François Bayrou a passé le cap de 100 jours à Matignon, faisant mieux que son prédécesseur Michel Barnier. Mais depuis qu'il a exclu un retour à l'âge légal de départ à la retraite de 62 ans, le Premier ministre fait face à des menaces de censure.
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00:00– Je pense que les Français ne comprennent pas bien ce qui se passe,
00:02parce que dans un premier temps, ils ont été assez complaisants,
00:05les Français se sont dit, bon, François Bayrou est nommé,
00:08ça ne correspond pas au verdict des urnes,
00:11puisque ça aurait dû être un Premier ministre qui correspond à la majorité,
00:14enfin au parti arrivé en tête, donc quelqu'un de gauche,
00:17donc il arrive, après Barnier,
00:19donc les gens étaient déjà assez secoués par toutes ces péripéties,
00:24et donc François Bayrou, il avait des atouts entre les mains,
00:27c'est ça qui est étrange,
00:28et là, comme dit Alain Diamel, il n'y a à la fois aucune avancée sur le fond,
00:32sur la forme, c'est assez calamiteux ce qui se passe au sein du gouvernement
00:36dans cette dysphonie gouvernementale,
00:39et puis surtout, ils rajoutent du conflit au conflit,
00:43voyez-moi, je crois qu'aujourd'hui, une politique gouvernementale,
00:47ça devrait être une politique qui apaise et qui réconcilie,
00:50et en rouvrant et en terminant le débat par exemple sur les retraites,
00:55c'était une bonne initiative ce conclave,
00:57c'était une des rares initiatives positives finalement,
00:59il avait réussi à se maintenir…
01:01– C'est comme ça qu'il a réussi à faire passer le budget.
01:05– Et là, il arrête brutalement l'engagement qu'il avait pris
01:08par rapport à la réforme des retraites, donc ça c'est…
01:11– Il n'avait jamais dit qu'il allait revenir sur les 64.
01:14– Non, mais il arrête le conclave, il dit maintenant il y a une circulée,
01:16il n'y a plus rien à voir, etc.
01:18Et ce que les gens se disent,
01:20c'est qu'au fond, l'action gouvernementale
01:23ne correspond pas aux priorités du moment,
01:25la priorité c'est quand même aujourd'hui
01:28les difficultés économiques des entreprises,
01:29vous avez vu le nom encore de fermeture d'entreprises actuellement,
01:33l'effondrement de l'industrie et le déficit public.
01:36Et à mon avis, le deuxième grand sujet,
01:39c'est la question de l'angoisse des jeunes et de l'anxiété sur les jeunes,
01:43je ne sais pas si vous avez vu, il y a une enquête qui vient de paraître aujourd'hui
01:46où plus de 40% des étudiants ressentent des troubles de l'anxiété,
01:51et comme il y a en plus un effondrement de la médecine psychiatrique,
01:55là il y a un vrai problème,
01:56parce que la politique est d'abord faite pour préparer le futur des jeunes générations.