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Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Bruno Solo, laurier Civisme et Grande Cause des Lauriers de l’audiovisuel 2024 aux côtés du réalisateur Frédéric Saint Simon pour le documentaire "Aidants, il est temps de les aider" diffusé sur France 5 & Emmanuel Kessler, directeur général de la chaîne parlementaire LCP

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##C_EST_EXCELLENT-2025-03-23##

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Transcription
00:00Bonsoir à tous et à toutes, bienvenue dans C'est Excellent, saison 6, votre émission
00:09du dimanche 19h sur Sud Radio, celle qui donne la part belle à l'excellence française
00:13dans toute sa complexité et sa richesse.
00:16Le comédien, réalisateur et producteur Bruno Solo s'engage et le fait savoir, Bruno,
00:21vous avez reçu le laurier civisme et grande cause des lauriers de l'audiovisuel 2024
00:25aux côtés du réalisateur Frédéric Saint-Simon pour votre participation avec le para-athlète
00:29Théocurain au documentaire Aidan, il est temps de les aider qui a été diffusé sur
00:33France 5.
00:34Et puis vous aimez aussi raconter l'histoire, l'histoire avec un grand H dans votre livre
00:39Le Voyageur d'Histoire sorti aux éditions du Rocher et je sais que vous avez aussi quelques
00:44tours en attente dans votre besace, on va en parler peut-être si vous osez ou si vous
00:48avez le droit tout simplement.
00:49Bienvenue sur Sud Radio Bruno Solo.
00:51Avec plaisir, merci.
00:52Avec plaisir.
00:53C'est un visionnaire qui poursuit inlassablement de nouveaux projets et le dernier vous allez
00:56voir n'est pas des moindres.
00:58Emmanuel Kessler, vous avez pris la direction générale depuis peu de la chaîne parlementaire
01:01LCP et on va parler des grandes évolutions, notamment son passage sur le canal 8 de la
01:06TNT, mais aussi l'élargissement de votre offre numérique, l'arrivée de vos nouveaux
01:10programmes.
01:11Bienvenue Emmanuel Kessler dans cet excellent...
01:13Bonjour Judith.
01:14Bonjour.
01:15Bienvenue chez vous.
01:18Eh ben on va écouter un petit extrait, c'est parti.
01:21Je t'attendais depuis tout à l'heure.
01:24Tu vas bien ?
01:26Impeccablement Bruno.
01:27Bon écoute, bon timing.
01:28On avait prévu de se retrouver maintenant.
01:30Alors là je sais que c'est un moment technique, je vais avoir besoin de ton expérience, de
01:34ton aide et que tu m'expliques exactement comment on fait Lauriane puisque c'est avec
01:38le lever.
01:39Donc là, en fait, comme si tu voulais me faire un câlin.
01:44Ça c'est pas difficile.
01:45Donc avec la main qui glisse un peu ici, d'accord, comme ça, et après tu fais 1, 2, 3, c'est
01:52ça ? 1, 2, 3.
01:55Attends, je m'appuie.
01:58Voilà.
01:59Et là, je ramène mes jambes.
02:02Aidan, il est temps de les aider du réalisateur Frédéric Saint-Simon sur Sud Radio avec
02:07Bruno Solo.
02:08Bruno, vous êtes immergé auprès des Aidan.
02:11Alors vous êtes dans l'épisode 1, c'est Clémentine Scellarié qui s'est prêtée
02:14au jeu dans l'épisode 2.
02:16Alors je l'ai dit, ce documentaire a reçu le laurier civisme et grande cause lors de
02:20la cérémonie des lauriers de l'audiovisuel.
02:22Vous êtes monté sur scène avec l'équipe du film, dont le para-athlète Théo Curin
02:26qui est un nageur résilient, un champion étonnant, avec qui vous êtes à l'image.
02:30Donc dans cet épisode, vous devenez l'Aidan de Thierry, et je le dis, c'est poignant.
02:35Théo, quand il est monté sur scène, il a pris la parole, et vous aussi, c'est un moment
02:39important.
02:40Et puis j'ai envie de dire, la consécration nécessaire de ces Aidan, ces héros de l'ombre,
02:45c'est vraiment ça.
02:46Théo, c'est un garçon, pour ceux qui le connaissent, les auditrices et les auditeurs
02:51qui le connaissent, Théo Curin, c'est un ancien para-athlète, un nageur, qui n'a pas
02:57de bras, qui n'a pas de jambes, et qui a donc effectivement, dès lors qu'il était tout
03:01petit, été aidé par, en l'occurrence, ses parents, surtout sa maman, mais son papa
03:06également.
03:07Et lorsqu'il a grandi, lorsqu'il est devenu cet athlète accompli, ce présentateur télé
03:11maintenant, il présente une émission qui s'appelle Slam sur France 3, il a eu envie
03:16de rendre hommage à ces gens, à ces femmes, à ces hommes, qui sont les compagnons, les
03:22frères, les soeurs, les parents, qui sont au plus proche de ceux qui souffrent, ceux
03:26à qui il manque quelque chose, ou parce qu'ils ont une maladie dégénérative, ou parce
03:31qu'ils ont un handicap qui les empêche d'avoir une mobilité normale.
03:34Et ces gens-là, effectivement, les Aidan, on en parle moins, parce qu'on est focalisé
03:41et à juste titre, parce que c'est nécessaire qu'on le soit sur ceux qui sont aidés, et
03:45Aidan, souvent, il a besoin, lui aussi, d'aide, d'un soutien moral, d'un soutien psychologique,
03:51d'une reconnaissance de son statut, si tant est qu'il le réclame, mais beaucoup ne le
03:55réclament même pas, ils pensent que c'est leur devoir, comme une sorte de sacerdoce
03:59comme ça, qui peut être parfois douloureux, parce qu'évidemment, lorsque ça se passe
04:06bien, tout est pour le mieux dans le plus délicat des mondes, peut-être, mais il s'avérait
04:13qu'on aide celui qui n'a pas toujours été là pour soi, et il y a des cas de figure
04:19très connus d'enfants qui aident des parents, ou de parents qui aident des enfants, alors
04:25qu'il y a toujours eu un conflit, etc. à l'Arvée, donc ceux-là, comme tous, mais
04:29ceux-là en particulier, de temps en temps, ils lèvent le doigt et ils disent « moi
04:33aussi, j'ai besoin d'aide », et ils ne sont pas vraiment reconnus, c'est un vrai
04:36souci, parce qu'il y a quand même pas loin de 5 millions d'Aidans dans notre pays, et
04:41de gens qui, effectivement, ne savent pas, lorsqu'ils sont face à ce drame, qu'ils
04:46ne savent pas comment faire, qu'ils ne savent pas à qui s'adresser, qu'ils ne savent
04:49pas qu'ils peuvent bénéficier d'aide, de soutien psychologique, de soutien même
04:53technique aussi, parfois.
04:54Oui, parce que c'est des gens qui abandonnent quand même la majorité de leur vie, en fait.
04:58En général, oui.
04:59Et Théo, des années plus tard, a eu envie de faire un coup de projecteur sur eux, et
05:05je trouve que cette initiative est belle, et lorsqu'il me l'a proposée, parce qu'il
05:08m'a donné mon engagement sur certains de ses sujets, j'ai dit oui tout de suite.
05:12Je n'imaginais pas à quel point ça allait me bouleverser.
05:17Oui, parce que vous l'avez vécu, cette fois-ci, physiquement, vous l'avez vécu, vous, corps
05:21et esprit, j'ai envie de dire.
05:22Mon père était un Aidan, il s'est beaucoup...
05:25Oui, vous êtes d'une famille de militants sociaux, on va dire comme ça.
05:30Oui, mais parce que la dernière compagne de mon papa était atteinte de l'Alzheimer,
05:36et moi, quand je le regardais faire, je ne voyais que quelque chose de sacrificiel.
05:40Et j'avais du mal à imaginer qu'il puisse s'épanouir dans l'idée d'aider celle qu'il aimait.
05:47C'est un joli apsus.
05:48Oui, c'est un joli apsus.
05:49Et c'est vrai que quand je le regardais faire, ma sœur et moi, lorsque nous le regardions
05:52faire, être, agir, je me suis dit mais c'est dingue, c'est que du sacrifice, à quel moment
05:57lui vit pour lui, justement ? Et puis, en ayant vécu ne serait-ce que deux jours, deux
06:05jours cette situation-là, j'ai compris, en l'espace de deux jours, en tout cas, je me
06:11suis réconcilié avec l'idée qu'aider l'autre, ça n'était pas qu'un effort, ça n'était
06:17pas qu'un sacerdoce, ça n'était pas que douloureux, ça pouvait être un don de soi
06:22merveilleux et j'ai mieux compris ce qu'il a vécu, ce que j'ai longtemps considéré
06:28comme un sacrifice.
06:29Et ça m'a apaisé aussi, mais par contre, je ne vais pas vous mentir, j'étais harassé
06:34quand je sais que Lauriane, la femme de Thierry, que j'ai donc aidé, c'est tous les jours
06:38de sa vie, depuis plus de dix ans et jusqu'à l'issue fatale parce que la maladie de Charcot,
06:44puisqu'il était atteint de la maladie de Charcot, elle est de toute façon, il n'y
06:47a pas d'autre issue pour l'instant qu'une mort assez précoce et puis c'est une maladie,
06:53je crois que l'OMS l'a classée comme la maladie la plus cruelle qui soit puisque c'était
06:57une maladie où vous vous êtes prisonnier de votre corps tout en gardant totalement
07:01votre conscience, votre lucidité, votre intellect intact, mais par contre, votre corps
07:06vous abandonne, donc il y a une certaine cruauté à se voir à ce point démuni et ne dépendre
07:11que de l'autre.
07:12Il y a aussi des fois, voilà, celui qui est aidé, de fois le prend avec une sorte de,
07:18si ce n'est de violence, mais une sorte de réticence comme ça qui peut rendre les rapports
07:21difficiles.
07:22Donc vraiment, les aidants ont besoin qu'on les aide et qu'on les remarque.
07:28Vous dites que vous découvrez ce concept d'aider, mais vous le faites beaucoup ça Bruno ? Déjà
07:34vous êtes issu d'une famille où c'était la norme, j'ai envie de dire presque, et puis
07:38vous êtes ambassadeur de l'association La Voix de l'Enfant, vous êtes parrain de la
07:40fondation Personnages qui a été fondée par l'Innoventura, qui accompagne les enfants,
07:44les adultes touchés par une déficience mentale, un handicap physique ou psychique.
07:47Bon, l'engagement pour les autres, c'est quand même votre seconde nature quoi ? C'est
07:51malgré vous presque ?
07:53Ouais, non, c'est-à-dire qu'effectivement lorsque j'ai été approché par ces associations,
07:58en l'occurrence La Voix de l'Enfant il y a 25 ans et Personnages il y a 20 ans, je me
08:03suis dit que du fait de mon statut de comédien, d'homme susceptible de voir des caméras
08:08ou des micros se tendre sur lui, que la moindre des choses c'était peut-être de temps en
08:12temps de profiter de cette médiatisation pour parler de ceux qui avaient moins de chance.
08:17Si tant est qu'il y en a qui estiment que c'est peut-être pas nécessairement une chance
08:22que de faire notre métier, mais moi je crois que c'est une chance de pouvoir communiquer
08:25là-dessus.
08:26Donc c'est vrai que du fait de l'éducation que j'ai reçue, le milieu duquel je viens,
08:31dont je suis issu pardon, j'ai trouvé assez légitime de devoir, enfin nécessaire de
08:38devoir m'engager, et je me trouve maintenant relativement légitime puisque ça fait tellement
08:42d'années que je travaille sur ces sujets, que je sais à peu près en parler, que je
08:46connais un peu les chiffres, que je connais un peu les tenants et les aboutissants, et
08:49c'est vrai qu'aujourd'hui effectivement c'est comme une seconde nature chez moi, oui.
08:53On parle de ce documentaire avec Bruno Solow et Emmanuel Kessler, je rappelle que vous
08:58êtes PDG de LCP, le documentaire c'est un style que vous allez beaucoup développer
09:04et que vous développez énormément chez LCP justement, j'ai envie de dire que la raison
09:09c'est peut-être que ça permet d'amplifier la prise de conscience collective autour de
09:12sujets qui sont des sujets importants de ce type-là.
09:14Oui, exactement, c'est vrai que c'est une ligne de force sur une chaîne comme LCP,
09:19c'est une chaîne parlementaire, alors qu'il y a toute une part de caisses de résonance,
09:23des débats d'actualité autour des projets, des propositions de loi, la vie politique
09:30est assez mouvementée pour essayer de la faire comprendre, sans parti pris, nous notre
09:35principe c'est qu'on donne les clés pour comprendre, et puis avec pluralisme, et puis
09:39chacun se fait ensuite son opinion, et je pense que c'est assez singulier dans…
09:42C'est la vraie vie parlementaire en fait, ce que devrait être la vraie vie par l'intérieur.
09:47Et dans le paysage audiovisuel, c'est assez singulier.
09:49Et à côté de ça, oui, on a une chaîne civique et citoyenne, c'est notre vocation.
09:55LCP va avoir 25 ans, on va peut-être en reparler, mais voilà, c'est vraiment une de nos vocations
10:00fortes, et l'une des clés d'entrée sur justement la vie en société, la vie en commun,
10:07et ce que nous on appelle, c'est notre signature de chaîne, vous c'est parlons vrai, nous
10:10c'est donnons du sens, et l'une des clés d'entrée pour ça, c'est le documentaire,
10:15c'est-à-dire que se poser, on dit toujours aujourd'hui qu'une info chasse l'autre,
10:20qu'on est dans le fracas des tweets, d'Instagram, etc., non, en fait, il y a de plus en plus
10:25de gens, enfin c'est vrai, mais il y a de plus en plus de gens aussi qui ont envie d'aller
10:28plus loin sur des sujets, des sujets de société, des sujets qui concernent notre vie en commun,
10:33j'aime pas trop l'expression vivre ensemble, mais enfin c'est bien ce que ça veut dire,
10:36et donc on le fait à travers ces documentaires, on en diffuse plus d'une centaine par an,
10:41même avec le jeu des rediffusions, il y a 600 portes d'entrée par an sur la chaîne
10:46parlementaire, sur des contenus documentaires, suivis d'un débat, ça s'appelle Débat
10:50Doc, l'émission animée par Jean-Pierre Gracien, et ça peut être des sujets historiques,
10:54des sujets d'histoire politique, et des sujets de société, parce qu'il y a des défis
10:58majeurs, par exemple là, ces jours-ci, on diffuse un documentaire sur le cannabis qui
11:01s'appelle Cannabis, le paradoxe français, paradoxe pourquoi ? Parce qu'on est le pays
11:06qui interdit de façon extrêmement forte la consommation du cannabis, qui réprime,
11:13qui pénalise, et ça peut se comprendre, mais aussi le pays qui en consomme le plus,
11:18donc il y a un paradoxe, et donc ce doc essaye, en faisant parler tout le monde, ceux qui
11:22sont favorables à la dépénalisation, contre, etc., en donnant des exemples, de montrer
11:28ce qui se passe, de montrer la situation à Marseille, de montrer le narcotrafic, voilà,
11:32donc c'est un doc qui est intéressant, on en a fait un autre aussi, qui va vous intéresser,
11:36qui rejoint un peu, qui s'appelle Maman Solo, les oubliés de la république, je crois qu'il
11:39s'agit de 2 millions et demi.
11:40Vous allez nous raconter tout ça dans un instant Emmanuel Kessler, on est rattrapé
11:42par le temps, vous êtes bientôt au Sud Radio, c'est excellent avec le comédien qui
11:46s'engage, ça va toujours vite à la radio, on est avec Bruno Solo, pardon, et le PDG
11:51de la chaîne LCP, Emmanuel Kessler, Emmanuel, c'est à vous la parole, et vous allez la
11:55garder, allez à tout de suite.
11:57Sud Radio, c'est excellent, Judith Beller.
12:01Eh oui, c'est excellent, mais ça vous le savez déjà, ce soir à mes côtés, le comédien
12:05Bruno Solo, lauréat du lauréat de l'audiovisuel Civisme et Grandes Causes, et puis avec son
12:10livre aussi, Le Voyageur d'Histoire aux éditions du Rocher, on est aussi avec le
12:14PDG de la chaîne parlementaire LCP, Emmanuel Kessler, bienvenue à ceux qui nous rejoignent.
12:20Alors Emmanuel Kessler, vous l'avez dit, LCP fête ses 25 ans cette année, donc c'est
12:25quand même pas rien, qu'est-ce que ça serait votre bilan ?
12:29Alors, moi mon bilan, je viens d'arriver à LCP.
12:33Si vous avez quelques mots pour résumer la chaîne par exemple.
12:36Je peux vous en parler, parce que moi je suis arrivé sur l'autre chaîne parlementaire
12:41qui est notre chaîne cousine, parce que vous savez, on a un canal, qu'on se partage,
12:44après on a chacun nos vies sur internet, sur les réseaux, mais qui est aujourd'hui
12:47le canal 13 de la TNT, qui sera demain le canal 8, on va arriver sur la 8 le 6 juin,
12:53mais c'est vrai que j'ai connu ces chaînes parlementaires presque au début, je suis
12:56venu en 2003, j'avais été recruté sur Public Sénat par Jean-Pierre Elkabbach, les
13:00deux chaînes ont été fondées, celle de l'Assemblée par Yvan Levaille et celle du
13:06Sénat avec Jean-Pierre Elkabbach, c'était les frères ennemis du PAF, Yvan Levaille
13:14qui va d'ailleurs participer à une émission pour les 25 ans de notre chaîne, et ce sont
13:19des chaînes qui ont démarré petits justement, parce que les assemblées pensaient qu'il
13:24fallait, et au fond ce qui les a fait démarrer est encore plus valable aujourd'hui, essayer
13:28de cultiver, ou peut-être plus, retisser le lien entre les citoyens et la politique,
13:34faire comprendre, c'est vrai qu'il y a une défiance vis-à-vis des élus, et faire
13:38comprendre qu'en réalité, bien sûr il y a des choses qui fonctionnent pas, mais
13:41qu'il y a des élus qui se battent pour le quotidien des gens, et ça c'est 25 ans
13:45d'histoire, et peu à peu ces chaînes ont trouvé leur place, on est arrivé sur la
13:49TNT, on s'y est installé, on a des audiences qui progressent, on n'est pas du tout dans
13:53la course à l'audience, mais le Canal 8 c'est pas mal, c'est une chaîne que j'apprécie
14:00beaucoup, alors je vais citer, parce que moi j'ai le droit de le faire, je ne suis plus
14:03que délicat pour lui, mais tant votre chaîne que Public Sénat, vraiment c'est des chaînes
14:10que j'apprécie beaucoup, parce qu'il y a effectivement beaucoup de documentaires,
14:13et puis parce qu'elles font écho à un mantra qui est très important pour moi, qui est
14:18une phrase du philosophe Alain, qui est « méprisez le peuple, bientôt il sera méprisable,
14:23estimez-le et il s'élèvera ». Et j'aime quand des chaînes comme France 5, pour ne
14:28pas la citer, comme votre chaîne Emmanuel Kessler, qui effectivement ne tombent pas
14:34dans une sorte de paresse intellectuelle qui tirerait vers les jambes vers le bas, parce
14:37que moi le premier, lorsqu'effectivement je suis devant quelque chose d'un peu facile,
14:41je peux me laisser aller à regarder, et si on n'est que là-dedans, dans cette sorte
14:45de facilité, dans cette sorte de paresse intellectuelle, eh bien on ne s'élève jamais.
14:49Et en fait chacun d'entre nous, même des gens qui ne le soupçonnent pas, adore qu'on
14:53leur transmette, qu'on leur apprenne, qu'on les élève, qu'on leur parle autrement, qu'on
14:59leur dise que le monde ne se résume pas simplement à quelques petites phrases, à quelques punchlines,
15:04et c'est ce que j'aime dans ces chaînes, c'est que tout d'un coup vous les regardez,
15:07vous avez quand même le sentiment que finalement il y a plein de... il y a une arborescence
15:13de choses, il y a une pluralité qui fait que le monde est complexe, et c'est parce
15:18qu'il est complexe qu'il est merveilleux.
15:19Et c'est quand on veut le décomplexifier, si j'ose dire, qu'effectivement on rend les
15:24gens un peu paresseux, et de temps en temps effectivement, parce que le public il faut
15:28le secouer aussi, le public il est un peu conservateur, il peut même être réactionnaire,
15:32mais quand je dis le public je parle de moi, je m'intègre, on peut être un peu conservateur,
15:36un peu paresseux.
15:37Eh bien quand il y a des intellectuels, des artistes, des sportifs, des politiques, des
15:42chaînes de télé, qui vous disent, parlons ensemble, débattons, et c'est ce qui manque
15:47tellement, la nuance et le débat, que j'ai l'impression quand même que ça va me mépriser
15:51le peuple.
15:52Et on peut avoir de la confrontation sans s'envoyer des assiettes à la figure, avoir
15:55des vrais débats d'idées, et c'est ce qu'on essaye de faire, où les gens, c'est souvent
15:58ce qu'ils nous disent, les députés mais pas seulement, les gens qui viennent dans
16:01nos émissions, ils nous disent, mais chez vous, on a le temps de s'exprimer, on n'est
16:04pas...
16:05Ah on me dit la même chose, j'aime bien !
16:06Pardon, je vais t'interdire, il ne faut pas être ennuyeux, il ne faut pas être chiants,
16:10il y a du rythme, il y a de la confrontation, il y a des images, on explique ce que c'est,
16:14mais on laisse autant, on a le droit de développer son idée.
16:17Et puis j'aime bien ce que vous dites en citant Alain, parce que moi j'avais eu le
16:20souci quand j'étais public Sénat, et je le continue aujourd'hui à l'LCP, de rendre
16:23aussi accessibles des gens qui peuvent paraître compliqués.
16:26On a fait un doc sur Raymond Aron.
16:28Vous avez fait un truc sur Bergson bientôt ?
16:30J'ai écrit sur Bergson, si j'ai envie de le lire, qui est contemporain d'Alain, et
16:37on a fait un doc sur Simone de Beauvoir, sur Albert Camus, et là on en prépare un
16:42sur Vladimir Jankélévitch.
16:43Ah bravo ! Vous faites des podcasts, vous allez arriver sur la plateforme France Télé,
16:50il y a quand même pas mal de choses qui bougent depuis que vous êtes arrivé, il y a une
16:54stratégie de diversification en fait, c'est ça ?
16:56C'est surtout l'idée que, ce qu'a très bien résumé Bruno, il faut que ça puisse
17:02atteindre tout le monde.
17:03Donc, on a bien sûr les réseaux sociaux, nos sites, etc., mais on voit que la télévision
17:08aujourd'hui elle ne se consomme plus seulement, ce que les spécialistes appellent en linéaire,
17:12c'est-à-dire on est devant son écran, ou devant son écran de télé à l'heure où
17:14il y a un programme, mais ce qui marche aujourd'hui c'est les plateformes, alors les plus connues
17:19c'est Netflix, mais regardez les plateformes comme France Télé, France.tv, il y a beaucoup
17:23de contenus de replay, donc nous notre stratégie, comme on est petit, même avec nos amis de
17:28public Sénat, on n'allait pas créer notre propre plateforme, donc on veut s'arrimer
17:31à une plateforme puissante, d'où le fait qu'on prépare, là ça va se faire d'ici
17:36le mois de juin, en même temps que notre arrivée sur le Canal 8, sur la plateforme
17:39France.tv, et effectivement c'est diffuser nos contenus, distribuer au maximum de gens,
17:45là où ils sont, avec les formats qu'il faut, parce qu'il faut aussi parler aux jeunes,
17:47d'où bien sûr l'importance des réseaux sociaux, et on est aussi par exemple sur le
17:50podcast, sur la plateforme de Radio France, où il y a la version audio de nos émissions,
17:55et des podcasts natifs, pardon de jargonner, c'est-à-dire des émissions qui sont créées
17:59pour le podcast, et on vient d'en créer dans l'ANC1 la semaine dernière, qui s'appelle
18:03Bourbon Hebdo, les coulisses de la semaine au Palais Bourbon, parce qu'avec vous j'ai
18:06rien besoin de faire, ça glisse ! On a des journalistes, je m'arrête, qui passent leur
18:13semaine dans les couloirs, ce qu'on appelle la salle des quatre colonnes, la salle des
18:17conférences à l'Assemblée, et donc ils ont plein de petits trucs qu'ils n'ont pas
18:22le temps de raconter, et le vendredi ils vont venir le raconter dans le podcast.
18:25C'est bien, et sur les jeunes, pour toucher sur les réseaux sociaux et tout, c'est quoi
18:29la stratégie en fait ? C'est aussi de créer peut-être des versions courtes ?
18:33Oui, alors on a ce qu'on appelle nous dans le jargon des pédagogues, il y a une motion
18:37de censure, on explique ce que c'est, 49.3 on explique ce que c'est, de façon un peu
18:40ludique et racontée, et on met ça sur Instagram, sur TikTok, parce qu'il faut y aller, moi
18:46je pense qu'il ne faut pas déserter les réseaux, surtout pas, parce que sinon on laisse que
18:50les contenus sur, je ne sais pas de quoi… Supercifs, populistes, et tout le teintouin…
18:55Oui voilà, c'est-à-dire les fake news, donc il faut y aller, si un jour le gouvernement
18:59nous dit vous arrêtez, nous on suivra la loi, c'est vrai que sur X on duplique maintenant
19:03sur un autre réseau qui s'appelle je crois Blue Sky, parce qu'on ne sait pas ce qui
19:06va se passer, mais on y va au maximum, et avec des formats qui sont adaptés.
19:10Il ne faut pas que ces réseaux soient phagocytés par les haters, etc., et c'est dans l'intérêt
19:17de ceux qui ont envie de transmettre honnêtement l'information, ou quoi que ce soit, d'aller
19:23et de prendre la place sur les réseaux, que ça soit Twitter, enfin maintenant on appelle
19:28ça X, ou TikTok, ou Instagram.
19:31Alors moi je suis un peu une exception à la règle, mais je n'ignore pas les…
19:34On va en parler sur ce bouquin, du côté ludique en fait aussi.
19:38Non, je ne suis pas sur les réseaux sociaux.
19:40Ah bon, du tout ? Mais pas du tout, je ne suis même pas un déçu
19:43qui les a quittés comme beaucoup de copines et copains…
19:46Non, personne, rien.
19:47Il n'y a rien, je ne suis ni sur Instagram, ni sur Facebook, ni sur X, ni sur TikTok,
19:51il n'y a rien du tout, je vis en marge de cela.
19:54Je n'ignore pas que ça existe, je me renseigne, je ne vis pas complètement dans une caverne
20:00en ignorant ce qu'il s'y passe, ma femme, mes enfants, beaucoup de mes amis, etc.
20:03Eux ils sont sur les réseaux ? Oui, ils y sont, mon épouse, mes enfants,
20:07et puis beaucoup de gens que je connais, mais moi j'ai décidé de vivre en marge
20:10de cela, parce que déjà je suis un lecteur, un vétéré, et que j'ai très bien vu
20:14autour de moi, tous ceux qui sont récemment, comme mon camarade Yvan Le Bloc, qui passe
20:18sa vie sur les réseaux, il lit beaucoup moins, et je pense qu'il aurait revenu à la lecture.
20:22C'est totalement chronophage, on se reconnaît, donc c'est vrai que c'est courageux.
20:25Mais vous y êtes, vous, un petit peu, à la réalité, c'est ça ?
20:26Oui, j'y suis un peu, je ne résiste pas.
20:27Mais si je commençais le métier aujourd'hui, je serais obligé d'y être, mais moi j'ai
20:31soixante pages.
20:32Vous êtes déjà assez installé pour en avoir besoin ?
20:33J'ai soixante pages, je n'en ai pas nécessairement besoin, le jour où on me prouvera par A
20:36plus B que je ne peux plus continuer ma carrière de comédien, d'auteur, ou quoi que ce soit,
20:40de réalisateur.
20:41On n'en est pas là, heureusement.
20:42Oui, mais si jamais, on me le prouve, mais jusqu'à présent, tous ceux qui ont essayé
20:45de me convaincre d'y aller, n'ont pas réussi à trouver des arguments suffisamment propres.
20:50Par exemple, dimanche matin, je ne sais pas pourquoi, je suis sur mon fil Facebook, j'ai
20:53continué, j'ai continué, puis au bout d'un moment, je me suis dit, stop, pardon, en plus
20:58c'est Asbine Facebook, mais je suis boomer, on a le même âge, on est à peu près de
21:05la même génération.
21:06Je vous rassure, moi, si je me sens de Facebook, tout va bien.
21:09Et tout d'un coup, je me suis dit, mais je n'ai rien lu encore, ça fait une heure que
21:13je suis dessus.
21:14Et j'ai arrêté.
21:15Et vous avez allumé la télé.
21:16Non, et j'ai pris mon appli, mais j'ai lu tous les journaux du dimanche, voilà.
21:20C'est vrai qu'il faut faire très attention, parce que très, très vite, c'est une addiction,
21:26même pour nous.
21:27Donc qu'est-ce que ça doit être pour des jeunes, qu'on dise 12, 15 ans, c'est vraiment
21:32Mais en même temps, comme médias, il faut absolument qu'on soit là, parce que si on
21:37peut donner quelques bonnes infos qui sont au milieu de fake news, je pense qu'on fait
21:41oeuvre utile.
21:42C'est clair et c'est excellent.
21:43C'est normal, vous êtes sur Sud Radio, vous restez connectés.
21:45Nous, on revient tout de suite avec l'acteur, réalisateur, producteur Bruno Selot et puis
21:48Emmanuel Kessler, qui est PDG de la chaîne parlementaire LCP.
21:51Vous restez là, nous, on revient, bye bye, à tout de suite.
21:54Sud Radio, c'est excellent, Judith Beller.
21:58Vous êtes bien sur Sud Radio et nous aussi, c'est excellent.
22:01Et ce soir, on est en compagnie de Bruno Selot, qui est comédien et auteur du livre
22:04Le Voyageur d'Histoire aux Éditions du Rocher, puis aussi lauréat du laurier de l'audiovisuel
22:09Civisme et Grande Cause, des lauriers de l'audiovisuel.
22:12Puis on est aussi avec Emmanuel Kessler, qui est PDG de la chaîne parlementaire LCP.
22:15Alors Bruno, vous avez écrit ce livre dont je viens de parler, Les Voyageurs d'Histoire
22:21aux Éditions du Rocher.
22:22Alors, c'est la suite de votre livre Les Visiteurs d'Histoire, c'est le tome 2.
22:26Dans le 1, les grandes histoires y dînaient chez vous.
22:29Dans le 2, c'est vous qui allez les voir, vous voyagez dans le temps, vous me rendez
22:33presque jalouse, puisque j'aurais bien fait à votre place.
22:35Puis vous dialoguez avec Léopâtre, évidemment, puis il y a François Rabelais, il y a la
22:41Comtesse de Ségur.
22:42C'est un peu un fantasme universel que vous réalisez, en fait.
22:44On aurait tous envie de prendre un vaisseau et d'aller parler à la Comtesse de Ségur.
22:48Et puis surtout, chacun, c'est héros, on n'a pas nécessairement envie d'aller voir
22:52ceux que moi, je suis allé découvrir dans leur lieu, à leur époque.
22:58Dans le 1er, effectivement, c'était tiré d'une frustration qu'on avait tous pendant
23:04le confinement.
23:05On avait le sentiment qu'on ne pouvait plus rentrer en contact les uns les autres, qu'on
23:09ne pouvait plus l'inviter.
23:10D'ailleurs, on nous conseillait de ne pas inviter les gens, c'était plus ou moins
23:12prohibé, on ne pouvait pas aller dans les restos et tout.
23:15Et puis j'ai commencé à fantasmer sur une sorte de dîner idéal où j'ai convié
23:19des personnages historiques, hommes et femmes, qui avaient marqué mon enfant.
23:23J'ai toujours été passionné par l'histoire, aussi loin que mes souvenirs remontent, j'ai
23:26eu de très bons profs et des parents passionnés par l'histoire.
23:29Donc, j'étais le fruit de cette culture-là.
23:33Et donc, je me suis dit, et si je faisais ce dîner ?
23:36Donc, je travaille avec des historiens qui m'amènent le matériel nécessaire, j'ai
23:40presque envie de dire le matériau nécessaire.
23:42Et une fois que j'ai tout rassemblé, je fais ma propre histoire et je leur ressoumais
23:46ensuite pour qu'ils me disent ce qui va ou ce qui ne va pas.
23:48Je ne veux surtout pas faire de révisionnisme ou d'histoire spectaculaire, je déteste ça.
23:52Mais ce qui est intéressant, c'est que quand on vous lit, on y va, c'est avec vous,
23:56dans le détail, c'est très clair.
23:58En fait, vous nous faites voyager presque comme dans un film, on voit, on sent le réalisateur
24:03derrière, c'est-à-dire qu'on vous voit vous projeter dans l'image que vous décrivez.
24:06Oui, parce que je voulais aussi que ça ressemble à ma nature, mon métier de comédien.
24:12C'est pour ça qu'il y a beaucoup de dialogues, c'est presque une rencontre théâtrale,
24:16je discute avec eux, on échange.
24:18J'imagine comment ils auraient pu me répondre à certaines questions.
24:21Elles sont toujours soumises, bien entendu, à des sources, à des documents qui font
24:24que je sais vers quoi je veux les amener.
24:26Mais dans le second, donc le voyageur d'histoire qui est sorti l'année dernière,
24:30en 2023, pardon, il y a presque deux ans, dans celui-ci, effectivement, j'ai eu envie
24:36d'aller dans leur époque, non pas les faire venir chez moi,
24:39mais de sentir l'atmosphère autour de là où vivait Cléopâtre,
24:44là où vivait Rabelais, pourquoi Rabelais ?
24:45Parce qu'il était le vicaire de Meudon, Meudon, c'est la ville que j'habite depuis
24:48plus de 20 ans.
24:50Pourquoi la Comtesse de Ségur, qui a déclenché la vocation de...
24:53Alors parlons-en de la Comtesse de Ségur, je fais une petite confidence aux
24:57auditrices, aux auditeurs, c'est un livre que ma mère m'avait transmis, qui est un
24:59vieux livre des années 50, que j'ai lu à ma fille également, les malheurs de Sophie,
25:03les mémoires d'un âne, etc.
25:05C'est quand même une dame qui a bercé l'enfance de milliers, de millions d'enfants,
25:09en fait.
25:10Surtout de notre génération, un peu moins maintenant.
25:12Oui, bien sûr, c'est vrai, on est un peu vieux maintenant.
25:15Mais du coup, en fait, c'est presque perturbant parce qu'on a vraiment
25:19l'impression que c'est elle qui est en face et que vous arrivez en fait à recréer les
25:24personnages un peu comme ils le sont, peut-être par cœur.
25:27Déjà parce que j'ai travaillé avec des gens qui m'ont donné le matériel
25:30nécessaire, comme je le disais tout à l'heure, les documents nécessaires pour
25:33imaginer. Voilà, je suis arrivé au moment où elle déménage de son château
25:37de Noailles pour aller retourner à Paris parce qu'elle est totalement désargentée
25:41suite à la mort de son mari.
25:43Et c'est une femme qui s'est réinventée, voilà, c'est une femme qui s'est réinventée.
25:46Elle a perdu sa propriété, elle est obligée de partir.
25:49Bon, et puis elle est trop grande pour elle.
25:51Et j'arrive à ce moment-là comme un métaillé qui vient lui offrir des fruits
25:54parce qu'elle avait la passion des fruits et notamment des fraises.
25:57Et en prenant une fraise, elle m'évoque un vieux souvenir très
26:01douloureux parce que Rostov-Chinz, son vrai nom, Sophie Rostov-Chinz, qui était
26:05la fille de l'homme qui a brûlé Moscou lorsque Napoléon était aux portes
26:10de Moscou lors de la campagne de Russie.
26:13Voilà, elle est venue en France suite à cette histoire.
26:19Et évidemment, elle a été accueillie, elle, son papa et sa maman comme des héros.
26:22Parce qu'après, évidemment, en 1815, la restauration,
26:26tous ceux qui avaient combattu Napoléon étaient considérés comme des héros.
26:30Donc, elle est venue dans ce pays-là et je la rencontre à ce moment
26:34charnière de son existence.
26:36Et c'est une femme qui m'a touchée parce que moi, effectivement, je viens d'un
26:39vivier plutôt très à gauche.
26:41Mes parents étaient libertaires, voilà, libres penseurs et tout.
26:45Et lorsque mon père, notamment, a découvert que je lisais quasiment
26:49en cachette une revue licencieuse, La Comtesse de Ségur, il m'a demandé de lui
26:53rendre les comptes. Très gentiment, il m'a dit mais comment ça se fait que toi,
26:57avec les questions que tu as reçues, tu lises cela ?
26:59Donc, j'essaye d'expliquer pourquoi ?
27:01Parce qu'elle m'a initié à la grande littérature.
27:03En fait, en découvrant vers 10, 11 ans La Comtesse de Ségur, j'ai eu envie
27:07ensuite d'élaborer Balzac, Stendhal, Flaubert, les grands auteurs parce qu'elle
27:11a un style quand même.
27:12Et puis, j'ai découvert que c'était une femme moins réactionnaire qu'on a
27:16voulu bien nous le faire croire.
27:18Et en fait, on découvre que c'est timidement, évidemment, c'est par
27:22Françoise Lolto, mais timidement, elle a commencé à dire aux bourgeois et aux
27:28aristocrates que l'éducation des enfants pouvait passer par autre chose que les
27:32sévices ou les punitions ou la terreur psychologique.
27:36Et donc, elle le dit au travers d'un livre parce que les malheurs de ce fils,
27:39c'est ses malheurs à elle.
27:40C'était une enfant battue, c'était une enfant martyrisée et au travers de ses
27:43livres, elle dénonce cela.
27:45Alors, évidemment, il faut savoir lire.
27:48Il y a quelque chose d'un peu conservateur, etc.
27:51Mais il y a un charme fou et très bien écrit, qui m'a donné aussi envie de
27:55m'occuper plus tard. Je pense qu'inconsciemment, elle a déclenché mon
27:58envie de m'occuper et d'être au plus près des enfants et de les soutenir dans
28:02les moments les plus délicats.
28:04Ce qui est génial, c'est que ça va donner envie de lire.
28:07C'est qu'avec sa notoriété et l'effort que fait Bruno pour que son livre soit
28:15facile à lire, il va donner envie de lire les livres.
28:18C'est super important.
28:19Alors, ce qui est intéressant dans le travail de Bruno, c'est que c'est un
28:21angle érudit, mais aussi ludique.
28:24Ça donne envie de s'amuser.
28:25En fait, on s'amuse en lisant aussi.
28:27Puis, c'est passionnant, effectivement.
28:29L'histoire, vous la mettez à l'honneur aussi sur LCP.
28:32Il y a beaucoup de docs, on y revient.
28:34Il y a Vichy, par exemple, La Guerre froide.
28:35Tu me dis qu'il faudra qu'on fasse quelque chose ensemble.
28:38Oui, très volontiers.
28:40C'est l'émission qui crée le lien.
28:41Si vous ressortez de là avec un projet, je suis ravie.
28:43C'est excellent, bien sûr.
28:46Et puis, il y a aussi le documentaire Mon Chirac du regretté Jean-Louis Debré.
28:49Je voudrais quand même qu'on en dise quelques mots de ce documentaire, parce
28:53que c'est aussi une manière très particulière de plonger dans la vie de
28:56notre ancien président, qui est une manière extrêmement intime aussi, puisque
28:59vu par l'un de ses plus proches conseillers et amis, qui est Jean-Louis
29:04Debré, qu'on vient de perdre et qui venait souvent, d'ailleurs, dans cette
29:07émission.
29:09C'est un choix aussi, ça, de vision, en fait, que vous avez fait.
29:13Alors, d'ailleurs, là-dessus, je rends doigt César.
29:16Ce qui appartient à César, c'est un documentaire qui avait été produit
29:20et diffusé la première fois pendant la présidence de Bertrand Delay,
29:24qui était notre prédécesseur à ce poste, qui avait eu cette intuition.
29:27Surtout, ça partait d'un livre de Jean-Louis Debré et à l'époque,
29:31elle s'est dit pourquoi ne pas en faire un documentaire ?
29:33Et c'est vrai que Jean-Louis Debré a été extrêmement partant sur cette idée.
29:37On le sent dans le... Voilà, il aime Chirac et il aimait parler de Chirac.
29:40Il aimait montrer Chirac et donc, c'est un documentaire intime et c'est un
29:44documentaire qu'on a justement diffusé, là, à l'occasion
29:48de la mort de Jean-Louis Debré, parce que c'est un hommage à Debré.
29:52C'est un hommage à Chirac. On va le diffuser, d'ailleurs, au moment du
29:5530e anniversaire, ça va faire 30 ans, de l'arrivée de Jacques Chirac à l'Elysée
29:59en 95.
30:01Ça ne nous rajeunit pas !
30:03Il n'y a rien qui nous rajeunit, de toute façon.
30:05Même les nouvelles de la veille.
30:06On avait eu aussi sur LCP, en plus, ce sont des documentaires qui ont fait vraiment des records d'audience.
30:11Donc, on avait eu aussi un Giscard par Frédéric Mitterrand.
30:14Je ne sais pas si vous vous souvenez. C'est un peu la même idée.
30:16C'est comment, avec des personnages qui ont côtoyé ou entre...
30:21Giscard-Mitterrand, c'était en plus un paradoxe.
30:25Voilà, d'aller dans l'intimité, au-delà même de ce qu'il montre de superficiellement.
30:33Essayer d'aller dans l'intimité de ces personnages politiques qui sont majeurs.
30:36Et en fait, rentrer dans leur intimité, on sort du ludique, mais on y est quand même.
30:40C'est-à-dire que ça excite notre curiosité.
30:42Effectivement, ça nous donne des informations qu'on ne saurait pas forcément aller chercher autrement.
30:45Vous savez, la politique, c'est ce qui fait son charme quand même.
30:49Même si parfois, les gens sont...
30:52C'est quand même un métier de passion où les gens donnent beaucoup d'eux-mêmes.
30:56Et où il y a ce jeu permanent entre des grandes causes qu'on va essayer de défendre,
31:01des grandes propositions et puis des choses très humaines.
31:04C'est pour ça que je leur en veux à certains politiques de dévoyer ce qu'est la politique.
31:07Parce que la France est un grand pays politique.
31:11L'abolition des privilèges, le jeu de paume en 1789.
31:15Tout ça, c'est vraiment un grand pays politique.
31:17Et quand les politiciens font de la politique politicienne,
31:21c'est là qu'effectivement on se désintéresse de la politique.
31:24Et ça, c'est grave. Parce que c'est essentiel pour faire société à la nation.
31:29Vous qui êtes passionné d'histoire et de politique,
31:33ce qu'on voit dans la classe politique d'aujourd'hui, c'est qu'elle manque de fond.
31:38Elle n'a pas lu votre bouquin.
31:40Si, ils en ont, mais ils ne s'en servent pas nécessairement.
31:42Il y en a quand même pas mal qui manquent de culture.
31:44Peut-être, mais il y a aussi des gens comme Mélenchon.
31:46Mais quand on voit comment il se sert de son intelligence
31:49pour effectivement devenir un politicien uniquement habité, ivre de lui,
31:54c'est dommage. Parce qu'effectivement, il n'est pas à la hauteur de sa culture.
31:59Mais il y a des hommes politiques très cultivés.
32:01Mais effectivement, la jeune classe politique,
32:03je sens qu'il y a un petit défaut de connaissance.
32:07Je voudrais demander un petit peu ce que vous dites.
32:09Parce qu'effectivement, il y a le théâtre.
32:11Et les Français aiment quand même ça.
32:13Parce qu'ils regardent les questions d'actualité le mardi et le mercredi chez nous.
32:15La motion de censure de Barnier,
32:17c'est notre record historique d'audience.
32:19On a fait jusqu'à un million de téléspectateurs,
32:214000% de part de marché.
32:23Donc, il y a cette part-là.
32:25Mais il y a aussi à l'Assemblée nationale, et nous, c'est ce qu'on essaie de montrer,
32:27des gens qui travaillent sur des sujets de fond.
32:29Avant de venir chez vous, j'étais avec Agnès Firmin-Lebaudot,
32:32qui est une députée qui a beaucoup travaillé sur la fin de vie,
32:35qui me reparlait de la façon dont le débat allait se passer
32:37avec maintenant deux textes au lieu d'un.
32:40Et je peux vous dire que c'est une cause qui lui tient à cœur,
32:43avec mesure, avec nuance.
32:45C'est les têtes de gondole des fois,
32:47les politiques qu'on met en avant qui ne sont pas à la hauteur.
32:49Vous voyez, Hugo Bernal ici se discutait aussi avec lui
32:51sur la question du cannabis.
32:53Il en avait une vision de quelqu'un qui,
32:55on n'est pas forcément d'accord avec ce qu'il propose,
32:57mais en tout cas une vision de quelqu'un qui
32:59s'intéresse au sujet et au fond du sujet.
33:01On va y revenir tout de suite, ça nous intéresse tous.
33:03C'est excellent, comme tous les dimanches à 19h,
33:05avec ce soir le comédien, auteur, Bruno Solo,
33:07le PDG de LCP, Emmanuel Kessler.
33:09Vous restez là, on revient pour la fin de l'émission, à tout de suite.
33:13Sud Radio, c'est excellent, Judith Bélair.
33:15Merci d'écouter Sud Radio,
33:17c'est excellent d'être avec vous ce soir.
33:19On crée le lien entre le comédien et le réalisateur,
33:21et ça marche d'ailleurs, Bruno Solo,
33:23lauréat du laurier de l'audiovisuel CIVIS,
33:25mais grande cause au laurier de l'audiovisuel
33:27pour le documentaire aidant, il est temps de les aider.
33:29Puis on est avec le PDG de la chaîne parlementaire LCP,
33:31Emmanuel Kessler.
33:33Alors juste avant la coupure, j'ai dit qu'on allait parler du cannabis,
33:35mais je voulais en parler justement
33:37pour entendre, puisque vous avez
33:39des relations directes
33:41avec les députés,
33:43en fait vous savez un peu
33:45quelle direction c'est en train de prendre
33:47entre les pour et les contre,
33:49et pourquoi c'est tellement un sujet de société ?
33:51Alors pour ou contre, en tout cas c'est la question
33:53de savoir si c'est ce qu'on explique
33:55dans notre documentaire,
33:57tout est pénalisé aujourd'hui
33:59et on est un pays gros consommateur, donc qu'est-ce qu'on fait ?
34:03Ce que je peux dire politiquement, on ne sent pas du tout
34:05une évolution législative, c'est un débat
34:07qui est porté, il y aura des discussions,
34:09mais on ne sent pas une évolution parce que
34:11il y a quand même une très forte
34:13opposition, et qui peut se comprendre parce que
34:15le documentaire le montre,
34:17d'ailleurs il y a des effets tout à fait délétères
34:19de la consommation de cannabis, mais
34:21c'est un sujet qui est
34:23aujourd'hui dans la société
34:25et
34:27ce documentaire que vous pouvez voir cette semaine
34:29soit sur notre antenne en direct,
34:31soit sur le replay,
34:33il essaie de vous donner des clés pour vous faire votre propre opinion
34:35et voir la complexité d'un sujet
34:37qui a plein de ramifications.
34:39C'est ça qui est intéressant aussi, c'est de voir les différentes couches.
34:41On a aussi parlé, puisque c'est l'homonyme
34:43de Bruno,
34:45ce documentaire sur les mamans seules
34:47dans le temps on disait les mères célibataires,
34:49mamans solos, les oubliés de la République,
34:51ça c'est un combat qui va être porté par un certain nombre
34:53de députés à l'Assemblée Nationale pour essayer
34:55sinon de leur donner un statut, de prendre en compte
34:57leur situation qui est très particulière,
34:59je peux vous dire que ce documentaire est très émouvant parce qu'on a
35:01des témoignages de femmes qui se débrouillent toutes seules,
35:03qui se réunissent ensemble pour échanger leurs expériences
35:05et c'est pas toujours facile.
35:07C'est sûr. Alors on a parlé cannabis,
35:09on va parler café maintenant, un tout petit peu quand même.
35:11On s'écoute un petit extrait
35:13s'il vous plaît, de Caméra Café.
35:31Mais voilà, ça y est, elle est tombée,
35:33tu l'as retournée, elle est comme une tortue sur le dos maintenant.
35:35Pardon.
35:37On rit d'horribles choses.
35:39C'est le principe de l'humour noir
35:41et de la comédie à l'italienne.
35:43Ça c'était tiré du film, Espace Détente,
35:45le premier, c'était pas dans la série.
35:47Alors, effectivement.
35:49En fait, j'ai fait écouter ça
35:51parce que vous allez revenir sur M6,
35:53vous êtes en plein travail,
35:55est-ce que j'ai le droit de dire 2-3 trucs ou pas du tout ?
35:57Ah oui, oui, non, c'est pas un sujet traditionnel.
35:59Ce que vous trouvez dans la presse, parce que bon,
36:01il n'y a pas grand-chose quand même sur les réseaux caféités,
36:03c'est que vous allez revenir avec une quotidienne
36:05sur M6, c'est ça ?
36:07Ah oui, mais ça c'est pas Caméra Café, c'est autre chose.
36:09Oui, c'est autre chose. Non, mais c'était pour faire un petit rappel.
36:11Ah d'accord.
36:13Avec Elena Nogara,
36:15c'est ça, dans un truc qui s'appelle
36:17Jour 1 ?
36:19Alors non, je crois que c'est le titre de travail
36:21pour l'instant. En fait, chaque jour,
36:23c'est le cas de le dire, ils changent le titre.
36:25Donc pour l'instant, je ne sais pas encore,
36:27on commence, je crois qu'ils brouillent
36:29les pistes parce que c'est un énorme projet
36:31d'M6, ils lancent, comme beaucoup
36:33de chaînes, France 2, TF1,
36:35On est tous un peu à l'affût, quoi.
36:37Voilà, ils lancent leur quotidienne,
36:39leurs grandes saupes, etc.
36:41Moi, pendant longtemps, j'ai refusé d'en faire,
36:43parce que j'avais l'impression que c'était,
36:45si ce n'est une voie de garage, en tout cas,
36:47que je ne pourrais pas m'y épanouir,
36:49et puis finalement, j'ai été convaincu déjà par M6,
36:51parce qu'ils ont su être convaincants,
36:53et puis aussi parce que je lance l'aventure
36:55avec Elena Noguera,
36:57nous allons être les têtes de gondole,
36:59même si tout autour de nous, il y aura évidemment,
37:01ce n'est pas une série de boomers,
37:03Elena Noguera, elle a 20 ans, elle est toute jeune,
37:05mais bon, effectivement, il va y avoir,
37:07non, si, si, si, je dis quand même,
37:09elle est beaucoup plus jeune que moi, en tout cas.
37:11Est-ce que depuis tout à l'heure, vous me dites que je suis vieille ?
37:13On doit avoir à peu près la même âge.
37:15Vous êtes très toute seule, je dis.
37:17Allez-y.
37:19Ils vont faire,
37:21nous serons donc, effectivement,
37:23les deux acteurs un petit peu connus du grand public,
37:25je crois qu'il y a Vincent, je ne crois pas,
37:27il y a également Vincent de Sagna,
37:29et autour, évidemment, il y aura toute une pléthore
37:31de jeunes actrices et jeunes acteurs
37:33en devenir.
37:35Et c'est ça qui vous plaît aussi ?
37:37Oui, parce que voilà, je vais transmettre,
37:39c'est le vieux sage qui va transmettre, vous savez.
37:41Le personnage est intéressant,
37:43c'est une expérience assez chouette,
37:45et puis ça me permet aussi de préparer notre retour
37:47avec Caméra Café pour un one-shot de 90 minutes
37:49qu'on va faire pour tourner
37:51au mois de septembre.
37:53Et puis voilà, M6, c'est quand même la chaîne
37:55qui m'a beaucoup aidé,
37:57grâce à laquelle j'ai pu
37:59développer Caméra Café.
38:01En fait, c'est ça qui vous a fait connaître vraiment du public ?
38:03Non, avant, il y a eu La Vérité si je manque.
38:05Ça vous a installé, quoi.
38:07C'est là que je vois que vous êtes jeune.
38:09Non, La Vérité si je manque, je l'ai vue.
38:11Non, non, non.
38:13C'est là que je vois que vous êtes jeune, parce que j'avais commencé
38:15en 1990 avec le Top 50, puis le Plan Super.
38:17Alors, je ne regardais pas trop la télé
38:19à cette époque-là.
38:21Si, j'étais très traînée.
38:23J'étais très traînée.
38:25Moi, j'ai commencé bien avant Caméra Café qui a été à l'antenne
38:27en 2001. Et moi, entre 1990 et 2001,
38:29j'ai fait deux fois
38:31La Vérité si je manque, G7,
38:33et voilà.
38:35Ce qui est quand même remarquable avec Bruno,
38:37c'est l'éclectisme de ses choix.
38:39Il n'y a pas d'étiquette.
38:41Non, parce que je suis un autodidacte, donc peut-être que
38:43je ne m'interdis rien.
38:45Et ça, c'est génial. Enfin, moi, je trouve que
38:48on a parfois tendance à mettre les gens dans les cases
38:50et qu'on puisse faire du sérieux et du rire.
38:52Penser un message sur les aidants
38:54et en même temps faire Caméra Café.
38:56Ça évolue, mais pas tant que ça non plus.
38:58Et c'est vrai que le fait
39:00d'être autodidacte ne veut pas sentir enfermé
39:02dans un créneau particulier.
39:04Et puis, l'étiquette, ça dépend.
39:06Si on vous donne l'étiquette, c'est vous qui la collez.
39:08Oui, vous la collez sur le front, elle est facile à enlever.
39:10Si c'est quelqu'un qui vous met l'étiquette,
39:12il la colle au milieu du dos et que vous avez les bras un peu courts,
39:14eh bien, l'étiquette, vous la gardez toute votre vie.
39:16Et le truc qui est le plus important,
39:18je pense,
39:20peut-être qu'on partage ça,
39:22c'est qu'on se lève le matin avec passion.
39:24Ce qu'on fait, on le fait avec passion.
39:26Emmanuel Kessler, on parle de nouveaux programmes
39:28avec Bruno Solow. Vous aussi, vous avez un nouveau programme
39:30avec quelqu'un qu'on connaît très bien sur Sud Radio.
39:32Vous me permettez de l'annoncer ?
39:34Oui, vous avez le scoop alors.
39:36Je crois qu'on devait attendre encore quelques jours.
39:38Oui, mais comme c'est Alexandre Devecchio.
39:40J'y dis, t'es bien informé.
39:42Ce programme s'appelle Controverse. Dites-nous en plus.
39:44Controverse, oui, c'est un concept qu'on avait
39:46testé l'année dernière et que là, on va généraliser.
39:48On le fait en partenariat avec le Figaro TV.
39:50L'émission est donc
39:52animée par Alexandre,
39:54Alexandre Devecchio.
39:56Elle est inspirée d'un concept anglais qui a été
39:58développé par Christina Flelou
40:00d'Opinion Square.
40:02On met deux personnes en face à face et là, le thème,
40:04ça va être la France est-elle en déclin ? Elles s'opposent
40:06et il y a un jury composé en particulier d'étudiants
40:08qui donnent son avis au début
40:10et à la fin. Et c'est intéressant parce que c'est une espèce de joute oratoire.
40:12On teste des arguments.
40:14Alors toujours chez nous, à la fois avec le fond, le respect
40:16mais en même temps le rythme et c'est Alexandre
40:18qui est le chef d'orchestre.
40:20Et à la fin, on voit si les gens ont pu changer d'avis
40:22en fonction des arguments des uns et des autres.
40:24Il y aura quatre émissions d'ici l'été.
40:26Donc c'est un débat constructif.
40:28C'est un débat constructif. On a la chance d'avoir un plateau
40:30où on peut avoir une vingtaine de personnes en plateau
40:32et on a presque 80 étudiants
40:34qui sont à distance avec nous.
40:36On a noué un partenariat avec un très beau réseau d'écoles
40:38qui s'appelle l'INSEC.
40:40Vous avez le droit de tourner, puisque vous êtes la chaîne du Sénat quand même.
40:42De l'Assemblée Nationale.
40:46On a tendance à confondre.
40:48Il va falloir que vous clarifiez tout ça.
40:50Vous avez le droit de tourner des fois dans l'hémicycle ?
40:52Vous faites des émissions à l'intérieur de l'hémicycle ?
40:54Tout ce qui est dans l'hémicycle.
40:56Des émissions éditoriales.
40:58On ne peut pas en faire dans l'hémicycle.
41:00On a notre studio qui est presque sous l'hémicycle.
41:02On a même deux plateaux.
41:04Très rarement,
41:06ça a été le cas tout récemment,
41:08l'hémicycle, mais encore une fois,
41:10c'était sous le contrôle de l'Assemblée,
41:12a été l'objet d'une représentation
41:14historique sur les questions d'actualité
41:16qui ont célébré leurs 50 ans.
41:18Mais l'hémicycle est exclusivement réservé.
41:20Parfois pour des tournages historiques,
41:22mais sinon pour les parlementaires.
41:24Il nous reste 2 minutes 30.
41:26J'ai deux questions, des réponses rapides.
41:28Première question.
41:30Votre figure tutélaire dans la vie ?
41:32Ma figure tutélaire ?
41:34Écoutez, il y a
41:36Jérôme Bergson, Raymond Aron.
41:38Je vais citer Jean-Pierre Elkabbach,
41:40parce que c'était un maître dans le métier.
41:42Et vous Bruno Solo ?
41:44Mes parents, ça c'est évident.
41:46Ils ont été tout pour moi.
41:48Je les ai perdus à un an d'intervalle.
41:50Mon papa en 2018, ma maman en 2019.
41:52Quelque chose dont ma soeur et moi
41:54ne nous sommes jamais véritablement remis.
41:56Mais ils sont là. Les invisibles ne sont qu'invisibles.
41:58Ils ne sont jamais absents.
42:00Autrement, dans les personnages historiques,
42:02il y a quelqu'un que j'aime beaucoup, c'est Garibaldi.
42:04C'est un homme qui a eu l'occasion d'avoir tous les pouvoirs entre les mains,
42:06qui aurait pu devenir un dictateur
42:08et qui ne l'a jamais fait.
42:10Et qui a rendu le pouvoir au peuple.
42:12Même si c'était, à l'occasion, un type un peu mercenaire.
42:14Mais c'est quand même quelqu'un qui s'est battu pour les libertés
42:16de beaucoup de pays.
42:18L'Italie évidemment, mais aussi l'Amérique du Sud.
42:20J'aime bien vos réponses courtes.
42:22Dernière question.
42:24Que dirait l'adulte que vous êtes à l'enfant que vous étiez ?
42:26Emmanuel Kessler.
42:28Ne regrette jamais rien.
42:30D'accord.
42:32Vous regrettez des trucs ?
42:34Justement, je n'ai rien regretté.
42:36Bruno Solo.
42:38Le vrai bonheur, c'est ce souvenir du présent.
42:40Ce n'est pas de moi, c'est de Jules Renard.
42:42Que c'est joli.
42:44Pour quelqu'un qui s'intéresse au passé,
42:46il faut quand même avoir conscience du bonheur du présent.
42:48Bruno Solo, on a bien compris qu'on allait vous retrouver sur M6 très très bientôt.
42:50Puis au cinéma aussi ?
42:52Non, pas au cinéma.
42:54Je fais la saison 9 de mon émission
42:56de la guerre des trônes sur France 5.
42:58Très intéressant.
43:00On va s'arrêter sur la campagne d'Egypte de Napoléon.
43:02Ah, ça c'est passionnant.
43:04Et la vocation de l'égyptologie
43:06qui est née de non-vivants
43:08et de Champollion évidemment.
43:10Emmanuel Kessler.
43:12LCP ça arrive le 6 juin sur la 8.
43:14C'est les 25 ans cette année.
43:16Il y aura trois journées assez exceptionnelles.
43:18En particulier des émissions qui seront faites
43:20avec nos amis de Public Sénat.
43:22Pour dire à Bruno qu'on s'est travaillé ensemble.
43:24Pour célébrer cette arrivée sur la 8.
43:26Maintenant, LCP c'est 8.
43:28Super, merci à tous les deux
43:30d'être venus par ici.
43:32C'était excellent.
43:34Merci Judith.
43:36On se retrouve samedi prochain à 13h30
43:38pour Destins de Femmes
43:40qui devient Parlons Femmes.
43:42Ça change de titre.
43:44Dimanche 19h pour un nouveau C'est Excellent.
43:46En attendant, je vous embrasse.
43:48Merci à Julien qui réalise pour vous aujourd'hui.
43:50Bye bye.

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