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Les invités débattent de l'actualité dans #PunchlineWE, présenté par Thierry Cabannes le vendredi et Olivier de Kéranflec’h le samedi et le dimanche.

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00:00Bonsoir, soyez les bienvenus, merci de nous accueillir.
00:0517h, 19h, vous connaissez le rendez-vous par cœur, c'est votre punchline week-end.
00:09Deux heures pour nous poser, pour décrypter et bien évidemment pour débattre.
00:12Vous connaissez la tradition, je vous présente mon équipe de ce vendredi soir dans quelques instants.
00:16Mais tout de suite, le sommaire de notre première partie.
00:19À la une, Gérald Darmanin a tranché.
00:21En fait, il n'y aura pas une, mais deux prisons de haute sécurité pour les narcotrafiquants.
00:26Il y aura Condé-sur-Sarthe dans l'Orne
00:28et Vendin-le-Vieille dans le Pas-de-Calais.
00:30Le ministre de la Justice était sur place ce matin à Vendin-le-Vieille.
00:33Il est venu dissiper les inquiétudes des riverains, on l'écoutera.
00:37Dans Punchline, on ira à Gare du Nord, à Paris, l'une des premières gares d'Europe, vous le savez sans doute.
00:43On y a découvert une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale.
00:46Ce n'est pas une petite bombe, elle mesure un mètre de long.
00:48Elle pèse 500 kg pour 200 kg de charge explosive.
00:52Le trafic a été interrompu, idem sur une partie du périphérique parisien.
00:56On sera sur place avec notre équipe, Augustin Le Nain-Dieu et Axel Raybaud.
01:00Enfin, on évoquera nos rapports avec l'Algérie.
01:03Cela ne s'arrange pas, l'Algérie est refusée de nouveau aux sortissants placés sous le QTF.
01:08Marie-Victoire Diodonné, notre spécialiste police-justice, nous racontera tout cela.
01:12On écoutera également François Bayrou, qui était l'invité exceptionnel ce matin de CNews et d'Europe 1.
01:17Voilà pour le menu de notre première partie.
01:19Tout de suite, elle est fidèle au poste, comme tous les vendredis.
01:22Je suis ravi de l'accueillir, Mohen Vidal.
01:25On fait un point sur l'information marine.
01:28Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
01:30À la ligne de l'actualité, le ministre des Transports veut relancer le chantier de l'A69 entre Toulouse et Castres
01:36et faire appel de la décision de justice annulant l'autorisation environnementale du chantier.
01:40L'appel du gouvernement sera déposé dans les jours qui viennent
01:43et accompagné d'une demande de sursis à exécution, a déclaré Philippe Tabarro,
01:46pour qui l'arrêt du chantier provoquait une catastrophe concrète et immédiate sur un plan économique.
01:51L'expérimentation sur l'uniforme à l'école prolongeait.
01:54L'éducation nationale s'engage à la financer pour l'année scolaire 2025-2026.
01:58Un bilan de l'expérimentation en cours sera établi fin avril,
02:01permettant de déterminer les ajustements nécessaires pour l'année prochaine
02:05dans les établissements qui poursuivront le projet.
02:08Et 19 projets d'entreprises françaises vont recevoir 200 millions d'euros provenant du fonds Ukraine.
02:13Objectif, soutenir les infrastructures critiques et secteurs prioritaires de l'économie ukrainienne.
02:18Il s'agit d'un accord bilatéral du 7 juin 2024 entre la France et l'Ukraine.
02:23Et vous avez fini. Et j'ai fini.
02:25Et on vous retrouve à 17h30. Allez, à tout à l'heure. Merci beaucoup, Borine.
02:28L'équipe qui m'accompagne en ce vendredi soir, Véronique Jacquet, fidèle au combien ?
02:32Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
02:34Bonsoir Véronique. Olivier Benkemoun, chef politique de CNews.
02:37Ravi de vous accueillir, de vous avoir à mes côtés, c'est toujours un plaisir.
02:40Nathan Devers, écrivain, il est longtemps. Bonsoir, ça fait longtemps.
02:43Ça me fait plaisir de le retrouver. Moi aussi, très plaisir.
02:45Et puis Pierre-Henri Beauvis, avocat. Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
02:49On a beaucoup de sujets également à évoquer avec vous. Vous allez voir ça.
02:52On va parler d'abord de Gérald Darmanin. Le ministre de la Justice, je vous le disais, a tranché.
02:57Ce ne sera pas une prison de haute sécurité, mais deux prisons de haute sécurité.
03:01Le ministre l'a annoncé hier. Il y aura celle de Condé sur Sarthe dans l'Orne.
03:05Et puis celle de Vendin-le-Vieil, c'est dans le Pas-de-Calais.
03:09Gérald Darmanin était d'ailleurs ce matin sur place.
03:11On voit tout ça avec Augustin Denadieu et on en parle ensemble.
03:15Après avoir visité les quatre prisons en lice pour devenir prison de haute sécurité,
03:20le choix du garde des Sceaux s'est porté sur la prison de Condé sur Sarthe
03:23et sur celle de Vendin-le-Vieil où il s'est rendu ce matin.
03:26Vendin comme Condé ont à la fois un dispositif qui permet de limiter le nombre de détenus
03:32par aile de détention et par cours de promenade. Il y a ici 12 cours de promenade.
03:36On voit bien que c'est plus facile de faire en même temps sortir des personnes
03:40sans qu'ils se croisent en 12 cours de promenade que lorsqu'il n'y a qu'une seule cours de promenade.
03:43Les gardiens de ces établissements, qui sont déjà au contact de profils très dangereux
03:47comme Salah Abdeslam ou Mohamed Abra, verront leur effectif augmenter de 20 agents supplémentaires.
03:52Ils pourront également compter sur des dispositifs de sécurité jamais mis en place en France
03:57dont le coût des travaux est estimé par le ministre entre 4 et 5 millions d'euros par prison.
04:02Il faut notamment mettre des caillebotis sur les fenêtres, c'est-à-dire des petits carreaux
04:05qui empêchent de faire entrer des choses par l'extérieur.
04:08Un système de lutte anti-drone extrêmement performant comme l'utilisent nos amis militaires.
04:14Des moyens de renforcement technologique pour que même si on peut assez peu communiquer à l'intérieur de cette prison
04:21qu'on ne puisse plus du tout, y compris avec des routeurs, communiquer dans cette prison.
04:25L'objectif ? Que les 200 détenus les plus dangereux soient totalement coupés du monde extérieur.
04:30Ces derniers seront déplacés à Vendin-le-Vieil dès le mois de juin
04:33pour qu'au 31 juillet le nouveau régime de détention ultra-strict soit opérationnel.
04:37La prison de Condé-sur-Sarthelle sera prête à recevoir ces 100 détenus ultra-dangereux le 15 octobre prochain.
04:44Et pour ouvrir le débat, nous sommes avec Yoann Carrard, secrétaire national adjoint à Force Ouvrière Justice.
04:51Bonsoir Yoann Carrard, merci d'avoir accepté notre invitation.
04:54Je voulais absolument vous avoir évidemment, on a différents sujets sur lesquels j'aimerais vous faire agir
04:59mais ces deux prisons, alors qu'on pensait qu'il n'y aurait qu'une seule prison.
05:03Quelle est votre réaction ?
05:05Écoutez, c'est déjà un bon pas effectivement.
05:08A été annoncé une prison, on en aura deux.
05:11Tout en sachant que du coup ça va concerner à peu près 200 détenus fléchés notamment au titre du narcotrafic
05:16qui sont considérés comme dangereux.
05:18Tout en sachant que déjà les premiers chiffres que l'on a, c'est qu'on est sur des chiffres beaucoup plus importants que les 200.
05:23Donc on est sur une première pierre mais il ne faudra pas s'arrêter là.
05:27Et il y a quand même une inquiétude malgré tout parce qu'ici, il faut savoir,
05:30c'est que Vendin et Condé accueillent déjà des détenus qui sont très problématiques en termes de gestion,
05:36en termes de dangerosité et ces détenus vont être déplacés sur d'autres établissements pénitentiaires.
05:42Donc certes la sécurité sera assurée sur Condé et Vendin
05:45mais nous se pose quand même la problématique des autres établissements qui vont accueillir ces détenus
05:49qui vont être vidés de ces deux prisons et qui eux pour le coup vont être aussi tout autant problématiques.
05:55On peut penser, tout du moins Yoann Carac, qu'on va attirer quelques enseignements
06:00et on parlera peut-être tout à l'heure de Mohamed Amra puisqu'il y a les suites de l'enquête
06:04et on suivra en direct sur CNews la conférence de presse du procureur
06:08mais on peut penser qu'on tirera les enseignements quand même non ?
06:12Oui clairement, ça va complètement dans la logique que nous souhaitions de classification d'établissements.
06:18C'est-à-dire qu'il faut arrêter d'incarcérer les détenus et de les mélanger.
06:21Il faut pouvoir créer des établissements qui puissent effectivement avoir une sécurité très renforcée
06:26pour les détenus les plus dangereux et peut-être des établissements un peu plus ouverts
06:29pour ceux qui ne nécessitent pas vraiment de sécurité.
06:31Donc oui, c'est un bon premier pas où on aura des détenus qui seront vraiment sous cloche,
06:36coupés du monde, où ils n'auront plus aucune communication avec l'extérieur et entre détenus
06:41ce qui est aussi important pour éviter de développer et de continuer à faire développer ces réseaux
06:45qui sont quand même très dangereux pour la société.
06:47Donc oui, c'est une très bonne chose.
06:49Maintenant, ce que l'on dit, c'est que la réforme de l'aide pénitentiaire ne doit pas s'arrêter là
06:54en termes de prise en charge et la sécurité doit se passer vraiment sur plusieurs établissements.
06:59Donc oui, c'est un premier pas mais on attend maintenant d'aller encore beaucoup plus loin.
07:03Bon, vous restez avec nous Yoann Car, j'ouvre le débat et dès que vous souhaitez intervenir,
07:07vous levez la main et je vous donne la parole évidemment.
07:10Olivier, vous avez quelques petites informations supplémentaires peut-être ?
07:13Oui, c'est vrai. Il faut préciser d'ailleurs que ce sont déjà les établissements français les plus modernes
07:19en termes de sécurité. Notamment, ils sont déjà équipés de POMS, des portiques à ondes millimétriques.
07:25Ce ne sont pas les portiques que vous connaissez dans les aéroports,
07:27ce sont des portiques vraiment qui permettent de détecter tout ce que porte un individu.
07:31Ça, c'est la première chose et c'est important.
07:33La deuxième chose, c'est qu'on empêchera, et c'est une des craintes que certains surveillants de prison
07:38m'ont indiqué tout à l'heure, on n'empêche quand même pas des détenus de se parler.
07:43Même s'ils sont totalement à l'isolement, il y a la fenêtre et on sait qu'on peut se parler à travers les fenêtres.
07:49Donc la porosité, elle existe un tout petit peu.
07:52Alors, peut-être qu'il y aura une réaction dans un instant, mais ça c'est aussi une crainte.
07:56Il veut réagir Yoann Car, déjà il veut réagir.
07:59Juste une dernière chose, la concentration d'autant de détenus au même endroit,
08:04ça pose aussi question à certains surveillants.
08:07Yoann Car ?
08:09Alors oui, effectivement, toute la problématique est là, c'est de s'assurer qu'effectivement
08:13les détenus ne puissent pas communiquer à l'extérieur, mais surtout à l'intérieur.
08:17Et on peut craindre effectivement, envers la promiscuité qu'on peut avoir sur certains établissements,
08:21que les détenus soient très proches en termes de cellules pour pouvoir communiquer.
08:25Bon là, visiblement, ce qui va être mis en place quand même, c'est qu'il y aura de belles séparations
08:29avec des courtifs qui accueillent plusieurs cellules, mais qui accueilleront beaucoup moins de détenus que de cellules.
08:36Donc vraiment, en termes de communication, ça va quand même vachement compliquer les choses.
08:42Mais c'est surtout que, même s'ils communiquent entre eux, dès l'instant où ils sont coupés du monde,
08:47où ils sont sous cloche avec des moyens techniques, je rappelle, des brouilleurs de drones,
08:51qui vont être d'autant plus améliorés, avec l'interdiction d'utiliser le téléphone directement,
08:57le téléphone fixe, je ne parle pas du téléphone portable, ça va quand même considérablement bloquer les choses.
09:05Maintenant, effectivement, là où on va falloir rester vigilants, et là pour le coup,
09:08ce sera surtout aux ministères de l'Intérieur et aux services de police de faire attention,
09:11c'est que dès l'instant où on va couper du monde ces têtes de réseau, c'est de savoir qui va prendre la place derrière.
09:17Donc on le voit que le schéma va être peut-être un peu compliqué, mais il faut bien combattre le narcotraphisme
09:24et cette solution de prison très sécuritaire en est une première réponse.
09:30Restez avec nous.
09:31Juste ce chiffre, je vous le donne, 17 000 prisonniers en France qui sont liés au narcotrafic.
09:37Donc 200, il y a à peu près 200 établissements pénitentiaires en France et un par établissement.
09:42C'est les deux plus gros ou plus importants narcotrafiquants.
09:47En gros, c'est ça, qui sont visés.
09:49Nathan, je vous donne la parole et je fais le tour de table, évidemment.
09:51Nathan, parce que vous connaissez, vous êtes conduit dans cet établissement, racontez-nous.
09:55Et ensuite, je demande à l'avocat que vous êtes, Pierre-Louis Boivis, évidemment, quelle est votre réaction.
09:59Mais sans me vanter, dès que M. Darmanin avait fait ces annonces, j'avais dit, je suis certain que ça va être à Vendin-le-Vieille.
10:05Parce qu'il s'agit d'un centre pénitentiaire extrêmement...
10:09Mais on ne peut pas imaginer le degré de sécurité qui n'a absolument rien à voir avec une prison entre guillemets normale.
10:16Aussi bien, vous l'avez dit, quant à l'impossibilité totale de faire rentrer,
10:21ou en tout cas, la très très très très grande difficulté à faire rentrer le moindre objet, à le faire passer aux détenus.
10:28Et puis, quant à la séparation des détenus les uns par rapport aux autres, des zones de détention,
10:33si vous voulez, on a affaire à un endroit qui est extrêmement moderne,
10:37avec des détenus qui, pour certains, avaient d'ailleurs des parcours de criminalité.
10:42Mais une chose qui me semble importante à dire,
10:46c'est qu'à mon avis, il y a deux aspects qui sont centraux dans la lutte contre les drogues.
10:51Le premier aspect, et ça, évidemment, c'est du ressort du ministère de la Justice,
10:55c'est de faire en sorte que les têtes de réseau cessent de pouvoir continuer à travailler quand elles sont en prison.
11:01Et ça, espérons que ça puisse aller dans cette direction.
11:04Mais le deuxième aspect, et il est tout aussi central, c'est par le bas.
11:07Parce que les réseaux de drogue, les mafias, fonctionnent par capillarité.
11:11Et donc, c'est surtout empêcher cette logique qui fait qu'on recrute des gens à 14 ou 15 ans
11:16en leur proposant des salaires qui sont des salaires de 3 000 euros,
11:19qu'à partir de là, un individu accepte qu'au début, il est considéré comme un petit délinquant,
11:24et qu'après, vous avez parlé de CV, et bien de la même manière que dans un CV,
11:28dans des entreprises, il y a des augmentations, etc.
11:30Et bien là, vous avez une sorte d'augmentation du parcours de délinquance, de criminalité et de grande criminalité.
11:35Et cette trajectoire par le bas, elle est beaucoup plus difficile à combattre
11:39parce qu'il s'agit de combattre le caractère mafieux d'une organisation.
11:43Pierre-Henri Bovis et Véronique Jaquet. Pierre-Henri Bovis en tant qu'avocat.
11:46Le dernier propos de Nathan me permet de devenir...
11:49C'est une transition sur le propos que je voulais tenir sur le caractère fondamental de l'après-prison.
11:57C'est-à-dire qu'évidemment, le narcotrafic, c'est un sujet majeur, national, d'une grande importance,
12:03avec, à mon avis, la création d'un parquet européen
12:06qui devrait être essentiel pour la lutte contre le narcotrafic,
12:09mais aussi, du coup, pour les prisons de haute sécurité.
12:11Mais lorsque vous avez mis des délinquants en prison, il faut penser à l'après pour éviter la récidive.
12:17Et pour éviter, justement, que des petits délinquants ou des délinquants que vous avez enfermés,
12:22que vous avez mis en prison pour trafic de stupéfiants ressortent.
12:26Et, comme le dit Nathan, ressortent non pas dans la délinquance, mais dans la criminalité.
12:30Parce que, justement, il y a cette volonté aussi de certains de poursuivre dans cette voie-là
12:36et de monter progressivement dans la délinquance.
12:39Et parce qu'il n'y a pas de suivi, aujourd'hui, assez efficient...
12:43Alors, je vous interromps, parce qu'on va suivre la conférence de presse,
12:47et le sujet est lié également, de la procureure sur les suites de l'enquête
12:51concernant Mohamed Emra et son évasion.
12:53Au cadre de la procédure de l'information judiciaire qui a été ouverte suite à l'évasion sanglante de Mohamed Emra.
13:01Cette évasion a coûté la vie, et on ne l'oubliera jamais, à deux agents pénitentiaires
13:06et laissé traumatiser leurs collègues, tant ceux qui étaient présents sur place
13:12qui ont été, pour certains, très grièvement blessés.
13:15Traumatisé, je le crains de façon inéductable.
13:19Et puis, qui a aussi, évidemment, parfaitement engagé l'ensemble de la famille pénitentiaire à laquelle ils appartenaient.
13:27Alors, au moment où je vous parle, 20 personnes ont été mises en examen depuis les premières présentations.
13:34Aujourd'hui, 8 personnes sont en cours de déferment devant les magistrats instructeurs.
13:40Je vous rappelle qu'ils sont au nombre de 3
13:42et passeront ensuite devant le juge des libertés d'attention
13:46dans le cadre d'une procédure d'enquête qui a été suivie et pilotée dans un premier temps
13:52par les magistrats du parquet de la Junalco, les juges d'instruction rattachés
13:57à cette juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée
14:00et puis également par les juges des libertés et de la détention.
14:04Les chefs de mise en examen sont divers, mais ils vont pour les plus élevés d'entre eux
14:10et entraînant les peines de la réclusion criminelle à perpétuité.
14:14Il y avait les tentatives de meurtre en bande organisée, meurtre en bande organisée,
14:19mais également tentative d'évasion en bande organisée, évasion en bande organisée
14:26et puis association de malfaiteurs et détention d'armes jusqu'au niveau les plus élevé de ces armes
14:32puisque dans ce cadre il y avait des armes que l'on peut qualifier d'armes de guerre.
14:37Alors, ce que je peux vous dire à l'heure où nous vous parlons
14:42et où nous allons prendre la parole l'un comme l'autre,
14:45c'est d'abord une nouvelle fois signaler à quel point c'est une enquête
14:50qui a eu des dimensions tentaculaires, hors normes.
14:55Tous les qualificatifs les plus absolus mériteraient d'être employés au moment où je vous parle
15:01car si cette enquête a débuté de façon assez classique
15:06parce qu'on pourrait qualifier de moyens traditionnels
15:09et vous l'aurez bien compris, cette enquête démarre par d'abord le véhicule qu'on va trouver sur place
15:16et qui va faire l'objet de toute investigation technique et recherche de traces
15:21qui va se poursuivre évidemment par les auditions des surveillants,
15:25par le recours à l'ADN, à la vidéoprotection, à la géolocalisation
15:31et à la mise en œuvre de tous les points d'investigation qui concernent la téléphonie.
15:37J'ai envie de vous dire que si l'on doit prendre une comparaison,
15:42les enquêteurs, lorsqu'ils ont démarré leurs investigations,
15:46avaient une forme de pelote de laine sur laquelle ils pouvaient estimer qu'ils avaient un fil à tirer
15:52et que lorsqu'ils ont commencé à dérouler cette pelote,
15:55à l'intérieur de cette pelote il y avait une autre pelote de laine
15:57et des fils n'ont cessé de s'alimenter les uns et les autres
16:01au gré d'une enquête qui, si elle a duré neuf mois,
16:04a été tout à fait, encore une fois, tentaculaire
16:07et je crois qu'un certain nombre de données chiffrées vous en apportera la démonstration
16:12au-delà du nombre de tomes que constitue déjà ce dossier
16:16et du nombre de codes qu'il comporte.
16:19Au-delà de ces éléments que j'ai cités, qui sont des éléments techniques,
16:24qui sont des éléments d'obstination des enquêteurs,
16:27de mobilisation, de spécialisation dans tous les domaines,
16:31encore une fois, dans les recherches de traces, dans les exploitations téléphoniques,
16:36je voudrais souligner à quel point, et je l'ai déjà eu l'occasion de le dire,
16:41tout ce qui a été la coopération internationale a été fructueuse
16:46et puis aussi pour vous dire qu'au fur et à mesure de la progression de ce dossier,
16:51les enquêteurs ont rencontré sur le chemin des concitoyens,
16:55des personnes tout à fait privées,
16:58dont les témoignages ont construit petit à petit les enquêtes
17:01et ont été véritablement très précieux.
17:04J'insiste vraiment sur la valeur de ces témoignages.
17:07Les personnes qui ont entendu dans ce dossier se reconnaîtront,
17:11mais leur dire à quel point ils ont été, j'allais dire,
17:15des outils précieux, des collaborateurs précieux pour les enquêteurs
17:19et un certain nombre de ces témoignages ont permis
17:23des progressions d'enquêtes tout à fait significatives.
17:27Alors, pour vous dire ces moyens d'enquête tout à fait extraordinaires que j'évoquais,
17:32ce sont presque 800 techniques spéciales d'enquête à fait et ont été autorisées
17:37au cours de ce dossier, tant dans le cadre de l'enquête de flagrant délit
17:42par les magistrats du parquet lorsqu'ils en avaient les compétences
17:45et par les JLD, ça a duré dix jours,
17:48et puis ensuite ce sont les magistrats instructeurs et les juges des libertés
17:51et de la détention qui se sont mobilisés.
17:54Quelques exemples, mais je crois, monsieur le directeur, que vous en citerez d'autres.
17:57440 interceptions téléphoniques et géolocalisations,
18:02des géolocalisations de véhicules, des captations de données,
18:06des captations d'images, et quand je parle de captation d'images,
18:09vous penserez tous évidemment à la vidéoprotection du péage d'un quart-ville,
18:13mais ça a été la vidéoprotection de nombre de péages,
18:17ça a été la vidéoprotection de nombre de communes,
18:20ça a été le système d'exploitation de lecture automatique des plaques d'immatriculation.
18:25Vous voyez à quel point toute petite trace possible,
18:29toute petite technicité possible qui était en capacité de déployer,
18:34l'ont été par les enquêteurs.
18:37Un véhicule a conduit à un téléphone, un téléphone a conduit à une adresse,
18:41une adresse a conduit à une équipe, une équipe a conduit à d'autres véhicules,
18:45a conduit à d'autres adresses, à d'autres téléphones,
18:48et c'est finalement ça l'histoire de ce dossier.
18:51Alors, je pourrais aussi vous dire qu'il y a eu des sonorisations,
18:55de lieux, de véhicules, le recours aux IMSI 4 share,
18:59des autorisations d'accès à des données stockées,
19:02et donc ce filet a été dans un premier temps déployé de façon extrêmement large,
19:08et puis les mailles du filet se sont petit à petit resserrées,
19:11et le savoir-faire technologique de pointe de tous les services
19:17qui ont été mobilisés a fini par payer, je dois le dire,
19:20et toutes les données de connexion qui ont pu être exploitées,
19:23je crois, ont pu l'être.
19:27J'ai envie aussi de souligner à quel point toutes les pistes ont été investiguées,
19:34alors même que les dizaines de pistes existaient déjà,
19:38c'est-à-dire que rien n'a été exclu et tout a été fait
19:41pour retrouver évidemment Mohamed Amra et l'ensemble de ses comparses,
19:46de ses complices, de ses co-auteurs.
19:49C'est un immense travail, je le redis, c'est l'oeuvre d'une obstination
19:52qui n'a jamais faibli, celle de nos collègues, celle des enquêteurs,
19:56et l'apport encore une fois de citoyens qui, à l'échelon local,
20:01se sont dit que la lutte contre la criminalité organisée
20:04ne concernait pas seulement les enquêteurs, la magistrature,
20:08voire les hommes politiques qui se sont emparés du sujet,
20:12mais les concernaient eux parce qu'ils pouvaient être des éléments précieux.
20:16Et je crois que dans ces faits d'une inhumanité incroyable,
20:21cette humanité s'est manifestée grâce à eux.
20:24L'exploitation de ces éléments nous a permis aujourd'hui
20:30de soupçonner sérieusement que les faits ont pu se dérouler de la manière suivante.
20:36Dès son arrivée à la maison d'arrêt d'Evreux,
20:41Mohamed Amra a eu l'intention de s'évader.
20:46Et nous le savons par la lecture de certains échanges
20:50qui ont pu être retracés par les enquêteurs entre Mohamed Amra et ses comparses.
20:56Il a envisagé de scier les barodages de sa cellule,
20:59de dissimuler le fait qu'il avait finalement fait cette opération d'évasion
21:04en achetant des grilles amovibles.
21:07Et dans ce cadre, un certain nombre de ses comparses ont été identifiées
21:13et en tout cas sont mises en examen parce que l'on considère qu'il existe contre eux
21:18des indices graves ou concordants.
21:20Et ce sera la suite de leurs auditions et la suite des investigations
21:24qui permettra de savoir si ces suspicions sont corroborées.
21:28Mais on trouve la trace d'achat d'une échelle télescopique,
21:33d'une grille de fenêtres, de scotch rouge,
21:36que l'on trouve dans la cellule de Mohamed Amra,
21:39d'une meuleuse, tout ça, que ce soit dans des magasins tout à fait classiques
21:44de la région rouennaise Brico-Dépôt ou sur le Boncoin.
21:48Et puis Mohamed Amra a eu aussi un deuxième projet d'évasion
21:54par des moyens qui sont finalement très similaires
21:57à ce qui a fini être cette attaque mortelle
22:01puisqu'il ressort là aussi d'un certain nombre d'échanges
22:05qui ont pu être exploités par les enquêteurs
22:07que lors d'une précédente extraction qui avait eu lieu le 7 mai,
22:11jour où il devait être jugé au tribunal judiciaire d'Evreux,
22:14eh bien il avait déjà projeté cette évasion lors de son transfert.
22:19Ce projet a pu être avorté non par le fait qu'il y a renoncé
22:25ou que ses comparses ne se sont pas senties en capacité de le faire,
22:28mais ça fera référence à ce que je viens de vous indiquer il y a un instant,
22:32par le fait qu'un certain nombre de témoins ont repéré, je dirais,
22:37le regroupement à une heure avancée de la nuit de trois véhicules
22:42à l'intérieur de laquelle se trouvaient des personnes
22:45dont la tenue vestimentaire paraissait des plus suspectes.
22:49Ils ont donc ainsi alerté les services de gendarmerie
22:53et se voyant repérés, ces trois véhicules ont réussi à prendre la fuite
22:57en l'état des investigations.
22:59Il semble que ces trois véhicules puissent être rapprochés
23:03des trois véhicules qui ont été utilisés lors de l'attaque
23:07qui a été perpétrée au péage d'un Caraville.
23:10Et puis il y a eu cette évasion tragique, car mortelle,
23:15car en conséquence que j'ai déjà décrite,
23:18de blessures graves pour des agents pénitentiaires
23:22et de traumatisme absolu.
23:24Ce 14 mai, au scénario suivant, d'abord deux personnes
23:30qui se trouvent devant le tribunal judiciaire de Rouen
23:33et qui vont être chargées de donner le top départ du commando.
23:38Deux personnes qui sont susceptibles d'avoir fait le gué,
23:43en tout cas qui en sont suspectées,
23:45au moment où Mohamed Amra est présenté devant un magistrat instructeur.
23:50Là aussi, et c'est je dirais de façon récurrente
23:54qu'on va le trouver dans ce dossier,
23:56c'est la contribution de témoins qui va permettre
24:00d'identifier ces deux personnes aux comportements suspectes.
24:03Une vidéoprotection montre que l'un d'eux a fait preuve
24:08d'une particulière prudence lorsqu'on le voit monter
24:11dans un véhicule BMW.
24:13Il fait attention, en manipulant les portières,
24:16à ne pas laisser absolument aucune empreinte digitale ou ADN.
24:20On le voit ensuite partir à bord d'une BMW
24:24et on sait que cette BMW va prendre la route du péage d'un Carville
24:29à vive allure, mais elle arrivera après que les meurtres
24:33aient été perpétrés, les tentatives de meurtre
24:35et après l'évasion de la bande qui s'était organisée à cette fin.
24:40Deuxième temporalité, l'attaque du péage d'un Carville.
24:45Quatre personnes ont été vues sortir armées de deux véhicules,
24:49un véhicule Audi et le véhicule 5008.
24:52Ce véhicule 5008 était celui qui a percuté de face le fourgon.
24:57Le véhicule Audi était celui qui s'est placé derrière
25:00les deux véhicules pénitentiaires qui assuraient l'extraction
25:03de Mohamed Amra.
25:05Au total, sur cette temporalité des faits,
25:10ce sont sept personnes qui sont soupçonnées d'avoir pris part
25:14à ce commando mortel, mais je tiens ici à préciser
25:19que nous avons dans l'idée, le raisonnement
25:25ou en tout cas la détermination de considérer
25:29que feront partie de ce commando mortel
25:33et en tout cas en porteront la responsabilité
25:36tous ceux qui y auront participé à cette action,
25:39tous ceux sans lesquels l'action n'aurait pu aboutir
25:43à ces conséquences tragiques.
25:46Alors, l'essentiel de celles-ci ont pu être interpellées
25:50et ont été mises en examen, mais évidemment,
25:54pour des raisons évidentes, à la fois de respect
25:57de la présomption d'innocence, mais aussi pour le déroulement
26:00à venir des magistrats instructeurs, je ne me prononcerai pas
26:03aujourd'hui et je n'expliquerai pas aujourd'hui le rôle précis
26:06de chacun, tant observé, comme j'ai déjà eu l'intention
26:10d'indiquer, enfin déjà indiquer, qu'un certain nombre d'entre eux
26:13ont gardé le silence tant au cours de leurs auditions
26:16qu'au cours de leur mise en examen et qu'un certain nombre
26:19d'éléments présents au dossier leur seront opposés
26:23ou leur seront présentés et qu'il conviendra ainsi
26:26de recueillir leurs explications.
26:29Les auditions glaçantes des agents pénitentiaires
26:33qui ont survécu à cette attaque sanglante sont très claires.
26:37Mohamed Hamra n'a pas été surpris par cette agression.
26:41Il s'y attendait au contraire et il a activement participé
26:45à s'extraire du fourgon pour rejoindre une équipe
26:48qu'il connaissait et qu'il ne l'a jamais menacée.
26:52Il faut souligner cette violence inégalée
26:56qui s'est déchaînée à ce moment-là.
26:59On n'a laissé aucune chance aux deux personnes
27:02qui sont décédées sur le lit des faits.
27:06Les chauffeurs des véhicules qui sont restés vivants
27:09ont été pris d'une telle sidération que lorsqu'on a demandé
27:12à l'un d'entre eux de donner les clés pour pouvoir
27:15extraire Mohamed Hamra, il était dans l'incapacité
27:18de retrouver les clés et c'est un des membres du commando
27:21qui les a cherchées à sa place.
27:24Bien sûr, il y a des agents pénitentiaires qui ont fait
27:27usage de leurs armes en riposte.
27:30Cela n'a hélas pas suffi à protéger
27:35ceux qui ont été victimes dans les circonstances
27:38que j'ai déjà décrites.
27:41La violence du commando est telle qu'un autre exemple
27:45que je peux vous citer, l'un des agents pénitentiaires,
27:48alors même qu'il était allongé au sol et ne constituait
27:52pour le commando plus aucune menace, a été encore victime
27:55d'un tir dans le genou qu'il a très grièvement atteint.
27:59Mohamed Hamra et donc ses quatre comparses
28:03sont repartis ensuite à bord du véhicule qui ont été
28:06retrouvés incendiés.
28:09Je l'ai déjà eu l'occasion de préciser, mais sans doute
28:12vous en doutiez vous, ces véhicules avaient été
28:15précédemment volés et avaient vu leur plaque d'immatriculation
28:18maquillée.
28:21L'exploitation des indices que j'ai déjà énumérés,
28:24qu'ils soient matériels, qu'ils soient de téléphonie,
28:27qu'ils soient de reconstitution des parcours,
28:30a permis d'identifier toute l'équipe qui s'était déployée
28:34autour de l'évasion de Mohamed Hamra.
28:37Il y avait sa garde rapprochée et puis il y a eu aussi
28:41un certain nombre de personnes qui ont été recrutées.
28:44Nous retrouvons un schéma, j'oserais dire classique désormais,
28:50de la criminalité organisée, c'est-à-dire des équipes
28:54structurées qui se connaissent de façon ancienne et plutôt
28:58rapprochées et puis aussi des recours à ce qu'on appelle
29:02à tort, des petites mains.
29:05Je dis à tort car, encore une fois, sans leur acceptation
29:09de participer à cette construction de l'évasion,
29:12sans doute celle-ci aurait été rendue plus complexe
29:15pour l'ensemble des membres du commando.
29:18Elles font partie de ce rouage criminel et elles devront
29:21s'en expliquer.
29:24Sans elles, sans doute, tout aurait été plus difficile
29:27et peut-être tout ne se serait-il pas réalisé et construit.
29:31A ce moment-là, on perd la trace de Mohamed Hamra.
29:35Toutes les hypothèses, je l'ai déjà dit, ont été exploitées.
29:39Celle d'un départ à l'étranger, une piste espagnole a été envisagée
29:43un instant, comme celle d'un maintien à domicile,
29:46comme celle d'un maintien dans une zone proche.
29:49Mais petit à petit...
29:51Bonsoir, il est 18h. Bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
29:54C'est votre punchline week-end. Je vous propose de prendre
29:57la direction de Washington. On va suivre l'intervention
30:00de Donald Trump qui s'exprime depuis le bureau Oval.
30:03Les emplois devraient être créés également.
30:06Cela fait longtemps que l'on n'a pas entendu parler
30:09d'autant de création d'emplois. Il y a déjà eu 27 000 autres
30:12emplois qui devraient être créés.
30:15Ce sont donc des emplois dans la haute technologie
30:18qui sont bien rémunérés.
30:21L'étude SMP des industries manufacturières
30:24a confirmé qu'il y a eu un boom dans les industries
30:27manufacturières après une chute importante
30:30à l'époque de Biden.
30:33Travailler pour le gouvernement, ce ne sont pas
30:36les emplois que l'on souhaite.
30:39Travailler pour le secteur privé est intéressant.
30:42C'est ce que nous avons essayé de faire,
30:46créer chaque emploi créé en Amérique.
30:49Un emploi créé aux Etats-Unis était un emploi
30:52dans le gouvernement.
30:55Le président Trump a changé les choses.
30:5883% de tous les emplois qui ont été créés
31:01ont été créés dans le secteur privé.
31:04Il y a eu des gains très importants
31:07pour les Américains.
31:10Depuis 15 mois, les créations d'emplois
31:14pour les Américains nés aux Etats-Unis
31:17et les natifs, ainsi que pour les migrants
31:20et pour les étrangers ont été créés.
31:23C'est la première fois que cela se produit
31:26depuis plus de 15 mois.
31:29Les emplois pour les Américains ont augmenté
31:32de 18 000, alors que pour les étrangers,
31:35cela a diminué de 87 000.
31:38Vous avez entendu dire que c'était les étrangers
31:42qui prenaient tous les emplois. Dans certains cas,
31:45c'était vraiment littéralement tous les emplois.
31:48Et maintenant, plus de 84 000 emplois
31:51ont été créés pour ceux qui sont nés
31:54aux Etats-Unis, alors que les emplois
31:57pour les personnes étrangères ont diminué
32:00considérablement. Ce sont des chiffres
32:03très importants.
32:07Et depuis le 5 novembre,
32:18beaucoup de gens ont dit
32:21« Nous allons voir ce qui va se passer ».
32:24Et il va falloir probablement plusieurs semaines
32:27ou plusieurs mois pour que les choses s'améliorent.
32:30Et maintenant, ils peuvent être confiants
32:33et savent que ce que je fais,
32:36je le dis rapidement.
32:39Kevin Hassett est avec nous depuis longtemps.
32:42Il est très respecté. Nous avons eu
32:45la meilleure économie possible ces dernières semaines
32:48et Kevin fait partie de cela.
32:51Expliquez-nous un petit peu ce qui s'est passé.
32:54Nous voulions créer des emplois
32:57dans le domaine
33:01manufacturier, réduire les dépenses.
33:04Il y a toute une liste qui a été présentée au Congrès.
33:07L'idée était de créer
33:10des emplois et on a dit que si
33:13on expulsait les étrangers,
33:16il y aurait davantage d'emplois. Vous voyez
33:19qu'il y a eu de nombreux Américains nés américains
33:22qui ont pu trouver des emplois. Et ceci est lié
33:25aux attentes que l'on a de votre politique.
33:30Les gens s'attendaient
33:33à cela. N'oubliez pas
33:36que ces coupes nous ont déjà permis
33:391,3 milliard d'engagement pour les usines.
33:51Autre chose,
33:54le Canada nous fait payer
33:57plus de 100% de douanes.
34:03Il a été très difficile
34:06de traiter avec les représentants canadiens.
34:09250% pour certains produits,
34:12ce 50% de droits de douane, c'est quelque chose dont on n'entend pas parler.
34:15Ils ont des droits de douane
34:18extrêmement élevés.
34:21Ils nous vendent.
34:25Ils nous vendent des produits
34:28et font qu'il est impossible pour nous
34:31de vendre des produits laitiers au Canada
34:34ou du bois. Mais nos chiffres
34:37sont pratiquement inexistants avec le Canada.
34:40Et ce que nous faisons, c'est essayer
34:46d'abattre des arbres
34:49pour nos besoins
34:53et nos besoins.
34:56Cela fait des années que le Canada profite de nous
34:59avec les droits de douane pour le bois
35:02et également pour les produits laitiers. 250%,
35:05personne ne parle de ces droits de douane
35:08et ils profitent ainsi
35:11de nos agriculteurs.
35:14Nous allons faire la même chose
35:17de notre côté. C'est ce que l'on appelle
35:20les droits de douane réciproques.
35:23Nous attendrons jusqu'à lundi ou mardi, probablement,
35:26mais c'est ce que nous allons faire. Nous allons leur faire payer les mêmes droits de douane.
35:29Ce n'était pas équitable. Cela ne l'a jamais été.
35:32Tout le monde a profité de notre payé.
35:35Maintenant, cela va s'arrêter.
35:38Cela avait déjà commencé à s'arrêter
35:41lors de mon premier mandat et nous allons réellement
35:44arrêter cela parce que c'est vraiment quelque chose de très inéquitable.
35:47Notre pays, d'un point de vue économique, d'un point de vue financier,
35:50d'un point de vue commercial,
35:53est un pays dont pratiquement tous les pays dans le monde
35:56ont profité. Le Canada, le Mexique
35:59et l'Inde
36:02nous font payer des droits de douane
36:05extrêmement importants. Nous ne pouvons même pas vendre en Inde.
36:08C'est respectif. Nous faisons très peu
36:11en Inde
36:14et ils ont accepté de diminuer
36:17leurs droits de douanier parce que quelqu'un
36:20leur a fait comprendre. C'est idem avec la Chine
36:23et avec beaucoup d'autres pays. Et l'Union européenne
36:26a terriblement abusé également de la situation.
36:29L'UE a été créée pour profiter des États-Unis
36:32et ils en ont profité. Mais ils ne le feront plus.
36:35Quelquefois, on entend des choses négatives
36:38concernant certains pays. L'Amérique sera
36:41forte, très forte.
36:44Et ils ne peuvent plus faire
36:47ce qu'ils avaient l'habitude de faire parce que nous allons
36:50faire en sorte que les choses soient
36:53produites dans notre pays.
36:56Et d'un point de vue psychologique, c'est important,
36:5990 000 emplois sont partis
37:02depuis le début du NAFTA. Donc nous n'allons plus
37:05aller dans ce sens. Nous avons déjà eu
37:09deux grandes entreprises automobiles.
37:12C'est la première fois que l'on entend parler de ça
37:15depuis mon premier mandat.
37:18Et Biden a tout arrêté,
37:21tout ce que nous faisions pendant mon premier mandat.
37:24Et c'est quelque chose d'incroyable. Mais nous avons
37:27beaucoup de sociétés automobiles
37:30qui arrivent maintenant. Il y a des sociétés qui fabriquent
37:33également des puces. Donc l'une des plus importantes au monde
37:36va investir ici. Ils sont en train
37:39de construire une des plus grandes usines
37:42de fabrication de puces en Arizona, essentiellement
37:45en Arizona. Et une usine nous donnera
37:48donc un pourcentage très important du marché des puces,
37:51ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
37:54Un tel était géré par Eddie Grove.
37:57Et Eddie Grove était un homme intelligent.
38:00Lorsque j'étais un jeune homme, je lisais beaucoup de choses
38:03sur lui. Il a fait un travail incroyable
38:06dans le domaine des puces. Il est décédé.
38:09Il y a eu des gens qui ne savaient pas très bien ce qu'ils faisaient.
38:12Et petit à petit, nous avons perdu ces activités
38:15dans le domaine des puces, qui maintenant est essentiellement
38:18à Taïwan. Je ne blâme pas
38:21les gens à Taïwan pour cela. Au contraire,
38:24on a permis que cela se fasse.
38:27On aurait dû protéger cette fabrication des puces.
38:31Et presque toutes les puces sont fabriquées à Taïwan,
38:34un petit peu ailleurs, mais essentiellement à Taïwan.
38:37Et dans tout, maintenant,
38:40on retrouve des puces, même dans les automobiles.
38:43L'autre jour, l'opponent a parlé
38:46des freins d'une voiture.
38:49Qui aurait pensé qu'il y aurait des puces dans les freins
38:52d'une voiture ?
38:55Et ils vont, cette entreprise, investir des centaines
38:59de milliers de dollars dans ce pays.
39:02Et nous allons reprendre une grande partie de cette industrie.
39:05Beaucoup de fabricants automobiles viennent rapidement
39:08et l'une des raisons pour laquelle on voit ces statistiques,
39:11et Kevin l'a dit, et j'en avais un petit peu parlé,
39:14j'en avais touché un mot,
39:17j'ai gagné les élections, donc je suis un président élu,
39:20et je fais ce que j'ai dit que je ferais.
39:23Et ces statistiques reflètent
39:27vraiment cela. Il y a beaucoup de choses qui vont se produire
39:30et se passer. Kevin, merci beaucoup, c'est du bon travail.
39:33Est-ce que vous avez des questions ?
39:45Est-ce que cela ne va pas affaiblir le marché de l'emploi ?
39:48Non, je crois que le marché de l'emploi sera un très bon marché.
39:51Il y aura donc des emplois hautement rémunérés.
39:54Nous avons trop de personnes au sein du gouvernement
39:57dans les emplois publics,
40:00et c'est le cas depuis une quarantaine d'années.
40:03Les choses n'ont fait qu'empirer,
40:06et on a embauché de plus en plus de gens dans le secteur public.
40:09Si vous regardez le ministère de l'Education,
40:12qui a je ne sais pas combien de bâtiments,
40:15et je suis passé devant et j'ai vu des bâtiments du ministère de l'Education un peu partout.
40:18Nous voulons que l'éducation soit entre les mains des Etats,
40:21ce sera beaucoup mieux,
40:24et ceci nous permettra de remonter dans la liste,
40:27plutôt que d'être au bas de l'échelle.
40:30Cela nous permettra d'économiser beaucoup d'argent.
40:33Si vous allez dans l'Indiana,
40:36dans l'Iowa,
40:39dans tous ces Etats,
40:42tout est très bien géré.
40:45Ils vont pouvoir mettre en place une éducation
40:49qui sera l'équivalente de celle au Danemark, en Suède.
40:52Et la Chine, en fait, est très bien placée dans le domaine de l'éducation.
40:55Et on ne peut pas les blâmer pour cela,
40:58il y a 1,4 milliard de personnes en Chine,
41:01mais ils sont très bons au niveau de l'éducation,
41:04ce qu'ils faisaient.
41:07Et si nous regardons, nous dépensons plus d'argent pour l'éducation
41:10que n'importe quel autre pays au monde.
41:13Donc, j'ai dit en plaisantant que ce que nous faisons très bien, ce sont les coûts.
41:16Nous dépensons beaucoup, mais nous sommes quand même en bas de la liste.
41:37Jusque-là, Peter,
41:40ce sont des chiffres
41:43que l'on a reçus ces 4 dernières semaines.
41:47Et j'ai entendu certains rapports ce matin.
41:50Il peut y avoir quelques perturbations.
41:54On a résolu certaines choses.
41:59J'ai donné un délai d'un mois à certaines entreprises
42:02parce que ce n'était pas très équitable,
42:05bien que je suis sûr qu'ils vont en profiter
42:08et qu'ils vont entrer beaucoup de voitures aux Etats-Unis
42:11et les droits de douane, donc ils vont profiter de la situation.
42:15Et ils m'ont appelé, ils m'ont demandé
42:18est-ce que je pourrais avoir un peu d'aide.
42:21Et j'ai décidé que pour les entreprises américaines,
42:24je vais leur donner cette pause.
42:30Mais vous savez que nous parlons de 3 réciproques.
42:36Et je voulais que les choses se fassent donc le 1er avril,
42:39mais c'est le jour du poisson d'avril,
42:42donc ce sera le 2 avril que ce sera appliqué.
42:46Nous avons reçu de bons rapports,
42:49nous avons de bons chiffres depuis le début.
42:52Ceci permettra d'amener des emplois aux Etats-Unis.
42:55Et s'ils reviennent aux Etats-Unis, peut-être que d'autres parties
42:58du monde perdront des emplois,
43:01mais ils pourront continuer à s'en sortir bien.
43:04Et je pense que les Etats-Unis
43:08s'en trouveront beaucoup mieux et nous allons ramener des emplois,
43:11des emplois qui étaient perdus ces dernières années.
43:14Réfléchissez à ça, 90 000 emplois,
43:1790 000 sociétés et usines qui vont revenir.
43:29Et vous êtes bien sur CNews et sur Europe 1
43:32et nous suivons l'IA avec l'intervention de Donald Trump
43:36et on espère que Donald Trump évoquera le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
43:39Je vous propose de poursuivre l'intervention du président américain.
44:05C'est un mur et il faut contourner le mur plutôt que d'essayer d'enfoncer le mur.
44:08Et si nous pouvons faire quelque chose,
44:11nous voulons aider les entreprises, nous voulons les aider à créer des emplois
44:14et j'aurais pu laisser les choses telles qu'elles étaient
44:17et vous n'auriez pas eu de changement.
44:23Et j'ai entendu les grandes entreprises me demander
44:26si c'était possible de le faire et j'ai dit oui parce que cela permettrait
44:29de créer beaucoup d'emplois.
44:32Tous ceux à qui j'ai parlé
44:35en sont très contents.
44:38Il y aura donc une création d'emplois.
44:44Donc avec les syndicats,
44:47j'ai fait de très bons chiffres,
44:50c'est les meilleurs chiffres que les Républicains n'aient jamais eus.
44:53Je respecte beaucoup les syndicalistes.
44:56John Faine n'était pas un supporter.
45:00Les autres travailleurs l'étaient
45:03et hier il a dit que Donald Trump a tout à fait raison
45:06sur les droits de douane.
45:09Il a dit que ce qu'il fait sur les droits de douane
45:12c'est quelque chose d'extraordinaire
45:15et il est temps que quelqu'un ait les tripes de faire cela.
45:18Et j'ai dit aux gens lorsque je faisais ma campagne...
45:30Jean-Marc Maril et Gauthier Lebret.
45:33On vient d'écouter Donald Trump depuis le bureau Oval.
45:36François Bayrou était notre invité exceptionnel ce matin
45:39interrogé par Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari.
45:42Il s'est exprimé notamment sur Donald Trump.
45:45Je vous propose de l'écouter.
45:48C'est ce qu'il a dit de plus fort dans l'interview.
45:51Il n'a pas été tendre avec Donald Trump.
45:54Qu'est-ce que fait Donald Trump ?
45:58Nous avions, depuis la guerre,
46:01et payé au prix du sang.
46:04Nous avions payé au prix du sang
46:07de nous les Français, des Européens
46:10et du sang des Américains qui sont venus nous aider
46:13pour sauver ce qui pouvait l'être
46:16de la loi internationale.
46:19Nous avons vécu depuis la guerre dans ce climat
46:22qui était nous avons en Europe et dans l'OTAN
46:26et voilà que M. Trump renverse ça
46:29et il ne le renverse pas à moitié.
46:32Je rappelle qu'il est membre du Conseil National des Nations Unies
46:35et les Nations Unies sont sur son sol.
46:38Gauthier Auret.
46:41Il était très cache à l'encontre de Donald Trump.
46:44Oui, il dit qu'il déstabilise le monde
46:47et il crée de l'insécurité à travers le monde.
46:50Le renversement d'alliances, c'est évidemment
46:53de Vladimir Poutine.
46:56Donald Trump est animé par une chose,
46:59il veut arrêter, on l'a dit déjà avec la guerre en Ukraine,
47:02qu'il n'est plus cela à gérer, qu'il ne déverse plus des milliards
47:05d'aides militaires en Ukraine et puis il veut faire du business.
47:08C'est un businessman, il veut faire du business
47:11et il veut faire du business avec la Russie.
47:14Les Européens se sont complètement désengagés de la Russie
47:17et il voit qu'il y a un champ des possibles en Russie
47:21Et pas qu'en Russie, il y a la Chine.
47:24Maintenant, il y a une nouvelle alliance entre la Russie et la Chine
47:27et il va falloir se lever de bon matin pour les séparer,
47:30pour les disloquer.
47:33Il y a la volonté de Trump de disloquer la Russie et la Chine
47:36et de faire du gros business aujourd'hui en Russie
47:39et peut-être demain en Chine, même si c'est très tendu en ce moment
47:42avec le président chinois et les fameuses taxes douanières.
47:45Il est animé par cela et il fait tout pour y arriver.
47:48Il est président des Etats-Unis, à la tête de la première puissance mondiale
47:51donc forcément quand Donald Trump dit quelque chose, vous voyez ce que fait Volodymyr Zelensky
47:54c'est-à-dire qu'il se fait humilier dans le bureau Oval le vendredi
47:57et il cède à Trump le mardi.
48:00Véronique Jacquet.
48:03Oui, on peut reprocher beaucoup de choses à Donald Trump
48:06mais pour un homme politique et pour un président des Etats-Unis
48:09en campagne, quand il était en campagne, il a fait des promesses
48:12et on se rend compte qu'il tient ses promesses.
48:15Il est en campagne de dire quelque chose et quand on est au pouvoir
48:18de tout faire pour le faire.
48:21Il y a un peu d'angélisme de la part de François Bayrou
48:24on a l'impression qu'il découvre un petit peu la lune avec Donald Trump
48:27rappelons qu'il avait dit qu'il voulait la paix
48:30il fait tout pour avoir la paix et effectivement faire du business
48:33oui le monde a changé, oui le monde est beaucoup plus brutal
48:36oui on a affaire à des impérialismes, oui quelque part c'est la fin
48:39peut-être du moment de la mondialisation
48:42et qu'on en est à une nouvelle réflexion sur les Etats-nations
48:45donc on est face à des prédateurs
48:48et bien il faut faire avec mais il faudrait peut-être que la France
48:51songe à se réarmer, pas simplement
48:54comme le veut Emmanuel Macron, avec plus d'armes
48:57avec des efforts de guerre, etc. parce que ça c'est un petit peu du cinéma
49:00mais déjà se réarmer mentalement pour aborder
49:03ce monde qui vient. On va en parler dans quelques instants
49:06puisqu'on a interrogé les Français, est-ce qu'ils sont prêts à participer
49:09à cet effort de guerre ? Tout d'abord Nathan Devers
49:12Oui, je crois quand même que Donald Trump
49:15en effet c'est un primat du business sur le politique
49:18mais là où il y a une très grande déstabilisation
49:21chez lui, c'est qu'il ne se contente pas
49:24de s'inscrire dans une tradition qui existe dans l'histoire des Etats-Unis
49:27même dans son propre parti, qui est la tradition
49:30de l'impérialisme old school, celui de Reagan
49:33Reagan était un président de l'influence américaine
49:36de la grandeur américaine, Trump lui avait d'ailleurs un peu repris
49:39le slogan MAGA, Great Again, mais
49:42Reagan, la grande différence, c'est que cet impérialisme-là
49:45il le faisait au nom d'un idéal
49:48l'idéal des Etats-Unis, pays des droits, pays de la liberté
49:51etc., ce qui fait que si Reagan a été élu président
49:54c'est essentiellement sur la promesse de dire
49:57nous allons détruire l'URSS à long terme, et ce qu'il a réussi à faire
50:00parce que c'est Reagan qui a réussi à faire tomber l'URSS
50:03même si ça s'est passé un peu après lui. Trump, quand on analyse
50:06ses prises de parole depuis son retour à la Maison-Blanche, prenez juste le champ lexical
50:09qu'il a pour parler à des autres pays
50:12remarquez que toute la violence verbale qu'il utilise
50:15c'est pour désigner des démocraties libérales
50:18Canada, France
50:21France, Royaume-Uni, etc.
50:24et des pays qui sont normalement
50:27des alliés des Etats-Unis, Canada, Danemark, France, Royaume-Uni
50:30et que quand il parle de pays qui sont des pays autoritaires
50:33la Russie par exemple, là on appelle le président
50:36par son prénom, et on ne parle pas de la même manière.
50:39Il appelle Emmanuel Macron aussi par son prénom.
50:42Il ne faut pas en faire une analyse géopolitique.
50:45Il y a sans doute une sorte quand même de mimétisme
50:48où Poutine veut l'Ukraine, les Chinois
50:51veulent Taïwan, et bien Trump se dit moi aussi je vais me comporter
50:54un peu comme ça, avec le Groenland, avec le Canada
50:57avec le Mexique, et si vous voulez je crois quand même
51:00que là-dessus il y a un tournant par rapport à la tradition
51:03même chez les républicains, et même chez les plus impérialistes
51:06des républicains.
51:09Alors on a un général sur ce plateau, le général Jean-Marc Marie
51:12on parle beaucoup de l'effort de guerre, alors on a interrogé les Français
51:15un peu pour vous d'ailleurs, est-ce que les Français sont prêts à participer
51:18à cet effort de guerre ? Ecoutez leur réponse mon général, et je vous interroge.
51:21Réaction juste après.
51:24Je pense que l'époque le nécessite, un effort de chacun
51:27après effectivement au niveau industriel, au niveau
51:30du paysage économique, il faut sûrement faire des efforts
51:33si les impôts n'augmentent pas
51:36pourquoi pas effectivement participer à une épargne
51:39qui contribue à cet effort de guerre.
51:42Vu la conjoncture actuelle surtout, les gens
51:45je pense que maintenant ils sont plus
51:48intéressés par
51:51leurs revenus, ce qu'ils gagnent
51:54ce qu'ils peuvent dépenser ou pas
51:57tous les problèmes financiers qu'ils ont déjà.
52:00Je préférerais pouvoir financer à la hauteur
52:03de mes capacités, contribuer à cette solidarité
52:06plutôt qu'être taxé
52:09être imposé de cette manière.
52:12Général Jean-Marc Marie, vous avez la parole.
52:15Réaction des Français, évidemment ils ont des tas de problèmes
52:18et on leur demande des efforts supplémentaires.
52:21Ils ont des tas de problèmes mais c'est qu'un aspect des choses.
52:24A Sparte il n'y avait pas de muraille parce que la muraille c'était les boucliers des Spartiates
52:27et donc la première des choses c'est la volonté de défendre son pays.
52:30Vous ne pouvez pas songer à faire la guerre si vous n'avez pas
52:33une nation qui aime son pays et qui soit capable
52:36de faire les sacrifices nécessaires.
52:39Or tout part de l'école
52:42tout part de la représentation mentale qu'ont les Français
52:45de leur propre pays, de leur histoire.
52:48Et ça avec les déconstructions successives que l'on a connues
52:51je ne sais pas si beaucoup de Français sont capables
52:54de se dire la France est belle et je vais mourir pour elle.
52:57Et donc ça c'est le premier problème.
53:00Le deuxième problème c'est la rusticité.
53:03C'est-à-dire que la guerre telle qu'elle se déroule en Ukraine
53:06c'est une guerre terrible, une guerre de fantassins
53:09une guerre d'artillerie, une guerre de drones
53:12une guerre qui se vit dans des conditions extrêmement difficiles.
53:15Et quand vous êtes sur le terrain et que vous n'êtes pas habitué
53:18à souffrir physiquement, du froid, de la faim
53:21dominer vos sentiments et vivre un peu
53:24comme un homme préhistorique
53:27l'écart entre nos sociétés
53:30où vous avez des soutiens psychologiques dès que vous avez un souci
53:33fait que je pense que la mentalité
53:36d'aujourd'hui est extrêmement loin des réalités d'une guerre
53:39de haute intensité. Et le problème essentiel il est là.
53:42Après les effectifs, l'armement, les budgets, c'est autre chose.
53:45Je pense que la question qui va payer l'effort de guerre
53:48c'était purement financier pour le moment.
53:51Est-ce que les Français sont prêts à mourir pour la France ?
53:54En tout cas à mon avis ils ne sont pas prêts à mourir pour l'Ukraine.
53:57Et comment financer le réarmement ?
54:00Parce que pas une piste d'économie dans ce que nous dit François Bayrou ce matin.
54:03D'ailleurs on a eu deux budgets, l'un censuré et l'autre adopté.
54:06Pour augmenter les impôts il y a du monde. Pour trouver des mannes d'économie
54:09il n'y a plus personne. Pour fermer le robinet ou réorienter
54:12les dépenses, il n'y a plus personne.
54:15Je vois encore des exemples de dépenses qui tombent dans la presse
54:18absolument dingue. Des tablettes numériques
54:21en prison, plus de 120 millions.
54:24On va changer maintenant tous les panneaux des officines
54:27qui vendent la presse. Le panneau presse
54:30financé, subventionné par le ministère de la Culture.
54:33Le haut commissariat au plan, on a eu la passation de pouvoir cette semaine
54:36entre François Bayrou et Clément Beaune, ça ne sert absolument à rien.
54:39Comme le CESE, le Conseil économique, social et solidaire.
54:41Il y a des pistes pour faire des économies. On ne veut pas faire des économies.
54:44Qu'est-ce qui va se passer ? Soit on va réorienter l'épargne des Français
54:47soit on va faire ce qu'on sait faire de mieux. S'il y avait les JO
54:50de la dette et du déficit, la France l'emporterait haut la main.
54:53On va continuer à creuser la dette, on va continuer à creuser le déficit
54:56et on a trouvé une parade géniale. On ne mettra pas ça
54:59pour le réarmement dans le déficit
55:02ramener au PIB.
55:05Il n'y a pas de question que d'économie. Je rejoins ce qu'a dit le général.
55:08Emmanuel Macron a quand même demandé aux Français
55:11d'être patriotes et d'avoir une force d'âme.
55:14Je ne sais pas où il va chercher tout ça dans la bouche d'Emmanuel Macron.
55:17Jusqu'à présent, on pensait que le mot patriote c'était un gros mot
55:20et ça implique à minima d'aimer sa patrie
55:23et d'être capable de mourir pour elle. Je crois que les Français
55:26ne sont absolument pas prêts à ce genre de sacrifice
55:29et on est loin de s'imaginer ce qu'est la réalité d'une guerre
55:32sur le terrain en Ukraine. On rappelle quand même
55:35qu'il y a plus d'un million de morts des deux côtés, que ce soit les morts
55:38ou les blessés. Ensuite juste un mot sur la sémantique
55:41effort de guerre. Non mais sincèrement
55:44pour moi c'est une forme de manipulation. On est en train
55:47de demander aux Français de consentir à un effort
55:50financier mais nous ne sommes pas en guerre.
55:53Et j'aimerais qu'Emmanuel Macron nous parle d'effort
55:56à construire la paix.
55:59Et puis nous journalistes nous reprenons ce terme. Effort de guerre.
56:02On nous roule dans la farine.
56:05Paraphrasez un homme politique célèbre, pour avoir la paix il faut préparer la guerre.
56:08Donc je pense qu'il y a effectivement, vous avez prononcé le mot
56:11le mot de patriote. Je crois que le patriotisme appartient à tous
56:14les Françaises et à tous les Français. Ce n'est pas un parti politique
56:17uniquement et les Françaises et les Français ont réalisé
56:20que nous étions dans une situation éminemment dangereuse
56:23et il faut s'y préparer. Quant à financer effectivement
56:26Emmanuel Macron a dit hier, pas d'augmentation d'impôts.
56:29Nous verrons ce qu'il en est. Certainement qu'il y a des pistes d'économie
56:32mais s'agissant de l'épargne, les Français, vous l'avez vu, sont prêts à faire un effort
56:35à condition, disait un économiste... Enfin pas tous
56:38ceux qu'on a entendu. Pas tous, Patrick Martin-Jeuny. Non, pas tous.
56:41Mais à condition que l'épargne puisse rapporter quelque chose
56:44donc les Français... Pour que le placement soit intéressant.
56:47Que le placement soit intéressant s'il y avait effectivement
56:50un plan d'épargne fléché pour un effort de guerre.
56:53Et enfin, n'oublions pas non plus les annonces
56:56qui ont été faites hier par le Conseil européen avec cette
56:59possibilité d'investir, notamment dans une coopération industrielle
57:02renforcée. Et ça, ça me parait tout à fait prometteur.
57:05Oui, nous devons nous renforcer. Et enfin, un dernier mot...
57:08On entend que ça n'empêchera pas une attaque au couteau sur le sol français.
57:11Un dernier mot. Un dernier mot. Très rapidement.
57:14Il y a un général ici. Et bon, vous êtes toutes jeunes.
57:17Moi, j'ai fait mon service militaire.
57:20Si on doit prendre un casque et un fusil, on y va.
57:23On est d'accord. On est dans la tranche d'âge.
57:26Faites attention, tout ce que vous dites est enregistré. Gauthier Lebret.
57:29J'ai fait mon service militaire et je peux vous assurer que
57:32pour parler d'un réarmement moral, je serais partisan de la rétablissement
57:35d'une forme de service militaire pour les hommes comme pour les femmes
57:38comme on le voit en Israël, comme on le voit aux Pays-Bas par exemple
57:41ou au Danemark. Parce que ça fait partie du réarmement.
57:45Donc il y aurait certainement une piste pour le réarmement moral
57:48pour tout simplement qu'un jeune puisse, par exemple, saluer le drapeau français
57:51et savoir ce que c'est que la défense nationale.
57:54Ça sera le mot de la fin ou alors très, très, très, très court Nathan Dauvert.
57:57La parole de mes camarades. Mais je crois qu'il y a aussi une réalité
58:00qu'il faut voir en face. L'Europe a été nulle, mais nulle
58:03depuis 10 ans, 15 ans, sur ces questions-là
58:06avec des pays qui sont incapables de prendre des décisions ensemble
58:10tellement sur chaque dossier sensible
58:13comme la crise syrienne, la guerre en Syrie, le coronavirus, etc.
58:16C'était la cacophonie et des décisions qui étaient complètement éclatées.
58:20Et la France a aujourd'hui une puissance nucléaire
58:24a un investissement militaire qui a quand même été fait depuis 10 ans
58:27et il faut le dire, une hausse du budget de la défense
58:30et a aujourd'hui une énergie qui est globalement indépendante.
58:33Je rappelle que les Allemands se sont quand même complètement couchés
58:36devant Vladimir Poutine depuis 20 ans sur les questions énergétiques.
58:39Donc il y a aussi ce fait que la France est là en tant que patriote
58:42et que la France peut devenir un pays qui va reprendre pour parler
58:45comme l'historien Raphaël Douan, une dimension consulaire en Europe
58:48dans les prochaines années, ou en tout cas qui peut le faire, nous l'espérons.
58:51Merci les amis de m'avoir accompagné durant ces deux heures de ce punch week-end
58:54avec l'actualité très chargée.
58:56Il y avait du monde qui devait parler.
58:58Merci pour votre grande fidélité, ça nous fait très plaisir.
59:00Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer cette émission.
59:02Sébastien Mandotti, David Poujol, Céline Géneau,
59:04Axel Thomas, Adi Sass, Giscard d'Estaing.
59:06Merci à la programmation bien sûr, merci aux équipes en régie.
59:08Tout de suite, la suite de nos programmes sur Europe 1.
59:10L'excellente Pascale Delatour-Dupin est sur CNews.
59:12L'excellent Philippe Devillers avec Eliott Deval et Geoffroy Lejeune,
59:15tous les deux excellents aussi.
59:17Bye bye et belle soirée.

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