Le documentaire raconte l’histoire de deux photographes qui ont décidé de partir dans le grand nord, filmer les aurores boréales en 3D. Jean Mouette travaille à l’institut d’astrophysique de Paris et chasse dans l’espace depuis des années photographiant les galaxies et les éclipses solaires au 4 coins de la planète. Thierry Légault est un astrophotographe renommé dans le monde entier que la Nasa et les services secrets s’arrachent.
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00:00Un jour, deux photographes ont décidé de partir dans le Grand Nord filmer les aurores
00:10boréales en 3D.
00:13Jean Mouette travaille à l'Institut d'astrophysique de Paris et chasse dans l'espace depuis des
00:18années photographiant les galaxies et les éclipses solaires aux quatre coins de la
00:22planète.
00:23Thierry Legault est un astrophotographe renommé dans le monde entier que la NASA et les services
00:29secrets s'arrachent.
00:30Nous allons les suivre plusieurs semaines dans ce Grand Nord au large du cercle polaire,
00:36loin au-dessus du 69e parallèle.
00:38Nous allons vivre à leur côté, par moins 25 degrés, dans le noir pur et profond d'une
00:44nuit qui dure plus de 20 heures, isolée du monde par des centaines de kilomètres de
00:48glace et de neige.
00:49Vous découvrirez l'effet scientifique ainsi que les mythes et légendes de ces lumières
01:01qui dansent dans la nuit, les mystérieuses auroras boréalices.
01:49Lorsque la nuit a commencé, les humains habitaient dans des trous et avaient simplement des
01:57montagnes autour de eux, tous les jours.
02:00Un jour, l'un des mônes a vu l'éclipse s'éloigner d'un glissement et a essayé d'attraper
02:06la lumière.
02:07Il s'est dressé vers l'surface et a découvert la lumière nordique qui s'éloignait dans
02:13l'hiver.
02:15Il s'est dressé dans la tête, a élevé l'œil et a commencé à grimper sur la lumière
02:20jusqu'au mois.
02:22L'un des premiers hommes est sorti de la nuit vers la lumière.
02:44Nous sommes tout à fait au nord de la Norvège, à la frontière avec la Finlande et d'ailleurs
03:02ce lieu, Helixkogen, se trouve exactement le long de la route des aurores boréales,
03:07c'est son nom.
03:08Je travaille depuis à peu près 30 ans pour l'institut d'astrophysique qui est un laboratoire
03:11du CNRS et de l'université Pierre et Marie Curie.
03:14Là-bas, je suis photographe scientifique, réalisateur de documentaires pour le CNRS
03:19et puis responsable de la communication.
03:21Et puis j'ai toujours été passionné par la photographie, la photographie de nuit en
03:27particulier.
03:28J'ai toujours, depuis 25 ans, aimé faire des photos la nuit, des photos du paysage
03:33parce qu'être dehors, quand tout le monde dort et puis la montagne, les étoiles, c'est
03:44là que je me sens bien.
03:45On a choisi de venir ici à Helixkogen parce qu'en regardant attentivement les cartes
03:54de la région du nord de la Norvège et en particulier les cartes météorologiques,
03:58on peut trouver des endroits dégagés où il n'y a pas trop d'arbres, pas trop de montagnes
04:03et surtout où il n'y a pas de pollution lumineuse.
04:06On réserve nos voyages et nos séjours au moment de la Nouvelle Lune pour que le ciel
04:10soit bien noir et que le contraste des images soit optimum.
04:13Donc voilà pourquoi le choix de ce coin-là et de la Norvège.
04:28Il y a plus de 2000 ans, Pythéas, parti de Massilia, le Marseille d'aujourd'hui, franchit
04:42les colonnes d'Hercule, qui deviendront le détroit de Gibraltar, puis remonta vers
04:46le nord jusqu'à atteindre Thulé, un pays où le jour ne durait que deux heures et dont
04:51on ne sait s'il s'agissait de l'Islande ou de la Norvège.
04:56À son retour, il se mit à réfléchir à la découverte d'un phénomène qui l'avait
05:01intrigué, des rubans de lumière qui dansaient dans le ciel.
05:07Et Pythéas se demanda alors si les aurores boréales étaient faites de la matière dont
05:12on tissait les rêves.
05:14En fait, les aurores boréales sont la manifestation de la collision du vent solaire avec les
05:26pôles magnétiques qui excitent les gaz présents dans l'atmosphère.
05:35On les appelle aurores australes, sous le pôle sud, et aurores boréales, sous le pôle
05:41nord.
05:45Elles sont visibles le long d'une couronne qu'on appelle l'ovale aurorale, située
05:51entre 65 et 75 degrés de latitude nord, qui traverse la Scandinavie, l'Islande, le Groenland,
05:58l'Alaska et le nord de la Russie.
06:01Ça fait à peu près maintenant trois ans que j'ai commencé à réfléchir à cette
06:06problématique de parvenir à filmer en temps réel les aurores boréales en vidéo.
06:13Ça suppose que l'aurore boréale n'est pas un phénomène que l'on peut imaginer
06:17et que l'on peut imaginer qu'elle n'est pas un phénomène que l'on peut imaginer
06:22et que l'on peut imaginer qu'elle n'est pas un phénomène que l'on peut imaginer
06:27l'aurore boréale en vidéo.
06:28Ça suppose que le temps de pose pour chaque image est au minimum du 25ème de seconde.
06:35C'est le rythme des images quand on fait du cinéma, quand on film.
06:39Ceci dit, 25 images par second, ça veut dire que le temps de pose pour chaque image
06:43ne peut pas être supérieur au 25ème de seconde.
06:46Un 25ème de seconde pour faire une photo d'aurores boréales, c'est vraiment très
06:50court, il faut que l'appareil soit extrêmement sensible.
06:57Beaucoup de gens les photographiaient et faisaient des animations à partir de
07:02pauses longues. Et si on veut que ça soit animé, on fait 100 ou 150
07:07photographies avec cinq secondes de pause et puis au montage on accélère l'animation.
07:16Mais ça accélère tellement le mouvement des aurores que ça ne ressemble
07:20absolument pas du tout à ce qu'on peut voir dans la réalité et toute la poésie
07:24pour moi disparaît dans ces time-lapses. Donc je me suis toujours dit qu'il
07:29fallait les filmer en temps réel.
07:36Quand j'ai commencé à me lancer dans ce projet de filmer les aurores en temps
07:40réel, j'ai pris contact tout de suite avec Jean-Lillian Steyn qui est un scientifique
07:43à Grenoble, un spécialiste de la météorologie de l'espace. Et les aurores
07:47paradoxalement, c'est déclenché par le soleil. C'est le soleil qui envoie des
07:53bouffées de particules dans l'environnement géomagnétique, donc
07:57l'environnement terrestre. Tout a commencé il y a plus de 4 milliards
08:01d'années avec la naissance du soleil qui pèse à lui seul plus de 99% de la masse
08:07de notre système solaire. Son diamètre est d'un million trois cent mille
08:12kilomètres alors que celui de notre petite planète n'est que de 12 641
08:17kilomètres.
08:20Son noyau est une gigantesque centrale à fusion nucléaire qui transforme
08:25l'hydrogène en hélium en fabriquant du rayonnement, c'est-à-dire de la lumière.
08:31Donc le soleil c'est une étoile et comme toutes les étoiles, le soleil envoie dans
08:36l'espace de la lumière, on en a l'habitude, mais aussi de l'électricité, on appelle
08:40ça le vent solaire. Et cette électricité a rempli tout le système solaire.
08:46Le soleil émette en permanence un flux de particules électriques appelé vent
08:51solaire. Parfois, sous l'effet de variations magnétiques, débouffées de ce
08:57vent solaire, plus rapides, plus denses, sont éjectées sous forme d'éruptions.
09:08Là où la lumière ne met que huit minutes pour parcourir les 150 millions
09:13de kilomètres qui séparent le soleil de la Terre, ce vent solaire met en moyenne
09:17deux jours et demi à plusieurs millions de kilomètres heure.
09:20Alors quand elle arrive à proximité de la Terre, elle commence à être sensible au
09:26champ magnétique de la Terre. Et ce qui se passe là, c'est quelque chose qu'on connaît nous
09:31sous le terme de courage fuyant, c'est-à-dire qu'elle va contourner la planète Terre.
09:4390% de ces particules sont déviées par le champ géomagnétique. Les 10% restants
09:48tournent autour et forment une ceinture de radiation.
09:57Alors les particules sont happées vers le champ magnétique de la Terre. Elles suivent le champ
10:01magnétique et elles voudraient aller au pôle Nord et au pôle Sud magnétique, mais le pôle Nord et le
10:04pôle Sud, ils sont dans la Terre. Donc en cours de route, elles rencontrent l'atmosphère de la
10:09Terre et se concentrent sur un anneau autour du pôle Nord magnétique et du pôle Sud magnétique.
10:14Et puis, il y a une grosse partie des particules qui reviennent vers la planète et qui tournent
10:18autour de la planète. Et en tournant, elles créent un gros anneau de courant qu'on appelle la ceinture
10:25de Van Halen. En février 1958, James Alfred Van Halen, un physicien et astronome américain,
10:32fit l'une des premières découvertes de l'ère spatiale en explorant cette ceinture de radiation
10:37qui entourait la Terre. On l'appelle la ceinture de Van Halen. On commença alors à s'intéresser de
10:45plus près à ces mystérieuses lumières qu'on voyait danser sous les étoiles.
10:48Il existe un phénomène naturel assez inattendu que j'ai découvert sur internet, bien sûr,
10:58qui s'appelle la musique de la magnétosphère. Alors ça veut dire qu'en fait, au moment où
11:04les aurores boréales se produisent, des ondes radio naturelles sont émises dans la magnétosphère,
11:13dans l'atmosphère de la Terre. Et ces ondes radio, on peut les capter avec ce petit récepteur-là.
11:19Et ça fait vraiment des bruits très intéressants et c'est assez poétique et vivant.
11:34Donc quand j'ai commencé de filmer les aurores boréales en temps réel en 2012,
11:46avec la première caméra qui était capable de le faire, assez vite je me suis dit qu'il faudrait
11:51essayer d'aller plus loin et par exemple de les filmer en 3D, en stéréographie avec deux caméras.
12:00Mais pour ça, il faut être deux. Moi j'étais tout seul avec ma caméra.
12:02Comment j'ai été embringué dans cette aventure ? Ça s'est fait un peu de fil en aiguille,
12:08un petit peu par hasard. Depuis très longtemps, j'ai envie de voir des aurores boréales et Jean,
12:15déjà à cette époque-là, avait comme projet de filmer les aurores boréales. Il a acheté une
12:20caméra très sensible et j'ai trouvé ça tellement novateur, enthousiasmant, que quand il m'a proposé
12:27de se joindre à lui pour filmer les aurores en 3D, j'ai dit oui tout de suite. Ça m'a permis à la
12:33fois de revoir des aurores et puis de participer à un projet en faisant quelque chose qui n'avait
12:40jamais été fait. Thierry, en fait je le connais depuis longtemps, Thierry Legault, astrophotographe
12:47célèbre dans le monde entier pour ses images, notamment de la station spatiale internationale
12:53en transit devant le disque du soleil. Quand la station spatiale passe devant le soleil,
12:59ça ne dure qu'une demi-seconde, donc il faut être exactement au bon endroit au bon moment et ça m'a
13:05permis de faire quelques images uniques qui m'a ouvert des portes à la NASA, des satellites
13:11espions aussi, ça m'est arrivé d'en photographier, donc ça m'a attiré des questions de quelques
13:18spécialistes à ce sujet-là. Et c'est la seule personne que je connaisse autour de moi qui soit à
13:24la fois compétent et qui soit motivé et assez fou pour venir passer toute la nuit par moins 20,
13:33plusieurs fois par an dans la neige, à attendre que des aurores se manifestent,
13:39que le ciel se dégage. Vraiment je ne connais personne d'autre avec qui ça aurait été possible.
13:48Oui la 3D est un challenge pour nous dans le sens où à notre connaissance ça n'a jamais été fait.
13:53On a énormément de mal à se représenter la forme que ça peut prendre dans l'espace. Est-ce que c'est
14:01très étiré en hauteur ? Est-ce que c'est plus allongé ? C'est quelque chose qui est totalement
14:07mystérieux pour tout le monde en fait. On n'a jamais réussi à avoir une vision claire de la
14:14forme des aurores dans l'espace. Et donc je pense que si on y parvient, cette fusion 3D
14:21peut permettre d'avancer un peu dans la compréhension des aurores.
14:25Les images filmées par la NASA depuis la Station Spatiale Internationale nous permettent de voir
14:34les aurores sous une autre perspective. Elles se forment dans la haute atmosphère,
14:40entre 80 et 500 km au-dessus du niveau de la mer, peuvent mesurer plusieurs centaines de
14:46kilomètres de long sur plusieurs dizaines de kilomètres de large et vivre de quelques
14:52minutes à quelques heures. Leur intensité lumineuse est si faible que l'on peut distinguer les étoiles
14:59à travers. Chaque molécule de l'atmosphère possède son spectre de couleurs qui va de l'infrarouge
15:09à l'ultraviolet. La composition et la densité de notre atmosphère ainsi que l'altitude à laquelle
15:18se produit l'aurore déterminent un type précis de lumière. Les couleurs que nous voyons sont
15:31donc un mélange de toutes ces lumières, exactement comme la lumière blanche est un mélange des
15:36couleurs de l'arc-en-ciel. Si la couleur dominante des aurores est le vert, les plus
15:42intenses présentent des tons violets à leur base. Leur capacité de mouvement est impressionnante,
15:50elles peuvent se propager sur des dizaines de kilomètres et créer des tourbillons de lumière
15:55en quelques dixièmes de seconde. Les aurores prennent différentes formes, elles peuvent
16:03ressembler à un rideau large et long à la lumière changeante qui occupe une grande partie de
16:09l'horizon ou bien prendre la forme d'un rayon brillant comme un trait de lumière ou encore
16:15dessiner une bande en forme d'arc aux éclats de lumière intense.
16:33C'est en 1901 que le physicien norvégien Christian Birkland, nominé huit fois pour le prix Nobel de
16:51physique, inventa sa terrella, petite terre en latin. Une machine qui permettait d'étudier
16:59les propriétés électromagnétiques de la terre en reproduisant le mécanisme de formation des
17:04aurores polaires. Il y a un siècle, Christian Birkland qui était un physicien norvégien a eu
17:11cette idée, je me suis inspiré de son idée. Lui ce qu'il avait fait c'était mettre une petite
17:16puce électrique et puis il avait suspendu la sphère. Dans son imaginaire, les planètes elles devaient
17:21être suspendues dans l'espace donc il avait suspendu sa sphère et il a pu voir seulement
17:25une petite partie de ce qu'on peut voir avec la planète terrella. Son expérience il l'appelait
17:30la terrella. J'ai vu tourner la terrella, je m'en suis inspiré et j'ai fabriqué la planète terrella
17:41dans laquelle je pose une sphère sur un socle. J'ai une enceinte en verre à l'intérieur de
17:47laquelle je fais un vide et le vide qui règne à l'intérieur il correspond au vide qui règne
17:52vers 100 km d'altitude, là où il y a les orans boréales. Alors je connecte une sphère au pôle
17:58moins de mon générateur, il envoie de l'électricité dans l'espace, c'est du vent stellaire ou du vent
18:03solaire et puis je connecte une autre sphère à mon générateur sur le côté plus et elle va
18:08recevoir l'électricité. Donc c'est une planète, c'est exactement la même chose. Dans les sphères
18:15j'ai mis des aimants comme l'aimant qu'il y a à l'intérieur de la terre avec un pôle nord
18:20magnétique et puis un pôle sud magnétique. J'éteins la lumière, j'allume, j'allume et puis je vais
18:27rajouter un tout petit peu de gaz, ça va être beaucoup plus intense. Là ça c'est une étoile
18:32et puis sur la petite sphère qui est une planète, on voit les ovales auroraux, là je la fais tourner
18:39la planète. Donc on les voit très bien au nord et au sud, ça c'est là où on était avec Jean,
18:44enfin Mathieu, etc. Et puis on voit tout ce qui l'entoure qu'on appelle la ceinture d'un haleine
18:49et puis la magnétosphère. Et c'est pour ça qu'on peut retrouver avec la planète Errela,
18:54une grande partie des phénomènes qui lient le soleil et une planète dans le système solaire.
18:59Quand on a commencé avec Thierry à essayer de filmer les aurores en 3D, on a mis au point une
19:11première expérience qui n'était pas très satisfaisante, une deuxième, on a tâtonné,
19:16moi je me suis dit que le moyen le plus simple c'était d'avoir le champ, c'est-à-dire la portion
19:22de ciel, la plus grande possible et au lieu de courir après les aurores, surtout à 5 km l'un de
19:28l'autre, filmer en même temps exactement la même chose, au lieu de courir après les aurores,
19:31avoir un objectif comme ça, un fichail, un œil de poisson, qui est une projection sphérique et
19:40qui permet de voir pratiquement tout le ciel. Et donc l'idée c'est, on met l'appareil avec le
19:45fichail qui regarde exactement à la verticale, au zénith, et on attend que les aurores arrivent
19:51dans le ciel et on les filme. La cinématographie en 3D nécessite de mettre deux caméras, une à
20:07côté de l'autre, quelques centimètres, ces quelques centimètres étant la distance qu'on
20:12a entre les deux yeux, ce qui permet au cerveau, à partir de l'image fournie par l'œil gauche et à
20:17partir de l'image fournie par l'œil droit, de recombiner ces deux images et de donner la sensation
20:24de la perspective, de la profondeur. Mais pour des objets comme les aurores qui sont à 100,
20:28150, 200, voire 400 km, 7 cm ça ne suffit pas pour pouvoir voir les aurores, l'objet aurore,
20:35sous un angle un peu différent. Donc il faut mettre là plusieurs kilomètres entre les deux
20:39caméras, entre les deux yeux, comme si on était une sorte de géant avec cinq kilomètres entre les
20:45deux yeux. Je peux voir la hauteur des aurores, je peux voir toute leur étendue dans le ciel,
21:00leur longueur, leur largeur, et ça donne vraiment une impression de profondeur. L'idée de la 3D
21:08c'est ça, c'est d'essayer de permettre aux gens qui ne viendront pas,
21:12ou qui ne sont jamais venus voir des aurores sur place, d'avoir cette sensation de profondeur.
21:38Donc ici on se trouve à ESCAT. ESCAT c'est un acronyme qui veut dire European Incoherent
22:00Scatter. C'est un radar à diffusion incohérente. On se trouve dans la zone où le vent solaire
22:08vient se déposer autour du pôle magnétique, on appelle ça l'ovale aurorale, et c'est là que se
22:14créent les aurores boréales. Là on veut voir dans les aurores exactement comment se produit la
22:20polarisation. Derrière moi il y a une des antennes, elle fait 32 mètres de diamètre et elle peut
22:28bouger dans tous les sens avec un centre de contrôle qui est dans le bâtiment. En haut de
22:33l'antenne on voit un cône inversé. De ce cône inversé on envoie une onde qui va aller dans
22:41l'antenne. L'antenne elle va le réfléchir, c'est un grand miroir parabolique et ça va partir dans
22:45l'espace. Alors elle va traverser les premières couches de l'atmosphère et à peu près vers 70-80
22:52kilomètres d'altitude elle va rencontrer un milieu dans lequel il y a de l'électricité en plus de
22:56l'air qu'on respire, de l'air neutre. Alors on envoie l'onde et puis on éteint tout de suite et
23:01on écoute comment ces particules en tournant, elles émettent elles aussi une onde à la même
23:06fréquence et on écoute la déformation de cette onde qui est due à l'accélération ou au freinage,
23:11dû aux collisions. Et ça, ça va nous permettre de savoir là où il y a de la polarisation,
23:25combien il y a d'électrons, combien il y a d'ions et puis en faisant un petit peu de physique de
23:31comprendre mieux comment se trouve l'atmosphère et comment elle a été excitée par le vent solaire
23:38pour arriver à produire cette polarisation. A 50 kilomètres à l'est de la station radar
23:47S4, une autre expérience est en cours à l'observatoire de Sheeboton. Il y a un petit
23:54peu plus d'une dizaine d'années, Jean Lindenstein a eu l'idée que la polarisation de la lumière des
24:00aurores pourrait être porteuse d'informations sur les phénomènes qui se passent dans la haute
24:06atmosphère, donc entre 100 et 300 kilomètres, là où se produisent les aurores. Alors qu'est-ce que
24:15c'est que cette polarisation ? Cette polarisation, en fait, c'est une direction préférentielle de
24:20vibration de la lumière. Puisqu'on les a croisés, le télescope, on a vu que le gland telleur est
24:26décalé de 6 degrés, on a croisé de 6 degrés, on éteint tout, donc le télescope ne fait rien.
24:32Ici, il y a quelque chose de super intéressant, on voit que la quantité de polarisation qu'il y a
24:37eu, elle est de l'ordre, en moyenne, elle varie entre 2 et 4 %, et puis au cours de la nuit, il y a eu un
24:42grand pic à un moment pendant l'aurore, et ensuite elle a baissé, elle a baissé jusqu'à 2 %, ça c'est
24:47vraiment des valeurs typiques depuis le temps qu'on observe cette polarisation. Et donc ce que ça me
24:52raconte, cette chose-là, c'est que non seulement la polarisation, elle est capable de me raconter des
24:57choses sur la physique de l'oxygène et de l'azote dans l'atmosphère, mais elle est capable de me dire
25:04comment se configure le champ magnétique dans l'atmosphère.
25:11Ce sont des phénomènes qui se produisent entre 100 et 300 km. Or, cette zone d'altitude, elle n'est pas accessible au ballon,
25:20les ballons peuvent monter jusqu'à 40 km à peu près, et elle n'est pas non plus accessible aux satellites,
25:25parce que les satellites ne peuvent pas descendre en dessous de 300-400 km. Et donc on ne peut pas faire des
25:32mesures du champ magnétique sur place, ce qui fait qu'il faut qu'on mesure à distance, et il faut
25:37qu'on trouve un moyen de reconstituer ces variations du champ magnétique en altitude, et ces
25:42informations-là, elles servent pour voir comment l'atmosphère, de manière générale, répond aux
25:49perturbations dues au soleil, et ces réponses-là, elles peuvent perturber les satellites, perturber les
25:55grands systèmes électriques au sol, perturber les réseaux de communication, perturber les GPS.
25:59En 1989, il y a eu une grande panne électrique au Québec. En 2003, il y a eu une série d'événements
26:06solaires importants, ce qu'on a appelé les Halloween Storm, parce que c'était autour du 1er novembre.
26:10Eh bien, il y a quelques satellites qui ont été perdus, et donc il faut absolument qu'on comprenne
26:16ça, et qu'on comprenne comment ce champ magnétique varie en altitude, et ça, eh bien, c'est extrêmement
26:21difficile à mesurer. Et effectivement, les aurores boréales, comme elles émettent de la lumière, elles
26:26sont un indicateur de ce qui se passe là-haut, au moment où les particules arrivent. C'est pas l'aurore
26:32qui perturbe, l'aurore, c'est la manifestation visible, jolie, esthétique, mais ce qui perturbe, ce sont ces
26:38particules qui arrivent. Alors, cet instrument premier cru, donc, est un spectropolarimètre, c'est-à-dire
26:49qu'il va pouvoir mesurer la polarisation de l'ensemble des couleurs qui sont émises par les
26:53aurores. Nous, on parle de l'ensemble des longueurs d'onde qui sont émises par les aurores. Alors, il y a une partie qui est
26:58dehors, qu'on pourrait appeler la partie collection de lumière, donc en gros le télescope qui récupère
27:04la lumière, et puis la partie polarisation, en fait, qui sépare les différents états de polarisation.
27:11Ce qu'on a fait comme instrument, c'est un instrument dans lequel on a un petit télescope, tout petit,
27:17devant, on a mis un filtre qui laisse passer que la lumière rouge, parce que pour plein de raisons, on savait
27:22que le rouge, s'il y avait de la polarisation, ça devait être dans le rouge, et puis on a mis une lentille
27:26comme ça, qui tourne en quatre secondes. Alors, quand je pose ici, et bien, je vois la lumière de l'écran,
27:31et puis si jamais je la tourne, comme ça, je lui fais faire, hop, un petit bout de tour, elle laisse passer plus que
27:39la lumière, parce que je l'ai fait tourner, qui part comme ça, mais l'écran, il envoie de la lumière qui passe
27:43comme ça, donc ça passe plus, c'est noir, et puis ensuite, quand je tourne, ça s'allume de nouveau, et puis quand je tourne,
27:49c'est noir de nouveau, et je vais essayer de mettre le polariseur pour annuler à zéro, d'accord ? Tu veux que je mette la lame à zéro, c'est ça ?
27:57Je remets la lame à zéro, et je vais tourner de 9 degrés, et quelques, 6.
28:13Tu mets le polariseur vertical, et on cherche la position de la lame pour annuler, une des deux voies.
28:19D'accord.
28:22Ok !
28:25Oh, plus rien !
28:29J'ai plus rien !
28:33Ok !
28:35En principe, il y a un des deux signaux... Il y a les deux signaux qui devraient s'annuler.
28:39Non, non, mais il y en a...
28:42Ouais, nettement moins bon, ouais.
28:44Ok, parfait, donc je vais maintenant le fixer à 6 degrés, et qu'on enlève la lame télescope.
28:50Effectivement, ce polariseur, c'est un filtre, c'est un filtre qui a une direction préférentielle, qu'on a étalonné en laboratoire.
28:59Ce filtre, on le cale sur l'objectif du télescope, et puis ensuite, on le tourne pour essayer de trouver la direction préférentielle.
29:07Ça y est, ça tourne, c'est bon, revisse le un tout petit chouï.
29:13Non, trop fort.
29:17Ah, ouais, c'est bon, impeccable !
29:19Mathieu, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a...
29:24Il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a, il a...
29:33Mathieu, il a, il a, il a fait des malipes sur Jupiter, et on a trouvé que, c'est Mathieu qui en était le responsable,
29:41qu'on a trouvé qu'il y a aussi de la polarisation dans les aurores sur Jupiter.
29:44Donc, il s'avère que cette histoire de polarisation, qui ressemble à pas grand chose, avec des petits instruments qu'on transporte un peu à la main,
29:51elle a une extension qui, d'un seul coup, nous ouvre les portes de l'univers autour de nous.
29:57La Terre n'est pas le seul corps céleste du système solaire qui crée ses aurores polaires.
30:02Il suffit qu'une planète possède une atmosphère et un champ magnétique pour que ce phénomène existe.
30:08Jupiter, Neptune ou Saturne en sont également pourvus.
30:17Sur Mars, il reste des zones magnétisées sur le sol, témoignant de l'existence d'électrons.
30:23Les zones magnétisées sur le sol témoignent de l'existence d'un champ magnétique planétaire éteint il y a plus de 3 milliards d'années.
30:31Au-dessus de ces zones, se produisent souvent des aurores teintées de bleu.
30:45Un jour, la population a décidé, dans ce pays d'ice, d'aller chercher le Seigneur.
30:50Le Seigneur est venu.
30:52Le Seigneur est venu.
30:54Le Seigneur est venu.
30:56Le Seigneur est venu.
30:58Le Seigneur est venu.
31:00Le Seigneur est venu.
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31:40Le Seigneur est venu.
31:42Le Seigneur est venu.
31:44Le Seigneur est venu.
31:46C'est ce qui lit le chemin de l'humanité pour l'éternité.
32:16C'est ce qui lit le chemin de l'humanité pour l'éternité.
32:46C'est ce qui lit le chemin de l'humanité pour l'éternité.
33:16C'est la Suède.
33:18C'est la Finlande.
33:20C'est la Norvège.
33:22C'est la Russie.
33:24C'est la Suède.
33:26C'est la Finlande.
33:28C'est la Norvège.
33:30C'est la Russie.
33:32C'est la Suède.
33:34C'est la Finlande.
33:36C'est la Norvège.
33:38C'est la Russie.
33:40C'est la Suède.
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33:44C'est la Suède.
33:46C'est la Suède.
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35:00C'est la Suède.
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35:04C'est la Suède.
35:06C'est la Suède.
35:08Il y a un instrument particulier
35:10qui ne permet pas vraiment
35:12de prévoir les horreurs à l'avance
35:14mais qui est un excellent indicateur d'horreur
35:16qui est le magnétomètre.
35:18Il mesure l'intensité du champ magnétique
35:20sur différents axes.
35:22Et quand il y a une perturbation géomagnétique,
35:24on voit des pics,
35:26on voit l'aiguille du magnétomètre qui s'affole
35:28et on voit sur une, deux ou trois
35:30des courbes indiquées
35:32des pics qui peuvent être très très violents.
35:34Ça peut faire vraiment des montagnes
35:36très très fortes
35:38qui montent très vite
35:40et qui redescendent très brutalement.
35:42Et on a noté qu'il y avait une corrélation extraordinaire
35:44entre la courbe
35:46et ce qu'on voyait dans le ciel.
35:48De toute façon, ça c'est la journée
35:50donc il est toujours calme en journée.
35:52Et ça c'est la nuit.
35:54Et la nuit il peut être calme
35:56ou il peut être assez excité comme ici.
35:58Notamment le pic qu'on a eu
36:00en deuxième partie de nuit
36:02qui malheureusement ne nous a rien donné.
36:04Finalement, à moins de 400
36:06ça suffit pour déclencher des trucs assez jolis.
36:08Ah oui oui.
36:10Là, c'est pas la peine de trop s'exciter,
36:12il va pas se passer grand chose.
36:14Au moins dans les une ou deux heures qui viennent.
36:16Ouais.
36:18Il y a des magnétomètres un petit peu partout sur Terre
36:20et notamment un à Tromso qui n'est pas loin d'ici.
36:22Et on a la chance
36:24d'avoir les courbes
36:26de ce magnétomètre
36:28qui sont disponibles en temps réel
36:30sur Internet. Donc on regarde le magnétomètre
36:32toutes les cinq minutes
36:34et puis dès qu'il commence à s'agiter
36:36on sait qu'il va se passer quelque chose
36:38au-dessus de nos têtes.
36:40Les prévisions de la météorologie de l'espace
36:42sont encore à un stade de développement
36:44pas très avancé.
36:46Il y a encore du travail.
36:48Et puis donc
36:50c'est comme la météo de la Terre.
36:52Il n'y a qu'en étant dehors
36:54qu'on sait quel temps il fait.
36:56Donc il n'y a qu'en étant dehors qu'on sait s'il y a des orans ou pas.
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39:50Pour avoir une bonne chance de pouvoir combiner nos deux images en 3D, il faut que les appareils photos visent exactement dans la même direction céleste.
40:20La direction privilégiée pour un fisheye, qui montre l'ensemble du ciel avec l'horizon, c'est le zénith.
40:28Donc l'appareil pointe directement vers le zénith.
40:32Pour régler ça, on utilise un niveau à bulle qu'on pose sur l'objectif de l'appareil photo.
40:40Pour régler ça, on utilise un niveau à bulle qu'on pose sur l'objectif de l'appareil photo.
41:10...
41:25Le niveau à bulle nous permet de mettre l'appareil et son objectif à niveau sur les deux axes.
41:31Ceci étant fait, il faut aligner l'appareil sur le nord.
41:37Il faut que l'axe vertical de l'appareil soit nord-sud.
41:40On a la chance d'avoir l'étoile polaire, qui est très bien visible depuis la Norvège, mais aussi depuis la France.
41:48On cherche à placer cette étoile polaire, qui est quasiment confondue avec le pôle nord-céleste, dans l'alignement nord-sud, sur l'axe vertical de l'image de l'appareil photo.
41:59...
42:06Après plusieurs itérations, en tournant légèrement le trépied, en refaisant la vérification de niveau avec le niveau à bulle,
42:14au bout de 5 à 10 minutes, on arrive à avoir un appareil qui est très bien orienté vers le zénith et dont l'axe est bien orienté nord-sud.
42:24En début de soirée, chacun s'est installé sur son spot d'observation, entre 5 et 10 km de distance.
42:31On attend que les aurores arrivent chacun de notre côté, à 5 km l'un de l'autre, on se parle par téléphone.
42:36...
42:42Au bout de 2 ou 3 nuits de veille continue, on commence à bosser à 6h du soir, 5h30, et à 5h30 du matin,
42:51on est encore dans la clairière, qu'il fasse moins 15, moins 20, qu'il y ait du vent, qu'il y ait des aurores ou qu'il n'y en ait pas.
42:58En fait, le plus difficile, évidemment, c'est quand il ne se passe pas grand-chose, ou qu'il y a des passages de nuages,
43:05et qu'on espère et qu'on attend pendant des heures et des heures, dans le froid, comme ça.
43:10Là, c'est vraiment quelquefois dur.
43:15C'est vraiment partir à la chasse aux arborels, le terme de chasse c'est ça, c'est l'affût, l'attente, et puis la chose se produit,
43:24et on n'y peut absolument rien, elle se produit ou elle ne se produit pas, on ne peut que mettre toutes les chances de notre côté.
43:31Il fait d'où ? Non, il fait plus froid qu'hier, il fait moins 7.
43:40Tout à l'heure, leur voiture, elle disait moins 7.
43:54Bon, écoute, on se rappelle.
44:10Et puis on attend, et puis si on voit qu'il ne se passe toujours pas grand-chose au bout d'une demi-heure, une heure,
44:28et que Thierry contrôle le site internet de l'université de Tromso sur lequel est affiché le magnétogramme,
44:39quand ce magnétogramme commence à s'affoler, là, c'est le signe qu'il y a une tempête géomagnétique.
44:46Si on voit que ça plonge, là, on prend le bas de combat, je fonce à ma clé arrière, il rentre vite fait à la sienne,
44:54et là, on est le doigt sur la gâchette de l'enregistreur.
44:593, 2, 1, top, c'est parti.
45:05Ça y est. Ah ouais, là, c'est beau, c'est magnifique.
45:20Et puis quelquefois, c'est un peu miraculeux, ça se met à exploser de partout, ça va tellement vite.
45:32Ça peut, en quelques secondes, remplir le ciel entier.
45:38Quand on est dans la nuit, le froid, un peu fatigué, puis qu'on est récompensé par ce spectacle,
45:47c'est une forme de transport, transport de l'âme.
45:53C'est le sentiment qu'il y a vraiment quelque chose de beaucoup plus grand que soi.
46:24Je pense que là, on est bien parti pour réussir notre manip d'aurore en 3D.
46:31On a un ingénieur, en particulier à l'Institut de l'astrophysique, qui travaille sur les images,
46:37pour corriger la distorsion qui est due aux fichailles, aux objectifs, pour essayer de faire des paires d'images stéréographiques.
46:43Et après plusieurs mois de réflexion, d'essais, de tentatives, on est en train de réussir à corriger ces distorsions.
46:50Et on va produire les premiers couples d'images en 3D d'aurore boréale.
46:55Et même, je pense que c'est une première mondiale.
47:20Les plus pauvres âgés peuvent croiser cette voie,
47:24que les autres ont brûlée avec des fiches.
47:28Elles vous laisseront mourir avant que le matin ne brûle.
47:51Lorsque l'aurore boréale est brûlée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
47:57Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
48:02Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
48:07Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
48:12Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
48:17Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
48:22Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
48:27Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
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48:37Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
48:42Lorsque l'aurore boréale est corrigée, l'image de l'aurore boréale est corrigée.
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