cours du débat sur le fond.
06:57Est-ce que le fait que la justice ait dit que le jugement serait rendu en appel avant
07:03l'été 2026, est-ce que selon vous, l'affaire est close ? Est-ce que ça donne effectivement
07:08à Marine Le Pen la possibilité de se défendre une seconde fois ? Et est-ce que vous pensez
07:11que le débat doit s'éteindre après ?
07:14En tout cas, c'est pour ça que je trouve que, vraiment, quand je regarde la cohérence
07:19de tout ça, nous avons une magistrature qui a plutôt travaillé de manière extrêmement
07:25honorable, bien loin des propos haineux que j'entends depuis le début de la semaine.
07:31Parce que si vous allez jusqu'au bout de la logique, ça veut dire que l'appel aura
07:34lieu effectivement à l'été.
07:36À quoi vous faites préférence ?
07:37Écoutez, ça n'arrête pas.
07:38Depuis le début de la semaine, on crie aux propos politiques, on crie à la justice
07:43politique, à la justice de gauche, mais c'est une stratégie.
07:46Vous me permettez d'y revenir ?
07:48En quoi c'est haineux ?
07:49Attendez, attendez, si vous me permettez, je vais y revenir parce que je vous rappelle
07:51que je suis…
07:52Haineux, c'est un…
07:53Oui, enfin, je vous rappelle que je suis droit, donc ce n'est pas un problème par rapport
07:58à la gauche, c'est un problème par rapport à l'état de droit.
07:59Mais si vous me permettez, je vais y revenir parce que je voudrais juste terminer sur ce
08:01point pour que chacun comprenne bien.
08:03Ça veut dire que là où je dis que, finalement, le service public de la justice travaille de
08:08manière assez cohérente, y compris par rapport à nos exigences démocratiques, c'est qu'en
08:13ayant un appel à l'été prochain, soit il y a une relaxe, dans ce cas, il y a une
08:17relaxe, soit il y a maintien de la condamnation dans sa totalité, et dans ce cas, elle sera
08:23inéligible, soit enfin, il y a une réduction de la durée de l'inéligibilité, et à
08:28ce moment-là, les 18 mois seront faits.
08:29Alors Mme Le Pen aura un bracelet électronique pour faire campagne, mais elle ne sera pas
08:33inéligible.
08:34Oui, je me permets de rappeler, on fait du droit, là, c'est vraiment que du droit,
08:37je vous assure, c'est que du droit.
08:39Donc, voilà pour cette partie-là.
08:40Alors après, on va parler un peu de politique, parce que je sais que vous aimez bien ça
08:44et puis parce que c'est un problème en tant qu'on en parle.
08:46Vous aussi.
08:47Oui, c'est pour ça, je pense que c'est important qu'on parle aussi de la politique.
08:49Mais pourquoi je prends tout ce temps ? C'est parce que le fondement même de l'engagement
08:54qui est le mien est celui de tous ceux qui partagent mes idées à droite.
08:58C'est que nous devons rester dans un cadre démocratique, celui de l'État de droit,
09:02c'est-à-dire de refuser cette contestation systématique des décisions de justice.
09:07Parce que si nous rentrons là-dedans, alors à ce moment-là, nous allons inévitablement
09:12dans l'avomotion de l'arbitraire.
09:13Est-ce que vous dites que le RN n'est pas dans l'État de droit ?
09:15Je ne sais pas qu'il n'est pas dans l'État de droit.
09:17Que vous insinuez ?
09:18Non, mais ce n'est pas être ou pas être.
09:20Ce que je veux dire par là, c'est que lorsque cela les arrange au RN, lorsque le droit préserve
09:27leurs intérêts, ils s'abritent derrière.
09:31Mais quand ça les dérange, à ce moment-là, ils parlent d'oppression.
09:34Je voudrais quand même rappeler une petite anecdote qui a beaucoup circulé sur les...
09:38Ce n'est pas les premiers et les derniers.
09:39Pardon, pardon, excusez-moi, vous soutenez Bruno Retailleau qui, si je ne me trompe pas,
09:43il y a quelques semaines, a remis en question une certaine conception de l'État de droit,
09:47plaide pour la possibilité de référendum sur l'immigration, alors qu'on dit que c'est
09:51contre l'État de droit.
09:52Ça, ce n'est pas la même chose ?
09:53Non, non.
09:54Ah d'accord.
09:55Ça n'a rien à voir.
09:56Là, on parle d'une infraction qui a donné lieu à une sanction pénale.
09:59Ensuite, vous me parlez de l'évolution de l'État de droit par Bruno Retailleau, qui
10:02est un sujet absolument passionnant, mais qui est un deuxième sujet.
10:05Non, mais là, pour deux heures, parce qu'entre l'État de droit et l'État du droit...
10:08Non, mais attendez.
10:09Restons là-dessus.
10:10Restons là-dessus.
10:11Sur Le Pen jusqu'au bout, pourquoi je vous dis qu'il y a quelque part une approche qui
10:16est en réalité une approche démagogique, classique, qui nous rappelle Donald Trump.
10:21Donc, il faut arrêter de faire semblant.
10:23Qu'est-ce qu'elle dit, Mme Le Pen ? J'ai en tête un débat qui a beaucoup tourné sur
10:27les réseaux sociaux.
10:28Marie Le Pen et Donald Trump.
10:29Mme Le Pen, ils utilisent tous les mêmes techniques, ont fait semblant, mais c'est
10:34les mêmes techniques de brouillage.
10:37On a retrouvé dans les réseaux sociaux un débat qui a eu lieu en 2004, où j'étais.
10:43C'est un des innombrables débats que j'ai fait avec elle, en face d'elle.
10:45Qu'est-ce qu'elle dit en 2004, Mme Le Pen ? C'est un scandale.
10:48Les élus RPR-UDF condamnés pour détournement de fonds publics doivent être inéligibles.
10:54Nous, au FN, à l'époque, on a les mains propres et la tête haute.
10:58C'était le grand slogan de l'époque.
11:00Je lui ai fait observer dans ce débat que son père, Jean-Marie Le Pen, avait été condamné
11:05pour avoir violenté une députée socialiste.
11:07Qu'est-ce qu'elle me répond ? Ça n'a rien à voir.
11:09Je lui ai dit, on est dans le double langage, comme d'habitude.
11:12C'est-à-dire que quand ça vous arrange, là, à ce moment-là, il n'y a pas de problème.
11:15Et puis, elle est allée plus loin après, puisque je crois qu'en 2012 ou 2013, elle
11:18expliquait qu'il fallait, quand il y avait du détournement de fonds publics, être inéligible
11:21à vie.
11:22Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Il y a un moment où il faut que les Français
11:24entendent tout ça.
11:25Alors, vous allez me dire, tout le monde ne fait pas pareil.
11:26Mais est-ce qu'elle a le droit de manifester, Mme Jean-François Le Pen ?
11:31Mme Jean-François Le Pen a le droit.
11:32Elle a le droit de manifester.
11:33Et puis, là aussi, nous, on a le droit de ne pas être dupe, parce que où est-ce qu'elle
11:36manifeste ?
11:37Donc, on a le droit de faire une contre-manifestation, c'est ça ?
11:38On a le droit de manifester en France, que ce soit pour ou contre.
11:40Heureusement, on a encore le droit.
11:41Est-ce qu'on va voir deux Frances aujourd'hui, face à face ?
11:44Mais ça fait longtemps qu'on a deux Frances.
11:45Et heureusement.
11:46Mais là, de la rue, est-ce que vous risquez, vous-même, comme beaucoup de gens, des débordements
11:50aujourd'hui ?
11:51Bien sûr.
11:52C'est un autre problème.
11:53C'est un problème d'ordre public.
11:55Et c'est d'autant plus risqué qu'on a l'extrême-gauche, qui est hyper-mobilisée comme d'habitude
11:59et qui va envoyer ses commandos habituels pour essayer de créer un maximum des mouvements
12:06d'ultra-gauche.
12:07Et donc, ça, c'est un sujet d'ordre public.
12:09Mais, encore une fois, pourquoi je vous dis tout ça ?
12:11C'est parce que je pense qu'il faut que les Français, qui aujourd'hui veulent le rétablissement
12:15de l'ordre et qui, pour beaucoup d'entre eux, sont tentés, et c'est parfaitement
12:19compréhensible, de voter pour le Rassemblement national, doivent comprendre tout ça et doivent
12:23comprendre que, parfois, la solution n'est pas du tout dans ces approches de vindicte,
12:29de contestation de l'État de droit, alors que, quand la droite du gouvernement prend
12:32ses responsabilités, elle va au résultat.
12:34Vous allez tenter de nous expliquer cela dans quelques petites minutes.
12:37A tout de suite sur le plateau du Grand Rendez-Vous.
12:41Retour sur le plateau du Grand Rendez-Vous Europe 1.
12:45C'est News Les Echos avec Jean-François Copé.
12:47On en parlait à l'instant de cette grande manifestation de soutien pour Marine Le Pen.
12:51Vous avez dit qu'à l'instant, ça les arrange bien aux RN de faire ce double engage.
12:56Moi, il y a une chose qui m'apparaît, c'est que, finalement, est-ce que cette condamnation
13:01de Marine Le Pen et cette inéligibilité potentielle, est-ce que, vous, ça ne vous
13:05arrange pas, politiquement ?
13:08Écoutez, vous voulez dire par là si elle ne peut pas se présenter ?
13:11D'abord, si elle ne peut pas se présenter, j'ai compris qu'elle avait un successeur
13:14qui était Jordan Bardella, 29 ans.
13:17Elle n'a dit pas le plan B, Marine Le Pen.
13:19Comment ?
13:20Elle n'a pas dit le plan B.
13:21Bon, ça, après, s'ils doivent se finir entre eux, moi, je ne vais pas me mêler
13:23de ça à chacune de sa vie.
13:24Mais, ce que je peux vous dire, c'est que, dans tous les cas de figure, il y aura…
13:28Est-ce que ce n'est pas une occasion en or pour la droite ?
13:31Ce n'est pas notre sujet.
13:32Nous, on n'est pas élus par défaut.
13:33La droite, elle doit se reconstruire complètement.
13:35Et elle a du travail.
13:36Ça fait combien de temps qu'on en parle, ça, Jean-François Copé, que la droite
13:38doit se reconstruire ?
13:39Ça fait depuis 2012.
13:40Donc, ça fait des années.
13:41C'est pour ça qu'il y a un énorme travail à faire.
13:44Mais, vous voyez, typiquement, en parlant de cette manif de Le Pen, on pourrait imaginer
13:48que ce soit l'occasion pour elle de faire un peu de contrition, quand même, de dire
13:51« Oui, j'ai été condamné, je le reconnais ».
13:53Non, non, pas du tout.
13:54Ça va être un combat politique de victimisation.
13:57Nous, à droite, on ne serait jamais là-dessus.
13:59Jamais.
14:00Parce qu'en réalité, la droite de gouvernement, elle sait très bien ce qui lui en coûterait
14:05de contester l'État de droit.
14:06Parce que c'est ça, la différence entre un parti de gouvernement et un parti populiste
14:11ou démagogique.
14:12Et c'est pour ça qu'on ne se rencontrera jamais.
14:14Contrairement à tout ce qu'on peut penser.
14:16Les électeurs, oui.
14:17Mais pas les dirigeants.
14:18Et regardez ce que cela coûte au Parti socialiste de cet compromis, lamentablement, avec l'extrême-gauche.
14:23C'est tout le péché originel de cette impossibilité de recomposer la gauche parce que le PS est
14:29pris en main par l'extrême-gauche.
14:30Eh bien, nous, on a tenu bon.
14:32Et c'est peut-être le début, pour nous, d'une vraie espérance.
14:35Mais vous ne m'avez pas répondu.
14:36Est-ce que c'est le moment de reconquérir des électeurs du Rassemblement national ?
14:40Oui, c'est le moment de reconquérir toutes celles et ceux qui, dans ce pays, sont extrêmement inquiets
14:47de voir l'effondrement de l'ordre et qui se sentent profondément vulnérables.
14:51Et c'est à eux que la droite de gouvernement doit parler.
14:54Mais pour ça, il faut qu'elle se reconstruise.
14:56Qu'est-ce que c'est une droite de gouvernement ?
14:57Vous avez évidemment un allié important de Bruno de Rotailleau.
15:00Vous l'avez accueilli à mots pour le lancement de sa campagne à la présidence DLR.
15:04C'est quoi aujourd'hui une droite de gouvernement par rapport au Rassemblement national, justement ?
15:09C'est une droite qui assume que, contrairement à ce que racontent Mme Le Pen ou M. Mélenchon,
15:14les problèmes auxquels on doit faire face sont complexes.
15:16Et qu'on ne peut pas les régler d'un tour de main en renversant une table
15:20ou en expliquant qu'on va virer tout le monde.
15:22Les choses sont beaucoup plus complexes que ça et il faut l'assumer auprès des Français.
15:26Il faut leur proposer un véritable contrat dans lequel on leur dit
15:30« Voilà, nous avons aujourd'hui un ordre international totalement bouleversé.
15:34Nous avons un sentiment de vulnérabilité extrême.
15:38Sécurité, dans la rue, à l'école, aux frontières.
15:43Et enfin, dernier élément, il y a une crise de la démocratie.
15:46Parce que jamais j'aurais imaginé de voir ça de mon vivant, ni probablement vous.
15:50Mais aujourd'hui, vous avez des gens qui font trois procès à la démocratie.
15:53En disant, un, elle est inefficace.
15:55Vous nous promettez des trucs, vous ne les faites jamais.
15:57Deux, elle est insincère.
15:59Vous êtes là, la main sur le cœur, à nous dire, notamment à droite,
16:02on va réformer les retraites et puis quand il y a le texte, tout le monde se défile.
16:05En tout cas, un certain nombre.
16:07Et puis troisièmement, quand même, un procès en absence de leadership.
16:10Donc, nous devons être capables de reconstruire tout ça.
16:13Vous parlez des actes de contrition par Marine Le Pen.
16:15Vous êtes en train de faire l'acte de contrition de la droite républicaine.
16:17Si je peux me permettre, ce n'est pas tout à fait sur le même sujet.
16:19Celui de la contrition dont je parle.
16:21Peu importe.
16:22Mais écoutez, excusez-moi, ne me dites pas « peu importe ».
16:25La contrition dont je parle pour Mme Le Pen, c'est par rapport au fait
16:27qu'elle vient d'être condamnée et lourdement à des peines de prison
16:30et d'inéligibilité et d'amende.
16:32Là, je vous parle d'une contrition politique au sens noble du terme,
16:36c'est-à-dire d'assumer ce qui, pour moi, est la première règle du courage politique,
16:40reconnaître quand on s'est trompé.
16:42Mais c'est tout aussi important, Jean-François Copé.
16:44Je pense qu'aujourd'hui, c'est bien de dire que…
16:46Mais je ne vous dis pas que ce n'est pas important.
16:47Je vous dis que ce n'est pas de bonne nature.
16:48Est-ce qu'il n'y a pas eu deux failles dans la Ve République,
16:51dans l'histoire de la droite, la première en 1981, la deuxième en 2012,
16:55où vous avez, à chaque fois, quand je dis vous, c'est la droite républicaine,
16:58laissé le pouvoir à la gauche ?
17:00Bien sûr, et vous savez pourquoi ?
17:01Et notamment en 2012, parce qu'on n'avait pas fait la politique
17:04pour laquelle on avait été élu.
17:05C'est ça qu'on a payé.
17:06Et surtout parce que vous avez été divisé.
17:07Est-ce que chacun y est allé de son petit carriérisme ?
17:09Non, pas en 2012.
17:10Honnêtement, en 2012, on était tous derrière Nicolas Sarkozy.
17:12Il y avait François Bayrou, déjà, de carrière,
17:15mais nous, à droite, on était rassemblés.
17:17C'est-à-dire quoi ? Il y avait déjà François Bayrou ?
17:19C'est-à-dire qu'il était déjà en train de brouiller les pistes ?
17:25Oui, j'ai toujours vu faire ça.
17:26Ça veut dire quoi ?
17:27Il était candidat, il n'était jamais avec la droite, etc.
17:30On ne va pas refaire l'histoire, c'est dépassé maintenant.
17:32Je pense que ça intéresse ceux qui n'ont peut-être pas suivi.
17:34Oui, si vous voulez, je peux vous dire.
17:35Mais on se souvient tous que François Bayrou,
17:37il a appelé à voter Ségolène Royal contre Nicolas Sarkozy en 2007, par exemple.
17:41Mais c'est loin maintenant.
17:42Le vrai sujet, si vous voulez, c'est que nous payons le fait
17:46d'avoir jamais fait la politique pour laquelle on avait été élu,
17:49notamment dans ces dernières années.
17:50C'est pour ça qu'on a perdu en 2012.
17:52Donc, il faut tirer les enseignements de tout ça.
17:54Nous devons faire la politique à laquelle nous croyons
17:57plutôt que d'être obsédés, d'aller chercher les gens qui n'ont pas voté pour nous.
18:00Il faut proposer ce contrat-là.
18:02Et si on veut le proposer, moi j'avais un terme d'ailleurs,
18:04c'était la droite décomplexée.
18:05Qu'est-ce que c'est la droite décomplexée ?
18:07C'est une droite qui est étanche avec le FN,
18:09parce qu'on n'a rien à se dire,
18:10mais qui en revanche est parfaitement claire par rapport à la gauche
18:14d'assumer une politique d'ordre et de progrès.
18:18Progrès économique, social, environnemental,
18:21pas gauchiste, environnemental au sens top du terme,
18:23progrès scientifique, progrès numérique.
18:25Des millions de Français veulent entendre parler de ça.
18:27On l'entend dans tous les programmes.
18:28Ne dites pas ça.
18:29Ne dites pas ça.
18:30Mais vous le savez très bien.
18:31Nous avons aujourd'hui, du côté de l'extrême droite
18:34comme de l'extrême gauche,
18:35des mouvements anti-progrès scientifique permanents.
18:38Nous avons, sur l'écologie,
18:40deux visions complètement différentes entre la gauche et la droite.
18:42Je peux passer des heures sur le sujet avec vous.
18:44Je dis juste que le label est quand même assez souvent...
18:47C'est pour ça qu'il faut que nous on se le réapproprie
18:49avec une vision moderne du progrès
18:52et non pas rétrograde comme le prévoit la gauche.
18:55Vous parlez de clarté, Jean-François Coopé,
18:57mais c'est vrai que quand on vous écoute
18:59et quand les gens qui n'ont peut-être pas connu 2007 vous écoutent,
19:02vous légitimement vous rappelez que François Bayrou
19:04a appelé à voter Ségolène Royal contre Nicolas Sarkozy.
19:07Mais François Bayrou, aujourd'hui, c'est le premier ministre
19:09d'un gouvernement qui comprend Bruno Rotailleau,
19:11que vous soutenez.
19:12C'est compliqué quand même quand on parle de clarté politique.
19:15Non, mais vous avez complètement raison.
19:17Mais heureusement qu'on le fait.
19:20Parce que, vous savez, les seuls ministres
19:23qui réussissent en ce moment, c'est les ministres de droite.
19:26Et moi, depuis des années, je me dis,
19:28il faut absolument tordre le bras à Macron.
19:30Enfin, depuis des années, depuis qu'il n'y a plus de majorité absolue,
19:33il faut tordre le bras à Macron,
19:34parce que notre pays a besoin d'être gouverné
19:36et qu'il y a besoin d'un virage régalien majeur.
19:39Mais moi, je me réjouis tous les jours
19:41du travail que fait Bruno Rotailleau avec Gérald Darmanin.
19:44Regardez la loi contre les narcotrafiquants,
19:47enfin votée cette semaine,
19:49qui va provoquer une révolution dans la lutte
19:51contre les narcotrafiquants.
19:53On est des maires, nous, moi je suis à Meaux
19:55et d'autres de mes collègues, à dire enfin,
19:57enfin une loi qui va nous permettre d'être plus efficaces.
20:00On était d'une naïveté à Paris face à la lutte contre la drogue.
20:03Lamentable, depuis des années,
20:05une espèce de vision romantique face au réseau de trafic,
20:08genre, bah oui, c'est comme les films des années 70,
20:11la French Connection ou le Parrain,
20:13mais c'était en réalité des filières mafieuses
20:15extraordinairement violentes et dangereuses.
20:17On a banalisé la consommation du cannabis.
20:19On l'a encore vu cette semaine avec l'école Émile Zola à Saint-Ouen.
20:22Bien sûr, bien sûr.
20:24Il est ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau,
20:26et il y a eu effectivement un référendum parmi les parents d'élèves
20:28pour savoir s'il fallait déplacer cette école
20:30parce qu'elle était à côté d'un centre de deal.
20:32Le résultat, c'est qu'on ne démantèle pas le lieu de deal,
20:36mais on déménage l'école.
20:38Bah évidemment, mais qu'est-ce que vous croyez ?
20:40Comment ça, qu'est-ce que vous croyez ?
20:42Mais c'est le résultat du déni de réalité à Paris
20:46et qui s'est aggravé, il faut bien dire, ces dernières années
20:49parce que comme les maires sont les seuls Français
20:51avec les détenus à ne pas avoir le droit d'être députés,
20:53ils ne peuvent pas aller raconter à Paris
20:55ce qu'ils vivent sur le terrain.
20:57Le maire de Saint-Ouen qui disait que Bruno Rotailleau
20:59fragilisait le ciment de notre République.
21:01C'était par rapport au dossier algérien en octobre dernier.
21:03Ça n'a rien à voir. Vous me parlez de l'école de Saint-Ouen,
21:05vous me rajoutez là.
21:06Non mais je vous dis une déclaration du maire de Saint-Ouen.
21:08Oui, mais il est gauche. D'accord, c'est autre chose.
21:10Restons sur notre sujet.
21:12Mais notre sujet, c'est le déni de réalité
21:15d'un certain nombre de responsables politiques
21:17qui, pendant des années, n'ont pas voulu voir
21:19qu'à force de fumer gentiment du cannabis,
21:21la dose de THC dans le cannabis est passée de 10 à 30 %
21:24et qu'aujourd'hui, le niveau de dépendance
21:26de ceux qui en consomment est dramatique,
21:28notamment quand ils sont jeunes.
21:29Et vous avez encore des intellos pour dire
21:30pourquoi on ne banaliserait pas.
21:31C'est une folie.
21:32Il faut faire une guerre totale
21:34et je suis ravi qu'enfin,
21:36un ministre de l'Intérieur et un ministre de la Justice
21:38ensemble aient pris les mesures qu'ils ont prises cette semaine.
21:40Jean-François Copé, j'y reviens, vous dites
21:42qu'il faut être capable de se donner les moyens d'agir.
21:44Ce que dit aussi Bruno Retailleau,
21:46et je reviens sur mon exemple de tantôt
21:47qui ne me semble pas complètement mauvais,
21:48il dit sur la question de l'immigration,
21:50le Conseil constitutionnel considère qu'on n'a pas le droit
21:52de faire un référendum sur l'immigration.
21:54Bruno Retailleau dit oui, on a le droit de le faire
21:56et on doit le faire et on va le faire.
21:58Donc dans les circonstances, est-ce que Bruno Retailleau
22:00voulait suivre sur ce désaccord avec le Conseil constitutionnel ?
22:02Est-ce que le Conseil constitutionnel se trompe
22:04dans l'interprétation du droit sur l'immigration ?
22:06Ça c'est une question de droit.
22:08C'est une question politique.
22:09Oui, vous avez tout à fait raison.
22:10Mais quand on lit l'article 11 de la Constitution,
22:13on sait que cela ne peut porter que sur des questions économiques
22:15et sociales, l'immigration.
22:17C'est une question économique et sociale aussi ?
22:19Bien sûr, mais pas seulement.
22:20Donc si c'est une question qui a trait à l'économique
22:22et sociale sur l'immigration,
22:24elle sera jugée constitutionnelle.
22:26Si ça ne l'est pas, il y aura forcément un débat
22:28et le cas échéant peut-être une question prioritaire
22:30de constitutionnalité.
22:31Donc moi mon point là-dessus est très simple,
22:33c'est que ça doit être le sujet d'une campagne présidentielle
22:36et le cas échéant d'une révision de la Constitution.
22:38Et c'est exactement ce que dit Bruno Retailleau.
22:40Ce n'est pas un sujet médiocre,
22:42c'est un sujet majeur.
22:43Et je pense que ce n'est pas absurde
22:45d'élargir le champ référendaire
22:47sur des questions régaliennes
22:49que le général de Gaulle en 1958 n'avait pas forcément,
22:52et les constituants de l'époque n'avaient pas forcément prévus.
22:54Par ailleurs, je suis pour un retour très volontariste
22:59au texte originel de la Vème République.
23:01Parce que le génie des constituants...
23:03Donc à part la prise de pouvoir du Conseil constitutionnel
23:05qui s'est attribué du pouvoir au début des années 70 ?
23:07Non, non, pas du tout.
23:09Oui, vous avez mal compris,
23:10mais vous n'avez pas mal compris,
23:11c'est qu'on est très différents là-dessus, vous et moi.
23:13C'est que vous, vous êtes,
23:14faites partie de cette école d'intellectuels
23:16tout à fait respectable,
23:17mais qui n'est pas la mienne,
23:18qui considère qu'il y a un gouvernement des juges
23:21qui viendrait empêcher les décisions politiques.
23:23Or, je rappelle...
23:24Bruno Retailleau a dit qu'il y avait des juges rouges.
23:26Mais c'est autre chose !
23:28Arrêtez !
23:29Oui, il y a des juges qui ont des opinions politiques de gauche,
23:32il y en a d'autres qui ont, je prends mon risque,
23:34je le sais, des opinions politiques de droite.
23:36C'est la vie, c'est pas grave.
23:38Le sujet, en réalité, c'est le droit.
23:40Et nous avons, dans notre état de droit,
23:42des échelons, première instance,
23:45appel droit constitutionnel,
23:47conseil constitutionnel,
23:48qui permettent d'avancer sur ces sujets.
23:50Donc mon point, c'est simplement de vous dire,
23:52revenir aux fondamentaux de la Ve République,
23:54c'est redonner un véritable pouvoir à l'exécutif.
23:56Vous connaissez la phrase, généralement,
23:57la consublème en France, c'est le peuple.
23:58Vous êtes d'accord avec lui ?
23:59Oui, enfin, le général de Gaulle,
24:00il a dit aussi, la Constitution,
24:02c'est des institutions, un esprit, une pratique.
24:04On revient dans un instant sur le plateau
24:06du Grand Rendez-Vous avec Jean-François Copé.
24:11Retour sur le plateau du Grand Rendez-Vous
24:13avec Jean-François Copé.
24:15Que proposez-vous, puisqu'on parle du renouveau
24:17de la droite, de cette droite de progrès ?
24:19Pardonnez-moi, mais c'est vrai que ça me rappelle
24:22des slogans de films de Jacques Tati
24:25et de Louis de Funès, la droite de progrès.
24:27Je crois qu'il y avait un film avec Louis de Funès,
24:29comme ça, avec un programme politique.
24:31C'était ma, vous auriez pu parler,
24:33parce qu'il y a d'autres films politiques
24:35pour le même prix.
24:36J'aurais pu avoir d'autres références,
24:37j'en conviens tout à fait, Jean-François Copé.
24:39Mais une question très concrète,
24:40qu'est-ce que vous proposez aujourd'hui,
24:41parce que c'est un des sujets majeurs,
24:43et on en parle souvent sur CNews et sur Europe 1,
24:46qu'est-ce que vous proposez
24:47contre l'antrisme islamiste ?
24:50C'est un combat de tous les jours,
24:52la lutte contre l'antrisme islamiste,
24:54parce qu'en réalité, ce qui est derrière,
24:56on le sait très bien,
24:57c'est la déstructuration de notre société,
24:59c'est l'idée que certaines communautés
25:02peuvent prévaloir leurs règles
25:04sur celles de la République.
25:05C'est tout ça qu'il faut combattre.
25:06La seule chose que j'ai dit,
25:07c'est qu'il faut le combattre
25:08avec beaucoup de fermeté,
25:09là où c'est nécessaire.
25:10Et puis, il faut aussi le combattre
25:13avec le concours et l'engagement
25:15d'un certain nombre de nos compatriotes
25:17français et musulmans,
25:18qui contrairement à ce qu'on raconte,
25:19ont envie aussi de le faire avec nous.
25:21On ne les entend pas beaucoup.
25:22Mais on ne les entend pas,
25:23parce qu'en réalité,
25:24ce n'est pas dans les médias
25:25qu'ils ont vocation à s'exprimer,
25:27c'est sur le terrain.
25:28Et moi, je suis maire de mots,
25:29je peux vraiment porter ce témoignage,
25:31puisque j'ai une part importante
25:32de mes concitoyens qui sont
25:34de confession musulmane.
25:35Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
25:36Qu'est-ce qu'ils nous disent
25:37et qu'est-ce que moi, je leur dis ?
25:38Je leur dis en réalité,
25:39on est tous d'accord pour dire
25:40qu'il y a un certain nombre de règles
25:41sur lesquelles je ne transigerai pas.
25:43Je suis celui qui a fait la loi
25:44d'interdiction de la burqa en France,
25:46le masque intégral.
25:47Donc, vous ne vous adressez pas
25:48à quelqu'un qui fait juste regarder
25:50les petits oiseaux.
25:51En même temps, je pense,
25:53et je l'ai vérifié,
25:55qu'il y a énormément de nos concitoyens
25:59de confession musulmane
26:00à qui, il faut dire,
26:02on a besoin de vous
26:03pour construire la France de demain.
26:05Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
26:07Écoutez-moi.
26:08C'est combien de temps qu'on dit ça,
26:09Jean-François Copé ?
26:10Arrêtez.
26:11Vous savez, je vais vous dire un truc.
26:12Moi, je suis preneur de tous les conseils,
26:15de toutes les recommandations,
26:16mais on ne fait pas le même métier,
26:18vous et moi.
26:19Moi, je suis maire.
26:20Donc, quand on est journaliste,
26:22on étudie, on questionne.
26:23Vous allez me faire la phrase
26:24de Bernard Tapie.
26:25Vous dites que vous faites partie
26:26de ceux qui parlent
26:27de ce que les autres font
26:28et vous ne faites rien ?
26:29Écoutez, je ne connaissais pas
26:30la phrase de Bernard Tapie,
26:31mais moi, je ne suis pas en train
26:32de vous dire que vous ne faites rien.
26:33Je suis en train de vous dire
26:34que vous avez le droit d'entendre
26:36ce que des maires,
26:38j'en suis un, mais il y en a plein d'autres,
26:40font de positif.
26:42Parce que la fermeté
26:44à laquelle je souscris totalement,
26:46je vous le dis,
26:47je vous ai rappelé ce que j'ai fait
26:48dans ce domaine,
26:49ne doit pas faire oublier
26:50que le vivre ensemble,
26:51c'est aussi voir ensemble
26:53comment on peut construire
26:54des choses positives.
26:55J'ai, dans ma ville,
26:57d'innombrables exemples
26:58de réussite.
26:59D'innombrables !
27:00Pas un, une fois !
27:01Bruno Rotet, il est au courant de ça ?
27:02Il l'a fait plus que ça,
27:03il est venu à mot,
27:04il l'a vu.
27:05Oui, c'est pour ça
27:06qu'il a lancé sa campagne à mot.
27:07Il l'a vu,
27:08mais il est même venu avant
27:09en tant que ministre de l'Intérieur.
27:10Là, en l'occurrence, cette semaine.
27:11Oui, bien sûr, il l'a vu,
27:12il l'a partagé.
27:13Ce sont des débats que nous avons.
27:14Il va bien falloir
27:15qu'on entraîne avec nous
27:17des millions de Français,
27:18quelles que soient leurs confessions,
27:19dont y compris musulmanes,
27:21qui voient très bien
27:22les enjeux positifs
27:23d'une République
27:24où on met de l'ordre.
27:25Parce que, en fait,
27:26ce sont des cultures
27:27qu'on partage.
27:28Il faut avoir le courage
27:29de le dire
27:30et encourager les réussites.
27:31Donc, encore une fois,
27:32être extrêmement ferme
27:33sur toutes les dérives,
27:34mais là, vous me verrez toujours
27:35du côté de l'ordre,
27:36mais en même temps,
27:37avec des messages positifs.
27:38Le voile dans les compétitions sportives,
27:39c'est une dérive ?
27:40Ben écoutez, c'est très clair.
27:41Moi, je veux dire,
27:42évidemment qu'il faut soutenir
27:43une loi qui prévoit
27:44que par rapport
27:45à des compétitions sportives,
27:46la laïcité soit respectée.
27:48Mais dans la pratique du sport ?
27:50Dans la pratique du sport,
27:51ça dépend dans quelles circonstances.
27:53Vous ne pouvez pas mettre
27:54tout sur le même plan.
27:55Bien sûr que non.
27:56Dans le débat public,
27:57en ce moment,
27:58ce sont les deux alternatives.
27:59Soit les compétitions sportives,
28:00soit la pratique du sport.
28:01Pas du tout.
28:02Je pense que c'est plus compliqué
28:03que ça,
28:04parce qu'en réalité,
28:05ce qu'il faut surtout éviter,
28:06c'est le développement de clubs
28:08qui, par exemple,
28:09tolèreraient un communautarisme
28:11généralisé,
28:12assumé.
28:13En revanche,
28:14il va de soi
28:15que sur les compétitions sportives,
28:16il faut qu'une disposition soit prise.
28:17Parce que si elles ne le sont pas,
28:18vous mettez les fédérations sportives
28:19livrées elles-mêmes
28:20dans des conditions
28:21où elles ne savent pas faire.
28:22On l'a fait pour les entreprises
28:23il y a quelques années
28:24et honnêtement,
28:25ça a été une très bonne décision.
28:26Tout ça,
28:27c'est important
28:28parce que c'est les principes.
28:29Et puis après,
28:30il faut qu'au quotidien,
28:31on ait un message positif.
28:32Qu'est-ce qu'on peut faire ensemble
28:33pour créer du vivre-ensemble ?
28:34Pour, par exemple,
28:35faire de la mixité sociale ?
28:36Moi,
28:37j'en fais tous les jours,
28:38à mot.
28:39Et ça ne passe pas
28:40au journal de 20h,
28:41parce qu'au journal de 20h,
28:42on va plutôt montrer
28:43ce qui ne marche pas.
28:44Donc moi,
28:45mon message ce matin,
28:46il est simplement
28:47de vous dire
28:48qu'on doit être très ferme
28:49sur un certain nombre de cadres
28:50et qu'ensuite,
28:51on doit faire en sorte
28:52que les gens,
28:53dans le cadre de ces règles,
28:54puissent déployer leurs talents,
28:56leurs initiatives.
28:57Le professeur Balanche,
28:58le maître de conférences,
28:59pardonnez-moi,
29:00à Lyon 2,
29:01si je ne me trompe pas,
29:02qui est à Grèce.
29:03On interrompt son cours
29:04en le disant raciste,
29:05sioniste,
29:06et ainsi de suite.
29:07Pour vous,
29:08c'est un cadre d'insécurité
29:09qu'on doit nommer aussi ?
29:11Lui-même,
29:12islamo-gauchiste
29:13n'est plus islamo que gauchiste.
29:14Écoutez,
29:15sortons de ce cas particulier.
29:16Il est évident
29:17que dans ce domaine-là,
29:18des poursuites pénales
29:19doivent être engagées,
29:20des dépôts de plaintes
29:21doivent être faits.
29:22C'est une évidence.
29:23Et d'ailleurs,
29:24comme à Sciences Po,
29:25c'est inacceptable.
29:26Mais je fais la part des choses
29:27entre ces propos-là
29:28qui sont des propos évidents
29:29d'islamo-gauchisme
29:30avec une volonté
29:31initiée par Mélenchon
29:33et toutes ses équipes
29:34de déstabiliser la société,
29:36de déstabiliser les quartiers,
29:38d'inciter à des passions haineuses
29:40partout,
29:41dans toutes les circonstances,
29:42de dire
29:43un tel est islamophobe
29:44parce qu'il a juste rappelé les règles.
29:45Bien sûr,
29:46on voit bien la technique.
29:47Et puis de l'autre,
29:48tout le travail qu'on doit faire,
29:49qui n'est pas devant les caméras,
29:51qui consiste au quotidien
29:52à valoriser les réussites,
29:53les initiatives,
29:54y compris caritatives,
29:57généreuses,
29:58dans tous les domaines.
29:59Croyez-moi,
30:00il y a des initiatives formidables
30:01qui sont prises dans nos quartiers.
30:02Et celles-là,
30:03il faut les valoriser.
30:04Parce que si on ne valorise
30:05jamais ce qui marche,
30:06il ne faut pas s'étonner
30:07qu'on encourage la radicalisation.
30:09Et d'ailleurs,
30:10moi je vous invite un jour,
30:11M. Bocoté,
30:12à venir voir
30:13ce que nous faisons à Meaux.
30:14Parce que je vous écoute,
30:15je vous lis,
30:16c'est toujours extrêmement intéressant,
30:17même si j'ai parfois
30:18des vraies divergences avec vous.
30:19Mais j'adorerais
30:20que nous partagions
30:21les expériences en live,
30:22loin des caméras.
30:23Je vous assure.
30:24Alors,
30:25je vous poserais en privé
30:26une question toute simple.
30:27Je vous poserais alors en privé,
30:28mais je la pose peut-être
30:29avec les caméras.
30:30Oui, là c'est plus privé,
30:31mais allons-y.
30:32Alors,
30:33je comprends,
30:34vous avez interdit la burqa,
30:35très bien.
30:37A partir du moment
30:38où on l'a laissé faire.
30:39A partir du moment
30:40où on l'a laissé faire.
30:41Est-ce que c'est un signe
30:42de non-intégration ?
30:43Mais ce n'est pas que c'est
30:44un signe de non-intégration,
30:45c'est que c'est un fait aujourd'hui
30:46qui est tellement banalisé
30:47que c'est trop tard.
30:48Il fallait poser cette question
30:49peut-être il y a 25 ans.
30:50Mais aujourd'hui,
30:51ça n'a plus aucun sens.
30:52C'est Jordan Bardella
30:53qui a avancé la question
30:54qu'à terme,
30:55il faudrait effectivement
30:56supprimer le...
30:57Oui, à terme.
30:58On voit bien qu'il n'a jamais été maire.
30:59Et c'est bien facile
31:00de dire ça devant un micro.
31:01Il va envoyer les carabiniers
31:02pour arracher les voiles.
31:03Bon, bon,
31:04il ne faut pas dire n'importe quoi
31:05non plus.
31:06Tout ce qui nous dérange,
31:07j'entends.
31:08Mais est-ce que le voile,
31:09à grande échelle,
31:10vous dérange ?
31:11Je ne me pose même plus
31:12cette question.
31:13Je vous la pose.
31:14Je vous réponds.
31:15Cette question n'a plus de sens
31:16aujourd'hui.
31:17Parce qu'en réalité,
31:18c'est la vie de la société
31:19française, européenne,
31:20mondiale.
31:21C'est ainsi.
31:22Ce qui peut me gêner
31:23en revanche,
31:24c'est que par exemple,
31:25des juifs ne puissent pas
31:26porter de kippah
31:27parce qu'ils sont menacés
31:29Ensuite, pour le reste,
31:30pour moi, la laïcité,
31:31c'est la liberté
31:32pour chacun d'exercer son culte
31:33à la condition qu'il respecte
31:34le culte des autres
31:35et les lois de la République.
31:36Ce qui ne va pas,
31:37c'est quand les lois de la République
31:38sont enfreintes.
31:39Et notre rôle,
31:40il est de fixer des règles
31:41et des lois qui soient
31:42suffisamment précises
31:43pour que personne
31:44ne puisse la transgresser
31:45sauf à être sanctionné.
31:46Vous voyez,
31:47ça peut consister.
31:48Question de Christophe Jacubé.
31:49On parle de l'Algérie
31:50parce que ce dimanche,
31:51le ministre des Affaires étrangères,
31:52Jean-Albaro,
31:53est à Alger.
31:54Vous disiez tout à l'heure
31:55que vous étiez très fier
31:56du travail des ministres de droite
31:57au sein du gouvernement
31:58de François Bayrou.
31:59Pourtant,
32:00sur le dossier algérien,
32:01la méthode forte
32:02prenée par Bruno Rotaïo
32:03est désavouée.
32:04D'abord,
32:05par le président de la République
32:06qui a noué un contact direct
32:07avec le président algérien
32:08et puis,
32:09par cette initiative diplomatique
32:10de Jean-Noël Barraud
32:11qui, donc,
32:12considère
32:13qu'il faut mieux
32:14discuter avec les Algériens
32:15plutôt que
32:16de mener
32:17la politique de force
32:18de Bruno Rotaïo.
32:19À quoi ça sert
32:20d'être au gouvernement ?
32:21Ça, je vais vous dire.
32:22Ça, c'est les attaques
32:23de Laurent Wauquiez
32:24systématiques
32:25pour dire du mal
32:26de Bruno Rotaïo.
32:27Alors, je vais vous dire
32:28une chose.
32:29Heureusement,
32:30heureusement
32:31que Bruno Rotaïo
32:32sur l'Algérie
32:33a pris la position
32:34qu'il a prise
32:35parce que ça a été
32:36l'élément déclencheur
32:37qui a permis
32:38à chacun
32:39de comprendre
32:40un,
32:41la réalité
32:42de nos relations
32:43avec l'Algérie
32:44et deux,
32:45la nécessité
32:46des deux côtés
32:47de la Méditerranée
32:48de faire bouger les lignes.
32:49C'est bien
32:50parce qu'il a évoqué
32:51un, l'idée
32:53que des OQTF
32:54renvoyés chez eux
32:56en Algérie,
32:57l'Algérie ne les accepte pas
32:58et que cela conduise
32:59au drame
33:00comme celui de Mulhouse.
33:01Mais vous croyez
33:02que ça va changer, ça ?
33:03Je ne sais pas
33:04si ça va changer.
33:05Ce que je sais,
33:06c'est que désormais,
33:07la question,
33:08elle est sur la table
33:09et elle est sur la table
33:10parce qu'elle a été posée
33:11par Bruno Rotaïo
33:12en tant que ministre
33:13de l'Intérieur.
33:14Donc, non seulement,
33:15il était dans son rôle
33:16mais j'ai la conviction
33:17qu'il va faire sérieusement
33:18bouger les lignes.
33:19D'ailleurs, ça s'inscrit
33:20dans un mouvement plus vaste
33:21que le mouvement
33:22de l'OQTF.
33:23C'est ce qui fait
33:24que Emmanuel Macron,
33:25lui-même,
33:26est obligé
33:27de bouger
33:28et de prendre des initiatives.
33:29Donc, en fait,
33:30tout ça, c'est un continuum
33:31plutôt assez habile.
33:32Rien que pour ça,
33:33je trouve que c'est bien
33:34que la droite de gouvernement
33:35soit rentrée dans le gouvernement
33:36et que Bruno Rotaïo
33:37soit à l'intérieur.
33:38Mais en attendant,
33:39c'est Jean-Noël Barraud
33:40qui est à la main
33:41avec une méthode...
33:42C'est normal,
33:43il n'y avait pas d'étrangère.
33:44Il était à votre place
33:45il y a quelques semaines
33:46et il disait
33:47que la méthode forte,
33:48ça ne marchait pas.
33:50Je l'avais en face de moi.
33:51Pardonnez-moi.
33:52Oui, d'accord.
33:53Mais parfois,
33:54il n'est pas en face de vous.
33:55Il dit aussi d'autres trucs.
33:56Et là, il a dit...
33:57Il y a plus d'un million
33:58de téléspectateurs
33:59et de téléspectateurs.
34:00Je ne sais pas
34:01à ce jour-là
34:02combien il écoutait,
34:03mais c'était des propos publics
34:04de la même manière.
34:05Il se rendait en Algérie,
34:06non pas du tout
34:07dans un esprit
34:08de baisser la tête,
34:10mais bien dans l'esprit
34:11de poser les mêmes questions
34:12que ce que posent
34:13les pouvoirs publics français.
34:14A juste raison,
34:15nous avons des enjeux
34:16de coopération sécuritaire
34:17avec l'Algérie
34:18et il faut arrêter
34:19ces susceptibilités
34:20qui sont inacceptables.
34:21Il y a au centre
34:22de ce dossier algérien,
34:23bien sûr,
34:24le cas de Boalem-Sensal,
34:25qui est extrêmement sensible.
34:26Bien sûr.
34:27Evidemment.
34:28Est-ce que,
34:29pour autant,
34:30admettons que
34:31Boalem-Sensal
34:32soit libéré,
34:33est-ce qu'après,
34:34dans un scénario idéal,
34:35Bruno Rottorio
34:36pourra toujours revenir
34:37avec la question
34:38des OQTF ?
34:39Ou est-ce que
34:40ce sera plus difficile
34:41de le faire
34:42étant donné qu'il y aura eu
34:43une négociation,
34:44une libération
34:45et une réconciliation
34:46entre les pays
34:47?
34:48Une négociation,
34:49une libération,
34:50une...
34:51Attendez.
34:52Je ne sais pas de quoi
34:53on parle là.
34:54La question de Boalem-Sensal
34:55et de sa libération,
34:56ce n'est pas une négo.
34:57C'est un acte
34:58extrêmement condamnable
34:59à tous égards
35:00et qui monte
35:01et qui doit être...
35:02Vous connaissez la diplomatie
35:03comme moi,
35:04donc...
35:05Oui.
35:06Enfin,
35:07la diplomatie,
35:08ce n'est pas...
35:09Dès lors que vous avez
35:10enfin libéré
35:11Boalem-Sensal
35:12qui est aujourd'hui
35:13le martyr d'une situation
35:14absolument effroyable,
35:15du coup,
35:16vous n'allez pas récupérer
35:17vos EQTF
35:18qui par ailleurs
35:19sont susceptibles
35:20de générer
35:21des attentats
35:22extrêmement graves
35:23sur notre sol.
35:24Bon.
35:25Donc,
35:26il va pouvoir
35:27continuer à travailler,
35:28Bruno Retailleau ?
35:29Mais vous blaguez ou quoi ?
35:30Mais enfin,
35:31écoutez,
35:32je ne peux pas...
35:33C'est moi
35:34que vous posez une question ?
35:35Oui, mais c'est...
35:36C'est moi
35:37que vous posez une question
35:38ou vous montez
35:39sur vos gants
35:40pour la France Occupé ?
35:41Non,
35:42pas du tout.
35:43Mais reconnaissez que...
35:44Pardonnez-moi,
35:45je n'ai pas compris
35:46du nom des ministres
35:47de l'Intérieur français.
35:48Enfin, ou alors,
35:49je n'ai pas compris.
35:50Il y a un truc qui m'a échappé.
35:51Oui, mais parce que
35:52nous avons malheureusement...
35:53Direz-vous que c'est une forme
35:54de gérance étrangère ?
35:55Non, mais on a
35:56un problème dramatique
35:57dans notre relation
35:58avec l'Algérie
35:59qui est un pays
36:00que je connais bien.
36:01C'est que malheureusement,
36:02tout est bon à chaque fois
36:03en Algérie
36:04quand on a des problèmes locaux,
36:05enfin, des problèmes internes,
36:06pardon,
36:07pour prendre la France
36:08comme bouc émissaire.
36:09On n'est pas dû,
36:10mais on le sait.
36:11Et finir la presse algérienne.
36:13C'est pour ça que je répète,
36:14Bruno Retailleau a bien fait
36:15de poser cette position.
36:16Après une nouvelle pause,
36:17à tout de suite
36:18sur Le Grand Rendez-Vous.
36:23Dernière partie
36:24du Grand Rendez-Vous
36:25avec Jean-François Copé.
36:26Avant de parler de la situation
36:27et des questions internationales,
36:28Jean-François Copé,
36:29une question sur votre choix,
36:31celui de soutenir Bruno Retailleau,
36:33plutôt que Laurent Wauquiez.
36:35Pourquoi Bruno Retailleau ?
36:37Et est-ce que ça ne nous rappelle pas
36:39quand même les éternelles,
36:40j'allais dire,
36:41de la division de la droite ?
36:42Vous en avez fait les frais à l'époque
36:44avec François Fillon.
36:45Il y avait ce match Copé-Fillon.
36:46Il y a eu un match précédent
36:47dans les années 90,
36:48et on s'en souvient tous,
36:49c'était Chirac-Baladur.
36:50Je ne vais pas citer
36:51tout ce qu'il y a eu avant.
36:52Non, mais vous avez raison.
36:53Mais en même temps,
36:54la politique,
36:55c'est aussi la confrontation.
36:56Et après, il y a un gagnant
36:57et un perdant.
36:58Et le perdant,
36:59il est bien qu'il s'incline
37:00devant le gagnant.
37:01C'est le principe.
37:02Mais au-delà de ça,
37:03pourquoi j'ai choisi Bruno Retailleau ?
37:04Tout simplement parce que
37:05au-delà du caractère,
37:06de la personnalité,
37:07de la nouveauté aussi,
37:08parce qu'on a besoin
37:09de nouveauté,
37:10de la personnalité
37:11de Bruno Retailleau,
37:12je vois son rapport
37:13à l'opinion publique.
37:14Aujourd'hui,
37:15il fait deux à trois fois
37:16les scores en termes de sondage
37:17d'un Laurent Wauquiez
37:18qui est là depuis longtemps
37:19et dont je vois
37:20qu'il a beaucoup de mal
37:21à être au-dessus
37:22des 4-5 %.
37:23Et nous avons aujourd'hui,
37:24les Français de droite,
37:25ils ont besoin de renouer
37:26avec quand même
37:27l'espérance de victoire
37:28parce que notre vocation
37:29est d'être au-dessus
37:30des 4-5 %.
37:31Et nous avons aujourd'hui,
37:32les Français de droite,
37:33ils ont besoin de renouer
37:34avec quand même
37:35l'espérance de victoire
37:36parce que notre vocation
37:37est d'être au gouvernement.
37:38Et donc je pense qu'il faut
37:39que chacun entend
37:40que les militants LR,
37:41leur vote va avoir
37:42une responsabilité considérable
37:43sur la suite.
37:44Et donc il est,
37:45de mon point de vue,
37:46indispensable,
37:47dès lors que la dynamique existe
37:48et je la vois partout,
37:49de permettre
37:50à Bruno Retailleau
37:51de faire une différence
37:52et d'incarner
37:53une nouvelle droite.
37:54Et j'en comprends donc
37:55que le résultat de ce vote,
37:56ce sera la droite choisie
37:57sur un résultat
37:58à la présidentielle.
37:59Je ne sais pas
38:00parce que vous savez,
38:01je ne sais pas,
38:02je ne sais pas.
38:03Mais en tout cas,
38:04je pense qu'il faut...
38:05L'espérance de la victoire
38:06en lien avec l'opinion publique
38:07et les pressions...
38:08Quand même,
38:09en même temps,
38:10vous savez quoi ?
38:11Il faut qu'on se mette
38:12à faire un programme à nouveau.
38:13Il faut qu'on travaille.
38:14Il faut qu'on aille
38:15sur le fond des choses.
38:16Il faut qu'on ait
38:17à la tête de notre parti
38:18quelqu'un qui écoute,
38:19qui rassemble,
38:20qui incarne un leadership
38:21qui ne soit pas dans la menace
38:22mais plutôt dans l'affect.
38:23Et Laurent Wauquiez
38:24est incapable de faire ça.
38:25En tout cas,
38:26moi ce que je vois
38:27depuis ces dernières années,
38:29On perd tout.
38:30Et on perd tout
38:31alors même que
38:32Laurent Wauquiez
38:33a quand même largement
38:34imprimé nos différents combats.
38:35Donc,
38:36il faut en tirer des conséquences.
38:37Ce n'est pas par plaisir
38:38que je vous dis ça.
38:39Je préférerais que tout ça
38:40soit limpide.
38:41Mais ça ne l'est pas.
38:42Et je vois aujourd'hui
38:43un Bruno Retailleau
38:44qui pose les bonnes questions,
38:45qui est assez courageux.
38:46Vous savez,
38:47l'affaire des retraites,
38:48elle est restée
38:49dans beaucoup d'esprit quand même.
38:50Sur les retraites,
38:51il fallait tenir bon.
38:52Au Sénat,
38:53sous l'impulsion de Bruno Retailleau,
38:54on a tenu bon.
38:55A l'Assemblée,
38:57et moi,
38:58je n'ai pas digéré ça.
38:59Parce que je me dis,
39:00non,
39:01il faut qu'on soit cohérent.
39:02Nous devons faire la politique
39:03de ceux qui votent pour nous.
39:04Sinon, ça ne marche pas.
39:05Pour ceux qui ont du mal à suivre,
39:06vous faites référence au fait
39:07qu'on avait proposé 65 ans,
39:08puis quand le gouvernement
39:09a proposé 64 ans,
39:10une certaine partie de la droite
39:11ne voulait pas voter les 64 ans.
39:12Oui,
39:13et puis que
39:14Bruno Retailleau,
39:15il a été très ferme
39:16au Sénat
39:17et que Laurent Wauquiez
39:18à l'Assemblée,
39:19il n'a pas été.
39:20Et moi,
39:21je pense que
39:22pour les électeurs,
39:23c'est ça aussi qui explique
39:24les succès de Bruno Retailleau
39:25dans son rapport à l'opinion.
39:26Et donc,
39:27je pense qu'il faut que
39:28les militants LR
39:29entendent
39:30qu'ils ont une responsabilité
39:31politique
39:32par rapport
39:33au choix de Bruno Retailleau.
39:34C'est majeur pour la suite.
39:35Sinon,
39:36on n'aura plus que nos yeux
39:37pour pleurer.
39:38On va parler de guerre militaire
39:39et de guerre commerciale.
39:40Guerre militaire d'abord
39:41avec de nouveaux missiles russes
39:42sur la capitale ukrainienne
39:43cette nuit, Kiev.
39:44Est-ce que vous pensez,
39:45alors qu'il y avait
39:46un accord de paix,
39:47enfin en tout cas
39:48de cesser le feu
39:49sur la mer Noire,
39:50est-ce que vous avez l'impression
39:52de jouer cette carte
39:53de la négociation
39:54comme le dit Donald Trump ?
39:55Vous savez,
39:56Donald Trump
39:57nous avait promis
39:58que s'il était élu,
39:59il allait régler
40:00le problème ukrainien
40:01en quelques jours.
40:02Moi,
40:03je n'avais jamais imaginé
40:04que dans son esprit
40:05ça voulait dire
40:06discuter directement
40:07avec Poutine,
40:08étrangler l'Ukraine
40:09et trahir
40:10ses alliés européens.
40:11Moi,
40:12je n'avais pas imaginé
40:13un cauchemar pareil.
40:14Bon,
40:15je pense que
40:16l'Ukraine
40:17est en train
40:18de faire
40:19une légitimation
40:20des invasions.
40:21Je vais vous dire,
40:22les Chinois,
40:23ça doit
40:24les faire cogiter
40:25sur Taïwan,
40:26parce que
40:27ça veut dire ça.
40:28Et à mon avis,
40:29Taïwan,
40:30bien avant le Groenland,
40:31bien avant le Groenland
40:32ou le Canada.
40:33Deuxièmement,
40:34ça veut dire quoi ?
40:35Ça veut dire aussi
40:36qu'aujourd'hui,
40:37on a une Europe
40:38qui est menacée
40:39et troisièmement,
40:40un Poutine
40:41qui était quand même
40:42en grande difficulté
40:43qui se trouve aujourd'hui
40:44conforté comme jamais,
40:45qui devient le maître
40:46des horloges.
40:47Et donc,
40:48écoutez,
40:49le bilan,
40:50il est catastrophique,
40:51en fait.
40:52Et donc,
40:53moi,
40:54je considère à partir de là
40:55que le débat,
40:56même s'il est poussif,
40:57mais il va avoir lieu,
40:58les initiatives,
40:59même si elles sont lentes,
41:00elles vont se prendre
41:01au niveau européen
41:02parce qu'il va falloir
41:03sacrément qu'on s'organise.
41:04Et nous,
41:05au niveau français,
41:06je pense,
41:07et ce sera l'un des enjeux
41:08des prochaines échéances présidentielles,
41:09c'est de proposer
41:10un contrat au français
41:11parce que nous sommes vulnérables.
41:12Quel type de contrat ?
41:13C'est très simple.
41:14Nous sommes très vulnérables
41:15aujourd'hui.
41:16Donc,
41:18compte tenu de la situation
41:19des finances publiques,
41:20si nous voulons
41:21financer notre défense
41:22et notre désendettement
41:23pour se réindustrialiser,
41:25parce qu'il y a le problème
41:26des tarifs douaniers,
41:29il faut proposer aux français
41:31de travailler
41:32une demi-journée de plus
41:33par semaine,
41:34c'est-à-dire qu'on revient
41:35aux 39 heures,
41:36payer 39,
41:37ce qui réglera votre problème
41:38de pouvoir d'achat.
41:39On ira jusqu'à 65 ans
41:40et avec la croissance
41:41générée par ce travail supplémentaire,
41:42on financera votre sécurité
41:44et la baisse des déficits.
41:45Ce contrat-là,
41:46écoutez,
41:47vous savez quoi ?
41:48La situation est tellement grave,
41:49il faut que les français
41:50prennent conscience de tout ça.
41:51Or, ce qui est très intéressant
41:52aujourd'hui,
41:53c'est que dans les sondages,
41:54on voit que les français veulent
41:55qu'on se réarme,
41:56mais quand on leur dit
41:57est-ce que vous êtes prêt
41:58à travailler plus ou moins,
41:59ils vous disent non.
42:00Alors, il faut faire un travail
42:01de partage et de dialogue
42:02avec eux pour leur dire
42:03on n'a pas le choix,
42:04nous devons renouer
42:05avec le tragique.
42:06Le drame de notre société
42:07aujourd'hui,
42:08c'est qu'on a perdu
42:09l'habitude du tragique.
42:10Le dernier qui a dit ça,
42:11c'est Michel Barnier,
42:13Ah, il l'a dit.
42:14Bien sûr qu'il l'a dit,
42:15moi aussi d'ailleurs je l'ai dit,
42:16mais il a tenu trois mois
42:17pour d'autres raisons en fait.
42:18On entend bien.
42:19Oui, mais c'est très important,
42:20il a tenu trois mois
42:21pour d'autres raisons.
42:22Qu'est-ce qui s'est passé ?
42:23C'est que Mme Le Pen
42:24elle a voté,
42:25non mais Mme Le Pen
42:26a voté avec M. Mélenchon.
42:27Mme Le Pen a voté
42:28avec M. Mélenchon
42:29pour faire tomber
42:30Michel Barnier.
42:31Ça aussi, c'est à rappeler
42:32parce qu'on a souvent
42:33la mémoire qui flanche.
42:34Pas ici,
42:35si on se souvient de tout,
42:36mais ailleurs.
42:37Donc c'est bien de rappeler ça.
42:38Voilà.
42:39Parce que Michel Barnier
42:40effectivement il avait dit ça.
42:41Et je pense,
42:42et je pense,
42:43exactement.
42:44Mais il n'y a pas de raison
42:45qu'on ne parle que de ces noms.
42:46Mais vous savez,
42:47de la même manière,
42:48quand on voit ce qui se passe,
42:49moi je n'ai rien contre le fait
42:50qu'on est en démocratie,
42:51qu'on aime les dictateurs,
42:52c'est le privilège de la démocratie,
42:53c'est qu'on a le droit
42:54d'aimer les dictateurs
42:55et les démocrates.
42:56En dictature on a le droit
42:57d'aimer que les dictateurs.
42:58En démocratie on a le droit.
42:59Moi je demande juste une chose,
43:00quand on dit du bien de Trump,
43:01on dit du bien de Poutine,
43:02à une condition,
43:03c'est que ça ne porte pas atteinte
43:04aux intérêts de la France.
43:05C'est un dictateur Trump.
43:06Vous voyez ?
43:07C'est un dictateur Trump, oui.
43:08C'est un autocrate.
43:09Parce que vous avez dit
43:10qu'il y avait une trahison
43:11des Européens.
43:12Vous pensez l'inverse.
43:13Ce qui se passe aujourd'hui
43:14est effroyable.
43:15Mais comment imaginer,
43:16d'ailleurs vous l'avez écrit
43:17très justement,
43:18M. Bocoté,
43:19comment imaginer
43:20que le président des États-Unis,
43:22moi qui étais élevé
43:23par mes parents
43:24et mes professeurs
43:25dans le lien transatlantique
43:26que j'ai présidé
43:27quand j'étais député,
43:28le groupe d'amitié
43:29France-États-Unis ?
43:30Comment imaginer
43:31que nous sommes arrivés
43:32à cette situation folle
43:33de voir Trump copiner
43:34avec Poutine
43:35contre les intérêts européens ?
43:36Pour autant,
43:37c'est enfin un dictateur
43:38à vos yeux ?
43:39Aujourd'hui,
43:40il y a une tendance autocratique
43:41que tous les Américains
43:42que je connais
43:43me disent en off the record,
43:44c'est-à-dire au-delà
43:45de tout ce que vous pouvez imaginer.
43:46Vous avez des industriels
43:47qui ont peur
43:48parce qu'ils sont menacés.
43:49On a des industriels
43:50qui ont peur
43:51parce qu'ils sont menacés.
43:52On a des industriels
43:53qui ont peur
43:54parce qu'ils sont menacés.
43:55On a des industriels
43:56qui ont peur
43:57parce qu'ils sont menacés.
43:58On n'a jamais vu
43:59une chose pareille.
44:00C'est incroyable
44:01ce qui se passe
44:02et il faut le dire.
44:03Alors vous parlez
44:04des industriels,
44:05justement,
44:06sur les industriels français.
44:07Aujourd'hui,
44:08dans le journal du dimanche,
44:09le ministre de l'Économie
44:10réitère ce qu'a dit
44:11Emmanuel Macron
44:12il y a 48 heures.
44:13Il demande
44:14aux industriels français
44:15qui ont prévu d'investir
44:16aux États-Unis
44:17de suspendre leurs investissements.
44:18Est-ce que vous êtes d'accord ?
44:19Est-ce que vous comprenez ?
44:20Psychologiquement,
44:21je vois bien l'idée
44:22mais je pense que cette réponse
44:23n'est pas au niveau
44:24de ce qu'on attend.
44:25OK.
44:26Les industriels,
44:27ils ont des logiques industrielles.
44:28La réalité,
44:29c'est que cette politique
44:30sur les tarifs
44:31va se retourner
44:32contre Trump lui-même.
44:33D'ailleurs,
44:34ça n'a pas tardé.
44:35Effondrement
44:36des marchés financiers,
44:37grandes préoccupations
44:38des Américains.
44:39Il a d'ailleurs chuté
44:40dans les sondages.
44:41Ce n'est pas un hasard
44:42s'il fait des tweets
44:43toute la journée
44:44en disant aux Américains
44:45« Tenez bon les horreurs ».
44:46Tenez bon de quoi ?
44:47Il est en train de paralyser
44:48complètement le pays.
44:49Pourquoi ?
44:50Qui d'ailleurs
44:51a un problème d'inflation
44:52et qui va voir l'inflation
44:53s'accroître.
44:54Boeing,
44:55l'industrie pharmaceutique,
44:56elle a divisé
44:57dans le monde entier.
44:58C'est parce qu'on avait
44:59fait ce choix
45:00de la mondialisation
45:01contre le protectionnisme
45:02qui est mortifère en réalité.
45:03Il y a quelqu'un
45:04qui a calculé
45:05que l'iPhone
45:06aux États-Unis
45:07pourrait coûter
45:08jusqu'à 3 500 dollars
45:09parce qu'il est fabriqué
45:10en Chine ou en Inde.
45:11Mais évidemment.
45:12Et donc,
45:13c'est pour ça
45:14que tout cela
45:15est le produit
45:16d'une espèce de vengeance
45:17idéologique
45:18parce que Trump,
45:19il a son âge maintenant,
45:20il fonctionne avec
45:21une petite équipe d'idéologues
45:22qui lui racontent la vie
45:23de Trump.
45:24Vous savez,
45:25c'est le mythe de la caverne.
45:26Et donc,
45:27il est à travers
45:28une espèce de logique
45:29de revanche extrêmement haineuse
45:30qui fait des États-Unis...
45:31Alors,
45:32moi,
45:33je veux bien être caricatural
45:34mais il faut me trouver
45:35un mot pour Trump alors.
45:36Donc,
45:37en réalité,
45:38si vous voulez,
45:39qui fait de l'Europe
45:40son bouc émissaire
45:41parce que la logique
45:42des populistes,
45:43par opposition
45:44au parti de gouvernement,
45:45c'est de chercher
45:46des boucs émissaires
45:47pour nourrir
45:48la radicalisation du débat.
45:49Jamais j'aurais imaginé
45:50que Trump choisisse
45:51l'Europe comme bouc émissaire.
45:52Il a l'habitude
45:53de les imposer,
45:54ils le font.
45:55Est-ce que,
45:56de son côté,
45:57la France,
45:58et l'Europe plus largement,
45:59mais la France d'abord,
46:00va plutôt devoir maximiser
46:01sa capacité économique
46:02en réduisant sérieusement
46:03les impôts,
46:04en réduisant
46:05la surcharge réglementaire
46:06et de ce point de vue,
46:07est-ce que le présent gouvernement
46:08est dans cette espèce?
46:09Oui.
46:10Alors,
46:11non.
46:12Non,
46:13parce qu'on a choisi
46:14M. Lombard au finance,
46:15un homme éminemment respectable
46:16mais qui a décidé,
46:17qui commençait toutes ses phrases
46:18en disant que comme il était de gauche,
46:19il fallait qu'il augmente les impôts
46:20et on verrait après.
46:21C'est un message
46:22que le monde économique français
46:23peut entendre aujourd'hui.
46:24Donc,
46:25le vrai sujet,
46:26c'est d'avoir un vrai travail
46:27français et européen
46:29de réarmement
46:30parce que là,
46:31il faut qu'on se mette
46:32véritablement
46:33qu'on remonte à cheval
46:34et ça,
46:35c'est une politique,
46:36pour le coup,
46:37de droite
46:38dans laquelle
46:39on remet de l'énergie
46:40véritablement
46:41dans notre pays
46:42en baissant les impôts,
46:43en baissant les dépenses publiques,
46:44en revoyant un certain nombre
46:45de réglementations
46:46parce qu'il va falloir
46:47que l'Europe
46:48revoie tous ses paramètres.
46:49Elle a fait
46:50un premier mandat,
46:51c'est-à-dire
46:52le mandat de Van der Leyen
46:53sur le développement durable.
46:54Il faut certainement le continuer.
46:55Enfin,
46:56il faut revoir beaucoup de choses.
46:57Je prends un exemple.
46:58On veut financer la défense.
46:59Il y a une source
47:00de financement
47:01qui, aujourd'hui,
47:02est paralysée.
47:03C'est celle de ce qu'on appelle
47:04les fonds d'investissement
47:05qui sont, en réalité,
47:06des structures
47:07qui, aujourd'hui,
47:08permettent de financer
47:09des entreprises
47:10grâce à l'épargne
47:11des Français.
47:12Ces fonds d'investissement,
47:13aujourd'hui,
47:14ils n'ont pas le droit
47:15pour beaucoup d'entre eux
47:16d'investir
47:17dans des domaines
47:18qui ne sont pas ESG,
47:19ni le nucléaire,
47:20ni la défense.
47:21C'est cocasse.
47:22Ça a changé maintenant.
47:23C'est en train de changer.
47:24Ça fait huit jours.
47:25Je vous le dis,
47:26ça fait huit jours.
47:27Donc,
47:28il faut absolument
47:29réorienter complètement
47:30notre économie
47:31en conséquence.
47:32Et derrière tout cela,
47:33c'est tout le pacte
47:34dont je vous parlais tout à l'heure.
47:35La logique,
47:36c'est la réindustrialisation
47:37de la France.
47:38Comme Trump veut
47:39réindustrialiser l'Amérique
47:40à sa manière,
47:41ça ne peut pas se faire
47:42dans un contexte
47:43où investir en France,
47:44la rentabilité de l'investissement
47:45est trop bas.
47:46Bien sûr.
47:47On est tous d'accord.
47:48Absolument.
47:49Enfin,
47:50on est tous les deux d'accord là-dessus.
47:51Ce qui n'est pas mal,
47:52il faut le souligner.
47:53Donc oui,
47:54bien sûr,
47:55mais cette reconquête
47:56de souveraineté,
47:57elle doit se faire
47:58sur l'alimentation,
47:59elle doit se faire
48:00sur le médicament,
48:01elle doit se faire
48:02sur l'énergie,
48:03vive le nucléaire,
48:04et elle doit se faire
48:05sur la défense.
48:06Et puis,
48:07naturellement,
48:08il faut repenser
48:09nos alliances aussi.
48:10Parce qu'on va avoir
48:11des nouveaux alliés.
48:12C'est obligé.
48:13On va avoir le Canada.
48:14On va avoir la Turquie.
48:15Parce que la Turquie aussi,
48:16elle peut avoir
48:17l'Union Européenne.
48:18Donc tout ça va
48:19bousculer complètement le jeu.
48:20L'Europe va peut-être
48:21à cette occasion
48:22pouvoir organiser son rebond
48:23dès lors qu'elle a perdu
48:24l'allié historique
48:25qu'est l'Amérique.
48:26Et vous,
48:27votre rebond,
48:28personnellement,
48:29Jean-François Copé,
48:30c'est quoi ?
48:31Aux côtés de Bruno Retailleau,
48:32qu'est-ce que vous visez ?
48:33Qu'est-ce que vous ambitionnez ?
48:34Écoutez,
48:35moi à titre personnel,
48:36je suis...
48:37D'abord,
48:38j'avais prévu
48:39d'être très loin de tout ça.
48:40Et si j'ai décidé,
48:41après cette lamentable dissolution,
48:42de revenir dans le débat public,
48:44l'expérience professionnelle
48:45qui était la mienne
48:46pouvait éventuellement être utile
48:47à ceux qui veulent reconstruire
48:48une droite décomplexée.
48:49Non mais ça,
48:50c'est autre chose.
48:51Vous savez,
48:52alors là,
48:53je vais vous dire...
48:54D'abord,
48:55moi j'ai commencé ma carrière
48:56avec Guy Druth
48:57qui m'avait dit
48:58une E.A. après l'autre.
48:59Vous savez,
49:00le champion olympique.
49:01Donc la première étape,
49:02elle est déjà
49:03de faire en sorte
49:04qu'on retrouve un leadership
49:05chez les Républicains.
49:06Et je pense que Bruno Retailleau
49:07peut être cet homme-là.
49:08Et c'est ce que je dis
49:09aux militants LR
49:10qui vont voter
49:11le 17 mai prochain
49:12jusqu'au 17 avril prochain.
49:13Merci Jean-François Copé.
49:14Merci à tous
49:15de nous avoir suivis.
49:16Très bon dimanche
49:17sur nos deux antennes.

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