La députée du groupe Écologiste et Social, Léa Balage El Mariky était l'invitée de BFMTV ce lundi 10 mars dans BFM Story. Elle s'est exprimée sur la réduction d'accès des voitures aux centres-villes pour améliorer la qualité de l'air.
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00:00J'aimerais mettre tout le monde très tranquille autour de ce tableau.
00:04Ma famille vit depuis trois générations de l'industrie automobile.
00:08Je n'ai rien contre cette industrie qui a fait vivre notre famille depuis de nombreuses années.
00:15En réalité, cette loi qui permet de limiter la pollution dans les villes,
00:22elle permet de sauver des vies puisque nous avons des morts prématurées à cause de la pollution atmosphérique,
00:28des enfants qui connaissent des asthmes, des bronchiolites à répétition.
00:32Et je crois que personne ne peut se satisfaire de cette situation.
00:36Ensuite, vous parliez de la mise en place de ces ZFE.
00:39Effectivement, une mise en place qui peut parfois être mal accompagnée,
00:43notamment parce que les collectivités territoriales n'ont pas les moyens pour le faire.
00:47Je vais vous prendre un exemple.
00:49La ville de Grenoble a mis en place des exceptions,
00:51notamment pour les personnes qui travaillent dans les marchés,
00:53pour qu'elles puissent entrer dans les villes avec leurs livraisons, leurs marchandises,
00:58et pouvoir vendre leurs fruits et légumes.
01:00Nous avons besoin des collectivités territoriales.
01:02Monsieur Jardin, je vous invite à mettre en place votre capacité d'influence
01:08pour aller vers l'État qui coupe les vivres aux collectivités territoriales,
01:13qui voudrait mettre en place des mesures d'accompagnement,
01:16notamment sur la question de l'investissement dans les transports en commun.
01:19On ne va pas en plus grever le budget de l'État pour améliorer quand même...
01:28Si je peux terminer ma phrase, en réalité, il s'agit d'un choix.
01:32Je crois que personne n'est heureux d'être contraint de se prendre sa voiture
01:36lorsqu'on a la possibilité d'avoir des transports en commun qui sont fiables,
01:40qui sont sécurisés, qui sont propres.
01:42En réalité, cette liberté, ce choix-là, doit être laissé à celles et ceux
01:48qui souhaitent pouvoir se débarrasser de leur voiture,
01:50dont le plein coûte cher, dont l'entretien coûte cher.
01:53Et quand on voit que dans le budget actuel de l'État,
01:56toutes les aides pour acheter une voiture plus propre ont été complètement amoindries,
02:02toutes ces aides ont été diminuées, l'État devrait être mobilisé.
02:06Et moi, monsieur, j'invite vraiment... Vous avez eu plein de monde au téléphone,
02:09vous avez fait une tribune, vous avez la Une du Figaro.
02:12Mettez votre énergie pour aller soutenir les collectivités territoriales
02:16qui connaissent une réduction drastique de leur financement.
02:19Pour un compagnon, celles et ceux qui sont encore dépendants de leur voiture
02:23pour pouvoir avoir accès à des transports du quotidien qui sont propres,
02:27qui n'abîment pas notre santé, et surtout, qui sont bons pour le portefeuille.
02:31Je vous comprends bien, il faut se débarrasser de la voiture.
02:33C'est l'objectif final.
02:35Vous allez vous fâcher avec votre famille.
02:37C'est pas du tout ce que j'ai dit. Moi, je parle de liberté et de choix.
02:41Je parle de liberté et de choix.
02:44Je crois qu'on doit pouvoir avoir le choix, où qu'on habite,
02:48qu'on se soit en zone rurale ou que ce soit en Grande-Couronne, en Ile-de-France par exemple,
02:52on doit avoir le choix d'avoir accès à un transport du quotidien
02:56qui soit fiable, qui soit sécurisé, qui soit bien entretenu.
02:59Et ce n'est pas le cas actuellement, et c'est la raison pour laquelle
03:02des personnes sont obligées encore de prendre leur voiture
03:04lorsqu'elles préfèrent reprendre des transports
03:06qui leur coûtent beaucoup moins cher et qui ne polluent pas.