Un rendez-vous 100% politique présenté par Gauthier Le Bret du lundi au vendredi de 21h à 23h30.
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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour le dernier numéro de 100% Politique de la semaine, un peu décalé en raison de la rediffusion de l'interview exceptionnelle de Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari de François Béroux.
00:00:11Je voulais vous tous vous saluer. Bonsoir Geoffroy Lejeune. Alors vous êtes là à 22h un vendredi ?
00:00:16J'en étais sûr.
00:00:17Vous auriez pu être là de 21h à 23h mais le Premier Ministre vous a un peu coupé l'herbe sous le pied.
00:00:22Mais oui, comme vous me demandez toutes les semaines de rester une heure de plus, j'avais prévu de vous faire la surprise en direct et il m'en a empêché.
00:00:26Voilà, écoutez, on a des petits malheurs parfois comme ça. Bonsoir Amine El Khatami.
00:00:30Bonsoir Gauthier Lebrun.
00:00:31Bonsoir Olivier Dardigolle.
00:00:32Bonsoir Gauthier.
00:00:33Vous êtes en pleine forme Olivier ?
00:00:34Ça va.
00:00:35Ça va très bien. Bonsoir Naïmah M. Fadel et bonsoir Eric Tégler.
00:00:37Bonsoir Gauthier.
00:00:38Chaque jour, sa conférence de presse, je ne parle pas d'Emmanuel Macron qui parle beaucoup en ces temps troublés, mais quelqu'un qui parle encore plus que lui, c'est Donald Trump.
00:00:47Nouvelle conférence de presse, nouvelle attaque sur Volodymyr Zelensky, il dit qu'il est plus facile de traiter avec la Russie qu'avec l'Ukraine.
00:00:58Président américain.
00:01:03Ça se passe très bien avec la Russie.
00:01:06Mais maintenant, ils sont en train de pilonner fortement l'Ukraine.
00:01:11Mais je trouve qu'il est plus difficile de traiter avec l'Ukraine et les cartes ne sont pas entre leurs mains.
00:01:18Vous savez qu'il y a une réunion en Arabie Saoudite la semaine prochaine.
00:01:23Nous parlerons pour trouver une issue.
00:01:25Ce sera peut-être plus facile de traiter avec la Russie pour obtenir enfin un accord.
00:01:32Ce qui est étonnant, car ils bombardent fortement l'Ukraine.
00:01:37J'ai fait une déclaration très forte pour dire qu'ils ne peuvent pas faire cela.
00:01:41Nous essayons de les aider et il faut que l'Ukraine saisisse la balle au bon.
00:01:46Il prend quand même quelques distances avec Vladimir Poutine aujourd'hui.
00:01:51Il dit que c'est plus facile de traiter avec Poutine qu'avec Zelensky.
00:01:54Mais enfin, quand même, il n'a pas aimé que Poutine pilonne encore la nuit dernière l'Ukraine.
00:01:59C'est un peu difficile à défendre quand même, il faut être honnête.
00:02:02Je pense qu'il a raison, il est un peu dans une position d'équilibre en réalité.
00:02:06Il accule Zelensky pour que l'accord soit trouvé.
00:02:11Et il ne cautionne pas les frappes de Poutine et ça c'est normal.
00:02:13Je pense que la raison pour laquelle il dit du bien de Poutine sur sa capacité de négociateur,
00:02:18c'est que ce sont des gens qui parlent la même langue en réalité,
00:02:20la langue du rapport de force, la langue de la force aussi.
00:02:23C'est la raison pour laquelle ils se comprennent et qu'ils pourraient réussir à s'entendre.
00:02:27Je vais faire super attention à une chose, c'est qu'à chaque fois qu'on ne comprend pas ce que fait Donald Trump,
00:02:31j'ai remarqué par le passé, notamment pendant son premier mandat,
00:02:34il y a des moments où on se dit pourquoi il va voir le Coréen, Kim Jong-un, que personne n'allait voir,
00:02:37pourquoi il va signer en Arabie Saoudite un accord, etc.
00:02:40Et à la fin, il s'avère que c'est une avancée pour les Etats-Unis et que c'est plutôt quelque chose de positif.
00:02:44C'est la raison pour laquelle je me garderais bien de tout jugement négatif.
00:02:48Écoutez à nouveau Donald Trump qui là parle de troisième guerre mondiale,
00:02:52possible si on ne règle pas la question de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
00:02:58Qu'est-ce qui va se passer lorsque l'Ukraine sera épuisée ?
00:03:01Bonne question.
00:03:05Je ne pense pas qu'il veuille régler les choses.
00:03:08Nous voulons que ce soit réglé.
00:03:10Et ce que je veux faire, c'est arrêter les morts.
00:03:12C'est le plus important.
00:03:15Et ensuite vient l'aspect financier.
00:03:22L'Union Européenne devrait payer plus que nous.
00:03:27Ces dernières semaines, j'ai regardé ce qui se passait en Europe.
00:03:31Et je pense qu'on va terminer par une troisième guerre mondiale si l'on ne règle pas les choses.
00:03:35Il faut donc que les choses se règlent.
00:03:37On va terminer par une troisième guerre mondiale si l'on ne règle pas les choses.
00:03:41Trump met une nouvelle fois la pression à tout le monde.
00:03:44Mais cette petite musique de la troisième guerre mondiale peut évidemment inquiéter le monde entier et les Français.
00:03:49Oui, parce qu'on a vu quand même une montée en puissance des menaces, notamment de la menace nucléaire.
00:03:53Parce que quand on expliquait tout simplement qu'on allait battre les Russes,
00:03:56mettre en cause les intérêts vitaux des Russes,
00:04:00forcément les Russes de leur côté, le discours sur l'utilisation de l'arme nucléaire était important.
00:04:04Mais ce que je veux souligner, c'est qu'il y a près de 180 millions de dollars américains qui ont été investis dans la guerre en Ukraine.
00:04:11Est-ce qu'on a vu les États-Unis s'impliquer pour défendre les Ouïghours ?
00:04:14Est-ce qu'on les a vus s'impliquer pour défendre les Yémenites ?
00:04:17S'ils défendent les Ukrainiens, ce n'est pas pour défendre l'Ukraine.
00:04:19C'est parce qu'ils y voient un intérêt.
00:04:21C'est ce qu'on appelle la guerre par proxy entre les États-Unis et la Russie à travers l'Ukraine.
00:04:25Depuis le début, on s'attendait à ce qu'à la fin, de toute façon,
00:04:28les Ukrainiens, très malheureusement, soient les perdants.
00:04:30C'est la raison pour laquelle, aujourd'hui, Donald Trump essaie de minimiser le poil d'Ukraine.
00:04:34L'Ukraine, demain, va devenir, malheureusement, un pays coupé en deux
00:04:38et un pays satellite des pays occidentaux avec assez peu d'existence.
00:04:41Moi, ce qui me frappe quand même, Olivier Dardigolle, c'est que toute cette semaine, on a quand même entendu ce mot de paix,
00:04:46de cesser le feu, de trêve.
00:04:48Ce sont des mots que je n'ai jamais entendus avant l'arrivée de Donald Trump dans le bureau Oval.
00:04:52Oui, et le paradoxe, c'est que nous terminons cette semaine avec, quand même, pour ce qui concerne notre pays,
00:05:01un débat politique qui a évolué vers le risque de guerre.
00:05:06Nous sommes dissonants par rapport à tout ça.
00:05:09Vous avez trouvé Macron trop alarmiste ?
00:05:12Oui. J'ai souvent trouvé, depuis le début, le président américain assez erratique, assez imprévisible.
00:05:19Au final, je commence à me dire que son seul objectif de ce second mandat est le match direct avec la Chine,
00:05:29que tout ce qu'il y a avant est pour préparer le terrain, qu'il fera une paix qui sera dans des conditions épouvantables pour les Ukrainiens,
00:05:39mais qu'il a besoin de cocher cette case-là pour le vrai rendez-vous de son mandat, qui est la concurrence avec la Chine.
00:05:46Je vous entendais dire aussi, Amine, sur ce qu'a fait le président cette semaine, trop alarmiste, la stratégie de la peur.
00:05:55Et là, on est, depuis quelques heures, dans une escalade verbale avec Vladimir Poutine.
00:06:00C'est-à-dire qu'on a des présidents, on n'est pas totalement dans l'insulte, mais impérialistes d'un côté, Napoléon de l'autre,
00:06:07le ministre des Affaires étrangères russe qui compare même Emmanuel Macron à Hitler.
00:06:10Écoutez donc cet échange entre Paris et Moscou, entre Poutine et Macron.
00:06:18L'Union européenne a terriblement abusé également de la situation.
00:06:23L'UE a été créée pour profiter des États-Unis et ils en ont profité, mais ils ne le feront plus.
00:06:30Poutine, s'étant pas fait opérer, ne ressemble pas à Donald Trump, ni à Emmanuel Macron d'ailleurs.
00:06:35Donc maintenant, je vous propose de revoir Poutine et Macron.
00:06:39Depuis l'époque de Napoléon, depuis l'invasion de la Russie par Napoléon, certains sont encore impatients.
00:06:47Il y a encore des gens qui veulent revenir à l'époque de Napoléon, oubliant comment cela s'est terminé.
00:06:54Je pense qu'il fait un contresens historique et ça m'étonne de lui.
00:06:57Napoléon menait des conquêtes. La seule puissance impériale que je vois aujourd'hui en Europe s'appelle la Russie.
00:07:03C'est un impérialiste révisionniste de l'histoire et de l'identité des peuples.
00:07:10Notre volonté, nous, c'est d'être une puissance de paix et d'équilibre.
00:07:14Au fond, tout ce que nous faisons, par les choix y compris d'ailleurs de nous armer pour éviter la guerre de demain, ce sont des choix de paix.
00:07:21Aminel Katni, est-ce que c'est utile cette escalade entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ?
00:07:27Est-ce que le président français fait bien de la réalimenter hier à Bruxelles ?
00:07:31On peut toujours réécrire l'histoire, mais on sait que face à Poutine, ce qui marche, c'est le rapport de force.
00:07:38Ce n'est pas de s'aplatir et d'accepter de se faire marcher dessus, puisqu'on sait que lui-même, c'est la stratégie qui est la sienne.
00:07:46C'est une espèce de comportement de voyou, d'ailleurs en interne comme à l'échelle internationale.
00:07:54Et donc qu'on puisse installer un rapport de force, j'allais dire un peu viril, face à Poutine, ça ne me gêne pas.
00:08:01Je suis davantage gêné par la complaisance dont ont fait preuve un certain nombre de nos élites, un certain nombre d'acteurs du débat public ces derniers jours en France vis-à-vis de Poutine.
00:08:13Feignant d'oublier que dans l'affaire ukrainienne, comme l'a dit le président de la République, l'agresseur, ce n'est pas Zelensky.
00:08:18Celui qui a décidé d'aller violer l'intégrité territoriale d'un Etat indépendant et de piétiner toute une nation pour répondre à cette espèce de passion conquérante qui est la sienne, c'est Poutine qui a déclenché la guerre.
00:08:37Alors ça, personne ne peut dire le contraire.
00:08:40Ces derniers jours, en entendant certains petits télégraphistes de Moscou, dont je ne citerai pas les noms parce qu'il y en a beaucoup, c'est pas ça qui me manque.
00:08:53J'ai eu l'impression parfois que dans cette affaire, c'est M. Poutine qui était la victime. C'est pas tout à fait comme ça que ça s'est passé.
00:08:59Pour vous, Donald Trump est un petit télégraphiste du Kremlin ou pas ?
00:09:02Dans la manière dont il a pu se comporter ces dernières semaines, oui.
00:09:07Mais vous reconnaissez quand même qu'avance, on a arrivé à...
00:09:10La manière dont il s'est comporté, lui, M. Vance, j'allais dire M. Rubio, il restait assez silencieux.
00:09:17Mais la séquence qui a été abondamment commentée dans le bureau Oval n'était pas celle digne d'un président des Etats-Unis.
00:09:24Je vois qu'à votre boutonnière, vous avez le symbole jaune pour la libération des otages.
00:09:27C'est ce que vous allez me dire, bien sûr.
00:09:29Qui a fait en sorte qu'il y ait un accord pour la libération des otages.
00:09:32Je note aussi qu'on ne parle de paix que depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
00:09:37Alors, il a une manière très brutale de faire les choses, c'est toujours pareil.
00:09:40De toute façon, c'est le rapport de force jusqu'au boutiste pour faire s'aider ses interlocuteurs.
00:09:44Il est président des Etats-Unis, donc figurez-vous que ça marche souvent pour ne pas dire toujours.
00:09:48Et vous avez dit à l'instant à Olivier, vous avez acquiescé quand Olivier a dit qu'Emmanuel Macron était allé trop loin dans la stratégie de la peur.
00:09:55Je parlais de l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron.
00:10:02C'était la même ambiance hier à Bruxelles.
00:10:05Je pense qu'on ne parle pas à son peuple de manière aussi solennelle comme on s'adresse à un autre chef d'Etat dans le cadre d'un rapport de force.
00:10:13Ce n'est pas la même chose.
00:10:15Venir donner le sentiment que demain, on va devoir tous mettre des treillis et aller se battre sur le front.
00:10:21Ce n'est pas comme ça qu'on parle à un peuple.
00:10:24C'est comme ça que Zelensky a parlé à Donald Trump.
00:10:27Encore une fois, vous parlez d'échanges entre chefs d'Etat.
00:10:32Je vous parle d'un président qui s'adresse de manière solennelle à ses compatriotes et qui s'adresse de manière un peu…
00:10:43Vous l'avez trouvé trop martial, Emmanuel Macron.
00:10:45C'est vrai qu'à la fin, quand il disait « la patrie aura besoin de vous », on avait l'impression qu'on devait mettre un casque et un fusil et aller sur le front de l'Est.
00:10:50Mais qu'il puisse avoir des mots durs face à un homme dont on sait qu'il ne marche qu'au rapport de force.
00:11:01La seule question que je pose, et Poutine c'est pareil, est-ce que c'est utile de rentrer dans ce jeu avec Poutine, le jeu de la surenchère verbale ?
00:11:12Est-ce que c'était le moment ?
00:11:13Est-ce qu'on peut se dire que Donald Trump ne nous a pas surpris ?
00:11:19Parce que pendant toute la campagne, il a dit « moi je serai un faiseur de paix, je ne veux pas de la guerre ».
00:11:24Alors Donald Trump, on peut aussi lui donner crédit de tout ce qu'il a pu faire.
00:11:29Moi je me souviens aussi des accords d'Abraham qui ont été quand même quelque chose d'assez exceptionnel et que l'Arabie Saoudite allait signer justement.
00:11:37Et c'est là qu'on a eu le développement.
00:11:39Quelques jours du 7 octobre.
00:11:40Exactement, et d'ailleurs c'est ce qui a suscité apparemment le déclenchement du 7 octobre.
00:11:45Donc moi je trouve que c'était plutôt intéressant que Donald Trump veuille faire cette paix et que ce n'était pas le moment d'être de la surenchère et d'être encore plus « va t'en guerre ».
00:11:55Je trouvais que c'était même déconnecté de ce moment-là.
00:11:58Et je trouvais que justement l'Europe qui avait été « va t'en guerre » quand Biden avait justement emmené tout ce beau monde pour qu'il n'y ait pas de négociations vers la paix.
00:12:13Moi j'aurais aimé que là justement, l'Europe saisisse cette occasion pour être dans la table des négociations et pour dire « effectivement on veut la paix ».
00:12:21Est-ce utile cette escalade entre Poutine et Macron ?
00:12:24Non je pense que c'est ridicule et que ça fait perdre du temps à tout le monde et que ça crispe inutilement un débat et un dialogue qui est déjà très très crispé depuis trois ans.
00:12:32Mais je voudrais arrondir sur ce qu'Amine vient de dire, je pense qu'Amine vient d'exprimer très exactement le point de vue européen,
00:12:37c'est-à-dire en fait une lecture selon laquelle Vladimir Poutine est impérialiste, c'est ce que Macron a dit, qu'il a des velléités détendues.
00:12:45Je pense que c'est vrai, quand vous dites qu'on veut refaire le grand empire russe, quand vous le formulez comme ça,
00:12:51ben oui les Américains ont besoin d'avoir des volontaires.
00:12:55Les industries de l'armement en Russie telles qu'elles tournent aujourd'hui, c'est pas pour des projets.
00:13:00Mais les Américains ont plus de base que les Russes.
00:13:02Moi c'est ça que je crois faux en réalité, je pense que c'est ça l'erreur d'interprétation, l'erreur de départ de notre lecture à nous.
00:13:08On pense ça, on pense qu'il veut conquérir, l'Ukraine n'est qu'un début et que s'il peut aller le plus loin possible, il ira le plus loin possible.
00:13:15Et qu'est-ce qui nous prouve que ce n'est pas vrai ?
00:13:18Je vais vous dire ce que je sais, je ne vous dis pas que c'est faux, je vous dis juste ce que je sais.
00:13:22On parle avec les pays baltes...
00:13:24La Pologne n'est pas hyper rassurée non plus.
00:13:28La Pologne est dans l'OTAN, la Pologne par exemple n'a jamais été attaquée par la Russie, parce que c'est dans l'OTAN.
00:13:33Pour le coup, Poutine sait que s'il attaque la Pologne, c'est la troisième guerre mondiale.
00:13:36Et les pays baltes, il a accepté qu'ils rentrent dans l'OTAN à l'époque.
00:13:38Absolument. Ce qui s'est passé, ça se joue en 1991, quand les Etats-Unis promettent à l'URSS de l'époque, qui est en plein effondrement, qu'il y aura une forme de ceinture de sécurité autour, dont l'Ukraine fait partie.
00:13:54Et l'Ukraine est un point central, et l'Ukraine doit rester neutre, c'est la promesse que l'Occident fait à la Russie à ce moment-là.
00:14:00Il se trouve qu'avant la guerre, et ça n'excusera aucune invasion, avant la guerre, l'Ukraine, Zelensky ne veut plus de la neutralité.
00:14:09Zelensky veut s'arrimer au camp occidental, au camp européen, et l'OTAN étend son grignote, un peu, l'espace vital, en tout cas tel qu'il est conçu, par Poutine.
00:14:18Et il y a une escalade qui a échappé à tout le monde, parce qu'elle s'est jouée souterrainement.
00:14:22Mais moi, il y a des gens qui m'ont alerté, je cite souvent cette histoire, mais Pierre Lelouch, trois mois avant le déclenchement de la guerre, me dit, vous allez voir, c'est terrible ce qui se passe.
00:14:27Il y a des réunions, notamment à Munich, où l'OTAN fait des avancées très dangereuses qui vont énerver Poutine, etc.
00:14:33Et donc moi, je n'étais pas capable de le prévoir, mais des gens l'ont vu.
00:14:36Et donc, je peux me tromper, peut-être que Poutine veut vraiment conquérir l'Europe, peut-être aussi que tout simplement, cette situation de 1990 lui convenait, et qu'il a envie de la retrouver.
00:14:45Et ce qui va dans le sens de ma démonstration, c'est qu'à la seconde où quelqu'un, en l'occurrence Donald Trump, lui propose de récupérer les deux territoires qui sont importants pour lui, que l'Ukraine restera neutre, il propose de faire la paix.
00:14:56Poutine ? En l'occurrence, il a quand même pilonné la nuit dernière encore l'Ukraine.
00:15:02Ce qu'il veut dire, c'est qu'il s'arrête à deux territoires et la neutralité de l'Ukraine. En tout cas, il propose ça.
00:15:08Mais Emmanuel Macron a dit cette semaine qu'il peut croire que Vladimir Poutine va s'arrêter à la Crimea et aux Donbass.
00:15:13Sur la spéculation d'une hypothèse d'une invasion, le jour où Poutine fait ça, le jour où Poutine nous déclare la guerre, attaque la Pologne, attaque l'OTAN, etc.
00:15:21Pas de problème, je suis pour la Troisième Guerre mondiale, je suis pour qu'on aille au front. Mais en attendant, ce n'est pas encore le cas et j'espère que ce ne sera jamais le cas.
00:15:28Et sur l'OTAN, il y a débat. Est-ce que c'est l'OTAN qui a provoqué la réaction russe ? Ou est-ce que c'était un prétexte ou un faux prétexte quand les chars russes sont entrés en Ukraine ?
00:15:44Tous ces raisonnements nous amèneraient à dire au final qu'il avait quelques raisons d'envahir l'Ukraine.
00:15:49Il avait quelques raisons d'envahir l'Ukraine et ce qui s'est passé au final n'est pas grand-chose. Passons à autre chose.
00:15:58Or moi, l'invasion militaire d'un pays indépendant, l'attaque de l'intégralité des frontières d'un peuple souverain, qui a montré d'ailleurs dans l'affrontement qu'ils étaient un peuple, on ne peut pas le passer par pertes et profits.
00:16:14Mais Olivier, vous êtes d'accord qu'en 2014, quand Vladimir Poutine a pris la Crimée, il n'y a pas eu la même réaction ? Pourquoi ? Parce qu'en fait, l'Ukraine, ce n'est pas juste un pays comme ça.
00:16:25C'est stratégique comme pays. On a l'impression que là d'un coup, on se réveille et on est en guerre depuis trois ans pour défendre un pays.
00:16:32Vous savez, il y a des pays, tous les jours, ils se font envahir. Leurs frontières se font violer. Personne n'en entend parler.
00:16:38Oui, mais ce que je veux dire, c'est que l'Ukraine, et je vais dans le sens de Geoffroy Lejeune, l'Ukraine a un rôle d'un point de vue géopolitique extrêmement stratégique.
00:16:45Ce qui fait que, justement, Vladimir Poutine, par exemple, comme la Finlande est rentrée dans l'OTAN, à aucun moment, lorsque l'URSS a déjà attaqué la Finlande, ils se sont dit, ils rentrent dans l'OTAN, on y va, on les envahit.
00:16:56Non, parce que ça ne les intéresse pas.
00:16:58Non, mais la pression des Russes sur la Finlande est d'un haut niveau d'intensité.
00:17:07Vous savez pourquoi ? Parce qu'on est en train de découvrir une chose, c'est que oui, aujourd'hui, les grandes puissances se sont de base des adversaires.
00:17:14C'est normal d'être en tension en permanence. Rappelez-vous, les Américaines nous ont mis sur écoute. C'est normal ce type de situation.
00:17:20Eric, il y a une différence entre être mis sur écoute et aller envahir le Donbass.
00:17:24Non, ce que je veux juste dire, c'est que même si demain on faisait la paix avec les Russes, de toute façon, la tension, elle continuera d'exister.
00:17:29Donc le parallèle avec les Finlandais ne compte pas. En revanche, il y a une réalité, c'est que depuis 15 ans, les Russes n'ont cessé de dire, lorsqu'ils ont vu que les Pays-Bas rentraient dans l'OTAN.
00:17:37Ce qui n'était pas prévu avant. Il n'y a pas de problème, mais jamais l'Ukraine. Ça, ce n'est pas inventé du jour au lendemain.
00:17:42Ils ont dit depuis le début, c'est une ligne rouge, c'est l'Ukraine. Ils n'ont pas dit l'Ukraine, plus les Pays-Bas, plus la Finlande. Ils ont dit l'Ukraine aujourd'hui.
00:17:49Donc ça veut dire que c'est ça qui comptait. Oui, mais on a continué sur ce côté-là. Ça n'excuse pas encore une fois les Russes.
00:17:55Ça veut simplement dire que c'est stratégique. Ce n'est pas juste du communisme.
00:17:58Qui est responsable alors de la guerre en Ukraine ? Poutine ou l'OTAN ?
00:18:01Les Américains. Les Américains ?
00:18:02Vous savez pourquoi ? C'est sidérant d'entendre un truc pareil.
00:18:12Je vais vous dire une chose. Vous pouvez me laisser aller jusqu'au bout.
00:18:15Je pense qu'aujourd'hui, les pays occidentaux ont un devoir supérieur par rapport aux Russes, qui effectivement vont être beaucoup plus belligérants.
00:18:22Vous savez très bien, les Américains ont un rôle important. Ils sont leaders du monde libre. Donc en règle générale, ils doivent chercher la paix avant les autres.
00:18:29Donc c'est à cause des Américains, si Poutine a envahi le Donbass ?
00:18:32Les Américains auraient pu l'éviter largement avant. Ça n'excuse pas du tout Vladimir Poutine.
00:18:37Ça veut juste dire que les Américains savaient très bien et ils pouvaient l'empêcher.
00:18:40Vous savez, à un moment donné, quand vous êtes leader du monde, vous avez une responsabilité supérieure.
00:18:44Votre sous-texte est de dire que les Russes n'avaient pas d'autre choix que d'envahir l'Ukraine.
00:18:50Votre sous-texte est de dire que c'est comme ça et donc ça pourrait même se passer pour d'autres pays.
00:18:56Je suis juste en train de vous dire que d'un point de vue géopolitique, j'ai beau condamner ce qu'ont fait les Russes, j'ai beau penser qu'on a eu raison d'armer les Ukrainiens,
00:19:05je pense que Vladimir Poutine, d'une façon ou d'une autre, n'avait pas le choix.
00:19:09Il n'avait pas le choix de quoi ?
00:19:11Le problème, c'est que justement, on passe notre temps à dire que c'est le régime de Vladimir Poutine.
00:19:16Alors que vous savez que si Vladimir Poutine aujourd'hui était remplacé, ça serait des nationalistes à leur place.
00:19:20À un moment, on ne va pas supprimer les 150 millions de Russes d'aujourd'hui.
00:19:23Vous dites qu'il n'avait pas le choix d'envahir l'Ukraine.
00:19:25D'un point de vue géopolitique, j'ai rencontré le président de l'administration de Vladimir Poutine, l'Alexei Kohler de Vladimir Poutine,
00:19:38qui s'appelle Karyenko, qui est un des potentiels successeurs.
00:19:41Qu'est-ce qu'il vous explique et son administration ?
00:19:43Qu'en fait, Poutine était un faible, que Poutine aurait dû envoyer une bombe tactique nucléaire sur Kiev pour calmer tout le monde,
00:19:48et qu'en 2014, quand ils ont envahi le Maroc…
00:19:51Vous avez des fréquentations de 57 ans par autogenre quand même.
00:19:54Désolé, c'est mon problème.
00:19:56Là, vous êtes en train de nous dire, c'est génial, qu'au fond, il est modéré parce qu'il n'a pas bombardé…
00:20:02Je suis en train de vous dire qu'en 2014, le peuple russe en a beaucoup voulu à Vladimir Poutine d'avoir demandé aux troupes de se retirer de Mariupol.
00:20:10Il a battu Mariupol, je l'ai couvert pendant deux mois et demi sous les bombes.
00:20:13Je n'y suis pas allé comme un touriste.
00:20:14Et ce que je veux dire, c'est que le peuple russe en a voulu à Poutine, en 2014, de ne pas y aller à fond.
00:20:19Pourquoi ? Parce qu'il disait qu'à cette époque-là, les Ukrainiens n'étaient pas…
00:20:22Le pauvre petit Poutine ! Le pauvre petit Poutine qui a dû calmer les ardeurs de son peuple en guerre.
00:20:34Il faut lui remettre le prix Nobel de la paix.
00:20:37Vous croyez que les militaires vont essayer de…
00:20:39Dans une minute, on va entendre qu'il faut donner à M. Poutine le prix Nobel de la paix puisqu'il a calmé…
00:20:42Il a calmé les ardeurs de son peuple en guerre qui le poussait à aller envahir un pays souverain,
00:20:49à violer son intégrité territoriale et à tuer des milliers de ses enfants.
00:20:53Et vous nous expliquez que ce n'est pas Poutine qui est responsable de la guerre.
00:20:56Mais enfin…
00:20:58En ce moment, Donald Trump, pourquoi il s'en est pris à Vladimir Zelensky ?
00:21:03Vous croyez que ce n'est pas ce qu'il lui a dit ?
00:21:05Il faut absolument que vous libériez l'opposition humaniste de Russie, ce que vous avez fait avec Navalny.
00:21:09D'ailleurs, Navalny qui était un modèle pour les Occidentaux mais qui était pour l'invasion de l'Ukraine par les Russes.
00:21:14Il ne faut pas l'oublier quand même.
00:21:16Ça veut dire que l'opposition de Poutine était pour cet élément.
00:21:18Ça veut dire que ce n'est pas le régime de Poutine, toute la Russie était derrière.
00:21:20C'est l'opposition qui n'a pas réussi à empoisonner, c'est ça ?
00:21:22C'est les rescapés qui n'ont pas bu du poison, qui n'ont pas fini dans les camps ?
00:21:30Il a tué Navalny.
00:21:32Ce que je veux vous dire par là, c'est que pourquoi il s'en est pris à Zelensky ?
00:21:35Pas pour des droits de l'homme, parce qu'il veut les terres rares.
00:21:37C'est une question de business.
00:21:40Je vais vous dire pourquoi il n'a pas besoin de Kiev ou de Lviv.
00:21:43Parce qu'il n'y a pas de ressources là-bas.
00:21:45Les fameuses 500 milliards de ressources de terres rares aujourd'hui.
00:21:48Avec 20 % de l'Ukraine, Vladimir Poutine a 75 % des terres rares.
00:21:54Il n'a pas besoin d'aller au-delà.
00:21:56Il peut avoir Odessa, mais il a déjà tout.
00:21:58C'est du business et on le voit très bien avec un Trump qui dit
00:22:01« je veux récupérer certains pays » et en fait qu'on comprend qu'il ne faut pas le sauver.
00:22:04Ça n'a rien à voir avec la menace de l'OTAN.
00:22:06C'est pas l'OTAN.
00:22:08Si vous dites que c'est juste des raisons économiques.
00:22:11C'est les Américains qui les dirigent.
00:22:13C'est les Américains qui dirigent l'OTAN.
00:22:15Oui mais vous nous avez dit que c'est les Américains qui ont la responsabilité
00:22:18de l'entrée en guerre des Russes alors que vous dites que les Russes étaient intéressés par les terres rares.
00:22:22Ils n'ont plus l'empêcher en évitant justement que l'OTAN progresse.
00:22:25On a compris les positions de chacun.
00:22:27Geoffroy, qu'est-ce que vous pensez de l'échange qui vient d'avoir lieu ?
00:22:29Je pense qu'en fait on peut répéter une fois, dix fois, mille fois que Poutine a eu tort d'envahir l'Ukraine.
00:22:36On n'a toujours rien compris à ce conflit.
00:22:38C'est-à-dire qu'il y a beaucoup, je pourrais apporter d'autres éléments
00:22:40pour étayer ce que je disais tout à l'heure et ce que disait Eric.
00:22:42Les responsabilités elles sont partout.
00:22:45Zelensky parce qu'il rompt avec la position
00:22:48qui était celle du dirigeant ukrainien avant qui était dans la neutralité.
00:22:51Il savait que la neutralité était leur assurance vie.
00:22:53Lui, il pousse pour rentrer dans l'OTAN.
00:22:55Avant, je parle de avant la guerre.
00:22:56Les Européens.
00:22:58François Hollande s'est vanté après le début de la guerre,
00:23:01il y a quelque temps, que les accords de Minsk avaient été signés pour ne pas être respectés.
00:23:05Ça c'est quand même un aveu du président,
00:23:08qui est le président français au moment où on signe ces accords.
00:23:11Ensuite, il y a les Américains, en l'administration de l'époque,
00:23:16qui a poussé aussi dans ce sens-là,
00:23:19qui aurait pu aussi arrêter ce conflit,
00:23:21qui aurait pu ce fameux accord de 2022.
00:23:24La situation d'aujourd'hui, on l'a connu en 2022.
00:23:26Tout le monde était prêt à signer.
00:23:28Et c'est Boris Johnson, le premier ministre anglais,
00:23:31qui dit non, on continue parce qu'on va réussir à mettre Poutine à genoux.
00:23:34Souvenez-vous de tout ce qu'on a entendu.
00:23:36Donc à la fin, encore une fois, je veux bien le dire,
00:23:40on peut utiliser tout le temps de nos paroles jusqu'à la fin de l'émission
00:23:42pour dire que Poutine est coupable.
00:23:44Mais ce n'est pas le seul coupable.
00:23:46Aujourd'hui, au moment où on est au point de résolution de ce conflit,
00:23:48avec tous ces éléments à poser,
00:23:50vous constatez que Poutine est prêt à signer parce qu'il a eu ce qu'il voulait,
00:23:52et parce qu'il est rassuré par rapport à ses objectifs de début de guerre.
00:23:56Trump veut la paix, donc il veut la signer très vite.
00:23:58Et nous, on ne veut pas, nous, Européens, on ne veut pas.
00:24:01Nous, on veut des garanties.
00:24:03Les Européens veulent la garantie, c'est assez simple,
00:24:05ils veulent la garantie que les États-Unis interviennent d'une manière ou d'une autre
00:24:07si Poutine franchit la nouvelle frontière.
00:24:09Parce que ce que ne disent pas les Européens,
00:24:11c'est que les Ukrainiens ne vont jamais reconquérir le Donbass et la Crimée.
00:24:13Donc le Donbass et la Crimée reviennent aux Russes
00:24:16et les Européens veulent la garantie de Trump qu'il interviendra
00:24:19si les Russes vont plus loin que le Donbass et la Crimée.
00:24:22C'est ça qui se joue dans les jours qui viennent.
00:24:24Dans les jours qui viennent, oui.
00:24:26Merci d'être venu.
00:24:28C'est très intelligent comme remarque.
00:24:30Merci, merci beaucoup.
00:24:32Ça change de la caricature.
00:24:34Non mais c'est le débat, c'est le débat.
00:24:36Au moins, on peut avoir ce débat.
00:24:38Sur d'autres chaînes, vous ne pourriez pas l'avoir.
00:24:40Je serai déjà en prison.
00:24:42Oui, voilà, je vais y penser.
00:24:44Dans un instant.
00:24:46Ah oui, alors c'est ça qu'on va se poser comme question.
00:24:48J'ai trouvé la question de Sonia Mabrouk
00:24:50à Monsieur Béroux ce matin très intéressante.
00:24:52Elle dit on est Churchill avec Poutine,
00:24:54il n'a pas aimé.
00:24:56Ça, c'est le comparatif avec l'Algérie.
00:24:58Fort avec la Russie, faible avec l'Algérie.
00:25:00Et avant cela, on va voir Marine Le Pen
00:25:02qui dit la menace existentielle, ce n'est pas la Russie.
00:25:04La menace existentielle, c'est l'islamisme.
00:25:06Comme François Fillon.
00:25:08On va voir ces deux débats-là.
00:25:10Et puis je vais vous faire réagir aussi
00:25:12après au tweet de Jacques Attali
00:25:14qui dit tout simplement que Trump est sur le chemin d'Hitler.
00:25:16Rien que ça.
00:25:18Ne bougez pas.
00:25:20Vous avez vu, ça se passe sur CNews,
00:25:22il ne faut pas aller ailleurs.
00:25:24Vous parlez juste avant la pub,
00:25:26je vais vous proposer la réaction pleine de mesures,
00:25:28de nuances, de complexités de Jacques Attali
00:25:32qui nous éclaire tel un phare.
00:25:35Il a simplement comparé Donald Trump à Hitler.
00:25:38Il dit même Trump suit exactement le chemin de Hitler.
00:25:41Comment on peut écrire un truc pareil ?
00:25:43Trump suit exactement le chemin d'Hitler,
00:25:45d'une façon frappante, le putsch raté,
00:25:47les mensonges, la terreur,
00:25:49l'élimination des savants et des chercheurs.
00:25:51La suite, c'est la mise à l'écart des juges,
00:25:52l'association des démocrates et leur mise en prison.
00:25:54Tout ça au profit, comme Hitler, de quelques industriels.
00:25:56Evidemment, cela finira très mal pour lui.
00:25:58Le plus tôt serait le mieux.
00:26:00Il a juste oublié la Shoah, mais qu'il aille jusqu'au bout.
00:26:02Ils disent que Donald Trump veut faire peut-être un génocide,
00:26:04Geoffroy Lejeune.
00:26:06Vous savez, au début de son premier mandat,
00:26:08les belles âmes disaient qu'il n'allait pas génocider,
00:26:10mais enfermer dans des cages les enfants.
00:26:12C'était la une d'un journal célèbre américain
00:26:14dont j'ai oublié le nom.
00:26:16Enfin, je connais le nom du journal,
00:26:18mais j'ai oublié lequel avait fait cette une
00:26:20avec un enfant qui regardait Donald Trump
00:26:22et ça ne s'est pas passé.
00:26:24Aujourd'hui, les minorités américaines
00:26:26votent plutôt pour lui.
00:26:28Je suis fasciné par la capacité de Donald Trump
00:26:30à faire vriller des esprits pourtant jadis brillants
00:26:32comme celui de Jack Attali.
00:26:34J'ai discuté plusieurs fois avec lui.
00:26:36C'est quelqu'un qui s'est trompé sur tout,
00:26:38mais qui, par contre, le fait avec talent.
00:26:40C'est une vraie intelligence.
00:26:42C'est difficile de lui contester ça.
00:26:44Et là, objectivement, il n'y a pas grand-chose
00:26:46à sauver dans ce tweet.
00:26:48Eric Tegner, passionnant,
00:26:50parce que c'était le Time qui avait fait cette une.
00:26:52Il a critiqué à nouveau Trump
00:26:54et, une fois élu, lui a fait une une
00:26:56où il était très laudateur.
00:26:58Donc, ça montre quand même l'état d'esprit
00:27:00de ces journalistes qui sont assez peu indépendants
00:27:02contrairement à ce qu'ils disent.
00:27:04Et sur Jack Attali ?
00:27:06C'est vrai que c'est un petit peu comme si...
00:27:08En fait, moi, ce qui me dérange de leur côté,
00:27:10c'est que ça donne cette impression
00:27:12justement qu'ils gomment chez Hitler
00:27:14le fait quand même qu'il ait fait
00:27:16tuer 6 millions d'juifs.
00:27:18Ils essayent d'une certaine façon...
00:27:20Et les tiganes, et les homosexuels,
00:27:22c'est plus banalisé pour pouvoir permettre
00:27:24justement de comparer Marine Le Pen,
00:27:26Donald Trump et tous les autres.
00:27:28Oui, vous banalisez le Reich avec ça.
00:27:30Banalisez le troisième Reich.
00:27:32Mais du coup, ça explique à quel point
00:27:34aujourd'hui, ils banalisent aussi le Hamas
00:27:36et banalisent tout ce qui se passe de l'autre côté.
00:27:38Mais ça montre que ça ne fonctionne pas du tout.
00:27:40Et d'ailleurs, aujourd'hui, la censure,
00:27:42elle n'est pas uniquement du côté de Donald Trump.
00:27:44Elle est du côté de l'autre côté.
00:27:46Et on n'entend pas Jack Attali aujourd'hui.
00:27:48Il était, par exemple, on l'a vu ces dernières semaines,
00:27:50il était plutôt pour, par exemple,
00:27:52la chaîne C8.
00:27:54Normalement, en règle générale,
00:27:56quand on ferme une télévision,
00:27:58c'est le symbole justement d'être un dictateur.
00:28:00Lui, il était pour.
00:28:02Il doit vouloir nous fermer aussi,
00:28:04donc il doit être déçu qu'on parle de lui
00:28:06alors qu'il souhaite nous fermer.
00:28:08Ce qui est dommageable, c'est que le procès en nazisme
00:28:10ne permet pas de penser ce qu'est aujourd'hui le trumpisme.
00:28:12De quoi le trumpisme est-il le nom ?
00:28:14C'est une certaine forme de paresse
00:28:16que de dire que c'est du nazisme.
00:28:18Et c'est étonnant de la part de Jack Attali
00:28:20qui aime la pensée complexe.
00:28:22Je ne veux pas dire que c'est le nazisme
00:28:24qui est entraîné ici ou là
00:28:26sur les estrades américaines
00:28:28qui peuvent interroger par ailleurs
00:28:30le trumpisme.
00:28:32Vous faites référence à Steve Bannon et Elon Musk ?
00:28:34Oui.
00:28:36On en a dit là-dessus.
00:28:38Le problème, c'est que moi,
00:28:40ce qui me dérange,
00:28:42c'est qu'effectivement,
00:28:44sur les réseaux sociaux,
00:28:46dans une nouvelle génération de gauche,
00:28:48d'extrême droite,
00:28:50le nazisme, en fait,
00:28:52c'est le salut.
00:28:54Le camaraderie, c'est le salut.
00:28:56Justement, moi, j'avais...
00:28:58Vous permettez, Olivier ?
00:29:00Je crois que c'est trop facile aussi.
00:29:02Je voulais terminer.
00:29:04Mise à part ces saluts...
00:29:06Allez-y, Naïma.
00:29:08En fait, non.
00:29:10C'est faux de dire qu'Elon Musk a fait un salut nazi.
00:29:12Il faut arrêter avec ça.
00:29:14Et Steve Bannon ?
00:29:16Je ne vous parle pas de Steve Bannon.
00:29:18C'est ça qui est important.
00:29:20Steve Bannon n'était pas avec Trump.
00:29:22Il en a parlé avant.
00:29:24Steve Bannon, je vous rappelle qu'il y a Jordan Bardella
00:29:26qui a annulé sa prise de parole après ce geste.
00:29:28Mais je termine.
00:29:30Je voulais juste terminer.
00:29:32De quoi le trumpisme est-il le nom ?
00:29:34Ça, c'est un vrai débat
00:29:36et c'est passionnant.
00:29:38En tout cas, concernant,
00:29:40et je vais suivre ça de très près,
00:29:42concernant les trumpistes français,
00:29:44car ils existent,
00:29:46ils ont fait beaucoup de déplacements
00:29:48et les retours à Washington,
00:29:50avec beaucoup de selfies,
00:29:52à un moment donné,
00:29:54si la guerre commerciale
00:29:56est véritablement engagée
00:29:58et elle va très certainement être engagée,
00:30:00ça va poser un sujet pour notre pays.
00:30:02Et j'aimerais qu'ils regardent
00:30:04la manière dont la société américaine
00:30:06commence d'ores et déjà à évoluer
00:30:08concernant la mise en oeuvre du trumpisme,
00:30:10y compris dans les bases électorales
00:30:12et sociales du trumpisme.
00:30:14Il y a des choses qui sont en train de se passer.
00:30:16Quand vous foutez à la rue des vétérans
00:30:18qui travaillaient dans des administrations fédérales
00:30:20et la manière dont ça se passe,
00:30:22avec des choses folles
00:30:24de ce qui se passe aujourd'hui autour de Musk,
00:30:26il y a ce sujet à réfléchir.
00:30:28Il a recadré Elon Musk aujourd'hui,
00:30:30d'ailleurs, Donald Trump,
00:30:32en disant qu'il allait trop loin.
00:30:34Olivier, ça fait depuis 2015 qu'il dit
00:30:36que Trump n'a aucune chance.
00:30:38Olivier, il a dit ça ?
00:30:40Vous le connaissez depuis 2015, Olivier ?
00:30:42Je le suis beaucoup.
00:30:44Moi aussi.
00:30:46Mais Trump, à chaque fois qu'il y a
00:30:48quelque chose qui se passe,
00:30:50il y a tous ces gens qui rêvent
00:30:52d'être le premier ministre.
00:30:54Vous savez, moi, je pense que ce tweet
00:30:56démontre la fin de cette idéologie
00:30:58ataliste qui nous a menés
00:31:00à la situation actuelle
00:31:02que connaît le pays.
00:31:04Ça fait 50 ans que M. Atali
00:31:06souffle des mauvaises idées
00:31:08aux différents présidents
00:31:10parce qu'il a eu les oreilles
00:31:12de tous les présidents,
00:31:14que ce soit de droite ou de gauche.
00:31:16Et on voit bien la situation
00:31:18que connaît aujourd'hui le pays
00:31:20qui est due à cette idéologie
00:31:22et qui est...
00:31:24Il n'est pas frappé
00:31:26d'indignité nationale ?
00:31:28Non, mais c'est sévère.
00:31:30Vous voulez me dire
00:31:32ce que je dois dire ?
00:31:34Non, mais je peux réagir.
00:31:36Pourquoi cette tension iniquile
00:31:38entre nous deux ?
00:31:40Je dis simplement que c'est sévère,
00:31:42je réagissais.
00:31:44Il y a eu des bouquins
00:31:46très intéressants, Nathalie ?
00:31:48Oui, j'en doute pas,
00:31:50mais justement,
00:31:52M. Atali, effectivement,
00:31:54c'est certainement un homme brillant,
00:31:56mais un homme brillant
00:31:58qui est au service d'une idéologie
00:32:00qui a conduit le pays
00:32:02à ce qu'on connaît aujourd'hui.
00:32:04Il fait partie de ces gens-là
00:32:06qui ont empêché aussi
00:32:08l'intégration des jeunes
00:32:10ici de l'immigration
00:32:12dans une intégration heureuse,
00:32:14dans une identité heureuse.
00:32:16Comment est-ce qu'il a fait ça ?
00:32:18Aujourd'hui, ce qui se passe
00:32:20dans notre pays,
00:32:22c'est ce qu'il a dit tout à l'heure,
00:32:24Geoffroy.
00:32:26Moi, je voulais réagir
00:32:28à ce qu'Olivier disait sur le trumpisme.
00:32:30Je trouvais ça passionnant
00:32:32parce qu'avec la question de l'Ukraine
00:32:34et avec la question de Trump,
00:32:36aujourd'hui, la gauche française,
00:32:38que tu n'incarnes pas seule,
00:32:40est en train de se faire
00:32:42le défenseur des frontières
00:32:44qu'elle dédaignait complètement
00:32:46et aussi le défenseur du patriotisme
00:32:48contre le méchant américain
00:32:50qui va venir nous taxer.
00:32:52Je pensais notamment à Sarah Knafo.
00:32:54C'est marrant, je pensais...
00:32:56On ne va pas faire d'hypocrite ici.
00:32:58Ce n'est pas votre genre, Olivier.
00:33:00Les fameux trumpistes français
00:33:02sont les premiers à dire depuis le début
00:33:04qu'il y a des choses dont il faut
00:33:06s'inspirer pour la France
00:33:08dans la campagne de Donald Trump
00:33:10et dans la politique menée par Donald Trump
00:33:12pour que la France, elle aussi,
00:33:14fasse du protectionnisme,
00:33:16mais qu'il va falloir se défendre
00:33:18contre le protectionnisme américain.
00:33:20Là, vous frisez la déchirure musculaire.
00:33:22Alors qu'il nous attaque
00:33:24avec une guerre commerciale.
00:33:26Il va signer des filières françaises entières.
00:33:28D'un point de vue américain,
00:33:30il a raison,
00:33:32mais je ne suis pas américain.
00:33:34Je souhaiterais en tant que français
00:33:36et en tant qu'européen
00:33:38que l'Europe, par exemple,
00:33:40qui ne nous sert pas à grand-chose,
00:33:42l'Europe s'est déjà couché face à Trump
00:33:44sur la question des barrières douanières
00:33:46et sur la question des échanges commerciaux.
00:33:48C'est vrai, l'Europe a commencé
00:33:50à s'aider du terrain par rapport
00:33:52à l'économie mondiale.
00:33:53Vous êtes silencieux ?
00:33:55Je pensais qu'on allait parler
00:33:57de M.Téboud, mais sur Jacques Attali
00:33:59je n'ai aucun problème.
00:34:01C'est quelqu'un pour qui j'ai
00:34:03beaucoup d'estime et d'admiration.
00:34:05J'ai un désaccord avec Naïma.
00:34:07C'est quelqu'un qui,
00:34:09notamment avec sa fondation
00:34:11Positif Planète,
00:34:13a fait beaucoup pour les jeunes.
00:34:15Je vous assure que pour avoir...
00:34:17Non, mais j'entends ce que tu dis,
00:34:19mais pour l'avoir rencontré,
00:34:20Pour avoir échangé avec lui et pour continuer de le faire, c'est quelqu'un qui a beaucoup fait dans les quartiers.
00:34:27Après je crois que...
00:34:28La comparaison avec Hitler ?
00:34:29Après je crois qu'il y a des pensées...
00:34:31Avec Hitlerum ?
00:34:32Je pense qu'il y a des pensées, et notamment quand on a des pensées un peu fines ou complexes, qui sont assez peu compatibles avec Twitter en réalité.
00:34:41Je pense que quand on aime Jacques Attali, on aime ses livres, on aime des émissions.
00:34:47Vous me pardonnerez de ne pas avoir vu la complexité dans le rapprochement entre Trump et Hitler.
00:34:51C'est compliqué de résumer une pensée.
00:34:53Justement, je ne trouve pas ça très complexe, je trouve ça très caricatural mais pas très complexe.
00:34:57C'est votre droit.
00:34:58Merci.
00:34:59Marine Le Pen, tacle Emmanuel Macron dans les colonnes du Figaro sur ce qu'il a dit dans son allocution.
00:35:04Et puis vous savez que depuis hier, Emmanuel Macron parle de menaces existentielles en ce qui concerne la Russie, comme son ministre Jean-Noël Barraud.
00:35:11Certains disent non, la Russie n'est pas une menace existentielle.
00:35:13L'islamisme, oui par contre. Ce ne sont pas les Russes qui tuent dans les rues de France, ce sont les islamistes.
00:35:17Marine Le Pen nous est résumée, son interview du moins, toute son interview par Isabelle Piboulot.
00:35:24Alors que l'Europe envisage d'accélérer son réarmement et qu'un accord de paix en Ukraine tarde à être trouvé, Marine Le Pen ne mâche pas ses mots dans le Figaro.
00:35:33Emmanuel Macron nous demande de préparer la guerre, je comprends que cela puisse perturber les Français.
00:35:38Car pour la chef du Rassemblement national, le chef de l'Etat est depuis 2017 le président du désarmement de notre souveraineté,
00:35:45qui propose désormais de passer d'une soumission aux Etats-Unis à une soumission à l'Union européenne.
00:35:50Des céréales pilleurs, décrit-elle, qui profitent de chaque crise pour s'attribuer de nouvelles compétences.
00:35:56Ce qu'il souhaite, c'est une armée européenne avec une gouvernance européenne de l'armée.
00:36:01Or, si nous avions eu une armée européenne, nos soldats seraient en train de se battre en Ukraine.
00:36:06Par ailleurs, pour Marine Le Pen, un danger supérieur préoccupe les Français.
00:36:10Le fondamentalisme islamiste reste la première des menaces.
00:36:14Pour autant, les joutes verbales entre Paris et Moscou ne la laissent pas indifférente.
00:36:18Vladimir Poutine a évolué dans un sens qui est de plus en plus hostile à l'Occident.
00:36:23Pas de quoi être caricatural, décrit-elle.
00:36:25A son sens, le président russe ne veut pas faire la guerre au vieux continent.
00:36:29Marine Le Pen poursuit sur Donald Trump.
00:36:32Il tient ses promesses, il avait promis la paix, il va donc y mettre tout son poids.
00:36:36En attendant un potentiel accord, la présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée insiste.
00:36:42Les pays européens, la France en tête, doivent être présents à la table des négociations
00:36:47afin d'éviter un nouveau traité de Versailles, prémice de la Seconde Guerre mondiale.
00:36:52Bon, quelle est la menace existentielle ? L'islamisme ou la Russie, j'offre le jeune ?
00:36:57Moi je suis très très très très circonspect quand je vois des gens aussi intelligents qu'Emmanuel Macron nous expliquer.
00:37:02Vous savez, je discute souvent avec des gens du pouvoir parce que mon métier m'y conduit
00:37:07et je leur ai demandé de m'expliquer quelle était la menace existentielle russe.
00:37:09Et ils m'ont cité la cyberattaque de l'hôpital de Corbeil-Esson, ils m'ont cité...
00:37:14Ce qui est un problème.
00:37:15Ce qui est un problème, j'ai pas fini.
00:37:17Donc une cyberattaque sur un hôpital, des opérations menées par des hackers et...
00:37:22L'Afrique.
00:37:23Pardon ?
00:37:24L'Afrique, avec Wagner qui a déstabilisé la France en Afrique.
00:37:27D'accord, mais on est déstabilisés, c'est pas une menace existentielle.
00:37:29Et l'affaire des étoiles juives juste après, qui étaient pilotées par...
00:37:35Pardon.
00:37:37Et en regard de ça, j'ai envie de répondre à chaque fois, mais Mulhouse, il y a eu vraiment un mort poignardé par un Algérien sous le QTF
00:37:43dont le nom figurait dans une liste donnée par Darmanin il y a déjà plusieurs mois à l'Algérie.
00:37:47En mai 24.
00:37:50C'était Bataclan, Charlie, les terrasses.
00:37:53A chaque fois, c'est pas des Russes.
00:37:54C'est pas des Russes et certains sont Algériens et il y en a même une trentaine.
00:37:58Donc on essaie de faire reprendre par l'Algérie à tout prix parce qu'ils menacent de tuer à tout moment.
00:38:02La jeune femme qui a tué Lola aussi, l'assassin de Lola, était Algérienne sous le QTF.
00:38:06Bref, à la fin, ça fait beaucoup de parler de menaces existentielles pour des déstabilisations, des cyberattaques ou des opérations.
00:38:13J'ai l'impression que c'est le bureau des légendes.
00:38:14En réalité, c'est vraiment pour nous embêter, pour nous déstabiliser, pour nous provoquer, pour provoquer de l'émoi, etc.
00:38:19Et en face, il y a des morts, en fait. Il y a des morts.
00:38:22Et par ailleurs, l'islamisme, au-delà même de la simple question de l'Algérie, il y a aussi des armées, il y a aussi des états.
00:38:29Pourquoi l'islamisme ne vaut pas une allocution solennelle d'Emmanuel Macron à 20 heures ?
00:38:33Parce que je pense qu'il ne sait pas ce que c'est.
00:38:34Parce qu'il ne mesure pas, il n'a jamais pris conscience de ce que ça impliquait dans les profondeurs.
00:38:46Donc, pour vous, la vraie menace existentielle, c'est l'islamisme plus que la Russie ?
00:38:49Oui, mais en fait, on peut considérer qu'il y a plusieurs menaces qui pèsent sur la vie d'un pays.
00:38:54Existentielles ?
00:38:55Mais j'allais y venir, qu'il y a plusieurs menaces et donc ne pas non plus minimiser la menace russe.
00:39:03Mais je crois qu'il n'y a pas un seul Français dans ce pays qui ne pense pas que la réelle menace,
00:39:09c'est-à-dire celle qui peut nous tuer et qui a tué des centaines de Français ces dernières années,
00:39:16c'est la menace islamiste.
00:39:18Ce n'est pas des Russes qui tuent aux terrasses et qui ont décapité des enseignants.
00:39:24C'est toujours des islamistes.
00:39:26Vous savez que l'assassin de Dominique Bernard, c'était un Tchétchène.
00:39:32C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand même, on reçoit dans le pays,
00:39:35on donne notamment le droit d'asile à des opposants de Ramzan Kadyrov en Tchétchénie.
00:39:40C'est-à-dire qu'il fait partie de la Fédération de Russie.
00:39:43Pourquoi ? Parce qu'effectivement, Ramzan Kadyrov et Vladimir Poutine font la guerre aux salafistes.
00:39:47Parce qu'il y a un vrai problème de terrorisme.
00:39:49On l'a vu sur l'attentat de Moscou l'année dernière.
00:39:51Parce qu'on sait très bien que Vladimir Poutine était justement aux avant-postes de la lutte contre Daesh.
00:39:56Et nous, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:39:57Quand on disait qu'on allait recevoir les opposants de Vladimir Poutine, on accueillait des salafistes.
00:40:03Et justement, l'assassin de Dominique Bernard, qui l'a défendu, ce sont des associations d'extrême-gauche,
00:40:08la CGT, Sud Cheminot, etc., qui ont empêché son expulsion.
00:40:14Donc c'est-à-dire qu'on est quand même face à une complète schizophrénie sur le sujet.
00:40:18Et Olivier Dardigolle, la vraie menace existentielle, c'est l'islamisme ?
00:40:22J'ai été très très mal à l'aise, et assez triste d'ailleurs, sur le non-événement des 10 ans de Charlie.
00:40:28Je ne m'explique pas ce qui ne s'est pas passé.
00:40:32Moi, j'ai beaucoup passé à un copain qui était charbe.
00:40:34Et il y a quelque chose qui ne s'est pas réalisé.
00:40:38Ça reste pour moi une impensée du macronisme, ce sujet-là.
00:40:43Ça ne vaut pas une allocution à 20 heures, visiblement.
00:40:45Alors que factuellement, quand on met la liste des morts, bien évidemment, c'est l'islamisme qui nous frappe.
00:40:53C'est pour ça que la menace existentielle, bien sûr que la Russie n'est pas à Sedan, elle n'est pas à nos portes et à nos frontières.
00:40:59Alors que l'islamisme y est.
00:41:01Il est à l'intérieur.
00:41:02Il y a des islamistes à Sedan.
00:41:03Il est dedans.
00:41:05Et donc, bien évidemment, tout ça ne va pas.
00:41:07C'est-à-dire que la hiérarchisation ne va pas, ce qui ne doit pas nous exonérer d'avoir une réflexion sur la Russie, ses projets.
00:41:15Non mais c'est une question de degré.
00:41:16Une cyberattaque contre un hôpital, ce n'est pas la même chose que les terrasses, Charlie, le Bataclan.
00:41:20Bien évidemment.
00:41:21Naïma.
00:41:22Non, je rejoins ce qui vient d'être dit.
00:41:25Je pense que le triste anniversaire de Charlie, je pense qu'on aurait dû, à ce moment-là, que ce soit l'occasion de la parole du président.
00:41:36Et puis de décider que dans un même élan, nous puissions aussi avoir un sursaut au niveau de la France pour nous attaquer à cet islamisme.
00:41:47Effectivement.
00:41:48Moi, comme vous, je le regrette vraiment.
00:41:50Et je pense qu'effectivement, aujourd'hui, la menace existentielle, la menace, c'est l'islamisme.
00:41:55D'ailleurs, on a vu qu'on n'arrive pas à se débarrasser de ces terroristes et à les renvoyer chez eux.
00:42:02Et si on avait réussi à appliquer cette OKTF, effectivement, ce pauvre homme serait aujourd'hui...
00:42:08On va en parler, justement, de l'Algérie.
00:42:10C'est toujours pareil.
00:42:11Je le disais, l'islamisme ne vaut pas une allocution visiblement à 20 heures du président de la République.
00:42:15Monsieur Théboune ne vaut pas les mots durs contre Poutine, prononcé par Emmanuel Macron.
00:42:20Donc, dans un instant, on écoute François Bayrou sur cette question, justement, fort avec Poutine, faible avec Théboune.
00:42:26Mais vous vouliez dire un dernier mot, Geoffroy.
00:42:27Oui, sur l'anniversaire raté, entre guillemets, en tout cas, la non-commémoration des 10 ans de Charlie Hebdo.
00:42:32Moi, je voudrais juste...
00:42:33Ça a été complètement occulté médiatiquement, mais pour une raison extrêmement simple.
00:42:36C'est qu'en fait, c'était le jour de la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:42:38Donc, tout le monde a parlé de Jean-Marie Le Pen.
00:42:40Ça a vraiment balayé cette actualité.
00:42:42Mais je pense que, par contre, dans la société française, l'attentat de Charlie est le début d'une série d'attentats
00:42:48qui nous ont durablement, profondément marqué toute tendance politique confondue.
00:42:52C'est la fin de l'innocence.
00:42:53C'est exactement ça.
00:42:54Qui a frappé toute la population française, je pense, sauf Emmanuel Macron.
00:42:58Je ne dis pas qu'il n'est pas, évidemment, affecté par ce qui s'est passé, etc.
00:43:00Mais qui n'en a pas tiré les leçons et qui est, je pense, incapable...
00:43:04Quand on discute avec son entourage, les gens qui travaillent avec lui là-dessus, etc.
00:43:08Ils vous expliquent qu'ils le prennent comme un problème d'ordre public, quasiment.
00:43:12Alors que c'est un combat idéologique majeur qui nous attend pour des décennies, je pense,
00:43:16qui va nécessiter une reprise en main profonde et même une redéfinition de ce que nous sommes.
00:43:22Ce dont, pour l'instant, il est incapable.
00:43:23Une question de bien, je crois...
00:43:24Surtout qu'on a eu Samuel Paty, excusez-moi, Gauthier, parce que c'est important.
00:43:27Samuel Paty et on a eu après Dominique Bernard.
00:43:29Donc, on aurait pu penser que ce triste anniversaire aurait pu être l'occasion de commémorations dans nos écoles, les centres sociaux...
00:43:36Il y a eu, il y a eu. On n'a pas parlé. Nous, on a fait une tournée.
00:43:40Une question me vient. Est-ce qu'on a mis autant dans la lutte contre l'islamisme
00:43:45que dans la lutte contre la Russie en termes de milliards ?
00:43:48Non, c'est sûr que non.
00:43:50Déjà, je ne sais même pas si on parle en milliards sur la lutte contre l'islamisme.
00:43:53C'est fou, non ?
00:43:54On est en millions.
00:43:55C'est dingue.
00:43:56Sur l'Ukraine, on est à plus de 10 milliards.
00:43:57Là, on s'arme contre la potentielle menace russe.
00:44:00Pourquoi on ne s'est pas armés contre ce qui n'est pas une menace potentielle,
00:44:04qui est une menace bien réelle, existentielle ?
00:44:06Pourquoi on n'a pas mis la même somme contre l'islamisme que contre la Russie ?
00:44:09C'est ce qui me dérange, Gauthier.
00:44:10Aujourd'hui, je suis complètement pour le plan de réinvestissement dans l'industrie de la défense.
00:44:14Le problème, c'est que si on construit demain l'armée française uniquement
00:44:18en considérant que l'ennemi numéro un, le seul ennemi, c'est les Russes,
00:44:21c'est-à-dire que dans 20 ans, on aura commis une erreur.
00:44:24C'est un peu comme en 1918-1919.
00:44:27L'armée française, on était numéro un.
00:44:29Du coup, on n'a rien rénové.
00:44:30On considérait que c'était nickel.
00:44:32En 1939, on s'est fait atomiser.
00:44:34À un moment, il faut se projeter sur les menaces de demain.
00:44:36Oui, les Russes sont une menace, mais ça n'est pas la seule.
00:44:39Et le problème, c'est que le prise d'Emmanuel Macron
00:44:41fait que les milliards qu'on va investir dans notre industrie de la défense
00:44:44vont être en partie mal investis parce qu'il ne voit pas cet élément.
00:44:47Et pour bon dire ce que disait Geoffroy Lejeune,
00:44:49qu'est-ce qu'a fait en 2005 Emmanuel Macron ?
00:44:51Il s'est dissocié de la gauche, qui voulait de la déchéance de nationalité.
00:44:54C'était son premier marqueur politique fort parce qu'avant, il ne parlait que d'économie.
00:44:58C'est Andy Long sur son état d'esprit.
00:45:00Il était à la gauche de François Hollande.
00:45:02Alors, l'Algérie, puisqu'on le disait fort avec la Russie, faible avec l'islamisme.
00:45:07Pareil avec l'Algérie, fort avec Monsieur Poutine,
00:45:10faible avec Monsieur Tebboune, le dictateur algérien.
00:45:13Écoutez François Bayrou et écoutez la comparaison historique
00:45:16que va faire Sonia Mamrouk. J'ai trouvé ça passionnant.
00:45:19Comment, Monsieur le Premier ministre,
00:45:21et là peut-être la question est davantage adressée au président de la République,
00:45:24mais vous allez y répondre,
00:45:26on peut se montrer comme Churchill face à Poutine
00:45:28et comme Chamberlain face à Tebboune.
00:45:30Oui, je ne partage pas ce genre de formule un peu désobligeante.
00:45:35Ce n'est pas du tout ça la question.
00:45:37Le président de la République est dans son rôle
00:45:39parce que constitutionnellement, le défenseur des traités, c'est lui.
00:45:43La responsabilité de défendre les traités, c'est la sienne.
00:45:47Je rappelle donc qu'à Mulhouse, un retraité portugais
00:45:49a perdu la vie sous les coups de couteau d'un Algérien sous OQTF
00:45:52qu'on a tenté d'expulser 14 fois.
00:45:54Si ce n'est pas une menace existentielle, là aussi, et directe
00:45:57et qui fait des morts sur le sol de France.
00:46:00Sachez que l'Algérie a refusé 17 OQTF depuis janvier.
00:46:0617 OQTF refusés par l'Algérie,
00:46:09dont deux profils que je vais vous lister à l'instant.
00:46:13On voit les 17 OQTF refusés par l'Algérie depuis janvier.
00:46:18Deux profils particulièrement dangereux,
00:46:20l'un né en 1983, qui vient de sortir de prison,
00:46:23qui travaille irrégulièrement comme coiffeur,
00:46:25interpellé pour trafic de stupéfiants en 2023,
00:46:27interdit de territoire pendant dix ans.
00:46:29OQTF notifiant en 2017 et 2023.
00:46:33Un autre né en 1994, connu de la police et de la justice
00:46:37pour troubles à l'ordre public, vol aggravé, recel de vol
00:46:41en 2024 et 2025 sous le coup d'une OQTF avec interdiction de retour.
00:46:46Et donc, ils sont revenus parce qu'on a essayé
00:46:48de les expulser vers Alger.
00:46:49À peine avait-il mis le pied en Algérie,
00:46:51que l'Algérie a dit, niet, on les renvoie.
00:46:53Qui veut réagir ?
00:46:54François Bayrou et Bruno Rotaillot ont été sévèrement recadrés
00:46:58par le président de la République.
00:47:00Ils n'aiment pas qu'on puisse leur dire comme ça,
00:47:02mais c'est la réalité.
00:47:04On peut même se poser la question de savoir
00:47:07si cet agenda très court des quatre à six semaines
00:47:10pour obtenir des premiers résultats avec le pouvoir algérien
00:47:14est toujours à l'agenda politique ou pas.
00:47:17Là-dessus, François Bayrou n'a pas véritablement répondu.
00:47:21C'est aujourd'hui l'Élysée qui a repris en main le dossier algérien
00:47:26et avec un discours totalement lénifiant.
00:47:28Donc, il ne se passera rien.
00:47:30Et donc, en effet, c'est là.
00:47:32Mais qui a cru vraiment qu'on allait dénoncer les accords d'Alger ?
00:47:34Ah si, à un moment donné.
00:47:35Les accords de 68.
00:47:36Je pensais qu'il allait se passer quelque chose quand même.
00:47:37Ah bon, vous avez cru ?
00:47:38Quand le premier ministre...
00:47:39Moi, je n'y ai absolument pas cru.
00:47:40Moi, je n'y ai pas cru.
00:47:41Moi, je n'y ai pas cru.
00:47:42Moi, j'ai parlé avec du monde.
00:47:43Je me souviens même d'un échange, effectivement,
00:47:45à la fin d'une autre émission où on était en contradiction.
00:47:48Je n'y ai pas cru une seconde.
00:47:50Mais pourquoi quelqu'un qui n'a rien fait en huit ans le ferait en six semaines ?
00:47:54Parce que l'opinion est trop demandeuse d'un changement là-dessus.
00:47:57Vous avez encore un cœur pur, Geoffroy.
00:47:59Oui, mais Emmanuel Macron, il fait en sorte que le débat n'aille jamais sur les questions d'identité.
00:48:03Je suis d'accord, bien sûr.
00:48:04Donc, lui, il fait en sorte justement de ne jamais en parler.
00:48:07Et même François Vérou, ce matin, il a complètement endormi.
00:48:11Avec quand même un enjeu plus compliqué pour Bruno Rotailleau
00:48:15avec l'agenda de l'élection pour la présidence LR.
00:48:19S'il est mis en échec sur ce dossier-là,
00:48:22qui est le dossier le plus identifié, le concernant,
00:48:25il se met dans une situation très complexe.
00:48:27On va l'écouter.
00:48:28Justement, Bruno Rotailleau, il dit toujours,
00:48:30j'irai jusqu'au bout, je vais assumer le rapport de force.
00:48:32Après Vérou, ce matin, j'ai l'impression que c'est le dernier à assumer le rapport de force.
00:48:35Il a raison.
00:48:36Oui, il a raison, mais il est tout seul.
00:48:37On l'écoute.
00:48:38On l'écoute.
00:48:39On écoute le ministre de l'Intérieur.
00:48:40Oui.
00:48:41Je suis très ferme.
00:48:43C'est une conviction.
00:48:44Je n'en changerai pas.
00:48:45Je pense qu'il faut assumer un rapport de force avec l'Algérie.
00:48:49Donc, ce qui a été décidé, c'est une riposte graduée.
00:48:52Cette riposte graduée, nous avons commencé à la mettre en œuvre,
00:48:56notamment à Roissy, où désormais, ça nous a permis de renvoyer,
00:49:00par exemple, un ancien directeur de cabinet, son épouse, d'un chef d'État.
00:49:05Mais là encore, on l'a dit,
00:49:07on donne la possibilité à l'Algérie de respecter ses obligations.
00:49:12Il n'y aurait pas eu de mort à Mulhouse.
00:49:14Il n'y aurait pas eu d'attentat si l'Algérie avait respecté le droit et ses obligations.
00:49:22Je souhaite que, demain, ces accords soient respectés.
00:49:26S'ils ne sont pas respectés, je ne vois pas, de la part de l'Algérie,
00:49:31au nom de quoi la France devrait, elle, respecter ces accords.
00:49:38Il est tout seul.
00:49:40Mais François Biron, on l'a compris ce matin, il ne va pas du tout dénoncer les accords de 68.
00:49:43Je pense que la stratégie de Bruno Retailleau, c'est de prendre à témoin les Français,
00:49:48en disant, voilà, vous êtes conscient qu'il y a un problème.
00:49:52Moi, je suis conscient, comme ministre de l'Intérieur, qu'il y a un problème.
00:49:55J'ai des solutions à proposer, mais vous voyez,
00:49:58je suis empêché par un président de la République qui, de toute façon,
00:50:02ne bougera pas parce qu'il ne souhaite pas que la solution soit trouvée.
00:50:08La seule solution face aux Algériens, qui nous crachent dessus,
00:50:11mais on pourrait faire l'historique depuis quelques mois,
00:50:15tout ce qui a été fait, notre ambassadeur qui a été convoqué à Alger,
00:50:20notre ambassadeur en Algérie qui a été convoqué, c'est une forme d'humiliation.
00:50:24Et on continue à se faire humilier, et on a un président de la République qui a peur.
00:50:29Mais les mêmes raisons qui expliquent son inaction sur l'Algérie,
00:50:33ce sont les mêmes raisons qui ont fait qu'il n'est pas venu manifester contre l'antisémitisme,
00:50:37ce sont les mêmes raisons qui font qu'il ne prend pas à bras le corps la lutte contre l'islamisme,
00:50:42c'est qu'il a peur, le président de la République a peur,
00:50:45qu'un certain nombre de Français, ou de Français d'origine,
00:50:49puissent réagir à d'éventuelles sanctions contre l'Algérie.
00:50:54S'il a peur, c'est que l'État est faible, c'est ça qui est grave.
00:50:58C'est que justement, un État fort n'a pas à avoir peur de réactions
00:51:03de personnes qui pourraient faire allégeance à un pays étranger, c'est ça qui est grave.
00:51:09Il suffit tout simplement qu'il décrète que ceux qui oseront s'attaquer à l'intégrité du pays...
00:51:14Mais l'État est faible sur tous les sujets, le rapport à la police par exemple.
00:51:17Quand je vois ce qu'on tolère comme violence contre nos policiers,
00:51:24quand je vois la manière dont la police est respectée,
00:51:28je peux parler d'un pays qu'on connaît bien avec Naïma, le Maroc,
00:51:32la façon dont on se comporte avec les policiers en France est invraisemblable.
00:51:40Et même la population trouve ça invraisemblable.
00:51:43Quand vous parlez à des Marocains, ils vous disent que ce que vous tolérez, ce que vous acceptez en France...
00:51:48Et au Maroc, tu touches à un touriste.
00:51:50Mais j'ai discuté avec des diplomates marocains au salon de la agriculture,
00:51:54qui nous regardent notre chaîne d'ailleurs, donc je les salue s'ils nous regardent ce soir,
00:51:58qui me disaient que ce que vous tolérez en France contre la police, contre les institutions,
00:52:05contre l'État, la manière dont vous laissez prospérer l'islamisme, les frères musulmans,
00:52:09par rapport à ce qu'on fait nous chez nous, ce que tolère la France est sidérant.
00:52:13Et d'ailleurs, ils disent même qu'on ne leur rend pas service,
00:52:15parce qu'on a tendance à exporter nos radicaux dans ce pays-là.
00:52:19Allez, ce n'est pas un exposé sur le Maroc. Éric Minnaire.
00:52:22On aurait bien des leçons à reprendre, je vous assure.
00:52:24C'est passionnant d'écouter Aminel Katmi défendre Bruno Retailleau avec des mots forts.
00:52:28Là-dessus, vous lui ressemblez.
00:52:30Est-ce que vous savez que ce soir, il y a une manifestation qui a lieu dans Paris,
00:52:34organisée par l'association Samy Doon, Paris Banlieue et Urgence Palestine,
00:52:39qui appelle à la destruction d'Israël ?
00:52:41Et qu'est-ce qu'a dit Bruno Retailleau toute la semaine ?
00:52:43Qu'il allait l'interdire.
00:52:44Et elle a eu lieu.
00:52:45Décision juste de justice.
00:52:46Voilà, ce sont des bénévoles.
00:52:48Je ne sais pas si on a des images, Valérie.
00:52:49La préfète police, là, elle a été interdite ?
00:52:51On ne l'a pas beaucoup entendu.
00:52:53D'accord, mais elle a été interdite.
00:52:54Oui, mais on ne l'a pas beaucoup entendu, finalement.
00:52:55Elle a été rejetée.
00:52:56D'accord, il aurait pu se défiler avec son communiqué pour venir vous faire plaisir,
00:52:59mais elle a été interdite.
00:53:00Deux secondes, Eric Tegner.
00:53:01Le préfet de police, on l'a entendu ce matin sur CNews chez Pascal Praud.
00:53:05Cette manifestation, donc, pro-Palestine,
00:53:08qui appelait à la destruction, tout simplement, d'Israël.
00:53:12Laurent Wauquiez a tweeté.
00:53:14Le patron du groupe LR à l'Assemblée.
00:53:17On va voir des images de cette manifestation, puisque je sais qu'on en a.
00:53:19On avait une équipe sur place, qui a d'ailleurs dû être exfiltrée.
00:53:22Je salue Maxime, qui était sur place.
00:53:24Vous voyez, c'est cette manifestation.
00:53:26C'est une honte que cette manifestation se soit tenue,
00:53:28a tweeté Laurent Wauquiez.
00:53:30Et on a entendu, de la mer au Jourdain, Palestine aux Palestiniens.
00:53:33C'est votre journaliste Jules Laurence, de Frontières, qui l'a rapporté.
00:53:37Donc, c'était une manif pour la destruction pure et simple d'Israël,
00:53:40qui était interdite par le préfet de police.
00:53:43Et la justice étant ce qu'elle est en France,
00:53:46la justice a permis que cette manifestation se déroule dans les rues de Paris.
00:53:49Et voilà. Et Gauthier, vous savez, moi j'aimais bien...
00:53:51Ils sont cachés parce qu'ils ont honte.
00:53:52J'aimais bien le Bruno Rotailleau des débuts.
00:53:54Et c'était, soit disant, une manif féministe, à Angle.
00:53:56Les femmes violées cet octobre, ils n'en ont rien à faire.
00:53:59Ils n'en ont rien à faire.
00:54:00Et ils ont viré le collectif Nous Vivrons,
00:54:03en le traitant de sioniste, simplement parce que c'est des femmes
00:54:06qui rendent hommage à des femmes qui ont été violées,
00:54:09démembrées, brûlées vives en Israël.
00:54:12Mais elles, parce qu'elles sont juives, on ne les défend pas.
00:54:15Amine, moi je vais vous dire, vous aimez bien Bruno Rotailleau.
00:54:18Moi je l'aimais bien au début, quand il critiquait par exemple l'état de droit.
00:54:22Et après qu'il y a eu bronca de toute la gauche,
00:54:24il s'est couché face à ce discours.
00:54:26Le seul sujet aujourd'hui, c'est la question de l'état de droit.
00:54:29Et pour l'instant, il n'agit pas sur ce sujet.
00:54:31On a vu un Laurent Wauquiez bien...
00:54:33Non mais on est encore en démocratie.
00:54:34Le ministre de l'Intérieur ne va pas aller dans un tribunal dire au juge ce qu'il doit...
00:54:38Le préfet de police a pris un arrêté.
00:54:40Le tribunal administratif l'a cassé.
00:54:42Non mais d'accord.
00:54:43Il dit que ce n'est pas le ministre de l'Intérieur qui a dénoncé les accords de 68.
00:54:46Donc à ce train-là, on ne fait pas grand-chose.
00:54:48Qu'est-ce que vous faites du tribunal administratif ?
00:54:49Il fait de la politique, soit il n'en fait pas.
00:54:51Il y a un problème vis-à-vis de l'état de droit.
00:54:53Pas tous en même temps.
00:54:54Il ne va pas jusqu'au bout aujourd'hui, Bruno Rattaio.
00:54:56Pourquoi ?
00:54:57Parce qu'en fait, Emmanuel Macron, il n'est pas capable.
00:54:59Il ne va pas démissionner, Bruno Rattaio.
00:55:01On l'a parié sur ce sujet.
00:55:02Parce qu'il a besoin des voix du centre.
00:55:04Un dernier mot.
00:55:05Il n'est pas capable de vraiment trancher.
00:55:07Un dernier mot avant le journal de Maureen Vidal.
00:55:09Geoffroy, on a quand même une justice cette semaine
00:55:11qui permet cette manifestation qui n'était absolument pas une manifestation féministe.
00:55:16On le disait avec Aminel Katmi, les femmes violées le 7 octobre,
00:55:19ils n'en ont strictement rien à faire.
00:55:21Et la justice a permis aussi qu'un procès pour meurtre
00:55:24se tienne contre le policier qui a tiré sur Naël.
00:55:27Cette justice qui met aussi des bracelets électroniques à d'anciens présidents
00:55:30et qui écoute un ancien président de la République échanger avec son avocat
00:55:34et qu'il juge sur une attention.
00:55:35Comment voulez-vous que le lien et la confiance soient retrouvés
00:55:38entre la justice de notre pays et les Français ?
00:55:40Il faut tout changer en réalité.
00:55:43Je pourrais ajouter une justice qui libère des clandestins sous ce QTF
00:55:47qui ont ensuite tué la petite Philippine porte-dauphine qui sortait de la fac.
00:55:50Ou alors ils leur font des chèques de 1200 euros.
00:55:53Exactement. Il faut tout changer.
00:55:55Mais pour tout changer, moi aussi j'ai beaucoup aimé le Bruno Tailleux des débuts
00:55:58qui parlait d'État de droit et qui assumait des polémiques
00:56:00même au sein du gouvernement sur cette question de l'État de droit.
00:56:03S'il est sincère sur cette position, il est obligé de partir à mon avis très vite.
00:56:08Parce que la vérité c'est que le nombre de fois où il est désavoué...
00:56:11Pourquoi il ne part pas ?
00:56:12Je lui ai posé la question il y a très peu de temps.
00:56:14Parce qu'il est trop poli.
00:56:15Peut-être un peu poli. Peut-être qu'il attend son moment.
00:56:18Mais son moment doit arriver très bientôt.
00:56:20Parce que je pense qu'il ne se rend pas compte aujourd'hui
00:56:22dans l'opinion il y a une percée incroyable de Bruno Tailleux
00:56:25pendant qu'il dénonce des choses.
00:56:26Et au moment où l'opinion comprend qu'en réalité il reste,
00:56:30il s'accommode d'une situation qui est insupportable,
00:56:32à ce moment-là il peut perdre tout son crédit dans quelques jours.
00:56:34C'est ainsi que s'achève 100% politique.
00:56:36C'était court mais intense.
00:56:38Merci Geoffroy Lejeune.
00:56:39Merci Amine El-Kadhi.
00:56:40Nous reviendrons.
00:56:41Olivier, bon week-end.
00:56:43Il est possible même que je vous croise demain, on m'a dit.
00:56:46Bonsoir Naïma M. Fadel.
00:56:48On va dans des soirées obscures avec Olivier.
00:56:50Moi je ne suis pas invité.
00:56:52Non, bah non.
00:56:53Vous avez vos amis russes.
00:56:55C'est peut-être mieux.
00:56:57J'ai une soirée à Moscou.
00:56:59C'est une soirée trop à droite pour vous.
00:57:02Allez, tout de suite Maureen Vidal.
00:57:04Et dans un instant Julien Pasquet pour le meilleur de l'info.
00:57:10Mohamed Amra avait imaginé deux autres projets d'évasion avant celle du 14 mai 2024.
00:57:16Carville a déclaré la procureure de Paris.
00:57:18Huit nouveaux suspects présentés à des juges pour leur probable mise en examen ce vendredi.
00:57:22Ils seront ensuite présentés à un juge des libertés de la détention
00:57:25qui statuera sur leur placement en détention provisoire.
00:57:27Au total, 20 personnes dont Mohamed Amra ont été mises en examen ces dernières semaines.
00:57:31Opération de déminage terminée à Gare du Nord.
00:57:34La reprise progressive du plan de transport a repris à partir de 18h.
00:57:37Ce vendredi matin, une bombe de la Seconde Guerre mondiale a été découverte sous les rails de la gare
00:57:43provoquant un arrêt général des transports et le blocage d'accès routiers.
00:57:47Et Donald Trump menace la Russie de sanctions après de nouveaux bombardements en Ukraine.
00:57:50Le président américain a déclaré envisager des sanctions bancaires, des sanctions et des droits de douane
00:57:55à grande échelle contre la Russie jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu et un accord définitif sur la paix soit conclu.
00:58:02Merci beaucoup Maureen.
00:58:03On se retrouve dans une demi-heure avec Julien Pasquet pour votre dernière édition de la nuit de la semaine.
00:58:07Bonsoir Julien Pasquet.
00:58:08Bonsoir.
00:58:11Vous nous avez manqué hier, c'est Emmanuel Macron qui vous a coupé la chic.
00:58:14Merci Monsieur le Président. Merci beaucoup de m'avoir fait travailler pour rien.
00:58:17Et vous avez vu quand même, hier Emmanuel Macron vous coupe la chic, ce soir François Bayrou m'enlève une heure,
00:58:22ça commence à faire beaucoup.
00:58:24Ça sent le complot.
00:58:25Ça commence à faire beaucoup.
00:58:26Remplacer par des gens d'une telle dignité, c'est quand même, c'est pas vexant.
00:58:29Il est là, je ne vous le présente plus, il s'appelle Eric Tegner.
00:58:31Bonsoir Julien.
00:58:32Eric Tegner.
00:58:33C'est ça, enchanté.
00:58:34L'homme qui s'habille, vous avez vu, de manière…
00:58:37Avec la garde-robe de son grand-père.
00:58:40Oh, ça commence fort.
00:58:41C'est insultant pour mon grand-père.
00:58:43On l'embrasse.
00:58:44Son grand-père s'habille beaucoup mieux.
00:58:46Bon, vu qu'on ne l'a pas assez entendu, François Bayrou.
00:58:50Je pense aux gens qui nous rejoignent à 23h et qui ont envie d'entendre la substantifique moelle de ce qu'il faut retenir.
00:58:56Il a annoncé tellement de choses.
00:58:58C'était grandiose.
00:58:59François Bayrou, invité exceptionnel de Sonia Mahbouk.
00:59:01Franchement, il y a des sujets importants quand même qui ont été mis sur la table,
00:59:04interrogés par nos deux présentatrices stars sur la guerre en Ukraine.
00:59:08François Bayrou a fermement condamné l'intervention russe,
00:59:12l'invasion russe même, qu'il a décrite comme l'épicentre d'un tremblement de terre.
00:59:16Le chef du gouvernement a mis en garde contre la présentation
00:59:19qui chercherait à faire croire que Vladimir Poutine serait un gentil garçon qui voudrait la paix.
00:59:23Désormais, c'est la loi du plus fort pour le Premier ministre.
00:59:27Le monde dans lequel nous avons vécu depuis la guerre,
00:59:31le monde de la force de la loi est passé dans un autre monde qui est la loi du plus fort.
00:59:42Désormais, si vous avez les moyens, si vous avez l'armée, si vous avez l'aviation,
00:59:48si vous avez toutes les menaces que la guerre moderne a réunies,
00:59:52alors vous pouvez conquérir le voisin.
00:59:55Si on ne voit pas à quel point ceci est un déstabilisateur de toute la vie de la planète, on ne voit rien.
01:00:04Question que se pose la plupart des Français.
01:00:07Comment financer l'économie de guerre évoquée depuis mercredi par Emmanuel Macron ?
01:00:11Un emprunt national est une possibilité, a laissé entendre François Bayrou,
01:00:14précisant que rien n'est encore décidé. Écoutez cet autre extrait.
01:00:18Est-ce qu'on fait appel aux Français, Monsieur le Premier ministre ? Un emprunt national ?
01:00:21C'est une possibilité. Encore faudrait-il si on s'y décidait,
01:00:28et je vous dis que pour moi, sur ce point, la décision n'est pas du tout prise,
01:00:33ce type de décision n'est pas prise. Nous allons les définir ensemble.
01:00:37Et il faut avoir du calme dans cette période.
01:00:39Alors le calme des élections ?
01:00:41Parce que les Français ont besoin plus juvénile que vous ne croyez.
01:00:46Et donc les Français ont besoin d'être assurés qu'il y a du sang-froid
01:00:51chez ceux à qui ils ont confié la responsabilité.
01:00:55Mais il n'est pas que question d'économie. La patrie a besoin de votre engagement.
01:00:59Éric Tegner a rappelé Emmanuel Macron cette semaine.
01:01:02Je rappelle ce sondage CSA également pour CNE1.
01:01:0565% des Français se disent opposés à l'envoi des troupes militaires françaises en Ukraine.
01:01:10Écoutez Véronique Jacquier qui nous rappelle qu'Emmanuel Macron
01:01:12n'a pas toujours été un immense promoteur du patriotisme.
01:01:16Emmanuel Macron a quand même demandé aux Français d'être patriotes et d'avoir une force d'âme.
01:01:21Alors je ne sais pas effectivement où il va chercher tout ça dans la bouche d'Emmanuel Macron.
01:01:24Jusqu'à présent on pensait que le mot patriote c'était un gros mot.
01:01:27Et ça implique à minima effectivement d'aimer sa patrie et d'être capable de mourir pour elle.
01:01:33Je crois que les Français ne sont absolument pas prêts à ce genre de sacrifice.
01:01:36Et on est loin de s'imaginer ce qu'est la réalité d'une guerre sur le terrain en Ukraine.
01:01:41On rappelle quand même qu'il y a plus d'un million de morts des deux côtés.
01:01:44Que ce soit les morts ou les blessés.
01:01:46Ensuite juste un mot sur la sémantique effort de guerre.
01:01:49Non mais sincèrement, sincèrement pour moi c'est une forme de manipulation.
01:01:53On est en train de demander aux Français de consentir à un effort financier.
01:01:58Mais nous ne sommes pas en guerre.
01:02:00Et j'aimerais qu'Emmanuel Macron nous parle d'effort à construire la paix.
01:02:05Philippe de Villiers, écoutons Philippe de Villiers.
01:02:07Bienvenue également sur cette séquence présidentielle.
01:02:09Le Vendéen qui s'est demandé déjà s'il ne rêvait pas quand il a entendu Emmanuel Macron évoquer la patrie.
01:02:14Et Philippe de Villiers livre également son analyse.
01:02:17Il nous fait une confidence sur l'avenir d'Emmanuel Macron d'ici deux ans.
01:02:21Il évoque la patrie au sens de Mitterrand.
01:02:27La France est notre patrie, l'Europe est notre avenir.
01:02:31Mais enfin quand même c'est la première fois de son quinquennat qu'il évoque le mot patrie.
01:02:34Moi quand je déjeunais avec lui, que je prononçais le mot patrie, la fourchette tourbait.
01:02:42On me dit vous en êtes encore là ?
01:02:44Et qu'est-ce que cherche à faire Macron ?
01:02:46À faire la même chose en se servant non plus de l'Amérique comme fédérateur extérieur mais de l'Ukraine.
01:02:53En cherchant le chaos fédérateur pour fédéraliser les états autour de la commission pour une Europe fédérale.
01:03:03Et pourquoi ça ? Parce qu'un jour il m'a fait une confidence devant Brigitte.
01:03:11Il ne pourra pas me démentir.
01:03:14Je le mets au défi de me démentir.
01:03:16Je lui ai dit qu'est-ce que vous ferez plus tard ?
01:03:18Vous serez chocolatier chez Trogneux ?
01:03:21Il m'a dit non.
01:03:24La présidence de la commission ou la présidence du conseil.
01:03:28En attendant de voir Emmanuel Macron réunir sur l'Europe,
01:03:31la guerre des mots est à son paroxysme entre Paris et Moscou.
01:03:33La Russie a dénoncé hier l'allocution prononcée la veille par Emmanuel Macron accusant Paris de vouloir la guerre.
01:03:39Les deux présidents se sont échangés des pics marquant une nouvelle escalade verbale entre les deux pays.
01:03:44Edito de Pascal Praud.
01:03:46Je ne sais pas si la Russie était une menace pour la France
01:03:50avant qu'Emmanuel Macron cible Vladimir Poutine mercredi soir lors de son allocution.
01:03:55Je sais en tout cas qu'elle l'est ou qu'elle l'est devenue depuis les mots du président de la République.
01:04:01Vladimir Poutine a convoqué Napoléon pour répondre à Emmanuel Macron
01:04:05et il a rappelé qu'on n'humilie pas l'homme russe.
01:04:08L'escalade verbale continue puisque le président français a aussi répondu.
01:04:12Il a proposé une leçon d'histoire au chef du Kremlin
01:04:15qu'il accuse de méconnaître le passé napoléonien.
01:04:18Poutine fait un contresens à déclarer Emmanuel Macron et d'ajouter sur un ton ironique ça m'étonne de lui.
01:04:25On est saisi par ce dialogue à distance aussi étrange qu'inquiétant.
01:04:30Emmanuel Macron mène la guerre des mots avec Vladimir Poutine
01:04:34quand il ne dit rien à Abdelmadjid Tebboun, le président algérien.
01:04:39Ce qui est bien quand on parle de la Russie, c'est qu'on ne parle pas des autres problèmes.
01:04:43Avant d'enfiler le costume de chef de guerre européen, de créer un face-à-face avec Vladimir Poutine,
01:04:47le président serait bien inspiré de se faire respecter par Algiers
01:04:50qui continue de nourrir René jour après jour ou d'une manière plus générale.
01:04:53Avant d'être crédible à l'international, tâchons d'être crédible à l'intérieur de nos frontières.
01:04:57Écoutez, le général déporte, c'était dans Midi News.
01:05:00On ne peut pas se préoccuper très sérieusement de la menace à l'extérieur
01:05:05et ne pas lutter contre la menace à l'intérieur.
01:05:08Une cinquième colonne qui est en train de s'immiscer.
01:05:11Il faut évidemment être extrêmement fait.
01:05:13Alors moi je ne suis pas politique, je ne sais pas.
01:05:15Mais c'est clair que chez nous, quand on est un jury, on frappe, etc.
01:05:18Et là, je pense qu'il faut être extrêmement ferme.
01:05:22Moi, je ne connais pas bien le droit, mais la France ne peut pas aller plus loin
01:05:26dans l'acceptation de ce que fait l'Algérie, bien sûr.
01:05:31Les solutions, je ne les connais pas, mais en tout cas, c'est intenable,
01:05:34comme vous le dites, de dire que c'est insupportable et de supporter.
01:05:36Donc on ne doit pas supporter.
01:05:38Monsieur Bérou, d'habitude, était assez ferme.
01:05:40C'est plutôt le président Macron qui a un peu lâché derrière.
01:05:43Et je crois qu'il ne doit pas lâcher, parce que s'il veut être crédible à l'international,
01:05:45il faut qu'il soit crédible sur ce sujet-là.
01:05:50Est-ce que cette escalade verbale entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine est inquiétante
01:05:55ou au fond, est-ce que c'est juste des mots qui resteront des mots ?
01:05:57Ce sont juste des mots.
01:05:59C'est-à-dire que de toute façon, Vladimir Poutine sait qu'Emmanuel Macron
01:06:02n'a pas le poids, de toute façon, d'aller au bout de ce qu'il dit.
01:06:06En revanche, il commet une erreur, Emmanuel Macron.
01:06:08Son objectif, il est lequel ? Il est d'envoyer des troupes européennes
01:06:11pour aller sécuriser, en cas d'accord entre les Américains, les Européens, les Ukrainiens et les Russes,
01:06:16la frontière. Sauf que Vladimir Poutine refusera des troupes européennes
01:06:20qui sont vues comme « va-t'en-guerre ».
01:06:22Et donc, Emmanuel Macron, en étant « va-t'en-guerre » de ce côté-là,
01:06:24il s'empêche la possibilité d'envoyer des gens.
01:06:26Mais pourquoi il le fait ? Il le fait parce qu'il a un agenda politique intérieur,
01:06:30parce qu'il veut mobiliser l'Europe, accélérer une fédéralisation.
01:06:34Derrière, le problème, c'est que c'est la lecture réelle de la paix qui viendra,
01:06:39qui est complètement, aujourd'hui, nuie, en raison de ces mots trop forts de la part d'Emmanuel Macron.
01:06:45On l'a entendu dans l'édito de Pascal Praud, Emmanuel Macron très fort avec Vladimir Poutine,
01:06:51très faible avec le dictateur algérien Théboune.
01:06:53Et pourtant, François Bayrou a donné, on en s'en souvient, un délai de 4 à 6 semaines à Alger
01:06:57pour améliorer la délivrance des laissés-passer consulaires,
01:07:00menaçant de suspendre les accords de 1968 en cas de non-amélioration.
01:07:04Si la situation ne se règle pas, le Premier ministre pourrait donc durcir sa position,
01:07:08malgré la réticence du chef de l'État, extrait de François Bayrou, ce matin.
01:07:15Nous avons, avec l'Algérie, des accords super privilégiés.
01:07:20Des accords qui dépendent de vous, M. le Premier ministre ?
01:07:22Il n'y a pas d'autres qui ont été faits en 1968, et en 1968, je vous jure que j'avais d'autres préoccupations que ces accords-là.
01:07:35Il n'y a pas d'autres pays dans le monde qui ont, avec la France, des accords aussi privilégiés que ceux que nous avons avec l'Algérie.
01:07:45L'histoire l'explique.
01:07:47Le drame que nous avons vécu ensemble, quelle que soit la situation de ceux qui le vivaient,
01:07:55il y a eu des blessures très importantes des deux côtés.
01:07:59Attention, M. le Premier ministre, parce qu'Alger n'a pas l'intention de se laisser faire.
01:08:03Le président Tebboune continue de nous erroner jour après jour.
01:08:05Cette semaine encore, un ressortissant algérien sous OQTF, connu pour de nombreuses violences,
01:08:09a été envoyé en France après avoir été expulsé vers Alger.
01:08:12Une affaire qui en rappelle bien l'autre.
01:08:13Edito de Thomas Bonnet, ce matin.
01:08:15Oui, en l'espace de trois jours, ce sont trois ressortissants algériens qui ont été refusés sur le territoire.
01:08:21Des personnalités aux profils pourtant inquiétants.
01:08:24Certains étant connus pour des faits de vols aggravés ou de trafic de stupéfiants.
01:08:27L'un d'entre eux est présent de manière irrégulière sur le territoire depuis 2016, frappé d'une OQTF depuis 2017.
01:08:34Les refus de l'Algérie de les admettre sur leur territoire est une violation totale du protocole de 1994
01:08:39qui stipule qu'un document d'identité valide suffit à permettre la réadmission au total.
01:08:44Écoutez bien, depuis le 9 janvier dernier et le très médiatique refus d'entrer de l'influenceur Doualem,
01:08:49nous en sommes à 17 refus de réadmission de la part de l'Algérie.
01:08:55Et le préfet de police de Paris, en effet, était l'invité de leur dépôt ce matin.
01:08:58Il a rappelé la dure réalité, Laurent Nouniaz.
01:09:02Énormément de difficultés à obtenir d'aller sépasser des autorités algériennes.
01:09:05C'est une réalité.
01:09:06Or, dans l'écrat francilien, il y a 40% d'Algériens.
01:09:10Donc ça devient une difficulté.
01:09:11Voilà, le bras de fer, il porte là-dessus.
01:09:1340% d'Algériens dans l'équivalent.
01:09:14Le bras de fer, il porte là-dessus.
01:09:15Moi, je n'irai pas plus loin dans les commentaires.
01:09:18Mais évidemment, il faut qu'il y ait une forme de fluidification.
01:09:20Sinon, on n'y arrive pas.
01:09:21Voilà, on a des Algériens qui nous sont retournés actuellement.
01:09:23Oui, on l'a entendu.
01:09:24Rien que pour l'année 2025, 17 OQTF ont déjà été officiellement refusés par l'Algérie.
01:09:28Comment voulez-vous que la France se fasse respecter, dans ces conditions,
01:09:31le coup de grâce porté par Eugénie Bastier, ce matin ?
01:09:36Il faudrait peut-être que les OQTF viennent de Russie
01:09:38pour que peut-être on s'occupe de ce problème en France.
01:09:41Parce qu'il y a l'impression que, hors de la menace russe,
01:09:44il n'y a pas de menace qu'on prenne au sérieux.
01:09:45Excuse pas, les petites chenilles.
01:09:47Mais juste, il y a quelque chose de mystérieux, je trouve,
01:09:50dans la difficulté qu'a Emmanuel Macron à entamer ce bras de fer avec l'Algérie.
01:09:55On se demande si c'est idéologique ou si c'est pragmatique.
01:09:57Et est-ce que c'est une conviction sincère, chez lui, qu'il y a une culpabilité coloniale ?
01:10:01On se souvient de ce qu'il avait dit sur le crime contre l'humanité en Algérie, etc.
01:10:04Ou est-ce que c'est une peur des conséquences que ça aura en France ?
01:10:10Moi, je pense qu'il y a aussi une question idéologique.
01:10:12Emmanuel Macron a quelque chose de décolonial dans son attitude.
01:10:27C'est vrai ce que dit Eugénie Bastier.
01:10:29Est-ce qu'il faut que les OQTF viennent de Russie pour qu'on s'y intéresse et qu'on les renvoie ?
01:10:33Vous vous rendez compte ?
01:10:3417 OQTF refusés depuis janvier par l'Algérie.
01:10:37Alors, imaginez.
01:10:38Il y a une puissance, c'est la Russie.
01:10:40Aujourd'hui, il y a l'arme nucléaire.
01:10:42Les Russes, on sait qu'ils sont extrêmement véhéments, capables d'envahir des pays.
01:10:47Et là-dessus, on voit Emmanuel Macron qui, finalement, a des mots encore plus forts que ce qu'il devrait avoir.
01:10:52C'est-à-dire que le quai d'Orsay pourrait lui conseiller d'être plutôt modéré.
01:10:55Mais il va beaucoup plus loin.
01:10:57Il est XXL de ce côté-là.
01:10:58Et de l'autre côté, on a l'Algérie, aujourd'hui, qui est quand même six fois moins le PIB de la France,
01:11:03qui n'a pas l'arme nucléaire, qui a chez lui, justement, un otage français.
01:11:07Mais là, Emmanuel Macron, on ne l'entend pas.
01:11:09La raison, elle est simple.
01:11:10Il n'y a pas, aujourd'hui, 3 millions de Russes ou de Franco-Russes sur le territoire.
01:11:14C'est-à-dire que la première arme géopolitique, aujourd'hui, ce n'est pas l'armement, c'est l'immigration.
01:11:20Et ça, Emmanuel Macron, évidemment, il refuse de le voir.
01:11:24Bon, on a appris aujourd'hui, ou plutôt hier soir, mais Gérald Darmanin était sur le terrain aujourd'hui, Julien,
01:11:30les prisons retenues pour les plus gros bonnets du trafic de drogue.
01:11:33Exactement.
01:11:34Ce sera la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieille, dans le Pas-de-Calais,
01:11:38et celle de Condé-sur-Sarthe, dans l'Ordre.
01:11:40Elles ont été désignées par le ministre pour accueillir les 200 narcotrafiquants les plus dangereux,
01:11:44incarcérés, qui y sont actuellement, vont être transférés.
01:11:48Et la sécurité de ces établissements va être augmentée.
01:11:51Alors qu'il s'agit, déjà là, des deux prisons les plus sécurisées de France.
01:11:54L'un des agents pénitentiaires, justement, de Vendin-le-Vieille, dans Midi News.
01:11:59C'est le travail des agents qui est récompensé, déjà,
01:12:04parce que nous sommes déjà un établissement qui évalue les détenus pour la radicalisation,
01:12:10et on voit que le travail est récompensé et reconnu par l'administration.
01:12:14Comment les choses vont s'organiser, racontez-nous ?
01:12:16Qu'est-ce qu'il vous a dit, en fait ? C'est ça que je veux savoir.
01:12:19C'est la mise en place de ce fameux projet,
01:12:23cette fameuse loi sur le narcotrafic, avec ce régime bien spécifique et très sécuritaire,
01:12:31avec les cables inigyaphones, le parler ingyaphone,
01:12:35la restriction des heures de téléphone,
01:12:37la limitation en cours de promenade à limiter à quatre ou cinq personnes maximum.
01:12:43Des prisons de haute sécurité vont très bien,
01:12:46mais c'est toute une chaîne qu'il faut revoir.
01:12:48On rappelle que c'est lors d'un transferment que Mohamed Amra a pu bénéficier
01:12:52de cette évasion mortelle à l'aide d'un commando surarmé.
01:12:55Commentaire de Maître Pardo, dans 180 minutes.
01:12:58Il y a des zones de fragilité.
01:13:00Parmi ces zones de fragilité, il y en a une qui est fondamentale,
01:13:02c'est l'extraction, c'est-à-dire le moment où on quitte la prison pour aller au tribunal.
01:13:08Là, il faut que la justice fasse aussi son agendamento,
01:13:12c'est-à-dire pourquoi pas ce qu'on appelle des audiences foraines,
01:13:15c'est-à-dire des audiences qui se situent plutôt dans le monde pénitentiaire.
01:13:22Beaucoup de magistrats se sont élevés contre ça.
01:13:24Très bien, mais à un moment donné, vous êtes en guerre ou vous n'êtes pas en guerre ?
01:13:27Vous êtes face à quelque chose.
01:13:29Est-ce que vous préférez des Mohamed Amra qui se retrouvent avec des morts
01:13:34ou des solutions de ce type ?
01:13:36Ce n'est pas pour tout, c'est exceptionnel, ça doit être motivé.
01:13:40Évidemment que mettre 200 têtes de réseau sous cloche,
01:13:43ça ne va pas mettre fin au narcotrafic en permanente extension dans notre pays.
01:13:47Mais si déjà on peut éviter de faire de nos cellules des lieux de télétravail pour caïd,
01:13:51c'est un bon début, comme le rappelait cette autre représentante syndicale pénitentiaire.
01:13:55Écoutez-le.
01:13:56Dès l'instant où ils sont coupés du monde, où ils sont sous cloche avec des moyens techniques,
01:14:01je rappelle, des brouilleurs de drones, qui vont être d'autant plus améliorés,
01:14:05avec l'interdiction d'utiliser le téléphone directement, le téléphone fixe,
01:14:10je ne parle pas du téléphone portable,
01:14:12ça va quand même considérablement bloquer les choses.
01:14:16Maintenant, effectivement, là où il va falloir rester vigilant,
01:14:19et là pour le coup ce sera surtout au ministère de l'Intérieur et aux services de police de faire attention,
01:14:23c'est que dès l'instant où on va couper du monde ces têtes de réseau,
01:14:26c'est de savoir qui va prendre la place derrière.
01:14:29On le voit que le schéma va être peut-être un peu compliqué,
01:14:33mais il faut bien combattre le narcotrafisme
01:14:36et cette solution de prison très sécuritaire en est une première réponse.
01:14:41Une bonne mesure qui appelle une question,
01:14:44faut-il étendre cet exemple à d'autres types de détenus ?
01:14:48Oui, pour Laurence Sayez ce matin chez Jean-Marc Morandine.
01:14:52Moi je pense que c'est évidemment une très bonne mesure,
01:14:55qu'il faut l'étendre aux islamistes,
01:14:57et pas qu'aux narcotrafiquants,
01:15:00parce que les islamistes propagent en prison énormément,
01:15:05amènent à eux des gens qui n'étaient pas au départ,
01:15:08donc là je pense que c'est une urgence maintenant,
01:15:12si vous voulez, d'appliquer ça aux islamistes.
01:15:15Est-ce que mettre tous les islamistes ensemble, c'est bien ?
01:15:18Non mais à ce stade-là, ils ne sont plus ensemble,
01:15:21puisqu'ils sont séparés,
01:15:23c'est-à-dire que j'espère que dans les nouvelles mesures,
01:15:26les détenus ne vont pas pouvoir se voir quand même.
01:15:30Alors là, cette information, elle a fait ma journée.
01:15:32Exceptionnelle.
01:15:33On se demande parfois où va notre argent.
01:15:35Je vais vous le dire.
01:15:36On peut nous ponctionner toujours plus,
01:15:38et là, ça vous fait rire.
01:15:40Oui, parce qu'il faut mieux en rire.
01:15:42C'est hallucinant.
01:15:43C'est Paul Sujit qui a révélé ça.
01:15:45D'ailleurs, on va l'entendre dans une seconde, Paul Sujit.
01:15:47L'administration a débloqué 125 millions d'euros
01:15:50pour installer, attention, petit roulement de tambour,
01:15:53des tablettes numériques dans les cellules.
01:15:56Près de 23 000 détenus ont reçu une tablette flambant neuve,
01:15:59je ne vous donne pas la marque, mais c'est vraiment le haut du panier,
01:16:02installée par l'administration pénitentiaire
01:16:04pour améliorer les conditions de vie en détention.
01:16:06Ces équipements sont détournés par certains prisonniers
01:16:08qui se vantent sur les réseaux de pouvoir jouer en ligne
01:16:11ou regarder des films, par exemple.
01:16:13Edito de Paul Sujit ce matin.
01:16:14C'est hallucinant.
01:16:16Côté garantie de sécurité, la chancellerie m'a assuré,
01:16:18le ministère de la Justice m'a assuré
01:16:20que ce sont des tablettes qui sont donc fixées au mur
01:16:22dans un sarcophage, paraît-il, inviolable,
01:16:24et sécurisées sur un système intranet.
01:16:26En théorie, donc, elles ne sont pas censées être détournées.
01:16:29Ce n'est pas ce qu'on voit sur les vidéos,
01:16:31sauf que les détenus s'en servent en réalité
01:16:33pour aller regarder des films ou jouer aux jeux vidéo, Paul.
01:16:35Voilà, effectivement.
01:16:36Vous avez montré ces images à l'antenne de vidéos TikTok
01:16:39d'un détenu qui poste ces vidéos en disant
01:16:41« Mais regardez ce que j'en fais de ces tablettes »,
01:16:43dit-il Henri Canan.
01:16:44Il propose même ses services aux autres détenus
01:16:46en disant « Pour 50 euros, je vous envoie un tutoriel vidéo
01:16:48pour vous montrer comment est-ce que l'on peut craquer la tablette. »
01:16:51En fait, ce n'est pas très compliqué.
01:16:52Il suffit, semble-t-il, de réinitialiser la tablette Samsung
01:16:55et pour s'en servir ensuite pour tout à fait autre chose
01:16:57et pour peu qu'on ait par ailleurs une carte SIM clandestine,
01:17:00on peut se connecter à Internet.
01:17:01Et non, vous ne rêvez pas dans une enquête du Figaro
01:17:04donc faite par Paul Sujit.
01:17:06Un détenu s'amuse d'ailleurs, il publie des vidéos
01:17:09en montrant les usages qu'il fait de son joujou.
01:17:11Il regarde des clips de rap sur YouTube,
01:17:13il joue au foot en ligne en branchant une manette de jeu vidéo
01:17:16et il dit la plus grosse erreur que la prison a pu faire
01:17:19Henri Canan sur un post TikTok, donc sur les réseaux sociaux.
01:17:22Quel étonnant signal envoyé aux Français.
01:17:25Laurence Saillet qu'on retrouve chez Jean-Marc Morandini.
01:17:27Les Français n'ont pas envie de se dire
01:17:29qu'on donne des tablettes en prison.
01:17:30Tout simplement, alors qu'eux-mêmes se serrent la ceinture,
01:17:33ont des difficultés.
01:17:34Ils ne peuvent pas s'en acheter parfois.
01:17:35Il faut le savoir.
01:17:36Et à force de nous sortir des théories, je sais bien,
01:17:38et pour autant, ce n'est pas pour ça qu'on veut
01:17:40que les détenus soient maltraités, c'est tout le contraire.
01:17:43Mais ce genre d'annonce fait monter encore la colère
01:17:46et l'incompréhension.
01:17:47Et à force de faire monter la colère et l'incompréhension,
01:17:50on a l'élite contre le peuple.
01:17:52C'est ça qu'on est en train de créer.
01:17:54Parce que les Français se disent qu'on en a ras le bol
01:17:56de ce genre de décision.
01:17:58Et puis, une élite va continuer à dire
01:18:00« Ah mais non, vous comprenez, vous n'êtes pas pour les droits de l'homme. »
01:18:03C'est la déconnexion totale.
01:18:07Non mais Éric Tegner, comment peut-on mettre 125 millions d'euros
01:18:12dans des tablettes qui sont ensuite détournées par les prisonniers
01:18:16pour mater des films ?
01:18:17Et je pense, des films aussi, à mon avis...
01:18:19Ce n'est pas le but initial, Gauthier, soyons honnêtes.
01:18:21Non, c'est détourné.
01:18:22Bien sûr, encore heureux que ce ne soit pas le but initial.
01:18:24C'est censé être dans un sarcophage, protégé, etc.
01:18:27C'est détourné.
01:18:28Il faut se dire les choses au bout d'un moment.
01:18:30Vous avez des détenus qui matent du porno grâce à ces tablettes,
01:18:32125 millions d'euros payées par les Français.
01:18:34C'est certain que sur les jeux vidéo...
01:18:36Quand Julien Pasquel joue à FIFA, juste avant le meilleur de l'info...
01:18:40Non, après.
01:18:41Il peut déjà participer en ruine face à un détenu d'une prison.
01:18:44C'est-à-dire que, vous savez, on entend tout le temps
01:18:46ces responsabilités politiques qui diffusent.
01:18:48Je ne me suis jamais posé la question, en effet.
01:18:50Et surtout, 125 millions, 25 000 tablettes.
01:18:52C'est-à-dire qu'on se retrouve quand même avec 5000 euros la tablette.
01:18:55Je pense que ceux qui nous écoutent...
01:18:57Le sujet a été interpellé là-dessus,
01:18:59puisque c'est lui qui révèle dans le Figaro cette affaire,
01:19:01que c'est l'installation, pourquoi pas la maintenance.
01:19:04C'est vrai qu'il y a 5000 euros la tablette, c'est très cher.
01:19:06Oui, c'est très cher.
01:19:07Si ils sont obligés de multiplier par 3 le prix de la tablette...
01:19:10Le devis de l'entreprise de maintenance était beau.
01:19:13Ça montre peut-être pourquoi, justement, au niveau des dépenses publiques,
01:19:16il y a un véritable problème.
01:19:17Ça montre quoi ?
01:19:18Je vous le dis à chaque fois.
01:19:19La folie.
01:19:20Oui.
01:19:21Et ça fait 6 mois qu'on est dans un monde de fou
01:19:23où, en fait, en ce moment, on découvre des choses.
01:19:24Ça veut dire que ce n'est pas le sujet du Figaro
01:19:26qui doit expliquer ça.
01:19:27125 millions.
01:19:28À quel moment le ministre de la Justice ne l'a pas vu ?
01:19:30Gérald Darmanin, ça veut dire quoi ?
01:19:31Ça veut dire qu'en fait, vous êtes ministre de la Justice,
01:19:33vous ne voyez pas la petite ligne qui dit
01:19:35que 125 millions d'euros sont installés dans les tablettes.
01:19:37Parce qu'il y en a plein d'autres aujourd'hui.
01:19:38Parce que si vous pensez que les journalistes de gauche
01:19:40sont en train d'enquêter pour savoir
01:19:42comment, justement, les prisonniers profitent de ce genre d'avantages,
01:19:45vous vous trompez.
01:19:46Il y a bien peu de monde qui essaye de trouver les petits problèmes.
01:19:48C'est l'une des infos majeures de la semaine.
01:19:50On en aurait sans doute plus parlé
01:19:51si l'international n'avait pas pris le dessus.
01:19:53Le policier qui a tiré sur Nahel va être jugé pour meurtre.
01:19:56Et dans les rangs de la police, c'est toujours bien sûr l'incompréhension
01:19:58après la décision du procureur ordinaire
01:20:00de faire comparaître leur collègue qui a tué Nahel en 2023,
01:20:03en juin 2023 aux assises pour meurtre.
01:20:05Ce matin, le préfet de police de Paris
01:20:06partageait l'émotion des forces de l'ordre
01:20:08et a fait part même de sa stupéfaction.
01:20:10Laurent Nunez chez Pascal Pro.
01:20:14J'ai accueilli cette décision avec stupéfaction,
01:20:16comme beaucoup.
01:20:17Stupéfaction parce que moi, ce que je demande aux policiers
01:20:19qui agissent sur mes instructions,
01:20:20c'est de lutter contre la délinquance,
01:20:22c'est de lutter contre les atteintes aux biens,
01:20:23les atteintes aux personnes,
01:20:24évidemment aussi les refus d'obtempérer.
01:20:26Donc j'ai accueilli cette décision avec stupéfaction.
01:20:28Maintenant, je veux rappeler qu'il est présumé innocent,
01:20:30jusqu'à preuve du contraire.
01:20:31Il est présumé innocent.
01:20:33Et ça, ce principe, il s'applique aussi aux policiers.
01:20:36Le ministre de l'État, le ministre de l'Intérieur
01:20:37l'a rappelé dans sa réaction à cette décision.
01:20:41Et donc ça, c'est extrêmement important.
01:20:43Et à mes yeux, il reste présumé innocent.
01:20:46Cette décision, ce n'est rien d'autre que la défaite de l'autorité
01:20:49pour Philippe Devilliers,
01:20:50qui est revenu sur le sujet ce soir.
01:20:52Cette décision du parquet,
01:20:55c'est la défaite de l'autorité
01:21:01et la victoire des racailles.
01:21:04C'est la défaite de l'autorité,
01:21:08et c'est grave.
01:21:10Pourquoi ?
01:21:11Parce que c'est la fin de la présomption d'innocence
01:21:15pour les policiers.
01:21:17C'est le début de la présomption de culpabilité.
01:21:20C'est un renforcement complet sur le plan juridique
01:21:23et sur le plan psychologique.
01:21:25C'est aussi la fin de la légitime défense,
01:21:28quand on se sert de son arme de service,
01:21:31puisque la définition du meurtre,
01:21:34c'est donner la mort volontairement.
01:21:40Donc là, le parquet fait comme si
01:21:43le policier avait donné la mort volontairement.
01:21:48Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'actualité du jour.
01:21:51Vous savez comment on commence cette émission ?
01:21:53Par un point mode d'Éric Tegner.
01:21:55On peut appeler ça de la mode.
01:21:57Oui, c'est clair.
01:21:59Vous n'êtes pas invité à la Fashion Week ?
01:22:02Non.
01:22:03Sinon, il n'y aurait plus que moi comme invité.
01:22:05Pour ranger derrière.
01:22:07Voilà pour les amabilités à l'endroit d'Éric Tegner.
01:22:11La pépite du jour.
01:22:12Vous voyez notre titre, la pépite du jour.
01:22:14Quelle est-elle ?
01:22:15C'est le 8 mars.
01:22:16Et qui dit 8 mars ?
01:22:17Bien sûr, et on est là pour le prouver sur ce plateau.
01:22:20Dix journées internationales des droits des femmes.
01:22:22Pour l'occasion, Brigitte Millot,
01:22:24le docteur Brigitte Millot,
01:22:25nous a alerté ce matin sur un drôle de phénomène
01:22:28qui touche apparemment beaucoup plus les femmes que les hommes.
01:22:31C'est la constipation sociale.
01:22:34Une information qui a beaucoup préoccupé Eugénie Bastier
01:22:36dans leur dépôt ensuite.
01:22:40Qu'est-ce qui se passe quand on a envie de déféquer ?
01:22:42C'est un réflexe.
01:22:43Lorsque l'ampoule rectale,
01:22:44donc à la fin du système digestif, est pleine,
01:22:47elle envoie un message au cerveau.
01:22:49Hop, hop, hop, c'est plein, il faut que ça sorte.
01:22:51Vas-y.
01:22:52Et les hommes, quand on leur dit vas-y,
01:22:54ils y vont.
01:22:55Qu'ils soient en rendez-vous, au boulot, au bistrot, au resto,
01:22:59ils s'en moquent, ils y vont tout de suite.
01:23:01Donc ce réflexe, il fonctionne toujours très bien.
01:23:04Mais chez les femmes, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
01:23:07En fait, même quand le signal arrive,
01:23:09ah non, non, on ne va pas y aller,
01:23:12surtout pas ni au resto, ni au boulot, ni au bistrot,
01:23:15mais encore même pas chez elles s'il y a du monde.
01:23:18Généralement, elles n'osent pas y aller.
01:23:20Donc à force de dire non, non, non,
01:23:22et de ne pas répondre au message,
01:23:24le réflexe, il n'existe plus.
01:23:26Et donc ça entraîne une constipation.
01:23:28Deux fois plus de femmes constipées que d'hommes, vous voyez.
01:23:32Une réflexion pour le 8 mars.
01:23:34Pardon ?
01:23:35Une réflexion pour le 8 mars.
01:23:36Écoutez, alors si vous voulez commenter cette information,
01:23:39Eugénie, libre à vous.
01:23:40C'est une inégalité effectivement préoccupante.
01:23:44Je suggère de faire un collectif pour le 8 mars.
01:23:48Je préfère me retenir.
01:23:51Bon, voilà.
01:23:52Est-ce qu'on commande ça ? Je ne sais pas.
01:23:54Je ne sais pas.
01:23:55On est homme, on n'a pas le droit.
01:23:56La constipation sociale, vous, ce n'est pas un sujet pour vous.
01:23:59Vous faites un joker.
01:24:03Vous non plus, vous n'êtes pas concerné, Julien.
01:24:05Ça dépend des situations.
01:24:06Voilà.
01:24:07Après, c'est le secret médical.
01:24:08Je ne peux pas en dire plus.
01:24:09Vous, ça va ?
01:24:10Très bien.
01:24:11Bon, merci.
01:24:12Tant mieux, tant mieux.
01:24:13On se quitte là-dessus ?
01:24:14Voilà.
01:24:15On termine la semaine là-dessus ?
01:24:16Oui, écoutez, pourquoi pas.
01:24:17Je n'étais pas là hier.
01:24:18Il fallait que je graine un petit peu le niveau.
01:24:20C'est le niveau.
01:24:21On essaye.
01:24:22Non, mais c'est vrai que les hommes ne doivent être plus…
01:24:24C'est vrai.
01:24:25On a moins de réserve.
01:24:26On a nos problèmes à nous.
01:24:27On en connaît.
01:24:28On a d'autres problèmes.
01:24:29On en connaît.
01:24:30Voilà.
01:24:31Sur ces bonnes paroles, Julien Pasquet, très bonne édition de La Nuit avec Maurice Vidal.
01:24:34Et nous, on se retrouve lundi pour 100% Politique.
01:24:37Bon week-end, Eric Tegner.
01:24:38Bon week-end, Cotier.
01:24:39Bon week-end, Julien.
01:24:40Bon week-end, chers téléspectateurs.
01:24:41Merci, amis.
01:24:42Bon week-end à vous.
01:24:43Allez, merci à Tara Lopez qui était en régie avec vous et avec nous.
01:24:45Et bonne soirée sur CNews.