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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, en marge de la condamnation de Marine Le Pen.
00:06Beaucoup de questions se posent ce matin sur la justice française.
00:09Le gouvernement est contrôlé par le Parlement, le Parlement est contrôlé par les juges.
00:15Et les juges sont contrôlés par qui ?
00:18Celles qui s'interrogent et qui accusent ainsi.
00:20Et bien c'est Marine Le Pen qui accorde une longue interview aux Parisiens aujourd'hui en France.
00:24Et quand le journal lui fait remarquer qu'elle tient des propos très durs contre la justice,
00:28elle répond mais on n'a pas le droit de dire que l'on est en désaccord
00:31avec une décision qui assume d'être une décision politique.
00:35Je le dis, qu'on me poursuive.
00:37Je suis porte-parole de 13 millions d'électeurs.
00:40Voilà la patronne du Rassemblement national au lendemain de sa condamnation
00:44qui s'affiche plus offensive que jamais
00:46et qui estime que l'annonce surprise hier d'un procès en appel avec décision à l'été 2026
00:51est une bonne nouvelle, une très bonne nouvelle
00:54dans laquelle je veux voir le trouble qu'a créé le jugement, dit-elle.
00:59Oui, des propos qui s'adressent directement à la juge Bénédicte de Pertuis.
01:02Bénédicte de Pertuis, c'est donc effectivement la présidente de la 11e chambre correctionnelle
01:07avec qui l'on fait de plus en plus connaissance dans le Figaro ce matin.
01:10La juge par qui le tremblement de terre est arrivé, comme la présente Paul Gonzalès.
01:15Elle a 63 ans, dont 25 passés dans la magistrature,
01:19experte comptable de formation, c'est une ancienne du cabinet de consulting Ernst & Jung,
01:24accusée d'être à la fois juge rouge et supplétif du grand capital.
01:28On ne lui connaît aucun engagement politique ou syndical.
01:32Pour autant, sa décision doit être interrogée, écrit le Figaro.
01:36En fait, Bénédicte de Pertuis et les deux juges d'assesseur ont appliqué la jurisprudence
01:41constante de la 11e chambre correctionnelle
01:44mais sans prendre en compte l'incompréhension qu'elle pourrait susciter par l'exécution provisoire.
01:50Et ça, ça pose problème.
01:51Oui, y compris à des magistrats.
01:53Dans l'opinion, c'est un président d'une cour d'appel du sud de la France
01:57qui s'exprime sous couvert d'anonymat.
01:59Ce jugement n'est pas choquant, déclare-t-il, mais je ne l'aurais jamais prononcé.
02:04Son principal argument est extrajudiciaire, explique Marie-Emilie Lombardatune.
02:08Il n'était pas interdit d'être malin et d'avoir du sens politique
02:12face au cataclysme annoncé, déclare ce magistrat.
02:16Le retour de bâton risque d'être sévère pour l'institution judiciaire, prédit-il.
02:21Fallait-il provoquer une telle incompréhension,
02:24donner le sentiment qu'on se permet de priver des millions de gens de leur vote ?
02:28Nous allons nous en prendre une en retour.
02:31Alors un autre qui s'en prend quelques-unes ce matin, c'est notre Premier ministre.
02:35C'est peu dire que ces dernières déclarations laissent les commentateurs un peu pantois.
02:41Dans le JD News, qui consacre sa une cette semaine à un long dossier à l'affaire,
02:45Jules Torres rappelle tout d'abord ce que ce scénario du pire,
02:49François Bayrou l'avait anticipé comme en pressant une onde de choc.
02:53Bien avant de s'installer à Matignon, il s'était publiquement inquiété
02:56des réquisitions contre Marine Le Pen, dénonçant déjà l'hypothèse de son illégibilité
03:00comme très dérangeante.
03:02Alors que lui-même a été blanchi dans une affaire similaire en première instance,
03:07il n'avait de cesse d'alerter sur le risque de séisme démocratique.
03:11Mais ça, c'était donc avant de devenir Premier ministre ?
03:13Eh oui ! Parce que maintenant qu'il est à Matignon, en exprimant son trouble,
03:18c'est lui qui l'a semé chez ses partisans, explique Cécile Cornudet à Des Echos.
03:22Des troubles ressentis à titre personnel,
03:25bref, qui n'ont pas été exprimés par le Premier ministre, mais par le citoyen Bayrou.
03:31Sauf qu'un Premier ministre ne devrait rien dire à titre personnel,
03:35écrit Rémi Godot à la une de l'opinion Bayrou, ajoute la confusion au chaos
03:40lorsqu'il mêle à ses positions officielles des expressions à titre personnel.
03:45Qui gouverne la France ? s'interroge-t-il le ci devant François ou le citoyen Bayrou ?
03:50Quoi d'autre dans la presse ?
03:51Eh bien les inquiétudes concernant les droits de douane que doit annoncer Donald Trump,
03:56ce sera ce soir aux environs de 22h, le grand bond en arrière comme l'appellent Les Echos en gros titre.
04:02Et l'affaire est sérieuse, prévient Christophe Jacubisin dans son édito,
04:06l'économie mondiale va connaître le plus grand choc de son histoire depuis la Seconde Guerre mondiale, écrit-il.
04:13Le pari de Donald Trump, c'est que le choc peut être violent,
04:16mais qu'à la fin, c'est l'Amérique qui l'emportera tous aux abris.
04:20Loin de ces sujets mercantiles, la Croix se pose une toute autre question,
04:25que reste-t-il de l'héritage de Jean-Paul II ?
04:27Il y a tout juste 20 ans disparaissait le pape, qui a sans doute le plus marqué son siècle,
04:32c'était l'athlète de Dieu, un homme qui non seulement avait une pensée profonde,
04:37mais aussi un charisme qui donnait confiance et une capacité d'entraînement hors du commun,
04:42explique l'un de ses admirateurs au journal.
04:44Sinon, un marronnier comme l'on dit,
04:46vous savez ces sujets qui reviennent dans vos journaux avec la régularité de la floraison des marronniers au printemps,
04:52le classement des meilleurs lycées de France.
04:55Alors, chacun bricole le sien dans son coin,
04:57mais hasard du calendrier, le Figaro et le Parisien publient chacun le leur le même jour,
05:02aujourd'hui donc,
05:04et ce qui est formidable, c'est que les deux résultats des deux classements n'ont absolument rien à voir.
05:09On ne résiste pas cependant au plaisir de signaler à Mediapart et à Méliwood et à Castera
05:13que dans ce classement du Figaro, le meilleur lycée privé de France n'est autre que Stanislas.
05:18Mais on va terminer par ce poisson d'avril,
05:22parce qu'hier c'était donc le 1er avril,
05:24soit dit en passant, la mode des blagues dans les journaux a complètement disparu.
05:29Mais donc pas chez les petits malins de la pub,
05:31c'est ainsi qu'hier une chaîne de fast-food annonçait sur les réseaux sociaux
05:35la mise en vente de nuggets au caviar,
05:39raconte Thiebaud Deléas du Figaro Économie,
05:41raf raf raf, quelle bonne blague !
05:43Mais en fait, de blague, c'était vrai.
05:46Le plat a bien été proposé à la vente,
05:487 nuggets plus une boîte de caviar à staraplatin,
05:52tout ça pour 19 euros,
05:53bon, il n'y en a pas eu pour tout le monde,
05:55parce qu'évidemment, c'était de la vente à perte pour la chaîne,
05:58mais quelle pub, vous vous rendez compte Dimitri ?
06:01Même la Matinale d'Europe 1 en a parlé,
06:04et ça honnêtement, ça n'a pas de prix.
06:06Merci beaucoup Olivier Delagarde, votre revue de presse sur...
06:10C'est notre caviar à nous !
06:11Ah oui, notre caviar...
06:13C'est charmant !
06:15On vous laisse ?