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00:00Est-ce que vous avez fait le dépistage pour le cancer, notamment le cancer colorectal ?
00:05Est-ce que vous avez peur de le faire, peur d'avoir une réponse positive ?
00:09Appelez-nous pour en parler. On discute aussi de votre expérience, dans le mauvais sens du terme, pour tout cancer.
00:16Vous nous appelez au 04 76 46 45 45.
00:19Et on parle dépistage notamment ce matin, car la France est mauvaise élève en la matière.
00:22Moins d'une femme sur deux concernée par le dépistage du cancer du sein effectue une mammographie pour le cancer colorectal.
00:28C'est encore pire, un Français éligible sur trois seulement se fait dépister.
00:33Ça veut dire que deux sur trois ne le font pas.
00:35Alors levons les tabous ce matin, notamment grâce à un témoin que vous connaissez bien.
00:40Bonjour Jean-Michel Asselin.
00:41Bonjour.
00:42Merci d'être avec nous ce matin, chroniqueur Montagne et d'ICISR.
00:45Aujourd'hui vous venez parler d'une autre montagne que vous avez dû affronter, gravière, celle du cancer.
00:51Vous avez été soigné pour un cancer de la vessie et vous avez accepté d'en parler ce matin. Pourquoi ?
00:56Écoutez, parce que je pense que c'est une maladie et que c'est très normal et qu'on n'a pas ni à avoir honte.
01:03Mais curieusement, c'est la première chose qu'on éprouve quand on vous annonce que vous avez un cancer.
01:09Vous avez l'impression que votre entourage y a un petit recul comme ça.
01:13Alors le cancer c'est pas contagieux, le cancer c'est pas honteux.
01:16Malheureusement on le choisit pas et quand on l'a, on se soigne.
01:21Et vous savez, c'est ce que m'a dit la première personne qui m'a reçu, mon neurologue, qui m'a dit
01:28« La mauvaise nouvelle, vous avez un cancer. La bonne nouvelle, ça se guérit. »
01:31Alors voilà, on n'a pas le choix, on y va.
01:34Et c'est comme ça qu'à 15 jours d'intervalle, je me suis retrouvé sur un bloc d'opération.
01:39On m'a enlevé la vessie, la prostate et là maintenant j'ai une poche sur le ventre.
01:44Il n'y a rien de honteux à tout ça.
01:47Et rembobinons un peu Jean-Michel, comment est-ce que vous avez découvert que vous aviez un cancer de la vessie ?
01:52Écoutez c'est un peu tout bête, j'avais aucun effet, rien.
01:56J'étais bien, je marchais, j'étais au Népal, je faisais un trekking avec des amis.
02:02Et puis un soir je me suis aperçu que j'avais du sang dans les urines.
02:06J'ai appelé un copain qui est urgentiste et qui me suit depuis des années en expédition.
02:12Et là il m'a dit Jean-Michel, finis ton trek, mais par contre dès que tu reviens en France, consulte.
02:19J'ai consulté et là tout est allé très vite.
02:22On parle ce matin du cancer, notamment du dépistage du cancer.
02:25On en parle aussi avec vos appels Mathieu Stendhal d'ici Isère.
02:28Venez nous parler justement de cette expérience qui peut être traumatisante,
02:32mais aussi du fait de faire les dépistages, est-ce que ça peut vous effrayer ?
02:36Dominique nous appelle de Bourgoin-Jalieu, bonjour Dominique.
02:38Bonjour.
02:39Dominique justement, vous régulièrement vous faites des dépistages ?
02:43Oui, comme je disais à la personne intervenante que j'ai eue, la peur n'évite pas le danger.
02:52Je pense qu'il faut faire face et pour éviter le pire, il vaut mieux traiter et faire ce qu'il faut.
03:00Parce que Dominique, on sait aussi qu'il y a un certain nombre de gens qui ne font pas les dépistages
03:03parce qu'ils ont peur de la réponse.
03:06C'est ça.
03:07Quand on ne cherche pas, on ne trouve pas.
03:09Comment vous l'avez dépassé cette peur de se dire, si je cherche, je risque de trouver ?
03:15Moi je l'ai dépassé simplement, j'ai eu un cancer du sein.
03:21Donc j'ai fait face, parce qu'il faut, de toute façon il n'y a pas d'autre solution.
03:27C'est de traiter le plus vite possible, le mieux possible.
03:30Et c'est ce que j'ai fait.
03:32Et par rapport au cancer colorectal, je suis très très vigilante depuis de nombreuses années,
03:38même d'avant mon cancer du sein.
03:41Donc il faut voir la vérité en face et puis agir le plus vite possible.
03:46C'est le meilleur moyen de rester en vie.
03:48Merci Dominique pour ce témoignage.
03:50Merci de nous avoir appelé.
03:51Cette philosophie, je pense que l'on peut suivre et que l'on peut garder en tête.
03:55Merci Dominique.
03:56Comme Dominique, vous pouvez nous appeler au 0476 46 45 45,
03:59parce que vous faites des dépistages.
04:01Où est-ce que ça vous effraie ?
04:02N'hésitez pas à venir en discuter avec nous.
04:04Comme c'est le cas d'ailleurs sur notre page Facebook Soazik.
04:06Vous êtes nombreux à nous dire ce matin que vous le faites, ce dépistage du cancer colorectal.
04:10On a Marie, on a Eliane aussi qui nous dit ça.
04:13Joss qui nous dit, on a la chance de pouvoir le faire gratuitement avec un test envoyé tous les deux ans à partir de 50 ans.
04:20Et puis Corinne qui nous dit, je le fais parce que c'est un cancer qui touche malheureusement beaucoup de personnes,
04:25dont une amie qui en a été victime.
04:27Si vous avez l'envie et le temps de nous appeler pour nous en parler, on écoutera avec attention 0476 46 45 45.
04:34Et notre grand témoin ce matin, Jean-Michel Asselin, chroniqueur Montagne et DCISER.
04:39Et vous l'avez expliqué Jean-Michel, touché par un cancer de la vessie.
04:42Alors cancer de la vessie, il n'y a pas de dépistage,
04:45mais vous voulez tout de même rappeler l'importance du dépistage pour les autres cancers.
04:49Le cancer colorectal, c'est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes par exemple.
04:54Bien sûr, évidemment, il faut absolument se dépister.
04:56Ça fait partie des choses tout à fait normales.
04:59C'est très facile.
05:01Donc il n'y a pas de problème à le faire.
05:03On le fait chez soi.
05:05Peut-être ça entraîne une coloscopie, etc.
05:07Mais là non plus, c'est pas non plus un drame.
05:10Encore une fois, il vaut mieux chercher et ne pas trouver
05:13que malheureusement se retrouver avec un cancer déjà avancé.
05:18Ça c'est pour le dépistage.
05:19Malheureusement, quand le cancer est là, il faut l'affronter.
05:22Vous avez vécu de nombreuses épreuves sportives, d'aventures de montagne.
05:26Vous diriez que le cancer, c'était l'épreuve la plus dure au-delà de ça ?
05:29Alors, c'est différent.
05:31Tout le monde m'a dit effectivement, mais cher Jean-Michel, tu as fait l'Everest,
05:34tu as été plein de fois en montagne.
05:36Donc franchement, le cancer, non, pas du tout.
05:39Ça n'a rien à voir.
05:40L'Everest, je l'ai toujours choisi, etc.
05:42J'ai toujours choisi mes aventures en montagne,
05:44ce qui n'est pas le cas avec le cancer.
05:46Je n'ai rien choisi.
05:47Ça m'est tombé dessus et là, il a fallu assumer.
05:51Ce n'est pas fastoche, comme on dit.
05:54Ce n'est pas facile parce que vous changez d'un seul coup d'état.
05:59Vous êtes désormais quelqu'un qui est malade et qui va s'en sortir.
06:03Alors, c'est formidable.
06:04La médecine a fait des progrès tellement étonnants.
06:07Vous voyez, j'ai été opéré le 15 juillet dernier.
06:10Je marche, je vais en montagne, je fais du vélo, du ski de rando.
06:14Bref, ça va.
06:16Mais il y a l'étiquette qui est difficile à porter.
06:18L'étiquette, c'est compliqué.
06:20C'est compliqué, d'autant plus que quand vous avez ce qu'on appelle une poche,
06:24une neurostomie, ça fait bizarre.
06:28Vous êtes là avec votre truc le matin, il faut le changer, etc.
06:32Mais non, vous vous apercevez qu'en fait, on vit avec tout ça
06:36et qu'il faut l'assumer.
06:38Je vous rappelle qu'il y aura en juin un très grand congrès à Alpexpo
06:42de la part d'une association qui s'occupe des gens stomisés,
06:46des gens qui possèdent une poche, pour montrer combien tout ça, c'est très normal
06:50et qu'avec une stomie, on peut tout faire, on peut se baigner,
06:54on peut faire du vélo, on peut courir le marathon.
06:56Bref, c'est formidable.
06:58La vie ne s'arrête pas.
07:00Un autre témoignage au standard d'ici Isère Mathieu.
07:02Tout à fait. Dominique qui nous appelle de Notre-Dame-de-Mézages.
07:05Bonjour Dominique.
07:07Oui, bonjour.
07:08Dominique, vous vouliez pointer aussi quelques petits soucis dans ces traitements possibles.
07:14Ce n'est pas dans le traitement.
07:16C'est-à-dire qu'on nous dit de faire le test hémoculte et tout ça.
07:19Moi, je comprends, c'est très bien.
07:21Donc, on fait le test hémoculte.
07:23Mais le problème, c'est que quand on vous retourne le test hémoculte
07:26en disant qu'on a trouvé des traces
07:28et qu'il serait bien d'aller faire des examens complémentaires
07:31type coloscopie et tout,
07:33on se dit qu'on va téléphoner à son gastro-entérologique
07:36pour qu'il nous fasse ça sans problème.
07:39Et quand au mois de février, on vous dit
07:41ben oui, mais rappelez à partir du 21 juin à midi
07:44qu'on a rendez-vous.
07:46C'est compliqué de trouver des rendez-vous.
07:49S'il y a quelque chose d'effectivement
07:52de mise en place, d'avancée,
07:54on m'a toujours dit le plus vite possible,
07:57on est d'accord.
07:58Et puis, je ne vous dis pas l'état d'esprit du patient
08:02qui se dit, ben zut, j'ai peut-être quelque chose
08:05mais je ne peux pas avoir des examens.
08:08Après, dans ce sens-là, ça va pire que...
08:12C'est intéressant ce que vous dit Dominique.
08:14Merci beaucoup Dominique d'avoir pointé ça d'ailleurs.
08:17Et je vois Jean-Michel Asselin qui hoche de la tête
08:19qui réagit à cette attente.
08:21On sait tous que c'est très difficile parfois
08:23d'avoir des rendez-vous avec des spécialistes, etc.
08:26Et ça, c'est le problème de l'hôpital,
08:28c'est le problème des cliniques.
08:30Encore une fois, on devrait miser là-dessus.
08:33Et cette attente dont parle Dominique
08:35et qu'on sait qu'il y a peut-être quelque chose,
08:37ça, ça doit être très compliqué à vivre.
08:39C'est très dur parce que moi,
08:41quand je suis allé voir mon oncologue
08:44avec mes résultats,
08:46je pensais que je n'avais rien.
08:47Je pensais que c'était une broutille,
08:49qu'on allait me soigner avec trois médicaments, etc.
08:51Et là, vous êtes devant quelqu'un qui vous dit,
08:53ah ben, là vous savez que vous avez un cancer agressif.
08:57Il faut opérer.
08:59Et là, il vous parle d'ablation de la vestie et tout ça.
09:01Et là, vous êtes là, vous lui dites,
09:03c'est à moi qu'on parle.
09:05Donc ça, c'est très dur.
09:07L'annonce est très dure.
09:09Puis après, c'est comme tout.
09:11Vous l'avez affronté, en tout cas,
09:13comme vous le faites avec Brio pour vos aventures en montagne.
09:16Merci beaucoup, en tout cas, Jean-Michel.
09:18Merci d'être venu nous en parler ce matin. Belle journée.

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