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[#LeCanapéRouge] Professeur Guy Stéphane Padzys, cadre de l’Union Nationale

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00:00Mesdames et messieurs, bienvenue sur le canapé rouge du Gabon Media Time. Votre rendez-vous
00:22incontournable pour décrypter les enjeux politiques et sociaux du Gabon. Aujourd'hui,
00:28nous avons le plaisir de recevoir le professeur Guy-Stéphane Padis, conseiller de la présidente
00:33du Sénat de la Transition, membre de l'Union Nationale, formation politique qui, aux premières
00:38heures du coup de libération du 30 août, s'est rangé aux côtés du Comité pour la
00:43Transition et la Restauration des Institutions. Dans un contexte pré-électoral, du fait
00:52de la tenue du 12 avril prochain de l'élection présidentielle, nous évoquerons avec notre
00:58invité les grandes réformes imposées par le CTRI, le bilan de la gouvernance des militaires,
01:06la présidentielle à venir, mais aussi les perspectives à l'heure où la Transition
01:10tire à sa fin. Professeur Guy-Stéphane Padis, bonsoir, et merci d'avoir accepté notre
01:17invitation. C'est moi qui vous remercie de m'avoir invité. Alors, comme il est de tradition dans
01:23notre émission Le Canapé Rouge, la première question que je vais vous poser est celle de
01:27savoir comment vous vous portez dans cette période décisive pour l'avenir du Gabon. Je me porte
01:33très bien, pleinement engagé pour participer aux débats politiques. C'est un moment historique
01:38pour d'autres pays, pour d'autres nations et je pense que tous les Gabolins devaient s'engager
01:45pour suivre cette élection présidentielle de près. Alors, vous êtes originaire de la province du
01:52Haute-Auguaye, qu'on appelait trivialement la province présidentielle. Quel regard portez-vous
01:58sur le développement de cette partie du pays durant le règne cinquantenaire du régime bongo
02:03père et fils ? Il y a eu beaucoup d'avancées en termes d'infrastructures et en termes de
02:10développement d'exploitation minière, mais malheureusement ces avancées n'ont pas profité
02:15aux populations. Donc aujourd'hui il faut réinventer un nouveau mode de gouvernance qui puisse
02:21profiter aux populations du Haute-Auguaye. Nous allons entrer de plein pied dans notre
02:29interview. Le 30 août 2023, le comité pour la transition et la restauration des institutions
02:35prend le pouvoir, met enfin au régime d'Ali Bongo au débat. Deux ans après, quel regard portez-vous
02:42sur la gouvernance des militaires, sur le plan social, économique ? Les militaires ont fait
02:49renaître l'espoir. Durant les 14 ans du régime Ali Bongo, les gabonais étaient un peu comprimés,
02:55étouffés. Les militaires ont apporté un nouvel espoir, même s'il y a beaucoup qui reste encore
03:01à faire. Mais personne ne peut nier aujourd'hui les affaires françaises concrètes dans plusieurs
03:07secteurs tels les BTP, les constructions de plusieurs universités aujourd'hui, la santé.
03:14Il y a plusieurs avancées aujourd'hui concrètes qui ne peuvent être niées. Même si encore
03:20aujourd'hui l'oeuvre n'a pas été parachevée, on peut donner un bilan positif de la transition.
03:27Alors concernant la gouvernance, de nombreuses récriminations sont faites aux militaires.
03:34Est-ce que vous comprenez que certains acteurs politiques craignent une militarisation du pouvoir
03:44dans les années à venir ? Je ne pense pas. Je pense que dans beaucoup de pays, il y a plusieurs
03:50exemples où les militaires sont allés au pouvoir, on n'est pas tombé directement dans une
03:54militarisation du pays. Je pense que le président Olivier s'est mis à disposition de la République,
04:04je pense qu'on va assister à une démocratie, à une élection participative et un retour de
04:13l'ordre constitutionnel. Je ne vois pas où la militarisation du pays se fera. Si un militaire
04:22veut se présenter aux élections, il obéira aux mêmes règles que les civils. Je pense qu'on va
04:27assister tout simplement à un retour de l'ordre constitutionnel. Lancement de grands travaux,
04:33acquisition d'un salaire, révalorisation des pensions retraites, construction de plusieurs
04:39infrastructures ou encore réhabilitation de certains tronçons sont entre autres les actions
04:44menées par le CTRI ces derniers mois. Quel commentaire faites-vous de la position de
04:50certains acteurs politiques qui estiment que le rôle premier des militaires était de restaurer
04:56les institutions et non de s'attaquer aux problématiques de développement ? La première
05:02institution c'est d'abord l'homme. On ne peut pas restaurer les institutions politiques et ne pas
05:07penser au développement socio-économique. Le rôle de la transition était de trouver un équilibre
05:12entre le développement politique et la réalisation d'actions concrètes pour le développement des
05:19populations. On ne peut pas dissocier les deux. La première institution étant l'homme, si on
05:25restaure les institutions politiques, il faut automatiquement aussi avoir un maître d'accent
05:29sur le développement socio-économique. Que répondez-vous par exemple aux personnes qui
05:34disent que le lancement de ces projets tout azimut a réussi à plomber le pays en matière d'endettement ?
05:41Le problème de l'endettement il est là, on ne peut pas le nier, mais après en retour on attend
05:47beaucoup de choses des grands économistes. Plusieurs fois on a promis que les fonctionnaires
05:51ne seraient pas payés, mais chaque fin du mois les fonctionnaires sont payés. On a promis que les
05:57bourses ne seraient pas payées, mais chaque fin du mois les bourses sont toujours payées, les pensions
06:02retraites sont payées. Je pense que l'endettement fait partie du développement économique d'un pays.
06:08On ne peut pas se développer sans endettement, à condition que cet endettement profite à la
06:14restauration des institutions, profite à la restructuration du pays. Je pense que c'est
06:20quelque chose de logique de s'endetter, mais là récemment le pays commence à éponger sa dette,
06:27commence à remettre l'économie sur les rails. Je pense que c'est au gabonais d'en juger à la fin
06:33de la transition, puisque le président Ollivier est aussi candidat. Ce sera au gabonais de juger
06:39sa gouvernance. Bien évidemment, nous allons revenir sur le processus même de transition,
06:48des choix des personnes, des nominations et autres. Dès sa prise de pouvoir, le président de la
06:53transition brise, Clotaire Ollivier Guémin, a fait de l'inclusion une sorte de mode de gouvernance.
06:58Toutefois, de nombreux acteurs politiques et de la société civile estiment que la présence de
07:04nombreux affilés de l'ancien parti au pouvoir, le PDG, a plombé quelque peu cette dynamique.
07:10Quels commentaires faites-vous de ces assertions et surtout pensez-vous que cette démarche pourrait
07:16avoir une incidence sur le sentiment d'une perpétuation du régime ? Il faut d'abord
07:21retenir que les PDG sont d'abord des gabonais. On ne peut pas parler d'inclusion et commencer à
07:27choisir qui doit-on inclure ou pas. Le problème, ce n'est pas l'inclusion des PDG. Le problème,
07:33c'est que tous les gabonais abandonnent les pratiques du passé. C'est ce qui cause vraiment
07:37un handicap dans le développement du pays. Les PDG sont des gabonais. Pour une transition apaisée,
07:44on ne pouvait pas exclure d'emblée tous les PDG. Le problème, c'est que chacun doit s'engager
07:50concrètement, sereinement et dans l'abandon des nouvelles pratiques et suivre la nouvelle
07:58voie qui s'offre à nous. Ne pensez-vous pas que peut-être ces comportements qu'on décriait
08:05dans le passé reviennent ? Lorsqu'on fait l'inclusion, il faut que ceux qui viennent
08:16doivent comprendre que les choses ont changé. Sinon, malheureusement, ce que vous dites sera
08:20perçu par la population. L'inclusion a pour but non seulement de fédérer toute la population
08:26autour d'un projet, mais aussi que les personnes qui arrivent doivent abandonner les pratiques du
08:32passé. Sinon, malheureusement, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Qu'est-ce qui,
08:37selon vous, manque pour recadrer ces comportements ? L'état de droit. Il faut apprendre à sanctionner.
08:44Lorsque quelqu'un a des pratiques qui sont anti-républicains, la personne doit être
08:51sanctionnée. Il n'y a pas d'autre solution miracle à ce genre de pratique. Nous allons aborder un
09:00aspect assez essentiel de la réforme politique, notamment avec l'adoption en novembre 2024 d'une
09:09nouvelle constitution. L'Union Nationale a d'ailleurs milité largement pour le oui lors de ce scrutin.
09:16Quels sont, selon vous, les avancées majeures de cette nouvelle loi fondamentale ? L'avancée
09:21majeure de cette nouvelle loi fondamentale pour nous membres de l'Union Nationale, c'est déjà la
09:24limitation des mandats. Lorsqu'on sait que plusieurs problèmes politiques en Afrique se trouvent
09:32en Afrique subsaharienne, c'est ce problème de limitation des mandats où des candidats ou des
09:37présidents s'éternisent au pouvoir. Donc, si déjà la nouvelle constitution prend acte de la
09:43limitation des mandats, pour nous c'est déjà une avancée majeure dans le processus politique
09:48de notre pays. Concernant la question de l'idée d'un présidentialisme en quelque sorte du pouvoir...
09:57Les gabonais ont voté, les gabonais ont choisi. Ce sera appliqué après l'élection présidentielle.
10:05Les gabonais en jugeront. On ne peut pas critiquer un protocole qui n'a jamais été expérimenté. Donc,
10:11on va expérimenter le protocole et on va voir ce que ça va donner. La promulgation du nouveau
10:16code électoral a fait couler beaucoup d'encre et de salive, surtout avec la rétrocession de
10:23l'organisation des élections au ministère de l'Intérieur. Pensez-vous que cette rétrocession
10:28constitue un gage de transparence et d'élections libres au Gabon ? La transparence, c'est la
10:35volonté politique. La transparence, ce sont les hommes qui la font. Ce n'est pas tant les organes.
10:39Parce que tous les organes que nous avons mis en place, au lendemain des élections, les élections
10:43ont toujours été contestées. Même des organes qui ont été mis en place en commun d'accord majorité
10:49opposition. Au lendemain des élections, il y a toujours eu des contestations. La transparence
10:55électorale, c'est d'abord une affaire de volonté politique et des mécanismes, des contrôles qui
11:00sont mis en place. Cela veut dire que tous les acteurs politiques de tous les bords doivent
11:04veiller au respect du scrutin, doivent veiller au bon déroulement du scrutin. La transparence
11:09électorale n'est pas d'abord le fruit d'une institution. C'est d'abord la volonté politique
11:14des hommes. Pour ne pas dire l'intégrité morale des hommes. Pensez-vous qu'avec le retour des
11:20observateurs acceptés par le gouvernement, cela peut être un gage aussi ? Exactement. Les
11:27observateurs internationaux vont renforcer le processus de transparence mis déjà en place par
11:32le gouvernement. Donc c'est une très bonne chose que ces observateurs reviennent. Ils auront leur
11:37mot à dire au sentier des élections et nous sommes sûrs qu'au soir du 12 avril, on aura des
11:43résultats crédibles et qui pourront renforcer le processus démocratique en marche dans notre
11:48pays. Sans revenir sur la polémique autour de l'autorisation faite aux militaires et aux
11:55magistrats de pouvoir supporter candidats, quelle appréciation faites-vous de cette nouvelle
12:00disposition ? C'est un débat très important. Je pense qu'il ne va pas s'arrêter au soir du 12 avril.
12:05Le plus important, c'est de séparer les deux choses de façon distincte. L'exercice du pouvoir
12:10militaire et la vie politique. Si la séparation est garantie, normalement le problème ne se pose
12:20pas. A mon avis, c'est un débat qui va continuer après les élections présidentielles parce que
12:28c'est un débat assez important. Il faudra que toutes les parties se mettent autour de la table
12:36pour voir si ces dispositions restent maintenues dans le code électoral. Que pensez-vous de
12:42l'obligation faite au candidat à la présidentielle de produire un compte de campagne ? C'est une
12:50nouvelle innovation assez importante. Cela permet de renforcer la transparence électorale. Si on ne
12:56sait pas d'où proviennent les moyens des candidats, on est dans un flou absolu. Le plus important
13:03ici, c'est de savoir d'où proviennent les fonds et aussi de les limiter. Il faut quand même que
13:09tous les candidats vont aux élections de façon équitable. C'est très important cette disposition.
13:17Cette disposition ne fait que renforcer le processus démocratique qui est encore en construction dans
13:23notre pays. Mais ne pensez-vous pas qu'il y a un risque, par exemple, pour le candidat
13:29Brice Clotaire-Olivier Nguema en tant que président, comme le soulignait récemment encore un de ses
13:38adversaires, qui utilise les moyens de l'État pour déjà faire campagne en quelque sorte ? Le problème,
13:46c'est qu'il est difficile de dissocier à cet instant le candidat du chef de l'État. Dans toutes
13:56les démocraties, ça se fait. Ce n'est pas parce qu'on fait une pré-campagne qu'on n'a plus le
14:00droit d'exercer sa fonction de président. Donc, il faut qu'il prouve ce qu'il dit. C'est un peu
14:06compliqué parce qu'il est dans l'exercice de sa fonction présidentielle et il est obligé dans
14:11cet exercice d'utiliser les moyens de l'État. Après, chacun interprète à sa façon les
14:15adversaires politiques. Donc, il peut interpréter que là, on n'a plus affaire au président de la
14:20République. Par contre, là, on a affaire à un candidat à l'élection. Mais je pense que,
14:23regardé dans toutes les démocraties, un président en exercice aura toujours les moyens de l'État à
14:28sa disposition. Sauf que c'est aux adversaires politiques qu'il en faut des interprétations
14:32diverses. Pour abonder encore sur la participation des militaires aux élections, le président de
14:39la transition briguera, ce n'est plus un secret, en avril prochain la magistrature suprême,
14:44après avoir été mise en disponibilité par le ministère de la Défense nationale. Quel
14:52commentaire faites-vous de cette candidature ? Elle a fait couler beaucoup d'encre. Monsieur
14:57Briscoe-Terreau est un citoyen gabonais. Tout citoyen gabonais a le droit de participer au
15:03débat politique, donc a le droit de se présenter à une élection comme celle-ci. Mais c'est aux
15:08gabonais d'en juger. C'est-à-dire que si les gabonais n'en veulent pas, c'est à eux de le
15:11dire. Donc c'est aux gabonais d'en juger. Ils vont juger de son bilan, ils vont juger aussi de
15:16sa vision pour le futur. Donc la question reste posée et c'est les gabonais qui vont trancher le
15:2112 avril. Récemment, nous recevions un acteur politique qui exprimait sa crainte de voir le
15:29Gabon connaître le même scénario qu'au Soudan avec l'affrontement de deux officiers généraux
15:34qui se disputent le pouvoir. Nous essayons d'imaginer la situation. Nous voyons Briscoe-Terreau,
15:42Lady Gema, candidat, et un autre général, un officier gradé, avoir les mêmes prétentions.
15:51Les mêmes intentions. Est-ce que... Oui, que les militaires se présentent si la loi est
15:57mettante dans le code électoral, c'est tant mieux. Mais le problème, il ne faut pas oublier que nous
16:02avons quand même dans notre pays une tradition du dialogue. Nous avons une tradition de stabilité
16:07politique qui existe. Donc les gabonais se sont toujours entendus, même au moment le plus sombre
16:12de l'ère histoire, au moment le plus difficile. Et je ne pense pas que nous allons rompre l'unité
16:18nationale à cause des gangrènes personnelles. Je pense qu'on est loin de cette situation.
16:25C'est des discours alarmistes des personnes qui surfent sur la théorie de la peur, de la théorie
16:30du complot. Et je pense qu'on est loin de la réalité. Je pense que le Gabon est très loin
16:35d'arriver à ce genre de situation. Et on prie Dieu que ce soit pour longtemps.
16:39Alors, votre formation politique, l'Union nationale a organisé récemment son troisième congrès
16:45extraordinaire avec, comme point d'orgue, l'annonce de votre soutien au candidat Briscoe-Terreau,
16:52Lady Gema. Concrètement, qu'est-ce qui a motivé le choix de l'Union nationale ?
16:57Depuis le soir du coup d'État, nous avons apporté notre soutien aux militaires. Et que nous voyons
17:02les militaires engagés à poursuivre les réformes, engagés à poursuivre la consolidation des
17:08institutions et surtout à pratiquer un Gabon pour tous, qui est le slogan de l'Union nationale.
17:14Donc, c'est l'une des raisons majeures qui poussent l'Union nationale et qui ont poussé les
17:20congressistes à louper la candidature du candidat Briscoe-Terreau-Lady. Et quelles sont
17:26concrètement les attentes des militants vis-à-vis de ce candidat ? Les attentes des militants,
17:31c'est les attentes de tous les Gabonais. Je pense que nous attendons la relance économique,
17:35nous attendons la justice sociale, nous attendons l'état de droit et nous attendons bien sûr la
17:42consolidation des institutions. Donc, ce sont les différentes attentes, pas seulement de l'Union
17:48nationale, mais je pense de tous les Gabonais. Alors, au soir du 12 avril 2025, l'actuel président
17:55de la transition est à la présidence. C'est notre souhait. Quel rôle voudrait jouer l'Union
18:04nationale ? L'Union nationale voudrait jouer, vous savez bien, toujours jouer les premiers rôles.
18:10Donc, nous attendons participer à la gouvernance qui se mettra en place. Nous attendons participer
18:18aux débats législatifs. Nous attendons participer aux débats dans les communes,
18:22dans les municipalités. Nous attendons être là, présents, dans l'espace politique.
18:27Alors, récemment, vous avez organisé une manifestation à Munana, votre ville d'origine,
18:33pour expliquer les enjeux de cette élection présidentielle. Pouvez-vous nous faire l'économie
18:41de cette initiative ? La réunion aura lieu. Elle n'a pas encore eu lieu. Elle aura lieu,
18:46il n'y a pas de souci. Le but, c'est de sensibiliser les populations à voter massivement
18:51en âme et en conscience. C'est de pousser les Gabonais à participer aux débats politiques.
18:58On ne doit pas être en marge de la société. On ne doit pas être à l'écart de ce qui se passe.
19:03Chaque Gabonais, quelque soit son origine, quelque soit son appartenance ethnique,
19:09doit participer aux débats politiques. Le but de cette causerie, c'est de ramener tous les
19:14habitants de Munana, et puis les villes voisines aussi, Munana-Mondafranceville,
19:18à montrer l'intérêt de participer aux débats politiques. Ce n'est plus l'époque où on votait
19:26par procuration intellectuelle. Mais il faut voter parce qu'on a des convictions. Il faut voter
19:34parce qu'on a besoin d'un Gabon nouveau, d'un Gabon beurre. Suivons votre expérience. Est-ce
19:39qu'aujourd'hui, les Gabonais sont vraiment réceptifs à cette obligation, ce devoir citoyen
19:47d'aller dans les urnes ? Oui, il y a un désir de changement. Il y a une volonté de bâtir une
19:55nouvelle nation. Il y a une volonté de bâtir un nouveau monde. On voit que ça bouge autour de
19:59nous. On voit que ça bouge à l'échelle internationale, à l'échelle mondiale, et que
20:04nous ne pouvons pas rester en reste. Les Gabonais, dans leur ensemble, veulent ce changement,
20:10veulent vivre aussi ce changement économique, social, politique, etc. Il y a aujourd'hui beaucoup
20:17d'adhésions. Il y a beaucoup de Gabonais qui s'inscrivent sur les listes électorales. On sent
20:21qu'il y a ce désir de changement qui est là. Nous pensons avoir un taux de participation très
20:27élevé le 12 avril. Il est inévitable qu'après la présidentielle, le paysage politique devrait
20:34se reconfigurer. Comment voyez-vous ces nouvelles forces qui vont arriver, notamment avec la
20:42création de nombreuses associations, de nouveaux partis politiques ? Vous, l'Union Nationale,
20:47qui êtes sur la scène depuis bien longtemps. C'est une très bonne chose que les formations
20:53politiques naissent dans notre pays. La pluralité des partis politiques montre qu'il y a quand même
21:01une liberté d'expression qui existe dans notre pays. La naissance de nouveaux acteurs prouve à
21:07suffisance que nous avons un pays qui se régénère. On a besoin de la jeunesse pour se révitaliser et
21:13que pour nous c'est une très bonne chose. Mais le problème, c'est qu'il faut encadrer toujours le
21:20débat politique. Les associations doivent être encadrées et que la vie politique aujourd'hui au
21:30Gabon, on le voit à travers cette élection et on aimerait aussi après l'élection, puisse connaître
21:35le même engouement, puisse connaître la même dynamique, qu'elle ne s'arrête pas seulement
21:39après l'élection présidentielle. C'est une très bonne chose de voir aujourd'hui apparaître des
21:44nouveaux paysages, de nouveaux acteurs, de nouvelles figures. Pour nous, c'est un très bon signe.
21:50Il y a une régénération des forces, une régénération des intelligences.
21:54Nous arrivons presque au terme de notre émission. Le commun des Gabonais sait très souvent que lorsqu'un
22:01acteur politique prend position publiquement, c'est qu'il a l'événéité d'avoir un rôle
22:05prépondérant dans sa circonscription. Est-ce que le professeur Guy-Stéphane Padis a des prétentions
22:13à Moulana par exemple ? Non, pour le moment l'engagement est d'abord citoyen. Je suis formateur
22:18de formation. J'encadre les jeunes depuis longtemps. Je forme depuis longtemps. Nous avons
22:25toujours, à travers des causeries comme ça, montré l'importance de participer aux débats politiques,
22:30même si nous ne l'avons jamais fait à la lumière. Mais au moins dans l'ombre, nous avons toujours
22:34travaillé pour que les Gabonais s'intéressent à la vie politique. Pour le moment, c'est l'élection
22:39présidentielle. On laisse l'élection présidentielle se faire. Peut-être que si le Saint-Esprit m'habite,
22:47je donnerais ma position à ce moment-là. A quelques semaines de la tenue de l'élection
22:55présidentielle, quel message souhaitez-vous adresser aux Gabonais ? Le même que j'adresse
23:00aux populations de Moulana, aux populations de Franceville, aux populations du Haut-Tougoué,
23:03c'est de s'engager massivement parce que l'avenir de notre pays dépend du vote et que nous devons
23:10voter massivement notre candidat qui n'est rien d'autre que le général Brice Cotero-Léguy et
23:15que nous devons avoir une participation assez importante parce qu'aujourd'hui le taux de
23:22participation doit être important pour montrer à quel point les populations gabonaises s'engagent
23:29dans la vie politique et que ce changement qui arrive à l'horizon soit un changement de tous
23:34les Gabonais. Merci. Alors professeur Guy-Stéphane Padis, merci pour cet échange. Votre intervention
23:41a été l'occasion claire de fixer les Gabonais sur les grands enjeux qui attendent le pays. Nous
23:47suivrons avec patience votre parcours politique et espérons vous avoir lors de nos prochains
23:52numéros. Merci encore. Je vous remercie et bonne continuation à votre chaîne.

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