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00:00Il est 19h14, les journalistes ne peuvent plus faire leur métier dans des conditions optimales.
00:06Il y en a plusieurs qui se sont fait molester lors de manifestations.
00:10Cette fois-ci, c'est un journaliste de CNews.
00:13CNews, qui était parti faire un reportage au théâtre de la Gaieté Lyrique,
00:19théâtre qui est occupé par un groupe de migrants depuis plusieurs mois,
00:22malgré la décision du tribunal administratif qui a ordonné son évacuation.
00:26Il s'est fait agresser par une quinzaine de personnes.
00:30Vous allez entendre ces mots, l'interview a été enregistrée ce matin.
00:34Et depuis, ce journaliste de CNews, que nous avons choisi d'appeler Sylvain,
00:38a obtenu trois jours d'ITT.
00:41Bonsoir Sylvain.
00:42Bonsoir.
00:43Alors vous êtes journaliste à CNews, merci de nous répondre ce soir.
00:47Vous vous êtes fait agresser en marge d'un reportage, je crois que c'était hier,
00:50aux alentours de 19h30, par une quinzaine d'individus, des migrants,
00:54qui ont pris possession, on en parle souvent, de la Gaieté Lyrique.
00:58C'est un théâtre parisien qui est situé dans le troisième arrondissement,
01:00ça fait des mois que ça dure.
01:03D'abord, est-ce que vous pouvez nous raconter ce que vous avez vécu hier,
01:08lors de ce reportage ?
01:10Oui, alors j'ai déjà commencé par...
01:12En fait, le reportage se déroulait en deux parties, j'ai envie de dire.
01:15C'est-à-dire que je devais interviewer les riverains qui sont autour de la Gaieté Lyrique.
01:20Et c'est un reportage que je fais au téléphone, pour ne pas être remarqué.
01:24Je suis accompagné d'un agent de sécurité, qui était avec moi,
01:28et je lui dis, reste bien loin de moi, je ne veux pas être identifié comme un journaliste.
01:32Donc j'ai essayé de prendre des gens, en gros dans des recoins de la place,
01:36pour ne pas être vu.
01:38Et puis je fais mon reportage, ça dure, je ne sais pas, je suis resté deux heures sur place à peu près.
01:42J'ai à peu près obtenu tout ce que je voulais,
01:44mais il me manquait, comme on travaille avec de l'image,
01:46j'avais quand même besoin de deux ou trois plans de la façade du bâtiment.
01:50Et donc ça, c'est ce que je fais en dernier,
01:52parce que je me dis, si je le fais en premier, évidemment, je ne peux pas faire le reportage après,
01:55parce que je suis repéré.
01:56Donc je ne me mets pas tout près, je me mets à 50 mètres du lieu,
02:00juste en face du, si vous voulez, un petit peu décalé du café,
02:03donc vraiment à 50 mètres à peu près.
02:05Et puis là, il y a un type qui arrive, qui est masqué,
02:09qui vient vers moi assez grand et qui me dit,
02:12il faut que je sois honnête, il était assez poli,
02:16il n'y avait pas de...
02:18Pas d'agressivité ?
02:19Pas d'agressivité du tout.
02:20Dans un premier temps ?
02:21Dans un premier temps.
02:22Et il vient me voir, il me dit,
02:23écoute, là, ça va poser un problème,
02:25il ne faut pas filmer les gens.
02:28Et là, je lui dis, écoute, je suis désolé, mais c'est mon métier,
02:32je vais filmer quand même les gens,
02:33et je suis dans la rue, et en fait,
02:35comme je suis journaliste, j'ai l'autorisation de le faire.
02:38Il me dit, non, non, non, c'est interdit,
02:39tu ne peux pas filmer les gens sans leur accord.
02:41Je lui dis, si, si, je suis confus,
02:43mais c'est comme ça que ça se passe quand on est journaliste,
02:45on a le droit de le faire.
02:46Surtout si tu as un grand nombre de personnes,
02:48et là, en l'occurrence, c'était le cas,
02:49parce qu'il y avait une vingtaine d'individus juste devant le théâtre,
02:52et il me dit, ce n'est pas cool,
02:54on ne peut pas te faire confiance,
02:55et là, il le dit plus fort, d'une façon...
02:58Comme s'il alertait d'autres personnes autour de lui.
03:00Alors, je ne peux pas dire qu'il les alerte directement,
03:02il ne dit pas, venez, machin,
03:04mais on sent que ça s'envenime un tout petit peu, légèrement,
03:07et il me dit, ce n'est pas cool,
03:08et quand il dit, ce n'est pas cool,
03:09il le dit vraiment plus fort,
03:10et là, à ce moment-là, il y a un individu qui vient vers moi,
03:16qui met la main devant le téléphone,
03:19et là, ce n'est plus un individu,
03:21mais c'est, d'un seul coup, une vingtaine d'individus...
03:23Une vingtaine d'individus, Sylvain !
03:25Une vingtaine d'individus,
03:26et vous êtes pris à partie par une vingtaine d'individus,
03:28et votre agent de sécurité, que fait-il à ce moment-là ?
03:30Alors, à ce moment-là, heureusement, il n'est pas loin,
03:33je lui avais demandé de rester à quelques mètres de moi,
03:35et là, il intervient tout de suite.
03:37Il intervient, et il arrive à me faire sortir du groupe,
03:42mais il se prend aussi des coups,
03:45d'ailleurs, j'ai revu après les images d'un riverain
03:48qui avait filmé ce qui s'était passé,
03:51et je vois que je prends un coup tout de suite,
03:53en fait, dans le visage,
03:54et puis après, ça continue, en fait,
03:56on pense pouvoir partir, sortir,
03:58et puis même dans ma tête, je me dis,
03:59je vais me réfugier dans le café,
04:00et puis je me suis dit, non, c'est pire,
04:02parce que si je vais dans le café,
04:03ils vont démonter le café avec moi à l'intérieur,
04:05ça va être horrible,
04:06et je me dis, il faut que j'aille le plus proche possible de la rue,
04:08parce qu'il y a un espèce de grand boulevard qui est juste derrière,
04:11et je me suis dit, plus je suis proche de la rue,
04:12plus je peux m'échapper, quoi.
04:14Quelle angoisse !
04:15Si vous voulez, Sylvain,
04:16on a un extrait sonore de la scène.
04:19Extrait, écoutez.
04:33Voilà, pour l'extrait sonore,
04:34et la scène dure comme ça un petit moment.
04:36Franchement, Sylvain,
04:37vous avez l'habitude, évidemment,
04:38vous êtes reporter pour ces news,
04:41vous avez l'habitude de vous retrouver dans des terrains parfois hostiles.
04:44Est-ce que cette fois-ci, vous avez vraiment eu peur ?
04:47Alors, je dirais que j'ai eu peur a posteriori,
04:50parce qu'il y a cette scène qui est assez impressionnante,
04:53mais j'ai l'impression de garder plus ou moins le contrôle,
04:55c'est-à-dire que j'arrive toujours à garder mon téléphone sur moi,
04:58à le changer de poche.
05:00Pendant qu'ils essaient de me fouiller,
05:02j'arrive à le changer de poche dans le vacarme et dans le brouhaha,
05:06j'arrive à faire des choses,
05:07donc je suis encore tout à fait lucide, etc.
05:09J'ai l'impression de maîtriser le truc.
05:10Jusqu'au moment où je me retrouve par terre.
05:12Et donc là, ils me foutent par terre.
05:14Et là, je sens que ça part vraiment en rire,
05:16et je vois...
05:18Vous vous êtes fait molester, Sylvain ?
05:20Alors, molester, le mot est fort,
05:22parce que j'ai eu des coups,
05:25je prends des coups, etc.,
05:26mais ce n'est pas si violent que ça.
05:28Je n'ai pas pris un énorme coup derrière la tête, ce n'est pas vrai.
05:30Je prends plein de petits coups,
05:32ce n'est pas...
05:33C'est violent, je dirais, psychologiquement plus que physiquement.
05:36Je me retrouve au sol,
05:37et là, je commence un petit peu à paniquer, je dois vous avouer,
05:39parce que je me dis, mais qu'est-ce qu'ils vont me faire ?
05:41Et là, je me rends compte qu'ils veulent me ramener vers la gaieté lyrique.
05:43Et là, ça, ça m'angoisse,
05:45parce que je sais qu'à l'intérieur de la gaieté lyrique,
05:46il y a quand même beaucoup plus de monde que dehors,
05:48et surtout, je suis dans leurs mains.
05:50Et là, je commence un peu à me débattre,
05:52et j'entends une sirène de police,
05:54à ce moment-là, sur le boulevard,
05:56et je me dis, est-ce que c'est pour nous ?
05:58Est-ce qu'ils vont passer ?
06:00Et là, heureusement, c'est la gendarmerie
06:02qui s'arrête.
06:03Ils ne sont que trois dans le véhicule.
06:05Et en fait, il y a une femme de la gendarmerie,
06:07qui me sauve la vie, je ressens ça,
06:09qui arrive à les calmer,
06:11et qui me fait un geste,
06:13qui ne me dit rien, mais qui me fait un geste,
06:15et je comprends qu'il faut que je parte à ce moment-là.
06:17Et je dis à mon agent de sécurité,
06:19viens, viens, on s'en va.
06:21Et elle, elle gère la situation, elle continue à leur parler.
06:23Donc c'est la gendarmerie, une gendarme,
06:25qui vous a sauvé, en fait.
06:27Sinon, franchement, on se dit les choses, Sylvain.
06:29Ça se serait passé comment ?
06:31Franchement, j'en ai aucune idée,
06:33mais ce que je sais, c'est qu'à ce moment-là,
06:35je me dis, bon, c'est bon, on sort du système,
06:37on s'en va, donc on se met à courir,
06:39et c'est là où c'est, j'ai envie de dire, plus inquiétant.
06:41Parce qu'on se met à courir un petit peu,
06:43mais même pas. D'abord, on marche rapidement,
06:45et puis on se dit, bon, on s'éloigne vraiment,
06:47et là, on se met à courir, on va assez loin,
06:49on se retrouve presque à 500 mètres de là,
06:51et on se rend compte qu'on est suivi.
06:53Et qu'il y a un autre groupe, avec deux types
06:55de l'association,
06:57qu'on avait identifié avant,
06:59qui sont accompagnés de 3 ou 4 migrants,
07:01je vais vous dire exactement, peut-être même 5, j'en sais rien,
07:03qui reviennent à la charge, et qui recommencent.
07:05Là, il y a un des individus qui me prend la main,
07:07et qui me fait une clé de bras
07:09pour essayer d'immobiliser ma main,
07:11et là, je hurle, etc.,
07:13et le bonheur, ou j'en sais rien,
07:15en tout cas, ma chance, c'est qu'il y a une autre patrouille de police
07:17qui n'a rien à voir, c'est une patrouille de police municipale
07:19qui arrive juste à côté de nous,
07:21et qui intervient,
07:23et là, en fait, il y a un des types
07:25de l'association qui est, j'ai envie de dire,
07:27extrêmement doué en communication.
07:29Parce que, la première chose qu'il dit,
07:31c'est qu'ils nous ont agressés, en nous désignant.
07:33Il faut les arrêter.
07:35Et là, je me suis dit, il est super doué.
07:37Il est super doué, le mec.
07:39Mais vous avez dû avoir la peur de votre vie, d'autant plus que c'est pas la première fois
07:41que des journalistes se font agresser, il y en a d'autres
07:43qui ont déjà été pris à partie aux abords
07:45de ce théâtre.
07:47Alors, la peur de ma vie,
07:49je dirais pas, parce que j'ai vécu pas mal de situations
07:51angoissantes, mais c'est surtout,
07:53j'ai envie de vous dire, après,
07:55quand on arrive à s'extirper
07:57de cette situation de nouveau, parce qu'il y a
07:59un taxi qui passe, j'arrive
08:01à faire arrêter le taxi, à monter à l'arrière
08:03et le taxi comprend qu'il y a une situation bizarre
08:05et il comprend tout de suite.
08:07Là, encore une fois, on a beaucoup de chance.
08:09La voie est libre devant nous, il n'y a pas d'embouteillage
08:11et il réussit à foncer
08:13et à nous faire partir du lieu.
08:15Il va vous extraire du lieu.
08:17C'est incroyable, Sylvain.
08:19Vous avez l'intention de porter plainte
08:21auprès de la police ?
08:23Alors ça, c'était déjà fait
08:25hier soir, j'ai envie de vous dire,
08:27parce qu'en fait, hier soir, j'étais
08:29franchement un peu sonné
08:31après ce qui venait d'arriver. On a quand même
08:33regardé avec mon agent de sécurité, que vraiment je remercie.
08:35L'antenne, j'ai vraiment...
08:37Heureusement qu'il était là. Il a fait son travail.
08:39Il vous a protégé, bien sûr.
08:41Et il a pris pas mal de coups aussi
08:43pour moi et sans lui,
08:45franchement, tout seul, je ne sais pas comment...
08:47C'est quand même incroyable, Sylvain, ce que vous racontez.
08:49C'est une scène qui se passe dans Paris.
08:51C'est ahurissant.
08:53Ahurissant, vous en avez vécu des situations
08:55inconfortables ?
08:57Pour vous dire vraiment des situations
08:59à risque, ça arrive assez
09:01souvent dans notre métier. On sait que les caméras sont pas
09:03toujours acceptées partout. Là, c'était
09:05un téléphone portable, mais même avec les téléphones portables,
09:07maintenant, on fait très très attention. Je vais souvent
09:09dans des cités, j'ai l'habitude
09:11de vraiment de
09:13toujours m'en sortir. J'ai même été sur des
09:15terrains de guerre, etc. J'ai jamais eu de soucis
09:17en réalité. Et là,
09:19ça m'a vraiment sonné, parce que je me suis dit,
09:21je suis en plein Paris, il est 19h30,
09:23il fait même pas encore nuit.
09:25Comment c'est possible qu'une
09:27situation dégénère à ce point-là ? Il y a aussi
09:29une chose que je voulais vous dire, qui est
09:31quand même assez importante. Quand on s'est retrouvés
09:33avec la police, il y a quand même des gens
09:35qui ont
09:37témoigné en ma faveur tout de suite.
09:39Qui ont dit, c'est inadmissible,
09:41mais comment on peut faire ça à
09:43des journalistes ? Tout de suite, ils ont compris la situation.
09:45Et puis, il y en a d'autres, le débat était
09:47en cours dans la rue. C'est qu'ils ont dit,
09:49les journalistes n'ont pas à filmer,
09:51ils n'ont pas à filmer
09:53sans demander l'autorisation, c'est scandaleux.
09:55Ce sont des associations ?
09:57Non, eux, c'était des gens qui passaient.
09:59C'est fou, la France est privée.
10:01La France est privée, c'est-à-dire que je représente
10:03un moment de privage.
10:05Les journalistes ne peuvent plus faire leur travail.
10:07Franchement, Sylvain, cette situation
10:09ne se serait pas présentée il y a dix ans, on est d'accord.
10:11Je sais pas,
10:13ça fait un petit moment que je travaille,
10:15je sais qu'il y a des endroits où
10:17depuis 20 ans que j'ai une garde de presse,
10:19je sais qu'il y a des endroits où je me méfie peut-être
10:21davantage, c'est peut-être aussi
10:23là où je ne me suis pas forcément rendu compte
10:25de ce qui se passait,
10:27parce que je me suis dit, là, franchement, on est dans un quartier
10:29où normalement il n'y a aucun souci, et peut-être que
10:31c'était aussi un peu ma faute d'y aller
10:33en me disant, non mais il ne peut rien arriver.
10:35Et en fait, non, c'est souvent sur
10:37des choses où peut-être
10:39on ne s'attend pas à ce que ça arrive,
10:41que finalement, les choses sont les plus dangereuses.
10:43Bien, Sylvain,
10:45merci beaucoup, en tout cas d'avoir pris
10:47la parole sur Europe 1,
10:49reposez-vous, vous avez le droit de vous reposer,
10:51de reprendre vos esprits, merci beaucoup
10:53en tout cas d'avoir raconté votre
10:55histoire, des journalistes qui sont pris
10:57à partie sur le terrain, malheureusement
10:59il y en a de plus en plus,
11:01c'est arrivé à vous, Sylvain,
11:03d'autres de vos collègues, d'autres rédactions aussi
11:05se font bousculer
11:07lors de certains reportages,
11:09c'est extrêmement inquiétant. Merci beaucoup, Sylvain.
11:11Merci à vous.
11:13Le week-end, 19h21,
11:15Pascal Delatorre Dupin.
11:17Il est 19h25 et Elia Restauratrice
11:19du Bistrot Gaîté Lyrique est déjà
11:21dans ce studio. Bonsoir Elia, on va vous entendre.
11:23Merci d'être là. Merci à vous
11:25de m'avoir invitée. Bon, Elia, on va vous entendre
11:27parce qu'aujourd'hui, ça a été encore, encore
11:29une grosse mobilisation.
11:31Vous vivez l'enfer, on va en parler
11:33dans un instant, mais d'abord je voudrais savoir,
11:35peut-être Sarah, Jules, quand vous entendez le témoignage
11:37de ce
11:39journaliste de CNews qu'on a appelé Sylvain,
11:41franchement,
11:43Jules Torres ? C'est un témoignage
11:45scandaleux, poignant. Je vais essayer de pas
11:47écorcher son nom parce que moi je connais ce
11:49journaliste. On l'a appelé Sylvain
11:51pour des raisons de sécurité. Je le connais très bien et en effet
11:53il a voulu requérir l'anonymat
11:55parce qu'il y avait un danger
11:57pour sa sécurité. Danger pour sa sécurité
11:59qu'on a vu hier.
12:01On a un journaliste en 2025
12:03en France, dans la capitale, dans le troisième
12:05arrondissement de Paris, qui ne peut pas
12:07faire son épité à 19h30. Vous vous rendez compte ?
12:09Avec de la police,
12:11il a subi des clés de bras,
12:13des provocations, de la violence.
12:15Donc on voit quand même qu'il y a
12:17dans notre pays aujourd'hui
12:19des journalistes qui ont des cartes de presse,
12:21qui ont le droit de faire des reportages, qui ont le droit
12:23de filmer et qui
12:25malheureusement ne peut pas. Pourquoi ?
12:27Parce que l'État s'est défaussé
12:29des responsabilités qui sont les siennes,
12:31à savoir d'assurer la sécurité de leurs concitoyens.
12:33C'est incroyable. Moi je suis absolument sidérée,
12:35je ne savais pas qu'un journaliste avait un garde
12:37du corps quand il se déplaçait, je le découvre aujourd'hui.
12:39Un agent de sécurité.
12:41Moi je ne suis pas journaliste et je ne savais pas que
12:43pour faire son métier, à 19h dans
12:45Paris, il fallait un agent de sécurité
12:47avec soi. Il a quand même 3 jours
12:49d'ITT, ce qui n'est pas rien.
12:51Je vais vous dire, si on continue comme ça, un jour
12:53on aura un décès. Ça me paraît
12:55quand on arrive avec des...
12:57On ne le souhaite pas. Non, je ne le souhaite pas
12:59du tout, mais si on ne prend pas les mesures nécessaires,
13:01un jour on aura un drame. Parce que quand ils
13:03arrivent à 5 sur quelqu'un,
13:05là ils étaient une quinzaine.
13:07Il y a la vue.
13:09Ça aurait pu virer au drame, mais c'est déjà un drame.
13:11Ils sont beaucoup plus armés que les policiers.
13:13On le voit dans certains faits de société.
13:15On a des délinquants qui sont plus armés
13:17que les policiers eux-mêmes. Il y a un effet
13:19de groupe où il y a presque une déresponsabilisation
13:21individuelle au profit du groupe. Elia, on va vous
13:23entendre, parce que votre témoignage est édifiant.
13:25On vous a vu cette semaine, notamment chez Jean-Marc Morandini.
13:27On vous retrouvera dans un documentaire
13:29de Guillaume Janton, lundi soir
13:31à 21h sur
13:33CNews. Si je ne m'abuse,
13:35Elia, c'est dingue.
13:37Elia, elle a un restaurant
13:39au Théâtre de la Gaieté. C'est dommage.
13:41C'est l'enfer. Elle ne peut pas travailler. Ses migrants sont
13:43devant. Et encore aujourd'hui, Elia,
13:45encore aujourd'hui, vous avez dû subir
13:47des mobilisations, des manifestations.
13:49On en parle tout de suite sur Europe 1.
13:51Il est 19h28.

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