Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Un peu plus de 20 heures sur CNews, si vous étiez avec nous pour le face-à-face Gilles-William Golnadel qui s'est prolongé de quelques minutes.
00:09Il y a des mots qu'il ne faut absolument pas dire, visiblement, qui provoquent ces échanges parfois très musclés entre William et Julien Drey.
00:18Il était question si vous n'avez pas suivi et je dis bonjour à Jean-Sébastien Ferjoux, Véronique Jacquier, Julien Doré, Sébastien Lignier.
00:24Bonjour à tous les quatre.
00:25Bonsoir.
00:27Visiblement, quand on parle de François Mitterrand, ça peut être...
00:31On peut relancer le débat.
00:32Non, on ne relance pas le débat.
00:34Il y a plein de choses qu'on n'a pas le droit de dire aujourd'hui en France.
00:36Justement, on va essayer de retrouver une certaine sérénité dans cette émission.
00:40C'est vrai que je reçois des dizaines de messages, même les téléspectateurs, je m'imagine que vous avez été un peu surpris par cet échange qui était musclé.
00:49Mais ils se sont quittés en bon amis, ne vous inquiétez pas.
00:53Revenons à des choses bien plus sérieuses et bien plus importantes parce que ce qu'il se passe actuellement en Syrie est dramatique.
01:00Le bilan ne cesse d'augmenter.
01:02L'observatoire syrien des droits de l'homme recense plus de 1300 morts en 4 jours.
01:06Les mises images qui sont relayées sur les réseaux sociaux sont telles qu'on ne vous les présenteront pas aujourd'hui parce que c'est de la torture, c'est des violences absolues.
01:19C'est évidemment des crimes contre l'humanité, contre des civils, contre des innocents.
01:24Il y a trois mois, quasiment jour pour jour, le régime de Bachar el-Assad tombait aux mains d'un ancien d'Al-Qaïda, son nom de guerre, Abu Mohamed Al-Joulani, qui désormais se fait appeler Al-Shara.
01:35Et à l'époque, et je le répète depuis hier, je disais, il y a des messages sur Twitter de chefs d'État ou alors de chefs de la diplomatie qui vont très mal vieillir.
01:44Et malheureusement, ce qu'il se passe actuellement nous donne raison.
01:49François Fillon a tweeté et donne des informations là aussi très inquiétantes.
01:53Je viens de parler au téléphone avec la maire supérieure du couvent carmélite de Maaloula en Syrie.
01:58Elle appelle la France au secours devant les massacres de civils halaouites et chrétiens en cours en Syrie.
02:03Ces massacres sont perpétrés par des fractions djihadistes qui agissent avec la complexité du nouveau pouvoir syrien.
02:09Dans la ville de Bania, plus d'un millier de personnes, dont des femmes et des enfants, ont été assassinées.
02:14J'en appelle au président de la République pour agir sur le gouvernement syrien.
02:18François Fillon, ancien donc Premier ministre, nous apporte ces informations.
02:22À travers ce message, je voudrais qu'on voit ensuite le message de Jean-Noël Barraud, qui est juste le ministre des Affaires étrangères.
02:29Les exhaustions perpétrées contre des civils en Syrie sont inacceptables.
02:34La protection des populations doit être garantie.
02:36Il ne peut y avoir d'impunité pour les coupables de ces crimes.
02:40Vous voyez ces deux messages.
02:42Il y en a un où on comprend ce qui est en train de se passer.
02:45Il y en a un autre où on ne comprend absolument pas ce qui est en train de se passer.
02:50Et dans l'indifférence médiatique et politique, quoique maintenant les images sont tellement horribles et sont tellement relayées,
02:58que certains commencent à réagir.
03:00Jean-Sébastien Ferjot.
03:02Effectivement, c'est un drame absolu pour les populations concernées.
03:06Et il faut en parler parce qu'on parle suffisamment d'autres drames ailleurs pour ne pas être hémiplégique de ce point de vue-là.
03:14Ça reste une situation compliquée sur le fond.
03:16Parce que quand on regarde et qu'on parle à des Syriens, on ne sait pas bien qui a provoqué qui dans l'histoire.
03:22Quoi qu'il en soit, ça ne change rien du point de vue de ceux qui ont été massacrés.
03:27Et il y a un vrai danger qui pèse sur les chrétiens et les halawites qui vivent en Syrie.
03:33Parce qu'on est dans la vengeance contre l'ancien régime.
03:36Parce que ce qui se passe, c'est que la Syrie est en train de perdre sa souveraineté.
03:39Tout simplement, c'est un protecteur à Turc.
03:41C'est pour ça que je ne suis pas certain que ce soit sur le pouvoir syrien qu'il faut faire directement pression.
03:46Sur le pouvoir turc, pour le coup, le pouvoir qui a été mis en place en Syrie à l'heure actuelle a été poussé par les Turcs.
03:51Ce sont des fonctionnaires turcs qui gèrent un certain nombre de services de l'état syrien aujourd'hui.
03:55Le renouvellement des passeports, etc.
03:57Et donc oui, c'est tragique parce qu'on voit des islamistes, vous aviez raison de le rappeler,
04:01qui ne sont certainement pas modérés et qui sont au pouvoir,
04:06qui répondent ou pas à des provocations qui ont pu être faites par d'anciens membres du régime Assad.
04:12Et puis vous avez des populations civiles au milieu, qu'elles soient d'ailleurs musulmanes ou qu'elles soient chrétiennes,
04:17qui font les frais de ce qui vraisemblablement va être une nouvelle guerre civile.
04:21Bon, François Fillon apporte des informations en expliquant qu'il y a des djihadistes liés justement au gouvernement
04:29qui s'attaquent à la base de la problématique,
04:34n'expliquant rien et ne cautionnant rien le fait qu'aujourd'hui vous ayez des enfants, des femmes, des civils
04:40qui sont littéralement massacrés en Syrie.
04:43Et encore une fois, il y a trois mois, quand tout le monde était en train d'applaudir le fait que Bachar el-Assad,
04:49qui est un dictateur qui a du sang sur les mains, sans même réfléchir, en se disant
04:55que ce n'est pas grave ce qui peut se passer après, tant mieux que Bachar el-Assad soit tombé.
05:00Avec cette expression qu'on a pu attendre au moment avec l'Afghanistan,
05:06on va avoir des talibans inclusifs. Voilà la situation aujourd'hui.
05:10C'était les djihadistes repentis et les islamistes modérés.
05:14Vous vous rappelez, on a eu des grands experts, certaines personnes à gauche aussi nous expliquaient ça
05:19sous prétexte que M. Al-Shara se présentait en costume cravate dans les réunions officielles.
05:24C'était ça la base du discours. Et donc ce qu'il faut quand même appeler un chat-à-chat, c'est un nettoyage religieux.
05:30Au début du conflit syrien, il y avait à peu près 2 millions de chrétiens en Syrie.
05:35Aujourd'hui, on estime qu'il y en a moins de 500 000.
05:37D'accord ? Donc c'est un nettoyage religieux et personne n'en parle.
05:40Moi je suis désolé, mais quand j'entends la gauche, la France insoumise, qui passe leur journée à se draper d'humanisme,
05:45on ne les entend jamais sur cette question.
05:47D'ailleurs, j'attends encore les réactions d'élus de la France insoumise avertis sur la question.
05:53Pour l'instant, Thomas Porte n'a pas réagi. Mme Rippa Hassan non plus.
05:57Jordan Bardella a tweeté.
05:59Les dirigeants européens qui s'étaient bruyamment réjouis de la prise de pouvoir des islamistes dans le pays sont désormais bien silencieux.
06:05Emmanuel Macron, qui souhaitait dérouler prochainement le tapis rouge à l'Elysée aux nouveaux dirigeants syriens,
06:09héritier d'Al-Qaïda et de Daesh, doit prendre la parole et exiger au nom de la France que tout soit mis en œuvre
06:15pour faire cesser immédiatement ces exactions, en poursuivre les coupables et garantir la sécurité aux minorités ethniques et religieuses syriennes menacées.
06:25Deux choses. Tout d'abord, François Fillon a toujours pris la défense des chrétiens d'Orient.
06:29Donc c'est normal qu'il monte au front aujourd'hui et il est sincèrement inquiet, comme l'est d'ailleurs toute la communauté chrétienne du Moyen-Orient.
06:37Parce que eux, ça fait quand même plusieurs mois qu'ils alertent sur le fait que si ce n'est plus Bachar el-Assad, de toute façon les chrétiens vont se faire systématiquement massacrer.
06:45Effectivement, entre 200 et 300 000 en Syrie, où ils étaient plus d'un million il y a 15 ans, la minorité halawite est aussi la cible du nouveau pouvoir
06:56parce que c'était le fief de la famille de Bachar el-Assad. Donc on voit que le nouveau pouvoir n'a absolument pas l'intention de briser le cercle de la vengeance.
07:06Qu'il n'en est pas capable, parce qu'il sent qu'Al-Sharaa soit dépassée par des éléments plus radicaux.
07:12Mais là on peut analyser ce qui se passe sur le terrain et on sait que ça ne va pas être joli joli pour les mois qui viennent.
07:17En plus, vous avez raison, peut-être qu'il est impuissant. Juste une chose, parce que c'est important, le président syrien qui promet de poursuivre tous ceux impliqués dans l'effusion de sang des civils et qui appelle à l'unité nationale.
07:28En attendant, il faut peut-être attendre de voir. On peut souhaiter qu'Emmanuel Macron monte au créneau.
07:35Mais surtout, moi je suis choqué par le tweet de Jean-Noël Barraud qui est complètement désincarné par rapport à celui de François Fillon.
07:42Il ne cite ni les alaouites, ni les chrétiens. C'est presque un gros mot de cibler cette population.
07:47En fait, ça ne les intéresse pas, tout simplement parce que ce sont des alaouites et des chrétiens.
07:52C'est pas compliqué, il y a des gens qui considèrent que les chrétiens n'auraient pas leur place au Proche-Orient, alors que c'est complètement absurde,
07:59puisque ce sont des communautés qui vivent là depuis des milliers d'années.
08:02Et ce sont les communautés qui tiennent encore le pays, avec les hôpitaux, avec les collèges, avec les écoles.
08:06Ce qui est terrible également, c'est que ces mêmes personnes trouvent toujours les bons termes pour être toujours plus virulents à l'égard de la Russie par exemple.
08:19Et quand c'est ce sujet-là ou d'Israël, ou quand c'est ce sujet-là ou que c'est le sujet algérien, dans un autre type de bras de fer, là on ne dit plus rien.
08:33Donc c'est évidemment intéressant de voir cette parole à géométrie variable.
08:41Emmanuel Barraud, qui d'ailleurs avait des doutes sur les intentions du régime algérien il y a encore quelques semaines,
08:46et qui avait assumé le 3 janvier dernier une visite justement en Syrie, où il avait accepté que la ministre allemande de la Défense,
08:54la ministre allemande se voient refuser de serrer la main à cet islamiste modéré qui dirige désormais la Syrie.
09:01Donc voilà, la boucle est bouclée, on savait tout ça.
09:03Écoutez, pensons à ces minorités qui sont massacrées, pensons évidemment à elles et espérons que la situation ne va pas empirer,
09:12en sachant évidemment que dans ces territoires, et on l'a vécu au moment de la guerre civile en Syrie, vous avez aussi des groupes djihadistes qui se forment,
09:20vous avez eu la construction et l'expansion de Daesh, et on a vu ensuite les conséquences de Daesh qui se projetait vers l'Europe,
09:32et la vague d'attentats islamistes à laquelle la France a été l'une des premières victimes.
09:37C'est perturbant à Lyon, parce qu'on voit bien dans un contexte de très forte instabilité géopolitique, de doute, de peur, de climat de peur à minima,
09:44la Turquie fait partie de l'OTAN, mais il se trouve aussi que la Turquie est le sponsor du nouveau régime syrien.
09:49Vous avez entièrement raison, la Turquie était dimanche dernier à Londres.
09:53Mais exactement la même Turquie qui a de toute façon délibérément joué avec la vie des victimes de la guerre civile en Syrie,
09:59en les traitant comme de la chair à canon utilisée pour menacer l'Europe, ce que Vladimir Poutine a pu faire aussi,
10:06en faisant passer les migrants par la frontière polonaise, par la frontière norvégienne, etc.
10:10Donc il y a des gens qui instrumentalisent ça, là encore on n'entend pas la France insoumise se préoccuper du fait que ces pauvres personnes victimes de guerre
10:17ne soient traitées finalement que comme des pions dans des conflits qui les dépassent totalement.
10:21On avance et on parle d'Emmanuel Macron qui n'a toujours pas réagi sur la question syrienne,
10:28en revanche qui multiplie les interventions en matière de défense et de sujets russes et ukrainiens.
10:36D'ailleurs vous avez fait un dossier ce dimanche dans le JDD, Jules Torres,
10:43l'Elysée veut faire peur, entre guillemets veut faire peur, Emmanuel Macron,
10:48alors il y a tout un article qui a été proposé par l'un de vos journalistes,
10:54alors j'ai été saisi, vraiment je suis tombé de ma chaise, l'Elysée donc cet après-midi,
10:59plutôt que peut-être de réagir sur des sujets un peu plus importants, a voulu démentir le terme faire peur.
11:06La présidence de la République dément avoir employé les termes faire peur,
11:09qui lui sont prêtés dans l'édition du jour du JDD, il ne s'agit ni de son expression,
11:13ni de son intention en cette période grave, où face à la menace russe,
11:17la quasi-totalité des chefs d'Etat et de gouvernement européens,
11:19prend des mesures inédites pour assurer leur défense,
11:22chacun doit veiller au respect de la parfaite véracité des faits,
11:26le moment exige lucidité, patriotisme et sens de l'unité nationale.
11:31Ces derniers mots-là, parce que à mon sens il ferait mieux d'adopter la devise de la famille royale britannique,
11:38plutôt que de démentir des choses, ils attirent l'attention sur des choses que les gens n'avaient pas vraiment vues.
11:43Mais dire, mettre en cause le sens de l'unité nationale, ça veut dire quoi ?
11:47Ça veut dire traiter de facto le JDD, de traître à la nation.
11:51Que ça veut dire, parce que de toute façon,
11:53quelle qu'ait été l'intention de l'Elysée, quoi qu'aient pu dire des conseillers,
11:57avec ou sans la connaissance d'Emmanuel Macron, il y a une stratégie de mise sous tension de l'opinion.
12:02On a entendu ces mots-là, et les Français l'ont largement vécu comme ça, quoi qu'il en soit.
12:06Donc parler là, le sens de l'unité nationale, moi je trouve ça choquant.
12:10Que l'Elysée démente, ils ont le droit de démentir évidemment, ils ont le droit d'avoir une opinion.
12:13Mais la dernière phrase, ça veut dire quoi ?
12:16Le sens de l'unité nationale.
12:18Je vais me faire le porte-parole de l'Elysée, du JDD.
12:23Tout le monde a compris mercredi qu'Emmanuel Macron dramatisait, jouait sur la peur.
12:28Et à ce moment-là, nous, on a questionné les ministres, l'exécutif, l'entourage du président de la République.
12:33Tout le monde assume de vouloir faire peur.
12:37Vouloir faire peur pour quoi ? Pour mobiliser les Français, pour leur faire comprendre qu'il y a une menace
12:42qui non pas est en Ukraine, mais qui est à nos frontières.
12:45Ce sont les mots du président de la République.
12:47Donc évidemment que nous, on maintient nos informations, que c'est une stratégie qui est voulue par l'Elysée,
12:52que c'est un calcul.
12:54D'ailleurs, on voit bien que l'effet drapeau, il fonctionne plutôt bien.
12:57Moi, la question que j'aimerais poser, c'est que je trouve ça quand même très inquiétant.
13:01Si vous voulez que, dès lors que vous ne récitez pas la vérité officielle, la ligne officielle du président de la République,
13:06vient un communiqué, on vous traite de poutiniste, de poutinolâtre.
13:09Et finalement, il n'y a rien de nouveau dans tout ça.
13:12Emmanuel Macron, il fait du Emmanuel Macron.
13:14Non, mais c'est ce qu'on comprend.
13:16Pardonnez-moi.
13:17Quand je vois la liste du monde hier, on en parlera dimanche.
13:19Ne vous inquiétez pas.
13:20On revient finalement à l'ère du Covid.
13:24Ou si vous étiez contre le confinement, vous étiez un conspirationniste, un complotiste
13:29qui allait avoir la mort des gens sur le dos.
13:32On a l'invasion en Ukraine en 2022 aussi.
13:35Vous émettiez quand même un fragment de désaccord avec Emmanuel Macron.
13:39Vous étiez un poutinolâtre, un poutiniste.
13:41Ce que je veux vous dire, c'est que désormais, dès que vous n'êtes pas dans la doxa,
13:44dès que vous n'êtes pas dans la pensée unique, on vous qualifie, on vous disqualifie.
13:48Et je trouve ça très dangereux que ça vienne de la part de l'Élysée.
13:50J'ai eu votre droit de réponse.
13:52Jules Torres, je vous propose d'écouter des Français.
13:55Est-ce qu'ils ont...
13:56Justement.
13:59J'ai très peur qu'il y ait vraiment une troisième guerre mondiale
14:02et qu'il y ait des soldats au sol et notamment qu'on prenne les enfants.
14:08J'avoue, je ne me suis pas forcément posé la question.
14:10Pour l'instant, ça ne me touche pas.
14:13Peut-être d'un naturel optimiste.
14:15Peut-être que ça va finir par s'arranger.
14:17J'essaye de relativiser, de prendre les choses, de voir, de rester confiante.
14:23Ça ne vaut pas grand-chose.
14:25Ça me ferait un peu bizarre du jour au lendemain de partir au front comme ça.
14:30Je n'y ai jamais trop pensé.
14:31Partir comme ça du jour au lendemain, ça fait un peu peur.
14:35M'engager, ça ne me dérangerait pas.
14:36Et si c'est pour la bonne cause et pour la patrie, je le ferai.
14:39Après, ce n'est pas mon ambition tout de suite de partir.
14:42Alors Véronique Jacquier, c'est vrai qu'on a été en guerre contre un virus.
14:46Là, il y a une menace existentielle qui touche la Russie.
14:53Ce discours martial, est-ce que vous trouvez qu'il est utilisé à bon escient ?
14:59Non, bien entendu.
15:00Ne serait-ce que parce que moi, pendant les émeutes de 2023,
15:04j'aurais bien aimé qu'on parle de guerre et qu'on cible nommément les ennemis de l'intérieur.
15:10Donc, on voit bien qu'il y a guerre et guerre.
15:14Et c'est une stratégie d'ailleurs qui est gagnante pour l'Élysée
15:16parce qu'Emmanuel Macron a pris sept points dans un dernier sondage.
15:20Donc, on voit qu'effectivement, l'effet peur marche dans l'opinion.
15:23Il se refait, pardonnez-moi l'expression, une santé en agitant les peurs,
15:27comme il l'a fait au moment du Covid.
15:29Et tous les députés partagent le sondage.
15:31Il y a quelque chose d'extrêmement cynique.
15:32Il a profité de la guerre pour dire, regardez, le Président gagne sept points.
15:36Et ensuite, c'est plus gagnant-gagnant pour l'Élysée,
15:38ne serait-ce que dans le fait d'ostraciser certains médias
15:41ou tous ceux qui ne pensent pas comme le Président de la République.
15:45Jules Therese l'a très bien expliqué.
15:47Donc, voilà où on en est.
15:49Après, justement, il y a quand même quelque chose de cynique
15:53dans la façon dont le Président de la République a expliqué les choses mercredi soir.
15:56Puisque quand on dit que la Russie est une menace,
15:59oui, la Russie est une menace, mais ce n'est pas nouveau.
16:01Il y a eu une déstabilisation de l'intérieur depuis des années
16:04avec la guerre du renseignement, avec une guerre économique,
16:09avec les cyberattaques, avec toutes les tentatives de déstabilisation
16:14via les réseaux sociaux.
16:15On le voit d'ailleurs sur les réseaux sociaux vis-à-vis de la chaîne
16:18où dès que l'on tient un discours, de toute façon, on est tout de suite taxé de poutinolard.
16:22Et puis, il y a le fait que la France a été chassée d'Afrique par les Russes.
16:25Et ça, on en parle trop peu, mais c'est quand même une défaite majeure pour notre pays.
16:29Y compris en faisant venir des migrants qui arrivent avec une vision horrible de la France.
16:33Ce sont clairement des ennemis de l'intérêt de la France.
16:35Et ça, je n'ai pas beaucoup entendu Emmanuel Macron s'en émouvoir.
16:38Deux chiffres qui sont intéressants parce qu'il y a eu un sondage.
16:416 Français sur 10 sont favorables au rétablissement d'une forme de service militaire obligatoire.
16:4661% des Français sont favorables.
16:48Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est de voir que 43%, seulement, des 18-24 ans, qu'ils le sont.
16:54Et c'est une analyse qui est peut-être erronée.
16:58Mais quand Emmanuel Macron appelle au sentiment patriote.
17:02La patrie a besoin de vous.
17:04Lorsqu'il dit ça, la même personne qui, pendant 8 ans, nous a expliqué
17:08qu'il n'y avait pas de culture française, qu'il fallait déconstruire le récit national,
17:12qu'il n'avait pas cette notion de la nation, mais une notion européenne.
17:17Quand vous êtes biberonné à cela, quand vous êtes enfant,
17:22ne vous éteignez pas qu'il n'y ait que 43% entre 18 et 24 ans
17:27qui se disent favorables au rétablissement d'un service militaire.
17:31En fait, il est le père de ce manque de patriotisme.
17:37À lui seul, ça fait 8 ans qu'il est là.
17:40Le 18-24 ans, il a grandi avec Emmanuel Macron, qui lui explique qu'il n'y a pas de culture française.
17:44Ce que je voulais vous dire par là, c'est que les élites françaises ont renoncé très largement à la nation.
17:49On fait toujours la distinction entre patrie et nation, mais elle peut être relativement artificielle quand même.
17:54Et ce n'est pas qu'Emmanuel Macron. Il s'est inscrit dans ce schéma-là.
17:57Il l'a poussé plus loin que n'importe quelle autre, vous l'avez rappelé,
17:59quand il avait dit qu'il n'existait pas de culture française.
18:02Et il s'est toujours montré extrêmement ambigu vis-à-vis du multiculturalisme.
18:05En revanche, sur les fameux 18-24 ans, ça n'empêche pas qu'il y a eu des sondages qui montent le grand virage à droite
18:11des jeunes, et notamment des jeunes hommes, bien plus que des jeunes filles.
18:14Vous avez entièrement raison. En un mot, désolé, c'est de la faute de William Golnadel et de Julien Dray.
18:18Ce service militaire, c'est qu'on pose la question, mais on ne demande jamais quel est le but du service militaire.
18:24Est-ce que c'est de réinculquer des valeurs patriotiques à une nouvelle génération qui en manque ?
18:28Ou est-ce que le but, c'est de préparer à la conscription générale et d'envoyer des troupes sur le sol ?
18:32La menace, c'est parce qu'il y a une menace existentielle et qu'il va donc falloir...
18:36Donc, ça participe au climat anxiogène qui parcourt la France.
18:40On nous explique le matin que les chars arrivent à Strasbourg, et l'après-midi que la bombe nucléaire va tomber sur Paris.
18:44On revient dans un instant. On reviendra sur le journal Le Monde.
18:49Parce que l'Allemagne et la Belgique pensent à rétablir son service militaire.
18:52La Lettonie l'a déjà fait.
18:55Le Monde, qui a publié un article mensonger contre notre groupe...
19:01Alors, je ne sais pas ce qu'ils ont contre nous.
19:04C'est vous qui avez fait tout un dossier à valeurs actuelles.
19:07La fin du monde, comment le journal a cessé d'être la référence du milieu politique et économique.
19:13On en parle dans un instant.
19:15C'est quand même surprenant que l'ancien journal de référence, aujourd'hui, désinforme comme ça.
19:23Allez, 20h30, l'information avec Mathieu Devesse.
19:25Et à la une, la maison d'une élue a été attaquée hier à la Kalachnikov.
19:29Cela s'est passé à Tremblay, en France.
19:31C'est en Seine-Saint-Denis.
19:32A l'origine, une altercation routière entre l'époux de la conseillère municipale et un groupe de personnes.
19:37Ces individus ont ensuite tiré à une vingtaine de reprises sur la façade de la maison.
19:41Aucun blessé.
19:42Une personne a été placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête ouverte pour tentative d'homicide volontaire.
19:48Le procès de l'enseignante d'Evael s'ouvre demain au tribunal correctionnel de Pontoise.
19:52Evael est une collégienne de 11 ans qui s'était suicidée en juin 2019 dans le Val d'Oise.
19:58Sa professeure de français est jugée pour harcèlement sur mineurs.
20:02Enfin, le bilan ne cesse de s'alourdir en Syrie.
20:04Depuis jeudi, au moins 830 civils à la huit ont été tués par les forces de sécurité syriennes et des groupes alliés.
20:11Des chiffres communiqués par une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
20:15Le président syrien ordonne aujourd'hui une enquête et appelle à préserver l'unité nationale et la paix civile.
20:21Un grand merci pour le point sur l'information.
20:24On va parler du journal Le Monde.
20:26Le Monde qui a publié un article mensonger contre notre groupe alimenté de raccourcis grossiers et de fausses informations.
20:34Le titre est vraiment... Il y a toute la nuance dans le titre.
20:37La nuance du monde, la nuance qui fait qu'aujourd'hui le monde est toujours une grande référence dans le monde médiatique.
20:44Peut-être qu'ils l'ont écrit entre le démantèlement du mur de Gaza qu'ils avaient fait dans leur rédaction
20:52ou peut-être entre deux réflexions pour savoir si, oui ou non, Nasrallah était un chef charismatique.
20:58Mais entre ces moments-là, il y a eu effectivement cet article qui est à charge,
21:03qui explique que les médias du milliardaire Vincent Bolloré défendent désormais ouvertement la Russie.
21:08Ils prennent pour exemple la présence de Xenia Federova qui était l'ancienne patronne de la rédaction de RT
21:17et qui désormais intervient d'ailleurs dans une émission que je présente qui s'appelle Leur Inter.
21:22C'est une émission assez intéressante puisqu'on a la possibilité d'entendre la voix d'une journaliste russe,
21:29la voix d'une éditorialiste française et ô combien importante Rachel Khan,
21:34et puis la voix d'une journaliste canadienne qui s'appelle Karima Brick.
21:38Et donc, à travers des avis divergents, il peut y avoir des discussions qui sont sereines et apaisées.
21:45Ils reviennent sur sa présence notamment dans l'émission de L'heure des pros.
21:48Alors moi, je ne vais pas me faire l'avocat de Pascal Praud, je vais juste montrer une petite partie de plus de 20 minutes d'échange.
21:54Et évidemment, ils oublient cette partie-là dans leur papier, pour ne pas dire torchon, qu'ils ont publié hier après-midi.
22:02L'opposant numéro 1 de Poutine, comment ?
22:07Navalny.
22:08Il a laissé mourir dans une jôle au fin fond du pays.
22:12Je ne prends pas Vladimir Poutine pour le plus grand démocrate.
22:15Je ne le prends pas du tout pour un démocrate d'ailleurs, disons-le.
22:17Je le prends pour un chef d'État qui défend les Russies.
22:19Je veux bien entendre tout ce que vous voulez, que la démocratie est jeune, etc.
22:22Que le pays est compliqué, bien sûr.
22:23Mais il n'empêche que si vous vous opposez à Poutine, ça se termine mal.
22:27Ecoutez, je ne pense pas que Poutine est responsable de la mort de Navalny à la prison.
22:33Et je pense que c'est les États-Unis qui ont fait dire que ce n'est pas Poutine qui a tué Navalny.
22:37Après, quand vous dites d'opposant numéro 1, ce n'est pas vrai du tout.
22:43En fait, c'est vrai que Navalny était le « darling » des médias occidentaux.
22:48Mais pour les Russes, ce n'était pas un opponent.
22:51Il est impressionnant, votre discours, quand même.
22:53C'est impressionnant.
22:54Il y avait des moments où ça tournait.
22:55L'agresseur de conflits ukrainiens, tout ça est plus compliqué.
22:59En fait, c'est une dictature.
23:01Une dictature s'appelle une démocratie jeune.
23:03C'est complètement déconnecté pour moi de la liberté d'expression.
23:06Je suis contre la fermeture de votre chaîne.
23:08Admettez que ce que vous dites est 100% aligné sur les positions du Kremlin.
23:13Pascal explique quoi ?
23:15Évidemment que Vladimir Poutine n'est pas un démocrate,
23:19qu'il y a des libertés fondamentales qui sont flouées en Russie.
23:24Madame Federova va exprimer son point de vue de journaliste russe.
23:29Et puis, il va y avoir un contradictoire avec Éric Nolot qui lui dit
23:33« Moi, je ne suis pas du tout en accord avec ce que vous dites.
23:35C'est un choc. Je trouve ça honteux parce qu'on a l'impression
23:38que vous êtes la télégraphiste du Kremlin. »
23:40Ce à quoi elle va répondre « Je parle en tant que journaliste russe
23:43et vous, en Occident, vous refusez d'entendre cette position-là. »
23:48Voilà ce qu'il se passe dans cet échange.
23:50Et il y a eu donc du contrairement.
23:52Et alors d'ailleurs, moi je ne comprends pas,
23:55Ariane Chemin et Ivan Trippenbach qui ont produit cet article.
24:01Écoutez, c'est la malhonnêteté.
24:03Ivan Trippenbach s'était fait remarquer il y a quelques mois
24:06au moment de l'enterrement de Jean-Marie Le Pen à la Trinité-sur-Mer
24:08pour s'être introduit illégalement dans l'église de la Trinité-sur-Mer.
24:13Donc voilà, il n'y a même pas une semaine...
24:15Petit parentage, mais à ce moment-là où effectivement
24:20il y avait eu cette intrusion dans l'église,
24:23je n'avais pas donné le nom de la journaliste.
24:25Parce que justement, je trouvais que ça n'était pas très...
24:29Enfin voilà, je voulais garder son anonymat.
24:32Et il faut le donner maintenant.
24:34Mais je vois que madame Trippenbach n'a pas les mêmes valeurs,
24:38à côté de respect, d'honnêteté intellectuelle du moins.
24:40Et donc il y a une semaine, on fait notre une dans Valoir Actuel sur le monde
24:44en essayant de démontrer deux points qui sont en train de nous donner raison
24:46absolument sur tous les points.
24:47Un, que derrière cette image de journal de référence,
24:50de paragon de neutralité, se cache en réalité un journal
24:53qui penche de plus en plus à l'extrême gauche,
24:55notamment sur les questions de géopolitique
24:57et du conflit israélo-palestinien.
24:59Et deux, que leurs méthodes, c'est-à-dire des papiers à charge,
25:02sans contradictoires, avec énormément de témoignages
25:07et de citations anonymes, des raccourcis,
25:09des fatwas lancés contre des médias qui ne partagent pas leurs valeurs,
25:12que toutes ces méthodes sont en train d'agacer grandement
25:15les milieux économiques et les milieux politiques jusqu'à l'Elysée,
25:18qui autrefois était en admiration devant le monde,
25:20ce grand journal de référence.
25:22Et aujourd'hui, non seulement les milieux économiques et politiques
25:25ne leur répondent plus, mais en plus, ils commencent à se poser des questions
25:28sur la ligne de ce journal et leurs réelles intentions.
25:30C'est un article à charge, c'est un article qui attaque Pascal Praud,
25:34qui attaque Cyril Hanna, qui attaque Philippe Devilliers.
25:37C'est étonnant parce qu'il y a un dénominateur commun
25:40chez ces trois personnes.
25:42Ce sont aujourd'hui les trois personnes qui réussissent le mieux
25:45dans le milieu des chaînes d'information
25:48ou alors des chaînes de cours avec Cyril Hanna.
25:52Donc, en fait, il y a une détestation de la réussite du côté de ces deux dames
25:57et peut-être une forme d'aigreur parce qu'effectivement,
26:00au gré des années, le monde n'est plus qu'un journal
26:04qui n'est plus cette fameuse référence.
26:06C'est parce qu'il y a de la détestation, puisque je ne suis pas dans la...
26:08Ah, c'est un article, pardonnez-moi, qui sointe la détestation.
26:12Non, mais ce que je voulais vous dire par là, c'est que peut-être
26:14y a-t-il plus de l'inquiétude ou de la peur.
26:16Précisément, vous le disiez, le monde...
26:18Ah non, là, ce n'est pas de l'inquiétude ou de la peur.
26:20Pardonnez-moi quand vous dites que les médias bollorés défendent...
26:22Oui, non, mais je veux bien, mais il n'y a pas de l'inquiétude.
26:26Le moteur est de se poser la question de qu'est-ce qui pourrait façonner
26:30l'opinion française pendant que, précisément, le monde ne parvient plus
26:34à donner le là parce que c'est ça, vraisemblablement,
26:36qu'ils font de ce genre d'articles-là.
26:38Après, je pense que nous pouvons tous nous poser des questions
26:40et arrêter de considérer que les autres sont nécessairement
26:42des ennemis ou des opposants parce que, pour le coup,
26:45pardonnez-moi, vous me dites ça à moi ?
26:47Non, je ne parle pas de...
26:48J'ai eu peur.
26:49Non, nous tous, collectivement, les Français...
26:50Ah, oui, parce que vous avez dit arrêter.
26:51Donc, je me suis dit, vous parlez de moi.
26:52Il y a juste deux journalistes du monde qui sont la moindre référence
26:59qui disent que les médias bollorés défendent ouvertement la Russie.
27:02Donc, ils mettent cette étiquette sur notre dos.
27:05Alors, je vais vous dire, leur peur, vous savez ce que c'est, leur peur ?
27:08C'est qu'aujourd'hui, c'est lu par trois personnes.
27:11J'exagère, bien évidemment, je suis caricatural.
27:13En revanche, le matin, Pascal Praud, il est première chaîne nationale.
27:17Il y a 600 000 personnes qui le regardent tous les matins.
27:19Donc, elles sont en position latérale de sécurité idéologique.
27:23Elles n'en peuvent plus.
27:24Donc, elles cherchent une cible.
27:25Vous dites la même chose que moi, mais je vous disais autre chose
27:28qui était collectivement...
27:29Moi, tout à l'heure, j'ai réalisé sur le tweet de l'Élysée,
27:32quand je vous disais que je trouvais ça choquant que l'Élysée considère
27:35que quelqu'un qui aimait une analyse politique différente de la sienne
27:38serait en train de briser l'unité nationale ou serait antipatriote.
27:41Je vous dis juste, soyons capables d'entendre des avis divergents
27:44tous les uns les autres, sans considérer que nous avons en face de nous
27:47des énigmes.
27:48Et ça s'applique évidemment au monde, mais comme ça s'applique à nous tous.
27:50Et c'est que de l'amour, évidemment, la confraternité dans le journalisme.
27:53En réalité, il y a une panique morale au monde.
27:55Il voit bien que ce qui n'est pas dans la doxa, dans la pensée unique, fonctionne.
27:59CNews, cette semaine, a été première chaîne info en continue, en permanence.
28:03Europe 1, à chaque audience médiamétrique, c'est des très bonnes audiences.
28:07Le JDD fonctionne à merveille.
28:09Je ne vous parle même pas du JDNews.
28:10Alors oui, ils ont réussi à fermer C8, mais il y a d'autres courants.
28:14Il y a d'autres personnes qui vont continuer à parler.
28:17Et moi, je peux vous dire, le monde, ils auraient plutôt intérêt à balayer
28:19devant leurs portes, puisque le mur de Gaza a certes été retiré,
28:23mais l'enquête de Jenny Bastier sur l'Omerta qui règne,
28:26sur le conflit israélo-palestinien dans le journal Le Monde,
28:29je peux vous dire que c'est encore très prégnant, qu'il y a encore
28:31beaucoup de personnes qui s'en plaignent.
28:32Et là aussi, les milieux économiques et les milieux politiques,
28:35ils rechignent.
28:36Il nous reste moins de 10 minutes.
28:38On a tout dit.
28:44On a tout dit sur ce sujet.
28:46Il faut peut-être se réjouir de ces attaques, parce que ça montre
28:49le succès, effectivement, des chaînes auxquelles nous participons.
28:53Quoi, Eliott ?
28:55Non, mais parce que j'aurais aimé qu'on puisse avancer.
28:57Allez-y, Véronique.
28:58Je ne peux pas parler.
28:59Au contraire, j'allais vous donner la parole sur le prochain sujet.
29:01Pardon, pardon.
29:02Mais alors, terminez.
29:03Pardonnez-moi, Véronique, mais terminez.
29:06C'est un hommage, Eliott.
29:07Écoutez, il y a des hommages qui sont peut-être plus agréables.
29:11Alors, justement, le prochain sujet, je suis sûr qu'il va vous intéresser,
29:14puisqu'on va parler de Donald Trump.
29:16Donc, le grand mafieux Donald Trump, le grand danger.
29:21Alors, il a été comparé ce week-end à Adolf Hitler par Jacques Attali.
29:25Mais ce qui est intéressant, c'est que Donald Trump est en train
29:27de mettre à exécution ses promesses de campagne.
29:29Et voyez le sujet qui a été, du moins, demandé à notre correspondant
29:33de nous expliquer ce qui se passait au niveau de la question migratoire.
29:36En fait, les chiffres aujourd'hui de l'émigration, notamment à la frontière
29:40du Mexique, sont en chute libre.
29:43Mais c'est du jamais vu depuis plusieurs décennies.
29:45Explication avec Elisabeth Guedel.
29:48Les patrouilles à la frontière sud des États-Unis ont intercepté
29:51un peu plus de 8300 clandestins le mois dernier.
29:54C'est une baisse de 94 % par rapport au mois de février de l'an dernier.
29:59A l'époque, le nombre de personnes interceptées sans papier à la frontière
30:03dépassait les 140 000 sur le mois.
30:05Les passages illégaux ont connu un pic à la fin de l'année 2023,
30:09mais ont commencé à reculer l'année dernière en pleine campagne électorale.
30:13Quand le thème de la lutte contre l'immigration clandestine est devenu prioritaire,
30:18l'administration Biden a alors mis en place de nouvelles restrictions
30:21et les autorités mexicaines ont renforcé l'application de leurs lois sur l'immigration.
30:27Le nombre de migrants clandestins a encore plus reculé depuis l'élection de Donald Trump
30:32et encore plus depuis son investiture à la Maison-Blanche
30:36et la suppression de l'application qui permettait aux demandeurs d'asile
30:40de prendre rendez-vous pour régulariser leur situation aux États-Unis.
30:44Cela a donc fortement démotivé les sans-papiers de passer la frontière.
30:48Côté expulsion, quelques milliers de migrants ont été renvoyés chez eux
30:52par avion militaire ou dans des pays hautes en attendant les expulsions massives
30:58promises par Donald Trump.
31:00Et donc Elisabeth Guedel, aujourd'hui nous, c'est peut-être l'un des plus grands échecs
31:05d'Emmanuel Macron sur ces huit dernières années,
31:08c'est la question migratoire, la question sécuritaire.
31:11C'est-à-dire que la question migratoire pour lui n'est pas franchement un sujet, pardonnez-moi,
31:15vous avez remarqué, alors que Donald Trump a dit
31:18moi si je suis élu c'est pour faire ce que j'ai promis.
31:21Il a déjà un président des États-Unis qui effectivement tient ses promesses de campagne,
31:26qui d'ailleurs joue aussi sur les symboles, même si c'est brutal,
31:29le fait de faire ramener des migrants en Colombie,
31:33de les faire accepter par la force, par leur propre pays.
31:36Les Mexicains, de toute façon, le Mexique, c'est très bien à quoi s'attendre avec Donald Trump.
31:41Donc il envoie des signaux.
31:43Il l'a fait avec l'Algérie aussi qui n'a pas nous fouté, contrairement à ce qu'elle fait.
31:47Il envoie des signaux et on sait que derrière ça va suivre.
31:50En France, on a bien vu avec Emmanuel Macron, c'est une catastrophe.
31:53Le dossier algérien, la façon dont il est géré est une catastrophe.
31:56On est littéralement humiliés.
31:58Parlons de l'Algérie justement, mais non pas de l'Algérie,
32:00mais à travers la déclaration de Jean-Michel Apathy
32:02qui lui avait valu sanction pendant une semaine mise à l'écart d'RTL.
32:06Je rappelle qu'il a dit qu'en Algérie, la France a fait des centaines d'oradours sur glane.
32:10L'ARCOM, d'ailleurs, a été saisi sur ce sujet-là.
32:14RTL a décidé de le mettre au banc, sur le banc du moins,
32:18pendant une toute petite semaine.
32:20Et il a dit que nenni, moi c'est fini, RTL, je n'en veux plus.
32:24Et il a accordé une sorte de petite vidéo exclusive à nos confrères de C'est médiatique.
32:29Écoutons M. Apathy.
32:31RTL est une radio formidable que je quitte à regret.
32:34Mais ce débat sur l'inhumanité de la France vis-à-vis de ces conquêtes coloniales,
32:41il faut reconnaître qu'il ne peut pas être exposé dans les médias, encore aujourd'hui.
32:46Alors que c'est ça le problème.
32:48Nous avons commis des crimes atroces et nous ne l'avons pas reconnu.
32:53Marine Le Pen, récemment, a dit la colonisation d'Algérie, mais ce n'était pas un drame.
32:59Eric Zemmour a même dit que c'était un bienfait pour l'Algérie,
33:03que c'était une chance pour l'Algérie.
33:06C'est ça qui est scandaleux.
33:08Les médias ne font que refléter une culture dominante, celle de la négation de l'histoire.
33:14Moi j'aime la France et je ne veux pas que la France renie, oublie, soit parjure à ses valeurs.
33:23À tel point qu'il l'aime, il veut raser le château.
33:26Les grands esprits se rencontrent parfois.
33:30Là c'est les petits esprits.
33:32La population de l'Algérie a quintuplé entre 1880 et 1950.
33:40Je crois qu'il faut défendre la liberté d'expression.
33:43Jean-Michel Apathie avait le droit de dire ce qu'il disait, de le penser.
33:47C'est historiquement relativement juste, même si l'expression en radours sur glane est complètement déplacée.
33:52Le problème n'est pas qu'il rappelle des faits historiques,
33:55c'est l'instrumentalisation qu'il en fait dans le débat contemporain.
33:58Jean-Michel Apathie n'était pas sur la chaîne histoire en train de commenter ce qui s'est passé
34:03pendant la conquête ou la colonisation de l'Algérie.
34:06Il était en train de nous dire que l'Algérie a bien des raisons de haïr la France.
34:10Par extension, les Algériens, y compris ceux qui vivent en France, ont bien des raisons de haïr la France.
34:14Et c'est ça qui est choquant.
34:16Ce n'est pas les faits qu'il a rappelés en soi que bien des historiens...
34:19Vous dites que c'est...
34:21Mais non...
34:22J'avais même pas envie d'aller...
34:24Non mais attendez, Jean-Sébastien, je n'allais pas...
34:27Jean-Sébastien, s'il vous plaît, je n'avais même pas envie d'aller sur ce terrain,
34:30parce qu'on pourrait passer des heures, mais merci Véronique.
34:33Excusez-moi, il a dit tout bonnement n'importe quoi.
34:36Après, qu'il y ait évidemment des heures sombres pendant la colonisation,
34:42c'est évidemment juste, mais d'être dans cette repentance permanence
34:47et surtout de faire cette référence-là en expliquant que les nazis
34:50se sont inspirés des colons français, pardonnez-moi,
34:53c'est juste n'importe quoi.
34:55Et c'est, encore une fois, rajouter un peu plus d'huile sur un feu qui est déjà...
35:00Et son attitude, elle est scandaleuse.
35:03Mais pour le coup, il a le droit de dire n'importe quoi. Il a le droit.
35:06Mais là où c'est scandaleux, c'est qu'il va se placer pendant une semaine en victime,
35:09alors qu'un, il a décidé lui-même de partir, et deux, je ne doute pas une seule seconde
35:14qu'il va retrouver un micro très rapidement, peut-être et sans doute au service public.
35:19Et le vrai problème, c'est qu'il essaie de nous faire croire, en filigrane,
35:22qu'on l'a poussé à démissionner, qu'on a poussé sa radio à le virer,
35:26alors que personne, parce que ça c'est la gauche qui demande à virer des journalistes,
35:30personne à droite a demandé à Jean-Michel Apathie de partir.
35:33Alexandre Devecchio, qui lui a rendu hommage ce matin, il a dit « Je suis apathie ».
35:38Voilà, je le soutiens.
35:40C'est toujours les guillotinés.
35:41Exactement, c'est exact, c'était son expression.
35:43L'excellent édito, c'était ce matin sur Europe 1, l'excellent édito d'Alexandre Devecchio,
35:47mais on n'a pris qu'un petit bout pour les revoir en répétition.
35:51Ce matin, je suis Jean-Michel Apathie, si j'ose dire.
35:54Non pas que je partage ses idées ou son style.
35:56Au contraire, je trouve ses accents de petit procureur odieux.
36:00Concernant ses propos sur l'Algérie, ils sont absurdes historiquement
36:03et insultants aussi bien pour la France que pour les victimes du nazisme.
36:06Ils sont dangereux également car ils nourrissent la haine d'une partie des enfants de l'immigration contre notre pays,
36:11particulièrement dans le contexte de menaces islamistes que l'on connaît
36:15et au moment où le régime algérien retient en otage Boilem Sansal.
36:18Pour autant, je préfère vivre dans un pays où Jean-Michel Apathie a le droit de dire des conneries
36:23dès les premières lueurs du jour que dans un pays où on jette les écrivains en prison.
36:27Il faut toujours défendre la liberté d'expression, y compris celle de ceux dont on ne partage pas les idées.
36:33Non, je disais simplement, Jean-Michel Apathie, quand M. Akili...
36:36Parce que vous le dites en plein son, donc les téléspectateurs n'entendent pas.
36:39Quand M. Akili s'est fait virer pour avoir commencé à élaborer une piste de réflexion d'un livre avec Jordan Bardella,
36:47on n'a pas entendu une seule seconde Jean-Michel Apathie monter au créneau pour défendre son collègue.
36:51M. Apathie a mis le doigt dans un engrenage qui va être terrible.
36:54C'est-à-dire que tous ces gens-là qui ont défendu l'ARCOM, quand l'ARCOM a décidé de manière arbitraire et politique de fermer ses huit,
37:00eh bien ils vont avoir les mêmes conséquences.
37:03C'est-à-dire qu'on le disait avec Jean-Sébastien, la révolution mange toujours ses enfants
37:06et la liberté d'expression avec cette décision va être menacée pendant des semaines et des années.
37:11Bon, France Télévisions qui démente toutes les dérives de notes de frais, achats personnels,
37:17on a pu le lire notamment dans le JDD, un payé, France Télévisions, qui revoit ses règles sur les notes de frais
37:23après des dérives, après des dérives, la direction financière de France Télé a adressé un message à ses cadres dirigeants
37:29sur la gestion des notes de frais, en voyant notamment à la baisse les plafonds des cartes bancaires dont bénéficient des journalistes.
37:36J'ai eu les services de France Télévisions, des gens absolument délicieux.
37:41Je suis très sérieux en plus, vraiment, c'était très intéressant.
37:45Délicieux, c'est le mot.
37:46Très intéressant de pouvoir échanger avec elles et voilà ce que dit France Télévisions qui démente.
37:53Les cartes corporate existent dans toutes les boîtes, ce sont les comptes des salariés qui sont débités
37:58mais avec un délai pour leur permettre d'être remboursés avant débité.
38:03Nous avons rappelé les règles comme nous le faisons pour tous, tout le temps.
38:08Bien sûr, on peut relever parfois des irrégularités, souvent de bonne foi, mais que nous demandons de suite de corriger.
38:15Et si nous relevons des irrégularités précisément, c'est parce que nous contrôlons.
38:20Voilà pour la réponse.
38:2240 millions de bénéfices à France Télé.
38:24Voilà, c'est important d'apporter cette précision de France Télévisions.
38:34France Télé démonte ou dérive, mais il ne démonte pas un système.
38:38Et on se rend bien compte qu'il y a quand même une forme de système derrière.
38:41Si on devait démanteler tous les systèmes avec un grand S, il y en aurait beaucoup.
38:46La décision qu'a prise Gérald Darmanin ce week-end suite à un article...
38:48Ah oui, mais là c'est autre chose.
38:50Le moratoire sur les...
38:5225 000 tablettes installées dans les prisons.
38:54125 millions d'euros.
38:56Je veux bien qu'il y ait des installations de réseaux.
38:59C'est un coup délirant.
39:01On en a parlé ce matin.
39:02Gérald Darmanin a interrompu le programme.
39:03Oui, mais moi ce que je veux savoir, c'est qui est le génie qui a pensé à ce programme ?
39:06Madame Belloubet.
39:07Eh bien écoutez...
39:08Ça date de la réponse de Madame Belloubet.
39:09Bon, moi je veux vraiment être sûr de ça.
39:10Dernière petite info.
39:11Antoine Dupont qui annonce souffrir d'une rupture du ligament croisé, du genou droit.
39:16La star du rugby français qui s'est blessée.
39:19Le cœur est encore plus douloureux que le genou au moment de devoir abandonner les copains avant le dernier match.
39:24Je suis fier de ce que nous avons accompli hier et de toutes mes forces avec vous.
39:29Vous allez le faire.
39:30Rupture du ligament croisé, c'est le début d'un nouveau défi.
39:32On lui souhaite un prompt rétablissement évidemment à Antoine Dupont.
39:35Allez les Bleus.
39:36On battra l'Ecosse.
39:37L'Ecosse, bien sûr.
39:39Et pas les Corses.
39:40Qui sont français.
39:41Merci à tous les quatre.
39:45Merci à Julien Durou et à Naomi Benhamou qui ont préparé cette émission.
39:48Toutes les équipes en régie.
39:49Dans un instant.
39:50C'est Enquête d'Esprit.
39:51Enquête d'Esprit qui est consacrée à la formation.
39:53Il y a de plus en plus de gens qui demandent de formation pour comprendre la foi chrétienne.
39:58Nous retrouvons Aymeric Pourbet.
39:59Tout à fait.
40:00On salue Aymeric Pourbet et on a hâte de vous entendre.
40:03A tout de suite.