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  • 25/03/2025
La reconnaissance faciale est expérimentée pour renforcer la sécurité pendant le carnaval de Nice. Cela inquiète certaines associations, notamment sur l’utilisation des données personnelles…

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Technologie
Transcription
00:00« Facial recognition required. Welcome, Mr Burns. »
00:13Nous profitons de toute la période de carnaval pour expérimenter un système de reconnaissance faciale
00:19permettant d'identifier des personnes d'intérêt, qui pourraient être des personnes fichées par exemple
00:26et présentant un danger sur un événement de cette nature.
00:37« La personne vient d'être localisée. »
00:40Il faut avoir un passeport biométrique et être ressortissant d'un des 32 pays,
00:57Union Européenne, Norvège, Islande, Liechtenstein, Suisse, et être majeur,
01:01puisque les mineurs ne peuvent pas passer ces sas automatiques.
01:10« L'idée, c'est qu'à partir des images, on extrait les caractéristiques de votre visage,
01:28sur l'apparence, la forme, ce qui permet de vous caractériser.
01:32Et donc on a une sorte de signature,
01:34c'est une signature que l'on compare avec d'autres signatures préenregistrées dans une base.
01:38Donc évidemment, il faut déjà avoir vu la personne pour pouvoir la reconnaître, espérer la reconnaître. »
01:58Le problème principal d'une base de données, c'est que c'est jamais vraiment sécuritaire,
02:02il y a toujours une fuite.
02:04Et d'ailleurs, c'était hier, une des bases de données utilisées par les Chinois pour la reconnaissance faciale,
02:09elle a fuité, et en fait, toutes les données de tout le monde ont été répandues sur Internet.
02:20Deux établissements vont tester des caméras à reconnaissance faciale à Marseille et à Nice.
02:35En France, il n'y a aucune loi qui encadre.
02:38Aujourd'hui, on a juste le Règlement Général de Protection des Données Personnelles,
02:41qui pourrait encadrer, mais en fait, c'est beaucoup trop large,
02:44ce n'est pas du tout assez spécifique, ce qui fait qu'il n'y a pas de garde-fou qui existe.
02:48Le seul garde-fou qui pourrait exister, c'est la CNIL,
02:51c'est-à-dire l'Autorité de Protection de la Vie Privée en France.
02:54Mais en fait, depuis l'entrée en vigueur du Règlement Général de Protection des Données,
02:58elle n'a plus à autoriser le déploiement de ces données,
03:02elle n'a plus à autoriser le déploiement de cette nouvelle technologie.
03:05Son contrôle, il n'est plus qu'à posteriori.
03:12Aujourd'hui, il n'y a aucune preuve que la reconnaissance faciale apporte une réelle sécurité.
03:16Et même si on revient à l'étape d'avant sur la vidéosurveillance,
03:19il n'y a eu aucune étude générale sur est-ce que la vidéosurveillance a aidé à la sécurité.
03:23Ça ne l'a pas empêché, en tout cas, les attentats de Nice,
03:25où c'était pourtant déjà un déploiement massif de vidéosurveillance,
03:29l'avait bien dit avant sur les attentats de Paris en disant
03:31« à Nice, ça n'arrivera jamais ».
03:32Mais la vidéosurveillance, elle n'a pas aidé à ça.
03:34Et en fait, même la reconnaissance faciale,
03:36elle n'empêchera jamais un attentat,
03:38ou mieux, et peut-être, ça sera à posteriori pour reconnaître qu'il l'a fait.

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