Les invités débattent de l'actualité dans #PunchlineWE, présenté par Thierry Cabannes le vendredi et Olivier de Kéranflec’h le samedi et le dimanche.
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00:00:00Chers amis, très heureux de vous retrouver et bienvenue dans Punchline Week-end.
00:00:04Nous sommes ensemble pendant deux heures, nous allons analyser et décrypter l'actualité avec nos invités.
00:00:08Je vais vous les présenter dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission cet après-midi,
00:00:12des armes ont une nouvelle fois claqué dans les rues de France.
00:00:16Celles des voyous, une nouvelle fois dans la commune de Tremblay.
00:00:20Le domicile d'une élue a été visée par des tirs.
00:00:23Les premiers éléments de l'enquête laissent penser qu'un simple différent routier est à l'origine de cette fusillade.
00:00:28Fort heureusement, pas de blessés. Un terrible drame évité, mais un drame fortement inquiétant.
00:00:33On fera le point dans un instant.
00:00:35Cette polémique autour de Sébastien Delogu, député LFI au volet politique.
00:00:39Et il semble bien que l'objectif de la France insoumise soit bel et bien la division.
00:00:43Cette semaine, il a posté sur les réseaux sociaux une photo représentant des jeunes des cités de Marseille
00:00:49comme étant la nouvelle France. Face à la polémique, il l'a ensuite retirée.
00:00:53Mais un fait révélateur, remplacer la France d'avant, voilà bel et bien l'objectif.
00:00:58Et puis les déclarations de plus en plus inquiétantes de nos dirigeants ces derniers jours face à la menace russe.
00:01:05Après Emmanuel Macron qui a souligné mercredi la menace d'une guerre,
00:01:09l'ancien président du Conseil européen Charles Michel a alerté aujourd'hui.
00:01:13Une troisième guerre mondiale est possible.
00:01:15Conséquence, les Français sont à la fois dans le flou, l'angoisse et l'assidération.
00:01:20Alors nous sollicitons dans ce contexte, cet après-midi,
00:01:24vous scannez le QR code qui s'affiche actuellement à l'antenne
00:01:27et vous nous dites vos interrogations, vos inquiétudes face à cette menace,
00:01:31qu'elle soit sécuritaire, qu'elle soit économique.
00:01:34Partagez-nous vos questions, des experts tenteront de vous éclairer
00:01:38et ce sera à partir de 18h30.
00:01:40N'hésitez pas à participer en scannant ce QR code.
00:01:43Et pour vous accompagner autour de ce plateau,
00:01:46Clara Bouvier-Desnault, bonjour.
00:01:48Dans un instant, on va revenir sur cette fusillade en Amérique avec vous, avec Mathieu Devesse dans le JT.
00:01:53Bonjour Célia Barotte du service Police-Justice,
00:01:57à vos côtés Magali Vissante, communicante en politique.
00:02:01Comment allez-vous Benoît Perrin ?
00:02:03Très bien, bonjour Olivier.
00:02:04Directeur Général de Contribuables Associés.
00:02:06On va parler économie avec vous ce soir.
00:02:08Bonsoir mon cher Brice Socol, politique, politologue et essayiste.
00:02:12Et Amaury Brelette également avec nous.
00:02:14Amaury, bonjour.
00:02:15Bonsoir Olivier.
00:02:16Vous êtes journaliste et il est 17h passé d'une manif.
00:02:18Avant de vous entendre, on va faire un point sur les toutes dernières actualités.
00:02:21Avec vous Mathieu Devesse.
00:02:22Mon cher Mathieu, bonjour.
00:02:23Bonjour Olivier et bonjour à tous.
00:02:25À la une de l'actualité, la France qui débloque 195 millions d'euros pour l'Ukraine.
00:02:30C'est le ministre des Armées qui l'a annoncé chez nos confrères du journal La Tribune dimanche.
00:02:34Selon Sébastien Lecornu, cette somme permettra de livrer des obus et des bombes.
00:02:39Une somme débloquée grâce aux intérêts des avoirs russes gelés.
00:02:43Le Canada aura ce dimanche un nouveau Premier ministre.
00:02:46La page Justin Trudeau se tourne après près de 10 ans au pouvoir.
00:02:49Ce dernier avait annoncé sa démission.
00:02:51C'était au mois de janvier.
00:02:53Le parti libéral au pouvoir s'apprête donc à élire son nouveau chef parmi les 4 candidats.
00:02:58Enfin aux Etats-Unis, les agents du Secret Service ont tiré sur un homme armé près de la Maison-Blanche.
00:03:04C'était cette nuit alors que le président Donald Trump passait le week-end dans sa résidence en Floride.
00:03:09Et on va y revenir.
00:03:10Bonjour Clara Bouvier-Denaud.
00:03:12Le suspect a donc été transporté à l'hôpital.
00:03:15Oui Mathieu, ça s'est passé à 100 mètres de la Maison-Blanche.
00:03:18Un des endroits, rappelons-le, les plus sécurisés au monde.
00:03:21Les agents chargés de la protection du président américain ont tiré sur un homme armé.
00:03:25D'après le communiqué des services secrets, l'individu a brandi une arme à feu alors que les officiers s'approchaient de lui.
00:03:31S'en est suivie une confrontation armée durant laquelle les agents ont tiré plusieurs coups de feu sur l'individu.
00:03:37Et le communiqué précise bien qu'aucun agent n'a été blessé.
00:03:40Alors que sait-on de cet homme ?
00:03:42On sait que la veille, les agents avaient été avertis par la police locale de l'Indiana de la présence d'un homme suicidaire qui se rendait à Washington.
00:03:51Et cette nuit, les agents ont repéré un véhicule puis un homme qui correspondait à la description donnée.
00:03:57Comme vous l'avez dit Mathieu, nous savons que le suspect a été transporté à l'hôpital.
00:04:01Mais nous n'avons encore aucune information sur son état de santé.
00:04:04Merci beaucoup Clara pour toutes ces précisions concernant cet homme armé qui a été neutralisé par les services secrets américains.
00:04:13Prochain point sur l'actualité, ce sera à 17h30.
00:04:16A la une, bien sûr, je vous le disais, l'inquiétude sur l'avenir de l'Europe face à la menace russe.
00:04:20Alors on le sait et on le comprend.
00:04:22Beaucoup d'entre vous sont inquiets avec cette menace d'une potentielle guerre mondiale brandie par Charles Michel, notamment aujourd'hui.
00:04:29Dans un instant, nous allons essayer de dépassionner le débat.
00:04:32On sera avec le général Clermont qui nous fera un point complet sur ce qu'on sait de la menace aujourd'hui.
00:04:37En attendant, il y a des armes qui claquent dans les rues de France.
00:04:41Mais ce sont celles des voyous.
00:04:43Cette nuit, dans la commune de Tremblay, le domicile d'une élue a été visé par des tirs.
00:04:47Les premiers éléments de l'enquête laissent penser qu'un simple différent routier est à l'origine de cette fusillade.
00:04:53Alors fort heureusement, pas de blessés.
00:04:55Célia Barotte, le drame a pu être évité.
00:04:58Qu'est-ce qui s'est très précisément passé ?
00:05:01Quels éléments a-t-on à cette heure ?
00:05:03Les faits se sont déroulés dans cette commune de Seine-Saint-Denis.
00:05:07Ils ont commencé hier vers 15h30 suite à un différent, nous dit-on, routier.
00:05:13Le mari et le fils d'une conseillère municipale de cette commune ont été suivis jusqu'à leur domicile par les passagers du second véhicule.
00:05:21Ils sont finalement parvenus à les mettre en fuite alors que plusieurs individus souhaitaient en découdre.
00:05:25Ils souhaitaient s'en prendre à eux physiquement vers 18h40.
00:05:29Autre épisode, le père de famille et son fils ont réussi à disperser, sans faire appel aux forces de l'ordre,
00:05:34une dizaine d'individus porteurs de cagoules et d'armes par destination qui se sont présentés à proximité de leur domicile à 20h40.
00:05:42Les policiers ont été appelés.
00:05:44On leur a signalé des détonations dans ce quartier pavillonnaire.
00:05:47Sur place, les agents ont constaté sur la façade de la maison de cette conseillère municipale plusieurs impacts de balles.
00:05:54On parle d'une quinzaine d'impacts de balles.
00:05:55Ils ont découvert également de nombreuses douilles au sol.
00:05:58Vous l'avez rappelé Olivier, aucun des occupants de l'habitation n'a été blessé.
00:06:03Les premières investigations ont permis de procéder rapidement à l'interpellation et à la mise en garde à vue d'un premier individu.
00:06:10Selon une source policière, l'arme qui a été utilisée est une Kalachnikov.
00:06:14Mais pour le moment, elle n'a pas été retrouvée.
00:06:17La sous-direction de la police judiciaire du 93 est saisie de la poursuite de l'enquête.
00:06:22Pour le moment, selon les premières informations dont nous disposons, aucun lien n'est établi entre la qualité de cette conseillère municipale et ce différent,
00:06:31et cette attaque sur son domicile.
00:06:33On ne sait pas si les individus savaient qu'il s'agissait de son mari, de son fils et qu'il s'agissait de son domicile.
00:06:39Mais en tout cas, on est encore sur un épisode dramatique, l'utilisation d'une Kalachnikov en plein début de soirée.
00:06:46C'est absolument terrifiant.
00:06:48Merci Célia Barraud.
00:06:49On sera sur place à 18h dans Punchline Weekend à Maury-Brelay.
00:06:53Telle violence, tellement disproportionnée par rapport à une altercation routière, attaque d'une maison, d'une élue.
00:06:59Le lien n'est pas forcément fait à cette heure, bien évidemment.
00:07:02Mais en tout cas, il y a ce phénomène de bande, circulation des armes, la fameuse Kalachnikov.
00:07:07Encore un signe de cette range mécanique, de la mexicanisation de la France.
00:07:12Parce que tout cela fait penser quand même à un réseau de trafic de drogue, en tout cas dans les méthodes.
00:07:18Oui, puis une hyperviolence bien réelle est chez nous.
00:07:20On est bien loin des menaces incertaines et lointaines de Troisième Guerre mondiale et de guerre nucléaire.
00:07:26Oui, ça se passe maintenant et on va être chez nous, c'est vrai.
00:07:28C'est le constat d'une hyperviolence qui sévit en France depuis des années, avec une explosion en termes de statistiques des violences, notamment aux personnes.
00:07:34Vous avez un nombre d'homicides qui a augmenté de 20% depuis 2017, le début du mandat d'Emmanuel Macron.
00:07:40Les tentatives d'homicides qui ont explosé de 76%.
00:07:43Vous avez un taux d'homicides dans les quartiers dits prioritaires en France qui est supérieur à celui du Rwanda.
00:07:49Et puis, évidemment, plus précisément, vous avez le narcotrafic qui fait tous les ans des dizaines de morts et même des centaines de blessés, y compris des gamins qui reçoivent des balles dans le dos.
00:07:5979% des communes en France sont gangrenées par le trafic de drogue, dont le chiffre d'affaires s'élève à plus de 6 milliards d'euros par an.
00:08:06Et puis la troisième menace, tout à fait certaine celle-là aussi depuis des années, c'est la menace de l'islamisation et de son corollaire, le terrorisme.
00:08:13Plus de 300 morts depuis 10 ans. Je rappelle, contrairement à ce que fantasment Emmanuel Macron et les autres dirigeants européens,
00:08:20que le terroriste à Mulhouse et tous les autres qui l'ont précédé étaient des terroristes islamistes, qui n'étaient pas russes, mais très souvent issus de nos anciennes colonies.
00:08:29C'est ça le danger, islamisation, mexicanisation, libanisation. Et en face, vous avez l'impunité, ce laxisme sécuritaire, judiciaire, émigratoire.
00:08:36Voilà ce que vous voulez souligner, effectivement, à Maury Brelet. Et je pense que c'est partagé cet après-midi, notamment par les riverains qui habitent à Tremblay,
00:08:43qui ont pu assister ou entendre, qui ont pu assister à cette fusillade. C'est qu'effectivement, aujourd'hui, ce sont dans nos rues que les armes claquent.
00:08:52Et effectivement, la menace, elle est directement en bas de chez nous. Je vous propose d'écouter, puisque nous allons parler de cette menace russe, à présent,
00:09:00je vous propose d'écouter quelques Français. On leur a posé la question. Est-ce que vous avez peur aujourd'hui ? Quel est votre sentiment par rapport à la menace russe ?
00:09:10Alors, on va l'entendre dans un instant. On l'entendra dans un instant. Mais Brice Socol, effectivement, il y a un petit peu ce paradoxe aujourd'hui entre cette menace russe
00:09:18qui est ébranlie et la réalité de ce que vivent les Français. Et là, c'est factuel, effectivement.
00:09:25– Moi, j'ai été très surpris par le discours du président de la République cette semaine, parce qu'il est encore cette semaine.
00:09:33Si vous voulez, j'ai le sentiment qu'on ne peut pas rassembler les Français sur de la peur. Il y a deux réalités qui sont distinctes.
00:09:42Et j'ai le sentiment qu'on confond un peu les choses. Il y a premièrement la volonté américaine qui date de Barack Obama de, progressivement,
00:09:50de demander aux Européens ce qu'on appelle le Burden Sharing, de payer un petit peu plus pour la défense européenne.
00:09:56Ça, ça a été lancé sous Obama et poursuivi jusqu'à aujourd'hui. Ce n'est pas une nouveauté. Et donc, ça entraîne le sujet de la défense européenne à venir.
00:10:06Ça, c'est un premier sujet. Et vous avez un deuxième sujet qui est le conflit russo-ukrainien dans lequel les Européens, les États-Unis sont engagés.
00:10:17Et ça, c'est un deuxième sujet. Et puis, vous avez un troisième sujet, un peu plus large, qui sont les menaces.
00:10:24Et le président de la République a ciblé dans son discours, ce qui m'a un peu surpris et choqué, la Russie.
00:10:30Est-ce que c'est le rôle du président de la République de nourrir ces peurs-là ? J'ai écouté par la suite le Premier ministre François Bayrou qui avait un discours beaucoup plus apaisé.
00:10:41Et d'ailleurs, les autres ministres, effectivement, ces derniers jours. Gérald Darmanin, hier, qui dit qu'il s'agit de préparer la paix, finalement, l'enjeu de se réarmer aujourd'hui.
00:10:48C'est plus mesuré, on a senti ça. C'est plus mesuré. Sébastien Lecornu, ce matin, a été lui aussi plus mesuré.
00:10:53Et je suis surpris parce que lorsqu'on fait un peu l'étude des relations internationales depuis les années 1990-2000, les menaces sont multiples.
00:11:02La première des menaces est la fragilisation du Proche et du Moyen-Orient après 2001. Ça, c'était une menace.
00:11:10La deuxième menace, c'est l'échec de la politique de non-prolifération. Aujourd'hui, vous avez l'Inde, vous avez le Pakistan, vous avez l'Iran, qui sont en train de se doter de l'arme nucléaire.
00:11:20Ça, c'est aussi une menace. Vous avez une troisième menace, qui est l'accès à des acteurs non étatiques à la destruction massive.
00:11:27On l'avait vu aux États-Unis, on l'a vu sur le sol français avec l'affaire du Bataclan, on l'a vu le 7 octobre en Israël avec le Hamas.
00:11:35Tout ça, ce sont des menaces qui sont présentes sur le sol européen et sur notre sol national. Donc les menaces sont multiples.
00:11:43– Exactement. Et nous allons y revenir, justement, puisqu'il y a eu ces déclarations de plus en plus inquiétantes de nos dirigeants, je le disais ces derniers jours,
00:11:50à commencer par Emmanuel Macron. C'était donc mercredi, vous l'avez suivi en direct sur CNews.
00:11:55Eh bien, c'est vrai que les Français sont à la fois dans le flou, dans l'angoisse, dans l'assidération.
00:12:00Nous vous sollicitons, je vous le rappelle, cet après-midi, quelles sont vos interrogations, justement, par rapport à cette menace, vos inquiétudes,
00:12:07qu'elles soient sécuritaires, d'ailleurs, qu'elles soient économiques. Vous allez voir un QR code qui va s'afficher à l'antenne.
00:12:14N'hésitez pas à participer. T'as de la menace en France. Quelles sont vos craintes ? Posez vos questions.
00:12:19Nos experts vous répondront à partir de 18h31. Crainte, je le disais, notamment liée à ce discours d'Emmanuel Macron.
00:12:26Et pas seulement. C'est Charles Michel, aujourd'hui président du Conseil européen de 2019 à 2024, qui a alerté.
00:12:33Une troisième guerre mondiale, pour lui, elle est aujourd'hui possible. On l'écoute.
00:12:37C'est alors qu'un membre permanent du Conseil de sécurité qui détient l'arme nucléaire...
00:12:41La Russie en France.
00:12:42La Russie lance une invasion face à un pays de 40 millions d'habitants. On se rapproche d'un danger grave de dimension internationale, de dimension globale.
00:12:51Et le fait que depuis trois ans, cette guerre ait donné lieu à des agressions constantes de la Russie,
00:12:58qui a systématiquement renoncé à respecter les principes de base de la Charte des Nations unies, c'est-à-dire le principe de la souveraineté territoriale,
00:13:05ça amène de l'insécurité, ça amène du danger et ça amène un risque, une possible troisième guerre mondiale.
00:13:11Alors assistons à des effets d'annonce, à une surenchère de la peur. Je vais vous poser la question dans un instant.
00:13:17Mais avant, je vous propose que nous gardions la tête froide. Ce qu'on va faire, on va oublier l'aspect politique.
00:13:21Et puis on va effectivement essayer de faire le point sur la menace aujourd'hui qui pèse sur l'Europe et qui pèse sur la France.
00:13:28Et pour cela, le général Bruno Clermont, notre correspondant défense, est avec nous.
00:13:33Mon général, bonjour. Merci d'être avec nous, je le disais, pour nous éclairer la tête froide sur l'état de la menace.
00:13:42Quel est-il très concrètement aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'on en sait, en tout cas, de cette menace russe ?
00:13:48Écoutez, je vais vous parler de deux menaces directes prioritaires, une menace extérieure et une menace intérieure.
00:13:53La Russie d'un côté et l'islamisme de l'autre. Parce que pour être cohérent, il faut traiter ces deux menaces chacune en ce qui les concerne.
00:14:00D'abord la Russie. Je pense que les Français ne doivent pas avoir peur. La France ne sera pas attaquée par la Russie.
00:14:05La Russie n'est pas une menace existentielle pour la France. C'est la mission de notre dissuasion nucléaire de nous protéger contre ce type de menaces.
00:14:12Mais oui, la Russie est une menace et les Russes nous mènent ce que les militaires appellent une guerre hybride.
00:14:16Je reprendrai les mots du ministre des Armées dans une interview publiée aujourd'hui par la presse écrite.
00:14:20Les Russes menacent directement notre démocratie et notre économie avec des attaques sur les réseaux sociaux et des cyberattaques de plus en plus sophistiquées sur les médias, les entreprises et les hôpitaux.
00:14:30Pour autant, sur la base de l'analyse de nos services, dit le ministre, il n'y a pas de risque d'attaque de la Russie sur un pays européen dans les deux à cinq ans.
00:14:38En termes de menaces, notre situation n'a rien à voir avec celle de nos alliés comme la Pologne ou les pays baltes qui vivent à proximité de la Russie.
00:14:46Ils nous alertent depuis longtemps sur le danger de la Russie. Ils estiment qu'elle fait poser sur elle aujourd'hui une menace existentielle.
00:14:51Ils sont terrorisés, en particulier dans le contexte de ce qui ressemble à un lâchage des États-Unis, au point que la Pologne évoque la possibilité de se doter de l'arme nucléaire.
00:15:00Rien que ça. Mais il ne faut pas oublier l'autre menace contre la France, la menace de l'islamisme.
00:15:04Une menace qui est apparue bien avant celle de la Russie, une menace intérieure, existentielle, parce qu'elle veut saper les fondements de notre République pour la remplacer par un califat islamique.
00:15:13Une menace, on le sait, qui a deux visages, celui du terrorisme islamiste, qui massacre des Français avec des voitures béliers, des kalachnikovs ou des couteaux de boucher,
00:15:20mais aussi celui de l'islam politique des frères musulmans qui gagnent chaque jour du terrain dans les écoles, dans les universités, dans le sport, dans les têtes, en France et dans de nombreux pays européens.
00:15:29Contrer cette menace, ni l'OTAN ni les Américains ne nous protégeront, car sa stratégie est de ronger la France de l'intérieur.
00:15:35On ne la combat pas avec nos armées, on la combat avec la loi, avec la police, avec la volonté politique.
00:15:40Ces deux menaces, extérieure et intérieure, s'additionnent. Elles méritent toutes de la même détermination et des réponses fermes et appropriées.
00:15:46Les réponses fermes et appropriées, et l'armée notamment, pour la menace extérieure, sera donc sollicitée s'il le faut.
00:15:54Petite audite dans ce contexte-là de nos armées, justement, elles sont dans quel état aujourd'hui ?
00:15:59L'armée française aujourd'hui, c'est 200 000 militaires d'actifs et 45 000 réservistes.
00:16:05C'est un format réduit, c'est le tiers de ce que nous avions à l'époque de la guerre froide, en hommes, en équipement et en emprise.
00:16:11À titre d'exemple, lorsque je suis rentré dans l'armée de l'air, au cœur de la guerre froide, nous avions trois composantes pour la dissuasion nucléaire,
00:16:17des armes nucléaires tactiques, 1500 chars et 600 avions de combat, deux porte-avions et trois corps d'armée.
00:16:22Aujourd'hui, nous avons deux composantes nucléaires, nous n'avons plus d'armes nucléaires tactiques, nous avons seulement 200 chars et 200 avions de combat,
00:16:28un seul porte-avions et aucun corps d'armée.
00:16:31Pendant 30 ans, nous n'avons pas eu des lois de programmation militaire, nous avons eu des lois de déprogrammation militaire.
00:16:36Notre outil militaire a été étrié par quatre présidents de la République et une quinzaine de premiers ministres et de ministres de la Défense.
00:16:42Le président Macron va arrêter l'hémorragie en 2018 avec le regrettable incident de Général de Villiers.
00:16:47La France a une armée réduite, mais elle a la meilleure armée en Europe, la mieux équipée, la mieux commandée, la mieux entraînée,
00:16:52la plus opérationnelle, que ce soit l'armée de terre, la marine ou l'armée nucléaire.
00:16:56Une armée composée de forces nucléaires et de forces conventionnelles qui se complètent.
00:16:59Les premières sont l'assurance-survie de la France, les secondes sont notre assurance-vie.
00:17:05Nos dirigeants ont eu la sagesse de ne pas faire l'impasse sur nos forces nucléaires,
00:17:09mais au détriment de nos forces conventionnelles compte tenu de la faiblesse des budgets.
00:17:12On va prendre une comparaison avec le football.
00:17:14Nous avons les forces nucléaires qui jouent la finale de la Ligue des champions
00:17:17et nous avons les forces conventionnelles qui jouent la Ligue 2.
00:17:19Alors il faut rappeler une évidence, on ne fait pas la guerre avec nos forces nucléaires.
00:17:23La priorité est donc de faire passer nos forces conventionnelles de la Ligue 2 au sommet de la Ligue 1.
00:17:27Nous avons presque toutes les capacités, mais en quantité très insuffisante.
00:17:30Il nous manque ce que les militaires appellent la masse, en hommes et en matériel.
00:17:34Celle qui permet de tenir dans la durée une guerre de haute et de longue intensité.
00:17:37A ce titre, il faut tirer les bonnes leçons de la guerre en Ukraine.
00:17:40Je cite à nouveau le ministre des armées, nous ne sommes pas en guerre.
00:17:43Au contraire, nous voulons garantir la paix et le meilleur moyen de le faire,
00:17:46c'est d'avoir un appareil de défense prêt, autonome et souverain.
00:17:50Traduction, on ne se prépare pas à faire la guerre, on se prépare pour être fort et empêcher la guerre.
00:17:54Le vocabulaire est important, ce n'est pas d'une économie de guerre dont nous avons besoin,
00:17:58c'est d'une économie de réarmement. Nous ne sommes en guerre contre personne.
00:18:01Pour cela, la loi de programmation militaire votée en 2023 est trop lente et trop faible.
00:18:06Le ministre a évoqué un poids de forme idéal de 100 milliards par an,
00:18:09soit le double du budget de 2025, celui de cette année,
00:18:12et le triple de celui de 2017, 33 milliards.
00:18:16C'est beaucoup, mais c'est la condition pour se harmer véritablement
00:18:19dans un monde qui n'aime pas les bisounours.
00:18:21Merci Général Bruno Clermont pour votre éclairage.
00:18:25Effectivement, on a bien entendu, la France n'est pas en guerre contre la Russie,
00:18:29il faut-il encore le rappeler, puisque peut-être que certains ont le sentiment que c'est le cas.
00:18:34Et puis, autre enseignement de ce que nous dit le Général Bruno Clermont,
00:18:38il nous manque une masse de soldats, et cette question, faut-il rétablir le service militaire ?
00:18:43Dans ces conditions, il y a eu un sondage, qu'on va peut-être voir intéressant,
00:18:47un sondage CNews, repeint le JDD, qui nous dit que plus de 60% des Français
00:18:52sont favorables au service militaire.
00:18:54Toujours est-il que, Magali Vicente, dans ce contexte-là,
00:18:58on a eu le regard du Général Bruno Clermont, assez apaisant finalement,
00:19:02la menace est identifiée, on sait ce qui nous manque, maintenant, avançons.
00:19:06Et pourtant, on a eu un Président qui nous a dit clairement que la menace russe
00:19:10était aux portes de l'Europe, c'est vrai que c'est géographiquement exact,
00:19:13on ne peut pas le nier, en tout cas, on a entendu cette rhétorique assez martiale
00:19:17qu'il avait eue lors du Covid, et c'est vrai que je me mets à la place des Français,
00:19:21j'ai eu ce sentiment-là, ça a été assez soudain, il y a eu finalement un réveil
00:19:25assez soudain, assez surprenant, de la part du chef de l'État,
00:19:30nous sommes en guerre, et la question de se poser, c'est est-ce qu'il ne va pas un peu trop loin ?
00:19:34En tout cas, comment est-ce que vous décryptez cette prise de parole du chef de l'État ?
00:19:38Écoutez, déjà, j'avais peur qu'il utilise encore cette formulation,
00:19:44nous sommes en guerre, et je pense qu'il le sait lui-même,
00:19:46c'est-à-dire qu'il n'aurait pas été jugé crédible.
00:19:49Ceci dit, toutes ces formulations ont été beaucoup plus subtiles,
00:19:52mais exactement avec, finalement, le même effet.
00:19:55Je voudrais juste prendre la citation de Stendhal, vous savez, Stendhal disait
00:19:58« Les peuples n'ont jamais que le degré que leur audace conquiert sur la peur ».
00:20:02La peur est devenue aujourd'hui un outil de manipulation,
00:20:04un outil de manipulation des masses depuis vraiment des années.
00:20:08Laurent Gounel a écrit un bouquin, à tous ceux que ça intéresse, je propose de le lire,
00:20:14qui s'appelle Le Réveil, c'est un livre qu'il a écrit juste après la crise du Covid,
00:20:17justement pour expliquer comment, durant cette crise,
00:20:20un ensemble de responsables politiques ont utilisé tous les moyens de la manipulation par la peur.
00:20:26Pourquoi ? Parce que la peur, c'est quoi ? C'est la sécurité.
00:20:29Donc sous le prétexte de la sécurité, on va manipuler par la peur.
00:20:32Et au-delà de ça, c'est quoi ? C'est la liberté.
00:20:34Il n'y a qu'à faire le parallèle avec ce qui s'est passé pendant la crise Covid
00:20:37pour voir comment les libertés individuelles et collectives ont été réduites.
00:20:40Il y a un effet de rapport, c'est-à-dire qu'on fait peur, on se rassemble autour du chef,
00:20:43et ça permet de fédérer aussi la peur, finalement.
00:20:46La manipulation par la peur a toujours fonctionné.
00:20:49Pourquoi ? Parce qu'en plus, elle est très communicative.
00:20:51Vous prenez un sujet, effectivement, comme les menaces sur un pays,
00:20:54forcément, les gens, quand ils vont parler entre eux, ils vont se faire peur.
00:20:57Ça va résonner les uns chez les autres, et puis ça va prendre de l'ampleur.
00:21:00Il n'y a qu'à voir, finalement, le nombre de téléspectateurs
00:21:02qui étaient à attendre le discours d'Emmanuel Macron.
00:21:05Après, je voudrais revenir, moi, sur sa prise de parole,
00:21:07parce que, finalement, tout était tellement dans l'ultra-contrôle
00:21:11qu'il n'y avait plus une seule once de sincérité dans le discours du président de la République.
00:21:15Et, pire encore, le lendemain, quand il a commencé, justement,
00:21:19par joutes interposées, par phrases et attaques interposées
00:21:24avec Vladimir Poutine par voie de média,
00:21:27eh bien, finalement, il vient totalement décrédibiliser
00:21:29la prise de parole qu'il avait faite juste avant sur cette menace.
00:21:32Et ça, c'est un problème de communication.
00:21:36C'est-à-dire qu'il a perdu toute crédibilité quand il fait ça.
00:21:39Aujourd'hui, on a des gens qui se rendent compte que, finalement,
00:21:41les processus utilisés pendant le Covid sont en train de réapparaître,
00:21:44et ils sont lucides.
00:21:45Et puis, après, vous avez toujours une part de la population
00:21:48qui, peut-être, ne va pas le voir tout de suite,
00:21:50et, en tout cas, se laisse avoir par ce côté manipulatoire.
00:21:54Mais c'est pour ça que c'est le danger réel de notre société.
00:21:58C'est pour ça que l'esprit critique et le développement de l'esprit critique
00:22:02doivent vraiment être réinstitués dans nos écoles,
00:22:05parce que c'est ça qui va faire qu'à un moment donné,
00:22:07la liberté pourra être maintenue.
00:22:09C'est vraiment devenu fondamental.
00:22:11Donc, oui, il y a une menace russe.
00:22:15Encore une fois, quand vous reprenez aussi les infographies...
00:22:18Il ne s'agit pas de la nier.
00:22:19C'est-à-dire que, posément, on comprend bien...
00:22:21Il y a une notion aussi d'infantilisation, quelque part, des Français,
00:22:25en disant que vous ne la voyez pas.
00:22:27Mais bien sûr que tout le monde est conscient.
00:22:29La menace russe, elle a toujours été là.
00:22:30Mais quand vous voyez qu'Emmanuel Macron se sert d'un certain nombre d'infographies,
00:22:33et des infographies qui, finalement, ne sont que sur le nombre de chars,
00:22:37le nombre d'avions, le nombre d'obus...
00:22:39Ce n'est pas ça, en fait.
00:22:41Vous y voyez clairement une stratégie de la peur.
00:22:43C'est la stratégie d'Emmanuel Macron.
00:22:44Il y a aussi une petite musique, peut-être en quelques mots,
00:22:47qui se met en place.
00:22:48Celle d'une Europe sans alliés, entourée de deux ogres.
00:22:51Donald Trump, Vladimir Poutine.
00:22:53Et dès que vous vous interrogez sur le camp adverse...
00:22:56On le rappelle, on n'est pas en guerre contre la Russie.
00:22:58Dès que vous vous interrogez sur le camp adverse, vous sortez des clous.
00:23:01Et on vous taxe à moribordel de collabos, voire de nazis.
00:23:04Donald Trump a été traité de nazi par Jacques Attali, par Edwin Plenel.
00:23:08On a aussi, en termes de communication, une petite musique qui est en train de se mettre en marche.
00:23:13Et, oh là là, j'ai le sentiment qu'il ne faut surtout pas sortir des clous.
00:23:16Oui, c'est Michel Aulière qui avait écrit
00:23:18« Quand les types de 130 kg disent certaines choses, les types de 60 kg les écoutent. »
00:23:22Le fait est que Zelensky n'a pas écouté Donald Trump.
00:23:24Et les Européens au milieu regardent les trains passer.
00:23:27Et oui, M. Macron mène une opération d'enfumage, de terreur et de diversion
00:23:32pour faire oublier notamment les divisions en Europe.
00:23:34Alors, on va marquer une très courte pause.
00:23:37Chers amis téléspectateurs, n'hésitez pas à participer à cette émission.
00:23:40On vous pose cette question, état de la menace en France.
00:23:42Quelles sont vos craintes ? Quelles sont vos inquiétudes ?
00:23:44Est-ce que vous avez des interrogations que vous voudriez partager ?
00:23:47On sera avec un général, le général Marie, et il est historien également.
00:23:51Il sera avec nous à partir de 18h30.
00:23:53Il pourra répondre à vos questions.
00:23:55Benoît Perrin, également économiste, il est là, puisqu'il y a un enjeu économique très fort.
00:24:00On y reviendra aussi.
00:24:01N'hésitez pas à poser toutes vos questions.
00:24:03On vous entendra.
00:24:04Ça nous permettra également, votre participation, de nourrir le débat sur CNews.
00:24:08Très courte pause, à tout de suite.
00:24:13Et de retour sur le plateau de Punch All Week-end.
00:24:16Bienvenue, si vous nous rejoignez.
00:24:18Magali Vissante, Benoît Perrin, Amaury Brelet et Brice Socol vous accompagnent pour décrypter l'actualité.
00:24:23On va faire un point, justement, sur les toutes dernières informations.
00:24:26Mathieu Devese nous a rejoint.
00:24:28Bonjour, Mathieu.
00:24:2917h30, le Flash Info avec vous.
00:24:32Bonjour, Olivier.
00:24:33Bonjour à tous.
00:24:34À la une, le procès de l'enseignante d'Evael s'ouvre demain.
00:24:37C'est au tribunal correctionnel de Pontoise.
00:24:39Evael est une collégienne de 11 ans qui s'était suicidée en juin 2019 dans le Val-d'Oise.
00:24:43Sa professeure de français est jugée pour harcèlement sur mineurs.
00:24:47Au Proche-Orient, on vient de l'apprendre.
00:24:49Israël va cesser de fournir de l'électricité à Gaza alors que les négociations se poursuivent
00:24:54pour une prolongation de la trêve entre les Taïbreux et le Ramas.
00:24:58Israël enverra demain une délégation à Doha.
00:25:00Des discussions sur la libération de nouveaux otages sont prévues avec les médiateurs,
00:25:04les États-Unis, le Qatar et l'Égypte.
00:25:07Enfin, le bilan ne cesse de s'alourdir.
00:25:09En Syrie, au moins 830 civils à la huit ont été tués depuis jeudi
00:25:13par les forces de sécurité syriennes et des groupes alliés.
00:25:16Des chiffres communiqués par une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
00:25:20François Fillon a réagi.
00:25:21Sur ses réseaux sociaux, selon l'ancien Premier ministre,
00:25:24ces massacres sont perpétrés par des factions djihadistes
00:25:27qui agissent avec la complicité du nouveau pouvoir syrien.
00:25:30Il appelle le président de la République à agir sur le gouvernement syrien qui,
00:25:34je cite, ne peut pas se prévaloir de ses relations avec la France
00:25:38tout en laissant cyniquement faire ce qui pourrait devenir une opération
00:25:41d'élimination systématique des populations halouites et chrétiennes.
00:25:45Merci beaucoup Mathieu Devese.
00:25:47Alors c'est vrai qu'on ne peut pas rester sourds et aveugles avec cette information.
00:25:51On va s'y arrêter un instant.
00:25:53Claude Moniquet, spécialiste des questions de renseignements de terrorisme,
00:25:56va être avec nous dans un instant pour nous éclairer sur cette situation.
00:25:59Mais j'ai ce souvenir en tête à Maury-Brelais,
00:26:02c'est que toute l'Europe se précipitait pour serrer la main d'Al Jolani.
00:26:06C'est ce qu'on appelait le fameux radical pragmatique finalement.
00:26:10Résultat, ce sont bien ces milices islamistes.
00:26:13Aujourd'hui, on aura plus de détails tout à l'heure avec Claude Moniquet,
00:26:18mais il me semble bien que ce sont bien ces milices islamistes
00:26:20qui tuent aujourd'hui ces halouites et ces chrétiens qui, une fois de plus,
00:26:23si on a une forte pensée pour cette communauté chrétienne, syrienne,
00:26:27cette communauté halouite, après 13 ans de guerre civile,
00:26:30ont été chassés, une fois de plus, qui sont persécutés à Maury-Brelais.
00:26:34Souvenez-vous de ces experts qui, sur les plateaux de télévision,
00:26:37nous expliquaient qu'Ahmed al-Shara était un islamiste modéré.
00:26:41Donc voilà ce qu'il en est depuis son accession au pouvoir.
00:26:44En effet, la société s'islamise de plus en plus.
00:26:48Et puis ces exactions visant les minorités halouites essentiellement.
00:26:52On peut craindre évidemment pour les chrétiens, ils sont entre 200 000 et 300 000.
00:26:57Malheureusement, il ne suffit pas de raccourcir sa barbe de 2 cm
00:27:00et d'ajouter une cravate pour transformer un terroriste passé par Al-Qaïda
00:27:04et l'État islamique pour un grand dirigeant responsable de son pays.
00:27:08Cet homme est dangereux.
00:27:10Il l'était et il l'est comme l'étaient d'ailleurs les talibans
00:27:13que l'on a osé aussi qualifier à l'époque de talibans inclusifs.
00:27:17On en a vu ce qu'il en est aujourd'hui en Afghanistan
00:27:20de ces femmes qui sont de nouveau emmurées,
00:27:22qui vivent la répression au jour le jour.
00:27:25Donc on paye là malheureusement une fois de plus la naïveté des occidentaux
00:27:28et vous l'avez dit notamment de notre ministre des affaires étrangères
00:27:31qui s'est rendu sur place tout sourire,
00:27:33qui a serré la main à monsieur Al-Shara
00:27:35et qui par contre ne dit rien et rampe devant la dictature.
00:27:38Il y a eu des alertes.
00:27:40Alors pourquoi cette réaction de François Fillon ?
00:27:42On va recontextualiser Brice Socol.
00:27:44François Fillon engagé notamment après sa vie auprès des chrétiens d'Orient.
00:27:48Et effectivement il porte cette voix également.
00:27:50Et on sait que les liens entre la France, la diplomatie française
00:27:53et les chrétiens d'Orient est très forte, historique
00:27:56et notamment avec ce bastion de chrétiens syriens.
00:27:59Et on parle aussi de cette communauté alaouite qui est assassinée aujourd'hui.
00:28:03François Fillon a raison aujourd'hui d'interpeller le gouvernement français
00:28:06sur ce drame qui est en train de se jouer en Syrie.
00:28:09Le sujet est aussi un sujet beaucoup plus large et politique.
00:28:13C'est-à-dire que si le nouveau dirigeant syrien
00:28:16souhaite que l'on lève les sanctions internationales à l'encontre de son pays,
00:28:20il doit prendre des engagements aujourd'hui.
00:28:22Des engagements vis-à-vis de ces différentes minorités.
00:28:25Parce qu'il y a la minorité chrétienne, la minorité druse,
00:28:28la minorité alaouite et la minorité kurde.
00:28:30Et le ministre des Affaires étrangères, M. Barreau, s'était rendu à l'époque,
00:28:35il y a quelques semaines, en Syrie justement
00:28:39et avait pris la parole sur la protection de la minorité kurde.
00:28:42Sur un autre point également qui est le démantèlement des armes chimiques.
00:28:46Donc le président syrien actuel, le représentant, excusez-moi,
00:28:51joue son avenir.
00:28:53On va vivre ensemble la communauté internationale.
00:28:56Effectivement. On va rejoindre Claude Moniquet
00:28:58pour avoir un éclairage un peu plus complet de la situation sur place.
00:29:02Mon cher Claude, bonjour.
00:29:03Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:29:06Il nous semblait important de revenir sur cette actualité dramatique.
00:29:10Ne soyons pas sourds et aveugles, j'ai envie de dire.
00:29:13Dites-nous concrètement, qu'est-ce qui se passe ?
00:29:15On sait qu'il y a ces alertes concernant les alaouites,
00:29:18les minorités chrétiennes aujourd'hui qui sont fortement en danger.
00:29:21Quelles sont les informations qui sont à votre disposition, Claude ?
00:29:25Eh bien Olivier, ce qu'on sait de manière précise,
00:29:30c'est qu'en début de semaine, il y aurait eu,
00:29:32alors là c'est la version du gouvernement,
00:29:34il y aurait eu des attaques à l'attaqué,
00:29:37donc sur la côte ouest de la Syrie,
00:29:39dans le bastion vraiment de la famille de Bachar el-Assad
00:29:42et de la minorité alaouite.
00:29:44Il y aurait eu des attaques contre les forces de sécurité
00:29:46au cours desquelles peut-être deux ou trois militaires auraient été tués.
00:29:51Et en réponse, les nouvelles autorités,
00:29:55le gouvernement provisoire a renforcé la présence militaire,
00:29:59a envoyé des forces de sécurité,
00:30:01également des djihadistes qui sont venus d'Idlib
00:30:04et qui se sont joints,
00:30:05qui ne sont donc pas les membres des forces armées officielles
00:30:08du gouvernement intérimaire,
00:30:10qui se sont joints aux militaires
00:30:12et qui ont entamé un vaste mouvement de répression.
00:30:15Ce qu'on sait, c'est que depuis mercredi en tout cas,
00:30:18certainement les tueries se sont multipliées,
00:30:21le bilan est assez incertain,
00:30:23le minimum on parle de 600 à 700 morts,
00:30:26au maximum ça pourrait dépasser les 1000 ou 1500 morts,
00:30:30y compris des femmes, y compris des enfants.
00:30:32J'ai pu voir personnellement des images qui ont été tournées sur place
00:30:36et qui me sont parvenues,
00:30:37sur lesquelles on voit des amoncellements de cadavres devant des bâtiments,
00:30:41des gens qui ont été mitraillés, qui ont été massacrés.
00:30:44C'est un véritable bain de sang
00:30:47qui frappe la communauté alaouite pour le moment.
00:30:50La communauté alaouite, c'était la communauté bien entendu
00:30:53de Bachar al-Assad, de la famille al-Assad,
00:30:55et beaucoup de ses membres étaient des cadres importants
00:30:58dans l'armée, dans les services de sécurité,
00:31:00dans le système pénitentiaire et les services secrets.
00:31:03Je m'arrête un instant pour être...
00:31:05Est-ce que j'ai bien compris ?
00:31:06Ce sont bien des djihadistes, des milices djihadistes au fond,
00:31:09qui sont allés massacrer ces alaouites
00:31:11et qui s'en prennent également à ces minorités chrétiennes.
00:31:13C'est bien cela, très concrètement, ce qui s'est passé, Claude Moniquet ?
00:31:17Très concrètement, le gros de ce corps répressif
00:31:22dépêché par le gouvernement, ce sont des troupes officielles,
00:31:25c'est l'armée syrienne, ce qui reste de l'armée syrienne,
00:31:29probablement des gens sélectionnés parmi des militants du HTS,
00:31:33le parti du président par intérim,
00:31:37donc les islamistes dits modérés,
00:31:40mais qui sont en fait pour beaucoup d'entre eux des anciens d'Al-Qaïda.
00:31:43Mais il nous revient également que des djihadistes,
00:31:46qui eux ne sont pas venus de Damas, mais sont venus d'Hitleb,
00:31:49se sont joints à cette force expéditionnaire intérieure
00:31:54et ont participé au massacre.
00:31:56Et peut-être qu'on se souvient aussi que parmi ces milices djihadistes,
00:32:01des francophones et des français.
00:32:03Alors oui, il est impossible à l'heure actuelle de savoir
00:32:07si des francophones ou des français ont été mêlés aux tueries en cours dans l'Ouest,
00:32:12mais effectivement oui, dans le HTS il y a un certain nombre de français,
00:32:16et bien entendu dans certaines milices islamistes qui sont dans la région d'Hitleb,
00:32:21il y a des unités françaises, de djihadistes français.
00:32:25Donc il est tout à fait possible que des djihadistes français
00:32:28ou venant de la communauté internationale,
00:32:31des volontaires qui étaient venus rejoindre l'État islamique ou Al-Qaïda
00:32:35pendant la guerre civile, aient participé à ces tueries.
00:32:38Merci beaucoup Claude Moniquet pour votre éclairage.
00:32:42Nous allons suivre bien évidemment tout cela de très près.
00:32:46C'est l'une des informations importantes de la journée.
00:32:48Beaucoup de réactions, on en a vu celle de François Fillon il y a un instant,
00:32:52Jordan Bardella il y a quelques minutes, peut-être pour Claude a réagi.
00:32:55Les informations qui nous parviennent des tueries en cours en Syrie
00:32:58visant la communauté al-Aouit sont extrêmement préoccupantes.
00:33:01Les inquiétudes sont vives également pour les communautés chrétiennes.
00:33:04Les dirigeants européens qui s'étaient bruyamment réjouis
00:33:07de la prise du pouvoir des islamistes dans le pays sont désormais bien silencieux.
00:33:11Emmanuel Macron qui souhaitait dérouler prochainement le tapis rouge à l'Elysée
00:33:15aux nouveaux dirigeants syriens héritiers d'Al-Qaïda et de Daesh
00:33:18doit prendre la parole et exiger au nom de la France
00:33:21que tout soit mis en œuvre pour faire cesser immédiatement ces exactions,
00:33:24en poursuivre les coupables et garantir la sécurité
00:33:27aux minorités ethniques et religieuses syriennes menacées.
00:33:31Voilà, nous allons suivre tout cela de près.
00:33:34Les églises syriennes d'ailleurs qui ont dénoncé ces massacres de civils innocents
00:33:38et qui appellent à une fin immédiate de ces actes horribles.
00:33:41Une minorité chrétienne d'ailleurs très peu nombreuse désormais
00:33:44depuis cette guerre qui a duré 13 années, en vous le rappelant, en Syrie.
00:33:48Je vous propose de revenir en France à présent avec ce rapport choc.
00:33:54Il concerne des centres de rétention administrative.
00:33:57Nous en avons beaucoup parlé.
00:33:59Cette situation, vous allez le voir, est alarmante
00:34:02et elle oblige la mise en place de mesures très concrètes.
00:34:06Mais avant, peut-être un mot de politique
00:34:09avec cette polémique autour de Sébastien Delogu, député LFI.
00:34:13Il semble bien que l'objectif de la France Insoumise
00:34:16soit bel et bien la division.
00:34:18Cette semaine, Sébastien Delogu a posté sur les réseaux sociaux
00:34:21une photo avec des jeunes des cités de Marseille.
00:34:25Et c'est marqué en dessous de cette photo,
00:34:27voici la Nouvelle France.
00:34:29Voilà comment présente Sébastien Delogu l'avenir de notre pays.
00:34:32Face à la polémique, il a ensuite retiré cette photo.
00:34:35Les précisions de Kylian Salé et on décrypte tout cela ensuite.
00:34:39Le député insoumis de Marseille, Sébastien Delogu,
00:34:42au cœur d'une nouvelle polémique.
00:34:44Ce jeudi, une vingtaine de jeunes marseillais
00:34:47est venu visiter l'Assemblée nationale à Paris.
00:34:49L'occasion pour lui de poster une photo qui a suscité la controverse.
00:34:54La Nouvelle France, les enfants de la Castellane et la Brigade à l'Assemblée.
00:34:58Après cette publication, de nombreux internautes se sont insurgés.
00:35:02Certains se sont arrêtés sur la couleur de peau des enfants.
00:35:05Pour d'autres, qui dit Nouvelle France, dit aussi Ancienne France
00:35:09et donc un changement dans le pays.
00:35:11Le député de 37 ans a fini par supprimer son poste.
00:35:14Suite aux nombreux messages racistes dégueulasses sous ma publication d'hier,
00:35:18j'ai décidé de la retirer pour protéger les enfants qui apparaissaient sur la photo.
00:35:22Je suis écuré mais je vous le dis, on ne cèdera pas.
00:35:24La France, c'est aussi nous et vous ne pouvez rien y faire.
00:35:27Pour rappel, le 14 février dernier, le député insoumis Sébastien Delogu
00:35:32a été condamné à 5000 euros d'amende.
00:35:34Il a été reconnu coupable de violences aggravées
00:35:36à l'encontre de deux membres de l'Education nationale
00:35:39lors d'un blocus l'ICA en 2023 à Marseille.
00:35:42L'élu conteste toujours ces violences.
00:35:46Toujours est-il, Magali Vissante, qu'il y a un message très clair
00:35:49qui a été passé par Sébastien Delogu.
00:35:52Très clairement, ce que l'on peut comprendre,
00:35:54c'est que ces jeunes présentés comme la nouvelle France,
00:35:56c'est qu'il y a une ancienne France à remplacer.
00:35:59Déjà, premier constat.
00:36:01Et deuxième constat, il est rejoint finalement à cette théorie d'Éric Zemmour
00:36:04qui parle de grand remplacement, si on va au bout du raisonnement.
00:36:08Oui, et puis il reprend finalement les propos qui avaient déjà été cités
00:36:12par Louis Boyard au moment où il y avait les élections de Villeneuve-Saint-Georges.
00:36:15Il y avait Jean-Luc Mélenchon aussi qui l'avait évoqué.
00:36:18C'est tout le paradoxe finalement de cette photo et de cette publication.
00:36:22C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui Sébastien Delogu qui met sur les réseaux
00:36:26qu'il est député par les réactions qui sont sous cette photo.
00:36:31Mais en fait, la provocation vient de la nouvelle France.
00:36:35S'il avait vraiment voulu mettre en avant ces jeunes
00:36:39qui étaient à l'Assemblée avec une dimension symbolique,
00:36:41il avait d'autres façons de le présenter.
00:36:45Mais sauf que sa volonté à lui, c'était de les utiliser
00:36:49pour faire passer son message de nouvelle France.
00:36:51Et alors finalement, il dit aujourd'hui qu'il est obligé de retirer cette photo
00:36:56parce qu'il a eu énormément de propos racistes sous sa photo.
00:37:01Mais en fait, c'est lui-même, de par la publication...
00:37:04Qui allait chercher ces réactions.
00:37:06Il a instrumentalisé pour le coup, moi je vais revenir dessus,
00:37:09même si effectivement, très souvent, on m'attaque aussi là-dessus
00:37:14parce que je parle d'instrumentalisation par LFI.
00:37:16Mais elle est permanente et elle est là.
00:37:18Elle est factuelle.
00:37:20Et moi, je suis triste pour ces jeunes qui sont sur cette photo
00:37:24parce que c'était symbolique pour eux, parce qu'ils étaient à l'Assemblée,
00:37:26parce qu'ils avaient l'occasion de découvrir les institutions de la République
00:37:30et que finalement, il les a utilisés pour faire passer son message.
00:37:32Ils sont exploités.
00:37:33Et cette photo, elle résonne particulièrement après aussi d'autres propos.
00:37:38On les avait d'ailleurs largement commentés sur notre plateau.
00:37:41C'était en février dernier.
00:37:42Alors on va voir cette citation.
00:37:44Voilà ce que disait Jean-Luc Mélenchon.
00:37:46Il y a une nouvelle France.
00:37:47On est finalement dans la même logique.
00:37:50C'est la nôtre.
00:37:51La ruralité n'est plus peuplée de paysans comme autrefois.
00:37:53De 7 millions en 1945, ils sont passés à 400 000.
00:37:57Aujourd'hui, soulignait Jean-Luc Mélenchon.
00:38:00On va voir la suite avant de vous donner la parole.
00:38:02Brice Socol.
00:38:03La nouvelle ruralité n'est pas non plus composée de Français, de souches.
00:38:06Restez là comme sur une île.
00:38:07La ruralité est brassée.
00:38:08Cessez d'imaginer une France du passé qui n'est plus là.
00:38:10Acceptez celle qui est là.
00:38:11Donc on a vraiment cette volonté de diviser.
00:38:14En tout cas, cette volonté de grand remplacement.
00:38:18Pardonnez-moi, je ne trouve pas d'autre terme.
00:38:20Il disait de manière explicite.
00:38:22La nouvelle France rurale arrive des quartiers populaires.
00:38:25C'est ce que disait Jean-Luc Mélenchon.
00:38:27Encore une fois, c'est choisir une partie des Français contre une autre partie des Français.
00:38:34C'est choisir, comme vous le disiez justement, d'instrumentaliser une partie de cette jeunesse,
00:38:38de ces quartiers qui ne partagent pas du tout ou pas forcément l'idéologie de M. Jean-Luc Mélenchon.
00:38:45Et c'est faire croire que la France est totalement fracturée.
00:38:49Et dans l'ouvrage que nous avons commis sur « Comment les imaginaires transforment la France »,
00:38:55on s'aperçoit que la France n'est pas aussi fracturée qu'on ne le dit.
00:38:58Il y a des points de convergence.
00:39:00Il y a des points de convergence sur l'école.
00:39:02Il y a des points de convergence sur les services publics.
00:39:05Il y a des points de convergence sur la sécurité, sur l'immigration.
00:39:08La France n'est pas aussi fracturée que ce qu'on veut nous faire croire.
00:39:11Et ces personnes-là instrumentalisent, excusez-moi, une partie des Français.
00:39:16Exactement. Et c'est vrai que Benoît Perrin, dans un moment où la France a besoin d'unité,
00:39:19et très clairement, on le voit bien, on le ressent bien,
00:39:22il me semble que la France insoumise a une lourde responsabilité à vouloir diviser comme ça les Français.
00:39:27En tout cas, il joue carte sur table.
00:39:29Vous savez, Terra Nova, le laboratoire d'idées socialiste, avait déjà théorisé ça en 2011.
00:39:34Il avait dit que globalement, il faut tourner le dos aux ouvriers parce qu'ils sont perdus.
00:39:37Très concrètement, ils commencent à voter de plus en plus à droite,
00:39:39donc il ne faut surtout pas s'adresser à eux.
00:39:41En revanche, il faut mettre le paquet sur les populations qui ont tendance à voter à gauche.
00:39:45C'est-à-dire, très concrètement, les diplômés, les jeunes, les jeunes de quartier,
00:39:49donc très concrètement les immigrés, et enfin les femmes,
00:39:52qui majoritairement, en tout cas à l'époque, votaient considérablement à gauche.
00:39:55Donc, ce qui est frappant avec LFI, c'est que la gauche, globalement,
00:39:59applique cette stratégie de manière un peu masquée depuis des années,
00:40:02et LFI, en fait, nous dit clairement, ma stratégie électorale, c'est celle-ci,
00:40:06elle le dit clairement, c'est le premier point.
00:40:08Le deuxième point, effectivement, on a envie de lui dire,
00:40:10mais qu'est-ce que vous en avez envers l'ancienne France ?
00:40:12Il y a des gens qui sont profondément attachés à l'ancienne France,
00:40:14je ne vois pas pourquoi, il y a une espèce de sourire ou de joie à la remplacer.
00:40:19Et troisièmement, c'est vrai que les accusations de racisme,
00:40:21quand on fait des tweets aussi idiots, la ficelle est un peu grosse.
00:40:24Ce qui nous explique qu'en gros, je l'ai enlevé parce que j'étais victime d'attaques racistes.
00:40:27Mais enfin, qui peut croire à ces ficelles tant de fois éculées et qui exaspèrent les Français ?
00:40:31Exactement, je vous rejoins tout à fait, mon cher Benoît.
00:40:35Le directeur, l'ancien directeur central de la police aux frontières est en liaison avec nous.
00:40:40Il nous attend, Fernand Gontier. Pourquoi ?
00:40:42Puisqu'à la une de l'actualité, il y a ce rapport choc sur les centres de rétention administrative.
00:40:47Une situation qui est totalement alarmante.
00:40:49Voilà ce que nous révèle ce rapport.
00:40:51Ce rapport de l'Observatoire de l'immigration qui propose une série de mesures sécuritaires
00:40:57qui s'inscrivent d'ailleurs dans la ligne de Bruno Retailleau.
00:41:00Quelques précisions avec Maxime Legay et Alice Sommerer.
00:41:03Et on ira justement plus loin après avec Fernand Gontier.
00:41:07C'est un rapport alarmant. Dans une étude documentée sur les centres de rétention administrative,
00:41:12Fernand Gontier, ancien patron de la police aux frontières, décrit une situation inquiétante.
00:41:17Locaux inutilisables, manque de moyens de sécurité ou encore de nombreuses libérations de retenue
00:41:22ordonnées par des magistrats et jugées injustifiées.
00:41:25Il propose alors toute une série de mesures choc pour inverser la situation.
00:41:29D'abord, augmenter les crédits budgétaires pour porter le nombre de places en rétention à 15 000 contre 2 000 aujourd'hui.
00:41:35Pour limiter le pouvoir des magistrats, Fernand Gontier propose que les préfets puissent faire appel des libérations.
00:41:41Il suggère également d'écarter des centres de rétention les ONG militantes.
00:41:45Enfin, le rapport propose d'augmenter le nombre de jours de rétention maximum, passant de 90 jours à 18 mois.
00:41:52Fernand Gontier, ancien directeur central de la police aux frontières.
00:41:55Bonjour, merci d'être avec nous pour nous éclairer peut-être sur ce rapport.
00:42:00Vous en êtes à l'origine, on le comprend bien, une situation alarmante.
00:42:03Ma première question est très simple, comment est-ce qu'on en est arrivé là finalement ?
00:42:06Vous qui avez été sur le terrain très concrètement à la police aux frontières, c'est une accumulation de failles.
00:42:13Oui, de failles, de lacunes, d'insuffisances à la fois au niveau européen et au niveau français.
00:42:19Je pense que le principe européen qui est français aujourd'hui, par voie de conséquence,
00:42:24qui est celui du départ volontaire qu'on a introduit en 2008, ne fonctionne pas, n'a jamais vraiment fonctionné.
00:42:31Le seul vrai départ, le seul vrai retour dans le pays d'origine, c'est le départ contraint.
00:42:36C'est comme si on demandait à un délinquant s'il était d'accord pour aller en prison.
00:42:40Aujourd'hui, je crois qu'il faut repartir, rebâtir un système qui n'a pas fonctionné,
00:42:46repartir sur des bases tout à fait nouvelles, beaucoup plus directives vis-à-vis des étrangers,
00:42:53de façon à ce que nous soyons plus dissuasifs.
00:42:56Parce qu'aujourd'hui, effectivement, la rétention ne l'est pas suffisamment,
00:42:59même si c'est beaucoup plus efficace que le départ volontaire,
00:43:03la rétention doit redevenir le principe de l'éloignement et du retour vers le pays d'origine.
00:43:09Mais c'est vrai que le problème, Fernand Gontier, c'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas suffisamment de place dans ces cras.
00:43:15Et on imagine donc qu'il y a une sélection, si je puis dire,
00:43:19et ce sont les individus les plus dangereux aujourd'hui qui se retrouvent en cras.
00:43:24D'où cette interrogation, est-ce que ces centres sont vraiment adaptés finalement aux individus qu'ils accueillent ?
00:43:29Pas toujours, non.
00:43:31C'est vrai qu'on a voulu éviter de donner à ces centres de rétention un aspect carcéral,
00:43:36qui ressemble à des pseudo-prisons, ce qui n'est pas le cas.
00:43:40Et c'est vrai qu'il manque énormément de place, même si les places sont existantes.
00:43:46Beaucoup d'entre elles sont indisponibles pour des raisons d'entretien, de réhabilitation,
00:43:50parce que 10 à 15% des chambres sont neutralisées en permanence suite aux dégradations par les retenus eux-mêmes,
00:43:56qui dégradent les chambres, mettent le feu à leur matelas, etc.
00:44:02Donc on a beaucoup d'incivilité, d'infraction même dans ces centres de rétention,
00:44:09parce que nous avons 90% de ces occupants, de ces retenus, qui sont des auteurs de troubles à l'ordre public.
00:44:15Et donc ce sont des centres qui doivent globalement, c'est vrai, prioriser ceux qui représentent les plus gros dangers pour notre société.
00:44:25– Fernand Gontier, avant de vous libérer, j'avais une question assez précise
00:44:29concernant ces associations aujourd'hui qui agissent auprès de ces personnes en situation irrégulière.
00:44:35Et vous dites, vous, votre constat, c'est qu'il faut arrêter avec ces associations,
00:44:39parce que très souvent, voire tout le temps, ce sont des associations militantes.
00:44:44– Oui, ce sont des associations qui mettent en avant leur idéologie dans leur pratique quotidienne.
00:44:50Elles sont là pour apporter une assistance juridique.
00:44:53C'est le principe de ce service qu'elles sont censées assurer auprès des retenus.
00:44:58Mais cette assistance juridique, elle est déjà accordée par les avocats
00:45:03qui sont présents devant les juges des libertés de la détention, devant les cours d'appel.
00:45:09Donc l'assistance juridique est déjà...
00:45:12– Ah, nous avons un problème, nous avons un problème de sondeur.
00:45:15Merci Fernand Gontier. Malheureusement, petit problème technique.
00:45:19On a bien en tout cas compris la situation alarmante
00:45:23concernant les centres de rétention administrative.
00:45:25Bien évidemment, il y a aussi un volet diplomatique évident.
00:45:28On le voit ces derniers jours avec l'Algérie.
00:45:31Dès lors que ces pays-là ne veulent pas récupérer les personnes en situation irrégulière.
00:45:36Malheureusement, la situation ne s'améliorera pas sur le territoire français.
00:45:40– Oui, les chiffres de l'immigration illégale en France ne mentent pas.
00:45:43Ils sont vertigineux.
00:45:44On a entre 600 000 et 900 000 clandestins sur le sol français.
00:45:47140 000 au QTF qui sont prononcés chaque année.
00:45:50Et seulement 2 000 places en CRA.
00:45:52Donc c'est 70 fois moins.
00:45:53Quand on sait par ailleurs que 54 % des retenus sont issus du Maghreb.
00:45:5733 % issus de l'Algérie.
00:45:59Et qu'en plus, comme l'a rappelé M. Gontier, en effet 90 % des retenus
00:46:02représentent une menace à l'ordre public ou ont été condamnés pénalement récemment.
00:46:07On voit bien qu'il y a un fossé, pour ne pas dire un canyon,
00:46:09entre la réalité du terrain et les moyens déployés.
00:46:12Donc oui, il faut mettre en œuvre la série de mesures proposées par M. Gontier.
00:46:16Mais il faut aussi engager un bras de fer politique et diplomatique
00:46:19avec les pays du Maghreb, avec la dictature algérienne notamment.
00:46:23Il faut, bref, de la volonté politique pour sortir de ce cycle infernal.
00:46:28Fernand Gontier, merci d'avoir été avec nous.
00:46:30On a eu un petit problème de technique.
00:46:32Peut-être un dernier mot juste avant la pause.
00:46:34Vous avez 10 secondes.
00:46:35Oui, rappelez juste que le coût annuel de la lutte contre l'immigration illégale,
00:46:38c'est à peu près 2 milliards.
00:46:39C'est donc 0,1 % de la dépense publique.
00:46:42Merci Benoît Perrin.
00:46:43Et un mot pour Fernand Gontier, puisque vous vous appelez Benoît Perrin,
00:46:46et non pas Fernand Gontier, me semble-t-il.
00:46:48Fernand Gontier, pour conclure.
00:46:50Écoutez, je dirais que les propositions que j'ai formulées
00:46:53sont des propositions opérationnelles, concrètes et réalistes.
00:46:56Et j'espère que le gouvernement, le ministre, s'en inspirera.
00:47:00Un grand merci.
00:47:01On va marquer une très courte pause sur ces news.
00:47:03Restez avec nous dans un instant.
00:47:06L'inquiétude, bien sûr, sur l'avenir de l'Europe face à la menace russe.
00:47:10N'hésitez pas à participer avec nous à notre émission.
00:47:13Nous vous proposons de partager vos craintes
00:47:16et de poser vos questions, qu'elles soient d'ordre sécuritaire, économique,
00:47:19concernant cette menace russe.
00:47:21Vous voyez le QR code qui s'affiche à l'antenne.
00:47:23Nos experts tenteront de vous éclairer sur la situation.
00:47:27Vous êtes déjà très nombreux à poser vos questions.
00:47:30A tout de suite sur ces news.
00:47:31On revient dans un instant.
00:47:36Bonsoir à tous.
00:47:37Très heureux de vous retrouver sur ces news.
00:47:38Si vous nous rejoignez dans PUNCHLINE WEEKEND,
00:47:40nous sommes encore ensemble pendant une heure.
00:47:42C'est vrai que les déclarations de plus en plus inquiétantes
00:47:44de nos dirigeants ces derniers jours face à la menace russe,
00:47:47peut-être vous inquiètent.
00:47:49Après Emmanuel Macron, qui a souligné mercredi la menace d'une guerre,
00:47:53très clairement, l'ancien président du Conseil européen, Charles Michel,
00:47:56a alerté cette fois aujourd'hui.
00:47:58Une troisième guerre mondiale est possible.
00:48:00A leurs conséquences, les Français, et peut-être vous en faites partie,
00:48:03sont dans le flou, dans l'angoisse, la sidération.
00:48:06Alors n'hésitez pas, nous vous sollicitons cet après-midi,
00:48:09quelles sont vos interrogations, vos inquiétudes face à cette menace,
00:48:13inquiétudes qu'elles soient d'ailleurs sécuritaires, économiques.
00:48:16N'hésitez pas à poser vos questions en scannant le QR code
00:48:20qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:48:22Des experts sont autour de ce plateau.
00:48:24Ils tenteront de vous éclairer à partir de 18h30.
00:48:27Et notamment le général Marie qui nous a rejoint,
00:48:29générale de brigade et historien.
00:48:31Merci d'être avec nous, de nous avoir rejoints.
00:48:34Nagali Vissante est toujours avec nous.
00:48:35Benoît Perrin, très intéressant sur les questions économiques également,
00:48:38et notamment sur la housse du budget militaire.
00:48:40Vous allez pouvoir nous éclairer.
00:48:42Brice Socol, politologue et essayiste est avec nous.
00:48:44Et Amaury Brelet, de Valeurs Actuelles.
00:48:47Dans un instant, nous allons revenir sur les armes qui claquent,
00:48:51mais cette fois, c'est dans les rues françaises.
00:48:54Rien à voir avec la menace russe.
00:48:56On vous expliquera tout dans un instant,
00:48:58mais avons un point sur les dernières actualités,
00:49:00avec Mathieu Devese.
00:49:01Mathieu, bonsoir.
00:49:02Bonsoir, Olivier.
00:49:03Et bonsoir à tous.
00:49:04À la une, le Canada aura ce soir un nouveau Premier ministre.
00:49:07La page Justin Trudeau se tourne.
00:49:10Après près de 10 ans au pouvoir,
00:49:11ce dernier avait annoncé sa démission au mois de janvier.
00:49:14Le parti libéral s'apprête donc à élire son nouveau chef
00:49:17parmi les 4 candidats.
00:49:18Et le favori est un ancien banquier central,
00:49:21Marc Carnet, novice en politique.
00:49:24La Chine menace à nouveau Taïwan.
00:49:26Déclaration choc du porte-parole de l'armée chinoise.
00:49:29Plus les séparatistes pour l'indépendance de Taïwan
00:49:32deviendront envahissants,
00:49:33plus le nœud coulant autour de leur cou se resserra
00:49:36et plus l'épée au-dessus de leur tête sera tranchante.
00:49:39La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire
00:49:42et n'exclut pas de recourir à la force
00:49:44pour en reprendre le contrôle.
00:49:46Enfin aux États-Unis,
00:49:47les agents du Secret Service ont tiré sur un homme armé
00:49:50près de la Maison Blanche.
00:49:51Le suspect a été blessé.
00:49:52C'était cette nuit à Washington,
00:49:54alors que le président Donald Trump n'était pas dans la capitale.
00:49:57On retrouve tout de suite notre correspondante aux États-Unis.
00:50:00Bonjour Elisabeth Guédel.
00:50:02Quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
00:50:08On en sait un peu plus sur l'incident
00:50:10qui s'est produit peu après minuit à Washington.
00:50:12Les agents du Secret Service ont repéré une voiture
00:50:16stationnée dans une rue adjacente de la Maison Blanche.
00:50:19Un véhicule qui correspondait au signalement
00:50:21que leur avait transmis quelques heures plus tôt
00:50:23la police de la capitale.
00:50:25Un homme armé, originaire de l'état de l'Indiana,
00:50:28c'est à 9 heures de route de la capitale,
00:50:30est décrit comme suicidaire,
00:50:32et bien roulé vers Washington
00:50:34dans l'intention de provoquer la police.
00:50:37Alors en s'approchant de la voiture,
00:50:39les agents du Secret Service ont vu cet homme
00:50:43qui correspondait à la description.
00:50:45L'homme en question a ouvert le feu,
00:50:47a brandi une arme plutôt,
00:50:49et les agents du Secret Service ont répondu en ouvrant le feu.
00:50:53Personne n'a été blessé à part le suspect
00:50:55qui a été hospitalisé.
00:50:57Il se trouve dans un état critique, et vous l'avez signalé.
00:50:59Donald Trump, qui a déjà fait l'objet
00:51:01de deux tentatives d'assassinat,
00:51:03n'était pas à la Maison Blanche.
00:51:05Il passe le week-end chez lui en Floride.
00:51:07Merci beaucoup chère Elisabeth.
00:51:09Les précisions de notre correspondante aux Etats-Unis.
00:51:11Retrouvez tout de suite Olivier de Caronflech et ses invités.
00:51:13Merci beaucoup mon cher Mathieu.
00:51:15On se retrouve à 18h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:51:18A la une, bien sûr, l'inquiétude sur l'avenir de l'Europe
00:51:22face à la menace russe.
00:51:24On y reviendra largement, notamment à 18h30.
00:51:27N'hésitez pas à continuer à poser vos questions.
00:51:29Vous êtes déjà très nombreux à participer.
00:51:32Mais en attendant, il y a bien des armes qui claquent
00:51:34dans nos rues, dans les rues de France.
00:51:36Mais ce sont celles des voyous.
00:51:38Puisque cette nuit, dans la commune de Tremblay,
00:51:41le domicile d'une élue a été visé par des tirs.
00:51:44Alors, les premiers éléments de l'enquête
00:51:46laissent penser qu'un simple différent routier
00:51:48est à l'origine de cette fusillade.
00:51:50Fort heureusement, pas de blessés.
00:51:52Le drame a été évité.
00:51:54Mais vous allez le voir, phénomène de bandes.
00:51:56Kalachnikov, hommes cagoulés.
00:51:58Tout cela nous montre une nouvelle fois
00:52:01qu'il y a peut-être une mexicanisation de la France.
00:52:03On va pouvoir en parler dans un instant.
00:52:05Mais on va retrouver Maxime Lavandier
00:52:07qui est sur place avec Charles Bajet.
00:52:09Maxime, peut-être, quels sont les éléments
00:52:11dont vous disposez à cette heure ?
00:52:13Vous êtes à proximité de cette maison
00:52:15de l'élu qui a été visée.
00:52:18Oui, tout à fait, Olivier.
00:52:21Les premiers éléments que je peux vous dire
00:52:23c'est que, bien sûr, l'enquête se poursuit
00:52:25mais grâce à des caméras de vidéosurveillance
00:52:27la voiture a pu être repérée
00:52:31et une interpellation a pu être effectuée
00:52:33sans qu'on sache encore si c'est bien
00:52:35la personne qui a tiré
00:52:37ou qui est à l'origine de cette altercation.
00:52:39Moi, je peux vous dire depuis ce matin
00:52:41avec Charles, que nous sommes aux alentours
00:52:43de cette maison qui a été prise à partie
00:52:46et de cette famille qui a été prise à partie
00:52:48c'est que, vraiment, les habitants
00:52:50sont vraiment choqués, traumatisés
00:52:52par ce qui s'est passé.
00:52:54Nous avons pu interviewer certains
00:52:56qui étaient à quelques mètres de la maison
00:52:58nous avons également pu voir des voisins
00:53:00et tous nous ont dit à quel point
00:53:02cette affaire les avait bouleversés.
00:53:04Je vous propose de les écouter.
00:53:08C'est un peu choquant aujourd'hui.
00:53:10Le problème, c'est qu'on se rend compte
00:53:12qu'il y a un manque de sécurité
00:53:14et qu'avec une simple altercation
00:53:16d'un refus de priorité, on peut en arriver.
00:53:18Ça fait peur de ce côté-là.
00:53:20Quand je les ai entendues,
00:53:22je me suis tout de suite doutée
00:53:24que c'était par rapport à ce qui s'était passé l'après-midi.
00:53:26Du coup, oui, ça m'a fait peur.
00:53:28J'étais là, dans la maison aussi.
00:53:30Elle a éteint les lumières
00:53:32et on a entendu des cris dehors.
00:53:34On est à l'abri de rien du tout maintenant.
00:53:36Mais ce n'est pas logique.
00:53:38La guerre, c'est très bien, on est d'accord.
00:53:40Mais nous, le peuple,
00:53:42on est d'accord avec nous-mêmes.
00:53:44Olivier, on a également pu voir
00:53:46le propriétaire de la maison
00:53:48passer juste à côté de nous.
00:53:50Alors bien sûr, pour le moment,
00:53:52il n'a pas voulu s'exprimer.
00:53:54Mais on a pu voir sur son visage
00:53:56à quel point il était vraiment atteint
00:53:58par cette affaire.
00:54:00La seule chose qu'il a pu nous dire,
00:54:02c'est qu'en début d'après-midi,
00:54:04il se rendait justement à la police judiciaire
00:54:06pour voir où en était l'enquête.
00:54:08D'autres personnes nous ont également exprimé
00:54:10face à cette telle scène qui se produit pourtant
00:54:12dans un quartier pavillonnaire, apparemment
00:54:14tranquille, où on peut voir les enfants
00:54:16jouer dehors, se promener à vélo.
00:54:18Et depuis cet après-midi, on constate également
00:54:20que de nombreuses patrouilles de police
00:54:22sont près de l'habitation.
00:54:24Mais encore une fois, c'est vraiment
00:54:26le sentiment de colère et de mécontentement
00:54:28qui a été exprimé par les voisins
00:54:30face à cette ultra-violence qui sévit
00:54:32maintenant jusqu'aux portes
00:54:34de leur domicile.
00:54:36Merci Maxime Lavandier, en duplex de Tremblay en France
00:54:38avec Charles Bajet, la guerre c'est très bien
00:54:40mais le peuple, elle est marquante cette phrase.
00:54:42On va pouvoir y revenir justement.
00:54:44En tout cas, un phénomène, vous suivez particulièrement
00:54:46à Maury-Brelay ces phénomènes de bandes.
00:54:48On a une Kalachnikov, on a des individus
00:54:50en bande qui reviennent tirés sur une maison.
00:54:52Tout cela fait penser finalement
00:54:54à la sphère, à la galaxie du
00:54:56narcotrafic. Ce qui est assez
00:54:58nouveau me semble-t-il, c'est que
00:55:00ces narcotrafiquants ou ces bandes armées
00:55:02de Kalachnikov vont se déplacer
00:55:04et n'hésitent plus à tirer après un simple différent
00:55:06routier. C'est-à-dire qu'on a le sentiment
00:55:08quand même qu'il y a un palier encore qui a été
00:55:10franchi. Oui, on ne respecte plus rien. Pour un
00:55:12simple différent routier, on en vient à
00:55:14régler ses comptes à coups de
00:55:16Kalachnikov. C'est le
00:55:18drame de ces petits faits divers qui
00:55:20constituent en réalité un fait de société,
00:55:22celui de l'ensauvagement de la
00:55:24France avec des voyous
00:55:26qui instillent un climat de terreur
00:55:28dans certains quartiers, mis sous coupe réglée
00:55:30qui imposent leurs lois aux lois
00:55:32de la République, qui par leur
00:55:34activité délictuelle parasitent
00:55:36l'activité économique. On ne compte plus le nombre
00:55:38de services publics qui ferment leurs portes,
00:55:40de médecins qui s'en vont, de pompiers
00:55:42qui n'osent plus pénétrer dans certains quartiers,
00:55:44de parents qui ne peuvent plus accompagner
00:55:46leurs enfants à l'école, de certaines
00:55:48écoles même qui ferment leurs portes parce qu'un point
00:55:50d'île s'est installé évidemment à
00:55:52l'entrée. Vous avez d'un côté
00:55:54cette impunité, ce
00:55:56laxisme sécuritaire
00:55:58et judiciaire et puis de l'autre
00:56:00vous avez cette hyper-violence
00:56:02qui explose d'année en année et au milieu vous avez
00:56:04ces Français innocents qui subissent à longueur de journée.
00:56:06Pierre Socolon se souvient des termes
00:56:08employés par Bruno Retailleau
00:56:10si je ne me trompe pas, qui dit qu'il va falloir qu'on mène une guerre
00:56:12au narcotrafic puisque là nous sommes clairement
00:56:14avec la Kalachnikov, ce sont des
00:56:16armes de guerre et
00:56:18on s'interroge d'avoir si
00:56:20les opérations de police
00:56:22aujourd'hui sont suffisantes
00:56:24pour faire face à ce type de voyous qui n'hésitent
00:56:26plus à rentrer
00:56:28dans des quartiers pavillonnaires, des quartiers tranquilles
00:56:30pour aller intimider, pour aller
00:56:32finalement continuer à faire l'heure lourde.
00:56:34Faire l'heure lourde notamment vis-à-vis des élus
00:56:36vous savez qu'il y a sous ce mandat
00:56:3869% des élus qui ont été
00:56:40victimes de violences
00:56:42ce qui est un record
00:56:44vous avez à peu près entre 2500
00:56:46et 2600 élus
00:56:48chaque année qui sont victimes de violences
00:56:50violences verbales, violences physiques
00:56:52il y a la loi de 2024
00:56:54qui est venue un peu
00:56:56alourdir les peines à l'égard de ceux
00:56:58qui commettent ces méfaits
00:57:00mais encore une fois c'est une crise
00:57:02c'est une crise de l'autorité
00:57:04on l'a vu lors des dernières émeutes urbaines
00:57:06également, on est allé brûler
00:57:08des offices publics
00:57:10on est allé brûler des mairies
00:57:12des gymnases, des commissariats
00:57:14tout ce qui symbolise un peu
00:57:16l'ordre républicain
00:57:18donc ce rapport à l'autorité
00:57:20c'est toute la chaîne pénale
00:57:22qui doit être mise en branle
00:57:24et qui doit s'en préoccuper
00:57:26figurez-vous qu'on va en parler dans la chaîne pénale
00:57:28vous vouliez juste réagir, on va en parler dans la chaîne pénale
00:57:30avec une actualité sidérante
00:57:32et vous allez voir à quoi sert votre argent
00:57:34notamment dans les prisons
00:57:36mais avant vous lirez réagir sur cette affaire
00:57:38je crois qu'on est vraiment dans une situation budgétaire qui est effectivement très contrainte
00:57:40et le problème de la situation budgétaire contrainte
00:57:42c'est que par définition il faut faire des choix
00:57:44aujourd'hui il faut savoir que justement sur 1000 euros de dépenses publiques
00:57:46tout ce qui est consacré à la police
00:57:48c'est seulement 23 euros
00:57:50donc 23 euros sur 1000 euros qui est dépensé
00:57:52par l'Etat aujourd'hui
00:57:54et je crois que pour le coup
00:57:56on assiste à un moment où va falloir vraiment
00:57:58faire des choix, se concentrer
00:58:00sur les missions principales de l'Etat
00:58:02et je crois que les français sont prêts
00:58:04à accorder plus d'argent justement à la sécurité
00:58:06et certainement moins d'argent dans plein de domaines
00:58:08dans lesquels l'Etat s'est inséré
00:58:10de manière assez anxieuse
00:58:12Votre réflexion tombe à pic puisque figurez-vous
00:58:14que les impôts des français
00:58:16c'était une décision de Nicole Belloubet
00:58:18alors ministre de la justice
00:58:20elle a décidé de fournir des tablettes numériques
00:58:22aux détenus, des détenus qui ont pu
00:58:24regarder des films, jouer aux jeux vidéo
00:58:26un programme de 125 millions d'euros
00:58:28alors il y a eu un tollé
00:58:30puisque ça fait quelques heures que nous en parlons
00:58:32Gérald Darmanin le ministre de la justice
00:58:34actuel a décidé de suspendre
00:58:36les crédits du programme
00:58:38on va voir ce sujet de Corentin Brio
00:58:40et puis après on va vous entendre Benoît Perrin
00:58:42puisque 125 millions d'euros c'est énorme finalement
00:58:44et vous le dites, aujourd'hui il y a peut-être d'autres priorités
00:58:46comment est-ce qu'un ministre de la justice
00:58:48peut avoir en tête
00:58:50d'offrir des tablettes numériques
00:58:52à des détenus ?
00:58:54C'est quand même assez incompréhensible
00:58:56Regardez ce sujet de Corentin Brio
00:58:58Dans les prisons françaises
00:59:00les détenus sont aussi connectés
00:59:02en cachette
00:59:04sur le réseau social TikTok
00:59:06un détenu propose une technique pour pouvoir
00:59:08accéder à internet et pouvoir jouer aux jeux vidéo
00:59:10via des tablettes numériques
00:59:12distribuées par les prisons elles-mêmes
00:59:14grâce à un programme baptisé
00:59:16numérique en détention
00:59:18Les tablettes ont été allouées dans les prisons françaises
00:59:20avec l'objectif de permettre
00:59:22aux détenus d'interagir avec
00:59:24l'administration de leur prison
00:59:26via un intranet sécurisé
00:59:28L'internet extérieur ne serait donc pas accessible
00:59:30Mais le tuyau s'est rapidement
00:59:32répandu dans les prisons françaises
00:59:34et pose problème aux services pénitentiaires
00:59:36déjà débordés par les confiscations
00:59:38quotidiennes des téléphones portables
00:59:40S'il détenu
00:59:42aujourd'hui un téléphone
00:59:44il peut l'utiliser de la même manière
00:59:46il lui donne juste un écran plus grand
00:59:48mais c'est déjà une faille en soi
00:59:50l'emploi des téléphones portables
00:59:52c'est un fléau chez nous dans la pénitentiaire
00:59:54les téléphones portables sont strictement
00:59:56interdits
00:59:58mais on en trouve des quantités astronomiques
01:00:00tous les jours
01:00:02L'administration pénitentiaire se défend pourtant
01:00:04de ne pas avoir eu de retour de possible détournement
01:00:06et assure que ce dispositif
01:00:08soulage les personnels pénitentiaires
01:00:10des tâches récurrentes et améliore
01:00:12les conditions de vie en détention
01:00:14Le programme numérique en détention
01:00:16coûte autour de 125 millions d'euros
01:00:18Programme baptisé numérique en détention
01:00:20lancé en 2018 sous le ministère
01:00:22de Nicole Belloubet
01:00:24pour moderniser le quotidien des détenus
01:00:26en leur permettant d'accéder à des services administratifs
01:00:28rien ne va dans cette affaire
01:00:30puisque comment peut-on penser qu'une tablette numérique
01:00:32soit une priorité pour les détenus
01:00:34et des équipements qui n'apportent rien de neuf
01:00:36car le fonctionnement administratif
01:00:38il a été fait, il pouvait continuer
01:00:40125 millions d'euros
01:00:42C'est absolument énorme, on imagine qu'il y a d'autres secteurs
01:00:44qui sont concernés par telles absurdités
01:00:46Ce qui est assez incroyable je trouve
01:00:48c'est d'abord la simplicité du tutoriel
01:00:50qui permet en fait globalement
01:00:52de détourner l'objectif de la tablette
01:00:54qui sert effectivement à faciliter
01:00:56la communication entre les prévenus et l'administration
01:00:58C'est quand même très surprenant
01:01:00vous appuyez sur deux touches et en gros vous arrivez à détourner
01:01:02le système de ces tablettes
01:01:04Deuxièmement, ce qui me frappe c'est qu'il y a eu une expérience
01:01:06et là on va la généraliser
01:01:08Je suis surpris quand même que l'expérience
01:01:10a commencé en 2022 sur deux ou trois prisons
01:01:12Je suis quand même très surpris qu'on ait décidé
01:01:14d'une généralisation de ce dispositif
01:01:16sans avoir fait une étude d'impact
01:01:18sans savoir très concrètement
01:01:20est-ce que ça a été utile, est-ce qu'il y a eu des détournements
01:01:22Je suis effectivement assez abasourdi
01:01:24qu'on tombe des nues aujourd'hui
01:01:26Troisième remarque, c'est le montant
01:01:28125 millions pour à peu près 25 000 tablettes
01:01:30ça fait très simplement
01:01:325 000 euros la tablette
01:01:34des tablettes qu'on trouve dans le commerce à moins de 2 000 euros
01:01:36Donc ça si ce n'est pas un gaspillage d'argent public
01:01:38au moment où les français doivent se serrer la ceinture
01:01:40je ne sais pas ce qu'est un gaspillage
01:01:42si ça ce n'est pas un
01:01:44Mais c'est vrai que Maya Levy-Saint
01:01:46on s'interroge finalement sur cette décision prise par
01:01:48Nicole Belloubet, ministre de la justice
01:01:50qui a fait beaucoup de mal justement à la justice
01:01:52et aujourd'hui on paie les pots cassés
01:01:54C'est surtout tout dans l'intitulé
01:01:56Programme numérique en détention
01:01:58déjà en soi ça pose question
01:02:00on a du mal à percevoir les objectifs
01:02:02et les objectifs en rapport justement
01:02:04à l'investissement
01:02:06Là où aujourd'hui on a un gouvernement
01:02:08qui nous dit qu'en face de chaque politique publique
01:02:10et en face de chaque investissement
01:02:12on veut pouvoir mesurer la performance et l'impact
01:02:14et bien là ça aurait été bien qu'on puisse
01:02:16effectivement en phase de test
01:02:18avoir un retour sur l'impact de ce genre de mesures
01:02:20pour savoir si on pouvait
01:02:22propager et développer
01:02:24l'utilisation de ces tablettes
01:02:26mais ça pose question sur d'autres choses
01:02:28notamment sur l'utilisation déformée
01:02:30et donc sur la possibilité aux détenus
01:02:32de les avoir utilisés pour avoir accès
01:02:34à internet et donc d'utiliser les cartes SIM
01:02:36des téléphones et c'est ça où on se dit
01:02:38c'est pas possible qu'en phase de test
01:02:40il ne se soit pas aperçu que le détournement
01:02:42il était déjà là puisque je pense qu'en 3 minutes
01:02:44tout le monde avait compris
01:02:46l'intérêt du dispositif
01:02:48donc c'est dramatique
01:02:50et c'est totalement déconnecté
01:02:52notamment de la réalité
01:02:54de ce que les français attendent
01:02:56de l'utilisation de l'argent public
01:02:58avec les priorités qui sont
01:03:00attendues aujourd'hui sur
01:03:02notamment les notions de sécurité
01:03:04et puis surtout le personnel pénitentiaire
01:03:06la façon dont ils sont
01:03:08rémunérés et déjà les problématiques auxquelles
01:03:10ils font face, avoir en plus ça à gérer
01:03:12et savoir qu'on met un programme
01:03:14avec autant d'argent pour les détenus et pas forcément
01:03:16pour leur faciliter eux le travail
01:03:18ça pose question
01:03:20Et pour reprendre le titre
01:03:22de la célèbre émission de Cyril Hanouna
01:03:24sur Europe 1, on marche sur la tête pour conclure
01:03:26en tout cas on va encore parler budget
01:03:28puisque Emmanuel Macron cherche des solutions
01:03:30pour augmenter les dépenses militaires
01:03:32dans le contexte que nous connaissons
01:03:34la menace ruse donc nous allons y revenir largement
01:03:36à 18h
01:03:38Cette interrogation depuis quelques jours
01:03:40est-ce que l'épargne des français va être sollicité
01:03:42la petite musique en tout cas elle monte
01:03:44reste à savoir d'ailleurs si les épargnants
01:03:46accepteront que leurs économies financent
01:03:48l'industrie militaire
01:03:50en tout cas la question était sur toutes les lèvres
01:03:52aujourd'hui lors des interviews politiques
01:03:54chez nos confrères
01:03:56comment financer le budget militaire
01:03:58l'un des enjeux qui agite la classe politique
01:04:00on va écouter Olivier Faure
01:04:02à Méline Manchana
01:04:04La première chose qui est notre urgence
01:04:06c'est que nous puissions continuer à aider l'Ukraine
01:04:08et que donc quoi qu'il arrive
01:04:10dans le cadre du budget 2025
01:04:12nous nous organisions
01:04:14pour que cette aide à l'Ukraine puisse continuer
01:04:16à arriver et nous allons le faire en totale
01:04:18transparence avec les parlementaires
01:04:20les forces politiques et à la fois dans le suivi
01:04:22de notre déficit
01:04:24que nous voulons garder
01:04:26à 5,4%
01:04:28et que tous les ajustements nécessaires soient faits
01:04:30pour que cette aide à l'Ukraine continue d'arriver
01:04:32nous avons aujourd'hui effectivement un effort
01:04:34que le chef de l'Etat a chiffré
01:04:36à 45 milliards d'euros supplémentaires
01:04:38donc cet argent soit on le prend
01:04:40dans la poche des français
01:04:42soit par de nouveaux impôts
01:04:44soit par des économies sur leur service public
01:04:46sur le modèle français, ce que je me refuse
01:04:48totalement à entreprendre
01:04:50et puis il y a d'autres moyens qui existent
01:04:52parmi lesquels la première chose c'est que
01:04:54si on doit lancer un emprunt, on pourrait très bien
01:04:56lancer un emprunt au niveau européen
01:04:58l'Europe n'est pas endettée
01:05:00et donc elle peut le faire, la France est très endettée
01:05:02Bon, défi énorme en tout cas
01:05:04on comprend bien, Benoît Perrin
01:05:06pour augmenter les dépenses
01:05:08militaires dans le contexte que nous évoquons
01:05:10peut-être arrêtons-nous sur cette solution
01:05:12qui finalement
01:05:14petite musique qui monte avec
01:05:16éventuellement l'épargne des français
01:05:18qui pourrait être sollicité
01:05:20expliquez-nous concrètement
01:05:22cela consisterait en quoi ?
01:05:24Alors d'abord concrètement, on paie la gestion
01:05:26qu'elle a mis en place de responsable politique depuis 50 ans
01:05:28parce qu'en fait, contrairement aux familles
01:05:30qui prévoient toujours une petite épargne de précaution
01:05:32pour justement faire face aux aléas de la vie
01:05:34là on a un état qui depuis 50 ans vote
01:05:36des budgets en déséquilibre et donc du coup
01:05:38qui n'a plus 1 euro en poche
01:05:40ça c'est le premier point, le deuxième point, puisqu'il n'y a pas d'euro en poche
01:05:42effectivement il faut trouver de nouvelles ressources
01:05:44les nouvelles ressources, il n'y a pas 15 options
01:05:46la première option c'est d'augmenter les impôts
01:05:48le gouvernement l'a utilisé, cette ficelle
01:05:50pour le budget 2025
01:05:52je rappelle quand même, sur l'effort financier
01:05:54c'est 90% d'augmentation d'impôts, seulement 10% d'économie
01:05:56donc les impôts, je pense que c'est
01:05:58évidemment pas une solution qui est envisageable
01:06:00le deuxième point c'est faire un emprunt obligatoire
01:06:02le dernier emprunt obligatoire
01:06:04qui a eu lieu c'est sous
01:06:06Moroy en 1983
01:06:08où là effectivement on a ponctionné de manière obligatoire
01:06:10tous les français ? Non pas les français
01:06:12les français les plus riches, en l'occurrence sur l'impôt, sur le revenu
01:06:14donc en général c'est une technique
01:06:16qu'on utilise en période de guerre justement
01:06:18la troisième possibilité effectivement c'est l'emprunt européen
01:06:20mais l'emprunt européen c'est encore plus de dettes malgré tout
01:06:22sur la France
01:06:24Donc Olivier Faure, mauvaise idée
01:06:26Très mauvaise idée, quatrièmement c'est effectivement mettre en place un outil financier
01:06:28typiquement une espèce de livret A
01:06:30mais livret dédié à la défense
01:06:32et là le problème c'est que pour que ce soit
01:06:34un produit qui soit intéressant pour les français
01:06:36il faut avoir un taux de rémunération intéressant
01:06:38aujourd'hui le livret A
01:06:40est rémunéré à 2,4%
01:06:42donc ça veut dire que si on veut vraiment
01:06:44inciter les français à mettre leurs économies
01:06:46sur ce nouveau livret
01:06:48donc ce nouvel outil financier
01:06:50et bien il faudrait leur proposer une rémunération
01:06:52peut-être de 3, 4, 5, 6%
01:06:54mais si vous mettez ce type de taux en place
01:06:56ça veut dire que la charge de la dette
01:06:58va encore continuer à augmenter
01:07:00parce qu'il faudra bien que l'État rembourse
01:07:02justement les contribuables français qui auront
01:07:04prêté de l'argent en fait
01:07:06ou qui ont mis de l'argent justement dans ce livret
01:07:08donc je crois que finalement il y a pour résumer deux solutions
01:07:10qui sont les seules envisageables
01:07:12la première solution c'est faire des économies sur l'État
01:07:14les collectivités locales et la sécurité sociale
01:07:16et de réallouer cet argent
01:07:18à la défense
01:07:20deuxième possibilité qui est
01:07:22vraiment me semble la plus intelligente
01:07:24c'est très simplement de créer davantage de richesses
01:07:26en travaillant plus
01:07:28et en travaillant plus longtemps
01:07:30autrement dit si on n'adopte pas ces deux
01:07:32dernières solutions ça va être encore une fois
01:07:34un poids financier qui va reposer sur
01:07:36les épaules déjà très
01:07:38alourdies des français
01:07:40et de l'État en général
01:07:42C'est pas sûr effectivement que les français
01:07:44acceptent notamment de financer l'industrie militaire
01:07:46en tout cas Général Marie effectivement
01:07:48les alertes elles datent pas d'hier
01:07:50il y a un réveil brutal, un réveil soudain finalement
01:07:52sur cette question de hausse du budget
01:07:54des armées même si Emmanuel Macron a
01:07:56augmenté le budget des armées
01:07:58lors de son quinquennat notamment
01:08:00quel est votre regard vous justement
01:08:02sur la situation
01:08:04Mon regard il est simple
01:08:06et dans la durée
01:08:08quand j'étais stagiaire à l'école
01:08:10de guerre le mur de Berlin
01:08:12s'était effondré
01:08:14on parlait des dividendes de la paix
01:08:16de la fin de l'histoire
01:08:18nos budgets ont été sabrés
01:08:20d'une manière incroyable
01:08:22quand j'étais jeune officier
01:08:24il y avait la première armée française
01:08:26qui a engerbé trois corps d'armée
01:08:28il y avait la force d'action rapide
01:08:30ça représentait quinze divisions
01:08:32aujourd'hui on a deux divisions
01:08:34sept brigades
01:08:36les moyens de commandement que nous avions
01:08:38pour engerber des unités au combat
01:08:40nous les avons plus
01:08:42puisque plus personne dans l'armée française
01:08:44est capable de commander une armée
01:08:46actuellement notre niveau
01:08:48de commandement c'est le corps d'armée
01:08:50donc la problématique
01:08:52de l'argent est fondamentale
01:08:54mais il n'en reste pas moins vrai
01:08:56qu'on a détruit un système qui était
01:08:58cohérent et que ce système cohérent
01:09:00il faudra des années pour le reconstruire
01:09:02Pardonnez-moi mon général quand vous dites
01:09:04que plus personne n'est capable de commander
01:09:06une armée ça veut dire quoi concrètement ?
01:09:08Si vous avez une armée à plusieurs divisions
01:09:10à plusieurs corps d'armée il faut que vous ayez
01:09:12un état-major qui soit capable d'engerber ces unités
01:09:14de les commander par des moyens de transmission
01:09:16à l'échelle du niveau
01:09:18que vous voulez avoir
01:09:20et tout ça on ne l'a plus
01:09:22donc j'ai vu
01:09:24petit à petit
01:09:26ces renoncements
01:09:28parce que la contrainte budgétaire
01:09:30qui était imposée sur nos chefs était énorme
01:09:32et que la vision politique de l'époque
01:09:34ne voyait aucun danger
01:09:36surtout pas en Europe
01:09:38La guerre n'allait plus exister plus jamais
01:09:40on ne disait plus jamais ça après la seconde guerre mondiale
01:09:42et effectivement on se rend compte que la nature de l'homme
01:09:44étant ce qu'elle est
01:09:46Et le deuxième niveau
01:09:48regardez ce qui s'est passé avec le général de Villiers
01:09:50qui avait levé le doigt
01:09:52dans une commission parlementaire pour dire
01:09:54là ça ne va pas le faire
01:09:56il a été humilié en public
01:09:58et démissionné ensuite
01:10:00et il a démissionné
01:10:02Vous voyez que même lorsque
01:10:04on tire la sonnette d'alarme
01:10:06même quand les généraux posent le képi
01:10:08l'aveuglement
01:10:10enfin je veux dire l'aveuglement politique
01:10:12la politique à court terme de tous nos politiciens
01:10:14depuis longtemps a fait que
01:10:16il n'y a pas de grande vision stratégique
01:10:18et ce manque de vision stratégique
01:10:20amène à la situation
01:10:22d'aujourd'hui
01:10:24et la solution d'un emprunt
01:10:26un célèbre c'était les emprunts russes
01:10:28c'est un peu une plaisanterie de ma part
01:10:30donc il faut faire attention
01:10:32aux finances des français
01:10:34et surtout estimer
01:10:36la justesse de l'inquiétude
01:10:38qui monte
01:10:40face à
01:10:42ce que représente la Russie
01:10:44Et justement cette inquiétude on va en parler dans un instant
01:10:46les téléspectateurs ont été très nombreux
01:10:48justement à partager leurs craintes
01:10:50ils vont poser leurs questions
01:10:52on va entendre quelques unes
01:10:54des questions que vous allez poser
01:10:56dans un instant, on marque une très courte pause
01:10:58à tout de suite sur CNews
01:11:02Et de retour sur le plateau
01:11:04de punchline week-end, bienvenue si vous nous rejoignez
01:11:0618h30, on va faire un point sur les toutes dernières
01:11:08actualités, Mathieu Devese est avec nous
01:11:10Rebonsoir Mathieu
01:11:12Bonsoir Olivier, bonsoir à tous, à la une la maison d'une élu
01:11:14a été attaquée hier
01:11:16à la Kalachnikov, cela s'est passé à trembler
01:11:18en France, c'est en Seine-Saint-Denis
01:11:20à l'origine une altercation routière
01:11:22entre l'époux de la conseillère municipale
01:11:24et un groupe de personnes, ces individus
01:11:26ont ensuite tiré à une vingtaine de reprises
01:11:28sur la façade de la maison, aucun
01:11:30blessé et une personne a été placée en garde à vue
01:11:32dans le cadre de l'enquête ouverte
01:11:34pour tentative d'homicide volontaire
01:11:366 français sur 10 se disent
01:11:38favorables au retour du service
01:11:40militaire obligatoire, c'est le résultat
01:11:42d'un sondage du centre de réflexion
01:11:44Destin commun, 61%
01:11:46pour être tout à fait précis et selon cette étude
01:11:48les républicains et le rassemblement national
01:11:50sont les plus favorables à cette proposition
01:11:52une hypothèse qui n'est pas évoquée
01:11:54par le gouvernement, enfin la France
01:11:56débloque 195 millions d'euros
01:11:58pour l'Ukraine, le ministre des armées
01:12:00l'a annoncé chez nos confrères du journal
01:12:02La Tribune Dimanche, selon Sébastien
01:12:04Lecornu, cette somme permettra de livrer
01:12:06des obus et des bombes, une somme
01:12:08débloquée grâce aux intérêts des avoirs
01:12:10russes qui sont gelés. Merci
01:12:12Mathieu, prochain point sur l'actualité, ce sera
01:12:14à 19h, alors c'est vrai que les déclarations
01:12:16de nos dirigeants, qu'ils soient
01:12:18notre président de la république ou européen
01:12:20et bien ces derniers jours face à la menace
01:12:22russes sont assez inquiétants, conséquence
01:12:24beaucoup d'entre vous, beaucoup de français
01:12:26sont dans le flou, peut-être dans l'angloise
01:12:28de l'assidération également
01:12:30nous vous avons donc sollicité ce soir
01:12:32pour que vous posiez vos questions
01:12:34quels sont vos craintes, vos interrogations
01:12:36on va entendre quelques-unes justement
01:12:38de vos questions dans un instant
01:12:40nos invités vont essayer de vous éclairer
01:12:42en tout cas, nous l'avons constaté
01:12:44assez soudainement, notamment
01:12:46avec la prise de parole d'Emmanuel Macron
01:12:48il y a eu une montée
01:12:50en tension autour du conflit entre l'Ukraine
01:12:52et la Russie et politiquement
01:12:54il y a plusieurs postures
01:12:56qui se sont distinguées face à cette
01:12:58menace russe, on voit les précisions
01:13:00d'Elodie Schaar et puis ensuite
01:13:02nous vous entendrons
01:13:04le chef de l'Etat
01:13:06l'a dit mercredi aux français, nous entrons
01:13:08selon lui dans une nouvelle ère du conflit
01:13:10en Ukraine, lors de son allocution
01:13:12Emmanuel Macron a été clair
01:13:14rester spectateur serait
01:13:16une folie, au delà de sa volonté
01:13:18d'aider l'Ukraine, le président
01:13:20de la république cible directement la Russie
01:13:22qui selon lui a fait de cette
01:13:24guerre un conflit mondial
01:13:26la Russie est devenue au moment où je vous parle
01:13:28et pour les années à venir, une menace
01:13:30pour la France et pour l'Europe
01:13:32un avis partagé par son ministre de la Défense
01:13:34nous entrons dans une négociation
01:13:36pour établir la paix
01:13:38c'est donc un rapport de force et nous avons
01:13:40aussi nos propres attentes en matière de sécurité
01:13:42pour nous-mêmes, on ne peut pas
01:13:44revivre ce que l'on a vécu ces dernières années
01:13:46une guerre larvée par épisode
01:13:48de plus en plus violent, c'est escalatoire
01:13:50de ne pas entraver cela
01:13:52de son côté, Hervé Morin déplore
01:13:54des effets d'annonce et de dramatisation
01:13:56et s'interroge
01:13:58est-ce qu'on a besoin d'être dans une provocation
01:14:00d'être facteur d'escalade ?
01:14:02selon lui, le rôle de la France est de vrai pour la paix
01:14:04est-ce qu'on obtient un processus de paix
01:14:06un cesser le feu en provoquant Poutine
01:14:08par les médias ? certainement pas
01:14:10l'ancien premier ministre François Fillon
01:14:12bien que déplorant la faute de la Russie
01:14:14d'avoir déclenché ce conflit
01:14:16se montre critique à l'égard de la ligne diplomatique
01:14:18française
01:14:20le conflit aurait pu être évité si les dirigeants
01:14:22occidentaux avaient cherché à en comprendre
01:14:24les causes plutôt que de se draper
01:14:26dans le camp du bien
01:14:28Emmanuel Macron réunira mardi les chefs d'état-major
01:14:30des pays, prêts à contribuer à la paix
01:14:32en Ukraine
01:14:34on le voit bien, il n'y a pas forcément d'unité
01:14:36politique autour de la posture
01:14:38à avoir face à la menace russe
01:14:40et puis les français
01:14:42au milieu de tout ça
01:14:44alors chacun peut s'interroger
01:14:46comme vous qui nous regardez, vous avez été très nombreux
01:14:48à participer, on va écouter la première
01:14:50question
01:14:52qui est celle de Sylviane
01:14:54des Alpes-Maritimes et une question qui sera pour vous
01:14:56mon général
01:14:58pourquoi parler
01:15:00actuellement d'une menace imminente
01:15:02de troisième guerre mondiale
01:15:04alors même que vont s'amorcer
01:15:06des discussions de paix entre l'Ukraine
01:15:08et la Russie
01:15:10moi j'ai le sentiment que le président
01:15:12Macron
01:15:14surjoue la menace
01:15:16pour nous faire oublier
01:15:18les difficultés internes du pays
01:15:20très intéressant mon général, effectivement il y a
01:15:22quelques semaines il y avait cette perspective
01:15:24de paix, notamment avec l'arrivée de Donald Trump
01:15:26l'Europe n'a pas surfé sur cette
01:15:28perspective de paix, comment est-ce qu'il faut le comprendre
01:15:30mais c'est un peu
01:15:32inexplicable à mon sens parce que
01:15:34l'attitude de l'Europe
01:15:36qui tente de bloquer finalement
01:15:38ce que le président américain veut faire
01:15:40entamer des négociations
01:15:42et arriver à cesser le feu
01:15:44puis à des négociations de paix
01:15:46ont l'air de choquer
01:15:48les dirigeants européens
01:15:50et la façon de présenter la Russie
01:15:52comme étant une menace imminente
01:15:54pour la France, il faut essayer de revoir
01:15:56un peu les statistiques, la Russie c'est quoi
01:15:58c'est 144 millions d'habitants
01:16:00l'Europe c'est
01:16:02presque 450 millions d'habitants
01:16:04les Etats-Unis c'est 340 millions d'habitants
01:16:06et donc
01:16:08il faut donc rajouter
01:16:10ce que sont les
01:16:12britanniques, les gens qui
01:16:14n'appartiennent pas à l'Union Européenne
01:16:16et qui participent à l'OTAN
01:16:18donc vous avez une masse démographique
01:16:20énorme, la nôtre
01:16:22et vous avez
01:16:24une Russie qui globalement
01:16:26si on regarde les statistiques
01:16:28économiques, humaines
01:16:30est assez faible
01:16:323 ans de guerre ils ont avancé
01:16:342 kilomètres vers l'ouest
01:16:36avec des pertes importantes
01:16:38un coût
01:16:40diplomatique lourd
01:16:42qui finalement
01:16:44à cause de l'agacement que suscite l'Occident
01:16:46dans nombre de pays
01:16:48finalement fait que beaucoup d'états
01:16:50africains se sont tournés vers les Russes
01:16:52et qui nous avons réussi
01:16:54à faire
01:16:56que l'alliance entre
01:16:58la Chine et la Russie soit
01:17:00beaucoup plus solide qu'avant puisqu'il n'y avait rien
01:17:02naturel à ce que la Chine et la Russie
01:17:04s'entendent bien
01:17:06notamment à cause du déficit démographique
01:17:08de la Russie face à la Chine
01:17:10donc si on regarde d'un niveau
01:17:12j'allais dire macro
01:17:14cette guerre
01:17:16je trouve que
01:17:18les hommes politiques européens
01:17:20jouent une carte
01:17:22qui ne correspond pas à la réalité
01:17:24pourtant Jean-Noël Barraud dit
01:17:26Vladimir Poutine fait preuve d'une grande fébrilité
01:17:28donc c'est le cas aussi
01:17:30pour vous ou pas ?
01:17:32Moi je ne sais pas s'il fait preuve d'une grande fébrilité
01:17:34les armées d'union européenne
01:17:36ça représente du Luxembourg
01:17:38avec 1000 hommes jusqu'à la France
01:17:40avec un peu plus de 200 000 hommes
01:17:42ça représente 1 500 000 soldats
01:17:44et le président Poutine
01:17:46le président Macron a présenté
01:17:48l'armée russe
01:17:50avec 1 100 000 hommes comme si c'était quelque chose
01:17:52d'énorme
01:17:54alors que si on regarde ce que nous
01:17:56européens nous avons, on s'en parlait des Etats-Unis
01:17:58on n'a pas la même cohérence tactique
01:18:00on n'a pas la même cohérence stratégique
01:18:02on n'a pas la même expérience de guerre
01:18:04mais il n'empêche que
01:18:06l'Europe c'est 1 500 000 soldats
01:18:08Alors justement, à propos de la défense européenne
01:18:10question de Mundélé
01:18:12qui habite dans l'Eure
01:18:14à propos justement de la défense européenne
01:18:16on l'écoute
01:18:18L'Europe ne pourrait-elle pas créer
01:18:20l'OTAN des pays européens ?
01:18:22Comme ça participe qui veut
01:18:24L'OTAN ne pourrait-elle pas créer
01:18:26L'Europe ne pourrait-elle pas créer
01:18:28l'OTAN des pays européens finalement ?
01:18:30Est-ce que c'est une perspective qui est possible ?
01:18:32Disons que la défense européenne
01:18:34est à construire
01:18:36partir de l'OTAN pour créer
01:18:38une structure de commandement
01:18:40qui lui ressemble, nous n'en avons pas les moyens
01:18:42puisque l'architecture de l'OTAN
01:18:44dans de nombreux
01:18:46domaines sont absolument
01:18:48dépendants des Etats-Unis
01:18:50donc quand on construit
01:18:52quand on constitue une force
01:18:54il faut déjà penser
01:18:56comment on les commande, comment on les soutient
01:18:58comment on renseigne
01:19:00Et c'est ça où on est faible aujourd'hui, vous le disiez tout à l'heure
01:19:02Oui, l'Europe est faible
01:19:04donc on n'a pas, hors de l'OTAN
01:19:06on n'a pas les moyens d'engerber
01:19:08des unités
01:19:10d'une façon très importante
01:19:12On va entendre une autre question d'un téléspectateur mais avant
01:19:14Brice Socol, vous vouliez réagir justement sur cette question
01:19:16rebondir sur cette question de l'OTAN
01:19:18La politique de sécurité et de défense commune
01:19:20aujourd'hui il y a un article du traité de l'Union Européenne
01:19:22qui définit cette politique
01:19:24mais cette politique
01:19:26de défense et de sécurité commune, elle est très faible
01:19:28elle permet uniquement un peu
01:19:30de maintien de la paix, elle permet de
01:19:32prévenir des conflits mais en termes
01:19:34d'organisation, et vous avez raison en général
01:19:36elle est très faible puisque le conseil
01:19:38européen des chefs d'Etat et
01:19:40de gouvernement a l'unanimité
01:19:42où le haut représentant de l'Union Européenne
01:19:44pour les affaires étrangères
01:19:46peut engager
01:19:48à l'unanimité
01:19:50la voie de l'Europe
01:19:52sur telle ou telle mission, donc ça veut dire que en termes
01:19:54d'organisation, nous n'avons pas de
01:19:56politique étrangère et de sécurité et de défense
01:19:58commune, au jour d'aujourd'hui
01:20:00et tout l'enjeu des prochaines années
01:20:02c'est pour ça que l'Europe est dans une autre temporalité
01:20:04vous avez le conflit ukrainien
01:20:06et vous avez la temporalité de construire pour demain
01:20:08la politique étrangère et de sécurité
01:20:10et de défense commune, et ce sont deux sujets
01:20:12distincts. Autre question
01:20:14qui est revenue, qui revient à beaucoup
01:20:16chez les téléspectateurs et c'est
01:20:18Yannick des Pyrénées
01:20:20Atlantiques qui porte
01:20:22cette question, on va l'écouter, regardez
01:20:24Pourquoi notre Président ne s'occupe-t-il
01:20:26pas de
01:20:28des dangers quotidiens
01:20:30permanents
01:20:32dans notre propre territoire
01:20:34avant d'être un chef de guerre ?
01:20:36Alors c'est intéressant à
01:20:38Maury Brelé parce que bon, effectivement le Président
01:20:40de la République c'est le chef des armées
01:20:42c'est ainsi
01:20:44en France, néanmoins cette question revient
01:20:46beaucoup, les gens ne comprennent pas et on en parlait en début
01:20:48d'émission, pourquoi il y a
01:20:50tout ce narcotrafic qui gangrène
01:20:52tout le territoire, pourquoi il y a autant de violence
01:20:54on parle de l'islamisme aussi, grosse
01:20:56menace sur le territoire français, elle aussi
01:20:58très clairement identifiée et on
01:21:00a payé un lourd tribut, nous
01:21:02français, sur notre territoire
01:21:04donc effectivement, comment est-ce que
01:21:06on ne comprend pas d'ailleurs
01:21:08pourquoi on met autant d'énergie
01:21:10sur le dossier russe et finalement
01:21:12cette énergie là, on ne l'a pas vue pour le moment
01:21:14sur le dossier de la sécurité intérieure
01:21:16Aujourd'hui depuis la dissolution, il n'a plus
01:21:18la main sur la politique, sur
01:21:20le Parlement et sur l'Assemblée Nationale
01:21:22alors vous allez me dire, ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir
01:21:24et ça fait 7 ans alors qu'il avait la main, qu'il n'a
01:21:26rien fait non plus, le fait est qu'aujourd'hui
01:21:28il mène une opération très clairement
01:21:30d'enfumage, de peur
01:21:32c'est la stratégie de la peur que l'on a décrit et puis de
01:21:34diversion, d'abord pour se replacer au centre
01:21:36du jeu politique, pour essayer
01:21:38de redorer son blason, il a gagné
01:21:404 points dans les sondages, on verra si cela
01:21:42durera, c'est le fameux
01:21:44l'effet drapeau, il y a aussi la volonté
01:21:46de faire oublier les divisions en Europe
01:21:48en s'agitant comme cela sur la scène politique
01:21:50internationale, vous avez aujourd'hui
01:21:5255% des importations
01:21:54militaires en Europe qui viennent des Etats-Unis
01:21:56et puis vous avez une bonne partie des
01:21:58pays de l'Union qui ne partagent pas sa ligne
01:22:00va-t-en-guerre, et puis enfin
01:22:02il y a très clairement la volonté
01:22:04à mon avis, et elle a été exprimée et elle est
01:22:06assez surréaliste, de vouloir à travers
01:22:08cet objectif de défense européenne
01:22:10qui malheureusement n'est qu'un mirage
01:22:12la volonté de relancer
01:22:14la fédéralisation de l'Europe, à marche
01:22:16forcée, et une nouvelle fois de piétiner
01:22:18les souverainetés nationales.
01:22:20Petite précision, peut-être
01:22:22magali-vissante, intéressante, puisque
01:22:24l'Elysée a réagi il y a un peu plus
01:22:26d'une heure en démentant à la présidence
01:22:28de la République, dément avoir employé
01:22:30les termes faire peur, puisque effectivement nos
01:22:32confrères du JDD
01:22:34aujourd'hui parlent de cette stratégie
01:22:36de la peur, il ne s'agit
01:22:38ni de son expression ni de son intention.
01:22:40En cette période grave, où face à la menace russe,
01:22:42la quasi-totalité des chefs d'Etat et de gouvernement
01:22:44européens prend des mesures inédites pour assurer
01:22:46leur défense, chacun doit veiller au respect de la parfaite
01:22:48véracité des faits, le moment exige lucidité, patriotisme
01:22:50et sens de l'unité nationale.
01:22:52Voilà, pour la réfectification.
01:22:54Néanmoins, il y avait quand même
01:22:56un sentiment de peur partagé par beaucoup de Français
01:22:58et ça c'est une réalité, c'est ce que ressentent
01:23:00les Français.
01:23:02Il y a le verbal et le non-verbal,
01:23:04et le para-verbal, et on est typiquement
01:23:06pas dans, c'est-à-dire qu'ils peuvent effectivement
01:23:08penser qu'ils n'ont pas utilisé les mots de peur
01:23:10mais finalement dans la façon et dans la stratégie
01:23:12dont ça a été mené, c'est exactement
01:23:14ce que ressentent les Français.
01:23:16Donc ça,
01:23:18je suis
01:23:20vraiment surprise
01:23:22qu'il y ait une telle réaction venant de l'Elysée
01:23:24parce que je me dis, c'est pas possible
01:23:26d'avoir ce type
01:23:28de réaction, c'était quoi, c'était sur X
01:23:30ou sur un communiqué ?
01:23:32Sur les réseaux sociaux.
01:23:34C'est dramatique parce que c'est vraiment
01:23:36ce qui se passe. Emmanuel Macron, ça a été
01:23:38sa stratégie pendant le Covid
01:23:40et c'est à nouveau sa stratégie
01:23:42et c'est sa stratégie de positionnement aussi
01:23:44c'est-à-dire qu'il est en train de reprendre
01:23:46sa place parce que pour un
01:23:48président qui a été totalement présent
01:23:50jusqu'à présent sur toutes les scènes
01:23:52à la fois nationale et internationale, et bien là,
01:23:54étant donné qu'il n'a plus de voix au niveau national,
01:23:56il se replace sur le côté international. Donc c'est une façon
01:23:58pour lui de se repositionner, d'avoir
01:24:00sa voix, mais après on va parler
01:24:02encore une fois de sa crédibilité.
01:24:04L'intérêt du chef de l'État, c'était quoi ?
01:24:06C'était de rassurer les Français. Est-ce qu'il a rassuré
01:24:08les Français ? Absolument pas, puisqu'on voit
01:24:10les questionnements qu'il y a. A contrario,
01:24:12François Bayrou a été beaucoup plus rassurant
01:24:14quand il était sur CNews
01:24:16cette semaine, et d'autres...
01:24:18Les manques du gouvernement sont beaucoup plus rassurants
01:24:20en ces dernières heures, parce que je vais vous raconter
01:24:22une anecdote tout à fait personnelle, mais c'est l'avis de chacun.
01:24:24Moi j'ai eu ma mère au téléphone,
01:24:26avec une amie, une de ses amies qui a connu
01:24:28la seconde guerre mondiale et qui était absolument affolée.
01:24:30Absolument affolée, qui s'est dit
01:24:32nous voilà, au lendemain du discours
01:24:34d'Emmanuel Macron. Donc oui, il y a eu cet impact
01:24:36de peur. Peut-être un mot, Brice Socol,
01:24:38justement, sur ce sentiment
01:24:40que les membres du gouvernement temporisent
01:24:42finalement, après la déclaration
01:24:44d'Emmanuel Macron vendredi. On entendra ensuite
01:24:46un téléspectateur, ce sera pour vous, mon cher Benoît.
01:24:48Oui, les membres du gouvernement
01:24:50temporisent, mais je reviens sur ce que vous disiez.
01:24:52Je pense qu'Emmanuel Macron, depuis le début
01:24:54de ses quinquennats, ne se rend pas compte
01:24:56de la symbolique des mots. Les mots
01:24:58utilisés ont une symbolique et un impact
01:25:00sur la majorité des Français.
01:25:02Je me souviens de François Mitterrand
01:25:04pendant la crise yougoslave
01:25:06ou de Jacques Chirac
01:25:08pendant le conflit,
01:25:10avant le conflit irakien.
01:25:12Ils faisaient attention aux mots qu'ils
01:25:14utilisaient, avec un langage
01:25:16beaucoup plus posé et beaucoup plus rassurant.
01:25:18Et là, j'ai des sentiments.
01:25:20J'ai un parlementaire qui m'a dit cette semaine,
01:25:22moi, quand je parle de François Bayrou, je dis le président
01:25:24et quand je parle d'Emmanuel Macron,
01:25:26je dis monsieur le Premier ministre.
01:25:28C'est assez révélateur. Parce que le discours
01:25:30de François Bayrou, jusqu'à présent,
01:25:32est plutôt rassurant
01:25:34et sensé.
01:25:36Je vous propose d'écouter une autre question
01:25:38d'un de nos amis téléspectateurs,
01:25:40plus sur le volet économique cette fois.
01:25:42Ce sera pour vous, Benoît Perrin.
01:25:44Mes craintes sont
01:25:46qui va payer ?
01:25:48Les Français. Pourquoi ?
01:25:52Sans doute pour l'industrie
01:25:54allemande et américaine.
01:25:56Je suis inquiet
01:25:58pour mes enfants, petits-enfants.
01:26:00On a inquiétude pour
01:26:02les générations à venir. Qui va payer ?
01:26:04Benoît Perrin.
01:26:06Effectivement, ce que dit ce monsieur est
01:26:08très justifié. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:26:10on a une situation tellement catastrophique,
01:26:12on en a parlé tout à l'heure, je crains
01:26:14que malheureusement, les Français soient à nouveau
01:26:16mis à contribution. Pas directement, parce que
01:26:18je ne vois pas une augmentation d'impôt arriver
01:26:20demain. En revanche, de nouveaux
01:26:22emprunts sur le dos de l'Union Européenne,
01:26:24ça risque d'être le cas. Et encore une fois,
01:26:26un emprunt de l'Union Européenne,
01:26:28c'est en fait un emprunt qui est notamment
01:26:30partagé par la France et donc par les Français.
01:26:32Donc, objectivement, aujourd'hui,
01:26:34on est dans une situation où la
01:26:36France se doit obligatoirement
01:26:38de faire des choix. Je crois que les Français
01:26:40sont prêts à consacrer une partie plus
01:26:42importante de l'argent public sur
01:26:44les sujets de défense. Mais il va falloir
01:26:46faire des choix. Et encore une fois, il va falloir faire
01:26:48des économies au niveau de l'État. Il va falloir faire des économies
01:26:50au niveau de la Sécurité sociale. Il va falloir faire des économies
01:26:52au niveau des collectivités locales.
01:26:54Parce que si on n'arrive pas à dégager
01:26:56suffisamment d'économies, les Français
01:26:58seront encore obligés de mettre la main à la poche.
01:27:00Et je crois qu'aujourd'hui, la situation
01:27:02impose de véritables économies
01:27:04pour pouvoir faire des choix et donc
01:27:06attribuer plus d'argent à la défense, qui est finalement,
01:27:08d'une manière générale,
01:27:10une fonction régalienne. Et si on paie
01:27:12des impôts, c'est d'abord pour être en sécurité.
01:27:14Alors, on va écouter l'avis de quelques Français
01:27:16puisque l'Elysée des Mans
01:27:18doit avoir voulu faire peur. Mais qu'est-ce qu'on en pensait
01:27:20les Français ? On l'a un peu entendu avec nos amis
01:27:22qui ont participé et on a tendu le micro
01:27:24aussi à quelques Français dans la rue. Écoutez.
01:27:26J'ai très peur qu'il y ait
01:27:28vraiment une troisième guerre mondiale
01:27:30et puis qu'il y ait des soldats au sol
01:27:35et notamment qu'on prenne les enfants.
01:27:37J'avoue, je ne me suis pas forcément posé la question.
01:27:39Pour l'instant, ça ne me touche pas.
01:27:41Peut-être d'un naturel optimiste.
01:27:43Peut-être que ça va finir par s'arranger.
01:27:45J'essaye de relativiser
01:27:47et de prendre les choses,
01:27:49de voir, de rester confiante.
01:27:51Ça ne vaut pas grand-chose.
01:27:53Ça me ferait un peu bizarre du jour au lendemain
01:27:55de partir au fond comme ça.
01:27:57Je n'y ai jamais trop pensé.
01:27:59Partir comme ça du jour au lendemain,
01:28:01ça fait un peu peur.
01:28:03M'engager, ça ne me dérangerait pas.
01:28:05Si c'est pour la bonne cause et pour la patrie, je le ferai.
01:28:07Après, ce n'est pas mon ambition maintenant
01:28:09tout de suite de partir.
01:28:11Peut-être pour conclure, Général Marie,
01:28:13alors effectivement, il y a toutes ces postures politiques.
01:28:15Est-ce qu'on voyait le sujet peut-être
01:28:17qui brouille le message de la réalité ?
01:28:19Est-ce qu'il ne serait pas venu le moment
01:28:21que le chef d'état-major des armées
01:28:23prenne la parole peut-être
01:28:25pour rassurer les Français ?
01:28:27Je crois que malheureusement,
01:28:29s'il faisait ça,
01:28:31il poserait son képi dans la foulée
01:28:33et il serait remplacé par quelqu'un.
01:28:35Puisqu'Emmanuel Macron est le chef des armées, rappelons-le.
01:28:37Il ne peut pas avoir un discours différent
01:28:39de celui du président de la République.
01:28:41C'est le chef des armées,
01:28:43le président de la République.
01:28:45Le chef d'état-major, le général Burkhardt,
01:28:47qui est un très brillant officier
01:28:49que je connais personnellement.
01:28:51C'était votre élève ?
01:28:53Oui, il était dans mon groupe à l'école de guerre.
01:28:55J'en suis très fier d'ailleurs.
01:28:57C'est quelqu'un qui ne peut pas s'exprimer
01:28:59à côté du président de la République.
01:29:01Si le président de la République lui disait
01:29:03d'exprimer un point de vue en lui disant
01:29:05expliquer en des termes très simples
01:29:07ou très clairs ce qu'il en est,
01:29:09il le ferait.
01:29:11Le chef, le président de la République
01:29:13et Emmanuel Macron qui décident.
01:29:15Un grand merci à tous les cinq.
01:29:17Merci d'avoir éclairé nos téléspectateurs.
01:29:19On vous remercie infiniment d'avoir participé.
01:29:21Vous avez été très nombreux.
01:29:23On recommencera bien évidemment
01:29:25ce système-là puisqu'il est intéressant
01:29:27aussi d'avoir vos points de vue
01:29:29et vos interrogations.
01:29:31L'actualité qui continue dans un instant,
01:29:33votre rendez-vous du dimanche soir,
01:29:35le face-à-face Gilles-William Golnadel,
01:29:37Julie André, c'est à suivre.
01:29:39Un grand merci à tous.
01:29:41Très bonne soirée sur notre antenne.
01:29:43Le face-à-face, c'est tout de suite
01:29:45animé par Eliott Deballe.