C’est « la politique de l’entreprise » depuis son installation en Gaec en janvier 2024. En bovin laitier AB, « on ne produit pas forcément moins, on peut produire autant », scande le jeune producteur, qui a choisi l’exploitation reprise pour qu’elle soit « rentable ».
Malgré la crise du lait bio, le jeune homme a confiance en l’avenir, même « s’il ne faut pas installer pour installer ». « La filière doit être structurée, durable, avec un marché derrière », met-il en avant.
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Malgré la crise du lait bio, le jeune homme a confiance en l’avenir, même « s’il ne faut pas installer pour installer ». « La filière doit être structurée, durable, avec un marché derrière », met-il en avant.
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00:00Aujourd'hui, on est à 9000 litres de lait par vache, ce qui fait à peu près 28-29
00:18kilos par vache par an, donc on se rapproche d'un système conventionnel.
00:22Après, nous, la politique de l'entreprise, c'était vraiment de produire, ce n'est
00:27pas parce qu'on est en bio qu'on produit forcément moins, on peut produire autant.
00:31Après, tout dépend des secteurs, des territoires, de la capacité du sol et des rendements
00:37de chaque région.
00:38Mais nous, ce qu'on voulait, c'était produire un maximum par vache et par hectare tout en
00:43étant résilient et autonome.
00:47Le premier critère de la recherche sur l'exploitation, c'était une exploitation rentable.
00:57On pouvait vivre dignement de notre métier.
00:59Après, le second, c'était une exploitation qui soit « pratique », avec un maximum
01:05de pâturage autour.
01:07Nous, sur les 130 hectares, on a 75 hectares de pâturage autour du bâtiment et une exploitation
01:14aussi qui s'adapte aux changements climatiques, avec du drainage, comme on l'a vu ces deux
01:20dernières années où on a eu un excès d'eau comme on n'avait jamais vu, et avec de l'irrigation
01:26où, en cas de sécheresse, on peut assurer le rendement de nos cultures et l'autonomie
01:31de notre exploitation.
01:32Avec une ration qui est basée essentiellement sur la qualité des fourrages, avec du maïs
01:43irrigué qui nous garantit un maïs de qualité, de la luzerne, des prairies avec beaucoup
01:50de légumineuses, beaucoup de trèfles.
01:51Et puis, forcément, on a un peu de concentré à acheter à l'extérieur, mais ça reste
01:59du soja ou du mélange luzerne, féverol, pois, en bio et principalement français.
02:08Donc, on reste sur quelque chose de local.
02:11C'est d'abord un choix de conviction, tout d'abord parce que c'est un mode d'élevage
02:22et un mode de production qui se rapprochait le plus de nos envies.
02:26Avec un travail sur l'agronomie, la zéotechnique est différente de ce qui peut se faire aussi,
02:33avec quelque chose de peut-être plus approfondi, où on se pose peut-être plus de questions
02:37aussi.
02:38Et puis, oui, un choix de conviction.
02:43Sur la partie zéotechnique, on voulait des vaches qui pâturent, avec un maximum de pâturage,
02:53être un maximum autonome sur la partie alimentaire, donc on produit nos fourrages sur notre exploitation,
03:00on produit toute notre paille, on produit une partie de notre aliment concentré, une
03:04partie de nos céréales.
03:05Il n'y a que le concentré azoté qu'on achète à l'extérieur.
03:08Et puis après, sur la partie agronomique, on cherche à être performant en travaillant
03:14avec des couverts végétaux, en travaillant avec une rotation assez longue sur les terres,
03:22donc avec des prairies, avec du maïs, des céréales, voilà, et des couverts végétaux
03:29pour alimenter le sol le plus possible.
03:35Il y a eu des crises en bio au début des années 2000, dans les années 2010 aussi
03:42un petit peu.
03:43Des crises, il y en a toujours eu, il y en aura toujours.
03:46Après, il faut être capable de les surmonter et être capable de construire les filières
03:51et de s'adapter à ce prix-là.
03:53Mais ce qui est primordial aujourd'hui, on a une loi Egalim qui n'est pas totalement
03:58respectée et il y a une possibilité de faire évoluer ça et de, comment dire ça,
04:11parce qu'il y a plus de production en bio qui soit écoulée à travers la restauration
04:16collective, la restauration générale.
04:19Ma vision qui est personnelle sur la filière bio, c'est qu'il faut installer des gens,
04:29mais pas installer des gens pour qu'ils aillent dans le mur après, qu'il y ait une réelle
04:34structuration des filières, un réel marché pour que ces jeunes qui s'installent puissent
04:39vivre dignement de leur métier.
04:40C'est pour ça qu'on s'installe, c'est pour ça qu'on a envie d'être chef d'entreprise,
04:45c'est de vivre de son métier, de sa passion, parce que c'est avant tout une passion.
04:49Et pour ça, il faut avoir l'assurance de gagner sa vie derrière.