[#LeCanapéRouge] Nicolas Nguema, vice président du parti Pour le Changement (PLC)
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00:15Mesdames et Messieurs, bienvenue sur le canapé rouge de Gammon Mediathel.
00:19Votre rendez-vous incontournable pour analyser les grands enjeux politiques et institutionnels du Verbe.
00:25Aujourd'hui, nous recevons Nicolas N'Démar, vice-président du Parti pour le changement,
00:30une formation politique qui s'est imposée ces dernières années comme l'un des acteurs majeurs de l'opposition.
00:36Alors que le Gabon est en pleine transition, avec une élection présidentielle prévue le 12 avril 2025,
00:45notre invité nous livrera son analyse sur la gestion du pays par le CTRI,
00:50le nouveau code électoral et les perspectives politiques du PLC.
00:55Quelle est la position de son parti face à la candidature annoncée du président de la transition ?
01:00Comment le PLC compte-t-il péser dans les prochaines échéances électorales ?
01:04Nicolas N'Démar, bonsoir.
01:06Bonsoir.
01:07Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:09C'est moi qui vous remercie.
01:11Comme il est de coutume sur le canapé rouge de Gammon Mediathel,
01:13la première question que je vais vous poser est celle de savoir
01:17comment vous vous portez en cette période de transition politique ?
01:21Écoutez, je me porte très bien.
01:24Nous sommes effectivement dans l'effervescence de la campagne à venir,
01:30de ce changement qui se fait tant attendre,
01:34de cette rentrée dans une nouvelle ère politique de notre pays.
01:38Et nous sommes de plein pied actifs sur l'étendue du territoire,
01:45toute l'étendue du territoire et même à l'international.
01:48Donc, le PLC se porte très bien.
01:51Alors, nous évoquerons par la suite l'élection à venir.
01:55D'abord, depuis la prise de pouvoir du CTRI le 30 août,
01:59le Gabon vit une période de transition marquée par les attentes et les exertitudes.
02:03Comment évaluez-vous son bilan politique, économique et social ?
02:08Écoutez, le bilan politique de ces 18 derniers mois, selon moi, est satisfaisant.
02:16Il est satisfaisant en tous points, mais on va commencer par le bilan économique,
02:20car c'est celui qui a une incidence directe sur tous les Gabonais au quotidien.
02:25Lorsque le CTRI a pris le pouvoir le 30 août 2023,
02:30ils ont réalisé à quel point l'économie était ravagée.
02:35Les caisses de l'État avaient été pillées durant les 15 dernières années.
02:41Ils ont fait face à une dette colossale qu'ils n'imaginaient même pas, j'imagine.
02:46Le Gabon avait une dette qui s'élevait à plus de 7 200 milliards.
02:52Cette dette a été creusée en 15 ans.
02:56Lorsque Omar Bongo décède en 2009, dans son infinie bonté,
03:01ce qu'il faut savoir, c'est que Omar Bongo rembourse 87% de la dette publique.
03:07Il laisse notre pays avec une dette publique de 1 000 milliards.
03:12Ce qui, pour un petit pays comme le Gabon, est plus que raisonnable.
03:14Tous les signaux étaient ouverts.
03:17Et durant ces 15 dernières années, la gestion chaotique, catastrophique de l'ancien système
03:24a fait en sorte qu'on en arrive à cet état de fait.
03:28Crenons en compte l'un des éléments les plus importants de ces 15 dernières années.
03:32Les plus belles années du pétrole gabonais, pour ne pas dire du pétrole mondial,
03:38contrairement à ce que tout le monde pense,
03:39ce n'est pas dans les années 60, les années 80, les années 90.
03:43Les plus belles années du pétrole gabonais, du pétrole mondial,
03:48vu que c'est un marché mondial, c'est de 2009 à 2014.
03:54Là où le pétrole ne s'est jamais vendu aussi cher.
03:57Nous atteignions un prix du baril qui arrivait à 130 dollars.
04:03C'est du jamais vu, mais force est de constater
04:08que l'ancienne équipe n'a pas réussi à gérer avec une telle manne financière.
04:14N'importe quel pays aurait pu développer son économie, développer son social
04:19et vraiment rendre tous les Gabonais heureux.
04:22Ils n'en ont pas été capables.
04:24Donc quand le CTRI prend le pouvoir, force est de constater que
04:28de l'argent a été emprunté ici et là, sur des marchés internationaux,
04:33et le Gabon étant une république, se doit de rembourser cet argent-là.
04:38Donc ils n'ont fait que ça.
04:39Il n'y a pas un franc qui a été emprunté ces 18 derniers mois
04:42pour financer les chantiers de route.
04:45Contrairement à ce que beaucoup de concitoyens et de compatriotes pensent,
04:49cet argent a été emprunté spécifiquement pour rembourser
04:53les dettes d'Ali Bombo et ses amis.
04:56Et ça, il faut le reconnaître, c'est une bonne gestion.
04:59Nous avons vu un peu tout ce qui se passe.
05:03Il y a 996 milliards qui ont été empruntés à ce jour.
05:06Cet argent n'a servi exclusivement qu'à rembourser la dette.
05:09Ça, c'est l'appareil économique.
05:10Aujourd'hui, la dette, elle est maîtrisée, elle est contrôlée.
05:13Elle tourne toujours autour de 7000 milliards, pas plus.
05:16Elle est même descendue.
05:18Mais nous pouvons aller maintenant sur les autres aspects dont vous parlez.
05:22En l'occurrence, le social.
05:25Le social a été quand même l'un des axes majeurs des politiques du CTRI.
05:32Nous avons vu un peu les revalorisations des pensions.
05:38Nos retraités ont retrouvé leur dignité.
05:42Ils étaient très souvent, durant ces dernières années,
05:44malmenés devant la CNSS à glace.
05:47Nous ne voyons plus ça.
05:49Le CTRI a mis un point d'honneur à payer nos papas et nos mamans.
05:54Et ça, c'est un grand geste.
05:55Malgré la situation catastrophique de la CNSS,
05:59nous ne pouvons que dire merci pour ça.
06:01Donc, au niveau du social, il y a des projets qui sont en cours
06:05pour des logements sociaux.
06:07C'est très important.
06:08Nous ne sommes plus dans le fictif.
06:10Le fictif des 5000 logements qui nous avaient été promis par année.
06:13Nous n'en avons jamais vu la couleur.
06:15Nous sortons des maquettes.
06:17Nous voyons un CTRI, par le biais du général Oligui,
06:21très présent sur le terrain, sur les chantiers, ici et là.
06:26Et ça ne peut que rassurer les Gabonais, je pense,
06:28de revoir les pouvoirs publics dans nos rues,
06:33à travers tout le pays, des chantiers d'une grande ampleur.
06:38Ça ne peut que rassurer.
06:39Ça ne devrait pouvoir que rassurer les populations.
06:42Alors, j'aimerais insister sur un aspect assez important,
06:45la question foncière.
06:46Aujourd'hui, le Gabon a accusé l'éfficite de près de 300 000 logements.
06:53Pensez-vous qu'aujourd'hui, la politique menée par le CTRI,
06:57en octroyant, par exemple, les petites fossées en Gaboulé,
07:00à moindre coût, peut permettre de rattraper ce gain ?
07:06Alors, la question du foncier, pour moi, est une question cruciale
07:11pour les sept prochaines années.
07:13Pourquoi ? Je vais m'expliquer.
07:16Nous pouvons constater, dans certains pays,
07:18j'ai la chance de voyager de temps en temps,
07:19je vous prendrai un exemple patent, la Côte d'Ivoire,
07:22ou même le Sénégal.
07:24En zone urbaine et périurbaine, par exemple, à Abidjan,
07:28nous pouvons constater que plus rien n'appartient aux Ivoiriens.
07:33Les Ivoiriens, pour se loger, sont obligés de faire
07:36des dizaines de kilomètres, sortir de la ville,
07:39pour encore avoir des loyers abordables.
07:41Tout le foncier en zone urbaine et périurbaine d'Abidjan
07:46appartient à des communautés étrangères,
07:49notamment des communautés libanaises.
07:52Ce phénomène n'est pas à exclure au Gabon.
07:56Je pense qu'il faut contrôler le foncier.
07:58Le prochain gouvernement de la République
08:01doit mettre un accent particulier sur le contrôle de la terre,
08:05le contrôle du foncier, et que ces terres puissent
08:09être l'exclusivité des Gabonais.
08:11Des mécanismes doivent être mis en place
08:14pour ne pas que nous ayons une accélération
08:16du prix du mètre carré.
08:18Je vous parlais d'Abidjan tout à l'heure.
08:20À Abidjan, un mètre carré en centre-ville commence à partir d'un million.
08:25Je ne sais pas si vous réalisez le montant que cela représente.
08:29Je vous prends un exemple pour imager la chose.
08:31Acheter un terrain de 1000 mètres carrés à Abidjan
08:34à raison de un million, ça nous reviendrait à un milliard.
08:40Quel est l'ivoirien lambda qui commence à travailler dans la vie,
08:44qui veut s'acheter un terrain, conçoit sa maison,
08:45comme il est encore possible ici de le faire,
08:47et comme ça se fait, qui peut débourser un milliard ?
08:50Et quelle est la banque qui le suivra ?
08:51Même s'il avait un salaire, je vous prends l'exemple,
08:52de deux millions ou trois millions, même cinq millions.
08:55Il n'y a aucune banque qui couvrira un Ivoirien
08:57pour l'achat d'un terrain à un milliard.
09:001000 mètres carrés, même si vous allez sur des lots
09:02de 500 mètres carrés, ça fait toujours 500 millions.
09:04C'est impossible.
09:05Il faut que nous puissions juguler, contrôler le foncier ici
09:09et le prix du mètre carré, c'est très important
09:12pour les prochaines années,
09:15et que nous mettions un accent particulier
09:17à l'attribution de ces terres à des Gabonais
09:21et que les Gabonais investissent en zone urbaine,
09:25pas qu'en péri-urbaine, pas qu'en dehors de libre-ville,
09:29mais que la priorité soit mise sur les Gabonais.
09:32C'est un domaine crucial pour les 20 ou 30 prochaines années
09:35dans notre pays.
09:37J'aimerais insister aussi sur la question de la gouvernance militaire.
09:42Quels sont, selon vous, les changements les plus notables
09:44dans la gestion du pays et la participation citoyenne ?
09:49Vraiment, je pense que les militaires ont eu une participation
09:53à tous les niveaux.
09:55Dès lors qu'ils ont pris le pouvoir,
09:58ils ont mis une feuille de route en place
10:01qui a été suivie scrupuleusement, à mon avis.
10:04Et la particularité de cette transition,
10:08là où je pense qu'elle a été bien réussie,
10:10c'est l'implication de toutes les forces vives de la nation.
10:15Qu'est-ce que je veux dire par là ?
10:16Je parle de l'implication des civils,
10:17l'implication des communautés religieuses,
10:20l'implication des partis politiques.
10:23Nous sommes partis du dialogue national
10:26qui était réellement, effectivement, inclusif,
10:29il faut le reconnaître,
10:30avec plus de 10 000 propositions
10:32pour la réécriture de notre Constitution.
10:34Je pense que c'est du jamais vu.
10:36Cette Constitution a été écrite par des Gabonais,
10:39proposée,
10:40elle a suivi un cheminement bien spécifique.
10:44Elle est allée à l'Assemblée,
10:46elle a été amendée,
10:47elle a été au Sénat
10:49et ensuite, elle a été proposée aux Gabonais
10:52sous forme référendaire.
10:54Que demander de plus que cela ?
10:56Donc, je pense qu'effectivement,
10:58la gestion de l'État,
11:02de la politique dans notre pays par le CTRI
11:06a été bien menée ces 18 derniers mois.
11:08Alors, j'aimerais évoquer
11:10ce que considèrent de nombreux citoyens
11:12comme l'attachoir sur le Milan du CTRI.
11:17Malgré la rupture annoncée avec l'ancien régime,
11:20le CTRI s'est entouré de nombreux anciens cadres
11:22du parti démocratique gabonais.
11:24Votre formation politique, le PLC,
11:27qui s'est positionnée en opposition au PDG,
11:30considère-t-il ce choix comme une continuité du système
11:33ou une nécessité politique ?
11:36Pour moi, ce n'est ni l'un ni l'autre.
11:38Pour être tout à fait honnête,
11:40et c'est notre ligne de conduite au PLC,
11:43et nous avons toujours dit,
11:44quoi qu'il nous en coûte,
11:46nous resterons en accord avec nous-mêmes.
11:49Je pense que c'est une erreur politique
11:52du président Oligui
11:54de continuer avec le PDG.
11:57Quand je dis le PDG, il faut qu'on se comprenne bien.
12:00Les ténors, les responsables
12:04des 14 dernières années
12:07de crise que nous avons eues dans notre pays
12:09n'ont plus leur place dans la vie politique gabonaise.
12:14Nous estimons qu'ils doivent se mettre de côté
12:17et laisser une autre génération
12:21d'hommes politiques et de femmes
12:23faire de nouvelles propositions.
12:25La politique n'est pas une finalité.
12:28Le PDG n'a pas besoin d'être présent
12:31à toutes les générations.
12:33C'est des cycles, la politique.
12:35Tant qu'on ne le comprend pas,
12:36on ne peut rien apporter.
12:39Vous imaginez mal, au sortir de la Seconde Guerre mondiale,
12:42le général de Gaulle demander aux résistants français
12:47de travailler non pas avec,
12:50mais pour leur bourreau d'hier,
12:54en l'occurrence le régime de Vichy.
12:57Ça n'aurait pas été possible et envisageable.
13:01Il est vrai que le rôle du président est de rassembler,
13:04de prôner l'inclusivité.
13:06Mais il faut laisser du temps au temps.
13:09Il y a encore des blessures vives
13:12dans les populations.
13:14Et même nous, en tant qu'acteurs politiques,
13:16nous avons subi ces 14 années de plein fouet.
13:19Nous n'avons jamais laissé tomber.
13:20Nous sommes toujours restés debout
13:23et droit dans nos bottes.
13:24Je parle principalement du PLC.
13:26Il y a d'autres acteurs politiques, bien évidemment.
13:28Mais c'est un peu trop nous en demander
13:31que de travailler avec...
13:34Nous n'étions plus des adversaires politiques,
13:35nous étions devenus des ennemis.
13:37Les situations étaient cristallisées.
13:40Donc aujourd'hui, pour moi, c'est une erreur politique.
13:44Et ça fera...
13:46Forcément, ça fera mouche
13:49lors de cette élection présidentielle.
13:50Parce que là où il y a un pédégiste,
13:52il y aura trois voix en moins.
13:54Et ainsi de suite.
13:55Certains soutiennent que les militaires
13:57ont toujours été un rouage du régime déchu.
14:01Et qu'ils ne peuvent donc pas être exonérés
14:03des dérives passées.
14:06Quel est votre point de vue
14:06sur cette lecture de l'histoire récente ?
14:09C'est une lecture naïve,
14:12tronquée, tout simplement fausse.
14:15Pourquoi ? Parce que nous sommes en République.
14:17Et en République, il y a des institutions.
14:20Quoi qu'on en dise,
14:22l'armée est une institution.
14:24Elle est au service de la République.
14:26Et il y a le politique.
14:28Le politique, ces 14 dernières années,
14:30ces 15 dernières années,
14:32en l'occurrence le système Bongo PDG,
14:35s'est servi de l'armée.
14:37Tout comme elle s'est servi de la Cour constitutionnelle,
14:42de la Sénat, du ministère de l'Intérieur,
14:45de toutes les armes possibles
14:48de l'État pour s'imposer.
14:51Pas que de l'armée.
14:53L'armée exécute des ordres.
14:56Mais l'armée,
14:58celle dont vous parlez,
15:00c'est l'armée du temps électoral,
15:04qui essaie de calmer des émeutes.
15:06Elle n'avait pas trop le choix que de faire ce boulot-là.
15:09C'était des ordres qui étaient donnés.
15:11Maintenant, ça a été fait.
15:14Je pense qu'il y a beaucoup de regrets dans l'armée,
15:16mais ils n'avaient pas vraiment le choix.
15:18Tout comme beaucoup d'entre nous qui se sont pliés.
15:22La chance que certains ont, comme moi par exemple,
15:24c'est de ne pas faire partie de ce système,
15:27de ne pas être dans la fonction publique,
15:28donc de ne pas avoir à exécuter
15:31des ordres qui ne sont pas bons, qui sont mauvais.
15:34Alors, le 20 janvier 2025,
15:37le président de la Transition a promulgué un vote électoral.
15:42Ce texte répond-il, selon vous,
15:44aux attentes de la population en matière de transparence et d'équité,
15:47de manière globale, si on peut dire ?
15:50Alors, tout comme le processus d'écriture de la Constitution,
16:00le processus de réécriture de ce code électoral
16:05a suivi un cheminement bien précis.
16:08Une commission a été créée.
16:10Cette commission comprenait des acteurs politiques,
16:14des civils et des militaires, si je ne me trompe pas.
16:18Et ils ont fait des propositions pour réécrire ce code électoral-là.
16:23Pour moi, le code électoral actuel, il est satisfaisant.
16:28Ce n'est pas le code électoral le problème,
16:30c'est l'exécution de ce code-là par des êtres humains,
16:36par des Gabonaises et des Gabonais,
16:38qui souvent ont tendance à biaiser,
16:42à détourner, désorienter les lois et les processus
16:47au profit d'un parti.
16:51À l'époque, bien évidemment, c'était le Parti démocratique gabonais,
16:54qui a fait énormément de mal.
16:56Donc, que les Gabonais soient dans la crainte, la méfiance,
17:01c'est tout à fait normal.
17:04Mais il faut partir, selon moi, du postulat
17:08que ceux qui ont écrit cette Constitution,
17:13ce code électoral, l'ont fait avec une profonde sincérité.
17:19Je vous prendrai un exemple, rien n'est parfait.
17:23Dans ce code électoral, moi-même, je suis touché de plein fouet
17:25lorsqu'on dit qu'un an avant l'élection,
17:31les candidats doivent renoncer à leur double nationalité.
17:36C'était un premier jeu aussi qui était sorti dans la Constitution,
17:39auquel j'étais farouchement opposé.
17:41Aujourd'hui, ils l'ont remis dans le code électoral,
17:45mais les dispositions transitoires font en sorte que
17:49ce ne sera pas appliqué à cette élection-là.
17:53On ne peut pas dire que le général Oligui est impliqué dans ça.
18:00Beaucoup de gens savent qu'il a des enfants qui sont nés à l'étranger,
18:04donc qui bénéficient de la double nationalité.
18:07Je vois mal un père encourager une loi interdisant à son enfant
18:15de pouvoir être député présent dans la République.
18:17Je le comprends, mais député ou maire, non.
18:23Donc, la loi n'est pas parfaite, ce code électoral n'est pas parfait,
18:27mais il est bon, il est strict.
18:29Nous avons des pays où c'est encore plus dur que chez nous.
18:33Aux États-Unis, il faut résider sur le territoire national
18:38pendant 14 ans sans discontinuer pour pouvoir se présenter à une élection.
18:44C'est quand même énorme, 14 années.
18:47Ici, je pense que c'est trois ans.
18:50C'est plus qu'acceptable.
18:52Et commençons avec ça et nous verrons bien ce que ça donne,
18:57ce que ça produit comme effet.
18:58Nous verrons au lendemain de cette élection le déroulement.
19:02Nous avons la loi sur les procès verbaux.
19:05Le fait que maintenant, les procès verbaux doivent être affichés
19:10au sortir des bureaux de vote, sur les portes des bureaux de vote,
19:12après le dépouillement, c'est quelque chose d'exceptionnel.
19:16Cette loi existait, mais elle n'avait jamais été appliquée.
19:20Aujourd'hui, nous allons entrer dans l'effectivité de tout cela.
19:24Donc, accordons le bénéfice du doute et partons du postulat,
19:28comme je l'ai dit tout à l'heure, que ça a été écrit avec sincérité.
19:32Effectivement, si on ne croit pas à cette sincérité,
19:34on peut tout remettre en doute.
19:36Mais là, je pense qu'il y a beaucoup de sincérité.
19:38Alors, on va y arriver.
19:40Un aspect assez important, c'est que le ministère a été désigné
19:46comme l'unique organisateur des élections aujourd'hui.
19:50Cette décision, elle alimente des craintes sur l'impartialité du scrutin,
19:55surtout lorsqu'on vous écoute, certains acteurs reviennent du PDG.
20:02Partagez-vous ces préoccupations ?
20:06Comme tout gabonais, je peux partager certaines craintes.
20:10Mes forces sont de constater que, dans la nuit du 30 août 2023,
20:15la proclamation des résultats ne s'est pas faite dans le ministère de l'Intérieur,
20:19dans la nuit à trois heures du matin.
20:21Elle s'est faite, cachée dans une maison, à la Cité de la Démocratie.
20:25Par un groupe de bandits qui avait été payé pour annoncer les résultats complètement tronqués.
20:32Donc, si on veut remettre de l'ordre dans notre maison, il faut qu'on mette de la rigueur.
20:37Et aujourd'hui, cette rigueur ne peut être qu'imposée par le ministère de l'Intérieur,
20:41qui prendra toutes ses responsabilités, selon moi,
20:43parce qu'ils auront à en subir les conséquences si ça se passe mal.
20:52L'élection référendaire qui vient de se passer en est un bon exemple.
20:56Tout le processus électoral s'est passé sans incidence majeure.
21:02Les résultats ont été proclamés.
21:04Nous sommes un pays de contestation permanente, et je suis un contestataire,
21:09mais je ne vois pas, outre mesure, qu'il y a eu des dénonciations de fraudes,
21:14de triches, de bourrages d'urnes, de changements de procès verbaux
21:19au niveau du ministère de l'Intérieur, entre la centralisation des résultats,
21:22en l'occurrence en mairie, et jusqu'au ministère de l'Intérieur.
21:27Les procès verbaux n'ont pas changé.
21:29Donc oui, je veux bien comprendre et accepter de me plier à ce jeu-là,
21:34que le ministère de l'Intérieur gère l'élection,
21:37et nous verrons par la suite, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
21:39je pense que nous sommes dans un nouveau processus qui n'est pas connu d'avance.
21:47Laissons faire, et nous tirons les conséquences.
21:50Après le scrutin, nous verrons là où ça a fonctionné et là où ça n'a pas fonctionné.
21:54Alors, nous allons aborder une question centrale,
21:58c'est l'organisation prochaine de l'élection présidentielle.
22:02Alors que la transition arrive à son terme,
22:04certains partis se déclarent prêts à participer à ce scrutin,
22:09tandis que d'autres réclament encore des garanties.
22:12Quelle est la position du PRC sur cette question ?
22:14Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui,
22:16l'organisation de l'élection présidentielle à venir
22:22répond de manière concrète à un gage de transparence ?
22:29Écoutez, tout ce que nous venons d'aborder depuis ces quelques minutes,
22:36répond à cette question en gros, je pense.
22:39Le scrutin à venir, pour moi, sera transparent.
22:45Les Gabonais que nous sommes aimons la contestation.
22:49Pourquoi ? Parce que nous sortons en réalité d'un traumatisme très fort.
22:53Quatorze années de traumatisme, on ne le change pas du jour au lendemain.
22:57Donc les craintes des Gabonaises et des Gabonais sont tout à fait normales.
23:03Mais aujourd'hui, comme je l'ai dit,
23:07essayons de laisser le bénéfice du doute à ces candidats déclarés
23:12et notamment à la candidature du chef de l'État.
23:15Nous allons la mettre en bouquet.
23:17D'accord. Ce scrutin, pour moi, sera transparent.
23:21Le véritable problème de ce scrutin viendra du taux de participation,
23:26pour ne pas dire du taux d'abstention.
23:29C'est le seul hic que je vois à ce scrutin-là.
23:32Parce qu'en réalité, il n'y aura même pas besoin de frauder, de tricher.
23:37Je ne pense pas qu'il y ait besoin de ça, cette élection.
23:39Et puis, les acteurs politiques que nous sommes ne le permettront pas.
23:43On ne s'est pas battus aussi longtemps
23:45pour reproduire les mêmes erreurs que l'ancien système.
23:48Nous, effectivement, la nécessité impérieuse de mettre aux côtés
23:53nos frères et sœurs qui ont de très mauvaises habitudes.
23:57En l'occurrence, qui ont la triche dans le sang.
23:59En l'occurrence, des pédégistes.
24:02Alors, le 3 mars dernier, le président de la Transition, Variv,
24:07Chris Plotter-Hollidinghema, a annoncé sa candidature
24:09pour l'élection du 12 avril 2025.
24:12De nombreuses formations politiques ont exprimé leur soutien à cette candidature.
24:16Quelle est la position officielle du PLC ?
24:18Et participerez-vous de manière effective à ce scrutin ?
24:23Nous participerons, bien évidemment, à ce scrutin.
24:26Soit en tant qu'observateur, soit en tant qu'acteur.
24:32Quant au soutien de la candidature du général Oligui,
24:37nous ne l'avons pas encore acté.
24:39Nous avons des instances au sein de notre parti
24:43sur lesquelles nous sommes en train de travailler.
24:46Nous avons un congrès qui se tiendra peut-être le 22 mars prochain.
24:51Et à l'issue de ce congrès, nous donnerons notre position
24:56sur le soutien ou pas à la candidature du général Oligui.
24:59Moi, personnellement, je n'y vois aucun inconvénient.
25:03J'estime que la maison a été bien tenue ces 18 derniers mois.
25:09Pourquoi ne pas lui octroyer le bénéfice du doute quittus ?
25:14Car en réalité, vous savez,
25:17je pense que ce qu'il faut se demander après le 30 août 2023,
25:21c'est de se dire qu'est-ce que les militaires ont empêché ?
25:27La réalité des faits, c'est celle-là.
25:30Qu'est-ce que les militaires ont empêché ?
25:33Vous imaginez si après le 30 août, Ali Bongo, sa femme,
25:38leur drogué de fils, avait repris le pouvoir ?
25:41Qu'est-ce que ça aurait donné ? Où serions-nous aujourd'hui ?
25:44Beaucoup d'entre nous seraient en prison, forcément.
25:47La répression aurait repris de façon beaucoup plus violente.
25:52Et le général Oligui, à cette période-là,
25:55qui était chef d'État, co-chef de la GR,
25:59je pense qu'il aurait dû faire des choses inacceptables.
26:03D'où sa décision personnelle, il a mûri ce projet-là, j'imagine.
26:08Alors, entre un jour et le lendemain, lorsqu'il s'est couché,
26:11et qu'il s'est réveillé, et qu'il a basculé et décidé de passer à l'acte,
26:16il était tout seul, il a pris ses responsabilités.
26:20Donc pourquoi ne pas lui octroyer le bénéfice du doute ?
26:24Je ne pense pas que ce monsieur, en prenant le pouvoir,
26:29ait allé s'acheter une résidence secondaire à Londres,
26:33une villa dans les Bahamas, des voitures hors de prix.
26:39Non, il n'est pas politicien, il est militaire.
26:43Je pense qu'il fait de son mieux.
26:46Donc, pourquoi ne pas laisser une chance ?
26:50Alors, j'aimerais, nous souhaitons évoquer un sujet assez important
26:57qui fait débat au sein de l'opinion,
26:59c'est la question du soutien de certaines associations politiques
27:04tenues par les anciens apparatchiks du pouvoir.
27:08Quel commentaire faites-vous de ce type de soutien,
27:10surtout à la candidature de Bruce Cloutier au Ligue du Néma ?
27:15Écoutez, j'ai envie de vous dire,
27:17ce sont des prestataires politiques ascendants, escropolitiques, tout simplement.
27:24Il faut qu'on se dise les choses comme elles sont.
27:27La clairvoyance du général Oligui devrait lui commander de s'éloigner de ça.
27:35Il n'a pas besoin de ça.
27:36Contrairement à ce qu'on lui fait croire, il n'a pas besoin de ça.
27:40Et bien au contraire, ces gens vont lui faire perdre des voix,
27:44ces associations vont lui faire perdre des voix,
27:48surtout celles des anciens apparatchiks.
27:51Le général Oligui n'a pas besoin de ça.
27:52Les gabonais ont besoin de sérénité, de calme,
27:55que l'on revienne à un ordre institutionnel normal.
28:02Les gabonais ne veulent plus de tout ça.
28:04Vous les verrez en masse, comme ça s'est toujours vu,
28:07les groupes d'animation, comme j'ai entendu l'autre jour
28:10le nouveau patron du PDG dire qu'ils allaient remettre en place
28:14des mouvements socio-culturels.
28:17On n'a pas besoin de ça.
28:18On ne veut plus de ça en réalité.
28:20Ça va être de l'argent dépensé.
28:21Qui le finance aussi, c'est la question.
28:25Le président Oligui a besoin d'hommes et de femmes courageux,
28:30clairvoyants et sincères.
28:34Il n'a besoin de rien d'autre.
28:36L'élection présentielle, il l'a gagnée le 30 août 2023 en réalité.
28:42C'est tout ce que je peux vous dire à ce sujet.
28:45Alors, au-delà de la présidentielle,
28:47les législatives et locales se profilent à l'horizon.
28:51Comment le PLC compte-t-il mobiliser les électeurs,
28:53en particulier les jeunes et les indécis,
28:56pour renforcer sa présence sur le terrain ?
28:59Le PLC a une particularité et une chance,
29:02c'est que contre vents et marées,
29:04nous sommes restés constants et cohérents
29:06depuis notre création en 2018.
29:10Et aujourd'hui, nous n'avons pas de mal à convaincre.
29:14Nous avons peut-être un peu de mal à nous déployer,
29:17parce que nous travaillons sur fonds propres.
29:19C'est des hommes et des femmes qui sortent de l'argent,
29:21de leurs poches, pour les implantations de notre parti
29:26à travers le Gabon et au-delà des frontières,
29:28comme vous pouvez le constater depuis un moment.
29:30Mais le discours que nous avons est sincère
29:34et il est bien reçu par les populations.
29:36Donc, au même titre que je vous ai dit que
29:40le Général Olgui a besoin de calme,
29:43de personnes sincères autour d'elle,
29:45les populations gabonaises ont besoin d'acteurs politiques sincères
29:49qui ne leur vendent plus du rêve à tout va.
29:52Et un changement de mentalité s'impose.
29:55Une implication politique de tous les Gabonais
29:58et toutes les Gabonaises est importante.
30:01Un parti politique, c'est une association.
30:03Les associations dans la cité sont très importantes.
30:08Elles participent à l'émulation de la démocratie.
30:12Et aujourd'hui, le PLC compte de nombreux jeunes,
30:17énormément de jeunes, je n'ai pas les chiffres,
30:20mais je pense que le parti est composé à plus de 60%,
30:23pour ne pas dire 70%, de jeunes.
30:26Quand je dis de jeunes, je prends une tranche d'âge
30:29entre 20 ans et 40 ans.
30:34Donc, le PLC maximise sur toutes les couches de la société,
30:40bien évidemment, de la population,
30:42mais il y a un appel particulier au niveau de la jeunesse.
30:45Cette jeunesse que nous cherchons à conscientiser,
30:48à éduquer politiquement et à impliquer dans la vie de notre pays.
30:53Car si cette jeunesse se refuse à faire de la politique,
30:58d'autres personnes le feront à leur place et mal.
31:01C'est l'exemple de ces 14 dernières années.
31:04Et aujourd'hui, beaucoup de personnes doivent s'en mordre les doigts.
31:07Mais nous essayons de changer cet état d'esprit
31:09où les gens disent « Ah moi la politique, je ne veux pas en entendre parler.
31:12Ah moi la politique, c'est tous des voyous.
31:14Ah la politique, c'est tous des voleurs. »
31:15Non, nous devons changer ce paradigme-là
31:17et montrer à cette jeunesse-là qu'il y a des acteurs politiques valables, sincères,
31:22qui œuvrent réellement pour un changement de mentalité,
31:26pour un changement de vie, un meilleur cadre de vie.
31:29Parce que la politique, qu'est-ce que la politique ?
31:32De façon simple.
31:33La politique, c'est ce qui gère votre environnement,
31:37qui fait en sorte que vous, votre femme puisse vous appeler,
31:42elle est à terme, elle se lève pour aller accoucher,
31:45elle puisse appeler une ambulance qui l'emmène à l'hôpital,
31:49accoucher dans des conditions normales,
31:51que vous puissiez déposer vos enfants à l'école le matin
31:54en ayant l'assurance qu'ils ne se feront pas poignarder
31:57ou que le prof sera là, en classe.
31:59C'est ça que gère la politique.
32:01C'est l'environnement ambiant de tous les citoyens.
32:04Et pour cela, il faut des personnes responsables.
32:07Donc, il faut que tout le monde mette le pied à l'étrier.
32:12Aujourd'hui, je suis quand même choqué de voir sur les réseaux sociaux
32:17que certains artistes grossiers,
32:24qui n'ont aucune valeur ajoutée,
32:27postent une vidéo inappropriée
32:33et puissent avoir en moins d'une heure 10 000 likes, 20 000 likes,
32:39pendant qu'un acteur politique va faire un texte profond et sincère
32:44et il n'aura que 2 likes.
32:47C'est vous montrer en fait le paradigme
32:52qu'il y a entre ce qui est important et ce qu'il ne l'est pas.
33:00Et où est-ce que la population se situe ?
33:03C'est un baromètre très important qu'il faut prendre en considération.
33:06Aujourd'hui, le Gabonais a tourné le doigt à la politique
33:10à cause des erreurs des anciens.
33:13Mais nous, notre rôle en tant qu'acteur politique d'une autre génération,
33:16c'est de ramener cette population, ce peuple, au centre du débat
33:21et qu'elle ait une implication effective.
33:24Surtout pour impacter en sincérité.
33:30Alors que répondez-vous face aux personnes qui estiment
33:35que votre formation politique s'est quelque peu ramollie
33:37dans ses prises de position depuis l'avènement du CTRI ?
33:42Je dis qu'ils n'y connaissent strictement rien à la politique
33:46et au-delà même de la politique,
33:48ils vivent peut-être dans une bulle ou sur une autre planète.
33:53Il faut être complètement taré pour dire ça.
33:55Excusez-moi l'expression.
33:57J'aime prendre souvent l'exemple de la Seconde Guerre mondiale.
33:59Au sortir de la Seconde Guerre mondiale,
34:01les Allemands ont été matés, mis de côté.
34:06Les gens qui ont suivi le général de Gaulle
34:09ou la Nouvelle République, des résistants,
34:12qui ont repris à vivre, seraient des fous, seraient plus mous ?
34:16Non, il faut accepter le changement.
34:18Il y a eu un changement dans notre pays,
34:20un changement historique que nous attendions tous.
34:24Aujourd'hui, ce changement est là.
34:25Il n'y a aucun revirement.
34:27Il y a une nouvelle vie politique dans notre pays.
34:30Il y a un nouveau système en place.
34:32Le CTRI est là.
34:34Si nous estimons que le coup d'État du 30 août a réellement eu lieu,
34:40mais nous travaillons avec ceux qui nous ont libérés
34:43du système Bongo PDG,
34:45forcément, on ne peut pas s'opposer pour s'opposer.
34:49Il n'y a aucune trahison à suivre le CTRI.
34:55Au contraire, ce serait une trahison pour moi que de ne pas le suivre.
34:59Parce qu'aujourd'hui, quoi qu'on en dise,
35:02c'est eux qui ont mis un terme à cette mascarade politique de notre pays.
35:09Des gens sont arrivés au Gabon, se sont enrichis,
35:13sont repartis dans leur pays avec nos milliards.
35:16C'est le CTRI qui a mis un terme à tout ça,
35:19à cette gabégie financière,
35:22à la normalisation de l'inacceptable.
35:26L'immoral était devenu la norme de notre pays.
35:29Le CTRI a stoppé tout ça.
35:31Et on doit dire non, on ne fait pas confiance au CTRI.
35:34Il faut arrêter à un moment donné.
35:35Je pense que
35:38bonne partie de la population devrait se faire suivre par des psys.
35:42Dans un paysage politique marqué par la méfiance des citoyens,
35:46pour rester sur presque le même thème,
35:50envers les dirigeants,
35:51en quoi le PLC représente-t-il une alternative crédible ?
35:55Et que dites-vous aujourd'hui aux Gabonais
35:58pour les convaincre de votre capacité à gouverner ?
36:01Le PLC est une alternative crédible
36:04parce qu'il offre autre chose.
36:06Le PLC n'a jamais participé à quoi que ce soit dans la gestion de notre pays.
36:11Le PLC est toujours resté constant et cohérent.
36:14Le PLC a toujours œuvré à un meilleur vivre ensemble
36:18des Gabonaises et des Gabonais.
36:20Le PLC a des propositions sérieuses et réalisables.
36:25Donc, je pense que le PLC a toute sa place
36:28pour être une alternative.
36:29Et le PLC est déjà une alternative
36:32comparativement à beaucoup de formations politiques.
36:39Alors, M. Lefeu,
36:41qu'est-ce que nous serions-nous d'arriver au terme de notre émission ?
36:44Écoutez, ça m'a fait plaisir d'être là avec vous,
36:46d'échanger, de pouvoir transmettre ce message.
36:50Mon mot de fin serait de dire aux Gabonaises et aux Gabonais
36:53de s'impliquer, de croire et d'espérer au changement.
36:58Aujourd'hui, c'est possible.
37:00Accordons le bénéfice du doute
37:03au jeu politique qui est en train de se mettre en place,
37:06au système politique qui est en train de se créer,
37:09de naître comme un bébé qui naît.
37:12Et accompagnons-le du mieux que l'on puisse.
37:15Que chaque Gabonaise et chaque Gabonais
37:17s'impliquent davantage à tous les niveaux.
37:20Que nous arrêtions d'être spectateurs du changement dans notre pays
37:23parce qu'on a vu ce que ça nous a fait ces 14 dernières années.
37:26Impliquons-nous, toujours, encore et encore.
37:29Ayons notre mot à dire, participons.
37:32La critique n'est pas mauvaise.
37:33La critique, au contraire, est très importante.
37:35Et je pense que l'une des particularités du général Oligi,
37:40c'est qu'il accepte la critique.
37:42Et ce n'est pas donné à tout le monde,
37:43surtout à un chef d'État, ce n'est pas donné à tous les chefs d'État.
37:47Tous n'ont pas cette sagesse d'accepter la critique
37:50et de savoir changer de position.
37:52Quand ce n'est pas bon, on recule, on réajuste.
37:56Ça, c'est très important et je pense que c'est une chance pour notre pays.
38:00Monsieur Nicolas Nguema, merci pour cet échange enrichissant.
38:04Alors que le Gabon s'apprête à vivre un tournant décisif
38:07avec l'élection du 12 avril 2025,
38:10nous suivrons de près les choix et stratégies du PLC
38:15pour peser dans ce processus.
38:17Merci d'avoir été notre invité sur le canapé rouge du Gabon Minnetaï.
38:20Nous espérons vous retrouver bientôt,
38:23surtout dans le cadre de la campagne à venir,
38:25pour continuer à débattre des enjeux politiques et démocratiques du pays.
38:29Merci.
38:29Merci à vous.