[#LeCanapéRouge] Dr Stéphane Iloko Boussengui, Porte-Parole de la plate-forme Ensemble pour le Gabon
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00:00GABON MEDIATIME
00:17Madame, messieurs, bienvenue sur le canapé rouge de Gabon Mediatime,
00:21votre NEMO dédié à l'analyse des grands enjeux politiques et sociaux du pays.
00:25Aujourd'hui, nous recevons le Dr Stéphanie Locco,
00:28haut-parole de la plateforme Ensemble pour le Gabon,
00:31dirigée par Alain-Claude Billet-Binzey.
00:34À l'approche de l'élection présidentielle du 12 avril 2025,
00:38qui marquera la fin de la transition,
00:40l'autre invitée reviendra sur les dynamiques politiques actuelles,
00:44la gestion du pays par le Comité pour la transition et la restauration des institutions,
00:49la situation économique réoccupante
00:53et la vision portée par Alain-Claude Billet-Binzey pour l'avenir du Gabon.
00:59Entre rupture avec le système Bongo PDG,
01:03critique envers la gestion militaire actuelle et positionnement politique fort,
01:08Dr Locco nous apportera son regard sur les baissies et opportunités de cette période charnière.
01:16Dr Stéphanie Locco, bonsoir.
01:18Bonsoir.
01:19Merci d'avoir accepté notre invitation sur le canapé rouge.
01:24Comme il est de coutume dans notre programme,
01:27la première question que je vais vous poser est celle de savoir
01:30comment vous vous portez en cette période de réformation politique pour le Gabon.
01:36Bien, d'abord il faut vous dire merci.
01:40Merci pour l'occasion que vous nous donnez,
01:44que vous donnez donc à Ensemble pour le Gabon,
01:48de partager sa vision avec le reste des Gabonaises et des Gabonais
01:54qui depuis bientôt 5 mois vivent avec Ensemble pour le Gabon
02:02les évolutions de la situation politique de notre pays.
02:06Comment je me porte au moment où le Gabon s'apprête,
02:11selon vous, à amorcer une réfondation.
02:16Ecoutez, je suis prêt, je suis content de savoir que le Gabon après 1960,
02:23le Gabon après 1967, le Gabon après, on va dire 1990,
02:30mais il faut mettre en parenthèse 1990,
02:33mais le Gabon après 2009 et le Gabon après 2025,
02:41oui, je suis prêt, je suis excité de savoir
02:46comment ce Gabon va-t-il être refondé pour ma communauté,
02:52ma communauté linguistique, ma communauté scientifique.
02:56Je suis Masango et vous savez depuis 1960,
03:02notre communauté n'a pas été prise en compte.
03:05C'est nous qui avons sauvé le régime de Leomba en 1964
03:10lorsque, bien sûr, un groupe de jeunes militaires gabonais
03:14avait déposé le président Leomba.
03:17C'est le sergent Moulopo Pascal qui a permis au système de se remettre en place.
03:23Je ne pense pas, je ne voudrais pas oublier le vice-président Yimby Paul-Marie
03:29qui par le fait d'un jeu ou d'une application d'un article,
03:36la convention qui liait la France au Gabon
03:39a permis aux militaires français d'intervenir.
03:43Donc, je vous disais que je suis prêt parce que sur le plan,
03:47ma communauté n'a pas été prise en compte et n'est toujours pas prise en compte.
03:51Il est temps que la quatrième puissance de notre pays soit prise à sa juste valeur.
03:57Je parle de ma communauté scientifique parce que je suis médecin.
04:00Je pense qu'il est temps que nous regardions profondément
04:04dans l'un des axes de notre vision, c'est-à-dire la santé.
04:09Donc, je suis prêt pour apporter ma petite contribution
04:12à l'édification de notre nouveau Gabon dans cette refondation que tout le monde souhaite.
04:18Très bien.
04:19Rentrons dans le vif du sujet avec la rupture
04:23que désormais Ensemble pour le Gabon et son leader Alain-Claude Billé-Ninzé
04:28font avec le système Bongo PDG.
04:31Vous affirmez avoir tourné la page du système Bongo PDG
04:35tout en prenant votre part de responsabilité,
04:40c'est à la fois valable pour vous, pour le leader d'Ensemble pour le Gabon,
04:44sans pour autant avoir le sentiment de culpabilité.
04:49Pouvez-vous préciser en quoi cette rupture est effective
04:53et quels sont les nouveaux engagements qu'Ensemble pour le Gabon et son leader portent aujourd'hui ?
04:59Écoutez, je pense qu'il n'y a pas meilleure preuve
05:02que la démission du président Alain-Claude Billé-Ninzé du Parti démocratique gabonais
05:08pour symboliser, pour matérialiser cette rupture.
05:12On ne peut pas continuer à marcher Ensemble lorsqu'on ne regarde plus dans la même direction.
05:18Donc, il y a effectivement rupture.
05:20Ce n'est pas une rupture de façade, c'est une rupture réelle.
05:25Moi, comme lui d'ailleurs, nous avons été au Parti démocratique gabonais,
05:29nous avons porté les couleurs de ce parti.
05:32Et après le 30 août 2023, lorsque les militaires ont imposé aux Gabonaises et aux Gabonaises
05:41cet état d'exception entre guillemets, parce que ce n'en est pas un seul,
05:46nous avons compris et nous avons réalisé qu'il n'était pas possible
05:51de soutenir celui qui vous avait déposé.
05:53Et donc, il y a une rupture avec le CETERI.
05:56Lorsque nos amis d'hier continuent à soutenir ou soutiennent leurs bourreaux,
06:01ça, nous ne le comprenons pas et nous sommes véritablement,
06:04non pas sur le plan des personnes, mais sur le plan de la gouvernance,
06:10sur le plan de la gestion de la chose publique.
06:13Nous pensons que le CETERI fait encore plus que ce qu'il nous a reproché.
06:21Actualité, Obi, le parti dont vous étiez membre d'encore il y a quelques mois
06:26vient à l'issue de son congrès de désigner un président.
06:30Dans la foulée, un autre bureau exécutif vient d'être annoncé.
06:34Alors, est-ce que vous avez un commentaire peut-être par rapport à l'actualité ?
06:38Non, mais je ne voudrais pas vous ennuyer avec des commentaires utiles.
06:44Je ne suis pas concerné par ce qui se passe désormais au Parti démocratique gabonais.
06:49Même si je trouve que ce grand parti aurait gagné à faire autrement que maintenant.
06:57Vous savez, après le coup d'État, on a vu une partie du parti
07:05revendiquer une légitimité qu'elle n'avait pas.
07:09Et c'est cette petite portion qui, aujourd'hui, organise un congrès extraordinaire
07:16et désigne un nouveau président.
07:19Non, vous savez, il faut qu'on arrête de faire sans plan.
07:24Nous ne sommes pas sérieux.
07:26Et je n'ai donc pas de commentaire à faire sur ce qui se passe au Parti démocratique gabonais.
07:31J'y avais cru un moment, mais je vous assure, le président, l'OMB, c'est un frère,
07:39c'est un ami géré contre lui.
07:41Je lui souhaite bon vent.
07:45Le secrétaire général Angélique Nkoma, qui hier était illégal,
07:50aujourd'hui, elle a désormais, selon leurs franges,
07:55parce que ça m'étonnerait que tous les PDG acceptent cette mascarade.
08:00Mais je ne suis pas venu ici pour parler du Parti démocratique gabonais.
08:04Très bien, c'était une parenthèse.
08:06En restant sur la scission, ou du moins l'éloignement avec le système Bongo PDG,
08:11vous estimez que ce système continue de résister.
08:14Quels en sont les signes concrets selon vous
08:17et comment comptez-vous contribuer à sa disparition définitive ?
08:22Écoutez, vraiment, il ne faut pas que les gabonais comprennent dans notre démarche
08:29une sorte de combat mené contre un système.
08:33Vous parlez du système Bongo PDG.
08:36Écoutez, nous, nous avons fait partie du Parti démocratique gabonais.
08:40Nous avons eu comme président le président fondateur Omar Bongo Ndimba.
08:45Écoutez, après lui, il y a eu Ali Bongo Ndimba.
08:50Pour des raisons tout à fait évidentes,
08:54nous avons estimé qu'il fallait sortir de ce bourbier et nous sommes sortis.
09:01Nous, notre problème, ce n'est pas le bon système Bongo PDG
09:04et même les gabonais ne doivent pas parler du système Bongo PDG.
09:07Le problème aujourd'hui, c'est le taux de chômage.
09:12Comment faire pour lutter contre le chômage des jeunes ?
09:15Il est très élevé, le chômage des jeunes.
09:18C'est l'ennemi qu'il faut combattre, le chômage des jeunes.
09:21Notre problème, c'est lutter contre la pauvreté.
09:24Il est très élevé, l'indice.
09:28Nous sommes à 39,9%.
09:30Il y a plus de 800 000 gabonais qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
09:35C'est ça l'adversaire pour le Gabon.
09:38Notre adversaire, c'est le taux de déperdition scolaire,
09:42le taux élevé des chèques scolaires,
09:44le taux d'abandon scolaire,
09:46le taux de production des chômeurs.
09:49Nous avons un taux de chômage très élevé.
09:51Comment nous allons réformer l'éducation et l'enseignement ?
09:54C'est ça l'adversaire.
09:56C'est le niveau du système de santé qui n'a pas évolué,
10:01où nous voyons toujours les gouvernements faire du spectacle,
10:05construire des hôpitaux qui en fait sont des mouroirs.
10:09C'est ça nos adversaires.
10:10Nos adversaires, ce n'est pas le système Bongo PDG.
10:12Maintenant, si ces adversaires-là, bien sûr,
10:16traduisent le système Bongo PDG,
10:18faisons un distinguo entre les attentes des Gabonais qui sont réelles
10:24et bien sûr un système qui a permis pratiquement à tout le monde de fonctionner
10:32et même à faire des gens extrêmement riches.
10:35Nous retenons-le, mais sincèrement,
10:38nous ne sommes pas là pour détruire un système qui s'appelle système Bongo PDG.
10:42Nous sommes là pour améliorer les conditions de vie des Gabonais.
10:45Nous sommes là pour faire de Gabon un grand pays,
10:49parce que le président Omar Bongo a fait d'un petit pays de 2 millions d'habitants
10:54le centre, on va dire, pratiquement du monde.
10:57Nous avons vu des pays, des délégations des pays de la sous-région
11:03et même de l'Afrique se diriger à Libreville.
11:08Nous avons même vu à un certain moment,
11:10certains pays du monde entier converger vers Libreville.
11:15C'est ça l'ambition d'Ensemble pour le Gabon.
11:18Faire du Gabon, non pas des adversaires fictifs,
11:24mais il faut faire du Gabon, il faut définir les actes réels, objectifs qui existent,
11:32le sous-développement qui existe, la corruption qui existe,
11:37l'endettement, le taux d'endettement qui n'est pas productif.
11:40Voilà nos adversaires.
11:43Ensemble pour le Gabon déclare que les militaires du CTRI,
11:46sous la présidence du général Olidienguema, ne sont pas à la hauteur des attentes,
11:51d'ailleurs que vous décrivez tout à l'heure.
11:54Quel est votre bilan de leur gestion et quelles sont selon vous
11:59les erreurs majeures commises au cours de cette transition ?
12:04Entendons-nous bien, pour nous, le président de la transition,
12:08le général Brice Clotaire Olidienguema, est un compatriote.
12:12Et donc nous n'en faisons pas une cible particulière.
12:16Si nous avions été à ses côtés et si nous avions écouté,
12:20nous lui aurions dit ce que nous pensons et que nous disons à travers les médias.
12:24Je voudrais inviter les Gabonaises et les Gabonais à faire une autre lecture
12:29de la situation du CTRI.
12:32Et j'invite les Gabonais à regarder le CTRI sur deux aspects.
12:37Le premier, son bilan, il faut le faire sur ses promesses.
12:42Est-ce que le CTRI a restauré la dignité des Gabonais ?
12:47Chacun de nous a une idée.
12:50Pour nous, la dignité des Gabonais n'a pas été restaurée.
12:53Est-ce que le CTRI a restauré les institutions ?
12:57Pour nous, la restauration des institutions promises par le CTRI n'a pas eu lieu.
13:04Est-ce que le CTRI va organiser des élections transparentes, crédibles,
13:09justes, au lendemain apaisées ?
13:12Le CTRI n'est pas capable d'organiser cette élection.
13:16Et est-ce que le CTRI va rendre le pouvoir aux civils ?
13:21Le CTRI ne nous donne pas l'impression qu'il va rendre le pouvoir aux civils.
13:25Voilà le bilan du PCTRI.
13:27Ce bilan est négatif, il est chaotique, il est catastrophique.
13:33Maintenant, le CTRI, devant son incapacité, devant l'impossibilité de faire ce qu'il a promis,
13:44oui, il met le béton.
13:46Oui, il construit des écoles qui ne sont même pas livrées.
13:53Oui, il achète à Salah dans des conditions opaques et frauduleuses.
13:58Oui, il paye quelques rappels pour essayer d'appâter les populations.
14:05Oui, mais tout ça, ce n'est pas sur ça qu'il faut suivre le CTRI.
14:11Et ce n'était pas, aujourd'hui, le rôle du CTRI.
14:14C'est pour ça que nous ne comprenons pas pourquoi les Gabonais, même s'il y a des urgences,
14:19ne comprenons pas pourquoi les Gabonais feraient un bilan de ce que le CTRI n'a pas promis aux Gabonais.
14:26Le CTRI n'a pas dit, nous venons, il a dit, nous avons fait un coup d'État, parce que les élections étaient tronquées.
14:32Nous allons donc organiser des élections qui, bien sûr, seront acceptées, dont les résultats seront acceptés de tout le monde.
14:39C'est là le bilan du CTRI, avec cette loi électorale qu'on ne peut pas commenter,
14:46avec cette constitution qui est la plus mauvaise que le pays ait connue,
14:52et avec cette élite qui, bien sûr, a accepté d'être corrompue pour défendre l'indéfendable.
14:59C'est ça le bilan du CTRI, monsieur. Ce n'est pas la route.
15:03Bien sûr, comme disait Alain Claude Biribinze, ils ont amené une gibessière,
15:08et puis ils ont dit, écoutez, nous, on a donné des postes budgétaires.
15:12Mais vous donnez des postes budgétaires à qui la fonction publique doit embaucher 35%.
15:19Aujourd'hui, nous sommes à combien ? La masse salariale, elle était à 700 millions, 600 millions avant qu'ils n'arrivent.
15:26Aujourd'hui, elle est à 800 millions. Monsieur, vous parlez de quoi ? Quel bilan vous faites, monsieur ?
15:31Aujourd'hui, la dette est à plus de 10 000 milliards. Vous parlez de quoi, monsieur ? Lorsqu'ils sont arrivés, elle était à 7 milliards.
15:38Donc, voilà, ne faites pas le bilan. Oubliez. Rendons grâce à Dieu, parce que, bon, pour l'instant, on mange.
15:44Pour l'instant, on arrive à se soigner. Mais le pays va mal. Et ce n'est pas nous qui le disons. C'est la réalité, monsieur.
15:52Voilà. Donc, je vous conseille, moi, je vous suggère d'amener les Gabonais à faire le bilan sur ce que le CETERI a promis,
16:00c'est-à-dire restaurer les institutions, c'est-à-dire restaurer la dignité des Gabonais, c'est-à-dire organiser des élections crédibles,
16:09c'est-à-dire restituer le pouvoir aux civils. Un bilan négatif.
16:14Un bilan négatif. Le pays va mal, dites-vous, et vous ne cessez de le marteler à travers vos différentes sorties.
16:21Vous décrivez la situation économique, d'ailleurs, comme étant catastrophique, avec tous les indicateurs rouges.
16:31Pouvez-vous préciser, justement, aux Gabonais, les éléments qui justifient cette affirmation et les responsabilités qui incombent aux autorités actuelles ?
16:40Vous savez, je vous l'ai dit, je pense que j'ai mis la charrue avant les bœufs, je vous ai dit, la gouvernance du CETERI, elle est catastrophique.
16:50Elle est catastrophique parce que, nous voyons, ils n'ont pas d'argent, ils ne sont pas venus faire les routes,
16:57ils ne sont pas venus construire les écoles, ils ne sont pas venus acheter les sociétés pétrolières, ils ne sont pas venus le faire.
17:03Ils ne sont pas venus créer de nouveaux postes budgétaires, ils ne sont pas venus le faire.
17:07Ils ne sont pas venus construire des centres de santé, ils ne sont pas venus le faire.
17:12Ils ne sont pas venus, comment dirais-je, construire des écoles, ils ne sont pas venus le faire.
17:18Et — mais pour le faire, parce qu'il fallait abattre les Gabonais — ils ont pris de l'argent, ils ont emprunté de l'argent.
17:24Mais cet argent, il faut bien le rembourser.
17:26Cet argent, il faut le rembourser.
17:27En plus, cet argent n'a pas servi qu'à faire ce qu'ils prétendent avoir fait.
17:33Et cet argent a servi à les enrichir.
17:35Aujourd'hui, les généraux roulent carrosses.
17:39Aujourd'hui, ils sont logés à Gaudier, à La Sablière.
17:43Oui, le soldat est devenu immensement riche.
17:47Donc, il a oublié sa mission première,
17:49c'est-à-dire sauver le pays, protéger l'intégrité de notre territoire.
17:55C'est une catastrophe.
17:56Vous ne voyez pas le scandale ?
17:58Et ça se chiffra en milliards.
18:01Je vous dis, qu'on aime ou qu'on n'aime pas le Sétéri,
18:06mais un ministre en fonction ne peut pas être convoqué devant une commission d'enrichissement illicite.
18:13Il n'y a qu'au Gabon qu'on le voit.
18:15C'est inadmissible.
18:16Un ministre, on le démerde et puis il répond en tant que citoyen simple.
18:20Un ministre, ça ne se convoque pas devant une commission d'enrichissement illicite, monsieur.
18:26Monsieur, on a vu le Sétéri rasé des dizaines de Gabonais à la lame gilette, monsieur.
18:34Le taux de séroprévalence du sida au Gabon est, dans certains cas, 11%.
18:39Donc, ça veut dire que sur 100 personnes, vous avez 11 personnes qui sont séropositives.
18:45Et ça, c'est en théorie, monsieur.
18:47Et donc, lorsque vous prenez une lame de gilette et que vous rasez 11 personnes,
18:52vous avez rasé 10 personnes, vous avez une personne, théoriquement, qui est séropositive.
18:58Donc, vous avez le risque de contaminer 10 autres personnes.
19:01C'est intolérable, monsieur.
19:03Lorsque vous avez Faubert, je ne veux pas le citer qu'il m'excuse,
19:07Mais ce scandale alimentaire, monsieur, qui est géré d'une manière absolument opaque,
19:14à la limite, on récompense, on gratifie les gens qui empoisonnent les Gabonais.
19:20Voilà ce qu'on aurait tenu du Sétéri, monsieur.
19:23Ce n'est pas un procès, mais vous me demandez de dire des choses.
19:27Je suis même incapable de m'arrêter en route parce qu'il y a tellement de choses à dire au Sétéri.
19:31Et pourquoi ? Parce qu'ils ne sont pas venus pour faire ça.
19:34Le Sétéri est venu pour restaurer nos institutions.
19:38Le Sétéri est venu pour restaurer notre dignité.
19:41Le Sétéri est venu pour organiser des élections libres et transparentes.
19:46Le Sétéri est venu pour remettre le pouvoir au civil.
19:50Justement, restons sur la question des ressources financières.
19:54Vous vous interrogez souvent en disant où est passé l'argent du Gabon ?
19:58Selon vous, quelles sont les raisons profondes de cette crise économique ?
20:02Et que propose un centre pour le Gabon pour redresser cette situation ?
20:07Moi, je suis très gêné de parler de ces questions-là,
20:11parce que tous les Gabonais savent que la gouvernance du Sétéri est une gouvernance piteuse.
20:20C'est une gouvernance d'un autre temps, d'une autre époque.
20:24Vous savez, il y a des règles dans toutes choses.
20:27Ils n'ont même pas de règles.
20:29Ils confient des marchés de gré à gré.
20:32Mais ça, dans la passation de marché, on parle de corruption ou on fait appel à la corruption.
20:40Et donc, on dépense beaucoup d'argent dans la corruption.
20:43On dépense beaucoup d'argent dans l'inutile.
20:46On dépense beaucoup d'argent dans le bing blanc.
20:50Et puis, on demande aux gens où est passé l'argent.
20:52Mais l'argent est passé sous nos mains.
20:53Regardez monsieur, regardez monsieur, regardez monsieur le référendum 27 milliards, monsieur.
21:02Qu'est-ce qu'on a fait de 27 milliards ?
21:04A Mimongo, monsieur, à Mimongo, monsieur, on a mis plus de 100 millions de francs
21:08pour avoir 24% de oui, parce que la réalité, c'est qu'il y a eu 71% d'abstention.
21:17Mais si vous avez dépensé 100 millions à Mimongo, multiplié par 48 départements, monsieur.
21:24Et puis, si vous avez payé des per diem à 16 millions aux entités, aux coordinations de campagne,
21:32multiplié par le nombre de coordinations de campagne, c'est une mascarade, monsieur.
21:37C'est une mascarade.
21:38Et vous croyez que vous croyez que nous le disons parce que nous avons faim, monsieur.
21:43Vous croyez que nous le disons parce que nous voulons être nommés, monsieur.
21:47Vous croyez que nous le disons parce que nous sommes contre le président de la transition, monsieur.
21:52Non, le président de la transition n'est pas notre adversaire.
21:55Le président de la transition n'est pas notre ennemi.
21:58Le président de la transition est venu là pour deux ans et il faut qu'il parte et nous lui dirons merci.
22:03Nous allons applaudir parce qu'il a libéré le Gabon de la young team, monsieur.
22:09Alors, abordons maintenant la question de la vision d'Enfants pour le Gabon et celle d'Alain-Claude Bilibinze, son président.
22:17Vous évoquez un chemin de Damas pour Alain-Claude Bilibinze, signifiant une prise de conscience de ses erreurs passées et de celles du système BOPDG.
22:27Comment cette transformation se traduit-elle concrètement dans son engagement actuel ?
22:34Monsieur, je ne suis pas l'avocat de monsieur Alain-Claude Bilibinze, je suis son partenaire.
22:41Bilibinze et moi, nous nous sommes entendus sur un certain nombre de choses.
22:47La vision du Gabon que nous partageons et bien sûr, le futur du Gabon, le futur meilleur du Gabon que nous partageons.
22:59Donc, je ne vais pas le défendre. Et vous savez, comme moi, que monsieur Alain-Claude Bilibinze a été plusieurs fois ministre.
23:09Il a été porte-parole de la présidence de la République et même du gouvernement. Il a été premier ministre.
23:15Il était sous la dictée du président Ali Bongo Ndipane. S'il y a eu des erreurs, ce sont les erreurs du président Ali Bongo Ndipane.
23:23Mais au Gabon, on n'a jamais voulu dire que le président a commis des erreurs.
23:28On dit, ce sont ses collaborateurs. Moi, j'étais conseiller du président, porte-parole du Parti démocratique gabonais.
23:34Monsieur, on m'a demandé d'aller dire que Ping a été battu et j'ai dit que Ping a été battu.
23:42Mais je savais, moi, que Ping n'a pas été battu. Donc, monsieur, il faut faire les choses en regardant le miroir.
23:53Monsieur Alain-Claude Bilibinze, aujourd'hui, est peut-être celui qu'il faut peindre en noir.
24:01Chacun de nous a une lecture de la mission. Monsieur Alain-Claude Bilibinze avait des missions.
24:07Il les a exécutées avec fidélité, loyauté. Et donc, ne faites pas le reproche à un loyal, ne faites pas le reproche à un fidèle,
24:17ne faites pas le reproche à quelqu'un qui, malheureusement ou heureusement, n'a fait que son boulot.
24:23Maintenant, en toute humilité, il a vu qu'il y a des missions qu'il a accomplies qui n'étaient pas forcément dans l'intérêt du peuple gabonais.
24:36Il défendrait un camp. Il m'a dit la dernière fois, on défend un camp. Lorsque vous défendrez un camp, vous êtes partisans.
24:43Et c'est ce qui se passe aujourd'hui. Vous ne pouvez pas faire le reproche au colonel Manfoumbi de défendre son camp.
24:49Il défend son camp, le colonel Manfoumbi. Et demain, vous n'allez pas dire, le colonel Manfoumbi a dit,
24:54ne mettez plus la photo du général Brice Clotaire Oluyengema, par exemple, où on va monter le drapeau.
25:01Par exemple, il fait sa mission. Et donc, jugeons Alain-Claude Bilibinze en tant que gabonais, citoyen gabonais,
25:10qui a une expérience, qui a une expertise et qui a tiré les leçons des missions qu'il a assumées sous la dictée de son patron.
25:22Aujourd'hui, je viens parler à Gabon Media Times parce que j'ai une mission. J'ai la mission de représenter ensemble pour le Gabon.
25:31J'ai une structure qui est la mienne, c'est le large rassemblement arc-en-ciel. Je suis président du large rassemblement arc-en-ciel.
25:41Lorsque je parle du large rassemblement arc-en-ciel, je ne dis pas forcément les mêmes choses que lorsque je parle d'ensemble pour le Gabon.
25:48Et lorsque je parle d'ensemble pour le Gabon, je dois tenir compte des différents avis des membres d'ensemble pour le Gabon.
25:57D'accord. Ensemble pour le Gabon, justement, puisque nous y sommes, défend l'idée qu'Alain-Claude Bilibinze est prêt à gouverner,
26:05fort de son expérience et de sa connaissance des dossiers nationaux et internationaux.
26:10Qu'est-ce qui fait de lui un leader idéal pour le Gabon post-transit ?
26:14Non, monsieur, ne me posez pas cette question. C'est une porte ouverte que vous défoncez.
26:22Moi, je suis médecin. J'ai une expérience professionnelle. J'étais inspecteur général de la santé. J'ai un vécu. J'étais plusieurs fois directeur d'hôpital.
26:39J'ai une expérience. Alain-Claude Bilibinze a été député. Il a une expérience. Il sait comment ça se passe à l'Assemblée nationale.
26:48Il n'est pas le seul à avoir cette expérience. C'est vrai, mais il a été député. Et je ne veux pas le comparer à un autre Gabonais.
26:55Ce n'est pas ce que je dis. Il a été ministre délégué. Il a une expérience d'un ministre délégué. Il a été ministre. Il a une expérience d'un ministre.
27:05Il a été vice-premier ministre, ministre d'État. Il a une expérience de ministre d'État. Il a été vice-premier ministre et il a été premier ministre.
27:15Donnez-moi un seul Gabonais, s'il vous plaît, qui remplit les mêmes critères qu'Alain-Claude Bilibinze. Ce n'est certainement pas le meilleur.
27:26Je n'ai pas dit ça, mais je dis dans la vie, il faut l'expérience. Et s'il vous plaît, arrêtons de faire de l'improvisation.
27:36On ne vient pas apprendre à gérer un pays à la présidence de la République, monsieur. Et vous l'avez dit vous-même, c'est lorsqu'on a commis des erreurs.
27:46Oui, on devient meilleur, pas en réussissant. On devient meilleur en commettant des erreurs, en tirant les leçons de nos erreurs.
27:53Il a dû commettre des erreurs. Et donc, aujourd'hui, il est prêt à esquiver ses erreurs. C'est pour ça que je le disais à ceux qui me posaient la question.
28:05Ali Bongo Ndimba était probablement le meilleur président du Gabon. Le meilleur président du Gabon. Parce qu'il a vu tout ce monde la tromper son père.
28:13Il a vu les échecs de son père. Et il a eu une gouvernance différente de celle de son père. Malheureusement, les Gabonais n'étaient pas prêts à aller vers cette direction.
28:25Et ça, ça a coûté le pouvoir d'Ali Bongo Ndimba. Donc, il faut apprendre des erreurs. Je ne reviens pas sur Ali Bongo Ndimba. Je ne l'ai même pas rencontré trois fois.
28:36Mais je dis, lorsque je regarde les choses à distance, ce que monsieur le général Briscoe Ter-Origing m'a fait. Regardez le général Briscoe Ter-Origing.
28:46Regardez-le fonctionner. Il fait presque exactement ce que le président Omar Bongo Ndimba faisait. Ce n'est plus l'époque. Ce n'est plus le moment. Ce n'est plus le temps.
28:59Et je cite le président de la transition parce que c'est lui qui est au pouvoir. Et s'il fait comme ça, il va se casser le nez.
29:08Lui, s'il fait différemment, malheureusement, il n'a pas beaucoup d'aptitudes pour faire différemment. Il a autour de lui des gens qui, en réalité, n'ont pas faim, mais qui sont constipés.
29:21Ils ont constipé. Ils ont besoin de laxatifs pour, bien sûr, mais ces laxatifs coûtent de l'argent. Il a autour de lui des gens qui sont, j'allais dire, insomniaques.
29:34Ils ne dorment pas parce qu'ils ont fait de très mauvaises choses. Ils ont besoin des somnifères et les somnifères coûtent de l'argent, monsieur.
29:41Et donc, monsieur le président de la transition, si on le met là, il ne fera pas différemment que le président Omar Bongo Ndimba.
29:49Très bien. Le leader d'Ensemble pour le Gabon déclare « J'ai servi le père, Omar Bongo Ndimba, j'ai servi le fils, Ali Bongo, je ne servirai pas l'aide qu'à Oli Ndimba ».
30:00Pouvez-vous nous expliquer cette position et pourquoi Ensemble pour le Gabon estime que le pays mérite mieux qu'un militaire au pouvoir ?
30:08Monsieur, monsieur, excusez-moi, vous faites exprès, monsieur. Faites exprès, monsieur. Moi, je suis Masango, de Mimongo, de père et de mère.
30:20Monsieur, dans ma tradition, on dit « Le ventre plein change de porte », « Nzal », « Likour », « Akikiti silimurangau ».
30:37Si vous êtes devant votre maison, vous avez mangé, demain, vous ne mangerez plus. C'est devant une autre porte que les gens vont manger.
30:47M. Alain Cloribilize est un garçon très, très intelligent. Il dit des choses avec des mots différents. Moi, je ne le dis pas avec des mots différents.
30:59Excusez-moi, l'Otogoué, la province du Otogoué n'est pas spécialisée pour produire les présidents de la République, monsieur. Vous savez ?
31:10Donc, la famille du président Omar Bougondiba, c'est ma famille. Elle n'est pas faite pour diriger le Gabon. Parce qu'on peut avoir un président du Gabon qui soit du Olentem, pourquoi pas ?
31:22Qui soit de l'Angouni, monsieur, qui soit de l'Anianga, qui soit de l'Ogoué maritime, qui soit de l'Ogoué lolo.
31:29M. Alain Cloribilize a dit qu'il a été commandé par un Bateke, Omar Bougondiba, le père d'Ali Bougondiba, qui l'a commandé Bateke.
31:41Et il pense que Brice Clotaire Oligengema, le petit-fils d'Omar Bougondiba, ne peut pas nous commander.
31:49Ça ne veut pas dire qu'il n'a pas l'aptitude pour nous commander. Ça veut dire que, quand même, ce n'est pas une monarchie.
31:59Ça veut dire quoi ? Ça veut dire, quand même, on peut faire autrement.
32:03Ça veut dire quoi ? Parce que le peuple du Otogoué, les Bateke, c'est un grand peuple. C'est un grand peuple.
32:10C'est un peuple qui pardonne. C'est un peuple qui excuse. C'est un peuple qui n'aime pas offenser, monsieur.
32:16Mais ce peuple-là, on ne peut pas gérer un pays avec des gens qui ne sanctionnent pas.
32:21On ne peut pas gérer un pays avec des gens qui ne blâment pas. On ne peut pas gérer un pays avec des gens qui ne s'énervent pas.
32:28Lorsque vous voyez le président Brice Clotaire Oligengema, même s'il est militaire, je vous assure, il est un garde du Otogoué culturellement et il vous parle avec le cœur.
32:38Et lui, il ne peut pas être à la suite de son cousin ou de son grand-père. Il ne doit pas être président de la République.
32:45D'autant plus qu'il n'a pas derrière lui une expertise, une expérience. On lui a dit, monsieur le président de la Transition, je le lui dis aujourd'hui devant votre micro,
32:57vous nous avez aidé. Vous nous avez sorti de cette gabégie. Parce que le président Omar Bongo Ndimpa a donné l'argent des fêtes tournantes à tout le monde.
33:08Les gens ont détourné l'argent des fêtes tournantes. Il y a des éléphants blancs partout, monsieur.
33:14Le président Omar Bongo savait que cet argent avait été détourné. Qu'est-ce qu'il a fait en tant que père ? Qu'est-ce qu'il a fait en tant que patriage ?
33:24Il n'a pas mis ces gens en prison, monsieur. Il n'était pas faible, mais il avait choisi autre chose que la sanction.
33:33Et d'ailleurs, il pensait même que le pardon, selon lui, était la meilleure vengeance. Donc ne faisons pas, ne reproduisons pas les mêmes schémas, monsieur.
33:41S'il vous plaît, ne reproduisons pas les mêmes schémas. Regardez les ministres qui sont convoqués devant la commission.
33:46M. Bruce Clotier Oligneba sait. Il sait que M. Aurélien a détourné 30 milliards. Il sait que sa belle-sœur a signé des marchés de 60 milliards.
34:00Il sait que l'histoire d'Assala n'est pas bonne. Il sait. Mais c'est un alto-gouvernement. Il est culturellement magnanime. Et c'est ça, le danger de notre pays.
34:16Mais M. Bruce Clotier Oligneba sait que les Gabonais le trompent. Il voit comment les gens vont au stade, aux gymnases.
34:24Ils sont 10 000, ils sont 20 000. Ils ne croient pas en lui. Ils vont prendre 5 000. Ils vont prendre 10 000, le t-shirt. Ils vont prendre le coco.
34:32Il sait. Mais il sait aussi qu'il ne faut pas indisposer les gens. Et on ne veut plus des gens qui n'indisposent pas les gens, surtout à raison.
34:44Alors, quelles sont finalement les priorités d'Ensemble pour le Gabon pour permettre au pays de se remettre sur les rails ?
34:54Comment compte-t-il restaurer la confiance des Gabonaises et des Gabonais envers les institutions et surtout envers la politique au vu des chiffres de l'abstention qu'on a pu constater lors des derniers scrutins ?
35:09Non, vous savez, l'erreur qu'il ne faut pas commettre, c'est de penser que le Gabon est notre poche. Le Gabon n'est pas notre poche. Le Gabon appartient à tout le monde.
35:23Le Gabon nous appartient à nous tous. Il faut écouter les Gabonais. Il faut chercher ce que les Gabonais veulent, ce que les Gabonais attendent. Et il faut s'approprier les attentes des Gabonais.
35:35Donc, les priorités d'Alec Lord-Bilédinez doivent être les attentes des Gabonais. Et il travaille aujourd'hui à rechercher, à s'entourer, à récupérer les attentes des Gabonais.
35:49Les attentes des Gabonais sont multiples. Je ne vais pas vous dire. Je vous dis, si vous avez une population qui n'est pas bien formée, elle ne peut pas vivre longtemps.
36:00Elle ne peut pas éviter le risque. Et donc, il faut que les gens soient bien formés. Il faut qu'il y ait une sécurité, monsieur.
36:07Si vous n'avez pas des gens qui se déplacent pour aller découvrir comment ça se passe ailleurs, si vous n'avez pas les routes qui sont praticables en toute saison, monsieur,
36:17vous avez beau être le meilleur des meilleurs, avec la meilleure expérience, vous ne réglerez pas la question des Gabonais parce que ce n'est pas la priorité des Gabonais.
36:28La priorité des Gabonais, si vous ne voyez pas l'assiette du Gabonais, qu'est-ce que le Gabonais mange, qu'est-ce qu'il aimerait manger, qu'est-ce qu'il doit manger, monsieur,
36:36vous n'allez pas régler la priorité des Gabonais. Donc, les priorités d'Alec Lord-Bilédinez, moi à ses côtés, ce seront les priorités des Gabonais parce qu'il y a l'éducation,
36:48il y a la santé, il y a la route, il y a la corruption. La priorité des Gabonais, les Gabonais ont parlé. Les Gabonais ont dit à monsieur Brice Clotaire, merci de nous avoir libérés de la young team.
37:02Et moi, je peux lui dire aujourd'hui avec honnêteté, sincérité, avec fierté, je peux lui dire merci de m'avoir libéré de la young team parce que la young team m'a donné 27 détentions, j'ai eu 27 détentions.
37:16Je suis hyper tendu, monsieur. Donc, j'ai été libéré de la young team. Et pour revenir sur votre question, nous disons au président de la transition, nos priorités, ce sont les priorités des Gabonais.
37:30Si vous voulez être utile aux Gabonais, écoutez les Gabonais. Les Gabonais n'ont pas besoin de marche de soutien. Les Gabonais n'ont pas besoin d'appel à la candidature.
37:39Les Gabonais sont malades. Ils ne se soignent pas. Monsieur, nous avons 12 milliards de francs CFA aujourd'hui, simplement réservés aux évacuations sanitaires.
37:49Mais on évacue qui ? Monsieur, on évacue quels malades ? Monsieur, nous avons aujourd'hui 200 000 milliards d'arrêts alimentaires.
37:59Qu'est-ce qu'on fait rentrer aux Gabons, 200 000 milliards par an ? Qu'est-ce qu'on ne peut pas faire aux Gabons, monsieur ? Nous avons des terres fertiles.
38:07C'est ce que les Gabonais vous disent. Monsieur, vous avez décidé de créer l'emploi. Vous employez qui, monsieur ?
38:13Olam n'emploie pas les Gabonais, monsieur. Olam n'emploie pas les Gabonais. Du moins, au PK27, il n'y a pas de Gabonais. Il y a des étrangers qui font le métier de 5 000 francs par jour.
38:23Il y a 10 000 employés là-bas. Oui, on évoque des chiffres qui ne sont pas, qui n'impactent pas sur les Gabonais, monsieur.
38:30Aujourd'hui, on veut créer un chemin de fer de Bélinga à Mayoumba. Est-ce que c'est la priorité des Gabonais, monsieur ? C'est la priorité des Gabonais, vous êtes sûr ?
38:42Monsieur, non. Aujourd'hui, vous avez la Gaza. Il faut sortir la Gaza du ministère de l'Agriculture. Ce n'est pas sa place, monsieur.
38:49Il y a aujourd'hui au Gabon l'Institut d'hygiène publique et d'assainissement. La Gaza doit être un département du ministère de la Santé, monsieur.
38:59Il faut sortir les évacuations sanitaires de la CNAMGES, monsieur. Les évacuations sanitaires, c'est un pan du ministère de la Santé, monsieur.
39:07Ce n'est pas l'assurance maladie qui doit... Monsieur, il faut aujourd'hui régler la question des déchets biomédicaux, monsieur.
39:14Nous jetons les déchets biomédicaux dans l'eau. Monsieur, il faut régler la question des eaux usées des hôpitaux, monsieur.
39:21Regardez Jannébori, regardez l'hôpital général, regardez l'hôpital d'Ovendo. Il n'y a pas de station de traitement des eaux usées opérationnelles.
39:29Voilà les priorités des Gabonais, monsieur. Voilà les problèmes des Gabonais. Écoutez les Gabonais parler. Les Gabonais sont pris en otage à l'hôpital, à la Fondation Jannébori, monsieur.
39:40Oui, c'est ça. Pourquoi ils sont pris en otage à la Fondation Jannébori ? Parce qu'ils ne peuvent pas payer les factures, monsieur.
39:47Au lieu de donner 7 milliards à chaque province, monsieur, donnez 3 milliards de francs CFA à la Fondation Jannébori et tout le monde se soignera gratuitement.
39:56C'est possible, l'hôpital cadeau. C'est possible, l'école cadeau. Monsieur, nous parlons de quoi ? Nous parlons d'une école gabonaise à 5 vitesses.
40:06Et le Gabon peut avoir une école à une vitesse.
40:11Très bien. Nous arrivons au terme de cette interview. A quelques mois de l'élection présidentielle, quel message souhaitez-vous adresser aux Gabonais et aux électeurs qui devront choisir leur prochain dirigeant ?
40:25Mais écoutez, monsieur, à quelques mois de l'élection présidentielle, quelle élection présidentielle ? Celle qui aura lieu le 12 avril, dont les résultats sont presque connus d'avance.
40:37Qu'est-ce que je veux dire aux Gabonais ? Je veux dire aux Gabonais, vous avez battu le président Omar Bongo en 1993, vous l'avez battu en 1998, vous l'avez battu en 2005,
40:52vous avez battu Ali Bongo Ndiba en 2009, vous l'avez battu en 2016, vous l'avez battu en 2023. Si un candidat du système se présente, faites exactement la même chose.
41:07Parce que le système actuel ne permet pas au Gabon de réellement se développer et bien sûr de mettre en place en œuvre l'unité nationale.
41:20Nous espérons surtout que le président Briscoe Ter-Rodinkema, qui était un monsieur, je pense, on peut aussi le dire quand même, un monsieur spécial, il a réussi à faire un coup d'état à son propre cousin.
41:33Parce que dans la culture africaine, écoutez, son parent c'est son parent. On ne fait pas un enfant dans le dos de son parent, mais c'est lui qui a enlevé Ali Bongo Ndiba qui est son parent du pouvoir.
41:47Mais il nous a libérés de la Young Team, si on peut retenir ça comme ça. Nous disons au président Briscoe Ter-Rodinkema, général, général c'est un nombre de paroles.
41:59Vous avez promis de restaurer l'unité des Gabonais, ce n'est pas grave, vous n'avez pas réussi. On ne vous en veut pas, parce que de toute façon, vous avez quand même libéré le Gabon de la Young Team.
42:10Monsieur le président de la Transition, vous avez promis de restaurer les institutions. Oui, mais vous n'avez pas restauré. Avec une constitution, mon Dieu, qui n'a pas de nom, avec une loi électorale qui ramène la politique dans les casernes et dans les tribunaux, vous ne donnez pas au Gabon des institutions crédibles.
42:32Il n'y a pas de séparation de pouvoir, monsieur le président de la Transition. Vous avez tous les pouvoirs entre vos mains, vous êtes le président de la République. Vous serez, ou bien parce que c'est ce qui se trouve, si vous acceptez d'être candidat, vous serez le président de la République, le président du gouvernement, le président du conseil supérieur de la magistrature, le président de Chibane et tout le reste.
42:56Non, c'est trop pour vous seul, c'est trop. Donc, c'est une mauvaise constitution. C'est une mauvaise constitution, c'est un mauvais code électoral. Et puis, ne soyez pas candidat, parce que vous êtes jeune, vous avez 49 ans, vous remettez le pouvoir au civil et puis vous revenez 14 ans après, vous aurez, comme le disait quelqu'un encore ici, 14 plus, mettons 50 ans, vous avez 64 ans, donc 63 ans.
43:2363 ans, vous avez mon âge. Regardez comment je suis. Je ne suis pas amoché, monsieur. Je ne suis pas quand même amorti, ou bien. Bon alors, si je ne suis pas amorti, donc voilà l'âge d'un bon président de la République. Et il aura l'expérience et surtout, il va rentrer dans le cercle très restreint des héros de la République.
43:45Bon bien, Nyangé, Nyolda Makita, Wungo, voilà, il a sa place. Il a sa place dans ce cercle fermé et il sera adulé qui ne suit pas ce qu'il est en train de faire par ses parents, entre guillemets, qu'ils ne sont en réalité pas ses parents, parce que les enfants du Nord ne sont pas les parents de monsieur Brice Kruter-Lyigema, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
44:15Pour être gabonais, il faut au moins parler une langue gabonaise. Il ne parle pas le franc, et puis je suis malheureux pour le père, son père nourricier, parce que son père nourricier n'est pas franc, voilà quelqu'un qui a élevé un enfant, qui a envoyé l'enfant à l'école, qui lui a payé les tenues, et aujourd'hui c'est quelqu'un qui n'a rien fait pour lui, au motif qu'il a seulement le sang qui est son père, non, il faut repartir au fondamental, votre père c'est votre oncle, votre père c'est le mari de votre mère,
44:44votre père ce n'est pas votre père géniteur, c'est ça la tradition africaine, vous les fend pour avoir un enfant, ils doivent noter leur mère, donc je suis en train de dire que le président Biscottet-Rodinima doit être un héros, il doit être un libérateur, il ne l'est pas encore, il le sera lorsqu'il aura organisé des élections libres transparentes,
45:04il le sera lorsqu'il donnera la plénitude des moyens du pays, il le sera parce qu'Ebomaf et tous les autres qui sont des sociétés étrangères, pour ne citer que celles-là, doivent passer la main aux sociétés gabonaises, parce que c'est notre mer, c'est notre océan, ce sont nos lacs, nos fleuves, nous espérons que le président Biscottet-Rodinima comprendra le message des Gabonais authentiques,
45:33ses parents, ses frères qui lui disent ne te salis pas les mains, d'abord ce n'est pas nécessaire d'aller le 12 avril aux élections, il faut se retrouver autour d'une même table, pour que les gens, pour qu'on remette, c'est une élection de sortie de crise, c'est une élection de sortie de transition, il faut donner, et vous savez, mais les gens sont terribles, ils sont terribles,
45:58vous savez, aujourd'hui, il y a des mesures transitoires, la mesure transitoire c'est faire en sorte que les militaires soient élus candidats, les magistrats soient candidats, oui, prenons les mesures transitoires, faisons que les excluières, les 70 ans, les 35 ans, soient candidats, faisons que les élus, regardez, vous ne pouvez pas être candidat si vous n'avez pas démissionné 4 mois avant, quel parti vous démissionnez, les partis n'existent pas,
46:24donc mettons les mesures transitoires, donc mettons-nous autour d'une même table, pour d'abord définir les enjeux réels de cette élection présidentielle, pour fixer les dates de cette élection présidentielle, parce que monsieur, en avril il pleut, monsieur, en avril les enfants préparent les examens et les concours de fin d'année, monsieur,
46:45parce qu'on peut organiser, même si nous avons des tensions de trésorerie, même si la communauté internationale nous observe, nous allons sortir de la transition en août, si nous organisons les élections après le 15 juillet, nous pouvons encore installer notre nouveau président un mois après, c'est-à-dire le 15 août, et donc nous sortirons tranquillement de la transition le 30 août, parce que c'est ce que souhaite le président de la transition, et il a raison,
47:11moi je ne veux pas interpréter les raisons ou réfléchir sur les mobiles de l'anticipation de cette élection présidentielle, j'ai envie de dire au président de la transition, faisons les choses correctement, surtout si vous appelez Josué pour certains, si vous appelez Moïse pour d'autres, si vous éliminez mais volontairement tous ceux qui peuvent vous barrer la route, vous n'êtes pas un Josué, monsieur, vous n'êtes pas un Moïse, monsieur,
47:40vous êtes un homme normal, et un homme normal, c'est celui qui fait des calculs, un Josué, un Moïse ne fait pas des calculs, ce sont des gens qui sont investis d'une mission divine, et monsieur Priscoltero Yirini Gemma aurait pu être considéré comme un compatriote qui a été investi d'une mission divine.
48:04Très bien, docteur Liloko, merci pour cet échange riche en analyses et en perspectives, nous souhaitons bonne continuation dans vos engagements au sein de l'ensemble pour le Gabon, et nous espérons vous revoir prochainement sur le canapé rouge de Gabon Media Time pour suivre l'évolution de vos projets politiques, merci à tous pour votre aimable attention au programme de Gabon Media Time, et à lundi prochain.
48:28Merci.
49:03Abonnez-vous !