« Le Salon Tactique » revient sur le site « L'Équipe », avec notre consultant Jean-Baptiste Elissalde, afin de débriefer la performance des Bleus face à l'Ecosse qui leur a permis de remporter le Tournoi des 6 nations.
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00:00:00Salut à toutes, salut à tous, bienvenue dans le Salon Tactique spécial tournoi des
00:00:06Six Nations.
00:00:07On est au lendemain de la victoire de l'équipe de France contre l'Ecosse, 35 à 16, une
00:00:10victoire synonyme de victoire finale dans la compétition.
00:00:14On va l'évoquer longuement, durant une heure, vous connaissez le principe, c'est pas plus
00:00:17d'une heure après l'émission, on s'auto-explose, on va exploser, elle s'arrête d'elle-même.
00:00:20On va mettre un peu la pression aux deux zigotants qui sont sur l'écran.
00:00:24Jean-Baptiste Elissa, notre consultant.
00:00:26Salut Jean-Bas, comment ça va ?
00:00:27Ça va plutôt bien, écoute, après une victoire dans le tournoi, c'est tellement
00:00:33rare qu'il faut en profiter, surtout sur une année particulière où on s'est déplacé
00:00:40en Irlande et en Angleterre, donc on ne va pas faire la fine bouche, bien au contraire.
00:00:45Il y a eu beaucoup de progression dans ce tournoi, je suis toujours très optimiste,
00:00:50et ça va nous projeter vers les deux prochaines années en direction de la Coupe du Monde
00:00:56avec un titre de plus, c'est bien.
00:00:58À côté, vous voyez, c'est Alexandre Bardot, que tout le monde du décryptage et des statistiques
00:01:02nous envie, comment ça va Alexandre ?
00:01:04Ça va bien, et je souligne quand même qu'il y avait une personne optimiste après France-Angleterre
00:01:11dans la France entière, donc j'exagère, mais il y en a un qui disait « ne vous inquiétez
00:01:15pas, ils sont sur la bonne voie ». Et ce n'est pas moi ! Non, mais Jean-Bas, je souligne,
00:01:23je souligne.
00:01:24Je m'attache beaucoup plus au contenu qu'au résultat, et sur les contenus, j'ai été
00:01:34plutôt satisfait de ce qu'on a vu, donc c'était sûr que ça allait tourner et j'étais
00:01:41persuadé que c'était un accident l'Angleterre, et ça a été le cas.
00:01:44On va revenir sur l'ensemble de ce tournoi, et qui dit dernière émission dit encore un
00:01:48gros moyen technique, un peu comme la semaine dernière, vous allez voir, Alexandre Bardot
00:01:52va passer sa journée, sa nuit à nous préparer l'émission, à savoir avec 4 thèmes bien
00:01:58organisés, comme ça vous allez tout comprendre, ça va être facile.
00:02:01La question, est-ce que ce sont les meilleurs bleus de l'ère Galtier qu'on a vus dans
00:02:05ce tournoi, c'est-à-dire depuis 2020 ? Un chiffre, 12, les môles à l'origine de 12
00:02:10essais français, je vous rappelle que l'équipe de France en a marqué 30 dans ce tournoi
00:02:15destination, et que c'est un record.
00:02:16Le troisième point, Zoom, défense française encore en difficulté, un petit peu dans la
00:02:22lignée de ce qu'on a vu ces dernières semaines, et enfin le quatrième point, il a longtemps
00:02:26hésité entre plusieurs joueurs, mais le chouchou sur ce tournoi de Jean-Baptiste Elissade,
00:02:30c'est Yoramu Ifana, l'homme du tournoi pour Jean-Baptiste, directement, donc la question,
00:02:35est-ce que cette équipe de France, tout simplement, est la meilleure de l'ère Galtier depuis
00:02:402020 ? Jean-Baptiste, oui ou non ? La France veut savoir.
00:02:46C'est un grand oui, elle est beaucoup plus complète, je pense qu'elle a étoffé son
00:02:55jeu, elle est capable de tenir beaucoup plus le ballon, elle est capable d'utiliser mieux
00:03:01le ballon, on l'a vu les avants faire beaucoup de passes, elle est beaucoup plus mobile,
00:03:08elle est capable d'exploiter les comptes comme elle le faisait avant, elle est aussi capable
00:03:13de beaucoup taper dans le ballon, puisqu'on va le voir tout à l'heure, elle tape autant
00:03:16qu'auparavant, mais de façon différente, et je la trouve aussi très solide en conquête,
00:03:24notamment en touche, on va en parler, donc je la pense beaucoup plus complète, même
00:03:30s'il y a quelques bémols, et on va en parler aussi, à force de trop parler peut-être
00:03:35d'attaque, et bien forcément, enfin de possession, on délaisse un petit peu, peut-être dans
00:03:40l'entraînement de 10-15% l'aspect défensif, et ça se voit, on a encore du progrès à
00:03:45faire sur les ballons hauts, mais dans l'ensemble, je la trouve meilleure, plus complète en
00:03:51tout cas, qu'il y a quelques mois ou quelques années.
00:03:55Alex, on rappelle qu'on posait la question, puisqu'hier en conférence de presse, Fabien
00:03:59Galtier a dit que cette équipe était meilleure que celle qui s'était présentée en 2023
00:04:02à la Coupe du Monde, tu nous as préparé pas mal de chiffres, c'est quoi ton avis
00:04:06toi ?
00:04:07Moi je la préfère en tout cas, et je la trouve meilleure, parce qu'en fait, elle
00:04:15arrive à faire, à maîtriser ce qui est le plus difficile dans le rugby, c'est d'attaquer.
00:04:20Avant c'était avant tout une équipe très forte en défense et très forte sur des contres,
00:04:26là maintenant c'est une équipe capable de posséder le ballon, et longtemps, la stat
00:04:30qu'on a publiée samedi dans le journal, elle a pas évolué, c'est-à-dire qu'ils ont inscrit
00:04:357 essais au bout de séquences dépassant la minute, en 2022 qui est le prime de cette
00:04:41génération, jusque-là, elle avait mis un essai après une séquence dépassant la minute.
00:04:48Donc voilà, on voit qu'elle a enrichi son jeu, et finalement, quand on arrive à faire
00:04:55ça, c'est ce qu'il y a de plus difficile dans le rugby, c'est de réussir à attaquer
00:04:59et à attaquer sur des séquences longues, donc je la trouve plus complète, elle s'est
00:05:04équipée avec des joueurs comme Meafoo, avec Guilviéré évidemment, et si on regarde,
00:05:12alors Fabien Galtier en conférence de presse, il a parlé de la Coupe du Monde 2023 en disant
00:05:16qu'ils étaient meilleurs qu'en 2023, on a choisi de comparer avec 2022 parce qu'en
00:05:222023 quand même, il y avait déjà eu des évolutions dans l'arbitrage, du jeu au sol
00:05:26notamment, qui avait un peu perturbé la machine française, et on peut estimer que la meilleure
00:05:32époque de cette génération-là, c'est le novembre 2021 et tournoi 2022, tournoi 2022
00:05:37c'est celui du Grand Chlem donc, et si on compare les datas sur ces deux périodes-là,
00:05:44donc là, c'est les datas en attaque, à gauche 2022, à droite 2025, et on voit que
00:05:51tout ce qui est à gauche est en rouge, et tout ce qui est à droite est en vert, donc
00:05:57toutes les statistiques offensives sont plus favorables en 2025, y compris celle par exemple,
00:06:06c'est intéressant, c'est 5 minutes 23 dans les 22 mètres adverses, ce qui aussi correspond
00:06:11à cette idée de séquence plus longue, mais tout a vraiment beaucoup augmenté, en revanche,
00:06:16si on s'intéresse à l'aspect défensif, là, on voit que l'équipe de France arrive
00:06:23à moins fermer les matchs qu'elle ne le faisait il y a trois ans, elle prend en plus d'essais,
00:06:281,4 essais concédés en 2022, 2,2 cette année, etc, etc, vous pouvez lire les données,
00:06:36alors il faut quand même préciser quelque chose, c'est que le rugby a quand même beaucoup évolué
00:06:42dans cet intervalle-là, dans ces trois années-là, et que ce qu'on voit là, finalement, ça correspond
00:06:48aussi à une évolution générale, si on compare les stades global, toutes les équipes sur le
00:06:55tournoi 2022-2025, on est passé de 78 essais en 2022 à 118 cette année, il y a 50 rugs de plus
00:07:02par match, il y avait 16 franchissements par match en 2022, il y en a 25 maintenant, il y avait 153
00:07:09en 2022, il y en a 167 maintenant, donc en fait, l'équipe de France, elle a suivi le mouvement
00:07:15dans le bon, c'est-à-dire le côté offensif, comme dans le moins bon, c'est-à-dire une défense
00:07:21qui a moins fermé les matchs. Jean-Bal, te plaît cette équipe, cette évolution, en tout cas, toi ?
00:07:26Oui, ça montre aussi que l'équipe et son staff, ils sont assez intelligents, puisqu'ils arrivent
00:07:34à s'adapter à l'environnement de l'arbitrage, des nouvelles directives, etc, et qu'ils ont su
00:07:42changer leur fusil d'épaule, donc c'est ce qu'on s'est aperçu d'ailleurs un peu en micro quand
00:07:49on regarde les matchs, c'est-à-dire que j'ai vu pas mal de changements de stratégie à l'intérieur
00:07:57du tournoi, l'Italie, on a travaillé sur les retours, alors que c'était pas la base de notre
00:08:02jeu, les joueurs l'ont fait, on est passé en 14 ans en défense en Irlande, les joueurs ont écouté
00:08:07leur staff, pour moi c'est ça les bons signaux, c'est que le staff pense des choses, ils y bossent
00:08:14beaucoup et les joueurs sont à l'écoute, ils le retranscrivent sur le terrain et ça c'est important,
00:08:19donc en effet, une certaine preuve d'intelligence, une certaine preuve aussi de maturité et peut-être
00:08:28aussi beaucoup plus de joueurs qui créent de l'émulation, je pense que le management de Fabien
00:08:34Galtier qui a remis quelques cadres depuis novembre en question, a un peu bousculé l'ordre
00:08:40établi et ça fait pas trop de mal de temps en temps, bien au contraire, et on a vu que certains
00:08:45joueurs ont été mis un peu face à leur prestation et tout le monde a monté le niveau et quand ils
00:08:51sont revenus sur le terrain, ils ont été les meilleurs, donc voilà, je vois pas beaucoup de
00:08:55négatifs, alors si le négatif il est en défense quand même, on en parlera tout à l'heure, mais ça me
00:09:05paraît logique quand on parle beaucoup d'attaque. Alex ? Un autre point négatif qui est aussi lié
00:09:13à la défense, c'est celui des ballons hauts, est-ce que vous voyez mon écran là ? Ouais. Ça c'est des
00:09:23statistiques fournies par AIA, notre partenaire à l'équipe, qui donne le pourcentage des duels
00:09:32aériens gagnés dans le tournoi en mêlant attaque et défense, et on voit que la France est bonne
00:09:36dernière avec 11% seulement de duels aériens gagnés, contre 36% pour l'Irlande, 31% pour l'Angleterre,
00:09:42ça a à nouveau fait souffrir les Bleus cette problématique-là samedi soir contre l'Ecosse
00:09:52parce qu'on a vu que les écossais avaient à nouveau utilisé cette arme contre la France,
00:10:06alors peut-être que ça va donner des idées aux équipes, en fait ça donne déjà des idées aux
00:10:15équipes, après Jean-Bas tu disais quelque chose d'intéressant tout à l'heure en préparant
00:10:18l'émission à ce sujet-là. Ouais, c'est vrai qu'il faut mettre la stat aussi, il faut la balancer
00:10:26dans le fait qu'on tape aussi beaucoup moins de nous au contestable avec le ballon, ce qui était
00:10:32dans les trois premières années de Fabien un point d'or, c'est-à-dire que quand on sortait de notre
00:10:36camp, on avait tendance à taper haut et court pour aller au contest, donc forcément on augmentait le
00:10:41nombre de ballons récupérés, et ce que j'ai vu dernièrement c'est qu'ok, on est moins bon dans
00:10:48les airs, dans le 1 contre 1, que les autres, mais il y a beaucoup de frappes, c'est du 50-50, notamment
00:10:52avec la nouvelle règle de l'escorte où on n'a plus besoin de faire, où on ne peut plus faire des crans,
00:10:56donc c'est beaucoup de 50-50, mais on s'est énormément mobilisés sur le second ballon, en foot
00:11:01il parle de second ballon, c'est le gardien des cages, il y a un duel en l'air, et souvent le deuxième
00:11:06ballon est tombé dans nos pieds, enfin en tout cas dans nos mains, au rugby, ça veut dire qu'on s'est
00:11:11quand même mobilisés, et c'est encore une preuve d'intelligence, c'est que ok, on est peut-être moins
00:11:15fort dans les airs, on va le bosser, mais par contre les gars, sur le 50-50, tous les ballons qui sont au sol,
00:11:20ou le prochain rendez-vous, c'est la guerre nucléaire, et on fait tout pour les récupérer, et j'ai
00:11:26vu un paquet de ballons récupérés, je m'y suis penché dessus un peu cet après-midi, il y a quand même, on voit
00:11:31aussi sur les coups d'envoi, on voit Biel Biarré passer dans le camp adverse pour prendre les frappes,
00:11:36c'est à dire qu'on s'est habitué à être dominé dans ce domaine là, et on a trouvé
00:11:43une parade en étant un peu plus efficace au sol. On a vu aussi hier des duels aériens offensifs
00:11:49gagnés, ce qui n'avait pas forcément été le cas lors des matchs précédents, on a vu
00:11:55Biel Biarré notamment aller en chercher, ils sont quand même beaucoup plus faciles quand même à
00:11:59négocier offensivement ces duels là, parce que le joueur qui arrive au duel, il est lancé
00:12:04contrairement à celui qui est sous le ballon, le défenseur je veux dire, donc c'est plus
00:12:10facile, mais pour autant ça n'avait pas été beaucoup plus facile pour les joueurs français
00:12:14jusque là, parce qu'ils étaient aussi en échec offensivement. Hier c'était déjà mieux,
00:12:19et la question c'est comment progresser là-dessus. Il n'y a pas de secret, il faut en manger aux
00:12:30entraînements, ce qui est un peu compliqué aux entraînements, c'est dans ces duels en l'air,
00:12:33il peut y avoir de la casse à la retombée, des genoux, des chevilles, et tu ne vas jamais
00:12:38totalement à 100%, mais je pense que les joueurs en rentrant dans leur club vont faire un focus
00:12:44là-dessus, et je pense que ça a été un focus du staff, peut-être alors du bilan dans les
00:12:49prochaines semaines, je pense que nos aînés, nos arrières, nos numéro 10, ceux qui suivent au
00:12:54fond du terrain vont devoir bosser là-dessus. Alex, tu as d'autres stats j'imagine sur ce dossier ?
00:13:03Non, pas sur ce dossier là, j'en ai d'autres pour d'autres choses, mais pas sur ce dossier,
00:13:07on peut juste rajouter, c'est un moyen de faire la transition pour plus tard, pour le thème d'après,
00:13:13donc l'équipe de France a battu le record d'essais inscrit dans le tournoi, mais pas le record juste
00:13:19de l'équipe de France, le record ever, c'est-à-dire toutes nations confondues, elle a inscrit 30 essais
00:13:23sur l'ensemble du tournoi, ce qui fait quand même une sacrée moyenne, et on ne va pas dire que c'est
00:13:30un bon présage ou pas, mais l'équipe qui avait le précédent record, c'était l'Angleterre de
00:13:342001 avec 29 essais, donc l'Angleterre de 2001, elle n'avait pas fait le grand chemin, mais elle avait perdu un
00:13:38match sur le tournoi, un peu comme la France, et deux ans plus tard, elle avait été championne du monde,
00:13:43donc on est en 2025, en 2027 c'est dans deux ans, c'est quand la France marque 30, l'Angleterre 25,
00:14:01l'Irlande 17, ça fait quand même des bonnes différences en plus, entre les différentes équipes.
00:14:06Les différences, tu les as au planchotte, comme on dit, parce qu'en Angleterre, je reste persuadé que
00:14:14c'est 20 points d'écart à la sortie, si tout va dans l'ordre des choses, donc ça veut dire plus 40
00:14:21contre le Pays de Galles, plus 20 donc en Angleterre pour moi, dans le score brut, pas dans le net
00:14:26malheureusement, plus 70, plus 20, et ce hier soir encore plus 30, il y a une division d'écart
00:14:35aujourd'hui entre la France et le reste en Europe, après il reste à se mesurer aux sudistes, mais
00:14:43aujourd'hui je pense qu'on est les numéros un, enfin le classement pour moi, il est normal.
00:14:49Tu disais que c'était parce qu'il y avait beaucoup de Toulousains, c'était grâce à ça, il y avait
00:14:53même un peu trop de Bordelais, mais c'est parce qu'il y a beaucoup de Toulousains qui étaient bons
00:14:56dans l'équipe. Est-ce que vous voulez qu'on passe au deuxième point directement désormais ?
00:15:10Oui, c'est un chiffre. Oui mais bon après ça va me retomber dessus si je suis trop directif,
00:15:17vous allez me traiter de tous les noms encore et j'en ai marre. Deuxième point, ça sera sur
00:15:22comment l'équipe de France a marqué 12 de ses 30 essais avec des ballons issus des môles.
00:15:28Alex, tu nous as préparé quelques points là-dessus, mais est-ce que c'est un chiffre qui vous étonne ?
00:15:33Non, ce n'est pas étonnant, ça correspond aussi à notre profilage d'équipe, ça correspond
00:15:44aussi beaucoup au fait qu'on ait fait sur deux matchs un coaching en 7-1, ça correspond à notre
00:15:51ADN. Le combat d'avant, que ce soit en mêlée ou sur ballon porté a toujours été une marque
00:15:59forte dans le rugby français. La mêlée au niveau international étant un peu réduite à introduction,
00:16:09gagne le ballon et ça ne va pas plus loin, il faut la jouer vite. On se décharge ou on se
00:16:16retourne vers le ballon porté pour user l'adversaire et ça a été plutôt bien fait par
00:16:22les français. Quasiment 90% de ballons portés sur le match de l'Irlande,
00:16:28qui est le match référence. Il faut se souvenir qu'il y a un an, jour pour jour, j'avais noté
00:16:36qu'en touche on n'avait pas été fameux, notamment contre l'Irlande, match d'ouverture à Marseille,
00:16:41voire catastrophique. Le boulot entrepris par le staff a encore été une fois pertinent,
00:16:48puisque aujourd'hui on est la meilleure touche du tournoi. 97% de ballons conservés. Je pense
00:16:54que les 3% qui manquent c'était sur ce match de week-end et les trois touches manquées,
00:16:59entre guillemets, ou bien contrées par l'Ecosse, je ne sais pas. On s'appuie sur nos points forts,
00:17:06une bonne conquête et puis on a une palette autour de ça, parce que Movaca est très bon
00:17:10dans l'utilisation du ballon, on va parler des môles furtifs tout à l'heure. On a quand même
00:17:15des joueurs qui se projettent assez facilement dans les cassures, c'est-à-dire dans les fonds
00:17:20de touche, dans la zone entre l'alignement et les premiers défenseurs, il y a 10 mètres à les
00:17:25gagner et ces môles furtifs justement nous permettent de vite gagner de l'avancée. Mais
00:17:30le ballon porté a été, si ce n'est la raison principale de nos essais, ça a été quand même
00:17:36à moyen terme ou à long terme sur la partie de bonnes bases de lancement parce qu'on a épuisé
00:17:42l'adversaire. Ce qui est intéressant avec les ballons portés, c'est qu'avec les touches en
00:17:49général, c'est que l'équipe de France marquait peu sur touche en 2022, elle avait marqué je crois
00:17:58que 5 essais là-dessus à partir de touches, là donc elle est montée à 12 et donc quelque part
00:18:03cette évolution raconte aussi cette envie de l'équipe de France de ne pas être uniquement
00:18:09une équipe de contre mais d'être une équipe qui prend des initiatives et on va voir donc ici
00:18:16l'origine des essais marqués par la France dans le tournoi 2025, donc on voit que c'est 16 sur touche
00:18:24au total, j'ai dit 12 non ? Qu'est-ce qu'on a dit tout à l'heure ? 12 et sur môle, je vais y arriver,
00:18:34je suis un peu bouillie, j'ai passé la journée dans ces chiffres. 16 sur touche, 3 sur mêlée,
00:18:395 ballons de récupération, 6 contre attaque et ce qui est intéressant c'est la suite donc 16 touches
00:18:45et si on rentre dans ces 16 touches là, on voit comment elles ont été construites par les Français,
00:18:54il y en a 9 que sont transformées en môles, 3 en môles furtifs et 4 qui ont été
00:19:00des combinaisons plus directes avec, je me rappelle d'une avec un lancé au fond de touche sur flamand
00:19:04dévié vers Dupont en Italie notamment et donc du jeu plus direct et Jean-Baptiste tu peux expliquer
00:19:13môles et môles furtifs ? Ouais le môle c'est vraiment l'épreuve de force où deux paquets d'avant
00:19:20s'affrontent et le môle furtif il porte bien son nom, c'est une structure de môles où tout le
00:19:25monde s'attend à ce qu'on fasse un ballon porté et qu'on rentre dans le combat collectif et au
00:19:32dernier moment soit le relayeur arrache le ballon et joue d'un côté ou de l'autre du ballon porté
00:19:41qui a été formé ou alors le relayeur arrache le ballon qui le passe en pivot à Mauvaca et Mauvaca
00:19:48va attaquer cette fameuse cassure avec souvent des appels autour de lui, un coup bien à l'intérieur,
00:19:54un coup Moéfana à hauteur, un coup il la garde pour lui, un coup et on se souvient de tout le
00:20:01monde, c'est plus facile d'en parler, le môle furtif c'est l'essai de Dupont contre Bordeaux
00:20:05avec le par-dessus en finale du top 14, c'est un ballon qui est pris, la structure est posée,
00:20:12la structure du môle est posée et au moment où ça va déclencher là ça tourne, ça pivote autour
00:20:16avec un arrachage et ça joue de manière dynamique donc ça permet de fixer très furtivement la
00:20:24défense et d'aller les attaquer ailleurs et avec des mecs comme Mauvaca, Marchand, Dupont, etc.
00:20:31on a du monde pour jouer ces ballons là donc voilà c'est bien pensé, il y a eu aussi
00:20:37beaucoup de touches près des lignes où tout le monde s'attend à ces fameux môles ballon porté
00:20:43où les ballons sont juste redescendus et donné à Dupont qui les prend très proche ou à Grosse
00:20:49ou à Flamand qui vont marquer des essais très proche de la fin de l'alignement donc voilà c'est
00:20:54tout un panel de touches qui a été mis en place et qui a été plutôt bien fait puisque 96% c'est
00:20:58quand même une très belle stat. Pour poursuivre sur l'omniprésence du choix des môles sur les
00:21:07touches françaises, ça c'est toutes les touches du tournoi, c'est à nouveau AIA qui nous a fourni
00:21:12cette donnée, à gauche donc c'est les môles donc on voit que sur, j'ai pas fait le total, mais il y a
00:21:19eu 25, 35, 37 môles et plus 6 môles furtifs, on voit que le choix majoritaire est le choix des môles
00:21:27et là on peut aussi voir que dès que les français rentrent dans le camp adverse donc la partie
00:21:31haute du tableau là, le 15 et le 10 en haut ici avec ma souris, ça c'est la partie c'est le
00:21:36camp adverse et on voit que c'est surtout là que les môles se font. Et ce qui est intéressant
00:21:44d'un point de vue technique Jean-Bas, c'est l'extrême concentration de tous les joueurs du pack dans la
00:21:59préparation avant la retombée du sauteur. Ouais c'est exactement ça, c'est un légo, c'est à
00:22:08dire qu'il faut à peu près, si on veut faire le parallèle, recréer une mêlée fermée mais à
00:22:14partir d'un mouvement où on est tous alignés, donc en touche, dans un alignement, donc comme vous le
00:22:20voyez, il y a le premier travail qui a montré ces Meafoo et Cyril Baila, c'est les
00:22:26lifters qui prennent Jégou très bas pour le faire monter très haut. En allant très haut comme ça et
00:22:33en se mettant sur la pointe des pieds, ça donne le temps à tous les autres, Aldeguirif, Flaman,
00:22:37Croce et Jelonche en l'occurrence là, de se mettre en place pendant ce saut là et d'arriver avant les
00:22:43bleus en défense et de se structurer avant les écossais. Et ça on l'a vu plusieurs fois, on les
00:22:50voit déjà quasiment en train de se lier, donc en pré-liaison et quand Jégou va retomber avec le
00:22:57ballon et va se mettre donc à la deuxième ligne là, c'est à dire à Croce et tout ça, eh bien tout
00:23:05est imbriqué, tout est parfait et en plus de ça, on le verra sur les autres photos, là où Meafoo et Baila...
00:23:12Vas-y, voilà, le boulot le plus important, voilà, donc là c'est Croce devant et j'imagine, alors
00:23:20c'est Croce derrière pardon et j'imagine, le lifter avant, c'est ces deux joueurs là, voilà, après
00:23:31avoir lifté, il faut vite redescendre le joueur au sol et se mettre en position pour ne pas que
00:23:38les bleus clairs s'infiltrent entre le sauteur et eux, c'est à dire qu'ils ont d'abord un effort
00:23:44pour soulever le mec et un deuxième effort à la retomber pour ne pas que les joueurs
00:23:50adverses s'infiltrent et ça c'est très bien fait. On va le voir sur la capture d'après,
00:23:56voilà, là c'est Otali, c'est pas la même touche, c'est Flamand qui vient de redescendre et on
00:24:02voit les deux joueurs qui l'ont lifté, Gros et Atonio qui, je te laisse commenter Jean-Bas,
00:24:08mais on est à la limite de la faute, mais en tout cas on voit bien que par rapport à, alors qu'au
00:24:13départ Gros, Atonio et Flamand ont formé quelque part une seule ligne, ils sont dans l'alignement,
00:24:18ils forment une seule ligne, on voit que Flamand a été relégué dans une deuxième ligne et que
00:24:24ceux qui sont restés devant, ce sont Gros et Atonio qui le protègent complètement de la défense
00:24:29adverse. Voilà, la règle dit qu'il faut que le sauteur soit accessible par les Italiens,
00:24:34en l'occurrence par les bleus foncés. On joue sur la règle, d'ailleurs beaucoup d'arbitres
00:24:41sanctionnent ces deux lifteurs qui passent dans le dos du sauteur pour protéger encore plus,
00:24:46ça c'est interdit. Là, l'arbitre a estimé que Flamand était accessible par les défenseurs et
00:24:52ce qui est super sur cette photo, le travail de Gros et d'Atonio, donc je vous ai dit le lift
00:24:57pousser sur la pointe des pieds, venir en hyperextension, aller le plus haut possible,
00:25:02vite redescendre le sauteur, s'ancrer à lui, être très costaud et regarder le positionnement de
00:25:08Boudéan, de Aldrit avec des deux plats et là on retrouve des postures de mêlée et c'est là où
00:25:13on voit que c'est notre force, c'est que quand le moule commence à démarrer, on ne voit plus une
00:25:19tête qui dépasse et tous les joueurs ont ce positionnement avec le dos très plat, vous voyez,
00:25:26avec les membres à sanglier, ça c'est parfait, donc c'est quelque chose qui est très bossé,
00:25:35bien sûr ils en font énormément et vraiment ça a été une ronde de lancement incroyable,
00:25:40mais ça pouvait paraître simple comme ça, mais pour voir moi le boulot des avants,
00:25:45même si je ne les ai jamais entraînés, je m'y suis intéressé quand même, voir le boulot,
00:25:49c'est des micro détails de chaque instant, c'est à dire qu'à partir du moment où le talonneur lance,
00:25:56le ballon quitte les mains du talonneur, c'est un lego qui doit se mettre en place,
00:26:01un peu comme un ballet d'opéra avec des danseurs, et il y a quelque chose d'assez incroyable qui se
00:26:11met en place où chacun trouve son rôle, sa position, on pourrait penser qu'Aldrit en mettant
00:26:16la tête à gauche, l'autre Boudéan la tête à droite et tout, non, tout le monde est imbriqué
00:26:20dans le même sens, parce qu'il y a des axes de pousse aussi différents, on a vu les français
00:26:24décaler un peu le ballon pour aller gagner l'extérieur, et beaucoup de ballons portés qui
00:26:28se sont dirigés à l'extérieur des 15 mètres, notamment le premier essai contre Irlande, ou
00:26:32inversement côté touche pour aller marquer dans les coins, ça c'est travailler en fonction des
00:26:37défenses adverses, mais c'est un synthétisme, c'est exactement ça, chacun à sa place, chacun son
00:26:43mouvement, et en face tu as quand même 6 ou 7 mecs qui ne veulent pas que tu marques, donc ils
00:26:47mettent des coups d'épaule aussi, et c'est pour ça que le boulot, là en l'occurrence des lifteurs,
00:26:51Gros et Atonio, sont prépondérants, parce que si un bleu vient se mettre entre Gros et Flamand,
00:26:57le moule il est cassé, tu ne peux pas le démarrer. Alors il y a un aspect qui est intéressant, c'est
00:27:04qu'en fait le risque avec un moule, c'est d'avancer, d'insister jusqu'à ce que le moule s'écroule,
00:27:13ou ne n'avance plus, et on se retrouve en fait pour ensuite pour lancer le jeu par les trois
00:27:18quarts, c'est compliqué parce qu'on a impliqué tous ses avants dans le moule, il n'y a plus de
00:27:23dynamique, et du coup on repart ligne contre ligne, le jeu n'a pas pris de vitesse. Et là ce
00:27:31qui est intéressant avec les français, tu l'as un peu évoqué tout à l'heure, on n'a pris qu'un
00:27:33seul exemple, c'est qu'ils ont réussi à dynamiser le jeu autour des moules, et là c'est l'exemple du
00:27:42deuxième essai en Italie, où les français ont avancé sur 5-10 mètres sur le moule, et Movacca
00:27:51qui est conduisé le moule, s'échappe côté gauche, et on voit autour de lui une animation, et en plus
00:27:56lui il est très bon pour se retrouver dans ce rôle là, on voit que là il porte le ballon un peu main
00:28:02gauche, il regarde vers le cul pour faire une feinte, il fait une feinte, il passe à une seule
00:28:06main vers le cul, et il y a le cul qui fait appel à l'intérieur, et Aldrid qui fait appel à l'extérieur,
00:28:09et ça ça va permettre à Movacca de jouer un duel plus facilement, puis ensuite ça va permettre au
00:28:15jeu de s'enclencher, je crois que sur la suite il y aura du jeu en tank, voilà on voit vraiment
00:28:22qu'ils ont réfléchi à ces questions là, à comment à la fois utiliser les moules, mais ne pas
00:28:28s'y enterrer. Ouais c'est un peu ce qui peut guetter le mal qu'il peut guetter une équipe quand
00:28:38elle est forte dans un domaine là, c'est d'y insister, d'aller toujours trop loin, et d'arriver
00:28:43au moment où l'arbitre vous dit il faut la jouer, ou alors tu enterres le ballon, tu tombes avec, et
00:28:48après un moule, on sait que le ballon repart à l'adversaire, donc Movacca est très bon là dessus,
00:28:53on le voit d'ailleurs souvent, la tête en l'air avec le ballon, il y a une énorme communication
00:28:58avec le double mêlée, et le rôle du double mêlée en fait c'est d'être à l'écoute de son numéro 10
00:29:03en général pour sentir les ballons, et de sentir que quand le ballon porté avance mais s'arrête,
00:29:10c'est déjà trop tard, il faut absolument sortir le ballon quand il est en train d'avancer, alors
00:29:15des fois c'est difficile parce que tu te dis si je le sors trop tôt, on est en train d'avancer,
00:29:18on aurait pu aller plus loin, peut-être marquer ou les mettre à la faute, mais à la fois le
00:29:22ballon est bon derrière, donc il y a une alchimie à trouver entre le talonneur, donc le relayeur
00:29:27souvent qui guide le ballon porté, le demi-mêlée qui est derrière, et ses joueurs receveurs,
00:29:33dans le fermé comme en Irlande, ou dans le côté ouvert, peu importe, et souvent le demi-mêlée,
00:29:40moi pour l'avoir pratiqué, il faut quasiment avoir les mains sur le ballon, être avec Mauvacat là,
00:29:46vous voyez vous êtes derrière, vous pilotez, vous pilotez, et quand vous sentez que vous êtes en
00:29:50train de prendre l'ascendant, et les joueurs serrés en face, c'est à ce moment là qu'il faut le
00:29:53sortir, et des fois une seconde après, ou une seconde avant, c'est pas le bon moment, et donc
00:29:59pour ça il le joue très bien, et c'est notamment Antoine Dupont qui a une connexion avec Romain,
00:30:06et avec Mauvacat ou Marchand qui est incroyable. Jean-Bas, sur cet aspect des môles, on en parlait
00:30:12avant, est-ce que c'est la meilleure équipe de l'air galier, est-ce que tu sens vraiment
00:30:15une évolution là dessus, sur l'utilisation par rapport au premier mandat ? Il faudra voir les
00:30:22chiffres, mais là ce que j'ai vu c'est surtout sur la prise de balles en direct. Déjà pour construire
00:30:30un môle, il faut avoir le ballon, il faut l'avoir dans des bonnes conditions, pas avec des lifts
00:30:34qui sont... Je pense qu'il y a eu un focus de fait là dessus, on a découlé de par la puissance
00:30:41qu'on dégage avec des joueurs qui sont arrivés, Meafoo, Antonio, Aldrit, Boudéan, une forme de
00:30:46jeu qui découle de sources, puisqu'en plus elle est dans notre ADN, et je pense que l'axe de travail
00:30:53sur les derniers mois a été fait sur ces môles, et la preuve en est, c'est que quand tu vois la
00:30:59statistique, c'est que quasiment 80% des touches sont transformées en môles, et encore, parce que
00:31:05dans ce qu'a montré Alex tout à l'heure, il y a les ballons déviés, mais il y a beaucoup de ballons
00:31:09qui sont déviés dans nos 40 mètres pour créer un point de fixation et taper derrière, pour jouer
00:31:13dans cette cassure justement. Donc ça, ce n'est même pas des touches de lancement de jeu, c'est
00:31:18des touches de sortie de camp. Donc si tu enlèves celle-là, eh bien il y a quand même 90% de ballons
00:31:22portés ou de môles furtifs, donc je pense que c'est un axe qui a été énormément travaillé. C'est le
00:31:29seul endroit, avec un peu la mêlée, où les défenses restent à 5 mètres, la défense est à 10 mètres, c'est-à-dire
00:31:34que tant que l'arbitral est main levée, la défense reste à 10 mètres, et donc il y a cette cassure
00:31:38entre le môle ou le môle furtif, tant que l'arbitral est main levée et la ligne de défense
00:31:44qui est à 10 mètres, eh bien tu as cette ligne d'avantage que tu peux prendre assez facilement
00:31:49et te mettre dans des mouvements très positifs. Alors, l'équipe de France le fait par des môles
00:31:53furtifs pour vite attaquer et laisser la ligne de hors-jeu à 10 mètres, et l'équipe de France le fait
00:31:58par la force, en poussant l'adversaire à venir serrer, donc le fatigue, à venir se compresser, on l'a vu
00:32:03sur l'essai de Ramos, il y a une image qui est incroyable, tu vas le voir, tu as quasiment
00:32:11la ligne de 3 carrecs aussi, ils sont à l'intérieur du premier poteau tellement on les a compressés.
00:32:15Ce qui est marrant dans cette touche-là, d'abord juste un détail, quand l'équipe de France a eu
00:32:22une touche dans les 50 mètres adverses dans ce tournoi, elle a marqué 35% du temps défaut, ce
00:32:27qui est assez intéressant, donc c'est 13 essais à partir de touches dans les 50 mètres adverses
00:32:32sur une quarantaine, je n'ai plus le chiffre en tête précisément, mais voilà, sur 45 je crois,
00:32:3742. Là, ce qui est intéressant sur celle-là, donc on a en deuxième mi-temps
00:32:44samedi soir, c'est la présence dans la touche de Yoram Moefana et de Damien Penaud,
00:32:51avec un drôle de placement pour Moefana, puisqu'il est à la fois dans l'alignement,
00:32:55mais pas dans l'alignement, en fait il n'est pas dans l'alignement, et on voit qu'il regarde
00:32:59d'ailleurs l'arbitre en se disant est-ce qu'il va me voir, est-ce qu'il va pas me voir, il joue
00:33:02à cache-cache, je t'ai dit tout à l'heure Jean-Bas. Oui, oui, il y a faute, on ne peut pas voir de
00:33:07relayeur, déjà Gelonche, on ne sait pas trop s'il est dans l'alignement ou pas, on joue, l'arbitre,
00:33:12ils avaient dû faire un focus, comme tout était dit, ils ont dû bosser sur l'arbitre et dire,
00:33:16en fait ils regardent beaucoup les défenseurs en arbitre, mais ils ne regardent pas beaucoup
00:33:19nos positionnements d'attaque, mais c'est souvent maintenant qu'on voit dans ces pénaltouches les
00:33:24deux trois quarts les plus costauds venir participer à l'alignement et au ballon porté,
00:33:27donc 8 plus 2 ça fait 10, et 10 contre 8 en général quand c'est bien enclenché ça va à dame,
00:33:34donc on les a vus souvent, mais là c'est vrai que le positionnement de Moefana devant les yeux de
00:33:38l'arbitre avec le cul qui est relayeur, donc ça paraît un peu bizarre. Mais je me suis posé une
00:33:43question, pourquoi il ne s'y met pas directement dans l'alignement, parce qu'il a le droit,
00:33:46on peut se mettre à 15 dans l'alignement, enfin à 14 dans l'alignement, je me suis demandé si en
00:33:50fait ce n'était pas une manière de donner un signal à l'équipe d'Ecosse que de lancer à
00:33:53les effectuer là, peut-être, et que du coup les écossais libèrent devant, ou en se cachant dire
00:34:03aux écossais on est 7, 7 en touche, et en fait on est 8, mais bon. Mais en tout cas c'est bizarre,
00:34:11c'est bien pensé, l'arbitre ne nous a pas pris, mais à tout moment on peut prendre braquats,
00:34:14c'est quand même parce qu'on a deux relayeurs. Suite de l'action, c'est Peno et Moefana qui sont
00:34:21dans le moule, qui participent au moule en poussant, le moule va un peu se désagréger,
00:34:26il va quand même avancer, et là on va suivre Peno parce que c'est rigolo, c'est pas travaillé je
00:34:31pense, mais c'est quand même marrant, il va pousser, il va pousser, puis à un moment le
00:34:36moule va avancer un peu sans lui, il va s'en détacher, là on voit que le moule s'est transformé
00:34:40en ballon au sol, il commence à s'en détacher, il va y avoir un relais de Cyril Baye, et Cyril
00:34:46Baye va donner le ballon à Peno, qui va se retrouver du coup de troisième lignée à la
00:34:50numéro 10, et Peno va allonger cette passe ensuite sur Thomas Ramos qui va les marquer, et là ce que
00:34:56Jean-Baptiste disait tout à l'heure, on voit les trois défenseurs écossais qui sont Graham, Russell,
00:35:02et je pense Hugh Jones, qui sont aux 15 mètres, les trois trois carrés écossais qui se sont
00:35:08compressés, donc qui se sont serrés pour parer au plus pressé, se rapprocher du moule, et qui du
00:35:14coup ça libère un énorme espace sur l'extérieur vers lequel Peno fait une passe. En fait on a tout
00:35:19réussi, si tu reviens à la photo d'avant, s'il te plaît Alex, voilà donc là notre objectif,
00:35:25vas-y lance celle-là, là notre objectif c'est de 10 contre 6, puisqu'il y a 2 voire même 3,
00:35:3410 contre 5, c'est d'aller marquer l'essai sans passer par autre chose, c'est-à-dire on prend le
00:35:40ballon, on met le ballon, sauf que là on pivote un peu, on est désaxé, et vous allez voir les trois
00:35:46avant écossais, vas-y mets celle d'après, rentrez dans le ballon porté, donc là on les a fixés,
00:35:51entre guillemets, et donc comme on a mis deux trois quarts dans le ballon porté, en face,
00:35:59qu'est ce qu'ils font les trois quarts, ils ont personne en face d'eux, puisqu'ils n'ont plus que
00:36:02Ficou, et encore Ficou s'est rapproché, et ils n'ont plus que Ramos à défendre, et Biel Biarré,
00:36:07et Ntamac, donc ils sont resserrés en face d'eux, Biel Biarré a dû couler sa ligne de touche là-bas
00:36:13au bout, et donc la défense, et vas-y mets la même image d'après, donc on a l'avantage, c'est aussi
00:36:18une forme de victoire, entre guillemets, de petite victoire, on peut prendre entre
00:36:23guillemets tous les risques, et là Penaud, après cette passe sur pivot, ce qui est incroyable, c'est
00:36:28que l'hélier, donc à les chaussures jaunes, se situe à 20 mètres de la touche, alors qu'il devrait
00:36:32être en face, c'est-à-dire que Ramos va y aller en marchant, quasiment marqué les 6, il n'y a plus
00:36:36qu'un défenseur à l'extérieur, mais ils auraient pu y aller par une passe en plié, par des passes
00:36:40flobées, par ce que tu veux, une passe de quarterback, c'était, voilà, et ça c'est quand même une force
00:36:45du jeu de l'équipe de France, c'est qu'on est tellement costaud à cet endroit-là, que les défenses
00:36:49ont tendance à se resserrer, les avants vont s'y mettre pour nous bloquer, les trois quarts
00:36:54se resserrent, bon là c'est à l'extrême, et donc on trouve des solutions sur les extérieurs assez
00:37:00facilement. On a parlé de 900, 2000, de tanks, etc, mais en fait cette équipe de France n'a rien inventé,
00:37:12elle a mis des coups de casses dans les moules, et puis voilà quoi. C'est sûr qu'on les secoue les mecs.
00:37:20Hier, pendant le match, Alexis me disait, regarde c'est une 900, regarde c'est une 1000,
00:37:26maintenant ça n'a plus de secret pour moi, j'ai pensé à toi, du coup je me suis dit, ça y est, regardez.
00:37:30Est-ce que vous voulez qu'on passe au troisième thème sur la défense française qui a été un petit
00:37:36peu encore en difficulté, c'est pas nouveau depuis le début de la tournée Destination, on rappelle
00:37:40que plusieurs fois on avait été pris au centre du terrain, notamment contre l'Italie, alors qu'on
00:37:45pensait que ce serait un peu plus facile dans ce domaine, hier il y a encore eu quelques imperfections
00:37:48légales. Oui, juste pour l'anecdote, on était placé pas loin du staff de l'équipe de France,
00:37:55et on les entendait les uns et les autres râler, ou demander, pas râler, mais demander aux joueurs
00:38:03de monter en défense, et on a vraiment senti hier que les bleus laissaient beaucoup d'espace
00:38:11aux écossais, et en fait il ne faut pas trop leur en laisser parce qu'ils sont habiles et ils vont
00:38:16vite. Et voilà, pour un chiffre qui est assez parlant, c'est que les trois quarts français ont raté
00:38:2417 placages je crois, 5 pour Moïfana, 5 pour Ficou, 3 pour Ramos, 3 pour Peuneau, et 1 pour
00:38:32Biel-Biarré. Donc ça fait 17, ce qui est plutôt le signe d'une équipe qui s'est fait un peu,
00:38:38quand les trois quarts comme ça ratent beaucoup de placages, ça veut dire qu'on est en retard.
00:38:43Après c'était beaucoup en première mi-temps Alex, c'était beaucoup en première mi-temps,
00:38:47parce qu'ils en ont raté.
00:38:47On s'est fait, je pense qu'il y a un mélange un peu de tout. Je pense qu'on a d'abord laissé
00:38:56énormément d'influx mental et physique en Irlande il y a six jours. On ne se relève pas d'un match
00:39:05comme ça avec la partie qu'on a fait sans y laisser physiologiquement et mentalement beaucoup
00:39:11d'énergie. La deuxième chose, c'est qu'on jouait pour gagner le tournoi et que souvent au moment
00:39:16de conclure, quand on n'a pas l'habitude de ces moments-là, qu'on n'ait pas le stade Toulousain,
00:39:21Jeff, et qu'on n'a pas l'habitude tous les ans de jouer ces matchs-là, il y a un peu de stress,
00:39:28un peu de fébrilité qui rentre au moment de conclure. Et ça s'est senti en début de match.
00:39:37Et la troisième chose, c'est que j'ai eu l'impression qu'on a retrouvé un peu les mots
00:39:42qu'on avait eus il y a quelques mois, notamment dans le dernier tournoi, avec des avants qui
00:39:49mettaient un peu de temps à circuler, un peu dans le dur pendant les 20 premières minutes. Donc,
00:39:55on était sur les talons, on ne montait pas. Mais pour monter, il faut être en nombre,
00:39:59il faut avoir du monde à ses intérieurs, etc. Donc, les trois quarts ne montaient pas,
00:40:04on était souvent sur les talons. Et face à des mecs comme Russell et toute la clique-là,
00:40:09on s'est retrouvés à les laisser manœuvrer et on s'est fait manipuler. En fait, le principe de la
00:40:15défense, normalement, c'est d'attaquer l'attaque adverse. C'est-à-dire que tu réduis l'espace-temps
00:40:19pour que Russell, au lieu d'avoir trois secondes avec le ballon dans les mains, faire une fête de
00:40:25schistéra, une fête de par-dessus, une fête de ce que tu veux, il n'ait plus qu'une demi-seconde,
00:40:29et il n'a pas le temps de réfléchir. Il faut qu'il joue vite en première intention et qu'il
00:40:33transmette parce que sinon, c'est mort. Et là, je nous ai trouvés très passifs, c'est vrai. Donc,
00:40:38ce qui entraîne, quand on est sur les talons, qu'on n'est pas très costaud sur les appuis. Et
00:40:42quand les mecs nous font des fausses pistes ou des vraies pistes avec des dehors et tout ça,
00:40:47on se fait casser les épaules ou en tout cas, on subit beaucoup. Et c'est ce qui s'est passé,
00:40:51on va le voir en image, c'est ce qui s'est passé beaucoup en première mi-temps. Et on a rectifié
00:40:56le tir. Je pense que l'Écosse a perdu beaucoup d'énergie aussi. Comme d'habitude, ils attaquent
00:41:00à tout va et voilà. Et voilà, on s'est retrouvés dans des situations comme ça. Paradoxalement,
00:41:06où il n'y a plus qu'une égalité renumérique. Quand on a bossé la vidéo tout à l'heure,
00:41:12je vous disais, Guillard, il est important dans cette action. Parce que Guillard, il dit à Ficou,
00:41:15t'inquiètes pas, je suis là. Voilà. Si tu es pris à l'intérieur, je suis là. Et dans cette
00:41:20situation-là, il y a encore quelques temps où si on avait bien circulé avant et si on avait été
00:41:24bien en place, Ficou serait monté très fort sur le numéro 12. Moefana avec son numéro 12 serait
00:41:29monté très fort sur le porteur de balle. Eh bien, le berger aurait fini. Ça, c'était 3 contre 3 avec
00:41:34l'aide de Guillard à l'intérieur, il n'y avait pas de problème. Sauf que comme on a été en retard
00:41:37dès le début de l'action, eh bien, on s'est mis sur les talons et on s'est mis à contrôler. Alors
00:41:41qu'en plus, on est dans une zone, dans nos 22 mètres, où d'habitude, on contrôle très peu.
00:41:45C'est très rare de contrôler dans ces endroits-là parce qu'avec les qualités et les pattes qu'ont
00:41:50les adversaires à ce niveau-là, si tu les contrôles, ils t'amènent derrière les tribunes,
00:41:54derrière les poteaux. Donc, ça, c'est des situations qu'on ne voyait pas. Et d'ailleurs,
00:42:00ici, sur un simple crochet intérieur, je crois qu'Elficou manque quasiment le placage, mais il
00:42:06était pour Moefana. Et on s'est retrouvé dans des situations un peu bizarres et beaucoup sur
00:42:10les talons au début de match. C'est-à-dire que là, au lieu de monter, on contrôle. Et là,
00:42:14on va voir une autre action, c'est celle de l'essai d'Arsigrame en première mi-temps,
00:42:18de l'essai écossais. Une action où Boudouan monte, lui, pour le coup. Mais il a une situation
00:42:24quand même qui est plutôt favorable pour un défenseur. C'est-à-dire que le joueur qui
00:42:28reçoit le ballon, je pensais Fagerson, ne le voit pas arriver. Lui, il arrive de l'extérieur. Il va
00:42:33pouvoir, on se dit, l'impacter. En tout cas, au stade, c'est tout de suite l'impression que j'ai
00:42:37eue. Et en fait, on va voir que déjà, il commence un peu à ralentir. On sent qu'il n'est pas
00:42:43complètement à pleine vitesse. Au moment de l'impact, il est un peu sur les talons aussi.
00:42:49Et la conséquence, c'est qu'en fait, au lieu d'être dans un contact positif pour lui,
00:42:55Fagerson va le faire reculer, va permettre à l'Ecosse d'avancer. Tu veux dire quelque chose,
00:43:00Jean-Baptiste ? Non, vas-y, remets la première action. Si Boudouan ne se jette pas pour prendre
00:43:09Fagerson homme et ballon, c'est parce qu'il n'est pas suivi. Et je pense qu'il a un doute. Parce que
00:43:15s'il y a une remise intérieure, ça peut rentrer dans l'intervalle entre Gros et lui. Et s'il y a
00:43:20une petite passe en plus à l'extérieur sur le joueur casqué qui est à droite du porteur,
00:43:24Aldrid n'est pas monté non plus. C'est Guillard, je crois. Guillard n'est pas monté. Gros n'est pas
00:43:31monté. En fait, le seul dans le très haut niveau, c'est Boudouan sur cette action. Les autres,
00:43:38ils sont un peu spectateurs. Et donc, je pense que dans son attitude, il se dit putain, merde,
00:43:41je suis monté trop fort par rapport aux autres. Mais c'est lui qui a raison. C'est les autres qui
00:43:46devaient monter fort avec lui. Et je m'arrête parce que s'il manipule le ballon, qu'il me faut
00:43:51une passe en plus, on va se faire ouvrir. Donc, j'attends mes copains. Et le fait de se redresser
00:43:54comme ça et d'arrêter sa montée fait qu'il perd le contact. Et c'est arrivé plusieurs fois,
00:43:59en effet. La suite de l'action, c'est que les écossais rentrent dans les 22 mètres. Et là,
00:44:05on va avoir à nouveau un problème de montée. Et là, c'est Grégory Aldryd qui a un mètre de
00:44:11retard par rapport à Gros et Boudouan dans sa montée. C'est-à-dire que là, ses partenaires
00:44:16continuent à monter. Et lui, on voit qu'il a les deux jambes parallèles et les deux pieds sur la
00:44:23même ligne et qu'il ne monte plus. Et ça va permettre aux porteurs de balle écossais de
00:44:29rentrer dans la défense française. Il va y avoir un rock rapide. Et là, je laisse la suite à Jean-Paul.
00:44:34Oui, alors il faut que je remette la vue d'avant. Donc là, vont plaquer Gros et Aldryd. Aldryd
00:44:43entouré en rouge et Gros à son intérieur. Donc, la logique des choses et dans ce que travaillent
00:44:47souvent toutes les équipes, il y a de la lecture. Mais les deux premiers, Guillard qui se trouve à
00:44:52l'intérieur de Gros et Antonio qui se trouve à l'intérieur de Guillard, vont circuler dans le
00:44:57sens du rock. Et Boudouan, qui est à l'extérieur, va se retrouver en troisième défenseur la plupart
00:45:02du temps en face de Finn Russell, en face du premier attaquant receveur sur le rock d'après.
00:45:07Donc Gros loupe un peu son plaquage ici. Aldryd plaque. Guillard passe et Antonio ne passe pas.
00:45:15Donc, dans la tête de Boudouan, lui, il dit, moi, mon mec c'est Russell. Sauf qu'on a déjà les
00:45:23épaules tournées vers l'extérieur, déjà en train de contrôler. Alors qu'il n'y a pas de surnombre,
00:45:27on est encore dans notre zone des 22. On devrait monter très très fort en ligne droite. Boudouan
00:45:32se met Russell dans la cible et il ne fera pas de fin de passe, il ne fera rien du tout. Et à
00:45:39l'intérieur, il devrait y avoir Guillard et Antonio. Sauf qu'Antonio n'a pas bougé, il reste à
00:45:44l'intérieur du rock. Et ça, Russell, c'est le type de numéro 10. C'est des situations, quand tu es
00:45:49numéro 10, tu les perçois parce que tu les sens, tu les répètes à l'entraînement. Quand le mec
00:45:53qui est chargé de te prendre en face, c'est-à-dire Boudouan, commence à partir sur l'extérieur,
00:45:58il rentre ses épaules comme ça. Un seul crochet intérieur, tu vas jouer sur Guillard, c'est ce
00:46:01qu'il se passe. Et avec son soutien intérieur, ils vont rentrer dans les intervalles. Et Guillard
00:46:06est pris par le crochet intérieur, Boudouan aussi. Et Antonio n'a toujours pas fait le tour parce
00:46:11que normalement, s'il était en retard au premier pet, il devrait au moins être là pour fermer la
00:46:15porte. Et là, il n'y est pas. Et je me souviens de cette action, on l'avait vu au Pays-de-Galle
00:46:19l'année dernière, on a commencé à percevoir des bugs défensifs autour des rugs, avec des
00:46:25mecs qui ne circulaient pas assez vite, où il y avait moins de spontanéité, moins de vitesse,
00:46:31moins d'alerte. Et je pense que c'est un peu normal parce que sur une semaine d'entraînement,
00:46:36aujourd'hui, peut-être que là où il parlait 60% ou 50% ou 70% de défense, il y a encore quelques
00:46:44mois, aujourd'hui, ça a dû descendre à 30% ou 40% parce qu'on parle plus d'attaque, on parle plus
00:46:49de possession, on parle plus de cellules de jeux offensives, on parle plus de jeux après môles,
00:46:53on parle plus de tout ce qu'on ne faisait pas avant en fait. Et on parle un peu moins de défense.
00:46:57Et inconsciemment, t'es un peu moins mobilisé, d'autant plus que là, t'arrives avec ton statut
00:47:02de favori, tu viens d'en passer 40 aux Irlandais, et tu te dis « oui, l'Écosse, bon, ils sont joueurs,
00:47:07bon, c'est pas mal comme équipe, mais bon, ne vous inquiétez pas, on va leur rouler dessus »,
00:47:11c'est ce qui s'est passé. Mais c'est vrai que ce mélange de tout ça là fait qu'on était trop
00:47:16sur les talons, et ça ne m'étonne pas que le staff dans les tribunes hurlait de monter,
00:47:20mais pour monter, il faut circuler, il faut être en nombre. Et là, il y a beaucoup trop de
00:47:24situations où on n'a pas circulé, on n'est pas en nombre, on se met sur les talons, et il y en a
00:47:31un qui monte, l'autre qui ne monte pas. Ce n'était pas très sérieux au début du match.
00:47:34Malgré tout, Jean-Bal, ce n'est pas plus que ce match-là, c'est que ça fait quand même plusieurs
00:47:39semaines, plusieurs matchs où l'équipe de France a des difficultés. Parce que tu le disais,
00:47:43ils ont peut-être insisté plus sur l'attaque, et du coup, il va falloir rétablir un peu l'équilibre.
00:47:46Oui, je pense que c'est naturel, et puis ça va revenir. Et puis, peut-être que quand on va
00:47:52repasser dans la prochaine tournée, ils vont repasser sur un focus sur la défense,
00:47:57parce qu'ils vont s'apercevoir tout ça. Et les gars, on ne peut pas annuler tout ce qu'on fait
00:48:01de très bon en attaque en se faisant transpercer comme on se fait transpercer, notamment au milieu
00:48:05du terrain. C'est-à-dire que se faire déborder et se faire prendre sur les extérieurs, c'est une
00:48:10chose. Mais en priorité, au milieu du terrain, on ne se fait pas prendre. Et on s'est fait prendre
00:48:14en Angleterre, on s'est fait prendre en Italie. On a rectifié le tir contre l'Irlande, on s'est
00:48:19mobilisé avec un système un peu particulier en 14-1, où on était un joueur de plus dans la ligne,
00:48:24on était plus proche les uns des autres. Et puis, je pense qu'on avait peur de prendre une valise,
00:48:29donc on s'est mobilisé là-dessus pendant 16 minutes. Ça a duré, ça a été très intense.
00:48:34Et là, on s'est un peu relâché. Donc, il y a des hauts, des bas. Elle n'est pas comme on l'a
00:48:42connue il y a quatre ans. Donc, l'équipe est meilleure, mais elle pourrait être encore meilleure
00:48:47que meilleure. C'est-à-dire qu'il y a encore toujours des axes de progression, une grosse
00:48:50marge de progression, notamment sans ballon. Il faudrait qu'on retrouve notre aspect défensif
00:48:55qu'on avait il y a quelques années, quelques mois, où on faisait la dépossession. Et donc,
00:49:01on mettait les mecs dans les coins, c'était facile à défendre. On impulsait très fort,
00:49:05on montait... Fabien Galtier parle de 3 mètres secondes pour les avants, pour le haut niveau.
00:49:10C'est-à-dire que monter cette ligne défensive de 3 mètres quasiment en sprint pour aller chercher
00:49:14la ligne d'avantage et empêcher l'adversaire d'avancer. Aujourd'hui, on le voit moins,
00:49:19voilà. Mais ils vont recadrer tout ça, voilà. Juste une stat pour finir. Il y a un point
00:49:27essentiel dans la performance défensive, finalement, de l'équipe de France, c'est la
00:49:31performance de la charnière en défense. Ça fait deux fois d'affilée, qui sont sur des volumes de
00:49:35plaquage assez élevés. 19 en Irlande, 23 hier à E2, Luku et Tamak. Et à 100% de réussite aussi,
00:49:44tous les deux. Avec notamment un rôle vraiment énorme de Maxime Luku sur certaines actions,
00:49:51avec du replacement, des traversées de terrain pour aller combler l'extérieur,
00:49:56de l'engagement en défense. C'est très important que ces deux joueurs-là aient cette solidité en
00:50:05défense. Et en plus, elle est remarquable parce qu'elle tranche avec, notamment, les autres trois
00:50:10quarts. Voilà. Les autres trois quarts, parlons-en. Rien à rajouter ? Non, mais c'est facile que
00:50:18plaquer 11 fois quand tu joues de mille mêlées… Mais avant, on avait ce fameux double rideau,
00:50:31tu vois, qu'il fallait prendre à mon époque. Donc, je le prenais volontiers. J'étais derrière,
00:50:35à 5 mètres, je regardais les mecs se faire plaquer. Tu gueulais sur les gars qui ne se
00:50:41remplaçaient pas assez vite. Voilà. Et maintenant, le 9 est dans le premier rideau. C'est ça,
00:50:46la nouveauté. C'est que le 9 est exposé. Le 10, n'en parlons pas parce que je crois que toutes
00:50:50les équipes du monde attaquent dans sa zone en permanence. Et c'est vrai que, pour moins blaguer,
00:50:58c'est vrai qu'il faut rajouter ça à la palette de nos numéros 9 et de nos numéros 10. Et c'est
00:51:03peut-être là aussi que, tout simplement, tous les débats qu'il y a autour de pourquoi j'allie
00:51:07Beren, Tamac, Lucu et pas le Garec et machin, c'est que le staff de l'équipe de France est au plus
00:51:12proche de ces mecs-là, au plus proche des staffs de club. Ils savent très bien qu'aujourd'hui,
00:51:19dans un match international de haut niveau, le 9 doit faire tant de plaquages et que Maxime
00:51:25Ducu est peut-être le plus fiable derrière Antoine. Et c'est ce rôle-là, tout simplement. On va
00:51:30chercher des trucs incroyables, mais je pense qu'il y a des réponses toutes simples en fait.
00:51:35Tu as joué à la bonne époque quand même.
00:51:37Oui, oui, oui. Après, maintenant, il gagne un peu plus d'argent. Je me serais accroché quand même.
00:51:44Avec ce qu'on te donne chez nous. On passe au quatrième thème. Ton coup de cœur, Jean-Baptiste,
00:51:54le joueur que tu as voulu mettre en avant, c'est qui ?
00:51:57Oui. Alors, ce n'est pas François Croce, même si j'en avais envie. Ce n'est pas l'ensemble des
00:52:04avants français, même si j'en avais très, très envie. Parce que j'aime le travail de l'obscur,
00:52:08donc je suis un demi-mêlé aussi déformé, un demi-d'ouverture déformé à la mêlée. Mais j'ai
00:52:14appris à voir le travail de l'ombre. Et en fait, tout ce que fait Flamand, tout ce que fait Croce,
00:52:19sans que le grand public le voie, avec des notes des fois bonnes, souvent bonnes,
00:52:24mais dans l'équipe, mais pas à hauteur de ce qu'ils font, moi, je trouve. Parce qu'il devrait
00:52:28avoir un point de plus de base pour ces mecs-là. Voilà. Un point de plus donné, donné, parce que
00:52:31c'est des mecs qui font un travail extraordinaire, qui est invisible. Le double plaquage, la double
00:52:41poussée, les efforts pour compenser l'erreur de l'autre qui monte trop vite, etc. Le grattage
00:52:48quand il faut, etc. Donc j'aurais aimé en récompenser beaucoup, notamment des avants.
00:52:51Et là, j'ai pris un trois-quarts. Et un travailleur de l'ombre aussi, quand même. Voilà. Parce que
00:53:02en attaque, il peut progresser encore. Mais le boulot qu'il fait en défense, sincèrement,
00:53:10je n'avais pas vu depuis longtemps, Gaël Ficou était capable de le faire. C'est pour ça qu'il a
00:53:17été d'ailleurs leader et capitaine de défense. Mais là, Mouefana est rentré dans une dimension
00:53:23sans ballon défensive. C'est incroyable. Je l'ai vu plusieurs fois dans le tournoi. Allez,
00:53:29je vais vous montrer des exemples. Mais dans le 1 contre 1, il est très bon à l'impact. Il est très
00:53:36bon collectivement parce qu'on appelle ça des larges inversions. C'est-à-dire qu'on essaye
00:53:40d'avoir dans une défense collective les deux centres de chaque côté du terrain pour s'éviter,
00:53:45pour avoir des rapides de chaque côté. Et quand les deux centres se retrouvent côte à côte,
00:53:49il y en a un qui plaque. Et celui qui plaque, quand il se relève, il doit basculer tout de
00:53:53l'autre côté du terrain pour aller se mettre à l'extérieur des avants. Et là, il l'a fait
00:53:57admirablement bien. J'ai vu une action contre le Pays de Galles à la 60 et quelques. Voilà,
00:54:03sous fatigue. Voilà, il loue peu de plaquage. Et il a rajouté. Hier, un peu. Il y a un peu plus.
00:54:13Mais quand on dit qu'il loue peu de plaquage, c'est... Alors oui, hier, il en loue, mais il
00:54:19eut un combat, lui, il eut un contrat. Mais il y a tellement d'erreurs avant lui que le pauvre,
00:54:24il ne peut pas tout récupérer non plus. Et j'ai trouvé qu'il avait aussi progressé. C'est un
00:54:29garçon assez effacé. Il a pris une certaine maturité. Il n'a que 24 ans, mais j'ai l'impression
00:54:33qu'il est là depuis 5-6 ans, 10 ans maintenant, qu'il est au milieu du terrain, qu'il devient
00:54:39peut-être le futur Gaël Ficouz, c'est-à-dire qu'il va atteindre peut-être... Donc 24 ans,
00:54:43il a déjà je ne sais pas combien de sélections, mais il va atteindre les 100 peut-être dans les
00:54:46prochaines années. Voilà, pas loin des 40, à 24 ans, ça veut dire qu'il va être pas mal. Et il a
00:54:56progressé dans l'utilisation du ballon, dans ses appels aussi, dans le fameux jeu en tank et en
00:55:01black. Des fois, il manque d'avant. Et lui, il le sent, il vient, il est souvent là au soutien. Et
00:55:08dans ce travail obscur, il a fait un nombre de rucks incroyables en position de... On va voir ça
00:55:12tout de suite d'ailleurs. Vas-y, montre-le. Quelques stats sur son tournoi. Ça, c'est les
00:55:18stats de son tournoi, stats en attaque et stats en défense. Ce qui est intéressant, il y a les
00:55:23aspects personnels, c'est-à-dire les défenseurs battus, les passes au contact. Tout à l'heure,
00:55:27Jean-Bas en parlait, le fait qu'il avait progressé là-dessus. Il y a aussi 53 rucks offensifs. C'est
00:55:33des rucks où il vient en tant que soutien. Et puis en défense, on voit aussi les plaquages
00:55:37personnels, enfin les plaquages seuls, mais les plaquages aussi comme assistants. Et les
00:55:41plaquages offensifs aussi. Ça, c'est quelque chose d'assez remarquable chez lui. C'est l'agressivité
00:55:47et l'impact qu'il est capable de mettre en défense. On va voir quelques photos. Ici,
00:55:54c'est en Irlande. Il secoue les mecs, vraiment, quand il a la possibilité de le faire. Et Jean-Bas,
00:56:05tu parlais aussi de cette activité. Là, je te laisse commenter.
00:56:07C'est exactement ce que je vous disais. On est quand même à la 70e minute de jeu. Il y a 38 à
00:56:15zéro. On pourrait se dire, j'y viens de plaquer ici, je me relève, je vais rester dans mon coin.
00:56:20Et non, en se relevant, il sait qu'il y a marqué Barassi au sol. C'est important, Alex. Vous voyez
00:56:27qu'il y a marqué Barassi au sol derrière lui. Et là, en se relevant, il jette un coup d'œil. Il
00:56:31voit que Barassi est ici. Donc, il se dit, oh putain, je vais manquer de l'autre côté. Et là,
00:56:36il traverse le terrain. Alors, on le voit à la télé en direct. C'est des choses que...
00:56:4069'25 et 69'36. 11 secondes plus tard, il est présent dans la ligne d'attaque au milieu du
00:56:47terrain. Il ne défense pas. Voilà. Et mine de rien, ça, c'est du travail quand tu dis les
00:56:55soutiens offensifs. 53 recs offensifs. C'est-à-dire que le mec... Alors bien sûr qu'un
00:57:00centre, les esthètes du centre qui pensent à Côte d'Orniou, à Denis Charvet, etc. pour dire
00:57:05ouais, mais il ne fait pas une passe sur un pas, etc. Mais aujourd'hui, ce rôle de centre a beaucoup
00:57:10changé, notamment dans le jeu des Français, avec ce jeu qui tourne beaucoup autour du numéro 9.
00:57:14Il doit venir se projeter. Et dès qu'il... Je le répète, dès qu'il manque des avants pour venir
00:57:18farnaquer autour, eh bien, c'est eux qui prennent la main. Et comme ils l'ont fait, d'ailleurs,
00:57:22beaucoup contre le Pays de Galles. Et Yoram est venu là avec beaucoup d'envie, avec beaucoup de
00:57:29promptitude, dans des bons timings. Et il a donné des coups de main aux avants. Et puis il a une
00:57:33activité incroyable. C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il tombe, lui, il est au sol. Il vient de
00:57:37mettre une planche, une planche, pardon, c'est un gros plaquage dans le terme rugbystique. Il vient
00:57:40de mettre un gros plaquage. Il secoue le mec, comme tu as dit. Il tombe au sol. Deux secondes
00:57:44après, il est sur les appuis. Et tu vois qu'il a un regard haut, qu'il est déjà en train de chercher
00:57:48du travail à refaire. Et il s'aperçoit qu'on n'a pas besoin de lui ici. Il part à l'autre bout du
00:57:54terrain. Et il a rajouté à sa palette, je te dis, quelques passes au contact, quelques passes
00:57:58devant la défense. Il est en train de bosser là-dessus. Un exemple de passe au contact en photo.
00:58:05Et puis, on regardera une photo de l'essai de samedi soir, de son deuxième essai.
00:58:12Là, donc, c'est une petite passe. Jean-Bas a dit, ouais, mais là-dessus, il est en avant. Bon, peut-être,
00:58:17mais elle est bien faite. Et il y en a eu d'autres. Il est au sol. Il relève le ballon. Il y a eu
00:58:23d'autres passes au contact. Donc, il y a eu quatre offloads. Il y a eu du jeu devant la défense aussi.
00:58:27Il a été bon pour animer les cellules avec des jeux dans le dos. C'est pas forcément cool ce genre qui est là.
00:58:33Non, il a étoffé sa palette offensive. Et je pense que, d'ailleurs, le jeu de proné aussi par l'UBB
00:58:43lui va bien. Il le fait progresser là-dedans. Il est démoniaque en défense. Et puis, c'est un garçon
00:58:50qui ne fait pas de bruit, qui a été remis, je lis un peu ce qui se dit, même si voilà, qui est remis
00:58:56beaucoup en question, je ne sais pas pourquoi, par les gens. Peut-être un délit de sale gueule, je ne sais pas.
00:59:00Je ne comprends pas trop. Et bien là, il a réglé tout le monde. Et pour moi, ça a été, parmi tant d'autres,
00:59:07parce que le tournoi est très bon. Il y a beaucoup de joueurs qu'on aurait pu parler de Ramos, etc.
00:59:10Mais il a été, parmi tant d'autres, celui qui a été le plus constant. 100% des matchs, 100% des minutes jouées.
00:59:16Bravo à lui.
00:59:17Après, Jean-Baptiste, c'est Jean-Bas, c'est juste pour Mourifana, c'est quelqu'un qui est très timide aussi.
00:59:24Moi, je l'ai vu en interview il n'y a pas si longtemps, il y a quelques semaines,
00:59:27et il disait qu'il prenait un peu plus la parole, qu'il était un peu plus épanoui dans ce groupe,
00:59:30et qu'il ne se sentait pas très légitime pour le faire avant. Peut-être que ça aussi, c'est plutôt mental.
00:59:35Tu sais, quand tu n'as pas tout à fait 24 ans et que tu as des mecs comme Gaël Ficou,
00:59:41qu'on s'en sélectionne, tu fais le canard au début, t'attends. Et là, je pense que peut-être que l'absence de Gaël
00:59:50ou la non-sélection de Gaël a fait qu'il s'est trouvé une place de leader, peut-être de leader défensif,
00:59:58et qu'il a pris un bras-le-corps.
01:00:00Maintenant, j'en ai connu beaucoup, des mecs timides, qu'ils n'étaient pas trop sur le terrain.
01:00:04Florian Fritz n'était pas un grand bavard, mais bon, sur le terrain, il valait mieux à l'avoir avec que contre.
01:00:10Yoram, c'est un peu pareil, en ce moment, il vaut mieux l'avoir avec que contre.
01:00:15Pour finir, on va faire un petit travail de projection, d'empathie.
01:00:19Et on va se mettre à la place de Finn Roesel à ce moment-là, face à ce monsieur avec ses cuisses là, ses bras là,
01:00:24ce regard là, on est à 5 mètres de la ligne de l'éco-saise, et voilà.
01:00:30Jean-Baptiste, Finn Roesel, tu mets à sa place ou non ?
01:00:33Oui, je ne m'y mets plus.
01:00:35En fait, je me serais démerdé à ne surtout pas être à ce moment-là, en fait.
01:00:41On aurait trouvé un truc.
01:00:42Ce qui est bien dans cette action, c'est son dernier essai, c'est que dans le système de l'équipe de France,
01:00:47ce dernier trois quarts à se relever, on l'avait vu avec des images, souvent avec Biel-Biarré ou d'autres,
01:00:51se colle à la ligne de touche.
01:00:53C'est-à-dire qu'en effet, en attaque, quand ils se relèvent, ils doivent prendre conscience de là où ils sont
01:00:57et en quelle position ils se relèvent.
01:01:00Et lui, c'est le dernier sur le recueil d'avant, donc il a pris un rôle délié.
01:01:03Malgré le numéro 12 dans le dos, il a intégré ce que lui ont dit les coachs.
01:01:08Il se retrouve en bout d'aile, et puis après un contraint à 5 mètres de la ligne, tu as vu l'animal.
01:01:12Roesel n'est pas le plus grand défenseur du monde, il faut bien l'avouer.
01:01:15Je pense qu'il a de l'énergie parce qu'on est à la fin du match, il s'est tapé tout un tournoi,
01:01:21et il est plein de gaz.
01:01:23Vraiment un beau tournoi pour ce garçon.
01:01:26Voilà pourquoi mon coup de cœur, mais je t'ai dit, je pense à tous les mecs qui travaillent dans l'ombre
01:01:31et que j'aurais pu récompenser.
01:01:33Après, juste pour terminer sur Jérôme Wefana, il peut être encore plus décisif, peut-être comme il l'a fait,
01:01:37un doublé là, ça ne lui arrive pas si souvent.
01:01:39Il n'a marqué que 2 essais depuis le début de saison avec le bébé, il en a 6 en 36 élections.
01:01:43Ça va venir aussi ça, ou c'est parce qu'on lui demande vraiment ?
01:01:46Non, parce qu'on lui demande le travail obscur.
01:01:49Il est là pour faire des recs offensifs, pour aider les mecs, pour défoncer les mecs en défense,
01:01:55et souvent il n'est pas dans les bons coups, parce que c'est vrai que par exemple,
01:01:58dans un match contre le Pays de Galles, les deux centres Barassi et lui,
01:02:02ils ont été « squeezed » de l'attaque, parce qu'ils ont participé beaucoup aux jeux de destruction massive
01:02:07avec les avants, et toutes les transformations du jeu sont faites soit par des passes globées,
01:02:11soit par des passes au pied, parce qu'il n'y a plus de centre, vous êtes d'accord ?
01:02:14Donc on est passé vite du pénétrant tout à fait à l'extérieur en un geste,
01:02:22une passe au pied ou une passe.
01:02:24Et donc c'est vrai qu'on ne les voit pas trop, mais quel boulot ils font !
01:02:27Mais je pense que ça va venir, surtout dans le jeu de l'équipe de France,
01:02:32les avants vont devenir de plus en plus mobiles.
01:02:35Bientôt on peut en mettre 16 sur la feuille de match, je pense qu'on va faire un 8-0 bientôt.
01:02:45Ça sera annoncé, il est 21h03 !
01:02:48Donc il n'y aura plus de rupture, et il y aura moins de fanart, un peu plus d'espace sur les extérieurs.
01:02:52Mais aujourd'hui, dans ce qu'on lui demande, et je pense qu'on lui demande ça,
01:02:55il est quasiment parfait.
01:02:57Ça c'est le joueur que tu as bien aimé, celui que tu n'as pas du tout aimé c'est qui ?
01:03:00Celui que je n'ai pas du tout aimé, c'est l'entrée des finisseurs à Twickenham.
01:03:17Le match pouvait encore tourner, je n'en ai pas vu un sortir du lot.
01:03:22Je n'ai même pas d'ailleurs compris le coaching,
01:03:24c'est peut-être le seul bémol que je peux imputer au staff pendant ce tournoi.
01:03:30Le coaching, je n'ai pas compris.
01:03:32Ils sont rentrés, pas bon, c'est peut-être la seule fois.
01:03:36D'ailleurs ça a été vite réglé, ils ont mis 7 sur le banc, ils ont dit à la 45ème,
01:03:40messieurs vous mettez votre vaseline et à la 46ème vous défoncez tout.
01:03:44Et ça s'est fait.
01:03:46Et ça s'est encore reproduit ce week-end.
01:03:49Non, il n'y en a pas un que je n'ai pas aimé,
01:03:51puisque ça, il y a des belles surprises.
01:03:53Guillard, sincèrement, je ne le pensais pas à ce niveau-là.
01:03:58Il y a eu des remises en question aussi.
01:04:00Non, j'ai pris du plaisir du début à la fin et j'étais persuadé que ça allait payer.
01:04:05Ça a payé peut-être un peu vite, même un peu trop tôt.
01:04:07On verra ça plus tard.
01:04:09Merci Jean-Baptiste, merci Alex.
01:04:11L'autre joueur du tournoi, c'est Jean-Baptiste Yelissalde.
01:04:15C'est vrai, impressionnant.
01:04:18On pourrait continuer à l'écouter comme ça.
01:04:21Il boit de l'eau.
01:04:28Ma femme a fait le semi-marathon ce matin, ça m'a épuisé.
01:04:31Je bois de l'eau.
01:04:34Très bien.
01:04:35Continue comme ça.
01:04:36Continue à la faire bosser.
01:04:43C'est vrai qu'on a progressé, nous aussi.
01:04:45On a des petits slides.
01:04:47En timing, vous n'êtes pas si mal.
01:04:49Il aurait fallu que ça dure encore quelques semaines.
01:04:53Si tu ne parlais pas autant, Jeff, on serait à l'heure à chaque fois.
01:04:57C'est vrai.
01:04:58D'ailleurs, je vais raccrocher.
01:04:59Il te demande de me dire qu'il ne le dirait pas autrement.
01:05:02J'ai bien compris, je vais me taire.
01:05:04Je vais me taire, je vais couper l'émission.
01:05:05Je vais couper ton micro.
01:05:07Merci beaucoup, à bientôt.
01:05:08On se retrouve plus tard, peut-être pour les phases finales du Top 14,
01:05:12peut-être pour l'équipe de France.
01:05:14On a le temps de s'en reparler.
01:05:15Coupe d'Europe, s'il se passe des choses bien en Coupe d'Europe.
01:05:17Pour la Coupe d'Europe, ça serait bien.
01:05:21Je serais peut-être d'avis, parce que je pense que le Top 14
01:05:26a un niveau supérieur à la Coupe d'Europe.
01:05:31Hormis deux ou trois équipes, c'est le championnat de France.
01:05:36Peut-être pour le Top 14, on pourrait se faire quelques piges.
01:05:39Comme l'an dernier, on l'avait fait.
01:05:41Par les ordres de cœur.
01:05:43C'est Alexandre qui a les cordons de la bourse dans cette société.
01:05:47De toute façon, tu le sais.
01:05:48Merci beaucoup, messieurs.
01:05:49Allez, c'était un plaisir.
01:05:50À très vite.
01:05:51Bye bye.
01:05:52Ciao, ciao.
01:05:53Au revoir.
01:05:54Bye, merci.