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Les invités débattent de l'actualité dans #PunchlineWE, présenté par Thierry Cabannes le vendredi et Olivier de Kéranflec’h le samedi et le dimanche.

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00:00:00Chers amis, bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:00:04Nous sommes ensemble pendant deux heures.
00:00:06Je vais vous présenter nos invités dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission,
00:00:10Daniela Galboa, Liriel Bagna, Amalévie, Karina Arieff.
00:00:14Le cauchemar dans la bande de Gaza a pris fin pour ces quatre femmes libérées aujourd'hui.
00:00:19Mais la joie se mêle à l'inquiétude et la colère.
00:00:22Colère face aux images de propagande cynique des terroristes.
00:00:25Inquiétude, car une cinquième femme qui devait être libérée ne l'a pas été et
00:00:29qu'il reste 90 otages dans les mains des terroristes du Hamas.
00:00:33On va y revenir largement cet après-midi.
00:00:36Cette affaire sidérante, elle a une de l'actualité.
00:00:38Ce spectaculaire enlèvement qui nous ramène à des méthodes passées du grand banditisme.
00:00:42L'enlèvement, la séquestration, la mutilation, puis la libération de David Balland.
00:00:46Affaire très grave au cœur de nos campagnes et l'angoisse désormais pour les dirigeants
00:00:51dans le secteur de la crypto-monnaie.
00:00:53Nous y reviendrons.
00:00:54Et puis, après l'Algérie, l'Azerbaïdjan, la France, une nouvelle fois face à l'ingérence
00:00:59étrangère, continue de se faire marcher dessus sans aucune réaction.
00:01:02Un congrès a été organisé à Nouméa pour décoloniser la Nouvelle-Calédonie en appelant
00:01:07à la lutte partout en Outre-mer, insultant nos forces de l'ordre.
00:01:11Et derrière, eh bien, l'Azerbaïdjan, nous en parlerons à 18h30.
00:01:16Pour vous accompagner autour de ce plateau, Muriel Wagnin-Melki, bonjour.
00:01:20Vous êtes avocate, présidente de l'Organisation Juive Européenne.
00:01:24Noémie Allioua est également avec nous, bonjour Noémie, journaliste et séiste.
00:01:27Et vous êtes entourée de Vincent Roy, mon cher Vincent, bonjour.
00:01:30Bonjour Olivier.
00:01:31Et Olivier Benkemoun, bonjour mon cher Olivier.
00:01:33Vous continuez à nous éclairer cet après-midi, notamment après cette libération des otages,
00:01:37tout comme Arnaud Klaersfeld, mon cher Arnaud, bonjour, avocat, écrivain.
00:01:41Dans un instant, nous allons revenir largement sur la libération des quatre femmes.
00:01:45Aujourd'hui, j'vois mes égalements inquiétudes, je le disais mais avant, il est 17h passé
00:01:49de une minute.
00:01:50Isabelle Piboulot, un point sur les dernières actualités.
00:01:52Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:01:55Figure majeure du narco-trafic dans la cité phocéenne, Félix Binghi, surnommé le chat,
00:02:00a été mis en examen, notamment des chefs d'importation de stupéfiants en bande organisée
00:02:04ou encore blanchiment aggravé.
00:02:06Il a été placé en détention provisoire hier soir à Marseille, arrêté en mars dernier
00:02:11au Maroc.
00:02:12Le chef présumé du clan Yoda, âgé de 34 ans, a été extradé mercredi vers la France.
00:02:17Une guerre des gangs avec la DZ Mafia avait éclaté en février 2023.
00:02:21C'est officiel, la fondation Abbé Pierre change de nom.
00:02:25Elle se nommera d'ici quelques semaines Fondation pour le logement des défavorisés.
00:02:29Son logo aussi sera modifié.
00:02:31Un arrêté du ministère de l'Intérieur a été publié aujourd'hui au journal officiel.
00:02:36Ces changements font suite aux 33 accusations de violences sexuelles contre l'Abbé Pierre.
00:02:41Des discussions de paix avec la Russie n'auront pas de réels résultats sans l'Ukraine.
00:02:46C'est ce qu'a soutenu Volodymyr Zelensky lors d'une rencontre à Kiev avec son homologue
00:02:50moldave.
00:02:51Le président ukrainien invite ses alliés à trouver un format de pourparler en ce sens.
00:02:56Le Kremlin attend des signaux de Washington pour engager des discussions, Donald Trump
00:03:01étant prêt à rencontrer Vladimir Poutine.
00:03:03Merci Isabelle, nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:03:08Le cauchemar qui a donc pris fin aujourd'hui pour Daniela Galboa, Liriel Bag, Nahama Levy
00:03:15et Karina Arieff, nous nous réjouissons bien évidemment.
00:03:19Mais le cauchemar se poursuit pour les otages toujours retenus, pour leurs familles également.
00:03:24Inquiétude grandissante puisque les terroristes du Hamas n'ont pas respecté leurs engagements
00:03:28prévus par l'accord.
00:03:29Une cinquième femme, Arbel Yehoud, était censée être libérée aujourd'hui, cela
00:03:33n'a pas été le cas.
00:03:34Et le petit Kfir Bibas qui a eu deux ans la semaine passée, toujours dans nos pensées.
00:03:39Que devient le bambin ? Pourquoi il n'a pas été libéré aujourd'hui avec ses parents ?
00:03:45Sa famille, ses proches ont publié un message aujourd'hui, on va en parler.
00:03:48Mais avant, je vous propose de prendre la direction de la place des otages à Tel Aviv
00:03:53où se trouve Régine Delfour, Régine, des scènes qui réchauffent les cœurs bien
00:03:59évidemment, les retrouvailles des ex-otages avec leurs familles.
00:04:03Racontez-nous, on imagine la joie, puis je le disais aussi, de l'inquiétude.
00:04:06Oui absolument Olivier, on était là ce matin avec Thibault Marcheteau sur la place des
00:04:13otages et on a pu voir ces Israéliens, Israéliennes, beaucoup avaient les larmes aux yeux, s'essuyaient
00:04:19les yeux, enlacés les gens autour d'eux puisqu'il y avait ces images de ces quatre
00:04:25soldates donc qui arrivaient.
00:04:27Il y a eu ces images très dures avec cette mise en scène du Hamas mais encore une humiliation
00:04:32comme le disaient les Israéliens avec lesquels nous avons pu échanger.
00:04:36Ils étaient donc heureux de voir ces quatre soldats, surtout quand ils sont arrivés sur
00:04:41le territoire israélien mais il faut savoir qu'ils étaient cinq soldats, il reste encore
00:04:45une soldate qui s'appelle Hagar Berger qui elle est toujours retenue donc c'est aussi
00:04:51compliqué pour ces quatre soldats, ils étaient cinq, il n'y en a que quatre qui sont revenus
00:04:55et vous l'avez dit, il y a Arbel Yehoud qui elle devait être libérée aujourd'hui, elle
00:05:00aurait dû être libérée avec trois soldats puisque ça a toujours été quatre, un échange
00:05:05de quatre otages aujourd'hui et il semblerait que le Hamas ait dit qu'il ne savait pas où
00:05:10était Arbel, qu'elle était aux mains du djihad islamique alors Benyamin Netanyahou
00:05:16a annoncé aujourd'hui que tant qu'Arbel Yehoud n'était pas revenu, il ne laisserait pas
00:05:22le passage puisqu'aujourd'hui les Gazaouis du sud devaient pouvoir rejoindre le nord
00:05:26de la bande de Gaza mais cela est bloqué, le Hamas a communiqué dernièrement en disant
00:05:30que c'était Benyamin Netanyahou, c'était Israël qui était en train de bloquer l'accord
00:05:34et je peux vous dire qu'ici en Israël en fait ils sont un peu inquiets pour la suite.
00:05:39Merci beaucoup Régine Delfour, envoyée spéciale de CNews à Tel Aviv, inquiétude pour la
00:05:44suite bien évidemment, nous allons y revenir, en tout cas peut-être pour démarrer cette
00:05:48scène qui réchauffe, les retrouvailles, Muriel Ouagni de Melki, des ex-otages avec
00:05:52leur famille, elle rentre enfin et je ne peux m'empêcher de penser finalement à la mouvance
00:05:59de ces féministes, souvenons-nous, qui se sont eues au lendemain du 7 octobre, ces militantes
00:06:05qui ont été agressées aussi en France pour dénoncer les raptes des terroristes
00:06:09du Hamas, grand silence, alors une joie oui mais aussi de l'amertume finalement à cette
00:06:13heure.
00:06:14De l'amertume, ça de toute manière depuis le 7 octobre nous avons eu le temps de voir
00:06:22où étaient les amis des femmes, les féministes, les vrais et les autres, toutes celles qui
00:06:28utilisent cette cause mais aujourd'hui viendra le temps de faire les comptes et il y aura
00:06:34beaucoup de comptes à faire.
00:06:35Aujourd'hui la difficulté que nous avons c'est vrai, nous nous réjouissons parce
00:06:39qu'il y a quatre femmes qui ont été ramenées à la vie et je le redis, pour moi c'est
00:06:45une part d'humanité qui est restaurée, l'humanité qui a été perdue le 7 octobre
00:06:492023, des petites parcelles d'humanité qui reviennent en fait par le biais de ces
00:06:54femmes que nous récupérons en vie et dont nous espérons maintenant pouvoir les voir
00:07:02revenir complètement à la vie.
00:07:04Les premières images qui nous sont arrivées sont des images de propagande, nous le savons,
00:07:07les sourires qui sont affichés sont de faux sourires, il ne faut pas s'y tromper une
00:07:10demi-seconde, derrière nous, nous savons, nous accompagnons les victimes, toutes les
00:07:15victimes d'une manière générale depuis le 7 octobre, toutes celles qui sont sorties.
00:07:19Les sourires que nous avons pu voir dans les premiers jours ou affichés dans ces images
00:07:23de propagande ne sont pas des sourires qui tiennent bien longtemps.
00:07:25Derrière il y a de vrais traumatismes lourds qui bien évidemment vont demander du temps
00:07:31à être traités et pour nous, l'essentiel c'est qu'elles soient rentrées en vie et
00:07:37puis qu'ensuite on puisse les entourer de tous les soins qui vont prendre du temps,
00:07:41qu'elles vont devoir investir, dont les familles vont être aux côtés, accompagnatrices de
00:07:47toutes ces thérapies qui seront mises en place et peut-être dans quelque temps voir
00:07:51de vrais sourires s'épanouir sur leur visage.
00:07:54Moi je ne suis pas dupe de ces images, je me réjouis bien évidemment de leur retour,
00:07:58bien évidemment, mais je sais ce que cela veut dire derrière.
00:08:00Arrêtons-nous sur cette propagande cynique, si vous le voulez bien, que vous évoquiez
00:08:04à l'instant.
00:08:05On les voit les images à l'instant, drapeau du Hamas, de l'état islamique, Olivier,
00:08:10des hommes en armes, les terroristes, eh bien ils profitent de cette trêve, comme la semaine
00:08:15dernière d'ailleurs, pour faire une propagande cynique et on le voit très bien, c'est très
00:08:19clair sur ces images.
00:08:20Alors ce qui est clair c'est qu'on a utilisé, exposé ces jeunes femmes dans une mise en
00:08:26scène qui est un peu différente de celle de la semaine dernière, parce que vous aviez
00:08:29vu, autour des pick-up de la Croix-Rouge qui ne servent que de taxi maintenant.
00:08:34Mais il y avait une foule qui, même les terroristes du Hamas avaient du mal à maintenir à l'écart.
00:08:43Donc aujourd'hui autre mise en scène, parade militaire, tirée au cordeau avec les 4x4
00:08:50qui passent au milieu, ce bureau qui a été mis en place, sur lequel a été signé en
00:08:55quelque sorte un accord de libération, parce qu'on se demandait à quoi servait ce bureau
00:09:01avec des micros qui allaient prendre la parole.
00:09:03Personne n'a pris la parole, mais il y a eu la signature d'une sorte d'échange,
00:09:07de contrat d'échange, et puis ces jeunes femmes qu'on a fait monter quand même, alors
00:09:11qui souriaient, qui levaient le point, il y a deux manières de lire ces images, soit
00:09:17on leur a demandé de faire ça, elles obéissent à une injonction alors qu'elles étaient
00:09:22huées et sifflées, soit alors c'est une formidable bravade, c'est aussi un acte de
00:09:27résilience, c'est un acte pour dire on est là, on est encore vivante, chacun aura sa
00:09:33lecture.
00:09:34On peut la voir aussi, parce qu'à qui s'adressait-elle ? Soit à la foule qui était très hostile
00:09:38en face d'elle, derrière il faut lire ce qu'il y a, Palestine, la victoire contre
00:09:44le peuple d'oppresseurs, le nazi-sionisme, le nazi-sionisme en quelque sorte c'est ce
00:09:49qui est marqué derrière.
00:09:50Donc il y avait à la fois cette première lecture où elle s'adressait à la foule,
00:09:54en remerciant en quelque sorte les brigades al-Qassam, et puis il y a une deuxième lecture
00:09:59qui dit on est là, on est le point de bout, on est vivante, et ça c'était aussi adressé
00:10:04aux Israéliens qui regardaient ces images en direct.
00:10:07Et il y avait les Israéliens et le reste du monde aussi, et Vincent Roy d'ailleurs,
00:10:10ce qui est assez intéressant c'est d'observer ce qui se joue notamment sur les réseaux
00:10:15sociaux après la diffusion de ces images de propagande, et qu'on voit, on voit, et
00:10:19c'est ça qui est très inquiétant Vincent Roy, c'est qu'en France ces images elles
00:10:22sont relayées, décryptées, et eh bien ces terroristes sont aussi salués par une partie
00:10:29de personnes qui habitent aujourd'hui en France.
00:10:31Ces images sont faites pour exciter les bas instincts d'une certaine façon, et effectivement
00:10:36internet est la cible idéale, c'est même pour ça qu'elles ont été faites, la propagande
00:10:45est incessante.
00:10:46Il demeure que ces images sont par bien des aspects absolument ignobles, indécentes,
00:10:55tout ce que vous voudrez, et qu'on aurait aimé effectivement, on aimerait voir plutôt
00:10:59sur les réseaux sociaux par exemple des féministes s'indigner, le problème c'est que nos
00:11:05féministes françaises ont le féminisme alternatif, c'est-à-dire qu'il y a des femmes qui
00:11:10ne comptent pas, qui ne rentrent pas dans le cadre de leur féminisme, il y a des femmes
00:11:15qui sont exclues.
00:11:16En voici quatre exemples absolument éclatants, ce qui veut dire qu'on ne peut avoir aucune
00:11:23confiance dans ces féministes qui ne se manifestent pas.
00:11:26Alors ce qu'on peut noter également à cette heure, c'est que les terroristes n'ont pas
00:11:30respecté leurs engagements, c'est ce qu'a souligné d'ailleurs Daniel Aghari une fois
00:11:34la libération faite, devant les médias on l'écoute.
00:11:37Le Hamas n'a pas rempli ses obligations de libérer en premier les femmes civiles otages,
00:11:45cela fait partie de l'accord.
00:11:49Nous insistons sur le retour d'Arbel Yehoud ainsi que de Shiri et des enfants de la famille
00:12:00Bibas, car nous sommes profondément préoccupés par leur sort.
00:12:05Nous avons conscience des efforts et remercions les médiateurs internationaux, les USA,
00:12:15le Qatar et l'Egypte et nous attendons d'eux qu'ils s'assurent que le Hamas remplisse
00:12:20sa part de l'accord.
00:12:21Les troupes israéliennes seront maintenues, déployées et continueront de tout faire
00:12:31pour protéger les citoyens d'Israël.
00:12:35Notre mission n'est pas terminée jusqu'à ce que chaque otage soit rentré.
00:12:42D'ailleurs cette alerte que nous avons à l'instant, les Etats-Unis vont poursuivre
00:12:46leurs efforts avec Israël pour la libération de tous les otages restants.
00:12:50Voilà ce message qui nous parvient de la Maison Blanche.
00:12:52En tout cas on l'entendait, Arbel Yehoud était censé être libéré aujourd'hui,
00:12:56cela n'a pas été le cas.
00:12:57Grosse inquiétude aussi pour le petit Kir Bibas et sa famille.
00:13:02On connaît effectivement cette propagande islamiste, on sait qu'ils jouent avec l'Ener,
00:13:08ça fait partie de leur stratégie.
00:13:09Comment est-ce que vous lisez tout cela ?
00:13:11Oui, ça fait partie de la guerre psychologique, mais là on touche aussi les limites du fait
00:13:14de négocier avec une organisation terroriste.
00:13:17Lorsque vous êtes un Etat démocratique, vous êtes aussi tenu par certaines de vos
00:13:20obligations, certaines des promesses que vous avez faites vis-à-vis de votre peuple et
00:13:23vis-à-vis du reste du monde.
00:13:24Mais lorsque vous êtes une organisation terroriste, vous pouvez modifier vos conditions à tout
00:13:28moment, vous pouvez mentir éhontément, vous pouvez faire de la propagande comme on les
00:13:32a vues avec ces images ce matin, vous pouvez absolument tout faire.
00:13:35Et c'est la raison pour laquelle de toute façon cet accord de négociation ne peut
00:13:39pas profiter par définition à Israël, ça c'est par définition maintenant.
00:13:44Très chaotique d'ailleurs.
00:13:45Très chaotique.
00:13:46Cet accord, mais oui cet accord, je pense personnellement que ce n'est pas un bon accord
00:13:50pour Israël.
00:13:51Benjamin Netanyahou, on lui a tordu le bras pour que cet accord puisse avoir lieu.
00:13:55C'est l'administration Donald Trump notamment, c'est l'administration Joe Biden qui l'avait
00:13:58mise sur la table auparavant, mais c'est vraiment l'administration Trump qui lui a tordu le
00:14:02bras pour que cet accord puisse être mis en place.
00:14:04Mais cet accord ne va pas garantir la sécurité d'Israël sur le long terme.
00:14:08C'est la raison pour laquelle il y avait des manifestations à la fois à Tel Aviv pour
00:14:12cet accord, mais il y avait aussi des manifestations à Jérusalem qui considéraient que le prix
00:14:16à payer était trop cher pour ces otages.
00:14:18Non pas qu'ils n'étaient pas sensibles à la condition des otages et à leur avenir,
00:14:23mais ils considèrent que ce qu'on demandait en l'occurrence de libérer 200 terrorists
00:14:27dont on ne sait pas demain s'ils ne vont pas réitérer un 7 octobre, et ce cessez-le-feu
00:14:33qui demande à Israël de baisser les armes alors même que l'on sait et on l'a vu sur
00:14:37ces images que le Hamas n'est pas terminé, ces images sont extraordinaires, alors évidemment
00:14:41c'est de la propagande, le Hamas fait une forme de démonstration de force, mais il
00:14:44y a malgré tout, on le voit après 15 mois de guerre, des armes.
00:14:47Vous avez une population aussi qui soutient le Hamas, vous avez toute une démonstration
00:14:53de force et d'un arsenal de guerre qui montre que le Hamas n'a pas du tout l'intention
00:14:57aujourd'hui de baisser les armes, et donc la guerre n'est pas terminée, et pourtant
00:15:00cet accord de cessez-le-feu va être mis en place pour la libération de ces otages.
00:15:04Donc quand on voit les familles, on comprend cette réjouissance, mais il faut voir tout
00:15:07ce qu'il y a derrière et surtout tout ce que ça a coûté et tout ce que ça va coûter
00:15:11sur le long terme.
00:15:12Parce que ce que disent ces images, Arnaud Clarsfeld, c'est qu'effectivement, en tout
00:15:15cas, c'est ce que montrent les terroristes du Hamas, alors est-ce que c'est le cas militairement,
00:15:20j'en suis pas convaincu, en tout cas, ils montrent ces images, c'est-à-dire d'hommes
00:15:25en armes aujourd'hui avec une foule, une foule qui soutient, c'est ça aussi des éléments
00:15:29intéressants à retenir, et inquiétants surtout.
00:15:31Israël avait un an et demi pour libérer les otages, l'armée n'a pas réussi, c'est
00:15:38très difficile de le faire, Israël a réussi à affaiblir considérablement le Hamas, a
00:15:43affaibli considérablement le Hezbollah, a affaibli l'Iran, la Syrie n'est plus une
00:15:49terre sur laquelle peuvent transiter les armes, c'est donc une victoire pour Israël, mais
00:15:56la guerre, elle dure depuis un siècle et elle n'est pas prête de se résoudre demain,
00:16:00elle n'est pas prête de se résoudre tant que la société palestinienne n'aura pas
00:16:05accepté le fait qu'Israël puisse vivre au Moyen-Orient comme un État juif, cet État
00:16:11était là il y a 3000 ans et il est encore là aujourd'hui, les Juifs ont toujours, ont
00:16:18conservé ce lien avec Israël, les Juifs sont restés sur place et pour l'instant, une
00:16:24grande partie du monde arabe ne l'a pas accepté.
00:16:27Sur les images de propagande, c'est coutumier, moi je retiens la joie des mamans, les larmes
00:16:35me viennent aux yeux même en y pensant, de retrouver leur fille alors que pendant des
00:16:40mois elles ne savaient pas si elle était vivante ou elles étaient mortes, le problème
00:16:44palestinien n'est pas un problème palestinien, c'est un problème israélien, tant que les
00:16:49Palestiniens n'auront pas accepté qu'ils puissent avoir un État juif, ça pourra durer
00:16:53longtemps.
00:16:54Ils se disent, on a réussi à chasser les croisés, il y a eu un empire franc, un royaume
00:17:02franc qui était au Moyen-Orient en Palestine et au Liban, au bout de 150 ans ils ont été
00:17:07chassés et il y a une partie des leaders palestiniens qui se disent, ce n'est pas
00:17:11grave de sacrifier des générations, il y a quand même 40 000 morts, 20 000 combattants
00:17:16mais aussi 20 000 civils, ce n'est pas grave, l'important c'est de chasser les Juifs
00:17:22d'Israël.
00:17:23Voilà, ce n'est pas tellement plus compliqué et les otages, c'est vrai qu'ils font des
00:17:31sourires mais dès que quelqu'un est otage ou prisonnier, vous l'avez vu en Ukraine,
00:17:37vous le voyez en Russie, on leur fait faire des vidéos qui mettent mal à l'aise, où
00:17:44ils sont obligés de dire du mal de leur gouvernement ou de leur pays mais s'ils ne disent pas
00:17:48et en plus ils sont dans l'anonymat des tunnels et être héroïque dans l'anonymat,
00:17:54à quoi ça sert ? S'ils disent non, j'aime Israël ou mon gouvernement est super, la
00:18:00vidéo ne passe pas et en plus elles se font rouer, donc être héroïque pour rien, ça
00:18:05ne sert à rien, elles retrouvent leur famille, elles vont avoir une vie, des enfants, c'est
00:18:12ça qu'il faut retenir.
00:18:13Les larmes de joie effectivement aujourd'hui de ces familles, de ces proches et puis aussi
00:18:17les larmes de peine, notamment celles de la famille Biba, on va s'arrêter un petit
00:18:23peu sur cette famille puisqu'ils ont communiqué un message poignant aujourd'hui exprimant
00:18:29leur douleur, après avoir appris, je l'évoquais tout à l'heure, que Chiri et ses enfants
00:18:33ne figureraient pas sur la liste des otages.
00:18:35Dans leur message, ils soulèvent plusieurs questions d'ailleurs, une fois de plus nous
00:18:39n'avons pas trouvé le repos la nuit dernière, hier à 16h lorsque la liste des personnes
00:18:42devait être libérée à être publiée, notre monde s'est effondré.
00:18:47Il y a cette inquiétude, Muriel Wagnil-Melki, vraiment pour cette famille, aujourd'hui,
00:18:53ce soir, le souci pour leur vie annule-t-il le fait qu'il s'agit de civils en captivité
00:18:56qui doivent être ramenés chez eux ? La grave préoccupation pour leur vie annule-t-elle
00:19:00le fait que l'État ait tenu, dans le cadre de cet accord, de nous fournir des certitudes
00:19:04? Voilà les interrogations de cette famille.
00:19:06Oui, ce sont des interrogations qui sont terribles, qui durent depuis le 7 octobre
00:19:112023.
00:19:12Noémie l'a très bien dit, on a en face une organisation terroriste.
00:19:16Et pour reprendre un petit peu ce que vous évoquiez tout à l'heure, il n'y a pas,
00:19:22à mon sens, il n'y a pas de bon accord, il n'aurait pas pu être possible de trouver
00:19:25un bon accord, notamment et surtout parce qu'en face on a une organisation terroriste,
00:19:29et qu'un accord, même aussi bon soit-il, n'aurait peut-être pas été pérenne dans
00:19:34le temps.
00:19:35Et donc finalement, il n'aurait peut-être pas permis d'aboutir.
00:19:37Moi, ce que je retiens aujourd'hui, c'est qu'il y a eu cette libération la semaine
00:19:40dernière, il y a cette libération de cette semaine, la famille Bibas, tous nos espoirs
00:19:46sont tournés vers leur retour, on a eu des informations qui ont fuité, on ne savait
00:19:52pas trop, est-ce qu'ils étaient en Égypte, est-ce qu'ils étaient sur le sol israélien,
00:19:55on a eu quantité d'informations sur l'année qui s'est écoulée, quelles sont les bonnes,
00:19:58quelles sont les mauvaises, comment faire la part des choses ? Personne ne peut le dire
00:20:02en fait.
00:20:03Et c'est cette incapacité à savoir qui fait qu'on est en suspens et que nos respirations
00:20:11sont finalement suspendues à ces libérations.
00:20:15Et on est tous otages, sans faire de parallèle et sans se mettre au même niveau bien sûr,
00:20:19mais on est tous otages de ces informations qui nous arrivent au fur et à mesure.
00:20:22C'est pour ça aussi que lorsqu'on a ces images de libération, lorsque Arnaud évoquait
00:20:27tout à l'heure la joie des mamans et l'émotion qu'on ressent parce qu'on s'identifie,
00:20:32parce qu'on sait ce qu'il y a derrière, bien évidemment que tout cela nous remplit
00:20:36et en même temps la question qui vient immédiatement, si ce n'est en même temps, c'est « et
00:20:40les autres ? ».
00:20:41Et les autres, c'est vrai Olivier Benkemoun, puisque nous pouvions nous attendre à ce
00:20:44que les enfants et les femmes, alors là il y a effectivement une série de femmes qui
00:20:47ont été libérées, mais les enfants aussi on les attendait, on attendait leur libération
00:20:52dès le départ aussi.
00:20:54Il reste 90 otages dont on estime que la moitié sont morts.
00:20:59D'ailleurs le Ramas devait publier hier une liste, on attend toujours de savoir ceux
00:21:03qui étaient peut-être vivants, morts, blessés, etc.
00:21:06Ça on ne l'a pas.
00:21:07Les Bibas sont devenus évidemment un symbole, Kfir est devenu un symbole, c'est le plus
00:21:11jeune otage de l'histoire des prises d'otages, il a eu 2 ans samedi dernier, ça veut dire
00:21:16qu'il a passé plus de temps en captivité, vous savez, en liberté.
00:21:20L'histoire est atroce parce qu'en fait Kfir est devenu un symbole.
00:21:24Partout dans le pays on a vu ces ballons oranges et la semaine dernière encore il y avait
00:21:28des ballons oranges qui étaient accrochés au rétroviseur des voitures.
00:21:31Il y a déjà quelques mois les organisations terroristes ont annoncé comme mort Kfir Bibas
00:21:38et son frère et sa mère.
00:21:39Bière psychologique, c'est-à-dire que comme il est devenu un symbole.
00:21:42Et lorsque l'on a parlé de l'arrivée, vous avez raison, de la bière psychologique,
00:21:44et lorsque la liste des 33 a été publiée, surprise, on a retrouvé le nom des Bibas.
00:21:51Vous vous rendez compte déjà, l'enfer, et aujourd'hui on s'attendait en fait,
00:21:55puisque la liste de ceux qui ont été libérés a été publiée il y a quelques heures,
00:22:02on s'attendait à avoir au moins la maman de Kfir Bibas sur cette liste.
00:22:06On peut penser, on peut faire des hypothèses en disant que le poids de la vie de ses enfants
00:22:13est cher, il peut être négocié contre beaucoup de prisonniers palestiniens,
00:22:17c'est un gros objet de négociation, mais on s'attendait à avoir cette maman.
00:22:20C'est pourquoi la famille Bibas dit ce soir qu'on est anéanti,
00:22:25c'est parce qu'ils sont persuadés aujourd'hui que les Bibas, on ne les verra plus.
00:22:32C'est le sens de ce communiqué.
00:22:35– Nous allons marquer une très courte pause,
00:22:38nous y reviendrons largement à 18h sur cette libération d'otages, bien évidemment.
00:22:42Dans un instant, Arnaud Clarsfeld, votre père Serge, se fait attaquer par Émeric Caron.
00:22:48On va en dire un mot tout de suite.
00:22:49– L'extrême gauche en général.
00:22:51– L'extrême gauche d'ailleurs en général, on en dira un mot dans un instant.
00:22:56N'hésitez pas pour connaître toutes les dernières actualités,
00:23:00sur votre téléphone, vous voyez le petit QR code qui s'affiche,
00:23:02c'est l'application CNews.
00:23:05Vous connaissez le principe, on prend son téléphone, on scanne le QR code
00:23:08et vous avez toutes les dernières informations.
00:23:11L'application CNews, à tout de suite sur notre antenne.
00:23:14De retour sur le plateau de Punchline Week-end, bienvenue, si vous nous rejoignez.
00:23:2017h30, Isabelle Piboulot est avec nous,
00:23:23on fait un point sur les toutes dernières actualités, avec vous Isabelle.
00:23:27– La fin d'un calvaire pour Daniela, Liri Nama et Karina.
00:23:31Ces 4 soldats d'Israël, otages du Hamas, ont été libérés dans un état stable
00:23:35contre 200 prisonniers palestiniens.
00:23:38Benyamin Netanyahou s'est allu un moment très heureux,
00:23:40néanmoins, l'inquiétude persiste pour les autres familles israéliennes,
00:23:44notamment celle des derniers enfants, toujours captifs,
00:23:47on le rappelle, qui firent 2 ans et Ariel 5 ans.
00:23:49Les États-Unis l'assurent, ils poursuivront leurs efforts avec Israël
00:23:53pour libérer tous les otages restants.
00:23:55Leader du mouvement contre la vie chère en Martinique,
00:23:58Rodrigue Petitot a été condamné hier à un an de prison avec sursis
00:24:02et 500 euros d'amende.
00:24:04Décision du tribunal correctionnel de Fort-de-France
00:24:06qui parle d'actes d'intimidation envers le préfet du territoire,
00:24:10en novembre dernier, Rodrigue Petitot s'était introduit sans autorisation
00:24:14avec 3 autres militants dans la résidence préfectorale.
00:24:18Cocher la case madame ou monsieur en achetant vos billets SNCF
00:24:22ne sera peut-être bientôt plus obligatoire.
00:24:24La Cour de justice de l'Union européenne estime que l'identité de genre du client
00:24:29n'est pas nécessaire à l'achat d'un titre de transport.
00:24:32L'association Mousse, qui défend les droits de la communauté LGBTQ+,
00:24:37avait dénoncé une pratique discriminatoire.
00:24:39SNCF Connect n'a pas encore réagi.
00:24:43Pour donner une information supplémentaire Isabelle,
00:24:4676% des français sont d'accord avec l'affirmation suivante
00:24:49il n'y a que de sexe féminin et masculin.
00:24:51Voilà, c'était notre dernier sondage.
00:24:53On pourra peut-être y revenir dans cette émission.
00:24:56Pour vous accompagner jusqu'à 19h,
00:24:59Muriel Ouagnin-Melqui est avec nous,
00:25:01Noemi Aliua, Olivier Benkemoun,
00:25:03Vincent Roy et Arnaud Clarsfeld.
00:25:05On va se poser cette question dans un instant.
00:25:06Nous sommes face à un retour des vieilles méthodes du grand banditisme,
00:25:10conséquence d'une société toujours plus violente,
00:25:13puisqu'il y a eu cette affaire sidérante, spectaculaire,
00:25:16avec cet enlèvement, cette séquestration, la mutilation
00:25:19et puis la libération de David Balland,
00:25:22cofondateur d'une entreprise de crypto-monnaies.
00:25:24On va largement y revenir dans un instant.
00:25:25Mais avant, je voulais que nous nous arrêtions avec vous, Arnaud Clarsfeld,
00:25:30sur l'extrême gauche qui traîne dans la boue votre père.
00:25:34Aujourd'hui, à la veille du 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz,
00:25:38anniversaire auquel vous participerez d'ailleurs avec le chef de l'État.
00:25:41Je pars avec le président de la République lundi.
00:25:43Vous partez lundi, vous y serez.
00:25:45Et dans ce contexte-là,
00:25:46Aymeric Caron a réagi à une interview de votre père.
00:25:50Et voyez avec quels termes il s'adresse à votre père.
00:25:55Mélanger la défense de la mémoire des victimes de la Shoah
00:25:57à la défense des crimes du gouvernement israélien,
00:25:58en disant que les deux vont de pair et non seulement une indignité absolue,
00:26:02mais c'est aussi un naufrage pour Serge Clarsfeld,
00:26:04lequel au passage blanchit le RN de son antisémitisme pourtant avéré,
00:26:07tout en se prenant aux musulmans.
00:26:08L'époque doit retrouver le chemin de la raison,
00:26:09notion si souvent écouée par des gens qui ont décidé de s'en affranchir totalement.
00:26:13Tous les Français connaissent votre père, Serge Clarsfeld.
00:26:16Aymeric Caron qui occulte l'antisémitisme à mort,
00:26:19point commun entre les nazis et les terroristes du Hamas.
00:26:21D'ailleurs, on peut le souligner.
00:26:24Toute l'extrême gauche qui s'excite sur votre père.
00:26:26Votre père qui a des paroles, lorsqu'on entend cette interview sur France 5,
00:26:30il y a des paroles raisonnables.
00:26:32Oui, monsieur Simonin qui était l'intervieweur lui a demandé
00:26:36est-ce que vous réitérez vos propos qu'entre la France insoumise
00:26:39et le Rassemblement national, vous voteriez pour le Rassemblement national ?
00:26:44Mon père a dit oui parce que le Rassemblement national n'est plus un parti antisémite.
00:26:49Le Rassemblement national a fait sa mue et ce n'est plus un parti d'extrême droite.
00:26:56Et la France insoumise, l'extrême gauche, est devenue un parti antisémite.
00:27:02Et maintenant, l'extrême droite est à l'extrême gauche, ce qui est tout à fait vrai.
00:27:09Et c'est tout à fait normal.
00:27:10Et je l'ai quitté tout à l'heure en lui disant que je ne devais pas aller chez vous.
00:27:14Il allait être interviewé par Europe 1.
00:27:16Je lui ai dit tu veux que je dise quelque chose ?
00:27:17Il m'a dit, on me dit toujours de moi que je suis le champion de la vérité.
00:27:21Pourquoi je mentirais ?
00:27:23On a vécu trois attentats à la bombe.
00:27:26Il n'y a pas de famille en France qui a eu autant d'attentats à la bombe.
00:27:28On a eu la voiture qui a sauté.
00:27:30On a eu un colis piégé, une bombe sur le palier.
00:27:35Ça, ça venait de l'extrême droite.
00:27:36Donc l'extrême droite, on sait ce que c'est.
00:27:38Et le Rassemblement national n'est plus d'extrême droite.
00:27:41Ce n'est plus un parti antisémite.
00:27:44Donc c'est normal de le dire.
00:27:46Au lieu de s'en désoler, il faut s'en réjouir.
00:27:48C'est tout à fait positif pour la société française.
00:27:51Et il dit que le Rassemblement national est rentré dans l'arc républicain.
00:27:56Et d'ailleurs, même si on ne vote pas pour le Front national,
00:27:58et nous, on dit qu'au premier tour, on vote pour les partis
00:28:01qui sont des partis pro-européens.
00:28:04Mais il faut faire rentrer le Rassemblement national
00:28:08pour qui des millions de braves gens votent.
00:28:11Les millions de gens qui votent pour le Rassemblement national
00:28:14ne sont pas racistes ni antisémites.
00:28:16Donc le faire rentrer dans l'arc républicain
00:28:19apporterait de l'apaisement dans la communauté nationale
00:28:24qui a besoin de cet apaisement.
00:28:28On peut critiquer les positions du Rassemblement national.
00:28:31Mais pourquoi dire que c'est un parti antisémite alors qu'il ne l'est pas ?
00:28:34Et alors que l'extrême gauche ne fait campagne que sur l'antisémitisme
00:28:38ou l'antisionisme, mais qui est derrière un voile diaphane.
00:28:43Tout le monde comprend bien que c'est l'antisémitisme.
00:28:45Mais l'apaisement, justement, ce n'est pas du tout la stratégie de la France insoumise.
00:28:48Non, c'est plutôt de mettre de l'huile sur le feu à leur stratégie.
00:28:53Vous savez, on voit cette rhétorique arriver de plus en plus dans le débat public.
00:28:58La France insoumise, aujourd'hui, nazifie les Juifs.
00:29:00On l'a vu avec Serge Lerfeld, on l'a vu avec le dessinateur Johann Spahr.
00:29:03C'est l'argument aujourd'hui qui est utilisé contre les Juifs
00:29:07qui sont nazifiés alors même que les Juifs ont subi un génocide
00:29:11de la part des nazis.
00:29:12Donc aujourd'hui, quand vous voulez faire en sorte de faire taire les Juifs
00:29:15pour ne même pas qu'ils puissent se défendre face à l'antisémitisme,
00:29:18vous les fâchisez, vous les traitez de tous les noms,
00:29:21vous les diabolisez, vous les nazifiez.
00:29:23Et c'est exactement ce que fait aujourd'hui la France insoumise
00:29:26alors même qu'encore une fois, ce sont eux qui ont vécu le génocide de la part des nazis.
00:29:29C'est scandaleux, c'est honteux.
00:29:31Et effectivement, je rejoins Arnaud lorsqu'il explique aussi que le macronisme...
00:29:35Je vais vous dire, moi, j'ai rompu complètement avec une forme de sympathie
00:29:38vis-à-vis des macronistes lorsqu'ils ont décidé, entre les deux tours
00:29:41des dernières élections législatives, de considérer que la France insoumise
00:29:45pouvait entrer dans l'arc républicain alors que le Rassemblement national
00:29:49ne pouvait pas entrer dans cet arc républicain.
00:29:51Alors même que la France insoumise fâchise les Juifs
00:29:54et passe son temps à mettre des cibles sur toutes les personnalités juives
00:29:57qui osent s'exprimer contre l'antisémitisme dans le débat public et qu'on veut faire taire.
00:30:02Donc les macronistes se sont fourvoyés.
00:30:04Quant à la France insoumise, on commence à comprendre maintenant
00:30:06leur rhétorique qui est scandaleuse, qui est honteuse et qui est littéralement antisémite.
00:30:11Oui, il y a effectivement une rhétorique antisémite que nous entendons
00:30:14malheureusement depuis trop longtemps du côté de la France insoumise, mon cher Vincent Roir.
00:30:18Oui, je souscris évidemment à tout ce qui a été dit, mais surtout, une chose m'amuse.
00:30:22Bon, écoutez, il faut garder de la mesure.
00:30:25Tout le monde connaît Serge Klarsfeld.
00:30:27Tout le monde connaît la carrière de Serge Klarsfeld.
00:30:30Que pèse le pauvre Émeric Caron devant Serge Klarsfeld ?
00:30:35Enfin, soyons un peu raisonnables.
00:30:39Ce n'est pas simplement Éric Caron, c'est la France insoumise,
00:30:42c'est l'extrême-gauche en général.
00:30:44Mais ce que dit M. Caron n'a strictement aucune importance.
00:30:49Par rapport à tout ce qu'a fait Serge Klarsfeld, rappelons-le, c'est important, effectivement.
00:30:52Lui, comme elle l'a fait sur les champions de l'inversion des valeurs,
00:30:55je ne crois pas qu'il était allé voir le film qui avait été fait par les GoPro du Hamas,
00:30:59qui avait été projeté, un film terrible, sur le 7 octobre,
00:31:02et en sortant, il avait dit, c'est un film de propagande monté par les Israéliens.
00:31:06On se souvient, effectivement.
00:31:07Ça disait tout, l'inversion des valeurs.
00:31:09Mais toujours, c'est la stratégie de la France insoumise.
00:31:11Il ne faut pas être trop optimiste, quand même.
00:31:14Éric Caron sait très bien ce qu'il fait.
00:31:16Il s'adresse à son électorat, un électorat qui peut-être va grandir dans les années qui viennent.
00:31:19Je pense que c'est un danger qui ne doit pas être minimisé
00:31:22et qui va nous donner du fil à retordre.
00:31:24Je parle de ceux qui sont soucieux de cette question.
00:31:27Bien évidemment, la France insoumise qui a totalement oublié l'extrême-gauche,
00:31:30qui a totalement oublié les ouvriers.
00:31:32Donc, ils savent pertinemment à qui ils s'adressent.
00:31:34Muriel Wankil, peut-être, pour clore sur cette attaque de l'extrême-gauche.
00:31:39En fait, très rapidement, nous, les dossiers que nous voyons
00:31:43à l'Organisation juive européenne, que nous traitons là depuis le 7 octobre,
00:31:47que nous traitions avant, mais depuis le 7 octobre,
00:31:49que nous traitons quasiment quotidiennement,
00:31:51sont directement en lien pour nous avec cette propagande
00:31:55sur la notion d'antisémitisme qui est véhiculée
00:31:58par plusieurs membres de la France insoumise.
00:32:00Et ça, de manière totalement décomplexée depuis le 7 octobre.
00:32:03Cette montée d'actes antisémites que nous avons vus,
00:32:05nous, se déferler sur le sol national depuis le 7 octobre,
00:32:09nous la mettons en lien systématiquement avec des propos
00:32:12qui sont tenus dans la bouche de certains députés éléphistes.
00:32:15Donc ça, c'est un premier point.
00:32:16Le deuxième point, nous n'avons pas eu, depuis le 7 octobre,
00:32:23de dossiers en lien avec le Rassemblement national.
00:32:26Nous n'avons pas eu à poursuivre.
00:32:28Et pourtant, nous le faisons.
00:32:29Nous avons des propos qui sont tenus.
00:32:30Nous le disons, nous combattons l'antisémitisme
00:32:32de quelques bords qu'il vienne.
00:32:34Nous avons eu un dossier la semaine dernière,
00:32:36le dossier de Vincent Reynoir,
00:32:37qui est arrivé devant la 17e chambre correctionnelle.
00:32:39Un dossier en lien avec le révisionnisme, le négationnisme,
00:32:42qui sont des thèses néo-nazis et qui viennent s'exprimer.
00:32:46Nous les avons poursuivis et nous avons fait le travail
00:32:49devant la 17e chambre correctionnelle.
00:32:51Donc ça, nous arrivons à l'identifier.
00:32:53Mais aujourd'hui, qu'Emeric Caron vienne faire le chantre
00:32:57de la défense de l'antisémitisme, de la défense, pardon,
00:33:01du combat contre l'antisémitisme,
00:33:03mais vienne pointer les responsabilités
00:33:06de M. Serge Klarsfeld.
00:33:08Je n'ai pas de mots pour dire à quel point c'est indécent.
00:33:10Mais c'est très intéressant d'avoir aussi votre regard de terrain,
00:33:13puisque là, c'est factuel et on ne peut pas,
00:33:15finalement, remettre en cause toutes ces plaintes
00:33:18qui ont été déposées pour antisémitisme
00:33:20du côté de l'extrême gauche.
00:33:21Il n'y a pas eu un attentat contre les Juifs
00:33:22venant de l'extrême droite depuis des décennies.
00:33:25Et voilà, c'est factuel.
00:33:26Les attentats contre les Juifs viennent des islamistes.
00:33:30Et ces islamistes, aujourd'hui,
00:33:35subissent la propagande aussi de l'extrême gauche
00:33:39qui leur donne de la crédibilité en disant
00:33:43que l'Israël est un État génocidaire
00:33:46et que le Hamas est une organisation
00:33:50qui se bat pour la liberté, une organisation de résistance.
00:33:54C'est évident que cela donne du carburant
00:33:58à l'antisémitisme islamiste.
00:34:00Et nous y reviendrons, bien évidemment, à 18h.
00:34:02Je vous propose un tout autre sujet à présent,
00:34:05mais une affaire sidérante.
00:34:07Vous l'avez suivi sur CNews, ce spectaculaire enlèvement
00:34:10qui nous ramène à des méthodes totalement passées,
00:34:13des méthodes du grand banditisme.
00:34:15L'enlèvement, la séquestration, la mutilation,
00:34:18puis la libération de David Balland.
00:34:19David Balland, c'est le cofondateur
00:34:21de l'entreprise de crypto-monnaies Ledger.
00:34:23Alors du grand banditisme qui nous a rappelé
00:34:25assez rapidement l'affaire du baron Lempin.
00:34:28On se souvient, ou encore, l'affaire de Christophe Mérieux,
00:34:31séquestration du PDG de Fiat France.
00:34:33Tout cela, c'était dans les années 80.
00:34:35Cette ère des enlèvements violents,
00:34:37une ère qui avait connu la France.
00:34:38Alors sommes-nous face au retour
00:34:42de ces vieilles méthodes du grand banditisme ?
00:34:44Et qu'est-ce que cela dit aussi ?
00:34:46Est-ce que c'est les conséquences
00:34:47d'une société toujours plus violente ?
00:34:49On va en parler dans un instant.
00:34:50Mais avant, le sujet signé Célia Judas.
00:34:54Dans le milieu du grand banditisme,
00:34:56les prises d'otages ultra-violentes
00:34:59avec demande de rançon sont, ces dernières années,
00:35:02devenues un véritable phénomène de mode.
00:35:04Le dernier en date, celui du chef d'entreprise
00:35:07David Balland et de sa compagne.
00:35:09Utilisant les mêmes modes opératoires
00:35:10que ceux du grand banditisme des années 70,
00:35:14ces agressions sont aujourd'hui orchestrées
00:35:16par des malfaiteurs de plus en plus jeunes.
00:35:19Ce sont des jeunes de 14 à 20 ans,
00:35:23issus souvent des quartiers populaires,
00:35:26connus pour des affaires de droits communs,
00:35:29des vols, des dégradations, du stupéfiant,
00:35:33qui sont des amateurs, sont souvent très violents.
00:35:39Ces agresseurs extrêmement violents
00:35:41utilisent également de nouveaux outils
00:35:43pour cibler leurs victimes,
00:35:45parmi lesquels figurent les réseaux sociaux.
00:35:47Les personnalités utilisent abondamment
00:35:51les réseaux sociaux, on peut suivre leur vie,
00:35:55on peut savoir si elles sont présentes,
00:35:57si elles sont à l'extérieur.
00:35:59Ces victimes se mettent en position de vulnérabilité
00:36:03et c'est souvent d'ailleurs la raison principale
00:36:08permettant le passage à l'acte de ces individus.
00:36:12En France, ces enlèvements ultra violents
00:36:14commis au domicile des victimes
00:36:16ont augmenté de 8% en 2023.
00:36:19Alors vous êtes chef d'entreprise,
00:36:21vous habitez à Lierson, dans le Cher,
00:36:23dans un coin tranquille, petite campagne de la France,
00:36:26et un commando vous enlève, vous séquestre.
00:36:29Voilà une information, c'est vrai Vincent Roy,
00:36:31d'une gravité rare et qui malheureusement
00:36:33risque d'être balayée par une autre information
00:36:36tout aussi folle finalement.
00:36:38Voilà la réalité aujourd'hui de notre pays.
00:36:40Voilà peut-être ce que la République a fait de la France.
00:36:43Oui, on vous séquestre et on vous coupe un doigt.
00:36:48Évidemment, cela n'est pas sans nous faire penser
00:36:51à l'épisode du baron en pain et à quelques autres épisodes.
00:36:55On voit rejaillir une forme de grand banditisme,
00:37:01les exactions d'un grand banditisme
00:37:04qui avait presque disparu.
00:37:05Enfin, c'est des vieilles affaires ça.
00:37:08On n'imaginait pas que cela revienne.
00:37:10Et bien voilà, j'allais dire c'est reparti.
00:37:13C'est reparti pourquoi ?
00:37:14Parce que la société devient de plus en plus violente
00:37:17effectivement et qu'on n'hésite plus.
00:37:19Vous avez vu, ce sont des jeunes qui font ça,
00:37:21des jeunes issus des quartiers
00:37:23qui ont déjà un casier judiciaire,
00:37:25qui ont déjà des notations au casier pour vol.
00:37:2920-25 ans et le plus vieux 40 ans.
00:37:31Absolument.
00:37:32Mais c'est quand même tout à fait effrayant.
00:37:35Une preuve de plus d'une certaine façon
00:37:39de la violence extrême de notre société.
00:37:43Alors, autre affaire.
00:37:44Cet après-midi qui nous a été relayé,
00:37:46quatre personnes sont suspectées d'avoir séquestré
00:37:48dans un pavillon un homme,
00:37:50opérateur lui aussi de crypto-monnaie
00:37:51pour lui réclamer une forte somme d'argent.
00:37:54Ils ont été interpellés.
00:37:56C'était vendredi soir dans l'aube.
00:37:58Victime trentenaire qui s'est rendu
00:37:59à un rendez-vous professionnel
00:38:00dans un pavillon dans le quartier de Sainte-Savine à Troyes.
00:38:03Mais à son arrivée, la rencontre s'est révélée
00:38:04être un guet-apens.
00:38:06On a l'impression, Muriel Wagnin-Melki,
00:38:08effectivement que d'un côté,
00:38:09on a une offensive très forte de nos autorités,
00:38:11notamment contre le narcotrafic.
00:38:13Et qu'on voit le grand banditisme revenir
00:38:17qui essaie de trouver, de s'adapter,
00:38:19de trouver d'autres façons d'aller chercher de l'argent.
00:38:22Autre que le narcotrafic,
00:38:24autre que le trafic de femmes, c'est-à-dire la prostitution.
00:38:30Est-ce qu'on est là-dedans ou on est, pour vous,
00:38:32plutôt dans une situation isolée ?
00:38:35Alors, il est peut-être un peu tôt pour brancher.
00:38:37Il faut attendre, voir dans les prochaines semaines
00:38:39et voir ce que l'enquête aussi va révéler.
00:38:42Je note un élément majeur.
00:38:44On parle des méthodes du grand banditisme.
00:38:47Ce sont fort heureusement des séquestrations et des enlèvements
00:38:51qui ont trouvé une issue favorable en très peu de temps.
00:38:55Donc ça, c'est un point très important qu'il faut souligner.
00:38:59Ça veut dire que les méthodes ne sont peut-être pas
00:39:02si aboutiques là et tant mieux.
00:39:03Et deuxièmement, ça veut dire aussi que nos forces
00:39:06d'investigation et de police sont à la hauteur.
00:39:09Elles ont permis d'éviter le pire.
00:39:12Il faudra regarder dans les prochaines semaines
00:39:14si les éléments qu'on va récupérer en étudiant,
00:39:19tous les éléments qu'on va avoir entre les mains,
00:39:21la téléphonie, les perquisitions,
00:39:23ce qu'on va récupérer de la vie des auteurs de ces rates,
00:39:28voir ce qu'on va trouver à l'intérieur,
00:39:30voir les informations que ça va donner.
00:39:32Et puis, toujours pareil, la réponse pénale qui va être apportée.
00:39:36Quelle va être la réponse pénale ?
00:39:37Ils encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
00:39:40Et là, effectivement, il faut que la justice soit à la hauteur
00:39:44et que les sanctions qui vont tomber ne tombent pas
00:39:47dans un temps trop lointain.
00:39:49Et que lorsqu'elles tombent, elles tombent de telle manière
00:39:51à ce que leur fermeté délivre des messages très clairs
00:39:55à tous ceux qui seraient tentés de réitérer
00:39:57ou de s'inspirer de ces méthodes.
00:39:58Parce qu'on a, c'est vrai Olivier Benkay-Moune,
00:40:00ce qui interpelle aussi, c'est que nous avons des individus
00:40:03déjà connus des services de police,
00:40:04mais pour des affaires de droit commun,
00:40:06qui très vite vont basculer dans le grand banditisme
00:40:08et tout de suite en mutilant la personne séquestrée,
00:40:11ce qui n'était peut-être pas le cas,
00:40:12notamment au moment du baron Empin.
00:40:15Il a été, me semble-t-il, mutilé, mais un peu plus tard.
00:40:18C'est-à-dire qu'une fois que l'arranchement n'arrivait pas.
00:40:22Et là, c'est tout de suite une violence,
00:40:26une ultra-violence immédiate pour des jeunes gens
00:40:30qui, au fond, n'étaient pas connus pour grand banditisme.
00:40:32Et c'est ce basculement qui peut inquiéter.
00:40:34Moi, ce qui m'interroge, c'est qu'on les présente
00:40:36comme des exécutants, on ne sait pas qui a commandité.
00:40:39On ne sait pas qui est celui derrière qui les a employés.
00:40:42Donc, ils ont eu une forte pression de leurs commanditaires
00:40:44et donc, ils ont dû aller très vite pour le mutiler,
00:40:46pour obtenir des résultats.
00:40:48Et je crois que la demande, c'était 10 millions d'euros.
00:40:52Monsieur Balland, ce n'est pas une star de la crypto.
00:40:56Ce n'est pas quelqu'un qui vit dans une super villa
00:40:58sur la côte d'Azur avec beaucoup d'argent,
00:41:01avec des grosses voitures.
00:41:03Il vit dans un petit pavillon à Vierzon.
00:41:05À Vierzon, dans le Cher, tranquillement.
00:41:06Pas de manière ostentatoire.
00:41:07Donc, il y a beaucoup de questions qui se posent autour de lui.
00:41:10Ce n'est pas une star de la crypto.
00:41:12Je ne sais pas quel est son compte en banque.
00:41:13C'est quelqu'un dont le métier est d'avoir une société
00:41:16qui sécurise les portefeuilles de crypto.
00:41:19Donc, ça veut dire que c'est une clé d'entrée
00:41:20vers des fortunes, en réalité.
00:41:22Donc, lui, sur lui, on pouvait faire pression.
00:41:24Il ne représente pas une fortune.
00:41:26On ne pouvait pas prendre de l'argent.
00:41:27En plus, le système de la crypto-monnaie,
00:41:31quand vous avez un jeton à Bitcoin,
00:41:33moi, je n'en ai pas, mais je sais qu'il faut une clé personnelle
00:41:36qui n'est pas copiable pour avoir accès à cet argent.
00:41:39Lui, il a les clés, cet homme-là.
00:41:41Donc, c'est pour ça qu'il était intéressant et il a été visé.
00:41:44Et là, les policiers, les gendarmes, plutôt,
00:41:47ont aujourd'hui une manière d'enquêter sur des enquêteurs formidables
00:41:50qui ont des moyens d'action et des compétences
00:41:53qui prouvent aujourd'hui,
00:41:55avec la résolution très rapide de cet enlèvement,
00:41:58qu'ils ont quand même des moyens et la connaissance technique
00:42:03de tous ces réseaux et de tous ces systèmes qui,
00:42:06pour nous, pour moi, en tout cas, paraissent opaques.
00:42:08Ces crypto-monnaies, ces monnaies numériques,
00:42:10on peut peut-être préciser pour les téléspectateurs,
00:42:12ce sont des monnaies numériques qui n'existent que sous forme électronique.
00:42:16Alors, elles offrent des moyens de paiement universel
00:42:18pour tout ce qui est biens, services, investissements,
00:42:21sans avoir recours au système bancaire.
00:42:23C'est pour ça aussi que pour le grand banditisme, c'est un moyen.
00:42:27C'était très intéressant parce que ça permet justement de faire
00:42:30des flux monétaires qui deviennent complètement opaques
00:42:32et donc, ça permet le blanchiment à l'échelle planétaire.
00:42:35C'est aussi la problématique majeure de la crypto-monnaie.
00:42:37Je le disais, vous êtes tranquillement installé dans une zone rurale,
00:42:41vous vous faites enlever.
00:42:42En fait, même les campagnes aujourd'hui ne sont plus tranquilles
00:42:46et les narcotrafiquants, ils sont pour quelque chose.
00:42:49Alors, on va clore cette seconde partie avec cette affaire.
00:42:52Trois personnes condamnées hier pour avoir organisé un réseau de vente
00:42:55en ligne de livraison de stubs dans les petites communes du Haudou,
00:42:59Uber shit à la campagne finalement.
00:43:01C'est un exemple de l'uberisation du trafic de drogue dans nos campagnes.
00:43:05On voit ce sujet signé Dounia Tengour.
00:43:09Le trafic de stupéfiants n'épargne plus les communes rurales de France.
00:43:13Les réseaux de livraison multidrogue se multiplient
00:43:16et vont jusque dans les campagnes.
00:43:18Des centaines d'abonnés sur des comptes de messagerie
00:43:20qui achètent de la drogue et des vendeurs prêts à se déplacer dans des villages.
00:43:24Un phénomène de plus en plus remarqué par les forces de l'ordre.
00:43:28Il n'y a pas de limite à la consommation de stupéfiants,
00:43:30donc au trafic de stupéfiants de fait.
00:43:32Ce qui veut dire que forcément, quand on est sans limite,
00:43:34on utilise tous les supports, Internet en fait partie.
00:43:37C'est tout un marché très fin et très subtil qui est distillé,
00:43:39il n'y a pas d'autres mots, dans l'ensemble des secteurs
00:43:41jusqu'en zone périurbaine et je dirais même au-delà
00:43:44dans les campagnes que vous le disiez à l'instant.
00:43:45Les habitudes changent, mais les trafiquants de stupéfiants
00:43:48redoublent d'efforts pour proposer de nouvelles façons de consommer,
00:43:52autant en zone urbaine qu'en zone rurale.
00:43:54Un constat alarmant qui s'est accentué au fil des années.
00:43:58Le démarrage de tout ceci, quelque part,
00:44:00aura été aussi la phase du confinement, rappelons-nous du Covid,
00:44:03là où effectivement le marché ne pouvait plus avoir lieu
00:44:05puisque tout était bloqué à ce moment-là,
00:44:06il n'y avait plus de point de deal.
00:44:07Donc forcément le marché parallèle s'est développé à partir de 2020.
00:44:11De façon très discrète, on peut passer commande
00:44:13et ça passe totalement inaperçu
00:44:15plutôt que d'aller s'exposer sur des points de deal
00:44:17dans des secteurs très marqués.
00:44:19Selon un rapport de la Cour des comptes publié en 2024,
00:44:22le trafic de stupéfiants connaît une expansion territoriale rapide,
00:44:26y compris dans les zones rurales.
00:44:28Entre 2016 et 2022, le trafic de drogue
00:44:31touchait déjà 79% des communes françaises.
00:44:36C'est vrai que le trafic de drogue est dopé
00:44:37par une production mondiale de cocaïne inégalée au fond
00:44:41et qui cherche, on le voit là, partout des débouchés.
00:44:45Alors forcément, les campagnes sont un débouché.
00:44:46Forcément, cela dit aussi une banalisation croissante de la consommation.
00:44:51Ah ben ça, c'est une certitude.
00:44:54Ce qu'il faut noter, c'est que le trafic de drogue
00:44:57utilise les nouvelles technologies pour se développer.
00:45:02Vous parliez du Berchit à la campagne.
00:45:06Évidemment que le trafic de drogue colle, si j'ose dire,
00:45:10à la société, à tout ce qui s'y fait pour se développer,
00:45:13utilise tous les moyens qui sont à sa portée.
00:45:16Et aujourd'hui, ils sont nombreux.
00:45:18Donc, alors quand on parle en ce moment,
00:45:23je pense notamment à M. Piolle, le maire de Grenoble,
00:45:26qui fait polémique parce qu'il veut légaliser le cannabis.
00:45:35La difficulté, c'est que si vous légalisez le cannabis,
00:45:39le taux dans le cannabis que vous vendez de manière régulière,
00:45:43le taux de la molécule de THT est très bas
00:45:47et que les narcotrafiquants continueront à vendre un cannabis
00:45:54et des nouvelles drogues.
00:45:55La capitulation, c'est-à-dire que si vous considérez
00:45:58que votre action ne mène à rien et que vous ne pouvez rien faire
00:46:01pour la sécurité des personnes qui vivent dans votre ville,
00:46:05ça considère que votre action politique ne sert à rien.
00:46:08C'est un aveu d'impuissance, c'est une capitulation totale
00:46:11vis-à-vis des CAI, des dealers et de tous ceux qui enfreignent la loi.
00:46:14Et pour aller plus loin sur cette question notamment
00:46:17de trafic de drogue dans nos campagnes, n'hésitez pas à scanner.
00:46:21Non, on ne dit pas scanner d'ailleurs, on dit...
00:46:24Non, c'est de l'autre côté.
00:46:26Voilà, vous téléchargez l'appli CNews, vous la scannez
00:46:29et puis vous avez bien évidemment l'appli sur votre téléphone portable.
00:46:33On marque une très courte pause.
00:46:34Dans un instant, retour sur la libération de ces quatre femmes
00:46:37aujourd'hui à la une de l'actualité.
00:46:39A tout de suite sur CNews.
00:46:44Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver
00:46:45dans Punchline Weekend, il est 18h.
00:46:47Tout de suite, le point sur les dernières actualités
00:46:49avec Isabelle Piboulot.
00:46:51Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:46:52Figure majeure du narcotrafic dans la cité phocéenne,
00:46:55Félix Binghi, surnommé le Chat, a été mis en examen,
00:46:59notamment des chefs d'importation de stupéfiants en bande organisée
00:47:02ou encore blanchiment aggravé.
00:47:05Il a été placé en détention provisoire hier soir à Marseille,
00:47:08arrêté en mars dernier au Maroc.
00:47:10Le chef présumé du clan Yoda, âgé de 34 ans,
00:47:13a été extradé mercredi vers la France.
00:47:16Une guerre des gangs avec la DZ Mafia avait éclaté
00:47:19en février 2023.
00:47:21Les magistrats, plus clément que ce que prévoit le code pénal,
00:47:24c'est ce que dénonce l'Institut pour la justice
00:47:26dans son dernier rapport.
00:47:28Par exemple, pour un homicide involontaire,
00:47:30les peines encourues sont comprises entre 3 et 7 ans.
00:47:33Mais dans les faits, les condamnés ne passent en moyenne
00:47:36qu'un an et neuf mois derrière les barreaux,
00:47:38sans compter le nombre de condamnations à de la prison ferme
00:47:41qui finissent par être aménagées.
00:47:43Et puis, ce chiffre, 76% des Français approuvent
00:47:46cette affirmation.
00:47:47Il n'y a que deux sexes, féminin et masculin.
00:47:50Résultat d'un sondage CSA pour CNews.
00:47:52Et le JDD européen, 23% des sondés, eux, répondent que non.
00:47:57Un débat public sur lequel Donald Trump a tranché aux Etats-Unis,
00:48:00le président américain ayant décrété ne reconnaître que deux genres.
00:48:05Et interrogation qui sont les 23%.
00:48:07Merci Isabelle, on vous retrouve à 18h30
00:48:10pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:48:11Pour vous accompagner dans Punchline Weekend,
00:48:13pour décrypter l'actualité, Muriel Wagnin-Melki est toujours avec nous.
00:48:17Noémie Allioua, entourée d'Olivier Benkemoun,
00:48:20Vincent Roy, Arnaud Glarsfeld est avec nous.
00:48:23Et nous accueillons Marc Varneau, mon cher Marc, bonsoir.
00:48:25Bonjour Olivier.
00:48:26Ravi de vous retrouver pour démarrer.
00:48:29Je vous propose de revenir sur ce cauchemar qui a enfin pris fin
00:48:32pour quatre femmes otages.
00:48:34Daniela Galboa, Lyrie Elbagna, Malévie et Karina Arieff.
00:48:39Alors, nous nous réjouissons de beaucoup de joie.
00:48:41On a vu ces scènes de liesse avec les familles des otages.
00:48:46Mais néanmoins, nous n'oublions pas que le cauchemar, lui,
00:48:48se poursuit pour les otages toujours retenus,
00:48:50pour leurs familles également, inquiétude grandissante,
00:48:53puisque les terroristes, et nous allons y revenir,
00:48:55n'ont pas respecté leur engagement prévu par l'accord.
00:48:58Il y avait une autre femme, Arbel Yehoud,
00:49:00qui était censée être libérée aujourd'hui.
00:49:02Ce n'a pas été le cas.
00:49:03Et puis, on a une pensée, bien sûr, sur ce petit bambin,
00:49:06Kfir Bibas, deux ans.
00:49:08Il a eu deux ans la semaine passée.
00:49:10Lui aussi est toujours dans les mains des terroristes du Hamas.
00:49:13Nous reviendrons aussi sur ce spectacle cynique, organisé.
00:49:16Et Ofer et Oued, qui sont les...
00:49:17Et Ofer et Oued, bien évidemment, nos deux concitoyens.
00:49:21On n'a pas de nouvelles depuis plus d'un an.
00:49:23On espère qu'eux aussi vont bénéficier de cette libération, évidemment.
00:49:27Nos deux concitoyens, effectivement,
00:49:29qui doivent être libérés lors de cette trêve.
00:49:33Nous verrons tout cela dans un instant.
00:49:35Mais avant, je vous propose de prendre la direction
00:49:37de la place des otages à Tel Aviv,
00:49:40puisque, Régine Delfour, vous êtes sur place.
00:49:42On y imagine beaucoup d'émotions encore à cette heure.
00:49:45Et puis, nous l'évoquions il y a un instant,
00:49:48bien évidemment, il y a de l'inquiétude, de l'amertume aussi.
00:49:53Oui, absolument, Olivier.
00:49:54Il y avait beaucoup de joie, de liesse, des pleurs aussi,
00:49:58quand les Israéliens, qui étaient sur la place des otages ce matin, ont vu
00:50:02les quatre soldats arriver.
00:50:04Il y a eu, évidemment, de la peur aussi.
00:50:07Certains m'ont dit, on a eu peur qu'elles ne soient pas libérées
00:50:09quand on a vu la mise en scène du Hamas.
00:50:11Et puis, quand elles sont arrivées sur le territoire israélien,
00:50:14eh bien, évidemment, les gens étaient heureux.
00:50:16Mais, vous l'avez dit, en fait, elles étaient cinq soldats.
00:50:20Elles ont été enlevées, elles étaient cinq.
00:50:21Seulement quatre soldats sont rentrés.
00:50:23Il reste Hagan Berger,
00:50:25qu'on espère qu'elle sera relâchée la semaine prochaine.
00:50:29Et vous l'avez dit, lors de cet échange aujourd'hui,
00:50:32il y aurait dû y avoir Arben Yehoud.
00:50:34Et Arben, en fait, qui a 29 ans, qui a été enlevée
00:50:37dans le kiboutz de Niroz, n'était pas dans cet échange.
00:50:41Or, dans l'accord qui a été signé, en fait,
00:50:45il fallait que le Hamas libère en premier lieu les civils.
00:50:49Et cela n'a pas été respecté.
00:50:51Donc, il y a une crainte pour la suite,
00:50:53puisque Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien,
00:50:56a affirmé aujourd'hui qu'il n'allait pas laisser l'accès
00:51:00des Gazaouis du sud pour aller dans le nord,
00:51:02notamment par le passage de Netzarim
00:51:03ou encore par la rue d'Al-Rachid à Gaza.
00:51:07Là, le Hamas est en train de dire que si le cessez-le-feu capote
00:51:11et s'il y a encore des retards par rapport à la libération
00:51:14des otages, ce sera de la faute de Benyamin Netanyahou.
00:51:18Là, ce soir, sur la place des otages,
00:51:19il y a beaucoup de gens qui sont réunis,
00:51:22parce que tous les samedis soir, depuis 15 mois,
00:51:24ils se réunissent pour soutenir les otages.
00:51:27Beaucoup sont en colère contre le gouvernement.
00:51:30Ils réclament la libération de tous les otages.
00:51:32Je vous rappelle qu'il y a 90 personnes
00:51:34qui sont toujours retenues dans la bande de Gaza.
00:51:37Merci beaucoup, Régine, notre envoyée spéciale à Tel Aviv.
00:51:42Alors, bien évidemment, on va revenir sur cette joie
00:51:44des familles des otages, cette lueur d'espoir qui nous dit
00:51:47que le bien, au fond, l'emporte sur le mal.
00:51:50Et voilà, on a vu cette lueur d'espoir aujourd'hui.
00:51:53On y reviendra, mais avant, peut-être,
00:51:55arrêtons-nous aussi sur ces scènes de propagande.
00:51:57On va y revenir avec le colonel Olivier Rafovitch,
00:51:59qui sera en liaison avec nous dans un instant.
00:52:00Marc Varneau, on a vu ces drapeaux du Hamas,
00:52:03de l'État islamique, de ces hommes en armes,
00:52:05les terroristes qui profitent de cette trêve
00:52:07pour faire une cynique propagande.
00:52:09On l'a vu également la semaine passée.
00:52:11Cynique propagande, d'ailleurs, relayée.
00:52:13Oui, mais vous savez, il suffit d'avoir
00:52:16une centaine de personnes avec des uniformes neufs,
00:52:18des masques et des bandes ouvertes sur le front
00:52:20pour donner l'impression, suivant le cadrage,
00:52:22si le cadrage est complaisant,
00:52:23qu'effectivement, vous avez toute la ville de Gaza
00:52:25qui est là en arme pour fêter la libération des otages.
00:52:27C'est ce que veulent dire ces images, en fait.
00:52:29C'est ce qu'ils veulent faire croire.
00:52:30C'est là, il faut se méfier des images.
00:52:32Les images, elles donnent parfois des mauvais messages.
00:52:35Et là, en l'occurrence, si vous faites des pauses
00:52:36sur les images et vous regardez,
00:52:38il n'y a pas énormément de membres du Hamas
00:52:40ou de l'État islamique.
00:52:41Simplement, le cadrage fait que vous les voyez très bien.
00:52:44Et c'est pour ça qu'effectivement,
00:52:45il ne faut pas se faire avoir non plus
00:52:47par cette propagande cynique.
00:52:49On va y revenir, justement, avec le colonel Olivier Rafovitch
00:52:52sur la situation militaire,
00:52:53notamment aujourd'hui dans la bande de Gaza.
00:52:55Colonel Olivier Rafovitch, bonsoir.
00:52:57Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:52:59Tout d'abord, cette première question.
00:53:02Qu'est-ce que vous avez des nouvelles de la santé
00:53:04de ces quatre femmes libérées aujourd'hui ?
00:53:08Alors, nous parlons, nous pouvons dire que leur situation médicale,
00:53:13on va dire en apparence,
00:53:15puisqu'il y a encore des amendements à faire, est stable.
00:53:17Mais il est clair qu'on ne sort pas indemne
00:53:20d'un an et trois mois dans des tunnels nauséabonds du Hamas
00:53:24avec une pression de la pire espèce de la part des terroristes.
00:53:29Donc, il y a encore un suivi qui va être fait
00:53:31au niveau psychologique et des tests plus approfondis
00:53:34pour avoir une situation plus fermée.
00:53:37Nous sommes également dans une situation
00:53:39où il y a l'intimité des gens qui est totalement préservée.
00:53:42Donc, il n'y a pas beaucoup de détails,
00:53:43mais il y a un emploiement médical extrêmement important.
00:53:47Je le disais, il y a de l'inquiétude aussi ce soir,
00:53:50puisque Arbel Yehoud était censée être libérée,
00:53:54elle également aujourd'hui.
00:53:55Ce n'a pas été le cas.
00:53:56Comment est-ce que vous décryptez tout cela ?
00:53:58Quels éléments de compréhension
00:53:59vous pouvez nous apporter ce soir ?
00:54:02Il y a un accord qui n'a pas été respecté par le Hamas,
00:54:07malgré le fait qu'elle devait être libérée aujourd'hui, Arbel Yehoud.
00:54:12Et donc, le gouvernement israélien et le mécanisme
00:54:14qui gère le respect de l'accord vérifient les mesures à prendre.
00:54:22Au niveau d'aujourd'hui, les 200 terroristes
00:54:24qui devaient être libérés ont été libérés.
00:54:26Je rappelle que 200 ont été libérés,
00:54:29mais 120 d'entre eux purgeaient une peine à perpétuité
00:54:32pour des crimes de sang extrêmement graves,
00:54:34dont des attentats dans des restaurants,
00:54:36dans des autobus, il y a une vingtaine d'années,
00:54:39durant la Seine-et-Mtifada.
00:54:42D'autres ont été libérés.
00:54:45On se trouve actuellement en territoire égyptien.
00:54:48Savons que les pays ont accepté leur présence,
00:54:50mais du côté de l'accord, Israël veut à tout prix respecter cet accord
00:54:57et ne vouloir absolument le retenir de tous les étages.
00:54:59Mais nous devons également dire ce soir
00:55:01qu'aujourd'hui, l'accord n'a pas été respecté par le Hamas.
00:55:04Et du coup, est-ce qu'il peut y avoir des conséquences
00:55:06dans la mesure où cet accord n'a pas été respecté
00:55:09par les terroristes du Hamas ?
00:55:10Est-ce qu'effectivement, il peut capoter dans les jours qui viennent ?
00:55:12On s'inquiète pour les prochaines libérations, bien sûr.
00:55:17L'accord a été signé et aborgé par le gouvernement israélien.
00:55:20C'est un sujet extrêmement délicat, vous vous en doutez.
00:55:23Donc c'est le gouvernement israélien qui prend ses décisions.
00:55:28Mais aujourd'hui, il y a eu une déclaration du gouvernement israélien
00:55:31qui a dit clairement, comme je viens de vous le dire,
00:55:33que l'accord n'a pas été respecté par le Hamas
00:55:36pour la libération d'Arbel Yaoud.
00:55:39Et ceci n'est pas seulement l'accord.
00:55:41Au-delà de cela, les décisions ou les modalités par rapport à l'accord
00:55:45seront décidées par le gouvernement israélien.
00:55:48On voit ces images de propagande des terroristes du Hamas
00:55:52au moment où vous parlez, Marc Varneau.
00:55:54Il disait, oui, effectivement, attention, il ne faut pas se faire avoir
00:55:57puisqu'effectivement, il suffit d'une caméra,
00:55:59de mettre quelques dizaines d'hommes en arme
00:56:01pour laisser imaginer que les terroristes du Hamas
00:56:04sont encore très puissants dans la bande de Gaza.
00:56:06Militairement, est-ce que c'est le cas ?
00:56:08Est-ce qu'aujourd'hui, on le sait, le Hezbollah, le Hamas
00:56:12reste très affaibli ?
00:56:15Le Hamas a été défait militairement dans la bande de Gaza.
00:56:18C'est un fait militaire.
00:56:20La colonne vertébrale de commandement a été éliminée,
00:56:23entre autres Yahya Sinwar,
00:56:25plus d'une vingtaine de chefs de bataillons du Hamas.
00:56:29Nous avons détruit l'appareil militaire du Hamas.
00:56:32Il y a encore du Hamas dans la bande de Gaza.
00:56:34La raison est que le Hamas a volé à piller l'aide humanitaire
00:56:39qui est entrée dans la bande de Gaza et l'a revendue à des prix exorbitants.
00:56:42Nous estimons qu'ils l'ont vendue pour à peu près un milliard de dollars
00:56:47durant les derniers mois, ce qui aura permis d'acheter des choses
00:56:51et surtout de payer des nouvelles recrues.
00:56:55Si vous me permettez, je voudrais juste rebondir un instant
00:56:57sur cette parade morbide, sur cette mise en scène du Hamas.
00:57:02Depuis le début de la guerre, le Hamas vend un narratif de mensonge
00:57:10qui malheureusement a été repris très souvent par de très nombreux médias,
00:57:14pas tous, mais de très nombreux médias.
00:57:17Aujourd'hui, en fait, ce que fait le Hamas,
00:57:18c'est que de nouveau, devant le monde entier,
00:57:21il présente une fausse image d'un Hamas extrêmement affaibli
00:57:25pour faire croire qu'il est autre chose.
00:57:27Mais de faire croire qu'il est autre chose
00:57:30est également ce qui l'a fait croire au monde entier sur d'autres fusées.
00:57:35Et le narratif du Hamas comme des mises en scène,
00:57:39aujourd'hui, sur la libération de nos quatre soldats des héroïnes que je salue,
00:57:45mais également des mises en scène sur les pseudo-famines,
00:57:49sur des choses terrifiantes qui ont été inventées,
00:57:53qui ont été mises en scène par le Hamas,
00:57:55puis ensuite relayées par les réseaux sociaux
00:57:59et relayées par des journalistes souvent dans la bande de Gaza
00:58:04qui auront vendu leur matériel d'intox à la presse qui n'attendait que ça.
00:58:08Nous sommes face à une machine de propagande extrêmement huilée.
00:58:12Sauf qu'aujourd'hui, le monde entier se rend compte qu'il y a ici une intox en direct.
00:58:18Et je pense, j'espère en tout cas,
00:58:22croire que le monde est aujourd'hui un peu moins naïf qu'il ne l'était il y a plusieurs mois en tout cas.
00:58:30Il y a aujourd'hui la preuve.
00:58:32Le nombre de gens ici n'est pas le nombre de gens qu'il doit faire croire.
00:58:35Le nombre de membres du Hamas armé est un petit nombre,
00:58:39mais bien concentré autour de ces quatre femmes.
00:58:43Et le fait d'avoir proposé et donné des sacs, des cadeaux entre guillemets,
00:58:47vous vous rendez compte, des cadeaux à quatre otages
00:58:50qui ont été en captivité dans des conditions terrifiantes.
00:58:54Ça peut presque faire penser aux mises en scène des nazis dans les camps de concentration
00:59:02durant les visites de la Croix-Rouge à Terenzenstadt
00:59:05où on faisait jouer en fanfare des déportés juifs dans une situation dramatique
00:59:12pour faire croire que tout allait bien.
00:59:14Là, le Hamas joue celui qui libère, celui qui fait du bien.
00:59:19Nous sommes face à une machine de propagande, d'une organisation de la pire espèce,
00:59:24d'un danger, pas seulement pour Israël, mais également pour les Palestiniens
00:59:29et également pour le Moyen-Orient.
00:59:31Et ces mises en scène-là ressemblent aussi, si vous me permettez,
00:59:34aux mises en scène de mise à mort de l'État islamique
00:59:38lorsque, avec de la musique et compagnie et puis des uniformes oranges,
00:59:43vous vous souvenez de tout cela, ils mettaient en musique,
00:59:46ils mettaient en scène des scènes terrifiantes.
00:59:48Nous sommes exactement face au même danger, face aux mêmes menaces.
00:59:54Sauf qu'aujourd'hui, peut-être, je l'espère, le monde se réveille
00:59:58et le monde est en tout cas moins naïf, ou j'espère fondamentalement,
01:00:02il ne veut pas être aussi naïf qu'il ne l'a été durant des mois
01:00:05où n'importe quoi a été dit, comme la famine, comme le génocide.
01:00:09Et juste un mot, si vous me permettez,
01:00:11s'il y a eu un génocide durant cette guerre, c'était le 7 octobre 2023.
01:00:162023, 7 octobre, des milliers de membres du Hamas ont assassiné
01:00:22de sang-froid des femmes et des enfants et des vieillards
01:00:25parce qu'ils étaient israéliens, parce qu'ils étaient juifs.
01:00:28Spah, c'est un génocide, Spah c'est une scène de génocide
01:00:31et 1 200 personnes assassinées et mitraillées
01:00:36comme on mitraillerait des animaux dans une chasse horrible.
01:00:42C'était le cas du 7 octobre 2023 et ça, c'est effectivement du génocide,
01:00:48mais c'est le Hamas qui l'a fait.
01:00:50En aucun cas Israël, dans cette guerre-là, en aucun cas,
01:00:53je le dis officiellement, n'a fait la guerre aux Palestiniens et aux Gazaouis.
01:00:57La guerre a été faite depuis le départ jusqu'à aujourd'hui contre le Hamas
01:01:01qui a attaqué Israël et qui a perpétré le pire des massacres
01:01:05depuis la Seconde Guerre mondiale.
01:01:07Merci, colonel Olivier Rafovitch, porte-parole de TSAL.
01:01:10Merci d'avoir réagi ce soir dans Punchline Weekend.
01:01:13Je vous propose, on les voit à l'image,
01:01:15on va s'interroger sur le rôle du Comité international de la Croix-Rouge.
01:01:20Nous les voyons, alors c'est vrai Olivier Benkemoune,
01:01:22nous les voyons tout le temps lors de la libération des otages.
01:01:23Ce sont eux qui font le taxi en fait aujourd'hui, si je puis dire,
01:01:26pour remettre les otages à la frontière.
01:01:28Mais voilà, vous le dites, ils ne sont que le taxi,
01:01:29puisqu'on a eu des témoignages qui nous sont arrivés.
01:01:32Je pense notamment à Elma Abraham, ex-otage de 84 ans, terriblement malade.
01:01:37C'était lors de la première libération, première salle de libération,
01:01:40et en fait, qui n'avait pas eu accès à ses médicaments.
01:01:43Or, c'est le rôle de la Croix-Rouge.
01:01:45Là aussi, ça interpelle le rôle de la Croix-Rouge.
01:01:47C'est en principe le rôle effectivement de la Croix-Rouge
01:01:49qui a été incapable d'assumer son rôle tout simplement,
01:01:52ou qui a refusé ou n'a pas voulu.
01:01:54La semaine dernière encore, il y avait la maman d'une otage
01:01:57qui venait d'être libérée, mais qui pestait avec des vents de boue,
01:02:01même contre la Croix-Rouge, disant
01:02:02« Ma fille n'a jamais eu accès à ses médicaments. »
01:02:04Je crois que c'est Doron.
01:02:05« Elle n'a jamais eu accès à ses médicaments.
01:02:08On a demandé plusieurs fois.
01:02:09Et la Croix-Rouge n'a pas fait ce travail,
01:02:11comme aucune des organisations humanitaires.
01:02:13Donc si on veut lui donner un rôle, celui de taxi aujourd'hui,
01:02:15celui de signer des documents, très bien. »
01:02:18– Alors, ils disent que la mission n'est pas facile,
01:02:20on dépend des terroristes du Hamas.
01:02:22– On n'intervient pas non plus pour défendre ou lutter contre les viols
01:02:27qui ont été faits, proférés et utilisés comme une arme de guerre
01:02:34le 7 octobre au festival Nova.
01:02:37– Il n'y a aucune alerte de la part de la Croix-Rouge.
01:02:39– Non, mais viendra, je l'espère, le temps de l'enquête.
01:02:43Parce que c'est des questions que nous nous posons nous,
01:02:45nous qui accompagnons des familles d'otages,
01:02:49des familles de victimes, des personnes qui sont venues nous expliquer
01:02:53qu'elles ont toqué à la porte des bureaux de la Croix-Rouge
01:02:56pour déposer des médicaments tous les jours,
01:02:58pendant des semaines et des semaines,
01:02:59et qu'à la fin on leur disait « mais arrêtez de venir, vous nous importunez ».
01:03:03C'est ça qu'on a eu comme retour, notamment pour la Croix-Rouge.
01:03:07Nous avons écrit, certains de mes confrères ont fait partir des courriers
01:03:10à destination de la Croix-Rouge pour demander des comptes
01:03:12pour les enfants qui étaient en otage à Gaza.
01:03:15Nous avons fait quantité de choses, mais encore une fois, je le dis,
01:03:18et je le dis encore sans amertume, sans ressentiment,
01:03:23je dis qu'à un moment donné viendra le temps des investigations et des enquêtes.
01:03:26Moi je veux savoir dans quelles conditions
01:03:29ces opérations de taxi de la Croix-Rouge ont pu être menées.
01:03:33Je veux comprendre comment est-ce que ces ambulances sont financées.
01:03:36Je veux savoir s'il y a eu des sommes d'argent qui ont été versées
01:03:39pour effectuer ce travail.
01:03:40Si elles ont été versées, je veux savoir qui les a versées.
01:03:42Je veux savoir d'où les fonds proviennent.
01:03:44Je veux comprendre ce qui s'est passé.
01:03:45Je veux comprendre le rôle de la Croix-Rouge.
01:03:47Nous ne sommes plus au temps de la Seconde Guerre mondiale.
01:03:50Nous sommes aujourd'hui dans une société qui est avancée.
01:03:52Nous avons des moyens d'investiguer.
01:03:54Et je veux comprendre exactement quel a été précisément
01:03:57le rôle de la Croix-Rouge depuis le 7 octobre 2023.
01:03:59Vous parlez de la Croix-Rouge.
01:04:00Il y a, et on va en parler avec vous Marc Varnot, aussi le rôle de l'UNRWA,
01:04:05puisque les trois otages israéliens libérés dimanche dernier
01:04:09auraient passé une partie de leur captivité
01:04:11dans les abris de l'Office du secours des Nations Unies
01:04:14pour les réfugiés palestiniens.
01:04:16Ce qui semble totalement hallucinant,
01:04:18c'est des informations de Channel 13 relayées par Le Point.
01:04:21Cette semaine, c'est ce qu'on a pu lire,
01:04:23les terroristes qui ont profité des campements de l'ONU
01:04:25pour y héberger des otages,
01:04:26sachant que ça n'attaquerait pas le complexe.
01:04:29Voilà ce qu'on peut lire, notamment.
01:04:32Dites-nous-en un peu plus.
01:04:33On sait que l'État hébreu veut aujourd'hui,
01:04:36Marc Varnot effectivement, que l'UNRWA quitte Jérusalem.
01:04:39C'est une information.
01:04:40Ce qui est surprenant, c'est qu'il n'y a que l'État hébreu
01:04:42qui s'intéresse au devenir l'UNRWA.
01:04:44L'UNRWA, pour faire un tout petit peu d'histoire,
01:04:46parce que l'UNRWA est très méconnue.
01:04:48L'UNRWA a été créée en 1949,
01:04:50ce qui est déjà quelque chose d'extraordinairement incroyable,
01:04:54puisque les Nations Unies ont fondé et créé
01:04:57une multitude d'agences.
01:04:58Il n'y a jamais eu aucune agence qui a été spécialisée,
01:05:00et on peut comprendre pourquoi,
01:05:01pour une catégorie de population.
01:05:03C'est-à-dire qu'en 1949, après la Seconde Guerre mondiale,
01:05:06on a 50 millions de déplacés,
01:05:07et on a d'ailleurs quasiment, pas loin de 40 millions,
01:05:11uniquement dans la péninsule indo-pakistanaise,
01:05:14c'est la création du Pakistan et de l'Inde,
01:05:16il n'y a pas d'agence de l'ONU qui est spécialement créée.
01:05:18Par contre, on en crée une pour les Palestiniens,
01:05:19qui à l'époque sont 600 000.
01:05:21Sur 50 millions de déplacés, il y a 600 000 Palestiniens.
01:05:25Dans le même temps, on a 1 million de Juifs
01:05:26qui vont quitter, qui vont partir,
01:05:28qui vont être expulsés des pays arabes.
01:05:29Pas d'agence pour eux, mais une agence pour les Palestiniens.
01:05:32Cette agence l'UNRWA, elle a une deuxième particularité,
01:05:34c'est qu'elle doit être tous les 3 ans reconduite.
01:05:37C'est-à-dire que cette agence, au départ,
01:05:38elle avait été faite, et on comprend pourquoi,
01:05:40pour durer 3 ans et éventuellement être reconduite.
01:05:43Sauf qu'elle est reconduite tous les 3 ans depuis.
01:05:44Pourquoi ?
01:05:46Parce que vous avez une professionnalisation
01:05:49du réfugié palestinien.
01:05:50C'est-à-dire que je vous mets au défi
01:05:51de me trouver un autre exemple au monde
01:05:52de réfugiés qui sont réfugiés de père en fils
01:05:55et jusqu'aux grands-parents.
01:05:56Les Palestiniens sont réfugiés depuis 4-5 générations.
01:05:59Pourquoi ils sont réfugiés depuis 4-5 générations ?
01:06:01En partie à cause du système de l'UNRWA.
01:06:04Pourquoi ?
01:06:04– De faire de gros sous, c'est ça ?
01:06:05– Absolument, l'UNRWA finance les réfugiés palestiniens
01:06:10là où ils sont, donc ils donnent de l'argent,
01:06:12ils payent, ils construisent des écoles,
01:06:14ils donnent l'instruction.
01:06:16Et donc des pays comme le Syrie, la Liban, la Jordanie
01:06:18n'avaient aucun intérêt à ce qu'un seul des réfugiés palestiniens
01:06:22ne devienne un Libanais ou un Jordanien.
01:06:24Ils perdaient les dollars au passage,
01:06:26et en même temps éventuellement cette main d'œuvre
01:06:28pour faire la guerre qu'étaient les Palestiniens
01:06:30pendant des années.
01:06:31Aujourd'hui, on peut vraiment se poser la question,
01:06:32surtout qu'aujourd'hui l'UNRWA est sans masque.
01:06:36L'UNRWA aujourd'hui, il y a une foultitude de ses membres
01:06:38qui ont participé directement au 7 octobre.
01:06:41Vous avez des dizaines de photos partout
01:06:43de prisonniers palestiniens qui ont des papiers de l'UNRWA,
01:06:46voire des gens qui ont des t-shirts
01:06:47ou des gilets pare-balles de l'UNRWA.
01:06:49Vous avez énormément d'otages qui ont témoigné
01:06:52avoir été détenus en partie ou en totalité de leur temps
01:06:55dans des bâtiments de l'UNRWA.
01:06:56On a une foultitude d'images de bâtiments de l'UNRWA
01:06:59qui sert de protection à des terroristes du Hamas.
01:07:03Donc aujourd'hui, que seul Israël s'interpelle
01:07:06sur le rôle de l'UNRWA est pour moi
01:07:08quelque chose de complètement scandaleux.
01:07:10En tout cas, très intéressant.
01:07:11Sauf qu'il y a des lectures que vous nous donnez.
01:07:13Je termine juste uniquement.
01:07:14Il y a juste les Américains.
01:07:16Trump qui a dit maintenant ça suffit,
01:07:17on arrête de financer.
01:07:18Il faut quand même savoir,
01:07:19et là c'est quand même le clou du truc,
01:07:21c'est que c'est l'Europe, les Européens
01:07:24qui financent à 60% l'UNRWA,
01:07:2520% les Américains et les pays arabes 4%.
01:07:29Il faut mettre tout ça à plat.
01:07:30Il faut mettre tout ça à plat, Noémie Allua.
01:07:32Quand on entend ces explications très claires
01:07:33de Marc Varneau, ce n'est plus possible.
01:07:35Il faut que ce soit mis à plat aujourd'hui,
01:07:37notamment même au niveau de l'Union européenne.
01:07:39Oui, il y a eu un grand différent d'ailleurs là-dessus
01:07:41entre Biden et Trump,
01:07:43c'est-à-dire que Trump avait retiré
01:07:45les financements à l'UNRWA,
01:07:46Biden les a remis en place
01:07:47et finalement maintenant Trump explique
01:07:49qu'il va les retirer de nouveau.
01:07:50Donc les deux administrations se sont bataillées
01:07:52un petit peu sur cette question.
01:07:53Elles n'étaient pas complètement d'accord.
01:07:55Ce qu'il faut comprendre, la question de fond,
01:07:57c'est cette idée que personne n'est libre à Gaza.
01:07:59Ni les journalistes, ni les humanitaires,
01:08:02ni ceux qui travaillent dans les organisations.
01:08:04Personne n'est libre à Gaza
01:08:05parce que toutes les organisations
01:08:07et toutes les rédactions sont infiltrées
01:08:09par des agents du Hamas
01:08:10ou des gens qui partagent du moins leur idéologie.
01:08:12Donc il n'y a pas de liberté
01:08:14et il n'y a pas d'indépendance.
01:08:15Tout le monde fait partie plus ou moins du Hamas
01:08:18ou, si vous voulez, sert les intérêts
01:08:20aussi pour pouvoir continuer à subsister
01:08:22et à vivre à Gaza parce que jusqu'à maintenant,
01:08:25on verra ce qu'il en sera à l'avenir,
01:08:27mais jusqu'à maintenant, c'était le Hamas
01:08:29qui administrait Gaza
01:08:30et qui faisait régner une terreur auprès de la population
01:08:33de sorte à ce que toute la population,
01:08:34y compris ceux qui travaillent
01:08:36pour des organisations humanitaires étrangères,
01:08:38sont soumis et prêts à l'allégeance à cette organisation.
01:08:40Et les Gazaouis qui s'opposent aux terroristes du Hamas,
01:08:43pardonnez-moi, mais la sanction est immédiate.
01:08:46Exactement, bien sûr.
01:08:47Leurs familles peuvent être...
01:08:49subir des affres,
01:08:51voire être tuées, assassinées.
01:08:53On sait que le Hamas a assassiné sa propre population
01:08:56à plusieurs reprises.
01:08:58D'ailleurs, il y a eu des assassinats de masse
01:08:59ces dernières semaines
01:09:00de ceux qui ont été considérés comme avoir...
01:09:03comme ils auraient collaboré avec Israël.
01:09:05Donc la collaboration avec Israël,
01:09:07c'est l'une des raisons qui a fait que le Hamas
01:09:09s'est attaqué à sa propre population ces dernières semaines.
01:09:12Peut-être pour clore cette partie,
01:09:14une pensée pour toutes ces familles des otages,
01:09:16Arnaud Clarsfeld.
01:09:17C'est vrai qu'on a tous été émus en voyant ces familles
01:09:18puisqu'on pense aux otages
01:09:20et on ne dit pas suffisamment la douleur des familles
01:09:22qui attendent et hors antenne,
01:09:25c'est ce que vous disiez, Vincent Roir, Arnaud Clarsfeld,
01:09:27vous mettiez à la place comme parents de ces parents d'enfants
01:09:30et c'est vrai que c'est absolument terrible.
01:09:31Et on peut retenir aussi ces larmes de joie,
01:09:33peut-être, ce soir,
01:09:34cette lumière d'espérance finalement
01:09:37au milieu de cette terreur.
01:09:38Oui, il faut espérer qu'il y ait encore beaucoup d'otages
01:09:41qui soient vivants, même si on peut en douter.
01:09:45Mais Israël n'a pas d'autre choix que d'essayer
01:09:49de trouver un accord pour libérer les otages.
01:09:53La guerre va durer encore bien longtemps.
01:09:57Tant que les Palestiniens ou la société palestinienne
01:10:00n'aura pas accepté Israël comme un état juif au Moyen-Orient,
01:10:03la guerre durera et les tragédies comme celle-ci se reproduiront.
01:10:09J'espère qu'une telle tragédie comme le 7 octobre
01:10:12ne se reproduira pas.
01:10:13L'armée israélienne a fait ce qu'il fallait.
01:10:16Espérons maintenant que les dangers soient moindres.
01:10:19Et nous l'espérons tous, bien évidemment.
01:10:20On va marquer une très courte pause.
01:10:21Restez avec nous sur ces news.
01:10:23On va revenir sur la polémique en Belgique.
01:10:28Nos voisins totalement aveuglés et sous emprise
01:10:31de l'idéologie de la gauche immigrationniste,
01:10:33woke, pro, islamique.
01:10:35Pourquoi ?
01:10:36Restez avec nous, on vous dit tout dans un instant.
01:10:42Et de retour sur le plateau de Punchline Week-end.
01:10:43Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:10:44Il est 18h30, tout pile.
01:10:46Le point sur les dernières actualités.
01:10:48Isabelle Piboulot, rebonsoir Isabelle.
01:10:51Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
01:10:52Daniela, Lyrie, Nama et Karina en pleurent
01:10:55dans les bras de leurs proches.
01:10:57La fin d'un calvaire pour ces 4 jeunes soldats israéliens
01:11:00détenus par le Hamas, libérés aujourd'hui dans un état stable.
01:11:04Un deuxième échange d'otages contre 200 prisonniers
01:11:07palestiniens dans le cadre d'un accord de trêve.
01:11:09Les Etats-Unis l'assurent, ils poursuivront leurs efforts
01:11:12avec Israël pour libérer tous les otages restants.
01:11:166 hommes et une femme placés en détention provisoire à Paris
01:11:19dans l'affaire du rapte d'un chef d'entreprise.
01:11:22Les suspects ont été mis en examen hier,
01:11:24entre autres pour enlèvement, séquestration
01:11:27ou détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie.
01:11:31Ils encourtent la réclusion criminelle à perpétuité.
01:11:34Et un million d'euros d'amende.
01:11:35David Balland et sa compagne ont été libérés
01:11:38par les forces de l'ordre mercredi et jeudi.
01:11:41Les discussions de paix avec la Russie n'auront pas
01:11:44de réels résultats sans l'Ukraine.
01:11:46C'est ce qu'a soutenu Volodymyr Zelensky
01:11:48lors d'une rencontre à Kiev avec son homologue moldave.
01:11:52Le président ukrainien invite ses alliés
01:11:54à trouver un format de pourparler en ce sens.
01:11:57Le Kremlin attend des signaux de Washington
01:11:59pour engager des discussions,
01:12:01Donald Trump étant prêt à rencontrer Vladimir Poutine.
01:12:04Merci Isabelle, Isabelle Piboulot que vous retrouverez à 19h
01:12:08pour un nouveau point complet sur l'actualité.
01:12:10Nous allons revenir, si vous le voulez bien, sur la Belgique.
01:12:12Nos voisins totalement aveuglés, sous emprise de l'idéologie
01:12:16de la gauche immigrationniste ou pro-islamique.
01:12:18C'est ce que révèle finalement la diffusion différée
01:12:21de l'investiture de Donald Trump par la télévision publique.
01:12:24Mais avant, après l'Algérie, l'Azerbaïdjan,
01:12:28la France une nouvelle fois menacée par l'ingérence étrangère.
01:12:31Eh bien, la France qui continue vraisemblablement
01:12:33de se faire marcher dessus sans aucune réaction.
01:12:36Cette fois, un congrès qui a été organisé à Nouméa
01:12:38pour décoloniser la Nouvelle-Calédonie
01:12:40en appelant à la lutte partout en Outre-mer,
01:12:43insultant nos forces de l'ordre.
01:12:45Bref, derrière tout cela, l'Azerbaïdjan.
01:12:47Alors, Manuel Valls a réagi il y a quelques instants, on le verra.
01:12:50Mais avant, on recontextualise tout cela avec Elodie Huchard.
01:12:56Depuis les émeutes en Nouvelle-Calédonie en mai dernier,
01:12:58le rôle de l'Azerbaïdjan est pointé du doigt.
01:13:00A l'époque, Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur,
01:13:03mettait en évidence une ingérence.
01:13:05Sur l'Azerbaïdjan, ce n'est pas un fantasme, c'est une réalité.
01:13:09Une ONG est très active sur le sujet.
01:13:12Le groupe d'initiative de Bakou, organisation qui dépend de l'État,
01:13:15s'est beaucoup impliqué dans les mouvements
01:13:17pour l'indépendance en Nouvelle-Calédonie.
01:13:19Son directeur, Abbas Abbasov, s'est exprimé cette semaine
01:13:22en marge du congrès organisé en Nouvelle-Calédonie.
01:13:37Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir en France,
01:13:40comme l'eurodéputé de droite, François-Xavier Bellamy.
01:13:43Et maintenant, l'Azerbaïdjan organise un congrès à Nouméa
01:13:46pour décoloniser la Nouvelle-Calédonie,
01:13:48appeler à la lutte partout en Outre-mer,
01:13:50insulter nos forces de l'ordre.
01:13:51Un régime criminel attaque publiquement l'intégrité de la France.
01:13:55Quand l'État va-t-il enfin réagir ?
01:13:57Ou encore l'ancien Premier ministre, Gabriel Attal.
01:14:00La France et l'Europe doivent se dresser contre ce régime criminel
01:14:03qui, à visage découvert, s'attaque à notre intégrité territoriale
01:14:07et à nos principes fondamentaux.
01:14:08Mais selon Dominique Focchi, secrétaire générale
01:14:10de l'Union calédonienne interrogée par La Première.
01:14:13Aujourd'hui, l'Azerbaïdjan n'est plus dans l'organisation.
01:14:16Les mouvements des différents territoires se sont organisés eux-mêmes.
01:14:19Manuel Valls également qui a réagi.
01:14:21On va voir quelques citations à l'antenne.
01:14:23Toujours est-il qu'Algérie, Azerbaïdjan,
01:14:25cela commence à faire beaucoup, mon cher Vincent Roy.
01:14:28Ces pays qui s'essuient sur notre pays,
01:14:31sur notre territoire, s'envergognent.
01:14:32Ils n'hésitent pas à souffler sur les Brests pour nous déstabiliser.
01:14:35Pour Bakou, peut-être qu'il s'agit de riposter à l'engagement français
01:14:38en faveur de l'Arménie.
01:14:40En tout cas, ingérence dénoncée,
01:14:42je le disais par le ministre des Outre-mer.
01:14:44Je veux dénoncer fermement les opérations d'ingérence
01:14:46et de déstabilisation de l'Azerbaïdjan
01:14:47dans notre territoire d'Outre-mer.
01:14:49Elle mérite une condamnation unanime de tous.
01:14:51Condamnation, oui, mais qu'est-ce qu'on fait derrière ?
01:14:54Eh bien voilà, parce que les déclarations, c'est bien beau.
01:14:57On a vu que pour l'Algérie, d'ailleurs, déclarations,
01:15:00sauf Bruno Retailleau, dont les propos sont extrêmement clairs.
01:15:06On voit bien que derrière, le quai d'Orsay freine des quatre fers.
01:15:12Bruno Retailleau a appelé, pour ce qui est de l'Algérie,
01:15:14vraiment à étudier toutes les sanctions
01:15:18que nous pouvions mettre en place,
01:15:20remettre en cause l'accord de 68, etc.
01:15:22J'en passe et des meilleurs.
01:15:25Songez quand même qu'une partie de la nomenclatura algérienne
01:15:28vient se faire soigner à Paris en laissant une dette
01:15:31de 44 900 000 euros.
01:15:34C'est quand même pas...
01:15:35C'est quand même pas...
01:15:36Quand à l'Azerbaïdjan, même chose.
01:15:42À partir du moment où un État comme celui-ci, en plus,
01:15:48avec les qualités, si j'ose dire, de ce régime,
01:15:52commence à vouloir s'ingérer dans nos affaires,
01:15:55il faut être, à mon sens, d'une fermeté totale
01:15:59et ne pas mâcher, un, ces mots, deux, agir.
01:16:03Mais agir comment ?
01:16:04Parce que c'est vrai que Marvagno, il y a 50 ou 60 ans,
01:16:07si effectivement il y avait ce type d'ingérence, à mon avis,
01:16:09la réaction de la France aurait été beaucoup plus ferme
01:16:11que des simples mots qu'on voit aujourd'hui.
01:16:14D'abord, je pense que l'Azerbaïdjan,
01:16:16la première seconde où il se serait intéressé
01:16:18à la Martinique ou à la Guyane ou à la Nouvelle-Calédonie,
01:16:22à la seconde, on aurait convoqué l'ambassadeur.
01:16:24À la deuxième fois, on aurait rompu les relations diplomatiques,
01:16:26on serait allé aux Nations Unies.
01:16:28Et accessoirement, on aurait aussi convoqué peut-être
01:16:31l'ambassadeur de Turquie,
01:16:32puisque l'Azerbaïdjan, c'est la banque,
01:16:35mais derrière la banque, l'idéologue, c'est Erdogan,
01:16:37c'est lui qui pousse l'Azerbaïdjan
01:16:39et qui est son allié indéflectible,
01:16:41notamment contre les Arméniens.
01:16:42Et les Azerbaïdjanais, aujourd'hui,
01:16:45veulent nous faire payer notre soutien à l'Arménie.
01:16:46Moi, en tant que Français, je suis très fier
01:16:48qu'on soutienne les Arméniens,
01:16:49mais par contre, je ne suis pas fier du tout
01:16:51que les Azerbaïdjanais puissent se permettre
01:16:53de menacer l'intégrité de la France de cette façon-là,
01:16:55sans aucune conséquence.
01:16:56Et je rejoins ce que Vincent Leroy a dit à l'instant,
01:16:58les beaux discours, ça devient une spécialité française,
01:17:03il y a un moment, il va quand même falloir faire quelque chose.
01:17:05Mais peut-être que pour élargir sur cette question de l'ingérence,
01:17:08notre unité nationale, on parlait de l'Algérie notamment,
01:17:11elle n'est pas assez solide, au fond, peut-être aujourd'hui.
01:17:14C'est aussi ça, la triste réalité.
01:17:16Il n'y a pas de consensus dans la population.
01:17:19C'est peut-être la conséquence d'une immigration aussi,
01:17:21pour faire bloc face à ces ingérences.
01:17:23On l'a vu avec Rima Hassan, très clairement.
01:17:25On n'a pas un million d'Azerbaïdjanais.
01:17:29À l'Algérie, on achète du gaz,
01:17:30à l'Azerbaïdjan, je crois qu'on leur achète aussi du gaz.
01:17:34Donc, d'abord, c'est vrai qu'on n'est pas tellement unis.
01:17:38La cohésion nationale est relativement faible.
01:17:40Et en plus, il y a les problèmes économiques, d'énergie.
01:17:45C'est-à-dire qu'on n'a pas tous les éléments, quand même.
01:17:47C'est-à-dire qu'il y a la dépendance économique derrière.
01:17:50Mais oui, mais aussi, il faut faire…
01:17:51On n'a pas autant soutenu les Arméniens comme elle aurait dû le faire.
01:17:54Exactement.
01:17:54Ça a été établi, il y a eu un nettoyage ethnique
01:17:56qui a été fait dans le Haut-Karabakh par les Azerbaïdjanais
01:18:00sur les Arméniens.
01:18:03Et personne n'est vraiment intervenu pour leur venir en aide.
01:18:05Donc…
01:18:06Il faut choisir ses combats.
01:18:07On pourra quand même attendre.
01:18:08C'est ça aussi la leçon, on en est sûrs.
01:18:09Oui, mais alors, il n'y a pas que l'Azerbaïdjan
01:18:10qui a fait de sa spécialité la déstabilisation des autres pays.
01:18:14On sait que la République islamique d'Iran, par exemple,
01:18:17le fait régulièrement au Moyen-Orient.
01:18:19Et la Russie aussi le fait par le biais,
01:18:21notamment de la technologie sur Internet,
01:18:23qui crée des bots pour faire compter un certain nombre de sujets.
01:18:26Donc, il y a au moins trois pays qui ont l'habitude
01:18:29de déstabiliser les autres.
01:18:31Ce sont…
01:18:32Marc Vernon et Arnaud Clarcet.
01:18:33Marc et Arnaud, je vous passe la parole.
01:18:35L'Azerbaïdjan.
01:18:37Marc et Arnaud.
01:18:39C'est juste de l'Europe.
01:18:40On pourrait attendre de l'Europe quand même plus de solidarité.
01:18:44C'est-à-dire que tous les pays européens interviennent pour…
01:18:47La particularité de l'Azerbaïdjan, c'est un peu celle du Qatar.
01:18:50Ce sont deux pays qui sont rendus utiles en Occident
01:18:53pour pouvoir se permettre de faire ce qu'ils veulent ensuite.
01:18:55Le Qatar, c'est très bien ce qu'il a fait.
01:18:57L'Azerbaïdjan est la base arrière des pays occidentaux contre l'Iran.
01:19:01Et l'Azerbaïdjan nous a fait payer sa cash
01:19:04pendant sa guerre, effectivement, au Haut-Karabakh,
01:19:06dans lequel, comme par hasard, les Occidentaux, personne n'a bougé.
01:19:10Alors que précédemment, dans la guerre précédente
01:19:12contre le Haut-Karabakh,
01:19:14les Occidentaux et la France en tête,
01:19:16c'est la fierté de la France, se sont manifestés immédiatement.
01:19:19Là, il n'y a rien eu.
01:19:20Et donc, on devrait faire extrêmement attention à ces exemples-là,
01:19:23à ces pays qui sont des pays…
01:19:24Les Américains ont une expression qui est très bonne,
01:19:27qui sont des pays un peu en marge,
01:19:30qui achètent leur impunité en nous corrompant au sens large du terme
01:19:33et qui ensuite se permettent de faire n'importe quoi
01:19:35en sachant pertinemment qu'on est dépendant de ce qu'ils ont fait.
01:19:38Et donc, on va se taire.
01:19:39– On va suivre… – En fait, on se tait.
01:19:41– On se tait.
01:19:42– On va suivre s'il y a des mesures concrètes.
01:19:44– On a un point faible, c'est la colonisation.
01:19:47On a un point faible, c'est la colonisation.
01:19:50À chaque fois qu'on attaque là-dessus,
01:19:51il ne faut pas exagérer non plus sur ce qu'il s'est passé à Bakou,
01:19:54non plus cette réunion du 21 janvier, ce n'était pas grand-chose.
01:19:57Mais ils ont une puissance terrible sur les réseaux sociaux
01:20:00avec des mots-clés, indépendance, indépendance, colonisation,
01:20:03décolonisation, etc.
01:20:04Et ils sont prêts à des choses qui sont proches du n'importe quoi.
01:20:07C'est-à-dire, quand on vous dit,
01:20:08on va reconnaître l'indépendance de la Réunion, par exemple,
01:20:11ou on va reconnaître l'indépendance de la Martinique, de la Nouvelle-Calédonie.
01:20:18Ça nous semble une erre, mais c'est une vraie campagne,
01:20:21c'est une vraie campagne qui est menée sur les réseaux sociaux.
01:20:23Je vous donne la parole.
01:20:25Olivier Raison, quand il dit qu'on a un point faible, c'est la colonisation.
01:20:28C'est d'autant plus vrai que notre président de la République
01:20:32s'est excusé là-dessus à de multiples reprises
01:20:35et qui, encore pas longtemps, il avait fait d'Al-Andalus,
01:20:38souvenez-vous, un modèle du genre.
01:20:40Donc, effectivement, aujourd'hui, à l'heure qu'il est,
01:20:42c'est plutôt la flagellation du problème.
01:20:44Exactement. Nous aurons l'occasion d'en reparler.
01:20:47On va avancer, si vous le voulez bien, puisque ce sujet qui a énormément choqué,
01:20:51qui a fait réagir beaucoup, en tout cas, Olivier Bounkemoun,
01:20:53vous étiez à Bruxelles, d'ailleurs, hier.
01:20:55Vous allez nous raconter ce qui se dit sur place,
01:20:59puisque le scandale de la diffusion en déféré de l'investiture
01:21:02de Donald Trump par la télévision publique, la RTBF,
01:21:06a fait beaucoup réagir ces dernières heures.
01:21:09Il a révélé au monde entier, finalement, le scandale du cordon sanitaire
01:21:12qui interdit en Belgique tout discours non conforme
01:21:15à ce que l'on pourrait appeler la bien-pensance.
01:21:17Alors, pour résumer, vous vous interrogez sur l'immigration,
01:21:20vous êtes un gros facho, vous pointez du doigt l'islamisme
01:21:22comme un danger pour nos sociétés, vous êtes un ennemi du vivre ensemble
01:21:26ou encore, vous vous interrogez sur l'idéologie du genre,
01:21:28vous êtes un énorme réactionnaire.
01:21:30Voilà ce qui joue un peu en Belgique.
01:21:31C'est ce que révèle cette séquence.
01:21:33On va y revenir avec vous dans un instant, Olivier Bounkemoun.
01:21:36Mais à ce sujet, on va accueillir Fadila Marouif,
01:21:39directrice de l'Observatoire des fondamentalismes de Bruxelles,
01:21:43anthropologue. Madame, bonsoir.
01:21:45Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:21:47Peut-être pour commencer, comment vous expliquez cette annonce
01:21:51assumée et totalement décomplexée d'une retransmission en différé
01:21:55donc de l'investiture de Donald Trump par la RTBF
01:21:59au nom, je le disais, du cordon sanitaire ?
01:22:03Tout d'abord, merci de me recevoir.
01:22:05Bonsoir. Alors oui, ça fait depuis quelques années au fait
01:22:09que nous avons une application dans la partie francophone de la Belgique,
01:22:13le cordon sanitaire, ce qui ne se passe pas
01:22:15chez nos voisins flamands-belges.
01:22:18Et à ce titre, en fait, depuis quelques années,
01:22:20ce cordon sanitaire permet de traiter toute personne
01:22:24qui veut traiter des sujets comme l'islamisme
01:22:27ou des questions qui fâchent, le transactivisme, etc.
01:22:31comme étant d'extrême droite et du coup,
01:22:34canceller les personnes et leur empêcher de parler.
01:22:36Et d'ailleurs, c'est ce qui m'est arrivé aussi
01:22:39avant-hier par une élue qui s'appelle Madame Sofia Benani,
01:22:43qui est une députée belge et une conseillère communale,
01:22:46qui m'a traité d'islamophobe lors d'un conseil communal
01:22:51et qui a dit que j'étais reconnue comme islamophobe
01:22:53au niveau national et que plus jamais on me donnera la parole.
01:22:58Et donc, c'est toutes ces affirmations qui font qu'à l'heure actuelle,
01:23:01nous ne pouvons plus parler sur ces différents sujets.
01:23:03Recul de la liberté d'expression en Belgique.
01:23:06C'est ce qu'on comprend avec votre témoignage.
01:23:09Vous le mettez ou pas en parallèle avec la forte poussée
01:23:12de l'islamisme en Belgique.
01:23:13Ça aussi, c'est une autre réalité.
01:23:16Oui, ça fait depuis plusieurs décennies qu'en Belgique,
01:23:19on sait très bien que nous accueillons des islamistes
01:23:22ou des organisations proches des terroristes ou même terroristes.
01:23:26D'ailleurs, en Belgique, il vaut mieux être un islamiste
01:23:28pour bien être traité plutôt que quelqu'un qui défend les libertés.
01:23:31Et on peut le voir, ça fait depuis plusieurs années
01:23:34qu'on le dénonce, qu'on le dénonce à l'Observatoire européen des fondamentalismes.
01:23:38Et c'est très important, cette question-là,
01:23:41et qui touche tous les pays européens,
01:23:43puisque, comme vous le savez, Bruxelles,
01:23:44c'est le cœur des institutions européennes, s'y trouve.
01:23:47L'influence des islamistes et qui y ont accès sont très nombreuses.
01:23:52Je vous rappelle juste que le CCIF,
01:23:54où M. Darmanin a demandé sa dissolution,
01:23:57est venu s'installer en Belgique sous l'appellation du CCIE
01:24:02et influence les institutions et attaque la France depuis Bruxelles.
01:24:05Donc, c'est dire à quel point Bruxelles est un enjeu pour eux
01:24:10et pour toutes les personnes qui veulent défendre nos pays.
01:24:14Bruxelles, donc cible privilégiée notamment par les islamistes,
01:24:17on l'a bien compris.
01:24:18La ministre des Médias, Jacqueline Galland,
01:24:21a réagi après ce scandale.
01:24:24Elle a demandé des comptes à la RTBF,
01:24:26mais finalement, elle était assez timide.
01:24:28Elle n'a pas remis en cause le cordon sanitaire.
01:24:31On voit bien qu'il y a une gêne, tout de même, parmi les élites belges.
01:24:35Mais vous savez, la plupart des Belges
01:24:37et des institutions ou des personnalités politiques
01:24:40ont très peur de réagir parce qu'il y a un enjeu électoral des musulmans
01:24:46qui est très fortement sollicité par les différents partis politiques,
01:24:49qu'elles soient de droite ou de gauche.
01:24:51D'ailleurs, vous savez, quand cette personnalité,
01:24:54Sophia Ben Ali, qui est du centre, les a engagées d'un parti politique,
01:24:59quand elle l'accuse d'islamophobie, personne d'autre ne réagit.
01:25:02Au contraire, il y a même des applaudissements.
01:25:05Donc, on voit bien que c'est un enjeu qui est très sensible.
01:25:08Personne n'ose s'affirmer, personne n'ose…
01:25:11Alors, vous avez évidemment le mouvement réformateur,
01:25:14le MR qui parle beaucoup.
01:25:16Mais concrètement, au niveau des actions,
01:25:18on voit qu'il n'y a pas grand-chose qui suit.
01:25:20Et c'est en ça que c'est très préoccupant.
01:25:22On voit aussi qu'au niveau des médias belges et notamment les chaînes publiques,
01:25:27comme vous l'avez très bien dit avec la RTBF,
01:25:30on sait que dans les coulisses,
01:25:32il faut avoir sa carte d'un parti de gauche pour être journaliste.
01:25:37Et donc du coup, évidemment, les sujets qui fâchent,
01:25:40tout de suite, on les met de côté et on n'en parle pas du tout.
01:25:44Avant de vous libérer, cette dernière question, Fadila Maroufi,
01:25:47en prenant la parole, comme vous le faites ce soir sur CNews,
01:25:51est-ce que finalement vous devenez une cible ?
01:25:52Est-ce que vous avez des cibles dans le dos aujourd'hui en Belgique ?
01:25:56Alors, ça fait depuis quelque temps déjà que je suis menacée de mort à plusieurs reprises.
01:26:00Et là encore, en fait, madame Sophia Benani vient de me cibler,
01:26:04vient de me mettre une cible dans le dos,
01:26:06parce que vous savez, quand on est traité d'islamophobe,
01:26:08et vous l'avez vu avec Samuel Paty,
01:26:12c'est qu'évidemment, c'est une façon de mettre une fatwa à mon encombre,
01:26:19et donc finalement, de me lancer comme ça,
01:26:22à empâturer auprès des islamistes ou des personnes qui pourraient passer à l'acte.
01:26:27Donc c'est quelque chose d'extrêmement grave.
01:26:29Et d'ailleurs, je vous invite à voir la vidéo qui circule sur X,
01:26:32parce qu'évidemment, les propos sont extrêmement violents.
01:26:35– Merci Fadila Maroufi d'avoir accepté notre invitation.
01:26:39Bravo pour votre courage, puisqu'on voit bien que ce n'est pas évident.
01:26:42Vous revenez Olivier Benkemoun de Bruxelles.
01:26:44On a envie de dire à nos cousins belges, il va falloir peut-être vous réveiller.
01:26:48– Je pense que Fadila Maroufi, elle n'est jamais invitée sur la télévision belge.
01:26:55Pas une fois, on lui donne la parole.
01:26:57Et si les hommes et les femmes politiques, le personnel politique en Belgique
01:27:01ne remet pas en cause la politique du cordon sanitaire
01:27:04qui existe depuis 35 ans, maintenant, c'est que si vous le remettez en cause,
01:27:07vous le mettez à l'extérieur du cordon dont vous n'avez plus le droit de parler.
01:27:10Donc vous n'aurez plus le droit et accès au plateau de télévision.
01:27:14Ceci expliquant cela, ils sont quand même en campagne.
01:27:17Vous dites le scandale, tout à l'heure vous avez dit le scandale du cordon sanitaire.
01:27:21C'est une politique qui, à la fois, a des conséquences politiques et médiatiques.
01:27:28En réalité, le cordon sanitaire en Belgique, c'était pour interdire les alliances,
01:27:33c'est un pays où on fait des alliances politiques,
01:27:35c'est pour interdire les alliances avec un parti d'extrême droite qui était très très facho.
01:27:39Le Flams bloc, c'était en 1989.
01:27:42Donc il y a eu une sorte de contrat qui a été signé entre partis pour dire on ne fera pas d'alliance.
01:27:48Mais cette décision politique s'est accompagnée d'une décision médiatique.
01:27:52Non seulement il y a ce contrat qui est fait, mais par ailleurs, ces gens-là, ces idées-là,
01:27:56leurs idées n'auront pas à être entendues à la télévision.
01:28:00Et petit à petit, en fait, la pratique, 35 ans de pratique,
01:28:03ça a faussé évidemment les choses.
01:28:06Il est interdit de parler à la télévision de sujets dont on parle tous les jours ici.
01:28:10Immigration, de débat de l'avortement, de débat même du nucléaire.
01:28:15Ça vous met en dehors.
01:28:16On est au Wauquistan, finalement, Vincent Roir, en Belgique.
01:28:19Juste pour vous dire, la RTBF, il faut être militant.
01:28:22Vous l'avez dit tout à l'heure, la RTBF, ça c'était la dernière info hier.
01:28:26Vous regardez leur compte Twitter, ça ne vous étonnera pas,
01:28:28le compte de la radio-télévision belge-francophone,
01:28:30nous avons décidé de réduire notre présence sur X.
01:28:33– Allez, il nous reste quelques secondes, je vous voyais…
01:28:36– Parce que c'est tout à fait effrayant ce qu'on entend sur la Belgique
01:28:40et c'est effrayant quand on se dit, mais finalement,
01:28:45bon alors en France, nous n'avons pas de cordon sanitaire médiatique
01:28:48parce que CNews est là, mais autrement, est-ce qu'on a le droit d'aborder…
01:28:54– On n'est pas très loin sur les chaînes de services publics.
01:28:55– On n'est pas très loin, il n'y a pas très loin.
01:28:56– Je peux vous garantir que sur cette chaîne du service public,
01:28:58il y a un cordon sanitaire.
01:28:59– La question d'immigration…
01:29:00– Il y a des sujets qu'on ne peut pas aborder.
01:29:01– Il y a des sujets qu'on évoque, la question de l'immigration
01:29:03n'étant pas automatiquement taxée de fascisme.
01:29:07– Regardez ce qui est arrivé à mon père, pour avoir simplement dit
01:29:12que le Rassemblement National n'est plus antisémite.
01:29:15– Allez, c'est passionnant, malheureusement, on ne peut pas déborder.
01:29:17– Ce qui est négro-belge, il peut très bien arriver chez nous.
01:29:18– On ne peut pas déborder, c'est votre rendez-vous,
01:29:20vous le savez, du samedi soir, dans un instant, face à Mathieu Boccoté.
01:29:23Mathieu Boccoté, Arthur de Vatrigan, le tour orchestré par Eliott Deval.
01:29:27Un grand merci à tous les six d'avoir décrypté, analysé l'actualité.
01:29:30Actualité qui continue, notamment sur vos tablettes.
01:29:33Vous scannez le QR code qui s'affiche actuellement à l'antenne
01:29:36et puis sur votre téléphone, vous aurez accès aux toutes dernières actualités
01:29:40autour de la dernière décryptage.
01:29:41Un grand merci, bonne soirée sur CNews,
01:29:43je vous retrouve à 22h pour 100% politique.